Synthèse programme PS / Enseignement
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Synthèse programme PS / Enseignement
Synthèse programme PS / Enseignement L’école reste un des principaux leviers pour assurer le bien-être des citoyens. Elle doit permettre de développer des compétences qui permettront à chacun de s’épanouir au niveau personnel et professionnel. Mais il ne suffit pas de doter les équipes éducatives d’outils adaptés : il faut également redéfinir les finalités de l’école, redonner force à sa mission d’émancipation et de justice sociale. Pour le PS, pour qu’une réforme de l’enseignement soit bien comprise et atteigne ses objectifs, il est d’abord nécessaire d’associer l’ensemble des acteurs concernés à son élaboration. Conclure un véritable pacte pour l’enseignement, avec les acteurs du monde éducatif, en impliquant pour certains aspects les représentants des forces vives socio-économiques wallonnes et bruxelloises, afin de fixer les objectifs de qualité et d’équité du système éducatif, les mesures pour les atteindre, les processus d’évaluation des initiatives prises, les modalités de réajustement continu ainsi que les engagements réciproques des acteurs impliqués. Permettre à chaque enfant de s’épanouir à l’école Accueillir tous les élèves dans de bonnes conditions constitue un préalable pour permettre à chacun de trouver sa place à l’école. Dans certaines zones, et en particulier à Bruxelles, la question du nombre de places à l’école devient cruciale. Sous cette législature, des budgets ont été dégagés pour créer près de 25.000 nouvelles places dans les écoles. L’effort est important mais il devra être poursuivi afin de répondre complètement aux effets du boom démographique. Piloter et coordonner la création de places dans les écoles et assurer un suivi strict de la réalisation des places programmées ; Réaffecter les réserves foncières et immobilières publiques non utilisées pour répondre au besoin de places dans les écoles ; Investir dans l’entretien des bâtiments pour éviter des rénovations ultérieures plus coûteuses et rechercher un financement spécifique avec la Banque européenne d’investissement. Pour les enfants dont le français n’est pas la langue parlée à la maison et, plus généralement, pour les publics les plus éloignés du monde scolaire, commencer l’école dès la maternelle est la meilleure garantie d’en apprendre les codes et de maitriser la langue avant que les apprentissages scolaires ne débutent réellement. Rendre l’école obligatoire à partir de 5 ans (et 3 ans à moyen terme); Sensibiliser les parents à l’importance d’inscrire leur enfant à l’école dès 2,5 ans. Il est aussi nécessaire de faire en sorte que tous les enfants participent aux mêmes activités et puissent réellement s’intégrer. Le PS revendique la gratuité de la scolarité, en particulier dans l’enseignement fondamental. Instaurer la gratuité de la garderie du midi ; Offrir gratuitement un repas chaud et équilibré aux élèves du fondamental à midi ; Mettre en place dans chaque école primaire, après les heures de cours, une étude dirigée et gratuite, accessible aux élèves qui le souhaitent ; Proposer une garderie gratuite jusque 18h dans toutes les écoles fondamentales ; Plafonner les frais scolaires annuels (voyages et excursions compris) ; Créer une centrale d’achat au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour offrir des fournitures scolaires à bas prix. Permettre à chaque élève d’aller au bout de ses possibilités Pour le PS, faire en sorte que chacun maîtrise les savoirs de base tels que lire, écrire et calculer correctement constitue le moyen le plus efficace de lutter contre les inégalités et de permettre à chacun de participer à la société. Engager 1000 nouveaux enseignants pour assurer la remédiation et affecter ceux-ci en priorité dans les écoles qui s’engagent à lutter contre l’échec scolaire et le redoublement ; Renforcer la maîtrise du français chez les nouveaux enseignants dans le cadre de la réforme de la formation initiale ; Développer davantage de partenariats entre les écoles et les bibliothèques publiques pour donner le goût de la lecture ; Proposer des contenus mathématiques sur un mode plus ludique ; Organiser dans chaque école des cours de langue dès la 1ère primaire et adapter la pédagogie utilisée pour donner le gout des langues dès le plus jeune âge. L’école doit permettre à chaque élève, quels que soient son milieu d’origine et son lieu de vie, d’aller le plus loin possible dans son apprentissage. Garantir une étude dirigée gratuite dans chaque école primaire afin que chaque enfant puisse faire ses devoirs dans un cadre calme et bénéficier d’un accompagnement adéquat ; Encourager l’utilisation de manuels scolaires afin que tous les élèves disposent de supports didactiques de qualité égale ; Evaluer les expériences innovantes de « classes sans échec » et le cas échéant les étendre à l’ensemble des écoles ; Accompagner les écoles qui accueillent les publics les plus précarisés et encourager les enseignants chevronnés à travailler dans les écoles où se concentrent les difficultés scolaires et sociales ; Préparer activement les élèves, notamment du qualifiant, à la recherche d’emploi (préparation à la rédaction d’un CV de qualité, au passage d’un entretien d’embauche, au permis de conduire théorique, …). Le PS souhaite également que les premières années du secondaire permettent à chaque élève de découvrir non seulement des cours généraux, mais aussi des cours plus techniques afin que chacun choisisse son orientation ultérieure en connaissance de cause, selon ce qu’il aime, et pas parce qu’il y a été contraint. A ce « tronc commun » de cours succèderait le cas échéant l’inscription dans une filière « métiers » préparant à exercer directement une profession ou à poursuivre de ses études. Etendre le tronc commun de cours jusqu’à la 3e secondaire (au lieu