doc joint : les attaques de requins en 2011

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doc joint : les attaques de requins en 2011
Quelques attaques de requins en 2011
Un moniteur de surf victime d’une attaque
de requin
Publié : lundi 19 septembre 2011 à 16:34 - Modifié : 19/09/2011 à 17:05
Cet après-midi aux alentours de 15 heures, un homme surfant au large du spot de Boucan Canot à
Saint-Gilles a été la cible d’un squale. Selon les premiers témoignages, cet homme d’une trentaine
d’années serait le moniteur de l’école de surf de Boucan Canot, Mathieu Schiller. Les secours
mobilisés sur place sont actuellement en train de chercher le corps. Il s’agit de la cinquième
attaque de requin aux abords de nos côtes depuis le début de l’année.
Vers 15 heures cet après-midi, alors qu’un groupe de 6 surfeurs était à l’eau, un moniteur de surf de
l’école de Boucan Canot et gérant de l’école de la Boucan Surf Scool, Mathieu Schiller, a été mordu
par un squale. Son corps aurait été repêché une première fois par les surfeurs qui se trouvaient à
proximité de lui et placé sur sa planche pour le ramener au bord. Selon les surfeurs, Mathieu Schiller
était déjà décédé à ce moment-là. Avec la mer agitée, une vague est alors venue renverser la planche
et le corps est tombé au fond de l’eau.
Depuis, aucune trace du corps de l’homme d’une trentaine d’années. Selon les témoignages recueillis
sur place, un requin aurait été aperçu quelques secondes avant le drame, puis une importante mare
de sang a été vue au large.
Le dispositif déployé pour retrouver le corps de Mathieu Schiller est conséquent. Un hélicoptère fait
des repérages au dessus du secteur, des bateaux quadrillent également le spot. Des plongeurs de la
gendarmerie, ainsi que les MNS sont à pied d’oeuvre également pour retrouver la victime. Les
chances de retrouver le moniteur de surf vivant sont extrêmement minces à l’heure actuelle
Un plongeur attaqué par un requin à
Sainte-Rose
Publié : vendredi 11 novembre 2011 à 20:00 - Modifié : 11/11/2011 à 13:23
Une nouvelle attaque de requin a été signalée aujourd’hui à Sainte-Rose. Un plongeur a
été attaqué par un requin alors qu’il remontait à la surface.
Un plongeur apnéiste a été attaqué par un requin de deux mètres aujourd’hui en fin de
matinée, vers 12h30, à l’Anse des Cascades, selon les pompiers. Le plongeur a été mordu au
pied par le squale. Il remontait à la surface pour regagner son embarcation quand il s’est fait
attaquer par le squale. Le requin a mordu sa palme et lui a sectionné plusieurs orteils. Le
plongeur a été conduit à la clinique de Saint-Benoît pour y recevoir des soins et il y reste en
observation ce soir.
C’est la sixième attaque de requin enregistrée dans notre département depuis le début de
l’année.
Six attaques de requin depuis le début de
l’année
Publié : samedi 12 novembre 2011
Depuis le début de l’année, il y a une recrudescence d’attaques de requin à La Réunion.
Cinq attaques se sont produites dans l’Ouest, plus particulièrement à Saint-Gilles. La
dernière attaque a été enregistrée hier dans l’Est, à Sainte-Rose. La série noire
commence en février quand un surfeur marseillais se fait arracher la jambe par un
requin. Les surfeurs ont payé un lourd tribut dans ces attaques. Deux bodyboardeurs
sont morts cette année suite à une attaque de squales, et deux autres s’en sont sortis
vivants. En octobre dernier, un homme se fait attaquer alors qu’il se trouve sur sa
pirogue au Cap Lahoussaye. Enfin, la dernière attaque survenue hier à l’Anse des
Cascades est une première dans l’Est de l’île cette année. Un plongeur s’est fait croquer
la palme en tentant de regagner la surface. Il a eu plusieurs orteils du pied gauche
sectionnés. Six attaques de requins ont été enregistrées cette année à La Réunion.
