AMBITIONS 2020 BASSIN DE VIE DE SAINT-AMAND

Transcription

AMBITIONS 2020 BASSIN DE VIE DE SAINT-AMAND
ANNEXE 1
AMBITIONS 2020
BASSIN DE VIE DE SAINT-AMANDMONTROND
Décembre 2014
PRÉAMBULE
Le SRADDT « Ambitions 2020 » pour la région Centre adopté en décembre 2011 a mis
en exergue les défis majeurs à relever au regard des évolutions sociétales à l’œuvre et des
priorités stratégiques que se donne la Région pour son territoire :
-
une société de la connaissance porteuse d’emplois ;
des territoires attractifs organisés en réseau ;
une mobilité et une accessibilité favorisées.
Fruit d’un travail participatif tout au long de son élaboration, il reflète la vision partagée
par l’ensemble des acteurs du territoire de l’avenir de la région Centre.
Lors de sa séance plénière des 24 et 25 octobre 2012 (DAP n° 12.05.07), l’Assemblée
régionale a adopté le rapport concernant, d’une part la mise en œuvre d’Ambition 2020 à
l’échelle de chaque bassin de vie, et d’autre part l’approbation d’un nouveau cadre
contractuel territorial : les contrats régionaux de solidarité territoriale.
A) Les Bassins de vie
8 agglomérations et 16 pôles de centralité ont été identifiés pour constituer les points
d’ancrage du développement économique et social des territoires, par les fonctions
principales liées à l’emploi et aux services qu’elles assurent.
Ces 24 pôles animent 23 Bassins de vie, espaces de dialogue correspondent aux «
espaces vécus » des habitants, et sont adaptés à la définition des grands enjeux impactant le
développement économique, social et environnemental d’un territoire (emploi, habitat,
déplacements, services…), ainsi qu’à la définition d’objectifs stratégiques.
C’est à cette échelle que la Région anime et organise le débat avec l’ensemble des acteurs
pour partager les enjeux et l’avenir du territoire.
1 B) Ambitions 2020
« Ambitions 2020 pour le bassin de vie » présente les grands enjeux de
développement et d’aménagement et les priorités d’actions à poursuivre ou à mettre en
œuvre. Il exprime l’ambition commune de tous, notamment l’Etat et les collectivités
territoriales, et sa mise en œuvre est de la responsabilité de l’ensemble des partenaires au
regard de leur compétence.
S’agissant de la Région, il sera décliné dans l’ensemble des politiques régionales, que ce
soit dans le cadre de ses politiques propres (économie, formation, TER) ou dans le cadre de
ses politiques partenariales avec l’Etat, le Conseil Général, l’agglomération, les communautés
de communes, les Pays, les associations…
Ambition 2020 a été défini sur la base du diagnostic territorial partagé. Ce document
est le fruit d’une démarche participative organisée et animée par la Région avec :
-
les acteurs locaux au sein d’un Comité de Pilotage Territorial composé de 91
membres représentant les acteurs du territoire (Communautés de communes,
Syndicats de Pays, Etat, Département, acteurs économiques et associatifs, CESER et
Conseils de développement, Chambres consulaires…)
-
la population au travers d’un forum.
Après l’adoption d’« Ambitions 2020 du bassin de vie de Saint-Amand-Montrond », le
Comité de pilotage territorial poursuivra le dialogue local en se réunissant a minima une fois
par an. Il peut également se réunir en formation thématique autour d’un enjeu spécifique
autant que de besoin.
C) Contrat Régional de Solidarité Territoriale
Le préalable à la contractualisation régionale avec un territoire est la définition de
priorités d’actions à l’échelle du ou des Bassins de Vie concerné(s), permettant de tracer un
avenir commun pour ce territoire à l’horizon 2020, faisant consensus entre les différents
acteurs locaux.
En particulier, les financements régionaux au titre du ou des Contrats Régionaux de
Solidarité Territoriale signés sur le périmètre du Bassin de Vie seront en cohérence avec les
orientations dégagées dans le cadre d’Ambitions 2020, dans le respect des compétences
régionales et du cadre d’intervention des Contrats de Solidarité.
