Murmures 22

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Murmures 22
ANIME MANGA LIVRES BD GAMES TECHNOLOGIE VOYAGE SPORT THEATRE ART CINEMA MUSIQUE SOCIETE
Magazine gratuit
Le magazine de la culture et du divertissement – www.murmures.info
N°22 Septembre / Octobre 2007
Stop
Société
au suicide !
Le Lavaux au
Voyage
patrimoine UNESCO
Opee,
c’est maintenant !
Musique
La rentrée
en force !
Cinéma Tout Ecran 2007 !
ICATION
OLLECTIF
La qualité sur tous les écrans !
Impressum
UNE PUBLICATION
DU COLLECTIF
Murmures Magazine – Version 22
Septembre / Octobre 2007
Paraît 5 fois par an. Imprimé sur du papier écologique.
Murmures n’est responsable que du contenu rédactionnel.
Édito
Voici, donc : l’été se termine qu’on ne l’avait même pas vu venir. Il faut dire que cette année il s’était
particulièrement bien caché, tout coincé qu’il était entre la pluie et les nuages. Peut-être que certains
d’entre vous ont tenté l’impossible pour partir à sa recherche, au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest, et peutêtre même qu’un lecteur particulièrement chanceux, une lectrice très zélée, je-ne-sais-qui de vraiment
audacieux l’a côtoyé quelques instants sur le sable blanc et fin d’une plage déserte ou au vertigineux
sommet de quelque mont à peine enneigé.
Helvetic'Arts / Murmures
Case Postale 54
CH - 1211 Genève 28
« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un long voyage… »
Tel. : ++41 22 / 796 23 61
Fax : ++41 22 / 796 23 69
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www.murmures.info
www.helveticarts.com
Certes. Mais ce n’est pas dans de lointaines et sauvages contrées que s’est préparé, avec une fébrilité
pourtant réjouissante, le bien joli magazine dont nos meilleurs informateurs m’indiquent que vous lisez
en ce moment-même la première page. Que nenni. Aux fonds de salles obscures alors que d’autres vont
à la piscine, bravant pour assister à un simple concert une boue face à laquelle même la plus vaillante
des compagnies de chemins de fer doit déclarer forfait, acharné sur quelque ordinateur de fortune pour
tester d’ambitieux logiciels et réseaux de promotion musicale (ou juste pour tenter de faire fonctionner un
webmail particulièrement récalcitrant), le rédacteur de Murmures traverse la belle saison avec pour seule
mission de préparer le numéro de la rentrée… De vous savoir prêts, enfin, à en entreprendre la lecture
est son unique récompense. Vous voilà donc à même, amies et amis, de nous rendre heureux ! Chose
facile, en outre : il suffit, ou presque, de tourner les pages…
Compte Postal : 17-614254-0
Impression : Atar / Vernier
Directeur de Publication : David Margraf
Rédactrice en Chef : Katia Margraf
Rédacteur en Chef adjoint : Carlos Mühlig
Responsable Publicité : David Margraf
Création / Réalisation / Mise en pages :
Image Couverture : © Outdoors Games
Corrections : Katia Margraf, Yamine Guettari, Antoine Bianchi
Website : Ashtom ([email protected])
Distribution : Carlos Mühlig ([email protected])
Contact Rubriques
Société : Sandrine Bettinelli ([email protected])
Sortir : Carlos Mühlig ([email protected])
Musique : Antoine Bianchi ([email protected])
CD :Thomas Bourquin ([email protected])
Cinéma : Yamine Guettari ([email protected])
Art / Théâtre : Katia Margraf ([email protected])
Voyage : Katia Margraf ([email protected])
Technologie : Carlos Mühlig ([email protected])
Jeux Vidéo : André Kurz ([email protected])
Bédé : Vincent Gerber ([email protected])
Livre : Katia Margraf ([email protected])
Manga / Animé : Jeoffrey Rambinintsoa ([email protected])
Rédacteurs & Collaborateurs
Nathalie Najm, Christian Couturier, Christian & Christel Hamm,
Jonathan Henault, Bertrand Cavaleri, Ricardo Diges,
Eliane Bernard, Claude Sadois, Stéphane Perrone, Jenifer Cross,
Boris Henry, Mathieu Goulin, Josué Mendoza, Janie Mouthon,
Chloé Dethurens, Carole-Lyne Klay, Daniel Wuilemin,
Myriam Genier, Philippe Lüthi, Christelle Genier, Jeremy Haldemann,
Ali Azam, Thierry Loriot, David Cherix, Binh Huynh, Rachid Guettari,
Xavier Jacquet, Stéphanie Krieger, Greg Borel, Franck Potvin,
Nicolas Guerin, Thierry Rod, Dimitra Meintassis, Mara Morariu,
Selsa Maadi, Victor Theurer, Pierre-Alain Surdez, Lucien Vuille,
Nikki Raeber, Jean-Yves Crettenand, Valentine Pache, Joel Espi,
Sarah Layani, Max Menevault, Julien Suter, Marc Alberisio,
Mary Pellet, Sivan Altinakar, Pascal Widmer, Adrien Wyssbrod,
Mélanie Labbé, Cyril Bron, David Turchany, Monia Thoeni,
Emmanuelle Agabu, Joelle Michaud, Fabrice Praz, Imma Aznar,
Nicolas Fortini, Pauline Hausmann, Sébastien Frochaux,
Aude Zamofing-Monnat, Nadja Hofmann, Rosa Capelli,
Pablo Michellod, Maud von Bergen, Christophe Guillaud
Remerciements
A tous les rédacteurs et collaborateurs du magazine. Ainsi que :
[Musique] Warner Music, SonyBMG, EMI, Universal Music,
Disques Office, Musikvertieb, Nippon Project. [Cinéma]
Buena Vista, Rainbow Vidéo, TTP Films, Warner Home, Universal,
Dinifan, Impuls, Xenix, 369 Vidéo, Wild Side Video.
[Jeux Vidéo] Allsoft, IFREC, ABC Software, Koch Media,
Waldmeier, Sony Computer, Ubi Games, Gametime, Microsoft,
Thali, MPE, ActiveSoft, PRFact [Manga/Bédé] Mabell, Dybex,
Kaze, Tokebi, Delcourt, Glénat, Soleil, Pika, Manga Distribution,
Beez, Humanoïdes, Casterman, Dargaud, Fluide Glacial, Paquet,
Nocturne, Ankama. [Livre] Favre, Encre Fraîche, Picquier,
Pocket, Points, Calmann-Lévy, Presses de la Cité, Albin Michel.
[Technologie] Dell, Pioneer, Toshiba, Samsung, JVC, Lenovo,
Cowon, Medion, Archos, Mio Technologie, Canon, Puma, Olympus,
Pinnacle Systems, TomTom, Epson, IBM, Microsoft.
Parmi vous, cependant, il y en a sûrement qui se sentent finalement bien proches de nous. Dégoûtés par
cet été fuyant, et un peu aussi par cette habitude que la culture a prise de se faire une place, chaque
année de juin à septembre, entre campings et stands à saucisse, elle qui se confine pourtant toute l’année
au confort d’intérieurs complices et bienveillants, vous attendez avec impatience de retrouver vos salles
préférées, le calme de votre bibliothèque ou le ronronnement de votre console de jeux. A nous, ceux-ci,
de les rendre heureux : ils trouveront dans ces pages de quoi satisfaire leur agenda pour les mois à venir.
Et qu’ils se réjouissent déjà de savoir qu’il y en aura d’autant plus dès novembre, dans notre prochain
numéro !
« …et puis est retourné, plein d’usage et raison… »
Nous voici donc de retour, à l’abord d’une nouvelle saison culturelle. Car, si le bronzage passe, Murmures
reste, et il vous invite à la découverte de notre finalement bien sympathique région, et de tout ce qui s’y
passe.
Murmuriennes, Murmuriens, avec ou sans soleil, bienvenue chez vous !
nbs
Sommaire
Société
Le Vieux Diplodocus
2>5
Abonnement
6
Livres
36
38 > 41
8>9
Sports
43
Musique / Interviews10 > 19
Voyage
44 > 47
48 > 50
Sortir
Musique / CD’s
21 > 22
Technologie
Cinéma / Interviews & Articles
23 > 27
Games
51 > 54
Cinéma / DVD’s
28 > 34
Bédé
55 > 59
Arts / Théâtre
35 > 37
Manga / Animé
60 > 64
Et bien d’autres encore qui sont trop nombreux pour tous
les nommer ! Et une ola pour Services Concept ! Merci à tous ainsi
qu’aux lecteurs, abonnés, distributeurs et toutes les personnes
qui participent de près ou de loin à l’existence du magazine.
Merci !
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Société
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
Catalyse
Voici quelque temps que j’entends parler et que je vois des affiches de Catalyse mais je n’ai
jamais eu l’occasion de m’y rendre. Mais au fait, c’est quoi Catalyse ? Il me semble qu’il s’y
passe des concerts, mais aussi des cours, etc. Pour mieux comprendre ce qui se déroule dans
ce charmant endroit, Betina Vernet, vice-présidente de l’association Catalyse, a bien voulu
répondre à mes questions.
Depuis combien de temps existe Catalyse ?
Cinq ans.
Quelles sont les activités de cette structure ?
A la base, l’association avait envie de promouvoir
la voix, la créativité. Nous pensons, que si les
hommes développaient plus leur créativité, ils
feraient moins de bêtises. Par la voix on aimerait
que les gens deviennent meilleurs. Concernant les
activités, trois jours par semaine, les lundi, mardi
et mercredi, il y a des cours autour de l’expression
vocale, le chant et le théâtre. Cela se passe en
petits groupes (trois personnes) de tous niveaux,
à partir de huit ans. Une fois par mois, nous avons
un spectacle pour petits et une fois par année,
nous organisons une semaine pour les plus de
septante ans. On donne aussi des cours sur la
respiration, de maîtrise du stress, de coaching…
Nous avons deux salles, celle de concert compte
soixante places assises, ou environ cent places
debout. Les vendredi, samedi, dimanche, il y a
des résidences d’artistes, ce qui signifie mettre à
disposition un lieu, où des artistes peuvent créer.
C’est un moment de partage qui se conclut parfois
par un concert. Quand le groupe est prêt, il fait
un concert, mais il n’y a pas d’obligation. On n’a
jamais voulu être une salle de plus à Genève,
mais un laboratoire de création. Nous avons aussi
un studio d’enregistrement, où l’on apprend aux
enfants comment faire de la prise de son. Des
artistes peuvent également enregistrer leurs CDs.
Combien de
Catalyse ?
personne
travaillent
pour
Au niveau des salariés il y a trois personnes
permanentes et de nombreux professeurs.
Avant de terminer cette interview, qu’avezvous envie de dire aux personnes qui ne
connaissent pas encore Catalyse ?
Un soir quand vous rentrez fatigué chez vous,
prenez-vous une bonne douche en chantant et si
vous voyez que ça vous fait de l’effet, venez-nous
voir ! C’est ce genre de Catalyse qu’on aimerait
produire.
Quel public vient à Catalyse ?
Cela dépend des concerts, chansons françaises,
etc. Les artistes disent qu’ici l’écoute est bonne.
Nous avons un professeur bilingue, donc nous
recherchons aussi le public bilingue. Nous aimons
bien les croisements d’âge de population… Les
gens se déplacent souvent en meute, suivant
le style qu’ils aiment. C’est dur de mélanger les
groupes.
Etant une structure privée, comment êtesvous financée ?
Par des fondations, des privés, des parents
d’élèves, des anciens artistes qui ont abandonné,
mais qui souhaitent aider d’autres artistes pour
qu’ils continuent.
Pouvez-vous nous parler du programme de
la rentrée ?
En terme pédagogique, on essaie de ne pas
formater, on a soit des cours où l’on prend le
chant comme un loisir. C’est-à-dire qu’on a toute
une gamme de cours de chant et simplement, on
choisit un cours de chant où l’on vient que pour
chanter et où l’on ne travaille pas du tout. Après
il y a plutôt des cours, qui demandent pas mal
de travail, avec des dates de concerts. Ce sont
des cours d’écriture, donc il y a ceux qui veulent
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
être juste interprètes et compositeurs interprètes.
C’est une chose de chanter, d’interpréter les
chansons des autres et enfin d’écrire et chanter
ses textes. On aime bien les petits groupes de
trois personnes, l’idée étant de les faire voir par
plusieurs professeurs afin qu’ils voient plusieurs
façons d’enseigner la musique. Nous faisons
essentiellement des cours pour les enfants et
adolescents, mais il y a aussi des cours privés
de chant (stage le week-end) pour les adultes
et en groupe pour le théâtre. Nous collaborons
aussi avec le festival Akouphène (musique
expérimentale) sur le Bateau à Genève du 20 au
23 septembre 2007 (www.akouphene.org).
J’espère que vous aurez envie d’aller découvrir cet
endroit et ses activités. Pour les concerts à venir,
les cours, etc., allez jeter un coup d’œil sur le site.
A noter que cet endroit est un espace non-fumeur,
avec parfois une tolérance après 22h… Tout cela
m’a donné très envie d’y retourner…
Catalyse
14, avenue de Rosemont
Genève
www.catalyse.ch
Carole-lyne Klay
«‰» and «PlayStation» are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc.
is a registered trademark of Sony Corporation. Rogue Galaxy © 2005-2007 Sony Computer
Entertainment Inc. Published by Sony Computer Entertainment Europe. Developed by Level 5. Rogue Galaxy is a trademark of Sony Computer Entertainment Inc. All rights reserved.
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Voya
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Quoi de plus excitant que
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de partir à la conquête
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d’une galaxie inconnue
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dans la peau d’un pirate
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téméraire se battre
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pour des trésors extra-ordinaires? Les pay-sages sont terrifiants
s
et les récompenses époustouflantes..
S’il n’y a pas d’eau dans l’espace, les
s
requins ne manquent pas..
Prenez garde!!
A partir du 05.09.2007
7
dans le commerce.
roguegalaxygame.com
Société
Association
Stop Suicide
Le suicide, en voilà un sujet tabou et délicat… mais ne vaudrait-il pas mieux en parler que de
le voir comme une fatalité ? L’association Stop suicide à Genève fait un travail remarquable
au niveau de la prévention des jeunes en matière de suicide. Voici quelques idées fausses
qui circulent sur le suicide : ‘S’il en parle, il ne le fera pas !’ C’est faux. ‘Il n’y a que les fous
qui se suicident !’ C’est faux. ‘S’il veut se suicider, personne ne peut l’en empêcher !’ C’est
faux. ‘En parler, c’est le provoquer !’ C’est faux. ‘Le suicide, c’est héréditaire !’ C’est faux.
Entretien avec Florian Irminger, président de l’association et Sylvia Nissim, responsable du
pôle sensibilisation.
Depuis combien de temps travaillez-vous
pour l’association Stop suicide ? Et combien
êtes-vous à y travailler ?
Florian : Depuis le début de l’association à 30 %.
Il y a actuellement trois employés, cinq personnes
au comité et quelques bénévoles.
Florian : La grande difficulté ce sont les croyances,
certaines personnes pensent que si l’on en parle,
cela peut d’une part pousser les gens à passer à
l’acte et d’autre part d’autres pensent que cette
croyance est une fatalité. Alors que 70 % des
personnes qui font une tentative en ont parlé avant.
En matière de suicides, où se place la Suisse
par rapport aux autres pays ? Genève est-il
un canton où il y a beaucoup de suicide ?
Florian : Il y a toujours beaucoup de suicides chez
les jeunes en Suisse. Plus qu’au Japon, mais les
médias en parlent plus, car la mise en scène est
différente. Pour le canton de Genève, c’est un
canton entre deux au niveau des suicides.
Sylvia : Depuis un an, à 20 %.
Pouvez-vous m’expliquer votre travail et ses
difficultés ?
Nous faisons des campagnes d’affichage, pour
faire de la prévention. C’est toujours difficile d’en
parler, les gens ont peur d’en parler, c’est une
thématique sensible.
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Est-ce toujours la première cause de
mortalité en Suisse pour les 15 à 24 ans ?
Sylvia : Oui, c’est toujours le cas, devant les
accidents de voiture.
Les personnes qui viennent vous voir sontelles des jeunes, qui cherchent de l’aide, ou
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe
plus des proches de personnes qui se sont
suicidées ?
thème très présent et durant mes années au cycle,
il y a eu des suicides. Après j’ai rencontré Florian
et comme je voulais travailler dans une association,
j’ai trouvé que cela me convenait tout à fait.
Sylvia : Nous n’avons pas de formations pour la
prise en charge. Notre travail est un travail de
prévention.
Florian : Quand j’étais en première du collège, une
personne du collège voisin s’est suicidée et cela a
fait beaucoup de bruit. La direction du collège n’a
rien voulu faire. J’avais peur que cela arrive à des
personnes proches.
Florian : Nous ne sommes pas un lieu de soins,
nous les dirigions vers d’autres structures.
Arrives-tu à expliquer pourquoi dans les
pays en développement, il y a officiellement
moins de suicides que dans les pays
industrialisés ?
Sylvia : C’est difficile de savoir, car les mesures ne
sont pas les mêmes. Nous essayons de casser les
préjugés qui sont de dire que le suicide est dans
telle ou telle catégorie de personnes. Des études
démontrent que ce n’est pas le cas, c’est un fléau
qui touche toutes les classes. Selon les statistiques,
il y aurait plus de suicides au Nord, mais ce n’est
pas forcément dû au fait que le Nord soit plus riche,
il est difficile de trouver des explications.
Que diriez-vous à une personne qui souhaite
mettre fin à ses jours ?
Sylvia : Je l’écouterais surtout… je n’aurais pas
envie de la juger.
Florian : L’écouter, lui dire que je suis démuni face
à cela…
Sylvia : Nous nous sommes spécialisés dans la
prévention au niveau des suicides des jeunes.
Florian : Avant il était dit qu’il n’y avait aucun suicide
en Allemagne de l’est, dans les anciens pays du
bloc soviétique ou en Chine, mais c’est absolument
faux, il y a eu en tout temps des suicides dans
toutes les tranches sociales. La mort par cause
de suicide n’est pas toujours mise en avant
officiellement. Ce qui est important de savoir, c’est
lorsqu’il y a un suicide abouti, on considère qu’il y
a dix tentatives de suicide. La Suisse est le dernier
pays d’Europe à ne pas avoir fait d’études sur
l’ensemble du territoire sur le nombre de tentatives
de suicides. Le conseil fédéral annonce une large
fourchette, il y aurait entre 10’000 et 250’000
tentatives de suicides par année.
Cherchez-vous des bénévoles ?
Comment se passe votre travail en matière
de prévention ?
Sylvia : Moi, je me rappelle, lorsque j’étais
adolescente, on en parlait beaucoup. C’était un
Florian : Oui, bien sûr !
Quels ouvrages conseilleriez-vous aux
personnes qui souhaitent se documenter sur
le thème du suicide ?
Florian : J’en ai un qui est mon coup de cœur, par
Guersande, ‘Le grand souffle’ et un autre, ‘Un
coquelicot en enfer’, l’histoire d’un psychiatre qui
se met à la place de son patient.
Je souhaite vous poser une question un peu
personnelle… Qu’est-ce qui vous a donné
envie de travailler sur ce thème ?
Prochainement organiserez-vous ou participerez-vous à des manifestations ?
Florian : Tout d’abord, la compétition de skatebord, organisée avec ATB, qui aura lieu les
15-16 septembre au Skate-park de la Plaine
de Plainpalais à Genève. Et ensuite à la soirée
‘Graffitis & concert de rap’ qui se déroulera le 21
septembre à la Maison Vaudagne à Meyrin.
Et enfin, il y aura une pièce de théâtre jouée par
la troupe Zanco le 22 septembre à la Maison de
quartier de Champel AteCré Ateliers aux Pâquis.
STOP SUICIDE
C/o Maison des Associations
Rue des Savoises 15
1205 Genève
Tél.: +41 22 320 55 67
www.stopsuicide.ch
Carole-lyne Klay
Sylvia : On fait une campagne d’affichage pour le
grand public. Nous intervenons dans les maisons de
quartiers, collèges, ECG. Nous faisons des actions,
telles que projections de films, pièces de théâtres. A
chaque fois on encourage le débat et la discussion.
Florian : On part du principe qu’il faut pouvoir
mettre des mots sur le suicide plutôt que de rester
dans l’ignorance. Le suicide est un sujet tabou,
paradoxalement il est tabou parmi les adultes qui
entourent les jeunes et beaucoup moins parmi
les jeunes. Après la projection d’un film, c’est
beaucoup plus les jeunes qui parlent.
Est-ce qu’il existe d’autres associations en
Suisse qui travaillent sur la prévention au
suicide ?
Florian : Il en existe beaucoup. (Voir sur le site
www.stopsuicide.ch )
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
La carte du vieux diplo
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Sortir
Le Pâki et le café Bizzare :
Toute une aventure !
Si vous sortez un peu à Genève, vous devez connaître le café Bizzare, mais connaissez-vous
le Pâki ? Quel rapport y a-t-il entre ces deux endroits ? La réponse est qu’ils sont tous les
deux gérés par les mêmes personnes, qui sont des copains.
Le café Bizzare se situe dans le quartier de Saint
Gervais. Sa clientèle y est variée, se situant entre
une moyenne de 25-35 ans. Une dizaine de tables,
une cheminée, un peu de déco qui fait penser à
l’Asie, des petites lumières sympa, une terrasse
et une horloge qui a retenu mon attention... A
l’intérieur il y a noté… bref, vous n’avez qu’à
y aller et vous saurez. A partir de 17h30 vous
pourrez grignoter un panini ; quant aux boissons,
de nombreux cocktails sont proposés et des shots
à 5 CHF, avec la possibilité d’acheter un mètre de
shots à 55 CHF. Avec le théâtre de Saint Gervais à
côté, je suis quelques fois venue après une pièce
de théâtre découvrant ainsi l’ambiance enjouée
qui s’y dégage. A partir du jeudi soir et durant le
week-end, des DJ’s viennent mixer faisant monter
la chaleur.
J’entre au Pâki, c’est le début de soirée, il n’y a
encore personne, mais je peux sentir tout de suite
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
que cet endroit me plaît. Le Pâki a du cachet et une
chaleur qui fait qu’on s’y sent bien. Lumière tamisée,
objets de décoration asiatiques, déco très design, un
endroit qui semble agréable au premier coup d’œil.
Pour continuer mon évaluation du Pâki, j’ai goûté
deux cocktails. Le premier m’a surprise par son goût
à base de concombre (très rafraîchissant quand il
fait chaud) et l’autre, auquel je donne 10/10, aux
fruits de la passion. Au niveau des plats, une petite
carte est proposée avec des plats alléchants. Je me
suis prêtée à goutter une salade César, un suprême
de volaille au curry (succulent) et un moelleux au
chocolat et glace vanille (à se relever la nuit). Après
cette dégustation bien agréable avec une musique
de fond, qui ne nous force pas à élever la voix pour
se faire entendre, je me suis dit que je reviendrais
avec grand plaisir. Un petit plus pratique pour cet
endroit, il y a la connexion wifi. Pour en savoir
davantage sur le Pâki, j’ai posé quelques questions
à Stéphane Pouëzat.
En quoi diffère-t-il du café Bizzare ?
On aimerait que la nourriture soit un plus. Mais
qu’au niveau de la mixité des clients, ça reste la
même chose, c’est ce qui est intéressant au café
Bizzare.
Faites-vous des prix étudiants, chômeurs… ?
On a des prix qui sont corrects. On fait partie d’un
guide qui propose pour une boisson achetée une
deuxième gratuite. (Voir article dans encadré)
Plus d’articles sur www.murmures.info/sortir
Happy-Hours
Le concept du guide des sorties
‘Happy-Hours’ s’explique en une
simple phrase très accrocheuse :
On sort à 2, on paie pour 1. Ce guide
sous forme de carnet de soixante bons, soit
dit en passant très pratique à emporter avec
soi, a pour objectif de dynamiser la culture,
les loisirs et les sorties sur Genève et pourquoi pas aussi ailleurs. Si la première édition
de ce guide, apparue en 2006, était jusquelà réservée à tous les jeunes âgés de 18 à 30
ans révolus, la nouvelle version qui vient de
sortir sera sans limite d’âge afin que toute
personne, jeune ou adulte, puisse profiter de
tous les bons que Happy-Hours, en partenariat avec différents établissements, propose
pour que vous puissiez découvrir ou redécouvrir des bars, restaurants, théâtres, etc. Un
concept très économique (20 CHF le carnet),
pour toute personne qui serait intéressée de
sortir différemment, économiquement parlant. A remarquer aussi que le nouveau site
Internet de Happy-Hours propose un agenda
très complet avec des soirées à venir ou des
lieux à découvrir. Avec aussi la possibilité de
publier vos propres soirées ou tout autre type
d’information. Un site dynamique qui pourrait
devenir un outil de recherches pour vos prochaines sorties, sur Genève ou ailleurs !
www.happy-hours.ch
Carlos Mühlig
Quel genre de clientèle avez-vous au Pâki ?
Nous avons une clientèle de quartier, qui vient
boire des verres sur la terrasse quand il fait beau.
Il y a des clients d’hôtels et ceux qui y travaillent,
à midi ce sont des personnes qui travaillent dans
la banque voisine. C’est assez marrant, car c’est
comme au café Bizzare, il y a des gens en costume
et cravates et d’autres en tongs. On a même eu la
chanteuse Björk à manger, avant qu’elle donne son
concert au Paléo.
Peut-on organiser un événement ou un
anniversaire dans vos lieux ?
Oui, au café Bizzare et au Pâki. Au Bizzare, on est
toujours ouvert pour la clientèle, ca veut dire que
CONCOURS
si tu veux organiser ton anniversaire, tu réserves
quelques tables ou un coin, également la terrasse.
Mais on reste toujours ouvert pour le reste de la
clientèle. On travaille aussi en collaboration pour
des événements, par exemple avec le théâtre de
Saint Gervais qui est à côté. Durant toute l’année
sauf l’été nous avons des DJ’s. L’été comme il y
a la terrasse, nous ne pouvons pas avoir de DJ.
On essaye de privilégier des soirées pour des
associations qui programment un DJ, les entrées
sont pour eux, ainsi que la moitié des bénéfices
du bar. Au Pâki, pour les gros anniversaires ou les
soirées privées, nous pouvons fermer le lieu. Nous
ne louons pas le lieu. Par contre on doit savoir
à l’avance combien il va y avoir de personnes et
combien de menus seront pris. Pour ce genre de
soirées, c’est plus sympa pour les invités d’avoir le
lieu pour eux seuls.
publicité. Ce qui est un handicap, car le Pâki est
dans une petite rue.
As-tu envie d’ajouter quelque chose ?
