Dans l`intérêt des consommateurs et de la filière de
Transcription
Dans l`intérêt des consommateurs et de la filière de
SERVICE COMMUNICATION Fédération Des Syndicats de la Distribution Automobile 10, rue Pergolèse 75016 – Paris - France Tél. : 01 45 00 39 71 – Télécopie : 01 45 00 93 60 www.feda.fr - E-mail : [email protected] Secteur équipement et réparation automobile Communiqué de presse Paris, le 15 décembre 2011 PROJET DE LOI RENFORÇANT LES DROITS, LA PROTECTION ET L’INFORMATION DES CONSOMMATEURS Dans l’intérêt des consommateurs et de la filière de fabrication de pièces et de l’après-vente, la FEDA demande la suppression du monopole des constructeurs sur le marché français des pièces détachées automobiles visibles A la veille de l’examen en séance publique au Sénat du projet de loi Consommation prévu du 20 au 22 décembre 2011, la Fédération des Syndicats de la Distribution Automobile (FEDA) – qui représente la distribution spécialisée au sein du secteur de la rechange automobile indépendante forte de plus de 40 000 PME et 180 000 salariés en France* – alerte les sénateurs sur la situation du marché français des pièces détachées visibles destinées à la réparation, dont le monopole de la fabrication et de la commercialisation demeure encore en France aux mains des constructeurs automobiles. Les sénateurs peuvent encore déposer des amendements sur le texte établi en commission d’ici le 16 décembre 2011. La France reste l’un des derniers pays d’Europe à s’opposer à la suppression de ce monopole. Déjà 11 pays européens, dont tous les pays limitrophes de la France, ont ouvert ce marché, en droite ligne avec les dispositions votées par le Parlement européen dès 2007 (Cf. vote concernant la Directive européenne « Eurodesign », non encore adoptée au Conseil Européen). A l’heure de la refonte d’une nouvelle Europe, la France doit faire un pas en avant afin d’harmoniser sa loi nationale avec celle des autres pays européens. Le maintien de ce monopole en France se traduit par des augmentations de prix récurrentes qui pèsent sur le pouvoir d’achat des automobilistes et nuisent à la sécurité routière, et empêche les fabricants de pièces de produire et commercialiser librement les pièces qu’ils fabriquent en particulier pour le compte des constructeurs. 1. Un marché aux mains des constructeurs automobiles Le marché français des pièces détachées de carrosserie est structuré autour du monopole instauré par les marques automobiles. Chaque constructeur décide quel produit sera vendu et dans quelles conditions, ce qui signifie que les constructeurs imposent leur prix de vente des pièces détachées automobiles visibles destinées à la réparation sans qu’aucune concurrence ne puisse limiter les abus. Depuis des années, cette situation de monopole a permis aux constructeurs automobiles [1] d’augmenter le prix de leurs pièces sans retenue: + 26% entre 2005 et 2010 alors même que les prix à la consommation n’ont varié durant cette période que de 7,63%. Le dernier flash trimestriel de SRA (Sécurité et réparation automobiles) met en valeur une hausse de 4,3 % des pièces de rechange au cours de l’année 2011 par rapport à 2010. Certaines hausses excédent les 100% d’une année sur l’autre. [1] Selon les chiffres du SRA SERVICE COMMUNICATION Fédération Des Syndicats de la Distribution Automobile 10, rue Pergolèse 75016 – Paris - France Tél. : 01 45 00 39 71 – Télécopie : 01 45 00 93 60 www.feda.fr - E-mail : [email protected] Secteur équipement et réparation automobile 2. Un monopole qui coûte cher aux Français et qui nuit à la sécurité routière ème ème En France, l’automobile est selon les années le 2 ou 3 poste de dépenses des Français. Pour une immense majorité d’entre eux, il s’agit d’une dépense contrainte et le prix excessif des pièces détachées pèse fortement sur leur pouvoir d’achat. Il impacte fortement le coût des réparations, quel que soit leur contrat d’assurance. Les 