« Ambitions 2020 pour le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond est le fruit de deux
réunions du Comité de Pilotage Territorial du 4 juin et 2 juillet 2014, et d’un forum qui s’est
tenu le 2 septembre et a accueilli plus de 100 personnes.
« Ambitions 2020 pour le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond » définit 22 enjeux et
les priorités d’actions afférentes qui traduisent la volonté partagée des acteurs locaux, et leur
mise en œuvre est placée sous la responsabilité de tous, chacun au regard de ses
compétences.
2 ENJEUX ET PRIORITES D’ACTIONS
I. UNE SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS
A. La pérennisation du tissu industriel autour de spécificités et la
diversification d’activités économiques
Enjeu 1 : Des infrastructures et un foncier adaptés aux besoins d’accueil et de
développement des entreprises
 Priorités d’actions sur le territoire
1.1 Susciter l’élaboration d’une stratégie partagée de développement économique à
l'échelle du bassin de vie
Dans un souci de rationalisation de l’offre foncière et immobilière, la Région soutiendra
l’élaboration d’une stratégie économique spatialisée pour l’accueil et le
développement des entreprises, à l’échelle du bassin de vie, incluant :
- un diagnostic précis permettant de qualifier l’offre foncière et immobilière,
- l’identification des besoins de requalification des zones existantes visant en priorité une
montée en gamme et intégrant l’accompagnement des entreprises et l’accueil des salariés
(animation dédiée, livret d’accueil entreprises/salariés…),
- l’élaboration d’une vision stratégique à moyen terme pour développer, le cas échéant,
une offre foncière et immobilière sur les pôles de services, notamment en lien avec l’outil de
portage immobilier la SEM patrimoniale du Cher.
Enjeu 2 : La consolidation des filières industrielles endogènes : bois, imprimerie,
bijouterie, luxe, métiers d’art …
 Priorité d’action sur le territoire
2.1 Encourager une animation dédiée au service du développement économique
Dans un paysage administratif complexe intégrant une multitude de dispositifs publics, et
associant un grand nombre d’interlocuteurs, les chefs d’entreprises et les porteurs de projets
peinent à comprendre le rôle de chacun et à identifier clairement les accompagnements
auxquels ils pourraient prétendre. Or la proximité géographique est un élément déterminant
dans l’accès au conseil et à l’accompagnement pour les entreprises.
Avec l’ensemble des partenaires, la Région s’engage à :
- favoriser la mise en place d’une animation territoriale d’appui au développement
économique du bassin de vie dans un cadre de cohérence, de coordination et de proximité à
définir entre les différents opérateurs de l’action économique œuvrant sur le territoire
(collectivités, consulaires, organismes de développement départementaux et régionaux,
filières professionnelles ….) ;
- soutenir la définition d’un plan d’action économique, intégrant notamment la
spécificité industrielle du bassin de vie, élaboré par les acteurs économiques et les
collectivités du territoire en cohérence avec la stratégie régionale de développement
économique. La structuration de la filière bois représentant l’une des priorités d’action de
la Région, ou l’accompagnement des filières (imprimerie, bijouterie, nouvelles technologies
en lien avec l’INSA en cours de création à Bourges) pourraient être abordées dans ce cadre ;
3 - favoriser les liens de coopération avec des centres de recherche et d’innovation, les
clusters, ou les acteurs de l’emploi et de la formation.
2.2 Susciter le développement des entreprises à l’international
Au titre de sa politique de soutien au développement des entreprises dont l’export est
l’une des priorités, la Région mobilisera les dispositifs régionaux CAP (Contrats d’Appui
aux Projets) pour soutenir les entreprises dans la mise en œuvre de leurs programmes de
développement à l’international.
Le plan régional d’internationalisation des entreprises (PRIE) permettra de favoriser
des initiatives collectives en matière de développement à l’international.