C’est une aventure avec des copains. On a
commencé au café Bizzare, on a voulu continuer
sur cette lancée dans un autre endroit avec la
nourriture. On est toujours la même équipe. On
n’a pas bougé, on ne s’est jamais pris la tête. Les
quatre, on est à plein temps. Moi j’ai fait l’école
hôtelière, Ramiro a fait un apprentissage en
hôtellerie au Noga Hilton et les deux autres se sont
lancés dans l’histoire comme ça sans avoir bossé
avant dans le métier. A la fin de l’année on va avoir
une pièce fumoir, avec des canapés et une bonne
aération.
Vous êtes souvent plein ?
C’est très instable. Le midi maintenant on est arrivé
à un bon chiffre, c’est une clientèle stable. Le soir,
tu vas être complet un soir et un autre avoir peu
de monde. Pendant les fêtes on pensait avoir du
monde, mais ça a été un peu la cata… C’est un
peu comme le début du café Bizzare, la première
année tu ne pouvais pas rentrer le vendredi
tellement il y avait de monde et le samedi, tu avais
que quatre personnes. C’était à se tirer les cheveux.
Maintenant au café Bizzare, c’est devenu stable, tu
as toujours du monde. Pour nous le Pâki, ça prend
un peu la même allure que le Bizzare. Il faut dire
aussi que nous ne mettons pas de budget pour la
Pâki
Rue Alfred Vincent 5
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www.cafebizarre.ch/paki
Café Bizzare
Rue du Temple 5
1201 Genève
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Musique
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Dio
Je rencontre le groupe dans une salle au-dessus d’un café, dans le deuxième arrondissement
de Paris. La salle est petite et sombre, mais je suis de bonne humeur, quoique en retard…
C’est donc dans la bonne humeur que débute cette interview, malgré une fatigue omniprésente
de la part du groupe. Je retranscris ici les paroles des interprètes, telles qu’elles m’ont été
exposées.
Vous avez joué devant le public français de
Japan Expo : quelles ont été vos impressions ?
Denka : J’avais entendu dire que les Européens
sont beaucoup plus expressifs que les Japonais en
général. Théoriquement, je le savais, mais c’était
effectivement beaucoup plus énergique. Ils nous
donnent une très bonne énergie, qui a joué sur la
scène, et donc j’ai bénéficié de cette force. C’est
un élément très important de la concentration sur
ma musique, donc je suis très reconnaissant.
Ivy : J’ai noté sur la scène que le public européen
réagit différemment à différents passages de
musique, donc c’est très interactif, en fait ! Il y
avait une très bonne communication, et je me suis
vraiment éclaté sur scène.
Mikaru : Effectivement, la réaction était tellement
chaleureuse que ça nous a encouragés. Cela nous
a donné aussi une très bonne énergie : j’ai senti
que l’on décollait ensemble, et à un moment j’ai
senti un très bon équilibre de tensions entre le
public et moi-même, et je ne m’attendais pas à
autant de demandes, autant d’énergie, autant de
réactions positives. J’étais très heureux.
Comment est né Dio ? Comment définiriezvous votre groupe ?
Erina : Avant qu’il ne se forme, on faisait partie
d’autres groupes. Néanmoins chaque personne
cherchait à former autre chose ; chaque personne
se cherchait elle-même en tant que musicien. Nous
ne nous connaissions pas en qualité de musiciens :
on ne s’était jamais entendu jouer ou chanter.
C’était le simple fait de sentir la personnalité de
l’autre : l’aura de la personne a fait la rencontre.
Avant même la musique, on a été réunis par nos
personnalités différentes, et c’est ça qui fait la
particularité du groupe. Dès le départ, on se
cherchait et on se demandait ce qu’on pouvait faire
ensemble, ce qui a donné ce que vous avez entendu
et vu. Pour chaque morceau, nous avons travaillé
sans concession. Il y a un travail en commun, mais
pas de direction particulière : c’est simplement
‘ici et maintenant’. Nous essayons de chercher
ensemble chaque morceau, de ne pas s’imposer
une musique. Nous n’attendons pas que les gens
suivent ou pas notre carrière : nous sommes tels
que nous sommes d’abord, et tels que nous le
voulons. Ne pas imposer, mais rester naturel.
Dans vos chansons, quels sont les thèmes
que vous préférez aborder ?
Mikaru : L’être humain, simplement. Que signifie
être humain ? C’est extrêmement complexe : ce
10
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
qui est à la surface d’un être humain, ce qu’on
doit être par morale, ce qu’on cache en nous,
des choses sournoises, noires, difficiles, le mal.
Il ne faut pas les nier : cela fait partie de l’être
humain. Nous ne voulons pas sublimer la beauté
de l’être humain, mais révéler ce qui est difficile,
ce qui demeure aux tréfonds de notre propre vie.
Habituellement, on est arrêtés par l’éthique, par la
morale du ‘ne pas dire’. Nous voulons faire surgir
ce cri authentique d’être humain.
Vous êtes un groupe neuf dans le monde du
‘visual kei’, style qui semble être épuisé :
croyez-vous en la renaissance de ce style
musical ?
Erina : Musicalement, je voudrais tirer l’essence
de différents styles musicaux, comme le heavy
metal, le hip-hop, et pourquoi pas des choses plus
douces. Il ne faut pas compartimenter la musique,
mais avoir ‘l’essence’ d’une musique, c’est ma
démarche. Côté visuel, c’est très important pour
nous d’avoir une mise en scène pour chaque
morceau de musique, qui parle d’un univers :
l’aspect visuel doit compléter cet univers. Pour
nous, cela semble indispensable d’améliorer
l’aspect visuel, notamment sur scène. C’est avoir
une autre dimension, beaucoup plus sophistiquée,
beaucoup plus obsédée, beaucoup plus réfléchie
par rapport à l’expression artistique.
Kei : J’étais heureux de voir tout ce monde
rassemblé à notre premier concert. Je sentais
que le public s’amusait et que la communication
directe entre le public et le musicien donnait une
autre dimension au groupe.
Erina : J’étais surpris que le public connaisse bien
les morceaux, même les nouveaux morceaux que
l’on a joués. Le public a eu une réaction immédiate :
une adhésion du public, une osmose avec notre
musique, une communication extraordinaire. Les
gens se manifestaient non seulement par l’âme
mais aussi par le corps, et certains d’entre eux
tiraient sur mes manches et sur mon costume !
C’était super.
Mikaru : Dans chaque concert au Japon, je fais le
‘Dio Call’. Lorsque je l’ai fait ici sur scène, c’était
tout de suite l’osmose : le public a répondu tout de
suite. C’était mieux qu’au Japon !
www.dio-0514.com
Nathalie Canaguy
Ins_Murmures_210x148.5mm_F
31.8.2007
11:42 Uhr
Seite 1
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Musique
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C’drik : et un ange passe…
Son nouvel album, ‘Des lys’, vient de sortir et on risque d’entendre beaucoup parler de ce jeune
chanteur genevois dans les mois à venir. Son single ‘Par foi’ est déjà largement diffusé sur les
radios, et les commentaires des auditeurs sont unanimes : C’drik possède la voix d’un ange et
ses chansons vont droit au cœur.
Quelles sont tes influences musicales ?
J’aime beaucoup le r’n’b, mais avec le temps
j’apprécie de plus en plus la chanson française
et des auteurs comme Brel par exemple. Je suis
fan depuis très longtemps de Stevie Wonder,
dont j’adore la voix et les chansons. Quand j’étais
jeune, je l’ai aperçu à l’aéroport de Genève avec
sa femme. Personne n’osait l’approcher, mais moi
je suis allé lui serrer la main. Très impressionnant !
C’est vraiment un artiste hors pair.
Quels thèmes abordes-tu dans ton album ?
C’drik, comment es-tu entré dans le monde
de la musique ?
Mon père était guitariste dans un groupe en
Belgique et dès l’âge de trois ans je l’accompagnais
à ses concerts. Ensuite j’ai fait dix ans de piano au
Conservatoire de Genève, et vers l’âge de douze
ans je me suis mis à écrire des textes. En 2001
j’ai sorti mon premier single, ‘Bouge’, qui a bien
marché en radio. A suivi mon premier album, ‘Elle
& Lui’, avec un duo avec Jane Fostin, du groupe
Zouk Machine.
Quelles sont les rencontres déterminantes
dans ta carrière ?
Il y a d’abord eu Jane Fostin (‘La taille de ton
Amour’), que j’ai rencontrée en discothèque
avec les deux autres chanteuses du groupe Zouk
Machine, dont elle faisait partie. On s’est très vite
liés d’amitié. Elle est devenue ma meilleure amie
et je la rejoins encore parfois à Paris. Nous avons
plein de choses en commun, dont la musique. J’ai
aussi eu la chance de rencontrer Pascal Obispo en
1995, juste avant que sa carrière décolle. Il m’a
composé deux titres qui ne sont malheureusement
jamais sortis. J’ai le souvenir de quelqu’un de
très pointu, très professionnel. Puis ensuite j’ai
rencontré mon complice actuel, Patrick Vuillaume,
qui a réalisé et composé mes deux albums. On
se connaît très bien et c’est agréable de travailler
dans ces conditions.
CONCOURS
Ce sont des thèmes qui me sont proches et des
émotions qui ont été vécues. Mon album parle
d’amour, bien sûr, mais aussi de rupture, et de
la perte d’un être cher. J’ai mis dans mes textes
tout ce que je traversais à ce moment-là : c’était
comme une nécessité de me livrer.
Je suis auteur, bien qu’il y ait d’autres auteurs
qui écrivent des textes qui me touchent et qui,
étonnamment, me ressemblent parfois plus que
mes propres textes ! Nous travaillons en symbiose
pour la musique avec mon compositeur et
arrangeur, Patrick Vuillaume, du label Ghost L.A.,
avec qui je collabore depuis quelques années
déjà.
Pour la sortie de mon premier album, j’ai été
agréablement surpris. Les radios et les médias
m’ont bien accueilli. La presse m’a fait également
de bons articles. J’espère connaître le même
accueil pour ce deuxième album, dans lequel j’ai
mis beaucoup de moi. Je suis très heureux, car le
single ‘Par Foi’ passe déjà en playlist sur plusieurs
radios en France et en Suisse.
Est-ce que tu es prêt à tout lâcher si ta
carrière décolle du jour au lendemain ?
Bien sûr ! C’est ma passion et si je pouvais en
vivre ça serait génial. Partager ma musique avec
le plus de gens possible, c’est mon rêve. Ça fait
des années que je fais des chansons, et je ne
passerais pas à côté d’une telle chance.
A choisir entre ne jamais devenir célèbre
mais faire les chansons que tu aimes ou
devenir connu mais avec une image qui ne te
correspond pas, tu réponds quoi ?
Avec quel artiste connu aimerais-tu faire un
duo ?
Faire mes chansons, car c’est important pour moi
de garder mon identité, et si je ne rencontre pas le
grand public un petit public m’ira très bien !
Amel Bent. Son premier album m’a accompagné
durant une période difficile. J’adore sa voix,
sa sensibilité. C’est quelqu’un qui me touche
profondément.
Et que feras-tu si, dans dix ans, ça ne marche
pas ?
Quelle est la partie que tu préfères dans ce
métier ?
J’adore la scène, où je m’éclate ! Pour mon premier
album, j’avais donné des concerts dans les Fnac.
Mais j’apprécie autant le côté cocooning du studio.
J’essaye de trouver tous les jours du temps pour
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Te sens-tu soutenu, en tant qu’artiste suisse,
par les médias suisses ?
Qu’est-ce que tu fais exactement dans tes
chansons ?
Gagne un exemplaire du CD de C’drik ‘Des lys’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Ghost L.A.
12
chanter et composer : c’est inné ; ça fait partie de
moi. Je chante partout et toujours.
Je continuerai à chanter quoi qu’il arrive. Je me
sens posé et serein : le succès ne signifie plus
la même chose pour moi maintenant qu’il y a
quelques années. Ma vie, c’est la musique ! On ne
peut rien faire là-contre ; c’est comme ça.
www.c-drik.com
Nadja Hofmann
C’drik
Des lys
Ghost L.A. /
Willy Lugeon
Musique
Opee
Si vous pensiez que le rap francophone était réservé aux banlieues de Paris, jetez plutôt une
oreille à ce jeune rappeur suisse. Opee, alias Olivier Parachini, vient de Genève et est dans le
circuit musical depuis dix ans. A son actif, il a déjà deux albums et il figure sur la compilation
‘Frontières brisées’, dont le concept était de réunir les plus grands groupes de hip-hop suisses
et français. Aujourd’hui, il sort ‘Demain c’est maintenant’, un troisième album plutôt réussi qui
mêle habilement hip-hop et r’n’b. Il nous en dit un peu plus sur lui et sa musique.
Pour ce troisième album, ‘Demain c’est
maintenant’, tu as quitté Secteur Ä, label
français mythique dans le milieu du hip-hop,
et créé ton propre label ; pourquoi ce choix ?
Vu mon expérience en label major, j’ai cru plus
audacieux de créer ma structure avec mon ami
David Rolland, avec lequel nous désirons produire
aussi d’autres artistes, et nous n’avions plus la
pression des grosses boîtes de prod’.
Qu’est-ce que cela a changé concrètement
pour toi ?
Peux-tu te présenter en deux mots ?
Qui se cache derrière ces initiales, O.P. ?
Olivier Parachini, auteur interprète de trente ans,
italien et congolais, fan de soul music.
Quel a été ton parcours musical ?
Comment est-ce que tout a commencé
pour toi ?
Cela fait quinze ans que je suis dans la musique :
j’ai commencé par la danse en 1988 avec mon
groupe, Intime ; en 1997 je sors mon premier titre
sur une compil’ parisienne, ‘Hostile’, et j’enchaîne
les compil’s. Deux albums suivront, en passant par
ma signature sur le label Secteur Ä.
Ma liberté artistique et le développement de nos
budgets, qui étaient dirigés auparavant.
Comment s’est passé l’enregistrement de ce
troisième album ?
On a travaillé à l’ancienne dans de plus petits
studios, mais avec la même envie que pour le
premier album ; on a juste mis de côté les artifices,
afin de revenir aux sources de notre art.
Comment composes-tu tes morceaux ?
J’essaie de capter l’émotion du moment et de me
plonger dans le délire afin d’être le plus honnête
possible avec moi-même et ce que je vis. Après ça
va assez vite.
Quels sont les artistes qui t’ont
inspiré ?
Barry White, pour sa grosse voix, ou
sinon Nas et LL Cool J.
En 1999, tu as eu le grand bonheur
d’assurer la première partie
d’Eminem ; quels souvenirs en
gardes-tu ?
Une rencontre formidable : un artiste à
l’état pur, qui mouille son maillot, et des
freestyles inoubliables avec lui.
CONCOURS
Comment se porte selon toi la scène rap en
Suisse ?
Mieux qu’avant : plein de groupes naissent, mais
il reste encore du chemin avant d’avoir plus de
projets qui tiennent la route en réalisation, et dans
leur sincérité aussi.
N’est-ce pas difficile pour un rappeur
francophone de percer en Suisse, avec le
voisin français juste à côté ?
Non : j’en suis la preuve. J’avais signé sur le
plus gros label de rap de France, donc tout est
possible.
Est-ce que le rap est attaché à un pays,
ou est-ce qu’il touche à des problèmes
internationaux ? Par exemple, on ne peut pas
parler des banlieues de Suisse comme de
celles qu’on trouve en France…
Je ne pense pas, mais le rap reste quand même un
message pour les minorités, donc on peut aborder
des problèmes qui ne touchent pas forcément le
pays où l’on habite.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Une tournée de prévue ?
La sortie de mon DVD, mon ‘black album’, ainsi
que mon ‘best of’ pour Noël. Donc beaucoup de
travail pour cette année…
Opee sera prochainement à l’Undertown et au
Palladium.
www.opeemusic.com
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Katia Margraf
Opee
Demain
c’est maintenant
Urbanseed / Disques Office
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Moonraisers : Do the Right Step !
Déjà quinze ans de carrière pour ce groupe suisse reggae moonstyle qui sort son nouvel
album, ‘Do the Right Step’. Connus bien au-delà de nos frontières, les Moonraisers reviennent
d’une tournée, ‘Human Tour’, qui leur a permis de mieux définir encore leur musique et de nous
présenter ce nouvel album de treize titres, dont une reprise du mythique ‘Hotel California’ des
Eagles. Jaba, le chanteur et fondateur du groupe, répond à nos questions.
www.reggae.ch, pour promouvoir la scène reggae
locale en mettant à disposition des groupes des
ressources concrètes et notre expérience.
Vous êtes dix musiciens dans le groupe ; estce que c’est facile de se déplacer toujours
ensemble, ou est-ce que la formation est
réduite pour certains lives ?
D’abord, comment définiriez-vous votre
musique pour ceux qui ne vous connaissent
pas encore ?
Nous faisons du reggae moonstyle : c’est une sorte
de fusion de plusieurs influences diverses, dont le
jazz, le rock, le funk et l’électro. Moonraisers est
avant tout un concept et pas un groupe. Nous
sommes deux musiciens présents depuis le début
de ce projet et nous travaillons avec différents
musiciens rencontrés en chemin et qui jouent dans
d’autres groupes à côté, ce qui amène encore
davantage de richesse à notre musique.
Comment s’est déroulée la tournée ‘Human
Tour’ en 2005, et qu’est-ce que cela vous a
apporté ?
Nous avons donné une cinquantaine de concerts
aussi bien en Suisse qu’en Belgique ou en France.
Cette tournée nous a permis de savoir ce qu’on
voulait ou pas. Nous avons fait un break d’un an
pour mieux nous concentrer sur ce nouvel album.
Est-ce que vous arrivez à vivre de votre
musique aujourd’hui, et est-ce que cela a été
long pour y parvenir ?
On vit pour la musique. En Suisse c’est très
difficile de vivre de son art, mais j’y arrive en me
diversifiant. J’ai créé une plateforme Internet,
CONCOURS
Oui, nous avons une formation réduite, qui
s’appelle Moonraiser Sound System. Il s’agit de
performances avec un DJ, des percus et du chant.
C’est pratique pour la promo à l’étranger. Mais la
plupart de nos lives se passent en groupe : nous
formons une super équipe et l’ambiance est très
familiale.
Qui compose et qui écrit les paroles dans
votre groupe, et est-ce que c’est facile de
répartir les rôles entre tous les musiciens ?
J’ai co-composé la moitié de l’album ; d’autres
titres ont été composés par Armando, le
bassiste, qui est mon complice depuis le début
de Moonraisers, sans oublier Pascal Brunkow,
le producteur, qui participe aussi activement à la
création. David Granite (Aloan, Feedback) a coécrit la moitié de l’album.
‘Rise Up’, dont l’original était un titre house produit
par le DJ Yves Larock.
Etes-vous de ceux qui croient que le support
numérique va disparaître, et que bientôt
toute la musique ne s’achètera plus qu’en
download ?
C’est sûr que le téléchargement a plus d’avenir
que le CD, qui pollue énormément, d’ailleurs, avec
la fabrication et les transports. Je ne pense pas
que ce support va complètement disparaître, mais
devenir plus cher.
Quel message voulez-vous faire passer dans
vos chansons ?
Je pense que le reggae ne signifie pas seulement
la plage et le soleil. C’est sérieux : c’est un
message de respect et de paix. Il ne faut pas
oublier que cette musique est issue de l’esclavage
en Jamaïque, une île où les esclaves étaient
vendus aux Etats-Unis.
Vous faites essentiellement du live. Estce qu’en studio vous gardez ce côté ‘band’,
ou est-ce que vous travaillez d’une façon
différente ?
En studio, notre production est très réfléchie. Nous
voulons que le résultat sonne très live, mais nous
travaillons beaucoup les maquettes : nous faisons
des programmations électro avant de passer aux
sons acoustiques.
A quoi attribuez-vous votre succès ?
Dans votre nouvel album, on trouve une
reprise du mythique ‘Hotel California’, des
Eagles ; pourquoi cette chanson et pas une
autre ?
Ce single est un véritable succès sur internet,
avec 400’000 downloads, puisque nous
sommes présents sur les principaux sites de
téléchargement, comme iTunes ou eMusic. ‘Hotel
California’ est aussi joué sur les stations de radio
de plusieurs pays. Les paroles de cette chanson
sont très métaphoriques : on entre dans un hôtel
dont on ne peut pas sortir, comme ceux qui entrent
dans un système dans lequel ils sont prisonniers.
Nous avons changé le ‘je’ de la chanson en ‘il’.
Nous avons aussi fait une version reggae de
Au travail et à la continuité. Nous existons
depuis quinze ans pour le public, mais la scène
ne représente qu’un pourcent de notre travail.
Derrière il ne faut pas oublier qu’il y a aussi
l’organisation de concerts, la promotion, le site,
les voyages, etc.
Moonraisers sera en concert à la Coupole de
Bienne le 27 octobre à 23h, à l’occasion du Swiss
Reggae Festival.
www.moonraisers.com
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avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Damp Music
Nadja Hofmann
Moonraisers
Do the Right Step
Damp Music / Musikvertrieb
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
15
Musique
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Maury
Nouveau venu sur la scène musicale helvétique, Maury a visé juste avec sa chanson ‘I Wanna
Know’, qui a été sélectionnée pour le lancement de la Xbox 3. Son rock mélodieux, plutôt FM, a
su conquérir le public. Gageons que son album ‘The Best Is Yet to Come’ saura faire de même.
Rencontre lors de son passage à l’Arena.
Comment est-ce que tu définirais Maury ?
C’est le résultat de mon boulot. J’ai beaucoup
travaillé pour des musiciens, en coulisse et comme
‘songwriter’, mais j’avais toujours en tête mon
projet, mon ‘baby’. A force d’écrire des chansons,
d’envoyer des demos aux labels, aujourd’hui je
peux partager ma musique.
C’est ton premier groupe, ou tu as déjà eu
d’autres formations ?
J’ai beaucoup travaillé tout seul ; je n’ai jamais
eu un groupe. Aujourd’hui avec la sortie du
disque c’est génial de pouvoir jouer live avec les
musiciens, qui sont aussi des copains. Je suis très
content de travailler avec eux. Avant, Maury, c’était
moi ; maintenant on est un ‘team’. Ils ne sont pas
mes employés : on est devenu un groupe.
Au niveau des compositions, ça se passe
comment ?
J’ai mon petit studio : je prépare les mélodies,
et après on travaille avec le groupe. Pour les
textes, j’écris en anglais, et je les retravaille en
collaboration avec quelqu’un à Londres.
rock. C’était aussi un vrai plaisir de combiner ça
avec des éléments du monde électronique, avec
des samples et des ‘sounds’ électros.
Si tu avais une baguette magique, tu ferais
quoi ?
J’ai beaucoup travaillé ma musique chez moi et je
n’ai pas vu grand-chose du monde, donc je pense
que je ferais un grand voyage, ou bien j’irais dans
le futur… Ça, ce serait bien !
www.maury.name
Rosa Capelli
Tu as trouvé facilement un label ?
C’est un dur chemin : il faut y croire. Je n’ai pas
décidé tout d’un coup ; ça s’est fait lentement. Il
faut beaucoup travailler, ne jamais renoncer, et
accepter la critique.
Votre style musical, comment le définirais-tu ?
C’est du rock-pop. Sur les six premières chansons
il y a beaucoup de guitares : je voulais une énergie
Rose
On a pu voir Rose à Nyon et à Estavayer cet été, et on l’entend un peu partout sur les ondes.
Sur ‘Rose’ (un pseudonyme : elle s’appelle Keren à la ville, mais ‘c’était déjà pris’), la jeune
auteur-compositeur-interprète semble s’inscrire naturellement dans la (trop ?) proprette
mouvance française actuelle. Mais sur scène le son est plus brut, mâtiné d’influences folk,
jazz et blues, une voie qu’elle espère poursuivre en 2008 avec son second album.
Mais ça ne me semble pas du tout contradictoire !
Je fais des chansons et mes textes sont en français,
donc c’est de la chanson française ; du moins c’est
comme ça que je conçois le sens de l’expression
‘chanson française’. Pour moi, la chanson française
ne se résume pas à Brel, Brassens, etc. Ça me
semble une meilleure étiquette que ‘variété’ ou
‘nouvelle scène française’.
Avant la sortie de ton album, tu n’avais
jamais fait de scène. Cet été, tu te retrouves
dans les festivals. Ça n’a pas été trop brutal,
comme évolution ?
Malgré tes textes en français, tu te réclames
de la musique américaine. Pourtant tu dis
aussi que la meilleure étiquette que l’on
puisse mettre sur ta musique est celle de
‘chanson française’…
J’ai été signée grâce à un coup de chance, sur la
base d’une seule chanson. J’étais très encadrée
pour faire l’album, et ensuite je me suis retrouvée
seule sur scène avec ma guitare. J’ai dû me faire à
la scène très vite, et pas par la voie la plus facile…
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à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à EMI
16
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Mais ensuite, grâce au succès de l’album, j’ai pu
préparer une vraie tournée, choisir mes musiciens,
reprendre l’arrangement des chansons avec eux,
et maintenant ça se passe vraiment bien, du moins
les bons soirs !
Qu’est-ce qui fait un bon soir ?
Je ne sais pas. Paléo était vraiment incroyable.
Estavayer était plus décevant, et c’est vraiment
dommage parce que c’était le dernier soir de notre
tournée des festivals. On n’avait pas eu le temps
de faire un vrai soundcheck, et on a fait ce qu’on
pouvait sur scène… J’ai aussi joué près de Nice,
dont je suis originaire, et on s’était dit que ça allait
être grandiose, et finalement c’était plutôt un soir
sans. Mais on a encore une tournée des clubs cet
automne, et on est quand même pressés de se
retrouver sur scène !
Rose sera notamment à Bellegarde le 16 novembre
prochain.
www.rose-lesite.fr
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Musique
H.F. Thiéfaine
Après le succès de son dernier album studio, l’excellent ‘Scandale mélancolique’, Hubert-Félix
Thiéfaine sort cette année un live très réussi, son meilleur depuis longtemps.
Cette dernière tournée a été très rock.
Pourtant, ‘Scandale mélancolique’ avait été
précédé de dates en solo…
La tournée en solitaire était anecdotique, en
quelque sorte. On voyait depuis pas mal de temps
sur Internet des gens qui réclamaient une tournée
‘acoustique’ de Thiéfaine. Moi, ça ne me disait
rien, cette mode du ‘unplugged’… Mais j’ai choisi
de participer à la Fête de l’Espoir, à Genève, alors
que je n’étais plus en tournée. Je n’avais pas de
groupe, alors j’ai dû jouer quinze minutes tout seul
sur scène. Un promoteur qui était là m’a demandé
de refaire la même chose pour un festival en
France, mais il voulait une demi-heure. Finalement,
j’ai travaillé un set complet pour quelques dates, et
la tournée s’est construite au fur et à mesure après
ça. Ça m’a permis de jouer avec mes guitares
préférées, des vieilles Gibson, des Martin… Et on
a pas mal développé le côté visuel, le jeu de scène.
Ça m’a aussi permis de ne pas complètement
disparaître pendant qu’on préparait les chansons
pour l’album, ce qui a pris pas mal de temps. Mais
on l’a enregistré juste après les dates acoustiques
et je voulais dès le départ un son très rock, parce
qu’au fond c’est toujours comme ça que je pense
ma musique.