Un requin marteau observé aux Roches
Noires
Publié : mardi 31 janvier 2012 à 11:43 -
Un baigneur, puis un surfeur ont successivement alerté le CROSS (Centre Régional
Opérationnel de Sauvetage et de Secours) ce matin sur la présence d’un squale à
quelques dizaines de mètres au large de la plage des Roches Noires à Saint-Gilles. La
reconnaissance effectuée par les Maîtres Nageurs Sauveteurs a permis de confirmer ces
observations. La baignade est donc interdite jusqu’à nouvel ordre aux Roches Noires.
A 8 heures ce matin, un baigneur qui s’était jeté à l’eau aux Roches Noires à Saint-Gilles, a
contacté le Cross après avoir aperçu un requin rôdant dans la zone. Vers 9h20, c’est un
surfeur qui a cette fois donné l’alerte, après avoir également constaté qu’un squale se trouvait
à proximité du rivage.
Prenant ces deux observations au sérieux, les Maîtres Nageurs Sauveteurs du poste des
Roches Noires, chargés de veiller à la sécurité du public, ont effectué une reconnaissance en
mer. Une patrouille qui leur a permis de confirmer l’information. Un petit requin marteau
d’un peu moins d’un mètre de longueur se situe dans un périmètre proche de la côte. En
conséquence, le drapeau rouge a été hissé et la baignade ainsi que toutes les activités
nautiques sont interdites jusqu’à nouvel ordre.
dimanche 15 janvier 2012 : 3 Bassins
Trois-Bassins (Actualisé à 15 heures 30)Un
surfeur frôlé par un requin
Un requin a été aperçu ce dimanche 15 janvier 2012 sur le spot de Trois-Bassins aux
alentours de 11 heures 30. Le squale a alors légèrement chargé un surfeur d’une
quarantaine d’années. Il n’a pas été blessé. La municipalité de Trois-Bassins a, de ce
fait, pris un arrêté interdisant toutes les activités nautiques et la baignade sur tout le
littoral dépendant de la commune.
C’est aux alentours de 11 heures 30, ce dimanche 15 janvier, que l’homme d’une quarantaine
d’années a été surpris par l’animal. Il surfait alors sur le sport de Trois Bassins avec quatre
amis à 150 mètres du bord. « Le surfeur a alors ressenti un léger choc au niveau de sa planche
puis a aperçu par une énorme masse. Il a pu regagner le bord et donner aussitôt l’alerte.
L’homme nous a assuré que le squale n’était pas menaçant », relate Jean Bouldoires, adjoint
au commandant de la compagnie de Saint-Paul. Il indique que si le quadragénaire n’a pas été
blessé, il est surtout « choqué ».
L’adjoint au commandant de la gendarmerie précise qu’une patrouille de la brigade nautique
effectue des rondes afin de confirmer ou d’infirmer la présence du squale.
Par ailleurs, la baignade et toutes les activités nautiques ont été interdites sur tout le littoral de
la commune de Trois-Bassins.
Rappelons que, le samedi 7 janvier, trois requins bouledogues avaient été repérés par des
gendarmes qui effectuaient une reconnaissance aérienne en hélicoptère à la recherche d’un
homme qui avait menacé de mettre fin à ses jours.
En 2011, six attaques de squale ont été recensées. La dernière en date remonte au vendredi 11
novembre 2011. Un pêcheur apnéiste avait alors été surpris par un requin au large de l’anse
des Cascades à Sainte-Rose. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son embarcation, l’homme, un
Saint-Josephois de 42 ans, a été blessé au pied gauche.
Le mercredi 5 octobre aux alentours de 10h15, un kayakiste avait été attaqué par un requin au
large du Cap la Houssaye (Saint-Paul). Il n’avait pas été blessé. Le lundi 19 septembre,
Mathieu Schiller, ancien champion de La Réunion de bodyboard décédait suite à l’attaque
d’un squale alors qu’il surfait à quelques mètres du rivage de la plage de Boucan Canot. Le
mercredi 6 juillet, c’est un jeune surfeur qui avait été attaqué à Saint-Gilles-les-Bains. Sain et
sauf, une partie de sa planche avait été arrachée. Le mercredi 15 juin, un bodyboardeur avait
été tué au large de Ti Boucan. Ce drame s’était produit à la tombée de la nuit après une
période de fortes pluies ayant entraîné une pollution des eaux.