Pour accélérer la diffusion de la « culture de l’export » au sein des entreprises mais
également mettre en œuvre ce volet opérationnel, la Région :
- mobilisera prioritairement le réseau des conseillers consulaires export regroupés
au sein de la structure CCI Centre International mais également les pôles de
compétitivité et clusters ;
- s’appuiera sur les partenaires « traditionnels » de l’Export que sont UBIFRANCE
(l'agence française pour le développement international des entreprises) et la COFACE
(compagnie d’assurance spécialisée dans l’assurance-crédit à l’exportation) ;
- soutiendra les
CENTREXPORT ;
actions
pilotées
par
l’agence
régionale
CENTRECO
- mobilisera l’offre de formation dans le cadre du dispositif des Visas pour la
maîtrise de langues étrangères.
2.3 Améliorer l’accès des entreprises aux réseaux de l’innovation
L’innovation dans toutes ses dimensions est l’un des facteurs clés de la compétitivité d’une
entreprise. Intégrer cette « culture de l’Innovation » est une priorité pour le tissu industriel
local et la Région.
Les interventions régionales pour l’accompagnement de l’innovation sont diverses :
aides financières directes par le biais des dispositifs Contrats d’Appui aux Projets, aides
financières indirectes via la participation au fonds d’amorçage régional EMERGENCE
INNOVATION.
La politique de soutien est renforcée par la mise en place par la Région d’appels à projets
liés à l’innovation, en favorisant la collaboration interentreprises ou entre entreprises
et laboratoires ou centres de recherche.
De plus, en lien avec l’ARITT (Agence Régionale pour l’Innovation et le Transfert de
Technologies), la Région soutiendra également :
-
les études de faisabilité des projets d’innovation portés par les entreprises ;
-
les interventions des membres du Réseau Centre Innovation (regroupant toutes
les structures publiques et parapubliques d’appui à l’innovation tels que les CCI,
l’ARITT, la Région, BPI France, etc.) auprès des entreprises ;
-
la « montée en gamme » de l’offre des sous-traitants, notamment via la
dimension « innovation par les services » en lien avec le cluster NEKOE que la Région
soutient financièrement ;
4 -
la mise en relation des entreprises avec les pôles de compétitivité et les
clusters locaux ;
-
le renforcement
entreprises.
du
« capital
humain »
2.4 Positionner davantage Saint-Amand-Montrond
métiers d'art et de l’industrie du luxe
dédié
à
l’innovation dans les
comme pôle d’excellence des
Ce label témoigne de l’excellence du pôle Saint-Amandois et regroupe des
artisans créateurs des Métiers d'Art : bijouterie, maroquinerie, traitement de surface,
tonnellerie, ferronnerie, ébénisterie, taille de pierre, haute couture, céramique ou encore
l’imprimerie. Il a permis de donner un élan significatif aux projets émanant de ce territoire rural
et de créer des emplois.
Il apparaît donc judicieux d’amplifier la dynamique des entreprises et de continuer à
valoriser les métiers d’art en capitalisant sur la labellisation du Pôle d'Excellence
Rural des métiers d'art et en s’appuyant sur la pyramide de la « Cité de l’Or » et le lycée Jean
Guehenno, réputé pour être l’un des meilleurs établissements de formation aux métiers du bijou
et du joyau.
Le développement exogène, en s’appuyant sur s’appuyant sur l’AD2T et CentrEco, doit être
encouragée pour prospecter les entreprises spécialisées dans la production et la soustraitance des produits de luxe et participe également au maintien du tissu économique local.
La Région, en partenariat avec l’ensemble des acteurs locaux concernés (Etat, chambres
consulaires, Conseil Général, communautés de communes, organismes financeurs, etc.),
portera une attention particulière à l’analyse des projets impliquant des entreprises
portées par ce pôle.
Toutefois, ces démarches nécessitent que le territoire bénéficie d’un accompagnement en
termes d’animation territoriale évoquée au point 2.1.
Enjeu 3 : Le développement des activités et des emplois associés à l’économie
résidentielle
 Priorité d’action sur le territoire
3. 1 Maintenir un tissu artisanal et commercial de proximité
Par la mobilisation de ses outils CAP Artisanat, la Région continuera à soutenir la
création, la reprise et le développement des entreprises artisanales de proximité,
notamment dans les secteurs de l’alimentaire, des commerces de première nécessité, des
métiers d’art, de l’écoconstruction et des énergies renouvelables.