Pourtant, vos débuts étaient acoustiques,
avec le groupe Machin.
ça qui lui a donné sa structure. Claude Mairet
a écouté la chanson, et il a trouvé que le texte
n’était pas assez mis en valeur par le rythme. Il a
composé une autre musique, cette sorte de chacha, et j’ai changé le titre. De ‘Lorelei Sébasto
Blues’, c’est passé à ‘Lorelei Sébasto Cha’.
C’est le rock qui vous a amené à la musique ?
Pas la chanson française, les textes ?
Sur le dernier album, vous avez confié la
composition de chaque titre à un compositeur
différent.
C’est venu après. On parle souvent de mes textes,
mais au tout début je voulais juste monter sur
scène, chanter, faire du show. J’aurais pu faire
des reprises, interpréter des chansons écrites
pour moi par d’autres, comme Johnny… Mais
on ne s’intéressait pas à moi. Je me suis mis à
écrire des chansons pour avoir quelque chose à
chanter, finalement. Je l’ai fait en français, et c’est
comme ça que je me suis intéressé à Ferré, puis à
Rimbaud, à la poésie, à l’écriture de textes.
C’est ça qui a pris pas mal de temps… Il y avait
eu un disque de reprises de mes chansons, ‘Les
fils du coupeur de joints’, et ça m’avait beaucoup
touché. Après trente ans à faire des disques,
quand tu réalises que ce que tu fais a inspiré
d’autres musiciens, plus jeunes, avec lesquels
tu peux te retrouver, c’est une belle récompense.
C’est pour ça que j’ai voulu travailler avec des
gens comme ça.
Vos textes sont très structurés. Vous utilisez
beaucoup l’alexandrin, notamment, comme
dans ‘Lorelei Sébasto Cha’.
En fait, ‘Lorelei’ a été écrit pour coller à une
musique que j’avais composée, un blues. C’est
CONCOURS
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
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est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Sony BMG
18
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Photos : © 2007 Frank Loriou – Sony BMG
C’était un mariage contre nature : moi, je voulais
être Mick Jagger… On a travaillé ensemble parce
que j’avais besoin d’un groupe et qu’ils n’avaient
pas assez d’engagements de leur côté. Ça a duré
quelques années, mais dès que ça a été possible
je suis passé sans regret à un son plus électrique,
avec Claude Mairet.
Au Zénith, le concert qui se retrouve sur le live,
Tryo et Didier Wampas l’ont rejoint sur scène pour
‘La fille du coupeur de joints’.
www.thiefaine.com
nbs
H.F. Thiéfaine
Scandale
mélancolique Tour
RCA / Sony BMG
Plus d’articles sur www.murmures.info/musique
Axelle Red
Axelle Red sera à Bassecourt, dans le Jura, le 3 octobre prochain avec ‘Le tour de mon jardin
secret’, un spectacle tout en simplicité et en sensibilité, à l’image de son dernier album,
l’excellent ‘Jardin secret’. Ceux qui, comme nous, étaient présents lors de son dernier passage
à Lausanne ne rateront sûrement pas cette occasion de la revoir. Et les autres en profiteront
pour combler une regrettable lacune !
‘Jardin secret’ renoue avec le style pop-soul
très épuré dont tu t’étais éloignée depuis
ton premier album. Pourquoi ce retour aux
sources ?
En fait ça n’est pas une décision réfléchie. Pour
l’album, je pensais que les morceaux que j’allais
enregistrer en ‘live’ à Memphis, avec un groupe
réduit, seraient ensuite retravaillés en numérique.
Mais par la suite, en réécoutant ce qu’on avait
fait avec les musiciens, je me suis dit qu’il ne
fallait surtout pas y toucher, que c’était le son
idéal pour ces chansons. J’avais déjà utilisé cette
approche pour les nouveaux enregistrements
qui complétaient mon ‘best of’, ‘French Soul’, et
aujourd’hui je me dis que c’est comme ça que j’ai
envie de travailler à l’avenir.
Même au niveau des textes, cet album semble
plus direct, plus simple, surtout après le très
noir ‘Face A/Face B’.
Pourtant ça reste un album engagé, mais
différemment : parler du quotidien, défendre la
valeur des choses simples, c’est s’attaquer à de
vrais problèmes, mais par un côté plus évident,
celui par lequel on peut tous faire quelque chose.
musique soul très ‘live’, très dépouillé, qui remonte
aux années 1960 et 1970. C’est une des raisons
pour lesquelles mes débuts ont été difficiles : je
tenais à imposer cette approche musicale, mais
on ne voulait pas me faire confiance. En plus,
je voulais le faire en français, ce qui paraissait
impensable pour beaucoup de monde. Mais, de
pouvoir en arriver aujourd’hui à ‘Jardin secret’,
c’est la preuve que tout reste possible !
www.axelle-red.com
nbs
Paradoxalement, ce style de chanson soul
très direct n’est pas très éloigné de Joss
Stone ou de Norah Jones. Il est plus en vogue
aujourd’hui qu’il ne l’était à l’époque…
C’est vrai. On était très en avance sur notre temps,
en fait (rires) ! J’ai toujours écouté ce style de
© 2006 Melodie McDaniel – EMI
Tryo
Voilà douze ans que Tryo existe. Ils nous ont fait le plaisir de revenir au Paléo pour clore
leur tournée de treize dates. Un concert magique, qui ne déçoit pas… En exclusivité, ils nous
offrent même deux nouveaux morceaux, qui figureront sur leur nouveau CD, prévu pour 2008.
Voici quelques informations, regrets et souvenirs livrés par le groupe avant le concert.
Voilà douze ans que Tryo existe et persiste…
Quelques regrets ?
Les débuts n’étaient pas faciles : nous avons fait
quelques concerts dans la rue. Notre grande peur,
au début, c’était que l’on fasse un tube, par exemple
avec ‘L’hymne de nos campagnes’, et qu’après on
sombre dans l’oubli, comme beaucoup d’artistes…
D’ailleurs, notre première tournée, nous l’avions
intitulée ‘Fuck Single Tour’. On a toujours voulu
éviter de faire de la musique commerciale.
Après douze ans et trois CD, votre musique
va-t-elle changer ?
Chaque album est dans un certain état d’esprit :
nous chantons à chaque fois les choses qui
nous tiennent à cœur. Un changement dans
notre musique ? Oui et non. Suite à diverses
rencontres et divers voyages, il y aura de nouveaux
instruments. En fait, nous sommes assez ouverts
pour ce qui est des instruments : l’important, c’est
que la musique porte nos textes. Il y aura même
de l’accordéon…
certaines multinationales et des événements, mais
toujours en étant militants dans la légèreté et non
leader d’opinions. Le but n’est pas de devenir une
secte. Chaque gamme d’âge prend ce qui lui plaît
dans nos textes…
www.tryo.com
Aude Zamofing-Monnat
Quels seront les thèmes du nouvel album ?
On parlera toujours des sujets qui nous tiennent à
cœur : de nos colères, de l’écologie, du quotidien
de la France… D’autant plus qu’avec l’autre au
pouvoir il va y avoir de quoi faire (rires). Mais
aussi : d’amour, de tendresse, etc. En fait, on est
un peu de l’école Renaud, Brel et Brassens.
Le pouvoir que vous avez acquis vous fait-il
peur ?
On essaie de faire attention à ce que l’on véhicule,
tout en se permettant de tisser des liens entre
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne deux billets pour le concert d’Axelle Red à Bassecourt ou un exemplaire du DVD de Tryo
‘Tryo fête ses dix ans… Le Spectacle’ en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ID Folies Sàrl et Sony-BMG
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
19
presents
AS I LAY DYING
FR. 14. SEPTEMBER 2007
Rohstofflager Zurich
DEVILDRIVER
WE. 26. SEPTEMBER 2007
Rohstofflager Zurich
AFTER FOREVER
SO. 30. SEPTEMBER 2007
Rohstofflager Zurich
RATT
SO. 14. OCTOBER 2007
Rohstofflager Zurich
MIKA
TU. 23. OCTOBER 2007
Deutweg Winterthur
DREAM THEATER
WE. 31. OCTOBER 2007
Eulachhalle Winterthur
MY CHEMICAL
ROMANCE
SO. 04. NOVEMBER 2007
Eulachhalle Winterthur
APOCALYPTICA
FR. 09. NOVEMBER 2007
Volkshaus Zurich
THE FRAY
SA. 10. NOVEMBER 2007
Rohstofflager Zurich
PORCUPINE TREE
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MO. 12. NOVEMBER 2007
Volkshaus Zurich
DIE FANTASTISCHEN
VIER + SPECIAL GUEST
WE. 14. NOVEMBER 2007
Hallenstadion Zurich
THE CAT EMPIRE
FR. 16. NOVEMBER 2007
Rohstofflager Zurich
AIR
TU. 27. NOVEMBER 2007
Volkshaus Zurich
DARKEST HOUR, HIMSA,
MAROON
GOD FORBID, THE SORROW
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST: SYMPHONY X
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8djghYZaVc\jZhedjg_jc^dgh!‚ijY^VcihZiVYjaiZh
HiV\ZhZcZcigZeg^hZ!kdadciVg^Vi!_dWhg‚bjc‚g‚h
Egd\gVbbZh|kdXVi^dcegd[Zhh^dccZaaZZijc^kZgh^iV^gZ
&&aVc\jZhYVcheajhYZ)%eVnh
+ MINDLESS SELF INDULGENCE
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
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BLACK REBEL
MOTORCYCLE CLUB
+ SPECIAL GUEST
TH. 29. NOVEMBER 2007
Rohstofflager Zurich
DIE ÄRZTE
WE. 05. DECEMBER 2007
Hallenstadion Zurich
MACHINE HEAD
FR. 07. DECEMBER 2007
Eulachhalle Winterthur
TINARIWEN
SO. 16. DECEMBER 2007
Rohstofflager Zürich
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ENEMY, SHADOWS FALL
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Musique
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Beastie Boys The Mix Up
The Coral Roots & Echoes
EMI
Sony BMG
Le nouvel album des Beastie Boys a la particularité
d’être entièrement musical,
comme la compilation ‘The
In Sound from Way Out!’,
sortie en 1996 et reprenant
les pauses instrumentales de ‘Check Your Head’
et ‘Ill Communication’. On reste dans le même
registre. Ça sonne comme une jam entre musiciens, avec Alfredo Ortiz aux percussions et Money Mark au clavier, Adrock à la guitare avec sa
pédale wah-wah, MCA à la basse et Mike D à la
batterie. Une multitude de petits sons ponctuent
les musiques en renforçant à merveille les ambiances parfois hypnotiques. Avec une acoustique des
années 70, cet opus se situe à l’opposé du dernier,
‘To the 5 Boroughs’, aux samples numériques. Le
trio avance sans se soucier des attentes du public
mais en se fiant à son feeling, et c’est peut-être là
l’un des secrets de sa longévité.
www.beastieboys.com
Christophe Guillaud
Björk Volta
Universal Music
Ces dernières années, l’extravagante
Islandaise avait radicalisé sa musique
avec des disques
expérimentaux
(‘Medúlla’, ‘Drawing
Restraint 9’), mais
ce nouvel album marque un retour à un son plus
accessible. Néanmoins, Björk, toujours intrépide,
enrichit sa palette sonore grâce à l’utilisation de
cuivres, d’instruments orientaux et les beats de
Timbaland. Pas vraiment plus rythmé que ses pré-
cédents opus, ‘Volta’ contient des moments forts,
comme ‘Innoncence’, ‘Earth Intruders’, le magnifique ‘Wanderlust’ ou encore les sublimes harmonies
vocales de ‘The Dull Flame Of Desire’ (chanté avec
le leader d’Antony and the Johnsons). Mais malgré tout, l’ablum se révèle assez inégal à cause
de nombreux titres plutôt languissants ou encore
une tentative punk pas vraiment convaincante sur
‘Declare Independance’.
CONCOURS
CG
‘Misunderstanding’, onze titres accrocheurs, dont
une reprise de Cat Stevens, de bonne facture qui
démontrent un talent certain pour la composition.
Sur des textes en anglais, la voix de Brigitte est
profonde et envoûtante et l’ambiance générale est
plutôt planante avec tout de même des guitares
bien présentes et une section rythmique marquée.
Un premier album très prometteur, donc.
www.dressmusic.ch
Katia Margraf
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Gagne un exemplaire des albums ci-dessous en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à Warner Music et Universal
Björk
Volta
Universal Music
www.thecoral.co.uk
Gaëtan
The Doors
www.bjork.com
Dress
Misunderstanding
Disques Office
C’est en 2005 que les
Lausannois Brigitte et
Laurent se mettent à
écrire et composer ensemble. Après quelques
démos, ils décident
de fonder le groupe et
d’enregistrer un album. Plutôt orientées pop rock
mais avec des touches de soul, de blues, de funk
ou de jazz, les influences sont multiples, allant
de Coldplay à Seal, en passant par Morcheeba
ou Radiohead. Le résultat de ce métissage est
On savait les Anglais
productifs, mais on a de
la peine à se souvenir du
nombre d’albums qu’a
sortis The Coral. Et on a
encore plus à se souvenir
de la sortie du dernier : six mois, une année, deux
ans ? Bref, c’est comme le pain frais à la Migros,
il y en a en permanence ! Et c’est tant mieux !
Plus triste peut-être que ses prédécesseurs, les
British ne perdent en rien leur énérgie. On aime
le revival 60’s et la voix entraînante du chanteur,
le son de la caisse claire qui sonne comme une
invitation à taper dans les mains. On aime le
fait de pouvoir facilement s’imaginer danser
avec une fille blonde dans une robe à pois et qui
s’appellerait Jacqueline. On aime moins le fait qu’il
va falloir encore sortir son porte-monnaie pour se
le procurer. Mais ne dit-on pas que quand on aime
on ne compte pas ?
Live In Boston
Rhino / Warner
Clown grotesque exhibant son ivrognerie et sa virilité devant un parterre de
jeunes étudiantes ;
génie ombrageux et
maudit à mi-chemin
entre Rimbaud et Huxley. Que l’on apprécie ou non
l’homme, force est de reconnaître que Morrison
avait un talent certain pour repousser les limites de
la scène et inviter son public et ses musiciens à le
suivre de ‘l’autre côté.’ C’est dire que l’on attendait
beaucoup de ce triple live enregistré le même soir.
Manzarek, Krieger et Densmore, fidèles à leurs habitudes, sont impériaux. On ne peut pas en dire de
même du chanteur. Morrison cabotine, massacre
ses mélodies, beugle mal à propos et se vautre
dans un discours démagogique dont même Lennon
ou Bono ne voudrait pas. Jim apparaît bien là tel
que le voyaient ses détracteurs : complètement bidon.
www.thedoors.com
Thomas Bourquin
The Doors
Live In Boston
Rhino / Warner
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
21
Musique
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Candy Dulfer
Candy Store
Heads Up / Musikvertrieb
La saxophoniste néerlandaise Candy Dulfer est
surtout connue pour avoir
accompagné à plusieurs
reprises Prince, Dave
Stewart (notamment sur
le célèbre instrumental
‘Lily Was Here’), Van Morrison, etc. Elle termine
d’ailleurs actuellement une série d’émissions
télévisées dans laquelle elle nous parlera de ses
rencontres musicales et interviewera tous ces
artistes. Mais elle a tout de même trouvé le temps,
Loreena McKennitt
au cours de ces deux dernières années, d’enregistrer un nouvel album avec son groupe. Son premier
disque pour un label indépendant, ‘Candy Store’
est plus varié et plus personnel que ses prédécesseurs, avec un son moins ‘propret’ et plus direct.
Mais c’est toujours le funk qui est à la base des
rythmiques, et le saxophone reste aussi mélodieux
et subtil que par le passé !
www.candydulfer.nl
nbs
Deep Metal Mechanic Spyware
Autoproduction
Après avoir posé les bases
d’un style articulé autour
de beats synthétiques, de
samples et de guitares saturées, le collectif romand
sortit un premier long
format prometteur intitulé
‘System Failure’. Trois ans plus tard, ils commirent
une splendide seconde plaque mature qui fit l’unanimité auprès des professionnels. Le duo revient
aujourd’hui avec une production dans la droite ligne
de l’excellent ‘Urban Guerilla’ qui devrait rapidement
mettre tout le monde d’accord. Articulé autour de
structures flirtant avec le hardstyle techno appuyées
par des riffs tranchants, qui passent parfois le relais à des lignes plus acoustiques, ce nouvel opus
fédérateur va faire des heureux avec des brûlots tels
que ‘State Of Dismay’ et ‘Digital Frontline’. Du tout
grand art !
humoristique Le petit Silvant illustré qui ne rendait
pas justice à son immense talent, le comédien
a surtout été l’auteur de bons nombres de sketches irrésistibles de drôlerie. Et cela tombe bien,
une très bonne compilation de ses plus grands
moments sur scène est enfin disponible sur CD.
Jésus est avec vous ! Vos plantes vertes sont
magnifiques !
www.silvant.ch
Thomas Bourquin
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Merci à Soul Koffi et Phonag
Soul Koffi
After Tears
Universal
22
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
www.quinlandroad.com
Vincent Gerber
Christian Hamm
Disques Office
CONCOURS
Tout le monde ne
connaît sûrement
pas
l’Alhambra.
Véritable trésor architectural, ce palais de Grenade a
servi de résidence
à Charles Quint au
seizième siècle. Il est rare que les lieux servent de
salle de concert, mais y inviter Loreena McKennitt
est une occasion trop belle de leur rendre visite
en les faisant vibrer de sa musique. C’est à ciel
ouvert que se produisit la diva l’année passée, y
interprétant autant ses anciens titres que, pour
la première fois, ceux de son album ‘An Ancient
Muse’. Pour un soir, les airs irlandais se sont mélangés aux mélodies plus orientales. Ce premier
concert filmé de la Canadienne est agrémenté
pour l’occasion de deux CD bonus, permettant de
profiter de ce moment magique dans un contexte
peut-être plus commun…
www.deepmetalmechanic.com
François Silvant Best of… Une fois les dames… Une fois les messieurs
14 juin 2007. François
Silvant, l’un des comiques les plus populaires
de Suisse romande (le
plus attachant aussi),
décède au CHUV des
suites d’un cancer du
poumon. L’émotion est vive. Il faut dire que l’homme
a su imposer au fil des années quelques personnages fort attachants dont l’inénarrable Mme Pahud
(sorte de Marie-Thérèse Porchet avant la lettre).
Plus connu du grand public pour son émission
Nights From the Alambra
SPV / Phonag
Loreena McKennitt
Nights from Alhambra
Phonag
Soul Koffi
After tears
Soul Funky Mix
DJ au Vinyl Club de
Lausanne,
Soul
Koffi voue un véritable culte à James
Brown et son orchestre les ‘JB’s’.
Ce CD regroupe une
soigneuse sélection
de la scène soul funk du début des seventies mixée
par les doigts agiles de Mr Soul Koffi. On a donc tout
le gratin sans pour autant tomber dans une énième
compilation facilement trouvable. Au contraire,
la recherche des titres, le mélange de morceaux
phares et des raretés font de ce CD un incontournable. On retrouvera donc les ambiances typiques
des soirées ‘Ready Or Not’ avec ses invités tels que
James Brown, Maceo Parker, Roy Ayers, Curtis
Mayfield, Marvin Gaye et bien d’autres pointures. En
prime, quelques apparitions de soli de saxo effectués avec talent par notre hôte. Un album qui nous
tirera des larmes de plaisir uniquement !
www.myspace.com/soulkoffi
Rachid Guettary
Cinéma
Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema
Festival Cinéma Tout Ecran 2007
Voici un festival qui tient une place particulière à Genève et dans toute la Suisse, un véritable
maelström d’images qui se tiendra cette année du 29 octobre au 4 novembre 2007. Orchestrer
la rencontre entre cinéma, télévisions, nouveaux écrans (comme le natel ou internet) sous
le dénominateur commun de la qualité est en effet une gageure. Un défi dont Léo Kaneman,
directeur artistique de Cinéma Tout Ecran, va nous parler.
C’était le cas de Spielberg avec ‘Duel’ et de
Stephen Frears avec ‘The Snapper’. Depuis, il y
a eu ‘Marius et Jeannette’ de Robert Guédiguian
et ‘Les épaules solides’ d’Ursula Meier, cinéastes
suisses tous les deux primés à Cinéma Tout
Ecran. Nous avions fait œuvre de pionnier, et
depuis personne ne conteste sérieusement que la
frontière entre film de télévision et film de cinéma
est absurde, comme le prouve le succès de ‘Lady
Chatterley’, distribué en salle.
Quels sont les évènements marquants de
cette édition 2007 ?
Cette année le festival accentue sa
spécificité, en s’orientant encore davantage
vers la diversité des ‘écrans’. Est-ce une
volonté de s’adapter à l’évolution des formats
audiovisuels actuels ?
Il s’agit de mettre en avant la qualité artistique
des œuvres quel que soit le support. En effet,
de nouveaux formats, plébiscités par les
nouvelles générations, surgissent dans la culture
audiovisuelle. Notre festival, toujours pionnier
en matière de création audiovisuelle, a d’ailleurs
ajouté deux programmes à cette treizième édition
afin d’inclure les films sur téléphones mobiles et
les films produits et diffusés sur Internet.
Il y a de nombreux festivals audiovisuels
en Suisse et en Europe, qu’est-ce qui fait la
spécificité de Cinéma Tout Ecran ?
Cinéma Tout Ecran a toujours défendu l’idée que
le talent ne se divise pas. C’est pourquoi dès le
début nous avons mis en avant le film de télévision,
méprisé par le microcosme cinématographique.
A l’époque nous avions constaté que de grands
cinéastes réalisaient des films pour la télévision.
CONCOURS
Bien entendu les compétitions internationales
de fiction et de séries internationales qui restent
les fleurons du Festival, mais nous proposons
également deux programmes novateurs : WEB
2.0, un colloque sur les nouvelles créations
audiovisuelles et une sélection de films
autoproduits et diffusés sur Internet ainsi que
Cinéma Tout Mobile, un concours inédit de films
pour téléphonie mobile.
Comment organisez-vous la sélection des
films sur les ‘autres’ écrans (par exemple
sur téléphone portable) ? Ce doit être un peu
différent des films pour la télévision ou le
cinéma…
En partenariat avec Freestudios et Base-Court,
Cinéma Tout Ecran inaugure cette année Cinéma
Tout Mobile, un concours international inédit
de films pour téléphonie mobile qui présente en
compétition des films produits pour la téléphonie
mobile reflétant la création contemporaine tout
en mettant en avant les nouvelles technologies.
Concrètement, les participants peuvent inscrire
leurs films en les téléchargeant sur le site Internet
de Cinéma Tout Mobile. Le comité de sélection en
choisira au maximum 50 qui seront mis en ligne
pour un vote public via Internet. Les 15 meilleurs
selon les votes des internautes seront présentés le
2 novembre 2007 pour la grande finale au cinéma
Pathé Rialto Cornavin à Genève. Le public présent
élira son film préféré. Un prix du public ainsi qu’un
prix du jury récompenseront cette compétition.
La série télé est un genre qui marche fort en
ce moment, pensez-vous pouvoir capitaliser
sur ce succès avec votre section du festival
qui y est consacrée ?
Oui c’est un programme qui a de plus en plus de
succès. Avec la compétition des séries, à l’affiche
depuis dix ans, Cinéma Tout Ecran affirme sa
modernité et dresse le panorama étonnant d’une
production en pleine expansion. Ceux qui naguère
osaient à peine confesser leur intérêt clament
aujourd’hui haut et fort les qualités créatives et les
possibilités scénaristiques de ce format particulier,
qui permet à la télévision de ‘s’autonomiser’
comme média avec des qualités spécifiques.
Parlez nous un peu du Programme Jeunes,
une initiative salutaire en ces temps
d’overdose visuelle…
Nous collaborons étroitement avec les écoles :
chaque jour des séances
leur sont proposées avec
des films de la compétition
internationale en présence
du cinéaste. Cela permet
un échange instructif et jubilatoire avec le créateur.
Pour les enfants, nous collaborons avec la Lanterne
Magique qui a pour objectif d’éduquer les enfants à
l’image. Nous proposons
plusieurs films précédés à
© Miguel Bueno
chaque fois par l’intervention d’un animateur. En nouveauté cette année, un
programme de séries en accord avec le concept
du Festival leur sera présenté.
Vos souhaits pour cette édition 2007 ?
Notre devise est la qualité pour le plus grand
nombre. Nous souhaitons faire partager à un
public le plus large possible notre passion pour la
création audiovisuelle.
www.cinema-tout-ecran.ch
Yamine Guettari
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagnez des invitations pour ce festival en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci au comité d’organisation du Cinéma tout Ecran
Invitations
Cinéma
Tout Ecran
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
23
Cinéma
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Cecilia Peck : en tournée avec
les Dixie Chicks dans ‘Shut Up and Sing’
Les Dixie Chicks, trio féminin de musique country, superstars aux Etats-Unis, ont déclenché
une tempête inattendue lorsqu’à un concert à Londres en 2003, la chanteuse Natalie émet
une critique sur la guerre en Irak lancée par le gouvernement Bush. Une immense polémique
orchestrée par les néo-conservateurs cloue au pilori les chanteuses qui ont osé exercer leur
droit de libre expression. Cecilia Peck et sa compère Barbara Kopple ont alors proposé aux
Chicks de les suivre dans cette épreuve pour immortaliser leur combat, qui va les faire mûrir
comme personnes et artistes.
et nous ont donné le film de ce fameux concert.
C’était la première fois que quelqu’un voyait ce que
Natalie avait vraiment dit.
Qu’est ce que ça faisait d’être pris dans cette
tourmente ?
@ Elite Film AG
Comment le projet a débuté ? Filmiez-vous
déjà en tournée ? Qui a pris contact avec les
Dixie Chicks ?
J’ai travaillé il y a longtemps avec Adrian Pasdar,
qui a épousé Natalie Maines, alors on les
connaissait et on était fans. On souhaitait faire un
film sur leur tournée 2003, l’année où elles avaient
triomphé aux Grammy Awards et qui les a vu arriver
au sommet des ventes des groupes de filles de
toute l’histoire, pour voir ce qui les avait propulsées
au rang de superstars et qui elles étaient vraiment.
