John Lennon - JUKEBOX MAGAZINE

s
n
o
i
t
a
r
a
l
c
é
D
JOHN
Rock LENNON
Dans cette série, Jacques Barsamian compile quelques-unes des citations les plus
marquantes des artistes majeurs du rock des années 60 au début des années 70.
John Lennon ouvre le bal parce qu’il a été pour beaucoup l’âme des Beatles, mais
aussi l’un des musiciens qui a su le mieux évoluer sur le plan de la pensée au
cours de cette période. En septembre 1969, Richard Williams titre l’un de ses
articles pour le Melody Maker : John Lennon : genius or a bore (génie ou un
enquiquineur). On serait tenté de répondre : génie ! Propos recueillis dans les
magazines anglais et américains Mersey Beat, Beatles Monthly, New Musical
Express, Melody Maker, Record Mirror, Disc, Sounds, Evening Standard,
International Times, Rolling Stone, Los Angeles Free Press, Red Mole.
6 juillet 1961 : Il était une fois trois petit garçons,
John, George et Paul, qui décidèrent de s’associer parce qu’ils pensaient qu’ils s’entendraient
bien. Ensuite, ils prirent des guitares et firent du
bruit.
Novembre 1962 : Les clubs de Liverpool sont sensationnels. Il n’y a rien de tel ailleurs au monde.
Tous les groupes peuvent y tenter leur chance.
Février 1963 : Mon ambition : devenir riche et
célèbre.
Mai 1963 : En concerts nous nous mettons souvent en colère contre les directeurs des salles où
nous jouons. Nous avons l’impression qu’ils ne
prennent pas notre musique au sérieux et cela
nous rend dingues.
Septembre 1963 : Tout le monde semble apeuré
par le futur. Pas moi, je m’intéresse plus à ce qui
est en train d’arriver en ce moment. Ma position
vous semble-t-elle égoïste ?
Octobre 1963 : Je lis plus ou moins les nouvelles
politiques : mais je ne pense pas que je voterai
pour quelqu’un de particulier. Ce que peuvent dire
tous ces rigolos de politiciens ne m’intéresse
guère.
Novembre 1963 : Il vaut mieux être seul pour composer. Ainsi j’aurais du mal à trouver des idées
musicales dans une salle de spectacle !
Janvier 1964 : Peu importe que l’on ressorte les
disques que l’on a enregistrés à Hambourg avec
Tony Sheridan. Nous avons été payés pour ces
séances et à l’époque nous étions bien contents
de toucher cet argent.
Février 1964 : Si les journalistes ne nous suivaient
plus, ils nous manqueraient. En fait, ils me manquent bien lorsque je dors...
Mars 1964 : Dès l’âge de quatorze ans, j’ai eu
envie d’écrire un bouquin. En classe, notre professeur de littérature nous avait donné un livre qui
nous avait tous, mes camarades de classe et
moi-même, enthousiasmés.
Mai 1964 : La prochaine fois que nous passerons
dans une émission de télévision, nous interpréterons des morceaux de Bob Dylan, comme
« Blowing In The Wind ».
Juillet 1964 : Nous ne sommes ni des mods, ni
28