Le 19 février un touriste, arrivé le jour même à La Réunion, avait été attaqué par un squale au
large de Grand Fond. Le vacancier avait eu la vie sauve mais avait eu la jambe sectionnée.
Les faits s’étaient produits à la tombée de la nuit dans une eau trouble.
Avant cette dramatique série, il n’y avait plus eu d’attaque de requin depuis celle d’un surfeur
le 27 mars 2010 sur le spot du Butor à Saint-Benoît. L’homme s’en était sorti avec quelques
égratignures et une planche déchiquetée.
31 attaques de squales ont été recensées à La Réunion depuis 1980. 13 ont été mortelles.
www.ipreunion.com
Alertes aux requins : la surenchère
le 18 janvier 2012
Pas une semaine désormais sans son requin ou plutôt sans ce qu’on croit être un requin.
Depuis les deux attaques mortelles et celle qui a coûté la jambe à un touriste en février 2011,
rien n’est plus pareil à La Réunion. La préfecture et les communes appliquent le principe de
précaution. Les médias dérivent et les clubs de plongée boivent la tasse.
C’est un sujet qui renvoie à toutes les angoisses. Et qui renvoie surtout au film de Spielberg
avec cette musique stressante et cette eau bleue qui vire au rouge. Depuis 2011, rien n’est plus
pareil dans les eaux de La Réunion. Depuis les deux attaques mortelles et ce blessé grave,
notre île est bordée de dangereux prédateurs prêts à partir à l’assaut des humains qui oseraient
s’aventurer un peu loin du bord. Du moins, c’est ce qu’on montre dans les médias. C’était
même l’objet samedi d’un reportage à 13 h 15 sur France 2. Mais la réalité n’est pas si simple.
Fred Buyle, l’apnéiste venu pour marquer les squales, l’a bien expliqué avant son départ sur le
plateau d’Antenne Réunion : il met les attaques sur le compte de la fatalité. Mais aussi sur une
certaine méconnaissance du milieu naturel. Un moniteur de plongée explique : « Il a fait un
rapport dans lequel il remarque qu’il a rarement vu d’endroit dans le monde où il y a une telle
méconnaissance de l’océan. »
LES PLONGEURS NE CROISENT PAS DE REQUINs… HÉLAS La peur du requin a
toujours été présente à La Réunion. L’histoire de notre île regorge d’anecdotes d’attaques.
Alors, a-t-on fini par oublier que nous étions entourés par l’océan et que la nature peut se
révéler dangereuse ? Les alpinistes qui partent à l’assaut des pentes enneigées savent
pertinemment qu’ils courent un danger. Les surfeurs auraient-ils finalement oublié que la mer
n’est pas sans risque ? L’absence d’attaque depuis 2006 était certainement pour quelque chose
dans cette insouciance. La réalité est revenue à la vitesse d’un cheval au galop.
L’emballement a fait le reste. Un corps déchiqueté qui disparaît marque forcément les esprits
et l’imaginaire. Il est ensuite facile de présenter le requin comme un monstre sanguinaire.
Mais voilà, si le requin attaque, et ce sont les spécialistes qui le disent, c’est exclusivement
pour se nourrir. Le bouledogue, source de la plupart des attaques sur notre île, est le roi en eau
trouble. S’il mord, c’est avant tout pour goûter ce qu’il a devant lui. Quand il s’attaque à un
surfeur, en eau claire, c’est aussi parce que sur sa planche, l’homme des vagues ressemble à
s’y méprendre, vu du dessous, à une tortue, le mets préféré des squales. Mais tout cela, la
masse ne le sait pas, simplement bercée par des faits. « Ça nous fait beaucoup de mal »,
tonnait du coup en juillet Yves Régnier du club de plongée Bleu Marine sur le port de SaintGilles. Les moniteurs doivent batailler ferme pour effacer les craintes des touristes se jetant à
l’eau pour faire des baptêmes. « Même des plongeurs aguerris venant de métropole sont
anxieux. » La cible désignée par les professionnels, ce sont les médias. D’autant qu’un gérant
de club lance : « On a dit dans une conférence de presse qu’on ne voyait jamais de requins en
plongée. Qu’il n’y avait aucun risque. Un journaliste nous a répondu : on ne vous croit pas ».