Mais elles ne voulaient pas faire ce documentaire,
elles pensaient qu’elles n’étaient pas assez
intéressantes (rires). En plus il y avait déjà une
équipe de tournage qui filmait des petits clips
pour leur site web et ça aurait fait une équipe en
trop. Donc elles sont parties en tournée et dès leur
premier show, Natalie fait son fameux commentaire
sur la guerre en Irak. Quand on a vu les gros titres
que ça a fait et qu’on les appelait traîtres et qu’on
organisait des autodafés de leurs CDs, on les a
appelés de suite : il fallait qu’on vienne filmer ce qui
leur arrivait ! Cela leur a pris du temps pour réaliser
qu’elles avaient créé une ‘histoire’ car elles étaient
en plein milieu, mais finalement elles ont accepté
C’était un moment effrayant qui a culminé en
menace pour leurs vies : Natalie a reçu une
lettre de quelqu’un qui a menacé de l’abattre
lors du concert de Dallas. Et tout le monde dans
le pays savait que l’industrie de la country leur
avait tourné le dos instantanément et elles se
sont senties très seules : pas de soutien de leur
industrie, attaquées par les médias, bannies des
radios… C’était terrifiant et un véritable réveil sur
ce qui arrive quand on parle avec son cœur en
critiquant le gouvernement, comme le châtiment
peut être sévère.
Comment c’était d’assister à leur processus
créatif ? Pas seulement avec le contexte,
mais avec son influence sur l’écriture du
nouvel album ?
C’est devenu pour nous une des parties les plus
personnelles du film en tant que réalisatrices, car
on les a vues transformer cette expérience en art
et gagner cinq Grammys avec ‘Taking The Long
Way’. Toute cette épreuve les a conduites à piocher
profondément en elles créativement, en écrivant
ces chansons avec des paroles très intenses et
personnelles, qui ne sont pas toutes sur la politique
et ce qu’elles ont traversé, loin de là.
Les parties les plus intéressantes furent de
les voir vivre leur vie au milieu de ce chaos…
Ce sont des mères, des artistes, elles sont
au milieu d’une polémique politique mais leur
principale préoccupation c’est leur famille et leurs
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24
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
enfants, et faire de la musique. Comme Natalie
le dit, ‘nous ne voulons pas que notre héritage
soit cette déclaration politique.’ Elles veulent que
cela soit leur musique. Donc nous nous sentions
presque obligées d’apprendre à connaître ces
femmes et leur courage.
Avec
l’avènement
de
créateur
de
documentaires comme Morgan Spurlock ou
Michael Moore, le narrateur devient central.
Mais l’une des choses les plus remarquables
est comme vous n’êtes pas envahissantes
dans votre film. Pourquoi ce parti pris ?
Barbara et moi admirons Moore
et Spurlock, mais ce n’est juste
pas le genre de films que nous
faisons. Nous préférons aller en
profondeur dans les personnages et leurs histoires et révéler
leurs motivations profondes.
Nous n’avons jamais senti le
besoin de nous insérer dans
l’histoire, ce qui ne veut pas
dire que cette façon de faire est
Cecilia Peck
mauvaise. Nous nous sentons
juste tellement passionnées par les gens dans nos
films qu’on ne ressent pas le besoin d’y être.
Votre vision de votre travail a-t-elle été
affectée par l’omniprésente ‘télé réalité’ ?
Trouvez-vous que les gens sont plus cyniques
dans leur vision des documentaires ?
Le public sera toujours intéressé par des histoires
vraies, mais on ne peut pas comparer la ‘télé réalité’
et le documentaire. Peut-être que ça aura un impact
positif finalement. Les gens ont faim de reportages
en profondeur sur les grands évènements et les
petites histoires, ils ne se contentent plus de phrases
chocs et de sons tronqués. Je pense vraiment qu’il
y a un intérêt renouvelé pour les histoires racontées
dans le style documentaire.
Retrouvez sur www.murmures.info la version
intégrale de cette passionnante interview !
Jenifer Cross
Shut Up And Sing
Ascot Elite Entertainment
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Cinéma
La vengeance dans la peau
De Paul Greengrass avec Matt Damon et Julia Stiles Universal Pictures
Jason Bourne (Matt Damon), ex-agent de la CIA
surpasse toutes les attentes, ce qui est un exploit
et redoutable machine à tuer, est de retour et
considérable pour un troisième volet. Toujours la
bien décidé à abattre toutes les personnes qui
caméra au poing, Paul Greengrass, réalisateur aux
osent lui barrer le chemin. Toujours la mort aux
mouvements spasmodiques, signe un véritable
trousses et pourchassé par la CIA, le FBI et la pocoup de maître en clouant littéralement le speclice, il tente d’éclaircir les derniers mystères qui
tateur durant deux heures à son siège Pas une
hantent son passé afin de trouver un avenir. La
seconde de répit ne lui est offerte, dès les pretraque recommence de Moscou à Paris en pasmières minutes, le film défile à un rythme effréné,
sant par Madrid, Londres et Tanger pour se terorchestré par l’excellente musique de John Powell
qui accentue encore plus le suspense.
miner enfin à New York : là où tout a commencé,
tout doit s’achever !
Ce dernier volet répond enfin à la question : Mais
Au diable James Bond, place à Jason Bourne !
qui est Jason Bourne ? L’espion tueur amnésique
Après ‘La mémoire dans la peau’ et ‘La mort dans
révèle l’entière dualité de son personnage, Matt
la peau’ voilà la tant attendue ‘Vengeance dans la
Damon jouant avec beaucoup de profondeur un
peau’. Ce troisième et dernier opus, tout droit sorti
Bourne plus torturé que jamais. Au casting figude la trilogie de romans d’espionnage de Robert
rent toujours Joan Allen et Julia Stiles qui interLudlum, est particulièrement réussi. Les deux preprètent leurs rôles avec beaucoup de sang froid et
miers épisodes étaient déjà bons et novateurs, la
d’intelligence, secondées par les excellents David
modernité du personnage ayant su redonner un
Strathairn, Scott Glenn et Albert Finney. A noter
nouveau souffle au film du genre et faire passer
la petite apparition surprise de l’acteur allemand
James Bond pour un ringard, mais cette suite
Daniel Brühl vu dans ‘Goodbye Lenine’.
Hot Fuzz
Un film d’Edgar Wright, avec Simon Pegg, Nick Frost
Nicholas Angel est un superflic londonien, le genre
surhomme qui résout toutes les situations grâce à
son courage et ses flingues. Mais cette explosivité
permanente fatigue ses collègues et supérieurs
qui le jalousent, et lui interdit aussi une vie
sentimentale équilibrée. Son chef décide donc de
le muter dans la riante bourgade de Sandford, où
le dernier crime a dû être une traversée de route
hors des clous par un piéton. Dur changement
Après ‘Shaun Of The Dead’, parodie des films de
zombie à la fois hilarante, touchante et intelligente,
Edgar Wright et ses copains reviennent en force
pour dynamiter un autre genre ultra codifié : le
‘buddy movie’. Vous savez ces films type ‘Tango
et Cash’, ‘Bad Boys’ ou ‘L’arme fatale’ dans
lesquels deux gars que tout oppose vont devoir
cohabiter pour vaincre un ennemi commun, pour
finir par devenir les meilleurs potes du monde
après avoir explosé les méchants ? Connaissant
tous les tics de ces films (action grandiloquente,
fusillades surréalistes, humour hypra cool,
méchants stylés et caricaturaux…), on sent qu’il
y a un énorme potentiel pour faire un film drôle.
Admirez la finesse des enquêtes des ‘Hot Fuzz’ ou Gagnez des goodies du film ‘La vengeance
dans la peau’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
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Maxine Bucher
Universal Pictures
pour Angel qui se retrouve en tandem avec
l’agent Danny Butterman, balourd pas très malin
et totalement fasciné par l’aura du nouveau venu.
Mais heureusement, l’ennui ne va pas durer, car
d’étranges accidents se succèdent, à un rythme
trop soutenu pour qu’il n’y ait pas une main
criminelle derrière tout ça…
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26
Montage frénétique, cascades à couper le souffle, courses poursuites endiablées, ‘La vengeance
dans la peau’ clôt avec brio la saga commencée
en 2002 par Doug Liman. Un thriller haletant et
prenant qui comblera tous les amateurs du genre
par son efficacité, son suspense et son scénario
bien ficelé, et offrant un vrai dépaysement avec
ses décors très variés.
Hot Fuzz_A5_fr
8.8.2007
10:49 Uhr
Et bien ça n’a pas loupé, les jeunes Anglais hyper
talentueux marquent encore un goal parfait,
avec ce film hilarant, original et intelligent (ce
qui, surtout pour une parodie, mérite d’être
souligné lorsqu’on voit le niveau affligeant et la
créativité nullissime d’un ‘Epic Movie’ ou d’un
‘Date Movie’). La galerie de personnages est
excellente, tous pétris de défauts mais tous très
attachants, et les péripéties se succèdent sans
fléchir. C’est d’ailleurs la principale qualité du
film, qui, sur pourtant deux heures (c’est long
pour une comédie), ne baisse jamais de rythme et
ne mégote pas sur les clins d’œil (‘Bad Boys 2’
et ‘Point Break’ principalement, mais pas que ; les
fans d’actioners vont s’amuser). De plus l’intrigue
est astucieuse, bien malin qui prévoira la ‘fin
Scoubidou’ (cf. ‘Wayne’s World’). Sans hésiter
la meilleure comédie de l’année, à ne rater sous
aucun prétexte et à savourer en VO, ça a nettement
plus de charme.
Yamine Guettari
BU_A5_franz
Seite 1
LA NOUVELLE COMÉDIE DES CRÉATEURS DE SHAUN OF THE DEAD
E...
E LA BRAIS
DS COMM
!
N D’EUX
ET CHAU
ARMÉS N’A BESOI
NNE
FORTS,
ILS SONT MAIS PERSO
Hot Fuzz
Universal
Pictures
12.7.2007
15:16 Uhr
Seite 1
MATT DAMON
EST JASON BOURNE
NE RIEN OUBLIER.
12.09.07
NE RIEN PARDONNER.
THE BOURNE ULTIMATUM
La vengeance
dans la peau
Universal
Pictures
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28 semaines plus tard
De Juan Carlos Fresnadillo, avec Robert Carlyle et Rose Byrne 20th Century Fox
En Angleterre, à présent que les contaminés sont
rapides qui suggèrent bien plus qu’ils ne permetmorts de faim, l’armée s’attelle à éradiquer des
tent de capter ce qui se passe. Ce style particulier
lieux toute trace du mystérieux virus qui s’était
se retrouvera par la suite, agrémenté d’une bande
répandu dans tout le pays. Sept mois après les
sonore particulièrement adaptée qui rend ces moévénements, les rares survivants et ceux qui se
ments assez réussis. Toute l’atmosphère du film,
trouvaient à l’étranger avant que la menace ne
sanglante et forte à souhait, résulte de ces passe déclare commencent à réinvestir la péninsule.
sages ‘flous’.
Déclarée sûre et contrôlée par l’armée, une partie de Londres leur sert de résidence en attendant
Il y a quatre ans, le premier volet s’était démarque le reste de la ville soit reconstruit et ‘nettoyé’.
qué par son ambiance : ces rues de Londres vides,
l’organisation des survivants face aux infectés,
Dans les décombres de la cité, une femme est reetc. Placée sous l’égide d’un nouveau réalisateur,
trouvée par ses enfants. Les tests montrent alors
la suite reprend le même principe, mais perd de
une anomalie : elle a bel et bien été infectée, sans
cette originalité et pèche dès lors à montrer son
pour autant présenter les symptômes. C’est une
intérêt. ‘28 semaines plus tard’ déçoit, oui, mais
porteuse, du virus mais aussi d’espoir, car son imsurtout nos attentes, car il faut être honnête,
munité pourrait permettre de le contrer. Seulement,
aucun grand reproche ne peut lui être fait. Le casentre cure possible et risque de transmission, la
ting est bon, avec des comédiens expérimentés
frontière se révèlera bien maigre. Trop peut-être…
qui laissent la vedette à de jeunes acteurs. Les
questions d’éthique et de sentiment ajoutent de
Les premières minutes du film montrent ce qui
la profondeur aux différents protagonistes, sans
pour autant en faire trop. Seulement, le scénario
sera sa marque de fabrique : une scène d’action
violente, avec des mouvements de caméras très
cousu de fil blanc montre surtout des pistes non
Sicko
De et avec Michael Moore
exploitées à leur juste valeur. L’ambiance seule,
aussi réussie soit-elle, ne parvient pas à captiver
le spectateur. Difficile en définitive de démarquer
cette production d’autres films du même genre.
Une suite d’un grand succès qui, comme beaucoup
d’autres, ne parvient pas à reproduire l’inspiration
de son grand frère. Troisième volet (et amélioration ?) prévu en 2009.
Vincent Gerber
Ascot Elite Entertainment
Michael Moore rue dans les
brancards et met le doigt
là où ça fait mal : la plus
grande puissance mondiale
est aux soins intensifs et
son système de santé est
moribond. Environ 47 millions
de citoyens américains ne
possèdent pas de couverture
médicale et les millions
d’autres qui en bénéficient se
heurtent constamment aux
difficultés administratives.
Les malades sont abandonnés à leur sort par les
politiciens véreux et les lobbys liés à la santé.
Tout en enquêtant sur le système déplorable en
vigueur dans son propre pays, le trublion nous
emmène faire un tour d’horizon des dispositifs
existants au Canada, en Grande-Bretagne et en
France où les citoyens sont soignés gratuitement
et humainement. C’est bien connu, mieux vaut être
riche et en bonne santé que pauvre et malade !
Après avoir dénoncé les délocalisations dans ‘The
Big One’, le culte des armes à feu dans ‘Bowling For
Columbine’, le pouvoir de Bush dans ‘Fahrenheit
9/11’, le vengeur démasqué est de retour et nous
plonge cette fois-ci avec ‘Sicko’ (qui signifie à la
fois malade et cinglé en argot américain) au cœur
du système de santé gangrené qui règne aux USA,
seul pays industrialisé qui ne dispose pas d’un
système de couverture médicale universelle. Moore
se pose cette principale question : comment se
fait-il que nous n’ayons pas un système de santé
gratuit dans le pays le plus riche au monde ? On
apprend des choses aberrantes dans ce film, les
Canadiens ont trois ans d’espérance de vie de
plus que les Américains, ou encore qu’un enfant
qui naît au Salvador a plus de chance de survivre
qu’un nourrisson qui naît à Détroit ! Toujours aussi
culotté en se rendant par exemple à Cuba avec
un groupe de malades, il nargue les autorités de
Guantanamo afin de faire soigner gratuitement
ses protégés, nous expose le dysfonctionnement
de cette société américaine qui privilégie toujours
le profit à l’homme. Où est l’issue de secours pour
ces patients démunis ? Car il n’y a pas de service
de réanimation pour les plus faibles…
Qu’on apprécie ou pas Michael Moore, il faut
avouer qu’il maîtrise le film documentaire comme
personne. Ce spécialiste du divertissement
engagé signe un film coup de poing percutant et
sarcastique. Il sait pertinemment que le pouvoir
des médias et de l’opinion publique peuvent faire
des miracles. Et comme ce système risque bien
d’arriver chez nous, quand on se rend compte des
surcoûts des assurances, nous ferions bien d’en
prendre de la graine.
Maxine Bucher
28 semaines
plus tard
20th Century Fox
Sicko
Ascot Elite
Entertainment
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Allez casser une croûte avec les contaminés de ‘28 semaines plus tard’ ou constatez par vous-même que le système
de santé des USA est ‘Sicko’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
27
Dvd
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Bergamote : le temps des cerises
Underground,
édition collector 3 DVD
De et avec Claude Inga-Barbey et Patrick Lapp
TSR / Disques Office
Bergamote c’est le nom du
couple formé par Monique
et Roger, création du duo
Claude Inga-Barbey / Patrick
Lapp. Depuis les premiers
pas en 1996 sur la Radio
Suisse Romande, le succès
de cette métaphore de la vie
de couple ne se dément pas en Romandie, tant elle
décrit bien toutes les phases que connaît la vie à
deux. Dans cette pièce, Monique et Roger montrent
une union usée, fatiguée par la désinvolture
d’un homme veule et volage, et d’une femme qui
cherche désespérément la reconnaissance et
l’amour dans les yeux de son compagnon. Tout
cela a l’air bien triste raconté comme ça, mais la
pièce n’oublie jamais d’être drôle et ironique avec
ses personnages parfois hautains, caustiques ou
simplement largués (Claude Blanc, l’excellent
aïeul). C’est d’ailleurs tout le sel du spectacle, on
passe sans forcer du rire à l’émotion, de la poésie
à l’humour noir pendant ces agréables deux heures
et demie. Et en bonus, vous trouverez deux courts
sketches. Le premier, produit pour la TSR, une
dispute autour d’un ‘vitello tonato’. Le second est
l’enregistrement du passage du duo au Montreux
Festival du Rire, un bel exemple de la gouaille
toute romande du duo.
Yamine Guettari
Flandres
De Bruno Dumont, avec Samuel Boidin et Adélaïde Leroux
Aventi / 369 Club Plus
Auréolé d’un grand prix au
ami (elle a un amant). Quand ses hommes partent
festival de Cannes 2006, ce
à la guerre, elle appréhende la longue attente sofilm est l’archétype du film
litaire qui va venir. La guerre va changer tout le
d’auteur. Dans des Flandres
monde : les hommes partis au front devenus des
repoussantes (fermes miteubêtes de guerre et la femme qui les attend. Le
ses noyées dans la boue et
cinéma de Dumont est brut de décoffrage, il faut
le froid, paysages sinistres
aimer les longs silences évocateurs qui laissent la
prenant à peine quelques
place aux regards et aux gestes lourds de sens.
couleurs en été), le taciturne fermier Demester
La partie guerre est en revanche peu crédible
fréquente Barbe, jeune fille peu bavarde et au
(des soldats français avec des M-16 ?!). Les accomportement sexuel assez décomplexé (on deviteurs non professionnels offrent des compositions
nera plus tard les raisons de ce besoin insatiable).
minimalistes et réalistes. Le DVD bonus permet
Mi amis, mi amants, Demester se meurt d’amour
de comprendre la démarche sans concession de
pour Barbe qui lui fait parfois profiter de son corps
Dumont, qui en laissera beaucoup sur le côté.
mais ne semble pas l’aimer autrement que comme
Yamine Guettari
Taxi 4
De Gérard Krawczyk, avec Frédéric Diefenthal, Samy Naceri, Bernard Farcy
EuropaCorp / Dinifan
Et de quatre pour cette série
guest, Marseille forever… C’est un film calibré pour
à succès qui continuera
jeune de banlieue fan de rap où la parodie et les
tant que les foules se
clins d’œil appuyés (la beuh c’est cool, l’OM c’est
déplaceront (il y aura donc
les meilleurs, les flics c’est des crétins beaufs)
prennent le pas sur l’action (tant mieux, ça coûte
probablement un Taxi 5 :
4,5 millions d’entrées en
moins cher !). Heureusement, le duo de méchants
France et 70’000 en Suisse
belges formé par Jean-Luc Couchard et François
pour Taxi 4). Une suite
Damiens (déjà excellents dans ‘Dikkenek’) sauve la
résolument orientée comédie
baraque à chacune de leur apparition, bien soutenu
où le tandem Diefenthal-Naceri suit distraitement
par l’abattage démentiel de Farcy. En bonus deux
l’action tandis que Bernard Farcy fait son show,
clips de rap tirés du film, et deux making of. Celui
avec un commissaire Gilbert toujours plus taré.
du film reste trop promotionnel, tandis que celui de
On sent immédiatement la logique du film dès la
la BO intéressera les adeptes de rap.
séquence d’ouverture (bien moins spectaculaire
Yamine Guettari
qu’à l’accoutumée) : rap à fond, Djibril Cissé en
28
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
D’Emir Kusturica, avec Miki Manojlovic,
Lazar Ristovski
TF1 Vidéo / 369 Club Plus
La Palme d’Or 1995 ressort
dans nos contrées à petit
prix dans sa généreuse
édition collector 3 DVD. Ce
film montre tout ce qu’est le
cinéma de Kusturica : fantasque, poétique, bouillonnant… et critique (de son
pays essentiellement, mais de la nature humaine
aussi). Il revisite cinquante ans d’histoire de son
pays en suivant Marko et Blacky, duo de combinards qui résistent à l’envahisseur nazi en magouillant. Mais ils aiment la même femme et Marko
va profiter de la naïveté de Blacky pour l’enfermer
dans la cave ‘pour le protéger’. Il va y rester des
années, persuadé par son ami de la victoire nazie,
fabriquant des armes en attendant son retour ‘en
haut’. Tout est excessif dans ce film, du jeu des
acteurs aux situations elles-mêmes, et c’est ça qui
est rafraîchissant. Pour offrir une qualité d’image
optimale et une piste DTS excellente, un disque
contient le film en VO et l’autre en VF (on préfèrera la première pour le jeu des acteurs). Le troisième les bonus, qui permettent au travers d’une
interview de revenir sur l’idéologie de Kusturica et
à son application, dans le making of du film. Un
très joli digipack qui trônera flatteusement sur
votre étagère.
Yamine Guettari
CONCOURS
réservé aux abonnés,
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ci-dessous en envoyant un mail à :
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Taxi 4
EuropaCorp / Dinifan
The Fountain
Warner Home Video
JOYEUSES FUNéRAILLES
Dvd
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Apocalypto
The Fountain
De Mel Gibson, avec Rudy Youngblood, Raoul Trujillo
Ascot Elite Home Entertainment
On pourra dire ce qu’on veut
pour une balade mouvementée chez les Mayas,
de Mel Gibson, en tout cas
en yucatèque sous-titré s’il vous plaît ! L’histoire
il ne fait pas de concesest simple et ne sert que de prétexte pour broder
sions. Il profite de son aura
sur son thème chéri, tout en nous en mettant plein
d’acteur (et maintenant de
la vue par de superbes mouvements de caméra
et une reconstitution saisissante des rites sacriréalisateur ?) pour nous
livrer à chaque fois des films
ficiels Mayas du haut de leurs pyramides. Gibson
excessifs, potentiellement
n’oublie jamais l’entertainment et rend trépidante
polémiques (surtout pour les pisse-froids) mais
cette course-poursuite entre méchants Mayas et
toujours remarquablement bien fichus. Et toujours
le gentil indien dont on a anéanti le village (sauf sa
femme et son fils qu’il doit revenir sauver). Le supil creuse le même sillon : une exploration de la barbarie humaine et un certain pessimisme sur l’enport DVD rend justice à ce spectacle dantesque
vie de celui-ci de vouloir du bien à son prochain.
(vive le DTS). A ne rater sous aucun prétexte !
Après l’Ecosse dans ‘Braveheart’, la Rome antique
Yamine Guettari
dans ‘La passion du Christ’, Mel nous emmène
De Darren Aronofsky, avec Hugh Jackman
et Rachel Weisz
Warner Home Video
Conte métaphysique miraculeux ou obscure fumisterie élitiste ? Rarement un film n’aura
autant divisé la critique lors
de son exploitation (courte)
en salles. D’un côté, les partisans d’un cinéaste inventif,
cérébral et célébré comme
le digne successeur du Dieu Kubrick ; de l’autre,
les détracteurs stigmatisant une mise en scène ‘à
l’esbroufe’ abusant à outrance des effets de style.
Quoi qu’on en dise ou en pense, ‘The Fountain’
n’est rien de moins, rien de plus que le formidable
poème visuel dédié par l’auteur (Darren Aronofsky)
à sa muse (Rachel Weisz). Et, cerise sur le gâteau,
Hugh Jackman, loin des personnages monolithiques qu’on lui connaît, ose enfin baisser sa garde
et se montrer vulnérable. ‘A la vie, à l’amour !’
pourrait être la devise de ce film qui montre, grâce
à de singulières trouvailles visuelles et une musique envoûtante, le voyage intérieur d’un homme et
d’une femme pour que leur amour transcende les
barrières matérielles. Le making of montre chronologiquement le chemin de croix du très exigeant
Aronofosky, qui après avoir été lâché par Warner,
poursuit en indépendant envers et contre tout. Un
film qu’il a littéralement sorti de ses tripes et qui
nous prend par là.
Blood Diamond
D’Edward Zwick, avec Leonardo DiCaprio, Djimon Hounsou et Jennifer Connelly
Warner Home Vidéo
En 1999, une guerre civile
ravage la Sierra Leone, opposant le gouvernement aux
rebelles du Revolutionary
United Front (RUF), les deux
camps utilisant comme moyen
de financement les diamants.
Un conflit qui va rapprocher
deux personnages que tout semble opposer : d’un
côté Salomon Vandy, un pêcheur mende qui a vu
son village se faire attaquer par le RUF et cherche à retrouver sa famille enlevée ; de l’autre,
Danny Archer, un ancien mercenaire blanc, né en
ex-Rhodésie (Zimbabwe), recyclé dans le trafic
de diamants. Se basant sur cette réalité, ‘Blood
Diamond’ nous montre l’envers du décor avec
des familles séparées, des enfants soldats, sans
omettre l’implication hypocrite de grands joailliers.
Le film dénonce, sans pour autant faire dans le
mélodrame, se montrant prenant, non seulement
par son sujet mais aussi par son scénario rythmé
et bien pensé, et surtout des acteurs donnant une
grande épaisseur à leurs personnages, pourtant
très manichéens à la base (salaud cynique, gentil
pêcheur, journaliste idéaliste). En bonus, un excellent documentaire rappelle la situation actuelle en
Sierra Leone et fait le point sur le trafic de diamants, offrant un complément impeccable au film.
Farkas
Le dernier roi d’Ecosse
De Kevin MacDonald, avec Forest Whitaker et James McAvoy
20th Century Fox/Videophon
Il y a une tendance récente
Forest Whitaker, habité par son rôle, est l’intérêt
au cinéma à se pencher sur
central du film, qui aborde finalement peu les
l’Afrique meurtrie au travers
grands enjeux africains (pas de moralisme, de
du regard d’occidentaux
paternalisme ou de démagogie et c’est tant mieux).
soit un peu largués dans
Kevin MacDonald a plus voulu montrer comment
le fonctionnement très
on peut se voiler la face devant le mal quand on vit
particulier des états africains
dans son ombre, comment une attirance pour un
(‘The Constant Gardener’),
aspect d’une personne (l’un voit le pouvoir, l’autre
soit totalement impliqués dans les magouilles
une Ecosse fantasmée) peut cacher le reste.
(‘Blood Diamond’). Cette histoire romancée du
Ceux que la vraie histoire intéresse trouveront un
médecin personnel écossais de l’infâme dictateur
bon début de réponse dans le bonus ‘La capture
Idi Amin Dada nous fait comprendre comment un
d’Idi Amin’ qui fait aussi office de petit making of,
jeune médecin désinvolte, peu au fait de l’Afrique,
complétant le passionnant commentaire audio du
va se faire charmer par un paranoïaque sanguinaire
réalisateur.
qui lui camoufle ses dérives. La composition de
Yamine Guettari
30
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Thomas Bourquin
CONCOURS
réservé aux abonnés,
dans la limite des stocks disponibles
Toi aussi cours après le ‘Blood Diamond’ ou
Gagne le DVD ‘Apocalypto’ en envoyant un mail à :
[email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à Warner
Home Vidéo et Ascot Elite Home Entertainment.