3. 2 Favoriser la structuration et le développement de l’économie sociale et solidaire
L’Economie Sociale et Solidaire (ESS) regroupe des secteurs d’activités variés et créateurs
d’emplois non délocalisables de par la forme juridique des entreprises créées (associations,
coopératives, mutuelles …). De plus elle offre un panel de biens et de services aux personnes
renforçant le lien social (lien intergénérationnel, interculturel …) en particulier en secteur rural
comme le bassin de vie.
5 La Région pourra participer à la création d’un Pôle de Ressources et de
Coopération ESS qui se réunirait sous forme de groupes de travail. Sur la base d’un diagnostic
de territoire partagé, ce pôle viserait à :
- créer un espace de dialogue local entre les acteurs représentatifs de l’ESS et les
collectivités, propice aux coopérations et au développement d’innovations sociales ;
- engager des réflexions collectives en vue de faire émerger des réponses nouvelles
aux enjeux du territoire ;
- définir une stratégie commune et continue de coopération et de mutualisation,
au service de projets économiques de développement local ;
- accompagner l’émergence de projets collectifs en favorisant les liens entre les
différents acteurs économiques, territoriaux et les réseaux d’accompagnement ;
- renforcer les pratiques des entreprises de l’ESS.
Cette animation territoriale permettrait de mettre en œuvre des partenariats dans les
différents secteurs identifiés par la Chambre Régionale de l’ESS (CRESS) pour le bassin de vie
de Saint-Amand-Montrond :
- l’agriculture avec des actions visant à développer la coopération de production
(CUMA), l’emploi salarié dans les exploitations agricoles (Groupements d’employeurs), la
valorisation énergétique de la biomasse, les circuits courts d’approvisionnement ;
- la jeunesse avec des actions favorisant l’accompagnement et l’expérimentation de
services aux jeunes, afin de favoriser leur engagement dans l’animation des territoires ruraux ;
- l’insertion par l’activité économique par un soutien à l’emploi (via CAP’Asso) et le
recours aux clauses d’insertion dans les marchés publics ;
- la transmission-reprise d’entreprises par un soutien aux Sociétés Coopératives
Participatives (SCOP) et aux Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC).
B. Le renforcement de la formation initiale et continue
Enjeu 4 : Une plus forte adéquation de l’offre de formation professionnelle et
continue aux besoins des entreprises locales
 Priorités d’actions sur le territoire
4.1 Poursuivre la concertation entre acteurs sur la carte des formations initiales et
continues
L’objectif de la Région est d’adapter l’offre de formation, quantitativement et
qualitativement, tant au travers de la formation initiale (sous statut scolaire et
apprentissage) que de la formation continue des actifs (demandeurs d’emploi et salariés),
dans une logique de formation tout au long de la vie. Cette démarche s’inscrit, conformément
aux priorités définies dans le CPRDFP (Contrat de Plan Régional de Développement des
Formations Professionnelles), dans une logique d’élévation des niveaux de qualification, de
mise en place de filières de formation et de mutualisation des plateaux techniques entre les
établissements de formation.
6 La Région a mis en place une politique concertée entre institutionnels, branches
professionnelles et les acteurs locaux, en associant activement les partenaires
économiques et sociaux. Par ailleurs, l’Observatoire Régional Formation Emploi a mis
en place l’outil ORIOM – Outil Régional de l’Information et de l’Observation Mutualisé- qui
permet de disposer d’éléments statistiques au niveau local, sur le champ de
l’emploi, de la formation et du marché du travail. Cet outil améliore ainsi le processus
de décision sur la carte des formations tout au long de la vie et permet, au-delà, à tout
acteur local de disposer d’indicateurs sur son territoire d’intervention.
Dans ce cadre, la Région et ses partenaires institutionnels se mobiliseront sur les
champs suivants :
- concernant les formations mises en place pour les demandeurs d’emploi, les
partenariats qui existent entre décideurs de la formation continue et monde
économique doivent pouvoir être soutenus, voire développés. Ces partenariats
permettent de définir les besoins de formation sur le bassin de vie, dans le cadre du Fonds
Réactif Emploi Formation ou dans le cadre d’autres dispositifs portés par les
partenaires de la Région.