de la 2e) afin d’éviter les orientations trop précoces, en développant parallèlement la remédiation pour ne laisser aucun élève sur le bord du chemin ; Introduire dans le tronc commun des cours techniques, en plus des cours généraux, pour tous les élèves afin que chacun découvre les métiers techniques et choisisse son orientation en connaissance de cause ; Créer un site internet unique proposant une information détaillée, et actualisée régulièrement, sur les différents métiers : débouchés, taux d’emploi, revenus… Il est également indispensable de lutter contre le décrochage scolaire. L’absentéisme peut être physique. Mais il peut aussi être plus discret lorsque l’élève est bien présent physiquement mais qu’il est « ailleurs ». Réaliser un guide pratique relatif à la prévention et au repérage du décrochage à diffuser dans les écoles ; Former les enseignants à mieux détecter les enfants souffrant de dyslexie, de troubles de l’attention (TDA) et de troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) Favoriser l’échange de pratiques entre enseignants pour aider les élèves à dépasser les difficultés qu’ils rencontrent (à partir d’un site internet) ; Mettre en place des mécanismes de tutorat entre élèves plus avancés et plus faibles au sein d’une même classe et entre élèves de niveaux différents ; Ajuster la couverture des services d’accrochage scolaire pour mieux répondre aux besoins dans les grandes villes et dans certaines zones rurales. Faire de l’enseignement technique et professionnel un véritable choix L’alternance consiste à se former pour partie à l’école et pour partie en entreprise. Elle constitue aujourd’hui une filière à part entière. Pour le PS, d’autres filières doivent développer ce type d’enseignement pour permettre aux jeunes de choisir un métier qui leur convient et d’acquérir les compétences techniques et sociales nécessaires pour s’insérer sur le marché de l’emploi. Faire de l’enseignement professionnel un enseignement en alternance en commençant par les métiers d’avenir ou en pénurie ; Développer une bourse de stages sur internet concrétisant l’engagement des interlocuteurs sociaux à garantir un nombre de places de formation suffisant. Soutenir, valoriser et motiver les enseignants Enseigner est l’un des plus beaux métiers du monde… mais c’est un métier difficile. Plus d’un tiers des jeunes enseignants quittent le métier durant les premières années d’exercice. Le PS veut tout faire pour que le métier d’enseignant redevienne attractif. Étendre la formation initiale des enseignants à 5 ans ; Elaborer des cours-types que les enseignants peuvent utiliser s’ils le souhaitent ; Organiser un tutorat des jeunes enseignants par un enseignant plus expérimenté ; Uniformiser les procédures de nomination pour accélérer le processus et donner aux enseignants des perspectives de stabilisation plus rapides et définir des délais qui conduisent à terme précis à une nomination définitive ; Favoriser la mobilité des enseignants entre pouvoirs organisateurs et entre réseaux, en permettant de garder le bénéfice de l’expérience acquise, dans le respect des statuts existants et dans le respect des projets éducatifs et pédagogiques des pouvoirs organisateurs (exemple : respect de la neutralité de l’enseignement officiel). Faire collaborer les réseaux Quatre réseaux d’enseignement différents existent en Belgique. Cette démultiplication de l’offre génère des surcoûts qui pourraient être affectés à la lutte contre l’échec scolaire. De premiers rapprochements entre réseaux ont été réalisés en ce qui concerne l’enseignement qualifiant. Il faut aller plus loin. Renforcer les collaborations entre établissements de tous les réseaux sur une base territoriale (par « bassins de vie »), pour toutes les filières d’enseignement et formation, afin d’y développer des offres complémentaires, et associer les Régions à cette dynamique. Donner à chacun accès à l’enseignement supérieur Actuellement, le financement de l’enseignement supérieur reste stable quel que soit le nombre d’étudiants. Pour le PS, il faut revoir ce mécanisme de façon à permettre à tous les étudiants d’avoir accès à l’enseignement supérieur, et en particulier dans les zones où trop peu de jeunes accèdent à ce type d’études. Augmenter le financement pour l’adapter à l’évolution du nombre d’étudiants ; Tenir compte des caractéristiques du public qui fréquente les établissements (différenciation positive) ; Prévoir un financement privilégié pour accroître l’offre dans les zones à faible taux d’accès à l’enseignement supérieur. Grâce au PS, les frais d’inscription ont été gelés aux montants de 2009 et les étudiants boursiers ne paient plus de minerval. Ces mesures facilitent effectivement l’accès à l’enseignement supérieur. Mais il reste encore des barrières financières qui doivent être levées. Automatiser l’octroi de bourses d’études ; Créer des bourses « mobilité » et « kot » pour les étudiants défavorisés ; Relever progressivement les plafonds de revenus pour s’ouvrir à toutes les familles qui en ont réellement besoin ; Développer, à partir des pôles d’enseignement supérieur, et en partenariat avec les internats du supérieur, une offre de logements accessibles à l’attention des étudiants ; Renforcer la création de kots par les opérateurs immobiliers publics (SLSP et SISP, régies communales et commune) et en confier la gestion aux pôles d’enseignement supérieur qui devront pratiquer des loyers sociaux. Le PS souhaite également ouvrir davantage l’enseignement supérieur aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs pour mieux faire jouer l’ascenseur social. Mieux valoriser l’expérience professionnelle dans les conditions d’accès aux études supérieures ; Renforcer l’offre d’enseignement à horaire décalé et de promotion sociale ; Développer l’université ouverte pour permettre à chacun de suivre des modules de cours à son rythme.