Blood Diamond
Warner Home Vidéo
Apocalypto
Ascot Elite Home
Entertainment
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777!3#/4%,)4%#(
Dvd
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300
Obsession
De Zack Snyder, avec Gerard Butler, Lena Headey
Warner Home Video
Protégez le papier peint,
le comics a inspiré le film) et Zack Snyder c’est
couvrez les meubles, cette
ça : une occasion de mettre en scène de manière
dantesque boucherie cinéstylisée à l’extrême une bataille de légende.
philique débarque chez vous
Contrairement à ce que certains voudraient voir,
pas de prêchi-prêcha idéologique ici, ce qui
en DVD ! Après un retentissant succès public dans les
compte c’est que ça soit stylé et que ça en mette
cinémas du monde entier,
plein les yeux et les oreilles. Et ça marche, bon
malgré certains pisse-froids
sang ! De plus les femmes sont aussi à l’honneur
de la critique qui jugeaient le film ‘fasciste’, on va
avec une reine des Spartes qui en impose autant
pouvoir constater si le spectacle garde son ampleur
que son mari et finalement tire les ficelles et sauve
aussi sa patrie. Un film à voir en VOST, mode DTS
dans le cadre familial. La réponse : ouiiiiiiii ! C’est
toujours aussi bon de voir trois cents spartiates au
à fond les ballons, sur un écran le plus grand
torse huilé démonter la tronche de ces salauds de
possible. This is Spartaaaaaaaaa !
Perses qui veulent dominer le monde connu. Car la
Yamine Guettari
bataille des Thermopyles selon Frank Miller (dont
De Brian De Palma, avec Cliff Robertson,
Geneviève Bujold et John Lithgow
Films Sans Frontières/Willy Lugeon
Brian De Palma est un
grand fan d’Alfred Hitchcock
et plusieurs de ses films
comportent des références
appuyées au maître du
suspense. ‘Obsession’ est
une variation sur ‘Sueurs
froides’ mais avec sa propre
personnalité, entre autres grâce à son style visuel
si particulier et à des retournements de situation
radicaux. Ecrit à quatre mains avec Paul Schrader
(scénariste entre autres de ‘Taxi Driver’, ‘Raging
Bull’…), sauf pour la fin remaniée par De Palma
(qui divisa les deux hommes et les brouilla
définitivement), le film montre le difficile deuil d’un
homme d’affaires de la Nouvelle-Orléans qui a
perdu sa femme et sa fille dans un enlèvement qui
a mal tourné. De retour pour affaires à Florence,
il revient dans l’église où il a connu sa femme et
tombe sur Sandra, parfait sosie de sa défunte
épouse. Ils tombent amoureux et vont se marier
en Amérique, mais le comportement de Sandra
devient de plus en plus étrange… Un métrage
faussement lent, à l’atmosphère vaporeuse
renforcé par l’usage d’un filtre, qui offre un final
très inattendu. Un bonus, sous la forme un peu
rébarbative de texte, mais néanmoins passionnant,
explique la genèse et les influences du film.
Flower And Snake
De Takashi Ishii, avec Aya Sugimoto, Renji Ishibashi
Kubik Vidéo
Kubik Vidéo continue son
pour riches pervers, elle va passer par toutes
parcours dans les méandres
les humiliations : sadisme, bondage, viol… Ishii
du cinéma asiatique pointu,
instille dans le scénario ses propres obsessions,
en sortant un autre succès
qu’on retrouve dans son film le plus connu (le polar
japonais largement méconnu
crépusculaire ‘Gonin’ avec Kitano) : lieux obscurs,
salary men détraqués, riches pervers... Le résultat
ailleurs : ‘Flower And Snake’.
Réalisation de Takashi Ishii,
bénéficie d’une belle image et de la plastique d’Aya
d’abord dessinateur de mangas pornos avant de
Sugimoto, mais pâtit de certaines longueurs (la
se tourner vers le ‘Pinku eiga’ (cinéma érotique),
première demi-heure et les scènes de danse). Les
ce film est le remake d’un film éponyme de 1974,
scènes de torture, malgré leur dureté, demeurent
lui-même inspiré d’un fameux roman de Oniroku
pourtant électrisantes et offrent des éclairs de
Dan. Livre assez malsain qui décrit l’enfer vécu
beauté. Un coffret double DVD rempli de bonus
par une femme mariée à un businessman véreux,
met en valeur ce film, à voir en VOST bien sûr.
qui la vend à un puissant yakuza pour éponger ses
Yamine Guettari
dettes. Utilisée comme attraction d’un spectacle
La méthode
De Marcelo Piñeyro, avec Eduardo Noriega, Najwa Nimri
Melimedias / 369 Club Plus
J’ai toujours eu un a priori
tés, et prêts, on va le voir, à toutes les bassesses
positif sur le cinéma hispaet les manipulations pour l’obtenir. D’autant plus
nique (espagnol, argentin,
quand ils apprennent que parmi eux se cache un
psychologue de l’entreprise chargé de les évaluer
mexicain…) : j’aime bien son
univers, ses acteurs, ses
de l’intérieur. Ici pas de violence physique, même
réalisateurs. Alors quand j’ai
si on frôle l’incident, uniquement une insidieuse
vu cet anonyme ‘La méthoet non moins fatale violence psychologique, reflet
de’, coproduction argentinode ce monde déshumanisé et inhumain que sont
espagnole, je n’ai pas hésité une seconde. Bien
devenues les multinationales. Après un jeu d’élimination mutuelle proche de la ‘télé réalité’, le
m’en a pris ! Ce film est une excellente surprise,
un thriller psychologique aux petits oignons qui
vainqueur aura dû descendre bien bas pour gagner
vous emmène dans un huis clos tendu, dont les
son poste. Que le pire loup gagne ? C’est tout le
deux heures passent comme un rien. Ils sont sept
drame.
dans une salle de conférence au design épuré et
Yamine Guettari
ultra moderne de Madrid. Deux femmes et cinq
hommes à vouloir le même poste à responsabili32
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Yamine Guettari
CONCOURS
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entretiens d’embauche avec le DVD ‘La méthode’
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300
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La méthode
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itations : tél: +41
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CINEMA TOUT ECRAN : UN REGARD NOVATEUR
« Une rencontre entre télévision, cinéma et nouveaux écrans, un panorama de la fiction contemporaine à l’échelle internationale, un regard privilégié sur les nouvelles technologies et la
multiplicité des écrans créateurs d’imaginaire, avec pour devise la qualité artistique de l’œuvre. »
COMPETITIONS INTERNATIONALES
• La sélection officielle avec des films inédits japonais, allemands, anglais, français et turques
• La compétition des séries avec Bionic Woman, une première internationale de la NBC
Universal, et Love you to Death, une série américaine avec John Waters
• La sélection internationale de courts-métrages et l’incontournable Nuit du Court
• Un hommage rendu à l’œuvre du réalisateur américain Michael Mann
NOUVEAUX ECRANS
Cinéma Tout Ecran innove en explorant les nouvelles formes de diffusion audiovisuelle.
• Des films de création autoproduits et diffusés sur Internet
• Cinéma Tout Mobile, un concours inédit de films pour téléphonie mobile
PLATEFORME PROFESSIONNELLE
• Le Geneva Select Market, marché international du film et de la télévision, est un rendez-vous
incontournable pour la promotion de la fiction suisse et international
• Les colloques Spécial Séries et Web 2.0 ; Les Nouvelles Créations Audiovisuelles figurent parmi
les thèmes de l’édition 2007
• Le workshop Work in Progress développe les échanges internationaux en favorisant
les coproductions entre la Suisse et l’étranger
Dvd
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Conviction
Bones, saison 1
De Dick Wolf, avec Stephanie March, Anson Mount, Jordan Bridges
Universal Pictures
Dick Wolf est le créateur
de mort, elle suivait un programme de protection
d’une galaxie de séries (c’est
de témoin du FBI (ça va, vous suivez ?). Le but de
très à la mode, pensez aux
la série est de proposer une mouture plus jeune,
Experts par exemple). Parti
plus vivante car ici on suit de jeunes assistants du
du succès de ‘Law & Order’
procureur Cabot qui apprennent le métier, et qui
(‘New York District’ ou
ont une vie en dehors de leur job (dans les autres
‘New York Police Judiciaire’
‘Law & Order’, on voit rarement les personnages
en francophonie), ont été
en dehors de leur travail). ‘Conviction’ c’est un
peu ‘Grey’s Anatomy’ mais avec des juristes et
rajoutés ‘Law & Order : Special Victim Units’ (‘New
ça fonctionne assez bien. Mais cette série du
York Unité Spéciale’), ‘Law & Order : Criminal
Intent’ (‘New York Section Criminelle’) et ‘Law &
vendredi soir de NBC fut stoppée après une saison
car elle s’est faite écraser par sa rivale de CBS,
Order : Trial By Jury’ (‘New York Cour de Justice’).
‘Conviction’ se greffe à cet univers en reprenant le
‘Numb3rs’. Cette intégrale sert d’épitaphe.
personnage d’Alexandra Cabot, mise à l’écart de
Yamine Guettari
la série ‘New York Unité Spéciale’, car menacée
De Patrick R. Norris et Sanford Bookstaver,
avec Emily Deschanel, David Boreanaz,
Michaela Conlin et Eric Millegan
20th Century Fox / Videophon
L’histoire commence quand le
Dr Brennan, anthropologue à
l’Institut Jefferson et écrivain
de romans, rentre de voyage
et se fait arrêter à l’aéroport.
Elle doit aider l’agent Seeley
Booth, qui travaille dans une
division du FBI, sur une affaire
criminelle. L’agent Booth fait appel au Dr Brennan
dans le cas où les victimes sont si décomposées
qu’il est quasi inutile d’utiliser les moyens
traditionnels pour autopsier les corps. Le titre de
la série ‘Bones’ (la traduction littérale est : os) est
le surnom que donne l’agent Booth au Dr Brennan,
qui ne l’apprécie guère (il est vrai que ce n’est pas
très valorisant). La série est inspirée de la vie du
médecin légiste et écrivain Kathy Reichs ce qui
lui donne son univers particulier et son intérêt
principal. ‘Bones’ fait partie des nouvelles séries
où les personnages principaux ne s’entendent
pas forcément tout le temps mais qui arrivent tout
de même à résoudre les affaires. Au menu : les
vingt-deux épisodes de la première saison, des
commentaires audio (pas trop, juste ce qu’il faut).
Comme toute série récente qui se respecte, le son
est en DD 5.1 anglais et en français.
Damo, partie 1
De Lee Jae-Gyu, avec Ji-Won Ha, Min-Joon Kim
GCTHV / Disques Office
Cette mini-série de quatorze
épisodes d’une heure a
gagné de multiples prix aux
Asian Television Awards, ce
qui explique sa sortie dans
nos contrées. Elle mélange
le ‘drama’ (les séries
sentimentales à la sauce
asiatique, pendant des ‘soap’ américains), le Wu
Xia Pan (film de sabre chinois), l’enquête policière
et les jeux politiques, ce qui lui donne de réelles
qualités scénaristiques. Dans la Corée de 1692,
la jeune et belle Jang Tchaeok est une Damo, une
enquêtrice de la police sous couvert d’une situation
de serveuse de thé. Tiraillée entre son devoir et
ses penchants amoureux pour un brigand et son
supérieur, elle devra choisir… Malgré les tics qu’elle
prend de son côté ‘drama’ (musique hypertrophiée,
flash-backs larmoyants, jeu d’acteur exagéré), le
léger manque d’action (les combats, à la ‘Tigre et
Dragon’, sont trop rares) et un format trop long (une
heure est le standard en Asie ce qui oblige à coller
des intrigues additionnelles dispensables), cette
série tient la longueur. Passés les deux premiers
épisodes un peu mous, on se prend au jeu. En outre
le coffret regroupant ces sept premiers épisodes
est superbe, avec un long livret offrant une mine
d’informations sur la Corée médiévale.
Pierre-Alain Surdez
Yamine Guettari
Mon oncle Charlie, saison 2
De Lee Aronsohn et Chuck Lorre, avec Charlie Sheen, Jon Cryer, Angus T.Jones
Warner Home Video
Charlie Harper est un riche
voisine envahissante et les conquêtes variées de
quadra fêtard et coureur de
Charlie, la cohabitation va être mouvementée !
jupons à l’humour ravageur,
Charlie Sheen signe son retour dans le petit monde
vivant grassement des jingles
des sitcoms en reprenant quasiment trait pour trait
qu’il compose pour la pub.
son personnage d’adjoint au maire de ‘Spin City’
Mais sa vie de patachon va
(il remplaçait alors un Michael J. Fox trop malade),
être bouleversée quand son
personnage qui ressemble beaucoup au Charlie de
petit frère et son neveu vont
la vie réelle, dit-on. Ce coffret offre le minimum :
lui demander l’asile dans sa villa de Malibu après
VOST et VF en 2.0 Dolby Surround, sans l’ombre
un divorce houleux. Son frère est aussi coincé
d’un bonus. Mais c’est bien suffisant pour profiter
et maniaque qu’il est cool et charmeur, et son
de cette hilarante série, qui sans révolutionner le
neveu n’est pas précisément un enfant modèle
genre (contrairement à ‘Scrubs’ par exemple) fait
(fainéant, glouton, menteur… des qualités que
mouche.
Charlie admire en fait !). Entre une mère indigne
Yamine Guettari
et égocentrique, une ex-femme terrifiante, une
34
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Mon Oncle Charlie
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Théâtre
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L’ABC du théâtre chaux-de-fonnier
Fondé en 1967, le centre de culture ABC a choisi cette nouvelle saison pour fêter ses quarante
ans d’activités. Un choix qui s’explique facilement puisque cette année ce théâtre voit arriver
une nouvelle tête à sa direction. Centre de culture, théâtre et cinéma, l’ABC évolue entre
deux mondes, à mi-chemin entre un centre associatif et un centre professionnel. Les deux
directeurs, Julien Moeschler pour le cinéma indépendant et Robert Sandoz pour les arts de la
scène, sont soutenus par un comité actif et participatif.
Successeur de Jean-Jacques Roubaty, Robert
Sandoz se considère avant tout comme musicien.
Après avoir suivi des cours de guitare et chant au
Conservatoire, c’est un peu par hasard et pour
dépanner des amis qu’il a commencé à faire du
théâtre. Il est très attaché à l’ABC puisque c’est son
ancien directeur, Francy Schori, qui lui a donné la
chance de monter sa première pièce: ‘Le pain de
Roméo’ d’Olivier Py. Il a également été l’assistant
de Gino Zampieri, directeur du Théâtre Populaire
Romand, durant un an. Il a ensuite été deuxième
assistant à la mise en scène d’Olivier Py, pour sa
pièce ‘Les vainqueurs’, jouée au Festival d’Avignon
et au Théâtre National Populaire de Lyon. ‘En
parallèle, j’ai toujours continué à faire de la musique.
En rentrant de Lyon, on a fait un premier CD qui a
bien marché. Un deuxième est en préparation’, ditil. Depuis 2002, Robert Sandoz s’occupe aussi de
sa compagnie ‘L’outil de la ressemblance’, créée
avec Stéphane Gattoni. ‘Mon nouveau travail ralentit
forcément un peu l’allure, mais on a maintenant une
reconnaissance qui fait que chaque jour n’est plus
une bataille’, se réjouit-il.
Pour la programmation de cette nouvelle saison,
Robert Sandoz est parti de deux axes précis qui
font la force de l’ABC : accueillir le plus de formes
d’art possible et soutenir les artistes régionaux.
Etre ouvert à tous les arts et donner un coup de
main aux jeunes sont les deux idées importantes
que souhaite véhiculer ce jeune directeur. Il n’y a
pas suffisamment d’endroits à La Chaux-de-Fonds
où recevoir des spectacles de danse, de musique
classique contemporaine, de jazz improvisé,
de chanson ou performance. ‘Si le Théâtre
ABC arrêtait ce pourquoi il est fait, il y aurait un
manque’ ajoute Robert Sandoz.
Dans cette idée, les créations de troupes suisses
ou étrangères ont été programmées en fonction
des artistes locaux. Même si ce petit théâtre n’a
pas l’étoffe d’un ‘vrai’ lieu de création, elle en
a toujours beaucoup accueillis. ‘Le système :
j’attends d’avoir vu, avant de vous accueillir la
saison prochaine, tue la créativité’, s’insurge
Robert avant d’ajouter : ‘Même si certaines fois on
n’a pas le choix’.
Les quarante ans de l’ABC seront célébrés lors
d’une grande fête, qui aura lieu du 21 au 29
septembre. La programmation est à découvrir sous
peu sur le site internet, mais il est déjà possible
de vous dévoiler quelques morceaux choisis.
Au Théâtre Allemand, la compagnie Alakran
présentera son spectacle ‘Epiphaneïa’ ; le groupe
‘Ceux qui marchent debout’ qui ont participé à la
bande-son des films de Klapisch, viendra distiller
sa fanfare électro ; une soirée tango mise en place
par Manu Guber réunira une trentaine d’artistes ;
le théâtre de la grenouille jouera ‘La reine des
couleurs’ pour les enfants ; un documentaire de
Samuel Chalard offrira un regard sur les quarante
années d’activités de l’ABC ; Plonk et Replonk
seront présents également, accompagnés de
bruiteuses de France culture pour leur tout premier
spectacle, et pour que la réunion des lieux soit
totale, il y aura une soirée ‘feel the food’ avec le
restaurant de l’ABC.
Les coups de cœur de la programmation de
Robert Sandoz sont trop nombreux pour être tous
cités. Quelques morceaux choisis : le Festival de
danse Antilope, la création ‘Vakuum’ mélangeant
musique contemporaine, installation plastique
et théâtre, qui occupera tous les lieux du centre
au mois de mai, ou ‘My way’, un spectacle de
trentenaires loufoques qui racontent leur vie en y
intégrant le langage des signes.
Un journal ovni, un programme détaillé et un site
internet rajeuni, cette nouvelle saison 2007 / 2008
s’annonce prometteuse.
www.abc-culture.ch
Mary L. Pellet
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
35
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Arts
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Visions pour Genève – Braillard :
3 regards sur Genève
C’est en 1907 que Maurice Braillard, né à Auvergnier en 1879 et décédé à Genève en 1965,
ouvre son propre bureau d’architecture dans la cité de Calvin. Conceptualisant à partir du
dessin, ce visionnaire a réalisé des projets audacieux, tels que le téléphérique du Salève, les
immeubles-squares de Montchoisy, la cité Vieusseux et la Maison Ronde (cinq immeubles en
hémicycle). Son œuvre, qui regroupe plus de trois cents projets, fut reconnue par la Ville de
Genève qui a donné son nom à une rue et classé monument historique la Maison Ronde dans
le quartier de Saint-Jean.
Programme
des conférences
19 septembre 2007
Genève, ville internationale
26 septembre 2007
Genève comme agglomération
3 octobre 2007
Les éco-quartiers
10 octobre 2007
Genève : compacte ou diluée ?
17 octobre 2007
Organiser le renouveau architectural
de Genève
L’entrée est libre mais il est conseillé
de réservé par téléphone au 022 311 17 17
ou par courrier électronique à
vé[email protected]
comme pour l’exposition, les visions urbanistes
pour Genève, chacune aura une thématique
particulière à développer, telle que ‘Genève, ville
internationale’, ‘Genève comme agglomération’ ou
encore ‘les éco-quartiers’.
Fondée en 1987, la Fondation Braillard Architectes
(FBA) a pour objectif principal la sauvegarde et la
présentation au public des archives et des œuvres
de Maurice Braillard et de ses fils, également
architectes. Parallèlement, elle s’est également
donné pour mission de réaliser des recherches
scientifiques en collaboration avec d’autres
institutions. Son constat est qu’architecture et
urbanisme doivent tenir compte de la société
actuelle et qu’il est nécessaire de concilier les
deux. Aucun projet d’architecture ne peut en effet
être réalisé sans des connaissances préalables
approfondies de l’espace bâti et des pratiques
sociales existantes.
L’année 2007 marque non seulement les vingt ans
d’existence de la Fondation Braillard Architectes
mais également le centenaire de la création du
bureau d’architecture de Maurice Braillard. Une
occasion de célébration que la FBA ne pouvait pas
laisser passer. Elle organise donc un événement
d’envergure du 13 septembre au 20 octobre 2007
avec au programme une exposition et des soirées
thématiques sur l’avenir de Genève en matière
d’urbanisme.
Intitulée ‘Visions pour Genève – Braillard : 3
regards sur la ville’, l’exposition permet au visiteur
de découvrir ou redécouvrir les Braillard et leurs
créations les plus marquantes. Plans, maquettes,
photos et films donnent un bon aperçu de l’œuvre
de cette famille d’architectes. Des animations vidéo
ont même été créées pour insérer virtuellement
les projets jamais réalisés des Braillard dans la
Genève d’aujourd’hui. Le résultat est surprenant.
L’exposition est visible du lundi au vendredi de 11h
à 19h dans les locaux de la société de production
FreeStudios au 3 rue Gourgas, à Genève. (Entrée
libre)
A l’heure où la première ville suisse romande
semble sur le point d’exploser, que les prix de
l’immobilier flambent et que les logements libres
font cruellement défaut, il est nécessaire de
s’arrêter et de trouver des solutions. Pourtant des
projets et des initiatives ne manquent pas, il faut
simplement l’impulsion pour leur donner vie. Il
y a cent ans, un architecte s’était déjà posé les
mêmes questions quant à l’avenir de sa ville…
Du 13 septembre au 20 octobre 2007 dans le
Grand Studio de FreeStudios à Genève
http://braillard.ch/
Katia Margraf
Parallèlement à l’exposition, la Fondation Braillard
Architectes a mis sur pied une série de soirées
thématiques, l’objectif étant de créer un lieu de
rencontre et d’échanges pour débattre de grands
projets genevois et régionaux. Elles s’adressent
aux acteurs de l’urbanisme genevois, que ce
soit les autorités cantonales et communales, les
promoteurs ou les associations, mais aussi à un
public intéressé par l’avenir de la ville. C’est ainsi
que chaque mercredi soir, l’avenir et la mise en
œuvre de cinq projets d’envergure actuels seront
discutés. Des intervenants de tous milieux, que
ce soit universitaires, politiques, associatifs ou
immobiliers, prendront part à ces tables rondes
afin de permettre un échange constructif. Si
le thème général de ces conférences sera,
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
37
Livres
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La fureur de lire 2007 :
Cap sur les orients extrêmes !
Pour une fois que la Suisse soutient la culture, cela se souligne et on en parle dans Murmures !
Du 19 au 23 septembre prochain, le département de la culture de Genève organise un événement
littéraire au nom évocateur et poétique, ‘La fureur de lire’, en collaboration avec le Cercle de la
Librairie et de l’Edition. Cet événement bisannuel permet aux lecteurs de rencontrer tous les
acteurs de la chaîne du livre 38: bibliothécaires, libraires, éditeurs, auteurs et illustrateurs.
‘La fureur de lire’ a lieu à la Maison communale de Plainpalais. Au programme : rencontres avec
des auteurs, lectures, signatures, expositions, projections, spectacles, ateliers d’écriture. Un
bar aux saveurs orientales est aussi prévu pour que les festivaliers puissent se restaurer.
Rencontre avec le chef de projet du festival, Dominique Berlie.
Comment est née l’idée de départ de ce
festival et depuis quand existe-t-il ?
Au départ nous avons reproduit à Genève ce qui
a été lancé en France par Jack Lang il y a déjà
quelques années ; le nom de cette manifestation
a changé au gré des gouvernements, mais nous
avons voulu garder le nom ‘La fureur de lire’ car
nous adorons cette idée de fureur. C’est déjà la
douzième édition !
Combien attendez-vous de visiteurs et à quel
public s’adresse ce festival ?
L’année dernière nous avons eu entre dix mille et
douze mille visiteurs durant les cinq jours que dure
cette manifestation. Certains viennent pour les
expositions, d’autres pour les ateliers d’écriture ou
pour le comptoir du livre. Ce festival est destiné
non seulement aux amoureux des livres mais nous
souhaitons l’ouvrir au plus grand nombre. Nous avons
une programmation jeunesse très intéressante pour
le jeune public : l’auteur Lisa Bresner, l’illustrateur
Marcelino Truong, la conteuse Catherine Zarcate
et le lauréat du prix Enfantaisie Chen Jiang Hong
viendront rencontrer les plus jeunes…
Pourquoi le thème des ‘Orients Extrêmes’
cette année ?
La littérature asiatique est émergente et nous
aimerions faire découvrir sa richesse au grand
public. Trois pays seront présents à La fureur de
lire : L’Inde, la Chine et le Japon. Tous trois sont en
pleine évolution entre le traditionnel et le moderne ;
la littérature aide à la compréhension de ces pays
en pleine mutation. La littérature indienne sera
représentée par deux grands écrivains : Tarun Tejpal,
et Shashi Tharoor. Parmi les romanciers chinois
seront présents : Mo Yen, Yu Hua et Dai Sijie ; et
enfin la littérature japonaise sera présentée par des
spécialistes comme Agnès Giard ou David Heim.
Quels sont les
manifestation ?
points
forts
de
cette
On peut citer parmi les points forts, le cycle de
conférences ‘Rituels, langues et sortilèges’ sur le
38
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
site d’Artamis, la projection gratuite de ‘Pompoko’
au cinéma Bio 72, diverses expositions, dont une
sur l’illustration coréenne à la Villa Bernasconi et
la fameuse histoire de la cloche de Shinagawa, en
kamishibaï au Musée de l’Ariana.
Est-ce qu’il y a des nouveautés cette année ?
L’une des principales nouveautés de cette édition
2007 est la ‘route du livre’, qui traversera dix-huit
librairies en ouverture de ‘la Fureur’ le mercredi
19 septembre. Le gagnant du concours recevra le
nombre de centimètres de sa stature en livres !
Est-ce que la lecture occupe une place assez
importante dans notre société ?
Il faut entretenir la flamme chez les lecteurs et
chez la nouvelle génération. La lecture est un
geste intime et la littérature a un rôle important à
jouer pour l’avenir.
www.lafureurdelire.ch
Nadja Hofmann
Livres
De sanglants cochons !
Entretien avec Mo Hayder
Nous avons eu la chance de rencontrer Mo Hayder lors du festival international de films
fantastiques de Neuchâtel.
Comment avez-vous réagi à l’invitation
de participer au jury d’un festival de films
fantastiques et que pensez-vous du genre ?
C’est
fantastique !
Je réalise un de mes
rêves : passer toute
la journée au cinéma (rire) ! En ce qui
concerne le genre,
j’y suis très attachée.
Dans mes romans, j’explore les fondements
du polar, pas vraiment
le fantastique. En Angleterre ou aux Etats-Unis, nous n’utilisons pas ce
mot. En fait le terme ‘fantastique’ sert d’entonnoir
pour plein de genres comme l’horreur, le thriller,
le polar. Tous ces genres peuvent à tout moment
devenir fantastiques suivant leur traitement. Dans
mon parcours, j’ai commencé avec des histoires
policières plus ou moins classiques pour essayer
de migrer vers d’autres genres, la fiction historique
avec ‘Tokyo’ ou l’horreur avec ‘Pig Island’. Mais je
pense que mes romans possèdent tous un élément
spécifique qui les rend plus gothiques que fantastiques, bien que les deux termes se rejoignent.