38% d’assurés n’ayant pas un contrat tous risques sont les plus touchés puisqu’ils financent eux-mêmes la remise en état de leur véhicule en cas de sinistre. Les consommateurs assurés tous risques ne sont pas non plus épargnés puisqu’ils supportent tous une franchise et qu’un grand nombre d’entre eux financent, malgré tout, certaines réparations sans déclarer le sinistre à leur compagnie d’assurance pour ne pas être « malussés ». Et l’ensemble des assurés subissent ces hausses de prix dans l’augmentation de leur prime d’assurance. D’autres conducteurs retardent pour des raisons financières le remplacement des pièces détachées défectueuses et parfois dangereuses, ce qui nuit à la sécurité routière. 3. La France à la traine Dans un certain nombre de pays européens, dont tous les pays limitrophes de la France, le marché des pièces détachées dites visibles a été ouvert et les consommateurs ont la possibilité d’acheter des pièces beaucoup moins chères, ce qui leur permet de réduire les dépenses liées à leur automobile. [2] A titre d’exemple , chez Peugeot en Allemagne, le prix d'une pièce est inférieur de 42% en moyenne dans un réseau indépendant par rapport au réseau constructeur, avec des différences marquées selon les modèles: -52,3% pour une 206 (1998-2009), -54,4% pour une 307 (2001-2005), etc. 4. Une suppression du monopole bénéfique pour les consommateurs et la filière automobile française [2] - Parmi les bénéfices pour les consommateurs : o Une vraie liberté de choix pour le consommateur final qui serait indéniablement gagnant. o Une baisse des prix des pièces de carrosserie de 20 à 30 %. A titre d’exemple, un rétroviseur vendu actuellement 77€ le serait à environ 53€, soit une économie de 2 30,5% . - Parmi les bénéfices pour la filière automobile française : o La suppression du monopole permettrait le développement de la fabrication de pièces captives (ex : aile, pare-chocs) ou dérivées de captives (ex : pare-boue) actuellement fabriquées hors de nos frontières. Par exemple, les feux arrière de la Peugeot 206 Plus (9ème vente de voiture en France début 2011) sont fabriqués par une jointventure (Visteon / TYC) établie en Chine alors que s’ils en avaient le droit, les équipementiers français pourraient produire ce feu arrière en France ou en Europe. Etude UFC-Que Choisir « Monopoles des constructeurs sur les pièces de carrosserie : Un privilège payé plein pot par le consommateur ! », 2011 SERVICE COMMUNICATION Fédération Des Syndicats de la Distribution Automobile 10, rue Pergolèse 75016 – Paris - France Tél. : 01 45 00 39 71 – Télécopie : 01 45 00 93 60 www.feda.fr - E-mail : [email protected] Secteur équipement et réparation automobile Aile avant gauche pour Peugeot Bipper (Made in Turquie) Capot Moteur pour Renault Master (Made in Brésil) Aile avant droite pour Renault Kangoo (Made in Argentine) Moulure porte arrière droite pour Peugeot 3008 (Made in R. Tchèque) Ils nous soutiennent : 40 millions d’automobilistes, l’ANEA (Alliance Nationale des Experts en Automobile), la FNAA (Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile), la FFC (Fédération Française des Carrossiers) et l’UFC-Que Choisir ainsi que de nombreux fabricants et assureurs. * A propos de la Fédération des Syndicats de la Distribution Automobile (FEDA) Les adhérents de la FEDA ont pour métier la distribution spécialisée. Ils constituent depuis 1904 le réseau de distribution des grands équipementiers, qu’il s’agisse de distributeurs stockistes, de centres auto ou de réparation rapide, de reconstructeurs de moteurs, de diésélistes ou d’ateliers spécialisés. Les 40 000 entreprises du secteur de la rechange indépendante, dont la quasi-totalité sont des PME, emploient 180 000 personnes en France. Contact presse Agence Albertine & Media – 01 48 24 04 50 Patricia Chapelotte – [email protected] Xavier Roc – [email protected] Contact presse FEDA Jean-Marie Morel – 01 45 00 90 72 – [email protected]