- des perspectives de développement de l’offre de formation initiale et continue
pourraient émaner de projets locaux de type GPEC. Notamment, ces démarches
permettraient d’affiner des achats de formation dans le cadre du Fonds Réactif Emploi
Formation pour les demandeurs d’emploi.
- la Région, l’Etat et les partenaires sociaux veilleront à développer la
professionnalisation des acteurs de terrain et des décideurs à l’usage à l’outil
ORIOM, pour anticiper avec la meilleure connaissance du tissu local, les besoins en
formation initiale et continue.
- développer les liens entre acteurs de la formation régionaux et acteurs locaux du Service
public Régional de l’Orientation, à l’appui des conventions locales de partenariat qui
seront signées entre la Région et les membres locaux du SPRO.
Par ailleurs, afin de prendre en compte l’évolution des personnes en situation de dépendance,
la Région, accompagnée de ses partenaires, sera attentive à l’adaptation de l’offre de
formation sanitaire et sociale qui s’appuie sur l’institut de formation des aides-soignants
rattaché au Centre hospitalier de Saint-Amand-Montrond
et dont sa capacité a été
augmentée.
4.2 Développer la formation
bijouterie/travail des métaux continue
notamment
dans
le
domaine
de
la
La Région et ses partenaires mobiliseront l'ensemble des dispositifs
régionaux (PRF, FREF/fond Jeune et les autres dispositifs des partenaires) pour les
demandeurs d’emploi et les salariés. Tout particulièrement sur le bassin de vie :
-une formation préparatoire aux métiers de la bijouterie sera mise en place pour les années
2015 et 2016 sur le bassin de vie ;
- une formation qualifiante CAP bijouterie sera organisées pour les demandeurs d’emploi et
les salariés, en lien avec le lycée professionnel Jean Guéhenno.
Il est à noter l’importance, pour assurer la réussite de ce projet, que les partenaires locaux
soient mobilisés pour assurer l’utilisation optimale des places ouvertes dans le cadre de ce
projet.
7 Enjeu 5 : L’amélioration des conditions de formation et l’information notamment
auprès des jeunes
 Priorités d’actions sur le territoire
5.1 Mettre en place le Service public Régional de l’Orientation
La loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la
démocratie sociale instaure un nouveau Service Public Régional d’Orientation (SPRO) et
consacre la Région comme pilote central.
Elle organise le SPRO tout au long de la vie et coordonne sur son territoire les
actions des organismes qui concourent à ce dernier en vue d’organiser un service qui
tienne compte des évolutions du contexte économique et social, des usages, des
comportements et des besoins des personnes, ainsi que des objectifs de développement du
territoire.
Ainsi, sur le bassin de vie, la Région organise, par convention, l’action des acteurs de
l’accueil – information – orientation présents localement : CIO de Saint-Amand,
Mission Locale Cher Sud et son antenne de Chateaumeillant, PIJ de Dun-sur-Auron, Pôle
Emploi de Saint-Amand, etc.
A ce titre, sur le bassin de vie, la Région mettra en place un plan d’actions à
destination de l’ensemble des acteurs locaux (opérateurs du SPRO et acteurs
économiques notamment) visant :
- le respect du cahier des charges du SPRO par l’ensemble des opérateurs ;
- le développement d’actions communes répondant tant aux besoins des personnes
que du développement économique et social du territoire (promotion des métiers et des
formations en alternance par exemple) ;
- la mise en œuvre d’actions d’accompagnement des acteurs du SPRO (formation à
ORIOM, appui à la construction de projets de territoires et d’outils en fonction des besoins
locaux… ;
- la mise en œuvre d’actions de communication pour assurer une meilleure visibilité de
l’offre de services en orientation disponible localement pour les habitants du bassin de vie.