Dans votre parcours atypique, pourquoi avoir
choisi l’écriture ?
Pour moi l’écriture est en quelque sorte une
méthode me permettant de mettre de l’ordre dans
ma vie, de la documenter. Si vous vivez une vie
bien remplie, c’est extraordinaire de pouvoir en
garder une trace. Cela agit également de manière
exutoire. C’est probablement pour cette raison que
l’écriture me correspond autant et que j’en suis
arrivée à en faire mon travail.
La plupart des femmes écrivains actuelles
oeuvrent plutôt dans le polar pur. Vos
histoires, par leurs côtés morbides, sont plus
proches d’un style masculin. Pourquoi ce
choix ?
Je suis très contente que vous me posiez cette
question. Mo Hayder n’est pas mon vrai nom. Je
l’ai justement choisi pour son ambiguïté. Si ma
CONCOURS
photo ne figure pas au
dos de mes livres, le
lecteur ne sait pas tout
de suite si je suis un
homme ou une femme.
J’aime jouer sur cette
dualité.
Je
pense
sérieusement qu’il est
important, pour mieux
© Arnaud Février
apprécier les histoires,
de ne pas trop connaître de choses sur l’auteur.
Prenez l’exemple du livre ‘Geisha’, raconté à la
première personne. Pourtant ce livre est écrit par
un homme (Arthur Golden), magnifiquement bien
écrit d’ailleurs, mais quand je me suis aperçue
que l’auteur était un homme, j’étais déçue. Les
éditeurs ne devraient pas mettre la photo des
auteurs sur les livres. Malheureusement, c’est
probablement une demande du public qui est
intéressé de voir à quoi ressemblent les écrivains
(rires).
Je ne peux pas vraiment répondre à cette
question, car je ne connais pas la réponse. Quand
j’écris, je le fais automatiquement à travers les
yeux d’un homme. Même si j’écris à la troisième
personne, mes personnages sont toujours
masculins. Je trouve très difficile d’écrire d’un
point de vue féminin. Je ne sais pas vraiment
pourquoi, peut-être parce qu’il n’y a pas de bons
personnages féminins dans la littérature, ou alors
tout simplement quelque chose de beaucoup plus
personnel, à l’intérieur de moi.
Pensez-vous que le fait que vous soyez une
femme vous donne une sensibilité différente
sur certains sujets ?
Exactement. En étant une femme, il y a certains
sujets nous concernant que je ne peux pas
aborder avec ma sensibilité de femme, sauf en me
mettant dans la peau d’un homme et vice versa,
je pense. Cela me donne également une certaine
liberté pour explorer des sujets typiquement
masculins qu’un homme ne pourrait définitivement
pas soulever.
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
éd. Presses de la Cité
Joe Oakes est journaliste. Sa spécialité :
démystifier des supercheries paranormales.
Quand il entend parler d’une vidéo amateur
montrant une créature démoniaque adorée
par les adeptes d’une secte sur une île en
Ecosse, il ne lui en faut pas plus pour éveiller
sa curiosité. Sceptique de nature, Joe
n’imagine aucunement ce qu’il va découvrir
sur Pig Island. Mettant à jour un terrible
secret, il sera confronté à un vieil ennemi et
devra faire face à des pulsions enfouies au
plus profond de lui-même. Personne ne sortira indemne de ce voyage au bout du mal !
Chez Mo Hayder le polar flirte avec l’horreur.
Furieusement ancrées dans une réalité crue,
ses histoires ne sont jamais bien loin d’un
fantastique inquiétant. ‘Pig Island’ ne déroge pas à la règle. Choquant, dérangeant,
diablement efficace… pour notre plus grand
plaisir. Frissons (de dégoûts) assurés.
Jean-Yves
Est-ce une raison pourquoi vos personnages
principaux sont souvent des hommes ?
Gagne un exemplaire de ‘Pig Island’ en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci aux Presses de la Cité
40
Pig Island
Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Mon second livre, ‘L’homme du soir’, parle de
pédophilie. Si un homme l’avait écrit, cela aurait été
certainement considéré comme malsain. La même
chose avec mon troisième livre. ‘Birdman’ raconte
l’histoire d’un tueur en série sexuel très sadique.
Ces sujets sont très difficiles à aborder par des
hommes, ce sont des sujets sensibles, tabou, très
liés au côté masculin. Dans un sens c’est triste,
car je pense que les gens personnalisent trop ce
que les auteurs écrivent. Chaque écrivain devrait
pouvoir s’exprimer sur n’importe quel sujet, sans
se soucier de ce genre de considérations.
www.mohayder.net
Jean-Yves
Pig Island
Mo Hayder
éd. Presses
de la Cité
Plus d’articles sur www.murmures.info/livres
Amour dans une petite ville
Lettres mortes
Wang Anyi
Shaun Hutson
éd. Picquier
Durant la période de la
révolution culturelle en Chine,
deux jeunes danseurs vont
se rencontrer. Ils s’entraînent
tard le soir, ils ont la même
envie de progresser. Essayant
de s’aider l’un l’autre, ils vont
se repousser pour mieux
se retrouver. Au fil des nuits, ils se retrouveront
loin des regards et le jour ils prendront malice
à se disputer devant les autres. Devant cette
nouvelle expérience, ils se sentent perdus, en
détresse… Ce roman se lit d’une seule traite.
L’écriture est sensuelle, parfois dure, bref sans
censure, comme le veut souvent le régime chinois.
Parlant de sexe sans fausse pudeur, ce livre a fait
scandale auprès de l’opinion publique à sa sortie
en 1986. Faisant partie d’une trilogie, la suite est
actuellement en traduction. A découvrir j’espère
très prochainement…
Carole-lyne Klay
Anatomie d’un crime
Elizabeth George
éd. Presses de la Cité
Reprenant là où s’arrêtait
sa dernière enquête, avec le
meurtre de la femme de son
inspecteur, Elizabeth George
a décidé de se pencher sur
le tueur. Joel, métis de douze
ans, n’a pas eu une enfance
facile dans les quartiers les
plus défavorisés de Londres. Lorsque son frère
devient la cible d’un gang, il va faire un pacte
avec un homme puissant... L’auteur se lance dans
le roman social, nous dépeignant la vie dans les
‘mauvais’ quartiers d’une ville avec force détails
et anecdotes. Peut-être trop, car l’histoire a de
la peine à décoller. En outre, on peut regretter
que l’histoire et les personnages soient trop stéréotypés et ressemblent presque à un conte à la
Charles Dickens. Ça se lit bien mais au final, on
attend avec impatience la nouvelle enquête avec
Lynley et Havers.
Katia Margraf
Le royaume de Tobin, tome 5
Lynn Flewelling
éd. Pygmalion
Tant qu’une fille issue de
la lignée de Thelalimas le
défend, le royaume de Skala
ne sera jamais asservi. Telle
est la prophétie. Sécheresse,
famine et peste sévissent
dans le pays depuis qu’Erius
a pris le pouvoir et tué toutes
les descendantes. Tobin est
l’unique survivante, elle grandit comme un garçon,
ignorant sa nature de fille. Les années passent et
Tobin apprend la vérité mais elle doit la cacher à
tous, même à Ki, son meilleur ami. La peste fait
des ravages dans la capitale et une nuit elle est
attaquée par l’ennemi. Erius est tué et Korin se
proclame roi. Tobin révèle enfin sa véritable nature
et lève une armée pour combattre son ennemi
qu’elle connaît bien. Belle fantaisie saluée par
Robin Hobb, ce cycle se lit avec plaisir et nous fait
attendre avec impatience la suite.
Janie
éd. Bragelonne
Un début normal pour un bon
livre policier : deux flics à la
poursuite d’un dangereux
maniaque, une course poursuite suivie d’une arrestation
musclée. Mais la deuxième
affaire est un peu plus bizarre. Un homme se met à
hurler dans la nuit ; quand les
policiers arrivent sur place, ils entendent les cris
mais doivent enfoncer la porte pour pénétrer dans
la villa. L’homme est affreusement mutilé, on lui a
arraché un œil et aucune empreinte n’est trouvée.
Pire, toutes les issues sont fermées de l’intérieur.
Comment le meurtrier est-il ressorti ? Un deuxième
crime suit rapidement, reproduisant exactement le
même schéma. Qui est ce meurtrier et comment
fait-il ? ‘Lettres mortes’ fait partie de ces livres angoissants qu’on n’a pas envie de lire seule la nuit
mais qu’on ne peut pas arrêter !
Eliane Bernard
Ni d’Eve ni d’Adam
Amélie Nothomb
éd. Albin Michel
Amélie Nothomb retourne
au Japon, pays où elle est
née et qu’elle chérit au plus
profond d’elle. Elle décide
de mettre une annonce,
proposant
de
donner
des cours particuliers de
français. Rendez-vous est
donné dans un café avec
un jeune étudiant japonais. Toutefois lors de leur
échange téléphonique, ils n’ont donné aucun détail
sur leurs physiques. Son futur élève arrivera droit
sur elle avec l’assurance de ceux qui savent à qui ils
ont à faire. Seizième roman d’Amélie Nothomb, qui
nous donne rendez-vous chaque rentrée littéraire.
Ce roman autobiographique vient se placer dans
l’ordre chronologique, avant son autre livre basé sur
son expérience au Japon, ‘Stupeur et tremblement’.
Pour moi, ce livre fait partie de ses meilleures, qui
décrivent sa vie et sa façon de voir les choses.
Carole-lyne Klay
CONCOURS
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Merci aux éditions Bragelonne
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Sports
Plus d’articles sur www.murmures.info/sports
Les Nissan Outdoor Games by Columbia
Grande manifestation des sports extrêmes en Suisse, cette troisième édition a prouvé encore
une fois qu’elle était l’une des plus importantes de l’année. Les partenaires ont reconduit leur
confiance et cela s’est bien ressenti pendant toute une semaine de pur sport extrême !
Comme c’était prévu, la seconde partie de
l’événement était dédiée au public. Elle avait
commencé dès le jeudi 28 juin dans l’après-midi,
vers les 14h, avec une kermesse proposée aux
visiteurs sur la Stadthausplatz d’Interlaken. Le
public a profité de la présence des athlètes qui
faisaient des démonstrations de leur sport favori
et ils ont aussi pu s’initier à certaines disciplines,
avec le luxe d’avoir comme moniteur certains
sportifs reconnus dans le milieu. La soirée
d’ouverture a été aussi bien accueillie, malgré
les quelques heures de retard par rapport au
planning. Mais, il faut aussi le dire, les gens ne
l’ont pas vraiment remarqué, grâce notamment
à l’ambiance très festive qui a régné sur la
Stadthausplatz. Finalement, la soirée d’ouverture
s’est finie très tard et le public a pu profiter des
nombreuses projections de films de sport, de la
musique, ainsi que des nombreuses animations
proposées par la grande équipe d’organisateurs
des Outdoor Games. Le grand événement de cette
année était aussi l’arrivée d’une piste de ‘dirt’ au
centre d’Interlaken. Issu du BMX, le ‘dirt’ consiste
à enchaîner une série de sauts en VTT sur une
piste en terre. C’est une discipline extrêmement
spectaculaire que le public a pu admirer, puisque
cela se passait très près des spectateurs. La
grimpe aussi était l’invitée d’honneur, avec le
Boulder Master IFSC (International Federation
Of Sport Climbing) qui recevait les grands de la
grimpe internationale.
Côté résultats de cette manifestation, puisque
c’était le plus attendu, les six équipes sélectionnées
pour cette troisième édition ont pu dévoiler leurs
exploits filmés et photographiés pendant le temps
prévu à cette occasion-là. Le public, très présent
lors de la cérémonie de clôture à la Stadthausplatz,
a pu apprécier les différents courts métrages
proposés en fin de soirée. Ce fut une soirée
très animée et divertissante, grâce aux films qui
étaient en général basés sur l’humour, laissant
parfois de côté les prouesses sportives dignes du
sport extrême. Une équipe est finalement sortie
du cadre comique avec des séquences filmées,
inspirées d’un scénario pour le moins attendu :
Le temps ou le contrôle du temps. C’est ainsi que
l’équipe Ephémère des frères Falquet a remporté
pour la deuxième fois consécutive le prix du
meilleur film vidéo des Outdoor Games 2007. Une
équipe dynamique et innovatrice composée de Béa
Löffler, Ludovic May, Raphaël Thiebaut, Frédéric et
François Nicole, Yves Burri, Mathias Roten et Dom
Daher, le photographe de l’équipe. Un personnage
au talent enfin reconnu dans cette compétition
qui lors de l’édition précédente n’avait pas pu
remporter la compétition du meilleur diaporama
de photos, alors que la plupart des gens présents
lors de la cérémonie et aussi certains journalistes
le donnaient comme grand gagnant. Cette fois
c’est chose faite, Dom Daher remporte le prix du
meilleur diaporama de photos 2007. Un prix bien
accueilli par l’ensemble de son équipe, qui pour
l’occasion sort comme la grande gagnante de
l’édition 2007 emportant avec elle les meilleurs
prix de la compétition. Des images spectaculaires
et des courts métrages captivants qui peuvent être
appréciés par tous sur le site Internet des Outdoor
Games.
www.outdoorgames.ch
Carlos Mühlig
© Outdoor Games
© Carlos Mühlig
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
43
Voyage
Le Lavaux
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Cisterciens, d’abord à Dézaley,
l’un des premiers vignobles.
Malgré la difficulté de la tâche,
ces cultures eurent un grand
succ ès et ne tardèrent pas à se
répandre dans les terre s voisines. Actuellement, le vignoble
de Lavaux occupe plus de sept
cents hectares sur trente-deux
kilomètres et bénéficie d’excellentes conditions d’ensoleillement. La topographie de
l’endroit, si particulière, donne
lieu à des proc édés originaux
pour sortir le raisin des vigne s
aprè s la récolte, comme l’usage d’hélicoptères. Le Lavaux
comprend huit appellations
différentes : Lutry, Villet te,
Epesses, Calamin, Dézaley,
Saint-Saphorin, Chardonne et
Vevey-Montreux. Parmi les cépage s, on trouve le Chasselas,
le Pinot Noir et le Gamay.
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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La dernière édition a eu lieu en 1999.
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Plus d’articles sur www.murmures.info/voyage
Le Lavau x, patrimoine mondial de
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Le devoir de protect ion de
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pour l’éducation, la science et
sur le plan légal. Cependant,
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l’UNESCO aide financièrement
inventaire de monuments, parcs
les pays en développement qui
naturels et site s d’impor tanc
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s’engagent à respecter ou à
historique et cult urelle majeure
restaurer leur s biens cult urels.
du monde entier. L’appar tenance
La dégradation de certains site
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peut entraîner leur inscript ion sur
la reconnaissance des qualités
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1205 GENEVE
WWW.TRACT.CH
[email protected]
022 548 02 12
Voyage
Cambodge
des terrasses
fait supportable. Des couloirs sombres ou
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J’ai débarqué à Phnom Penh,
capitale du Cambodge,
depuis le Vietnam. Une
journée passée à naviguer
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remontant
le delta du Mékong. Le
Mékong, fleuve au nom
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de l’imaginaire des gens
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avec ton adresse. Le nombre de
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
47
Technologie
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Littlebit Sepia X35 :
La performance liée à la taille !
Commençons par le début, le contenu du colis. Le Sepia X35 est livré avec tout le nécessaire,
y compris une sacoche de transport de très bonne facture, une documentation complète sur
papier ainsi que les medias-kit de tous les programmes fournis avec, dont Power-DVD de
Cyberlink et Nero 7 Essentials.
Première impression, le Sepia X35 n’est effectivement pas gros. Les plastiques utilisés pour la coque
sont tout à fait corrects, l’écran est net et lumineux. Une webcam 2.0 Mega-Pixels est intégrée
en haut de l’écran, et pivote à 360°. Le clavier est
très agréable au toucher et réagit parfaitement, de
même que le touchpad. Dernier point, une cellule
de contrôle biométrique se situant entre les deux
‘clics’ du touchpad vous évitera de devoir à chaque
demande de taper votre mot de passe.
Un peu de technique maintenant, le Sepia X35 est
livré avec un processeur Intel Core 2 Duo cadencé
à 2.00 GHz, 2048MB de RAM, un disque dur de
120GB (séparé en deux lecteurs logiques). L’écran
quant à lui est un écran 13.3 pouces, acceptant
une résolution de 1280 x 800 au maximum. Le
chipset graphique est un Intel 965GM (X3100),
gérant jusqu’à 256MB de mémoire partagée.
Pour finir, la connectique répond elle aussi à la
demande, intégrant WLAN 802.11a/g/n, GigaLAN,
Modem et bien sûr Bluetooth. Les ports suivants
sont également disponibles : 3x USB2.0, 1x
Firewire, 1x Express Card Slot, 1x VGA-out, 1x
RJ-11 Modem, 1x RJ-45 LAN, 1x e-SATA, 1x
SPDIF-out, 1x Mic-in. Il y a également un lecteur
de cartes SD/MS/MS PRO/MMC. Comme vous
pouvez le voir, rien ne manque. Le tout ne pesant
même pas 2 kilos, c’est réellement appréciable.
Lors de sa première utilisation, il va falloir
procéder à l’installation et au paramétrage des
différents programmes dont vous aurez besoin
pour la suite. Au démarrage, un Windows XP
préinstallé s’exécutera et vous n’aurez qu’à lui
fournir les quelques renseignements nécessaires à
la configuration de votre poste. Après un reboot,
le software gérant le contrôleur biométrique
vous demandera de lui présenter vos doigts l’un
après l’autre, de manière à ne plus avoir besoin
de taper votre mot de passe à chaque demande,
un simple passage de l’un de vos doigts sur le
contrôleur sera désormais suffisant. Par la suite,
à vous de décider si vous voulez ou non procéder à
l’installation des différents softwares fournis avec,
rien ne vous y obligeant.
Nouveau look ‘Wine / Oak’
pour le Model One
Culte, élégant et moderne sont les trois mots qui définissent l’entreprise américaine Tivoli
Audio. Connue et appréciée par la plupart des consommateurs qui aiment allier la modernité
à l’élégance, le Model One est devenu depuis longtemps un objet culte à posséder. Tivoli a su
redonner à la radio la splendeur des premiers récepteurs. Modernité et évolution du marché
oblige, l’entreprise américaine nous présente maintenant une version encore plus luxueuse
avec ‘Wine / Oak’ qui s’intègre à la perfection à tout type de décoration retro, classique ou
encore moderne, grâce notamment à l’allure très design de l’appareil.
Simple à utiliser et à installer, la radio de table ne
possède que trois boutons : un gros bouton rotatif
pour choisir l’émetteur, un commutateur pour
sélectionner la fréquence (AM–FM) et un troisième
qui vous permettra de régler le volume. Le Model
One offre une excellente réception et cela peu
importe l’endroit où se trouve l’appareil, et même
si la réception s’avérerait particulièrement difficile,
vous utiliserez le raccordement pour un câble ou
CONCOURS
L’ergonomie générale est très bonne, la webcam
marche très bien et est même équipée d’un soft
de ‘suivi de face’ qui recentre automatiquement la
Cam sur vous lorsque vous bougez la tête.
Un dernier point, important pour ce genre de
portable, est l’autonomie. Et là, rien à redire non
plus. J’ai tenu facilement 5 heures en utilisation
standard, et en diminuant la luminosité de l’écran,
il doit être possible de faire nettement plus.
En résumé, une machine avec de très bonnes
performances, prenant un minimum de place,
et pouvant se connecter sur tout ce qui existe
actuellement. Le rêve de toute personne se
déplaçant souvent et ayant besoin d’un ordinateur
performant.
www.littlebit.ch
Greg
une antenne externe. L’appareil est aussi doté d’une
sortie pour l’enregistrement, d’une sortie pour un
casque et d’une entrée auxiliaire qui vous permettra
de brancher un lecteur CD ou MP3, par exemple ! A
remarquer que le nouveau Model One se distingue
à première vue par son boîtier en chêne peint à la
main et sur la couleur bordeaux de sa façade, qui
rappelle celle ‘d’un opulent vin rouge’. Nul doute
que l’appareil saura trouver une place dans votre
cuisine ou sur votre lieu de travail car avec son
petit format (21,2 x 11,4 x 132cm) et ses 2,4kg,
l’appareil n’a besoin que d’une petite place bien
confortable. Décidément, le Model One cache
derrière son style simple et élégant une certaine
technologie sophistiquée qui par ailleurs assure une
meilleure réception comparée à celle de tout autre
produit ayant les mêmes dimensions !
www.radio-days.com
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48
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Carlos Mühlig
Technologie
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Adobe Creative Suite 3 design premium
Tout ce dont vous avez besoin pour le design se trouve dans Adobe Creative Suite 3 design
premium : PAO, WebDesign, vidéo, création bitmap ou vectorielle,… Il y en a pour tous les
goûts et les nouveautés sont au rendez-vous !
Conçu pour la création d’un flux de production,
Adobe CS3 se décline en six éditions, assemblées
en plusieurs suites : Design, Web, Production et
Master. Il associe toutes les dernières versions
des logiciels professionnels incontournables pour
la publication, retouche d’image, l’illustration,
terminaux mobiles, et web. En regroupant leurs
titres phares tels que Photoshop, Illustrator,
InDesign, Flash, Dreamweaver, FireWorks,
Bridge, Acrobat 8, ils ont tous été revus et
améliorés et passent aujourd’hui en CS3. Parmi
les nouveautés, l’interface utilisateur a été revue
et simplifiée pour permettre à l’utilisateur de se
familiariser rapidement avec les programmes
et leurs nouvelles fonctionnalités. Une prise en
charge de différents formats entre les logiciels
de la gamme et une gestion généralisée des
formats XML et XHTML ont été ajoutées. Pour le
logiciel de dessin vectoriel Illustrator, la principale
nouveauté est ‘Live Color’, une fenêtre qui permet
de définir des couleurs dynamiques, grâce à la
roue guide, qui permet de choisir rapidement
teintes, ombres ou combinaisons chromatiques.
On peut aussi importer les fichiers Illustrator natifs
vers Flash CS3 Professional ou copier et coller des
illustrations depuis Illustrator vers Flash. InDesign
possède aussi des nouveautés qui ont de quoi
relancer la bataille avec XPress. Il est maintenant
possible d’importer plusieurs éléments à la fois,
image et texte inclus. De nouveaux effets tirés de
Photoshop se trouvent à présent dans ce logiciel de
mise en pages et on peut maintenant attribuer des
effets de transparence sur les images importées.
Dreamweaver, celui-ci destiné aux concepteurs
et développeurs web, offre une prise en charge
CSS ainsi qu’une aide en ligne. La grande surprise
du pack design premium reste Adobe Photoshop
Sony Ericsson W580i
Décidément,
le
grand
fabricant nippo-suédois de
téléphones Walkmans n’a pas
fini d’étoffer sa gamme et
propose des produits de plus
en plus complets, innovants
et compacts avec toujours un design attrayant.
C’est ainsi que la série W de Sony Ericsson peut
désormais compter sur ce nouveau modèle qui, à la
surprise générale, se présente avec une épaisseur
de seulement 14mm à glisser dans n’importe quelle
poche. Il ressemble un peu au modèle S500i mais
se différencie par le fait que c’est un téléphone
dédié à la musique et pour cause, le Dj Bob Sinclar
en a fait son mobile préféré. L’une des nouveautés
intéressantes de ce modèle est le ‘Shake control’
CONCOURS
qui vous permettra de changer de musique d’un
coup de poignet. En effet, il suffira de maintenir
la touche Walkman appuyée, lorsque le ‘Shake
control’ est activé, et secouer votre mobile ! Rien
de plus simple ! Comme deuxième surprise c’est
aussi l’apparition du ‘TrackID TM’. Un outil très
intéressant pour découvrir le titre d’un morceau
que vous auriez entendu quelque part. Pour
cela, un enregistrement de quelques secondes
du morceau que vous avez entendu suffira pour
envoyer la musique à la base de données de
Gracenote Mobile MusicID qui identifiera le titre et
vous le fera connaître ! Plutôt pratique, non ?
Carlos Mühlig
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Le pack CS3 design premium constitue un
ensemble d’outils idéal et indispensable pour la
conception et le flux de production graphiques.
Adobe CS3 a de quoi tenir toutes ses promesses à
condition de disposer du matériel qui va avec !
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Souris G9
de Logitech
Logitech s’assure une
place importante sur le
marché des outils pour les
jeux vidéo avec la nouvelle
souris G9. Elle est dotée
d’une palette de fonctions personnalisables,
parmi lesquelles deux coques interchangeables
dont l’une offre une forme plus pleine et un
contact doux avec un contrôle très précis et une
position plus sûre pour toutes les mains. La G9
permet d’ajuster son poids en rajoutant jusqu’à 28
grammes dans le plateau prévu à cet effet. Et à
l’aide du logiciel SetPoint 5.0, les joueurs peuvent
créer de nombreux profils pour leur souris avec la
possibilité d’emmener leurs réglages personnalisés
n’importe où, grâce à la mémoire intégrée de la
souris G9.
A la différence d’autres souris de jeu qui offrent
une plage de 400 dpi à 2000 dpi, la souris G9
peut faire monter à la volée jusqu’à 3200 dpi pour
des mouvements de curseur plus rapides et plus
précis, ou descendre aussi bas que 200 dpi pour
des jeux qui nécessitent un contrôle au pixel près.
La connexion USB à grande vitesse fournit jusqu’à
1000 rapports par secondes, donnant ainsi une
trajectoire du curseur sans heurts et sans retard.
Décidément, la G9 surprendra plus d’un en
attendant… la G10 ?
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Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Adobe
50
Extended, qui possède encore plus de fonctions
que son prédécesseur. On peut désormais
importer, manipuler des objets 3D, ainsi que leur
appliquer des textures. Il est aussi possible de lire,
importer et exporter des vidéos dans différents
formats tels que Quicktime, MPEG-4 et FLV.
Carlos Mühlig
Games
Plus d’articles sur www.murmures.info/games
Cérébrale Académie My Sims
Et hop, un nouveau jeu dans la série ‘éveille ton
esprit tout en t’amusant’. Nintendo a décidé
d’adapter sur Wii un de ses nombreux succès sur
DS. A la Cérébrale Académie, on brille par le poids
de son cerveau ; poids qui est calculé en jouant à
des épreuves de réflexion et de rapidité. Ces minijeux sont répartis par groupe de 3 dans 5 catégories. Cela fait donc 15 exercices différents, ce
qui est sacrément maigre pour un portage sur une
console de salon. Heureusement, tous sont inédits et bien fichus pour la plupart. On a vite envie d’atteindre le meilleur score
pour récolter les médailles de
platine réservées aux meilleurs.
