Compte rendu du meeting

19 – 20 Avril 2014 – Circuit Bugatti du Mans
Le Mans, round 1, lancement du Trophée GTClassic
De nombreux concurrents avaient manifesté depuis l’automne 2013 un fort intérêt pour ce nouveau
Trophée qui permet à des voitures encore très présentes dans l’imaginaire de courir sur de beaux
circuits. Mais entre la décision de participer et la possibilité de le faire, il y a toute la difficulté de
préparer une voiture dans les temps. Ceux qui étaient présents ce week-end ont déjà gagné une
première course de vitesse, celle qui s’est déroulée dans leur garage, contre le temps. Les plus
nombreux eux sont restés en pré-grille : ils cherchent encore les boulons ou les joints nécessaires, ou
pour certains la culasse ou même la voiture. J’étais moi-même dans ce cas il y a encore 10 jours.
Retard dans la décision, recherche interminable de « la » voiture, révision sommaire se limitant à une
vidange et mes yeux ne découvraient « la » voiture que Jeudi soir. Ne parlons pas de savoir comment
çà se conduit ! Je n’étais pas seul dans ce cas. Jackie Domas recherchait un allumeur sur le circuit,
Valinho n’arrivait que quelques minutes avant les qualifs… Bref, nous étions nombreux à avoir un léger
retard. Que dire de Philippon qui a cru jusqu’au bout qu’il parviendrait à tout résoudre mais qui devait
bien devenir réaliste et renoncer Vendredi. Il
prévoyait de faire rouler une Porsche GT2 pour
donner la réplique à Franck Morel mais il lui a
manqué un bon mois… Jean-Yves Postel en
était à peu près au même constat pour sa Viper.
Deux des voitures majeures attendues
déclaraient forfait. Tout comme Georges Michel
qui ne recevait pas l’arceau 6 points qui devait
remplacer le vieux 4 points de son Alpine ou
Labescat en recherche de pièces pour son
Renault Spider Trophy. Pensons aussi à J-L
Déglise qui a été accidenté à Dijon il y a deux
semaines. Ces voitures existent et elles
viendront, pour Charade.
Les premiers inscrits au Trophée étaient bien là :
Patrick Delannoy qui n’hésitait pas à mettre sur la
piste une 993 RS Bi-Turbo encore équipée de la
moquette, de l’allume-cigare et de l’auto-radio. Michel
Pinçon qui rassemble autour de lui des aficionados de
la 928. Mitch’ est du genre radical : sa 928 ayant le
pare-brise cassé lors du montage de l’arceau, il filait
en acheter une autre dans l’est de la France 8 jours
avant le meeting. Elle était presque conforme à part un
aileron fantaisiste qui sera corrigé plus tard. Comme
quoi on trouve des autos… Pierre-André Meroz, inscrit
lui aussi très tôt, ne rechignait pas à faire le
déplacement depuis la Suisse. Après des années de Club Porsche, il a choisit de disputer le Trophée
pour se confronter à une palette plus large de voitures, sur des circuits différents mais aussi pour les
couts d’inscription bien moins élevés. De notre coté, avec mon ami Laurent nous voulions absolument
une voiture insolite et avons opté pour cette Tuscan Challenge finalement trouvée en France après
avoir chiné dans toutes les officines TVR les plus
étranges d’Angleterre. Du coté des voitures
étranges, préparez-vous à en découvrir d’autres à
commencer par la Gillet Vertigo dans quelques
semaines. Elle semble sortir d’une bande dessinée.
Ce qui n’est pas le cas de la rigoureuse Honda
NSX de Jean-Charles Valinho qui est une vraie
voiture de course.
Dans la course à la puissance, difficile de battre les
600cv de la Corvette de José Beltramelli. Malgré
son age, elle va démontrer sa compétitivité face à
des « jeunettes ».
Ce Trophée amène une bouffée de jeunesse à
l’Historique mais surtout des voitures extraordinaires. Des grosses et des petites. La palme revenant à
la Porsche GT2 de Franck Morel, une ex-Bouchut qui a fait les 24h du Mans. Franck est convaincu
qu’une auto de course doit rouler et pour faire bonne mesure il avait amené aussi une Ferrari 308 pour
disputer à son volant la deuxième course. (et je pense aussi pour soutenir très élégamment notre
Trophée - Merci)
Course 1 : C'est sans surprise que Franck Morel
plaçait sa Porsche GT2 en pole. Le départ lancé
permettait à Beltramelli de prendre la tète à la
chicane Dunlop : une belle performance pour la
doyenne du plateau mais hélas pour elle ses
pneus sculptés ne lui permettaient pas de
résister bien longtemps au retour des Porsche.
Le leader Morel était un moment suivi par la
Honda de Valinho. Peu à peu l’écart se creusait.
En toute fin de course, Jean-Charles s’arrêtait.
Nous pensions à une panne d’essence mais
c’était du à un problème électrique. La Porsche
rouge de Meroz prenait alors le relai, suivi par la
RSRTurbo jaune de Delannoy. La TVR qui
roulait pour la toute première fois, remontait, puis
doublait un excellent P. Andréoli. La classe "GT
de Série" était dominée par P. Delannoy devant
les 928 de Michel Pinçon ( l'animateur du Club
Partenaire ) et de Laguarrigue. L'Alpine
EuropaCup de Mondy-Frances s'intercalait au
milieu des différentes Porsche.
Course 2 : Morel décidait de changer de
monture et partait avec sa Ferrari 308 Groupe 4
depuis la toute dernière position. Il ne pourra
même pas faire un tour avant que son moteur ne
coupe. Pierre-A.Meroz caracolait donc cette fois
en tète, bien installé malgré une belle opposition de Valinho. La TVR de Vallery-Masson qui avait
perdu beaucoup de places au départ par prudence revenait. Sa bagarre avec un super Beltramelli fut
l'attraction de la course !
Entre-Course : Le « Club Partenaires » animé par Michel Pinçon recevait Samedi les pilotes autour
d’un banc d’huitres (1200 ont été consommées…) et d’un robuste buffet. Les pilotes facilement
reconnaissables au blouson qui leur a été offert, purent bavarder avec les invités des Partenaires, dans
une ambiance chaleureuse.
Les choses sérieuses vont débuter à Charade le 8 juin ou une dizaine de nouvelles autos sont
attendues. Les GT auront un plateau pour elles toutes seules.
A très bientôt !