Or, c’est bien la réalité du paradoxe réunionnais. Difficile d’observer les requins dans une eau
où on croise désormais beaucoup de tortues marines, proie du prédateur. Étrange. Mais pas
tant que cela. Le temps que les bateaux de plongée arrivent sur les sites, le moteur
vrombissant et que les hommes grenouilles basculent à l’eau, les requins, s’il y en avait, ont
eu le temps de déguerpir. Ils ne reviendront pas : la respiration d’un plongeur et les chapelets
de bulles dégagés par les palanquées auront fini de faire fuir les quelques squales qui
pouvaient traîner dans le secteur. C’est même dommage car les amoureux des fonds sousmarins aimeraient en voir beaucoup plus souvent.
L’OBSERVATION SE TRANSFORME EN « CHARGE »
Il faut donc bien avouer qu’une petite autocritique des médias serait nécessaire. Car force est
de constater que les attaques des années 90 n’avaient pas la même caisse de résonance que les
attaques actuelles. Et pourtant, il y a déjà eu des années meurtrières. Les sites internet comme
Zinfos974, Linfo.re ou les radios se sont lancés dans une étonnante surenchère. Ainsi dans un
article paru sur le site de Pierrot Dupuy le 27 novembre dernier, un requin aperçu par un
apnéiste a donné : « Un requin bouledogue charge un plongeur ». Le suivisme des autres
médias fait le reste… On parle d’attaque quand il n’y en a pas comme dernièrement à TroisBassins.
La course à l’échalote est aussi relayée par les lecteurs et auditeurs, conditionnés, qui croient
voir des requins un peu partout où il y a de l’eau. C’est ainsi qu’une raie aigle évoluant à
quelques centimètres de la surface dans le lagon de Saint-Leu est devenue un requin. Pourtant
c’est ce que nous a déjà raconté Géry Van Grevelynghe, spécialiste local des squales :
« Quand les nageoires de la raie sortent on peut prendre ça pour un aileron de requin. C’est
souvent le cas sur le spot de surf de la Tortue. »
Quant au pilote de l’hélicoptère, il est étonnant qu’il s’émeuve de voir trois requins en pleine
eau alors qu’il nous affirmait lors d’une discussion informelle en juillet dernier qu’il en voyait
régulièrement lorsqu’il survolait la mer. Décidément, après 2011, rien ne sera plus jamais
comme avant. La Réunion vivait jusqu’à maintenant avec ses squales avec crainte mais sans
psychose. Désormais, ils sont dans toutes les têtes. C’est sans doute ça l’évolution des
mentalités ■
Nicolas Goinard
Commentaire : Saint-Leu, la panique à son paroxysme
Deux alertes ont été lancées successivement à Saint-Leu la semaine dernière et ont chacune
illustré tous les excès générés par cette problématique requins. Excès médiatiques d’abord lors
de l’observation des trois bouledogues du côté du cimetière. On a ainsi pu entendre, sur les
ondes de la radio n° 1, un auditeur raconter en détail comment les requins avaient poursuivi
les surfeurs jusqu’à 3 mètres du bord. Version totalement fantasmée de la scène.
L’information à grand spectacle. Excès politiques ensuite lors de la fausse alerte au requin
dans le lagon. Là où même un enfant aurait distingué une raie sur la fameuse photo, les
responsables ont préféré voir un squale et déclencher l’alerte rouge. Ceux-ci sont même allés
jusqu’à la maintenir un jour de plus malgré l’avis formel des scientifiques. Ouverture de
parapluie maximale.
R. Lt.

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