3 modes multi-joueurs sont aussi proposés mais, à part le Sprint
Cérébral en affrontement direct,
tous se jouent au tour par tour.
On attendait plus de cette suite
qui finalement assure le service
minimum. Un jeu fun mais à la
durée de vie limitée.
GENRE : Réflexion
ÉDITEUR : Nintendo
DÉVELOPPEUR : Nintendo
TESTÉ SUR : Wii
Trauma Center :
Second Opinion
Dernier-né d’une franchise que nous n’avons plus
besoin de présenter, My Sims nous plonge au coeur
d’une petite ville tranquille, voire trop tranquille, à
laquelle il va falloir redonner son dynamisme d’antan. Rencontrer les villageois et les aider à résoudre
leurs problèmes fait partie de la trame principale du
jeu. En résumé, plus ces derniers seront contents,
mieux le village se portera et plus nombreux seront
les visiteurs à l’avenir. Le tout est alimenté par des
mini-jeux tels que de la pêche, du squash ou du
parapente, ainsi que par l’agencement de sa maison
et la création de motifs pour vêtements.
Un jeu qui correspond
tout à fait à l’esprit de
Nintendo, une interface
explicite, une prise
en main facile, des
graphismes
arrivés
tout droit d’un manga,
et surtout divertissant
pour petits et grands,
mais pas trop grands
non plus.
GENRE : Simulation de vie
ÉDITEUR : Electronic Arts
DÉVELOPPEUR : Electronic Arts
TESTÉ SUR : Nintendo DS
http://mysims.ea.com/ds.php
Andrek
www.nintendo.co.jp/wii/rywj
Ashtom
Le jeune chirurgien
Derek Stiles est de
retour dans cette
simulation chirurgicale à sensation.
Il ne s’agit pas ici
d’une aventure inédite mais simplement d’un réchauffé
de la version DS.
Tandis que la trame
principale est restée identique, une histoire parallèle a tout de même été ajoutée. A la fin de chaque
chapitre, il est possible de pratiquer une opération
en tant que Nozomi Weaver. On peut se poser alors
la question de l’intérêt de jouer à la version Wii.
Et là forcément, c’est la Wiimote qui met tout le
monde d’accord car elle change fondamentalement le gameplay, offrant au final une expérience
de jeu inédite. Avec le nunchuk, on sélectionne
l’instrument qu’on désire utiliser avec la Wiimote.
C’est redoutable de simplicité ; la prise en main est
immédiate. Les menus sont
agréables, les illustrations
soignées et la mise en scène
apporte l’ambiance et l’excitation nécessaires. On se
surprend même à soupirer de soulagement à la fin
d’une opération tellement le
stress est présent. La ‘Main
Curatrice’ est toujours de la
partie et permet dans les
moments critiques de ralentir le temps. Ce jeu est une
simulation très ludique et
prenante qui fera passer des
moments intenses, même
aux connaisseurs de la première heure.
GENRE : Simulation médicale
ÉDITEUR : Atlus
DÉVELOPPEUR : Atlus
TESTÉ SUR : Wii
www.atlus.com/tcso
Ashtom
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Cérébrale
Académie
Konami
Trauma Center :
Second Opinion
Entertainment
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Waldmeier
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
51
Games
Plus d’articles sur www.murmures.info/games
FIFA 08
Les vacances sont déjà
finies et il faut déjà penser à
la rentrée scolaire, au travail,
mais aussi à la reprise d’une
nouvelle saison de foot !
FIFA ne reste pas longtemps
dans l’oubli et montre déjà
le bout de ses crampons
afin de nous en mettre plein
la vue avec ce nouvel opus rempli de quelques
bonnes surprises. Parmi celles qui se remarquent
le plus, c’est l’animation qui bénéficie pour cette
fois d’une révision positive, digne d’un titre pour
les consoles de nouvelle génération. Finalement,
l’ambiance générale a gagné en réalisme ce qui
plaît assez lorsqu’on affronte quelques-unes des
six cents équipes disponibles de ce nouvel opus.
terrain, tout cela grâce à la technologie nommée
‘Opportunity map’, qui est un système d’évaluation
de différentes options d’actions à chaque frame du
jeu. Dans le cas de la Xbox 360, le jeu possède
soixante frames par seconde, comparé à un titre
pour une console classique qui afficherait juste
une trentaine de frames par secondes. En langage
terrestre (pour Xbox 360 ou PS3), cela signifie
que, lorsque le joueur possède le ballon et est
dirigé par l’ordinateur, ce dernier va analyser et
choisir parmi 1800 actions possibles par seconde
avant de faire une passe à un autre joueur. Se
méfier lorsqu’on traîne trop ou lorsqu’on est trop
pressé de faire une passe !
GENRE : Sport
ÉDITEUR : Electronic Arts
DÉVELOPPEUR : EA Sports
TESTÉ SUR : XBox360
EXISTE AUSSI SUR : Wii, PS3, PS2,
PSP, DS et PC
compatriotes, lesquels sont
soumis à l’esclavage par
les Longardiens, peuple
qui ne s’intéresse qu’aux
ressources de sa planète.
A la suite d’un quiproquo,
vous allez être embauché
par des pirates de l’espace, qui pensent avoir à
faire à un célèbre chasseur
de prime, et voyager ainsi
à travers toute la galaxie.
Level 5 nous propose un
jeu de qualité avec un gameplay qui alterne entre
les phases d’exploration et
les combats en temps réel. Comme dans tout bon
RPG, nous retrouvons la gestion des inventaires,
l’amélioration des personnages et de leurs compétences ainsi que l’utilisation de différents sorts. Le
rendu en cell-shading des personnages, qui leur
donne un aspect cartoon, colle parfaitement avec
la réalisation des décors, vastes et détaillés, dans
lesquels ils évoluent. Grâce à son dynamisme et à
son originalité, Rogue Galaxy est un jeu captivant
au point que l’on se retrouve rapidement plongé
au coeur de cette aventure intergalactique. Avis
aux amateurs des précédents jeux développés par
Level 5.
www.fifa08.ea.com
Carlos Mühlig
L’intelligence artificielle a aussi bénéficié de
quelques mises à jour. Les joueurs dirigés par
l’ordinateur sont devenus plus malins et ont
appris à mieux gérer leur positionnement sur le
Rogue Galaxy
Sorti au Japon fin 2005,
Rogue Galaxy est un des
jeux de rôles les plus attendus du moment par
les joueurs européens.
Développé par les studios
Level 5, à qui l’on doit notamment Dragon Quest VII
et Dark Chronicle, ce jeu est
principalement un RPG auquel est venu se greffer
une touche de jeu d’action qui le rend encore plus
intéressant. Vous incarnez Jaster, jeune habitant
de la planète Rosa, qui rêve de pouvoir sauver ses
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne ‘FIFA 08’ sur Xbox 360 ou des casquettes noires ‘Tranquillo Barnetta’ ou des jeux
‘My Sims’ sur Wii ou DS en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ABC Software
52
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
GENRE : Jeux de rôles / Action
ÉDITEUR : Sony
DÉVELOPPEUR : Level 5
TESTÉ SUR : PS2
www.us.playstation.com/RogueGalaxy
Andrek
FIFA 08
My Sims
Games
Plus d’articles sur www.murmures.info/games
The Darkness
Jackie Estacado est un jeune tueur à gages au service de son oncle Paulie Franchetti, le
mafieux qui garde la main sur New-York. Le soir de ses 21 ans, Jackie a deux contrats à
remplir et les choses ne vont pas se passer comme prévu. Malheureusement, dans le milieu
de la mafia, quand il y a un accroc, il faut réparer les pots cassés si on veut s’en sortir vivant
mais ce soir, le destin en a décidé autrement et une créature étrange s’est invitée à la fête.
Son nom ? Le Darkness et il a pris ses quartiers dans le corps de Jackie.
trop envahissant. L’équipe suédoise de Starbreeze
aime à mélanger les genres ce qui densifie encore
plus l’ambiance. On adhère complètement à ce
héros de comics qui voit sa vie basculer par un
événement surnaturel.
Dans ce FPS à forte personnalité, le joueur
contrôle Jackie ainsi que cet obscur parasite qui lui
confère des pouvoirs tout bonnement hallucinants.
Toutefois, s’il veut en profiter au maximum, il lui
faudra rester dans l’ombre des rues new-yorkaises
et dégommer les sources de lumière deviendra
vite une seconde nature. A ce moment-là, le
Darkness sera votre meilleur allié dans votre lutte
pour survivre contre les hordes de mafieux qu’a
lancé votre oncle contre vous. Mais ce qui rend
le jeu particulier et intrigant, c’est la relation entre
le parasite et son hôte. Tout au long de l’aventure,
on ressent l’excitation de la puissance que procure
le Darkness mais aussi on comprend vite le
danger qu’il représente. Le scénario et le script
sont très bien ficelés. Plus qu’un simple jeu de
shoot, c’est une aventure à part entière avec ses
rebondissements et sa trame à plusieurs couches.
Des quêtes secondaires viennent se greffer à
l’histoire principale lors de phases d’exploration.
Ainsi, entre deux séances de fusillade, il est
possible de rendre service au clochard du coin ou
encore débarasser le quartier d’un gang un peu
Pour servir cette histoire si dense et tortueuse, il
fallait des graphismes qui en jettent, les rues et
les stations de métro sont criantes de vérité. On
s’y croirait, tellement les décors sont réalistes et
vivants. Le moindre détail est soigné et contribue
à l’ambiance morne et sombre. Pour ajouter à
l’immersion, la partie sonore n’a pas été laissée
de côté et vient enrichir le tableau sans trop se
faire remarquer. Quelques mélodies viennent de
temps à autres s’immiscer subtilement dans les
sons d’ambiance. En bref, c’est tout simplement
magnifique. Les personnages (principaux et
secondaires) sont nombreux et expressifs. Petit
bémol toutefois, l’animation des personnages est
plutôt inégale. Autant Jackie Estacado bouge avec
fluidité (lors des écrans de chargement), autant
certains passants sont très rigides.
Autre point important, la jouabilité de The Darkness
est plus que bonne. On commence le jeu avec deux
flingues (un pour chaque gâchette de la manette)
et on continue avec un démon dont les pouvoirs
se déchaînent sur simple pression d’un bouton
(LB en l’occurrence). La croix directionnelle est
utilisée pour sélectionner les armes et le pouvoir
du Darkness (à choix parmi 4). Outre les armes
et les tentacules du Darkness, il est aussi possible
d’invoquer des Darklings ; sorte de gobelins dévoués
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire du jeu ‘Bioshock’ sur Xbox 360 ou un exemplaire du jeu ‘The Darkness’
sur PS3 en envoyant un mail à : [email protected] avec ton adresse.
Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Gametime
54
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
à votre cause et déclinés en quatre modèles du
simple massacreur au kamikaze explosif.
Outre le mode solo, un mode multijoueur sur le
XBox Live a été ajouté et en fin de compte, ils
auraient pu s’abstenir tant ce mode n’apporte rien
de bien nouveau. Les différentes cartes sont plutôt
pas mal et on a le droit à tous les modes classiques
du genre (catch the flag, deathmatch, …) mais on
ne retrouve pas grand-chose du concept original
à part la possibilité de se transformer en Darkling
(ce qui se révèle frustrant tant il est difficile de
viser ces petites bestioles gesticulant dans tous
les sens).
Il est important de préciser que derrière ce ‘roman’
noir se cache une mise en scène violente et même
gore, réservée à un certain public averti voire
initié. Les dialogues sont eux aussi matures pour
ne pas dire orduriers pour certains ce qui participe
à la face mafieuse quelque peu caricaturée mais si
délectable. Hormis ce point mitigé, The Darkness
est une expérience unique dans un Manhattan
obscur et malsain avec des personnages hauts
en couleur et un scénario prenant. L’action y est
haletante et il est difficile de quitter la manette
des mains. Un titre incontournable qui pose une
nouvelle pierre dans le catalogue déjà très fourni
de la Xbox360.
GENRE : Tir subjectif (FPS)
ÉDITEUR : 2K Games
DÉVELOPPEUR : Starbreeze Studios
TESTÉ SUR : XBox360
EXISTE AUSSI SUR : PlayStation3
www.2kgames.com/thedarkness
Ashtom
Bioshock
The
Darkness
Bd
Plus d’articles sur www.murmures.info/bede
Yves Sente : Quand ‘talentueux’
rime avec ‘chanceux’
Certains connaissent Yves Sente pour sa double casquette de rédacteur en chef puis
directeur éditorial aux éditions Lombard et d’autres pour ses qualités en tant que scénariste
de BD. Si certains en doutaient encore, Yves Sente possède un parcours impressionnant et
accessoirement un calendrier plus que chargé. Il a néanmoins pris le temps (on ne sait où,
il faut l’avouer) de répondre à quelques questions sur sa vie, son travail et surtout sur sa
nouvelle collaboration à la série Thorgal.
© LE LOMBARD – E. CHARNEUX 2007
Votre parcours est pour le moins atypique.
Vous ne sembliez pas être prédisposé à
la BD ?
Si on ‘fouille’ un peu dans mon passé en dehors
de la biographie classique, on découvre que je
dévorais les BD par centaines dès mon plus jeune
âge, que j’étais toujours premier de classe en
dessin, que j’ai publié des demi-planches de BD
dans un magazine bruxellois et des cartoons dans
le Wall Street journal Europe (basé à Bruxelles)
dès la fin de mes études… On peut découvrir
également que tout en cherchant mon premier
emploi, j’avais entamé un long récit de BD (toujours
texte et dessins) que je faisais corriger par un
certain Monsieur Tibet qui habitait près de chez
mes parents. Bref, tous ceux qui me connaissaient
avant que je ne rentre ‘dans la profession’ savent
que j’étais plutôt prédisposé à la BD.
Comment êtes-vous arrivé à l’écriture et de ce
fait, comment avez-vous débuté dans la BD ?
C’est quand je cherchais mon premier emploi que
j’ai découvert par voie de presse la proposition
d’embauche du Lombard : ‘Les Editions du
Lombard cherchent rédacteur en chef entre 25 et
35 ans...’ Quand vous êtes fou de BD, bruxellois
et âgé de 26 ans, vous n’avez peur de rien. J’ai
répondu et – ô miracle ! – ils m’ont pris ! J’ai vite
compris que Le Lombard allait tellement mal à
l’époque qu’ils n’avaient même plus les moyens de
se payer un gars plus expérimenté… et donc plus
cher. Mon interlocuteur final a décidé de miser sur
mon enthousiasme et je pense avoir toujours tout
fait pour lui prouver qu’il avait eu raison. Ce fut le
premier d’une assez longue série de coups de bol.
Un autre parmi les plus fameux fut effectivement le
jour où on m’a demandé de voir dans mes contacts
s’il n’y aurait pas le dessinateur susceptible de
devenir le second dessinateur de Blake et Mortimer
aux côtés de Ted Benoît qui était un peu trop lent
pour l’éditeur et les lecteurs. Je ne sais pas ce qui
m’a pris d’écrire les pages test moi-même. Elles
sont petit à petit devenues le point de départ du
synopsis complet de ‘La Machination Voronov’. Peu
après, l’éditeur décidait de monter une deuxième
équipe complète. J’ai envoyé anonymement mon
récit… qui a été retenu. La suite est plus connue.
Pourquoi avoir décidé de collaborer à la série
Thorgal ?
C’est Jean Van Hamme qui me l’a proposé après
que j’aie présenté (en tant que Directeur éditorial
du Lombard) de nombreux scénaristes pour cette
reprise… et que les auteurs les aient tous refusé
pour diverses raisons très personnelles. Thorgal
est vraiment leur ‘bébé’ et je pense qu’ils avaient
besoin de quelqu’un qu’ils connaissent bien et
depuis longtemps indépendamment des talents
des uns et des autres. Comme Grzegorz Rosinski
m’avait déjà demandé de collaborer avec lui (‘La
Vengeance du Comte Skarbek’) après avoir vu que
je pouvais écrire des Blake et Mortimer, que cela
s’était bien passé et que l’histoire avait plu à Jean
Van Hamme… Nouveaux coups de bol.
De quelle manière s’est déroulée la
transition ? Est-ce que Van Hamme vous a
donné quelques idées ou vous a lancé sur
une piste pour continuer l’histoire ?
Jean m’a donné le scénario du tome 29, un an
avant tout le monde… et je me suis lancé. Il a
lu mon premier jet et fait quelques excellentes
remarques (comme toujours) ; j’ai retravaillé ;
nouvelles remarques de détail et… le tome 30
était bouclé ainsi que la perspective d’avenir dans
laquelle Jolan prendra de ‘l’ampleur’.
Comment se passe la collaboration avec
Rosinski, le dessinateur, avec lequel vous
avez déjà eu l’occasion de travailler ?
Que du bonheur ! Nous nous connaissons depuis
plus de quinze ans au cours desquels j’ai pu le
découvrir petit à petit. Notre amitié et respect
professionnel ont eu le temps de mûrir, de grandir.
Le dernier rebondissement de cette belle histoire
humaine nous apparaît assez naturel en fait.
C’est le 30e numéro ! Cet album aura-t-il une
particularité par rapport aux autres ?
Outre que ce seront les premiers mots de Thorgal
et de sa famille qui ne sortent pas directement
du cœur et de la tête de Jean Van Hamme, je
pense que sa particularité première sera dans son
contenu plus que dans son contenant. La ‘relance
scénaristique’ (initiée et voulue par Van Hamme et
Rosinski, je le précise) autour du personnage de
Jolan et de son ‘émancipation’ sera le point fort
de cet album.
Hormis Thorgal, des projets pour l’avenir ?
Beaucoup trop pour pouvoir les livrer dans cette
interview. Comme le disait la communication du
Lombard au cours de l’année 2006, ‘60 ans de
BD, c’est un bon début !’ C’est comme ça que je
vois la vie. Aujourd’hui est le premier jour de ce
qu’il me reste à vivre. Il y a plein de choses à faire
au Lombard et quelques scénarios à écrire (je ne
resterai certainement pas dans l’Histoire comme le
plus prolifique mais j’ai quelques envies qui devront
encore sortir un jour, c’est certain). Invitez-moi à
déjeuner – je suis un fou de fondue et de raclette,
je préviens – et amenez un enregistreur !
Mélanie
En avant-première, une case du nouveau Thorgal.
© ROSINSKI – SENTE – VAN HAMME/LE LOMBARD – 2007
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
55
Bd
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Mix & Remix, cartooniste de presse
Mix & Remix, de son vrai nom Philippe Becquelin, est un dessinateur de presse valaisan bien
connu du grand public romand. Ses strips mettant en scène de drôles de petits personnages
à l’humour caustique et absurde sont publiés chaque semaine dans l’Hebdo. Il était présent
au 21e salon international du livre et de la presse où il venait présenter son dernier album ‘Ça
baigne !’ (Editions Glénat). Nous l’avons rencontré.
Vous a-t-on déjà refusé un dessin jugé trop
scandaleux ?
Comment sont nés ces drôles de petits
personnages qui peuplent vos dessins ?
Je suis parti d’un truc minimaliste. Je ne suis pas
ce genre de dessinateur qui passe quatorze heures
par jour sur une planche à compliquer les décors.
Plus vite c’est fini, mieux c’est. Pour la forme des
bonhommes, les gros pifs, le côté grincheux, je
me suis beaucoup inspiré des dessins de Nikita
Mandryka et de son travail sur le ‘Concombre
masqué’. J’adore également ‘Charlie Brown’ et les
‘Peanuts’. Je revendique totalement ce côté simple.
Le problème des dessins refusés, ce n’est pas
tellement qu’ils sont scandaleux en eux-mêmes.
Ils sont scandaleux à un moment donné. Parfois,
ce n’est tout simplement pas le bon moment de
balancer tel dessin. A l’époque, je me souviens
que l’Hebdo était très à fond pour l’Europe. Il y
avait un vrai challenge ; il fallait absolument rentrer
dans l’Europe. J’avais fait juste avant les votations
là-dessus un gag franchement anti-européen.
On m’avait dit que ce n’était pas le bon moment
parce que l’Hebdo se devait d’être crédible.
Maintenant, je pourrais faire un gag anti-européen
toutes les semaines, personne ne me dirait rien.
Je ne fais pas de la provoc pour faire de la provoc.
Si j’ai une vraie vacherie à dire et que le gag est
excellent, je le dessine. S’il fait rire, il passe. Les
gags provocateurs qui n’amusent personne ne
m’intéressent pas. Si on blesse, si on choque,
si ça coince, c’est que l’humour est en deçà du
message que l’on veut faire passer. Il faut toujours
que l’humour soit plus fort que ce que vous avez
à dire.
Je suis entièrement libre dans ma page ; je peux
choisir mes gags. Quand je liste les sujets de la
semaine, je ne sais jamais ce qui va me titiller.
A Infrarouge, par exemple, le sujet est imposé.
Il faut faire quinze dessins sur un même thème,
même si le sujet de l’émission du jour ne vous
intéresse pas. A l’Hebdo, si un sujet ne me plaît
pas, je le vire.
Que diriez-vous à un jeune qui veut se lancer
dans le dessin de presse ?
Ce qu’il y a de dur quand on est dessinateur de
presse, c’est de dire à un jeune que c’est cool
comme job. Un jeune a rarement envie de faire du
dessin de presse. Moi, je m’y suis mis sur le tard.
Quand j’étais jeune, ce n’était pas ce qui me bottait.
Je voulais faire de la BD. L’actualité politique, je
m’en foutais. L’avantage avec le dessin de presse,
c’est qu’on peut en vivre en Suisse romande. Vous
êtes payé à chaque dessin qui sort. Le problème,
c’est que maintenant tout est blindé. Il faut créer
le besoin, arriver avec un truc nouveau. La plupart
des jeunes mettent toute leur énergie sur les blogs.
Ce qui est sympa parce que tout le monde peut voir
ton travail mais tu ne peux pas en vivre
Thomas Bourquin
Est-ce une façon de privilégier le message ?
Peut-être. Comme le dessin est réduit à sa plus
simple expression, c’est vrai que le message tend à
prendre plus d’importance. C’est assez difficile de
répondre à cette question. J’essaie d’aller au plus
simple possible. Toujours. (Silence) J’aimerais que
les gens, quand ils voient mes dessins, réagissent
comme s’ils écoutaient un morceau punk ! Qu’ils
se disent : ‘Mais putain, c’est facile !!! Il n’y a pas
besoin de savoir bien dessiner, de faire de super
décors. On peut balancer un dessin pourri et faire
passer un super message.‘
Vous avez souvent dit vouloir faire de
l’humour sans la morale. Est-ce possible en
tant que dessinateur de presse ?
Oui, je ne crois pas que l’on soit obligé de faire de
la morale. J’ai l’impression que la morale est plutôt
de gauche et la droite n’en a pas vraiment.
CONCOURS
Vous êtes l’un des rares dessinateurs de
presse qui évite de faire des caricatures.
Pourquoi ?
L’actualité, je la porte dans un monde un peu
absurde. Ces petits bonhommes sont très
déconnectés de la réalité. Ils ont une vie propre
aux personnages de BD. Mon Couchepin est un
personnage de cartoon.
Est-ce une manière de mettre un peu de
distance entre votre cible et votre dessin ?
Effectivement. (Silence) Je pense que la plupart
des gens disent ce qu’ils ont à dire parce qu’ils
font partie d’un système. On diabolise toujours
les politiciens mais ils font tout simplement partie
d’un business. Je n’ai pas d’à priori sur personne.
Je n’ai pas de tête de turc. Pour moi, tout est
sujet à conneries. Il faut de la dérision partout.
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne des exemplaires de la BD mentionnée ci-contre en envoyant un mail à : [email protected]
avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci aux éditions Glénat
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Ça Baigne
Mix et Remix
Glénat
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Nouveau label nté par Casterman.
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Format unique
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(19,45CHF).
5`
: 9,9
Un prix unique
Bd
Flor de Luna : Pour l’arôme d’un cigare…
Le cigare et son univers possède dorénavant sa bande dessinée. Récit d’aventure exotique sous
forme de saga familiale, ‘Flor de Luna’ nous propose de nous asseoir calmement et de savourer
les couleurs et l’ambiance de ses pages à la façon dont on dégusterait un délicieux havane.
tout le monde, car cela nous a tous dynamisés
et nous a donné une patate pas possible. Grâce
à cela, l’album s’est réalisé assez rapidement,
sur sept-huit mois à partir du moment où on a
vraiment démarré.’
Trônant comme l’un des symboles du luxe et de la
richesse, le cigare représente un marché prospère
qui attire bon nombre de convoitises. Celle
d’Antoine Chatel notamment. Secrétaire particulier
de Charles Potter, importateur de cigares cubains,
le jeune homme se rendait ce soir-là dans la
demeure genevoise de son patron dans un but
bien précis. Seulement, certains l’ont devancé, et
Antoine découvre dans l’appartement cambriolé le
cadavre de son patron, tué par un autre que lui.
Pourtant, le mystérieux agresseur n’a, semble-t-il,
pas trouvé ce qu’il cherchait, bévue dont Chatel
va immédiatement profiter. Et c’est au cœur de
quelques fichiers informatiques cachés qu’il
découvre ce qu’il espérait trouver : l’histoire des
cigares Flor de Luna !
Drôle de surprise dans les premières pages du récit
de voir l’histoire débuter dans la cité de Calvin ! Un
choix qui ne doit pourtant rien au hasard et qui se
justifie de plusieurs manières. ‘La Suisse est l’un
des pays d’Europe où la vente du tabac ne passe
pas par un monopole d’Etat.’ apprend-on en cours
d’album. En outre, par sa position de premier plan
sur le marché du cigare, Genève en représente
un peu la capitale commerciale. Mais il y avait
une autre raison déterminant ce choix : il s’agit de
l’implication dans ce projet de Vahé Gérard, grand
spécialiste et vendeur de cigares genevois. ‘Il nous
a fourni toute la documentation’, explique Pierre
Boisserie. ‘A la fois sur la culture, la technique et
la science du tabac, c’est-à-dire toute la façon de
le cultiver, la fabrication, les manufactures, etc. Et
d’autre part, il nous a servi de premier lecteur en
nous corrigeant certains aspects pour être toujours
dans le terme juste pour bien coller à l’univers du
cigare. Commencer l’histoire à Genève était donc
aussi une sorte d’hommage pour son aide.’
Une fois entièrement consumé, on se rend compte
que ‘Flor de Luna’ gagne haut la main son pari.
Il nous amène à la découverte de tout un univers
méconnu et passionnant, celui du cigare et de
la nation cubaine à laquelle son histoire est liée.
Nul doute que même les plus blasés des récits de
rivalité entre familles, de complots et trahisons
Après cette introduction, qui par son ambiance
et son mystère pourrait faire figure d’anthologie,
le récit quitte Genève pour un voyage en mer,
direction Cuba, quelque deux siècles auparavant.
