latine - montaiguvendee.fr

Transcription

latine - montaiguvendee.fr
AMÉRIQUE
LATINE
HISTOIRE
Comment définir l'Amérique latine, cet espace immense
aux réalités culturelle, historique et socio-économique,
à la fois semblables et différentes ?
Est-elle un espace homogène, uni ou morcelé ?
Elle est de nouveau sur le devant de la scène internationale
avec le retour de la démocratie et du dynamisme économique.
(d'après "le Dessous des Cartes" – févr. 2000)
l'Amérique latine
L'Amérique latine est plus vaste que la seule Amérique du Sud,
et s'étend sur presque 10 000 km, du Rio Bravo,
c'est à dire la frontière américano-mexicaine, jusqu'au Cap Horn,
et sur 5 000 km dans sa largeur maximale, soit la distance Paris-Moscou.
Définition
On l'a appelé Amérique latine au 19e siècle,
par opposition à une Amérique du nord anglo-saxonne et protestante,
car dans cette région deux langues latines, l'espagnol et portugais, dominent
et la religion catholique y est majoritairement pratiquée.
Un espace hétérogène
Malgré l'unité linguistique et religieuse de l'Amérique latine,
c'est aujourd'hui un espace morcelé en 35 États, à la taille,
aux poids démographiques et économiques disparates, comme le montrent bien
les exemples du Salvador, de la Colombie et du Brésil, le plus vaste État du continent.
Legs de la colonisation
L'histoire de ce continent permet de comprendre pourquoi il n'y a pas de nation latino-américaine,
pas d'unité territoriale comme en Amérique du Nord.
Après la redécouverte de l'Amérique en 1492 par Christophe Colomb,
commence la colonisation du continent par les Espagnols et les Portugais.
le Partage du nouveau monde
Le Traité de Tordesillas de 1494 définit les zones d'influences respectives
de l'Espagne et du Portugal, les deux grandes puissances de l'époque : tout ce qui est découvert
à l'ouest du méridien de longitude qui passe à 370 lieux à l'ouest du Cap vert, est espagnol,
et tout ce qui est découvert à l'Est devient portugais. Une sorte de "Yalta du 16e siècle".
la Conquête espagnole
Dès le 16e siècle, les Empires amérindiens Aztèque et Inca sont soumis
par les conquistadores espagnols :
Cortés conquiert le Mexique en 1520, Pizarro et Almagro le Pérou en 1533.
Formation des Empires coloniaux
L'Espagne peut ainsi se construire en moins de trente ans un Empire
qui va de la Floride à l'Argentine,
et qui est organisé autour de la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne et de celle du Pérou.
Le Portugal, de son côté, s'installe lentement sur les côtes atlantiques du futur Brésil,
qui a été découvert en 1500 par Cabral.
Complexité du découpage administratif
Pour mieux administrer son vaste empire, l'Espagne crée deux nouvelles vices-royautés,
celle de Nouvelle-Grenade et celle du Rio-de-la-Plata, ainsi que des intendances,
des audiencias et des capitaineries, morcelant ainsi l'espace colonial espagnol.
Le Portugal, lui, au contraire, unit et fédère peu à peu son territoire.
les Indépendances
Conséquence, au début du 19e siècle, lors des indépendances,
l'espace colonial espagnol se fragmente en une vingtaine de "petites patries",
du fait des ambitions et des intérêts locaux de la minorité créole
qui revendique cette indépendance.
le Brésil uni grâce à Napoléon
Au Brésil, les guerres napoléoniennes en Europe conduisent le Roi du Portugal et sa cour
à s'installer à Rio-de-Janeiro, ce qui permet de maintenir l'unité du Brésil,
par le renforcement du pouvoir central autour de la capitale Rio.
Résultat, le Brésil demeure le seul représentant de la colonisation portugaise en Amérique,
alors que l'Empire espagnol engendre 18 États.
Des États fragiles
Mais les nouveaux États latino-américains sont fragiles,
et leurs limites territoriales souvent imprécises.
Cela conduit, tout au long des 19 et 20e siècles, à des conflits et des modifications de frontières,
surtout au détriment des États les moins solides, la Bolivie, le Paraguay, et l'Équateur.
Des conflits récurrents
Les États les plus puissants du continent (Argentine, Brésil, Chili ) ont aussi des conflits frontaliers :
par exemple l'Uruguay est issu d'un conflit de frontière entre l'Argentine et le Brésil,
et ces conflits perdureront d'ailleurs tout au long du 20e siècle.
Poussée nord-américaine
Plus au nord, les États-Unis font de plus en plus sentir leur poids.
Au détriment du Mexique, ils repoussent leur frontière sur le Rio Bravo,
en provoquant la sécession du Texas en 1845
et l'annexion de la Californie et du Nouveau-Mexique en 1848.
Pressions et interventions des États-Unis
L'influence des États-Unis s'étend peu à peu à l'ensemble du continent latino-américain :
au niveau politique avec la doctrine Monroe en 1823,
et les interventions militaires dans les Caraïbes (Nicaragua, Haïti, Cuba, Grenade, Panama),
et au niveau économique, puisque les États-Unis
sont l'un des principaux partenaires commerciaux et investisseurs dans le continent sud américain.
Populations
Les populations latino-américaines ont, legs de l'histoire, des apports multiples,
qui sont en proportions diverses selon les États.
La population du Costa-Rica, et des pays du Cône sud sont à majorité européenne.
le Cœur amérindien
En Amérique centrale et dans les pays andins,
les communautés indiennes sont restés importantes :
elles représentent plus de la moitié de la population au Guatemala, en Bolivie ou au Paraguay.
Apports africains et métissages
D'importantes communautés africaines vivent dans les Caraïbes (en Haïti, aux Antilles)
et sur les côtes brésiliennes ou colombiennes.
Les populations mexicaine, chilienne, colombienne brésilienne sont très métissées.
La question de la terre est toujours d'actualité
dans les pays latino-américain,
c'est une question qui n'a jamais été réglée.
L'Amérique latine est encore dominée
par de grands propriétaires fonciers d'ascendance européenne
ou bien par des sociétés étrangères.
Les oppositions entre États ont marqué,
pendant plus de 100 ans,
les relations entre les États latino-américains.
C'est seulement aujourd'hui
que l'Amérique latine se retrouve elle-même.
Grâce à des échanges actifs,
se créent maintenant des complémentarités économiques.

Documents pareils