Nouvelle ère, nouveaux personnages. Pourtant,
ceux-ci semblent familiers…
L’origine du projet de ‘Flor de Luna’ est assez
singulière. Jacques Glénat désirait publier une
série dans l’esprit des ‘Maîtres de l’Orge’. Il a
proposé l’idée à Pierre Boisserie et Eric Stalner,
qui ont relevé le défi en impliquant avec eux Eric
Lambert au dessin. Du véritable travail d’équipe en
somme. ‘On n’avait pas le temps de faire l’album
à temps plein’, nous apprend le (co-)scénariste
Pierre Boisserie, ‘donc l’idée est venue de travailler
en équipe. Et cela a été vraiment formidable pour
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Eric Lambert et Pierre Boisserie au magasin de Vahé Gérard
À la minute...
Originalité, culot et troisième
degré ! Avec ce médecin et
son assistante, Clarke et Turk
frappent un grand coup (sous
la ceinture). Un nouveau sens à
la thérapie…
Les éditions Ankama lancent
un nouveau magazine. Artbook,
guide de jeux, reportages et bien
plus encore, vous y retrouverez
les nombreuses facettes
de ‘Dofus’.
L’intégrale du premier cycle
‘La Compagnie des glaces’ vient
de paraître. C’est l’occasion de
se ‘rafraîchir’ la mémoire et
de profiter du second durant
l’hiver…
se verront happés par l’ambiance si particulière
qui se dégage de ce récit. Consommateurs de
cigares, anti-fumeurs ou simples amateurs de
bandes dessinées, cette série qui commence a
tout pour plaire et devrait laisser dans les esprits
bien plus que le souvenir d’un moment de plaisir
accompagné de quelques cendres…
Retrouvez la totalité de l’interview
de Pierre Boisserie et d’Eric Lambert sur
www.murmures.info/bd
Vincent Gerber
Plus d’articles sur www.murmures.info/bede
Le Bleu du Ciel, T.1 : Dame Lucifer
Orbital, T.2 : Ruptures
Kara
Pellé / Runberg
Soleil
En 500 après J.-C., le Diable
a quitté les Enfers pour un
long voyage. Les prophéties
disent qu’il reviendra à l’aube
du troisième millénaire, pour
porter son jugement sur
l’humanité. Il n’y aura alors
que deux voies possibles :
proclamer la fin du monde ou guider les hommes
vers une nouvelle existence. A son arrivée, le
Diable, sous les traits d’une très belle femme, est
accueilli par Dame Lilith et le jeune Tristan. Tous
deux cherchent à la convaincre de laisser une
chance aux humains. Mais cachés dans l’ombre,
d’autres espéraient aussi le retour de Madame
Lucifer. Le jeu de force va dès lors commencer,
dans cet univers où les apparences sont on ne
peut plus trompeuses. Dans une ambiance à la
croisée des genres, le dessin et l’imaginaire très
manga de Kara envoûte dès les premières cases.
Vincent
Les impondérables, T.4 : Des molécules
Christian Binet
Fluide Glacial – Audie
Le problème de la malbouffe
et de l’obésité dans les
milieux
défavorisés,
la
réinsertion des chômeurs
de plus de cinquante ans,
l’hygiène dans les cantines
scolaires, les nuisances
sonores dans les localités, la qualité de la
pâtée pour chien, les sectes… Voici quelquesuns des sujets que Binet a choisi d’aborder
dans ce quatrième tome des ‘Impondérables’
(anciennement appelés ‘Propos irresponsables’).
Moins premier degré que la série des ‘Bidochons’,
‘Des molécules’ fait grincer des dents le lecteur qui
croit parfois se reconnaître quelque peu au travers
de cette galerie de personnages pas toujours très
recommandables. Une bande dessinée à réserver
aux cyniques de tous poils et aux amateurs
d’humour sombre !
Thomas Bourquin
Lincoln, T.5 : Cul nu dans la plaine
Jouvray
CONCOURS
la révolution contre les grands propriétaires
terriens.
Lincoln surprend positivement son lecteur en
adoptant un personnage inspiré clairement des
westerns spaghetti. Avec un dessin simple mais
efficace et des répliques qui font mouche, Lincoln
a tout pour plaire, à condition de ne pas être trop
exigeant sur les détails graphiques.
Au final, une bd bien distrayante et qui se laisse
dévorer.
Farkasember
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
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[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci aux éditions Le Lombard, Glénat et Dupuis.
Thorgal 30
Sente / Rosinski
Le Lombard
Vincent Gerber
Star Wars Legacy, T.1 :
Anéanti
Ostrander / Duursema
Paquet
Qu’est-ce que Lincoln ?
Une bd sur le président
américain ? Non, loin de
là, ce sont les aventures
d’un cow-boy du début du
19 ème siècle, promu au rang
de héros, sans n’avoir rien
demandé à personne. Ses
compagnons de route ne sont autres que Dieu et le
Diable, le premier des deux ayant donné à Lincoln
l’immortalité. Dans ce tome, il se fait embarquer,
bon gré mal gré, par Dieu au Mexique pour aider
Dupuis
C’est en bien mauvaise
posture que l’on avait laissé
nos héros à la fin du tome
précédent.
Les
colons
humains de la colonie de
Senestram auxquels les
agents Caleb et Mézoké
sont venus porter assistance
auront la tâche dure, non seulement pour trouver
une issue diplomatique au conflit qui les oppose
au peuple Jävlode, mais surtout pour sauver
leur vie. Du suspens, beaucoup d’émotions et
de rebondissements, ce deuxième tome nous
offre une fin de mission pour le moins haute en
couleur ! Beaucoup de regards se sont tournés sur
‘Orbital’, non sans raison. Par l’ambiance qu’elle
a su créer, la finesse de son univers graphique et
de son scénario, elle est LA série SF du moment,
celle qui dépoussière les classiques du genre. Fin
de premier cycle, soit, mais l’aventure ne fait que
commencer…
Flor de Luna 1
Boisserie / Stalner / Lambert
Glénat
Delcourt
Presque un siècle et demi
après la mort de Vador, la
Galaxie est en proie à une
nouvelle guerre civile. Avec
l’appui des Sith, un nouvel
Empereur a pu s’imposer sur
le trône et dissoudre l’ordre
Jedi. Mais qui s’allie avec le
côté obscur en fait les frais et, trahi à son tour,
il se voit obligé de fuir, laissant la voie libre aux
Sith. Le Nouvel Empire se voit alors remplacé par
un pouvoir sombre. Un nom est prononcé pour
rassembler les Jedi et ramener la justice dans la
Galaxie : Skywalker. Le dernier de la lignée, Cade,
est porté disparu. Il erre de part le monde, peinant
à savoir si ce nom qu’il porte est synonyme de
haute destinée ou de malédiction. Trente ans après
la sortie du premier film, ‘Legacy’ est la première
incursion dans le lointain futur de cet univers.
Vincent Gerber
Orbital 2
Runberg / Pellé
Dupuis
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
59
Manga
Ji Di
L’œuvre de Ji Di comme ses compatriotes m’a beaucoup attiré par ses couleurs et l’émotion
qui en ressort. Le premier tome de My Way traite plutôt de l’amour et le deuxième de la mort,
sans doute en raison du fait que Ji Di a perdu sa mère entre les deux tomes.
As-tu des sources d’inspiration particulières,
on pense notamment à Tim Burton ?
Je pense que le sentiment de ressemblance
avec le travail de Tim Burton vient du facies des
personnages. Mais au niveau du traitement de
l’histoire il y a beaucoup de différences. Mes
plus grandes influences sont sans doute les
impressionnistes comme Degas.
Dans ton œuvre, les décors,
et surtout le ciel, ont une
importance prédominante.
Confirmes-tu cette impression ?
Je suis passionnée par les voyages et les paysages,
comme les impressionnistes. Si les tomes 1 et 2
de My Way rendent cette impression, dans les
tomes 3 et 4 ce sera encore plus présent.
De quelle façon travailles-tu ?
Je passe le plus clair de mon temps à travailler.
Je travaille seule, pas en studio comme d’autres
auteurs chinois. Quand je ne travaille pas, je
voyage, je rencontre de nouvelles personnes, sur
les traces du bouddhisme.
Comment traites-tu la couleur ?
j’ai les mêmes sensations qu’en faisant du dessin
traditionnel. L’ordinateur me facilite le travail.
Selon toi, qu’est-ce qui différencie la bande
dessinée chinoise de la bande dessinée
japonaise ?
Le marché de la bande dessinée chinoise n’est pas
encore arrivé à maturité par rapport au marché
du manga. C’est un petit marché, ce qui permet
d’avoir une diversité de style assez importante. On
peut être libre car il n’y a pas encore véritablement
de standard. De plus, le travail de la couleur est
très présent, travaillé, et nous essayons de le
mettre en avant. Enfin, l’abondance de textes
d’accompagnement (comme dans My Way ou les
œuvres de Benjamin) se développera sûrement
pour compléter le dessin.
La couleur me permet de bien travailler sur les
jeux de lumière. Techniquement, je travaille à
l’ordinateur. Il me permet de gagner du temps et
Jeoffrey Rambinintsoa
Parmi les auteurs présents à la Japan expo, nous avons eu l’occasion de rencontrer Kim Youn
Kyung, la dessinatrice de Yureka, un manhwa coréen dans un univers héroic fantasy.
Même si je ne sais pas encore quand, je pense
que je le ferais quand même un jour !
Peux-tu te présenter ?
Que préfères-tu dessiner ?
Je prends beaucoup de plaisir
à dessiner les paysages.
Kim Youn Kyung
Bonjour, je m’appelle Kim Youn Kyung. Depuis
mon enfance, j’aime la bande dessinée. Je suis
devenue professionnelle par hasard, disons que je
suis autodidacte.
T’es-tu inspirée d’autres auteurs ?
Quand j’étais petite, il n y avait pas beaucoup de
titres de mangas japonais. Mes références sont plutôt
des auteurs coréens, surtout des titres pour filles. De
tête, je pense à Lee Hyun se, Huh Young man.
Comment s’est déroulée la coordination avec
le scénariste ?
Il y a plusieurs étapes. Je reçois le story board.
Nous avons une réunion avec l’éditeur. Ensuite, il y
a une phase de correction, on réalise les planches,
puis nous nous réunissons à nouveau.
des styles différents. Je fais donc souvent pas mal
d’essais.
Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
Je commence à préparer ‘Ping’. Je voulais le
faire après Yureka, mais finalement je le fais en
même temps. Cette série se déroulera dans un
univers moderne avec de l’action, des combats
entre lycéens utilisant des techniques de combat
mélangeant du kung fu et du fantastique.
En fait, je suis complètement nulle en jeux
vidéo (rire). J’étais donc embêtée. J’avais
plein de questions par rapport au story board.
Heureusement, le scénariste m’a beaucoup aidée !
Aimerais-tu être à la fois scénariste et
dessinatrice ?
Je n’aime pas mon style (rire). C’est très difficile
de le définir. J’aime tout, et j’aime surtout adopter
Cela me plairait beaucoup, mais je ne peux pas me
diviser en deux et je suis obsédée par mon travail.
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60
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Jeoffrey Rambinintsoa
Le fait que Yureka évolue dans un jeu vidéo
ne t’a-t il pas posé des difficultés ?
Comment définirais-tu ton style ?
CONCOURS
J’aime tout dessiner. Mais pour les personnages,
j’aime quand c’est facile. J’aime lorsque sans me
forcer, j’arrive à concrétiser exactement ce que je
souhaitais dire.
Yureka
Kim Youn Kyung
Tokebi
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Angel Nest Erica Sakurazawa
Tough Free Fight vol. 1
Made in / Dargaud
Quatre histoires, quatre
rencontres. Loin d’une romance pleine de bons sentiments, Angel Nest dépeint
tout simplement ces moments de vie où quelqu’un
donne une nouvelle impulsion à notre vie. Lorsque
Natsu découvre que son
petit ami la trompe avec une fille d’à peine 20 ans,
elle rompt. Mais lorsque cette même fille débarque
sans prévenir chez elle, Natsu accepte de l’aider.
Sans compter que toutes les deux voient ‘l’ange’… Dans ce one-shoot, on parle d’amour mais
avec simplicité et sans fioritures. Les sentiments
des personnages sont évoqués avec beaucoup de
délicatesse, ce qui donne un manga subtil et très
agréable à lire. Les dessins ne sont pas criants de
réalisme mais créent une certaine ambiance tout
à fait appropriée au style du récit de Sakurazawa.
Un shojo intelligemment mené !
Pauline Hausmann
Desert punk vol. 1 et 2 Masatoshi Usune
Glénat
Pour rappeler l’histoire, la
terre n’est à présent plus
que désert. Nous suivons les
traces de Sunabozu, un mercenaire chargé de missions
en tout genre en échange de
sommes d’argent. Malgré sa
petite taille, Sunabozu a réussi à se faire une certaine réputation, notamment
grâce aux gadgets dont il dispose. Il est agile et
fort mais a tout de même une faiblesse : les fem-
mes… Desert punk est un manga sans réelle
prétention, usant action et humour pour divertir
son lecteur. Le héros a sans conteste un certain
charme et les missions sont assez divertissantes,
mais le tout reste assez peu original. Graphiquement, l’œuvre est de bonne qualité. Les traits des
personnages demeurent classiques, le character
design est bon et les scènes d’actions énergiques.
Divertissant!
Jeoffrey Rambinintsoa
Mille et Une Nuits vol. 1 Han Seung Hee / Jun Jin Suk
Kami
On aurait pu croire le concept
déjà usé mais non, ce ‘Mille
et une nuits’ à la sauce
coréenne a le mérite de nous
surprendre ! Imaginez : quelle
tournure aurait pris l’histoire
si la belle Shéhérazade,
chargée de distraire le calife,
avait été, en fait, un jeune homme voulant sauver
sa sœur ? L’ambiguïté des relations entre les
personnages ne manque dès lors pas de piquant
CONCOURS
et les dessins, eux-mêmes pleins de sensualité,
rendent ce shojo savoureux. Le scénario, tout
comme les contes, sait entretenir son suspense
tout en faisant intervenir humour, romance et
combat en petites touches bien dosées. On se
retrouve, tout comme le calife, à attendre la suite
avec impatience ! Ce manhwa devrait ravir les fans
de yaoi. Redécouvrez l’une des histoires les plus
populaires d’Orient. Un vrai régal !
Pauline Hausmann
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
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[email protected] avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq
par abonné pour ce numéro. Merci à Ki-oon et Kami
Übel Blatt
Shiono Etorouji
Ki-oon
Tetsuya Saruwatari Tonkam
Après une longue épopée sur
une quarantaine de volumes
retraçant l’adolescence de
notre jeune combattant, Kibo
est de retour. Le combat
final de la saison précédente
a laissé le père de celuici dans un très mauvais
état. Kibo doit à présent subvenir aux besoins
médicaux de son père. Pour ce faire, il est entré
dans la spirale des combats obscurs, le ‘free
fight’. Il devra affronter ses adversaires un par un
et se verra aussi confronter aux yakusas. Le style
graphique reste assez similaire à la première série.
Concernant le scénario, nous sommes repartis
dans une suite de combats, Kibo devant accumuler
de l’argent, mais aussi améliorer ses techniques.
Rien de fracassant mais le principal intérêt de
ce titre demeure les combats, et à ce niveau, la
formule semble toujours marcher !
Jeoffrey Rambinintsoa
Übel Blatt vol. 0 et 1
Shiono Etorouji
Ki-oon
Ce tome 0 se veut une introduction à cette nouvelle série
de Dark Fantasy qu’on ne
manquera pas de comparer
à Berserk. Par moment difficile à suivre car très dense,
ce tome est bourré d’action,
les combats s’enchaînant
très vite. Le dessin, très agréable et fluide, d’une
étonnante maîtrise pour un premier tome, ajoute
au plaisir de lecture. Il est amusant de lire tous ces
noms de lieux dans un allemand approximatif, sans
doute pour ajouter un peu d’épique. Tout cela se
tient fort bien et cette nouvelle série semble être
le digne challenger à la référence du genre qu’est
Berserk. Le tome 1 confirme toutes ces bonnes
impressions et corrige les quelques petits défauts.
Un final surprenant, éclaircissant bon nombre d’interrogations qui démontre la réussite et l’originalité
de ce manga.
romain
Mille et Une Nuits vol. 1
Han Seung Hee /
Jun Jin Suk
Kami
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
61
Stuck in 2D? Flip into 3D!
Mario’s newest adventure has him jumping on Goombas, on Koopas
and into another dimension! The first Mario endeavour on Wii melds classic
Mario gameplay, head-scratching puzzles and inter-dimensional travel.
You’ll use the Wii Remote to flip between colourful 2D and 3D worlds.
Then see that what’s hidden in the second dimension is revealed in the third!
There’s only one way to play it - on Wii.
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© 2007 NINTENDO/INTELLIGENT SYSTEMS.TM, ® AND THE Wii LOGO ARE TRADEMARKS OF NINTENDO.
© 2007 NINTENDO.
Manga
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Sachiko Kamimura
Lors de la dernière Japan expo, nous avons eu le privilège de poser quelques questions à
l’une des grandes personnalités de l’animation japonaise, connue notamment pour son travail
sur City Hunter, Sachiko Kamimura.
Quelle approche avez-vous suivie pour
adapter l’œuvre de Tezuka, Black Jack, de nos
jours alors que l’œuvre de Tezuka a à l’origine
un style de dessin assez classique ?
L’œuvre de Tezuka date des années 60. Lors de la
réadaptation de l’histoire, il fallait adapter l’œuvre
à notre époque et surtout au goût actuel. Black
Jack a une histoire solide et on a demandé à ce
que l’on se rapproche le plus possible du style
de l’époque. Finalement, tout le monde s’est dit
pourquoi pas et nous avons fait cette réadaptation
tout en respectant le style original.
De la même manière, comment avez-vous
approché l’adaptation en anime de City
Hunter de Tsukasa Hojo ?
Dans le cadre de City Hunter, chaque personnage a
été dessiné de manière à ce qu’il soit reproductible
par tout le staff. Nous avons donc travaillé en
tentant de reprendre les détails du travail de Hojo
tout en les simplifiant. L’objectif était de rendre
ce travail accessible à tous, à la fois au public et
aux professionnels, tout en respectant l’œuvre
originale.
Vous avez travaillé pour des studios japonais,
mais aussi pour les studios Walt Disney, y at-il eu des différences ?
Il s’agissait de Walt Disney Japon, il n’y avait donc
techniquement pas véritablement de différence.
Bien sûr, il y avait plus d’Américains au niveau du
staff. La seule différence était vis-à-vis de l’acting.
Les personnages japonais ont un acting différent
des personnages américains et il était parfois
difficile de saisir ces petits détails.
Votre façon de travailler a-t-elle changé
depuis vos débuts dans l’animation ?
En fait, en tant qu’animateur, le travail n’a pas
connu d’évolution depuis les années 70. La
feuille sur laquelle je dessine est toujours la
même. Par contre certains postes ont évolué
du fait de l’informatique, comme au niveau des
décors. L’animateur travaille plus sur l’acting ou le
mouvement, ce travail reste le même.
Est-ce que vous avez parfois dû vous adapter
au goût du public ?
Lorsque j’ai travaillé sur City Hunter, on m’a
prévenu que le créneau horaire était familial.
On m’a demandé de faire attention vis-à-vis
des gestes etc. Mais même si parfois certaines
scènes sont osées, le coup de massue de Kaori
arrive toujours à la fin et Ryo est puni pour son
comportement. Finalement, il n’y a pas eu de
problème car les scènes se terminent toujours par
un gag. Ce gag permettait de dédramatiser et de
faire en sorte de ne pas choquer les jeunes filles.
Parmi toutes vos œuvres, laquelle avez-vous
préférée ?
Si je devais dire une série qui m’a le plus touchée,
je dirais sans doute Arslan. Les personnages sont
nombreux, fouillés, j’ai beaucoup aimé ce monde.
Arslan a été pour moi une grande source de
satisfaction.
Avec quel auteur ou sur
quelle série auriez-vous
aimé travailler ?
Du fait de mon statut de
freelance, j’ai toujours
travaillé sur des séries qui
me plaisent. Je cherche
surtout des séries qui me
plaisent. Mais si je devais
citer une série, je citerais
Panda Kopanda. Quand je
regarde cette œuvre, je me
dis que les animateurs ont
vraiment dû passer un moment agréable (Takahata
et Miyasaki ont travaillé dessus). Est-ce qu’il y a
des pandas en Suisse ? (rire)
Comment choisissez-vous les séries sur
lesquelles vous allez travailler ?
Je choisis surtout mes séries par rapport aux
univers. Je veux varier au maximum les genres.
Qu’est-ce qui est le plus difficile pour un
character designer ?
Lorsque l’on me donne beaucoup de détails, de
précision, je me base dessus. Si on me donne peu
d’informations, par exemple, si on se limite à dire
qu’une fille doit être blonde et jolie, le personnage
est parfois difficile à saisir. La difficulté vient
souvent du manque d’informations.
Quel événement dans votre carrière vous a le
plus marqué ?
La question est assez difficile car je choisis
toujours mes travaux. La première chose qui
me vient à l’esprit est mon travail avec Yasuhiko
Yoshikazu. C’est une personne que j’apprécie
énormément, et lorsqu’il m’a demandé de travailler
sur Venus Wars, ça m’a rendu très heureuse.
Merci à Sachiko Kamimura d’avoir répondu à
ces quelques questions et merci à Dybex et Beez
pour l’organisation de l’interview.
Jeoffrey Rambinintsoa
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
63
Animé
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Hack // roots vol. 1
Afro samurai vol. 1
Beez
Dybex
Apres Hack sign, nous voilà
à nouveau dans le MMORPG
(jeux de rôle en ligne) :
‘The world’. C’est dans un
univers sombre qu’évoluent
nos personnages. En effet,
la loi du plus fort règne et
l’ambiance est plus noire.
Notre héros, Haseo, est un jeune garçon au
caractère assez associable. A peine arrivé dans le
jeu, celui-ci se fait tuer par un joueur PK (tueur de
joueur). Ovan, le maître d’une guilde à la recherche
de la clé du crépuscule ressuscite Haseo et
semble s’intéresser à lui. La quête de Haseo et de
la guilde d’Ovan sera donc de parvenir à trouver
cette fameuse clé du crépuscule. Tout comme la
première série, Hack Roots suit un rythme assez
lent, basé sur l’intrigue autour des personnages
ainsi que sur le monde plutôt que sur l’action.
Une série que devraient apprécier les adeptes de
Hack//sign !
Jeoffrey Rambinintsoa
Lady Death
Pathé / Dinifan
Dans la Suède du XVème
siècle, Hope, une innocente
jeune femme, est brûlée
comme sorcière. Condamnée à l’Enfer, elle découvrira
que son père n’est autre que
Lucifer ! Pour assouvir sa
vengeance, elle devra alors
renoncer à son innocence et devenir Lady Death,
une redoutable guerrière à la tête d’une armée
démoniaque. L’histoire du film, basée sur le comic
américain du même nom, est plutôt lisse, sans
suspense ni rebondissement. Les personnages
sont vides et sans charisme malgré un concept
de départ intéressant. Côté dessins, on retrouve
une équipe coréenne (dessin animé de Batman)
qui reste fidèle au style du comic : filles sexy et
hommes aux muscles surdimensionnés. Les bonus
sont à l’image de la tenue de Lady Death : minimalistes. Lady Death plaira plus aux fans de comics
qu’aux adeptes d’animation asiatique.
Pauline Hausmann
Rave Master vol. 1
Kaze
Nous avions présenté le manga, c’est maintenant au tour
de l’anime. Pour vous rappeler l’histoire, le Rave Master,
accompagné par Plu, dispose
d’une épée magique, ‘dix commandements’, destinée à combattre son homologue maléfique. La puissance de cette épée repose sur l’usage
d’une pierre, Rave, lui permettant de faire appel à
divers pouvoirs. Mais s’il existe Rave, il existe aussi
CONCOURS
des pierres maléfiques dénommées Dark Bring qui
permettent aussi à leur utilisateur de disposer de
pouvoirs maléfiques. Haru, le nouveau Rave Master, aura pour quête de récupérer l’ensemble des
fragments de pierre composant Rave. Il rencontrera
sur son chemin de nombreux compagnons. Rave
est un mélange de divers shonen et propose action
et humour. L’adaptation anime est plutôt bonne et
reste fidèle au manga. Un bon anime d’action !
Jeoffrey Rambinintsoa
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Merci à Beez, Kaze et Dybex
Rave Master vol. 1
Kaze
Afro samurai
vol. 1
Dybex
Hack // roots
vol. 1
Beez
64
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Un style Urban / Japon médiéval rappelant le superbe
‘Samurai Champloo’, le studio Gonzo nous livre ici une
œuvre en cinq OAV d’une
qualité exceptionnelle. L’animation est magnifique, la
bande son, réalisée par
RZA, est excellente et l’ambiance colle à merveille au contexte (surtout que la voix de Samuel L.
Jackson rend plutôt bien).
Depuis des temps anciens, il existe deux bandeaux.
Celui du numéro un et celui du numéro deux. Le
possesseur du premier est considéré comme un
dieu sur terre et personne ne peut le toucher, sauf
le détenteur du deuxième bandeau. Le père d’Afro
samurai détenait le titre de numéro un jusqu’à ce
qu’il se fasse battre par un homme détenteur de
deux pistolets, ressemblant à un cowboy. Depuis,
le jeune Afro samurai s’est juré de se venger et de
reprendre le titre de numéro un.
Le scénario est assez léger et le tout rappelle plus un
comic américain qu’une bande dessinée japonaise.
Néanmoins, ce ‘mélange des genres’ donne un
résultat très intéressant et détonant. Le ‘character
design’ est remarquable, de même que les décors
et les scènes de combats. Dans le créneau des
titres d’action, Afro samurai atteint sincèrement
des sommets. Il en est presque regrettable que la
série ne compte que cinq OAV. Malgré un scénario
qui ne soit pas des plus complexes, la psychologie
des personnages n’en reste pas moins assez
intéressante, le personnage d’Afro étant obsédé
par la vengeance, quitte à tout perdre. De même,
le poursuivant d’Afro, diamétralement son opposé
et représentant au fond ses vices, forme avec le
héros un duo sympathique. Enfin, comme nous
avons pu le dire précédemment, le point fort d’Afro
samurai est sans doute son animation et sa bande
son. RZA a réalisé une B.O. variant entre morceau
de rap et hip hop, ce qui nous plonge dans un
univers à la ‘Ghost Dog’, alliant Japon médiéval et
culture afro-américaine.
Côté animation, les studios Gonzo nous démontrent
tous leurs talents. Les combats sont savamment
et minutieusement orchestrés. Le tout est d’une
fluidité déconcertante, et vous serez d’ailleurs
sans doute amené à revoir plusieurs fois les
scènes pour en apprécier toute la précision. Il m’a
rarement été donné l’occasion de voir un travail
d’une telle qualité.
Pour résumer ma pensée, Afro samurai n’est peutêtre pas l’anime du siècle à cause de son scénario
trop léger. Mais il est de première classe en terme
d’ambiance et d’animation.
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