Intégré au SPRO, le Conseil en Evolution professionnelle est un nouveau service mis à
disposition de tout actif pour favoriser l’évolution et la sécurisation de son parcours
professionnel. Il s’agit de mettre en place un service de proximité pour des prestations
individualisées. Sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond , les opérateurs concernés
sont : l’agence locale de Pôle Emploi et la Mission Locale Cher Sud. La Région coordonnera
la mise en œuvre de ce nouveau service dans le cadre du SPRO et facilitera la
lisibilité de l’offre pour les actifs et les entreprises du territoire.
5.2 Poursuivre l’amélioration des conditions d’enseignement
Des opérations portant sur l'efficacité énergétique des bâtiments, leur entretien, le
cadre de vie des lycéens ainsi que l'adaptation aux évolutions des pratiques pédagogiques
seront conduites pour les lycées du bassin. Ces investissements permettront d’améliorer
les services apportés aux lycéens et contribueront à rendre l’offre locale plus
attractive.
Ainsi, sur le territoire est prévu par la Région :
- la construction de la vie scolaire et la restructuration de l'externat au Lycée Jean Guehenno
en 2016 et 2017 ;
- la restructuration des internats à Jean Moulin, ainsi que le regroupement des filières
« services » du lycée ;
- la restructuration de la demi-pension et de l'atelier des agents pour l'ensemble des lycées
du bassin.
8 5.3 Lutter contre le décrochage scolaire
La Région est fortement mobilisée pour aider les jeunes à finaliser leur
formation et obtenir une qualification. Pour ce faire, plusieurs dispositifs sont mis en place :
- « Assure ta Rentrée » : chaque rentrée, entre les mois de septembre et
novembre, la Région et l’Etat coordonnent un dispositif destiné aux jeunes sans solution de
formation et qui permet de leur proposer un retour en lycée ou en CFA du bassin de vie,
selon leurs souhaits et selon les places disponibles dans les établissements de formation.
-« Assure ton Avenir » : un projet mis en œuvre par l’Etat et la Région pour lutter
contre le décrochage scolaire tout au long de l’année et qui comprend plusieurs volets :

un volet coordination : l’appui au fonctionnement de la plateforme de
décrochage qui a pour mission de repérer, contacter les jeunes et leur proposer une
solution de retour en formation qualifiante (voie scolaire, apprentissage, formation
continue) ou d’insertion professionnelle.

un volet action « Assure ton Année ! » : Pour remettre en selle ces jeunes sans
solution ou qui décrochent en cours d’année scolaire, la Région finance des
parcours d’accompagnement et de remise à niveau. Il s’agit de parcours
disponibles sur tout le territoire régional. Les jeunes inscrits conservent leur statut
scolaire et, à l’issue de leur parcours « Assure ton Année ! », ont la possibilité
d’intégrer une formation qualifiante en voie scolaire, apprentissage ou formation
continue.
5.4 Accompagner l’insertion professionnelle des jeunes
Afin d’assurer un service de proximité, d’information et d’accompagnement des
jeunes, la Région et les partenaires locaux veilleront à conforter la mission locale
Cher Sud de Saint-Amand-Montrond .
5.5 Développer des solutions et les services pour faciliter l'accès à la formation
Afin d’aider les jeunes, en particulier les stagiaires et les apprentis engagés dans des
parcours de formation qui sont confrontés aux frais inhérents à une double voire une triple
résidence et aux déplacements, la Région intervient pour soutenir :
- le développement du « e-logement des apprenants », service dématérialisé qui doit
recenser l'ensemble de l'offre de logements et d'hébergements mobilisable sur le territoire en
séjours courts et fractionnés (en internat de lycée ou de CFA, en résidence universitaire, en
foyer de Jeunes travailleurs, etc.) et ainsi permettre aux apprenants de se loger pendant
toute la durée de leur formation.
- la mobilité des apprenants via les trajets en TER dans le cadre du plan régional Avenir
Jeunes. La Région apporte une aide financière accrue à la mobilité intrarégionale des
étudiants, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle, par une tarification revue
des transports.
Par ailleurs, afin de favoriser la mobilité qui s’impose aux apprenants, la Région
soutient un ensemble de dispositifs en faveur du développement de l’offre en
logements temporaires : l’intermédiation locative, l’offre en logements meublés
développés par les collectivités locales, une aide au dépôt de garantie…
9 Pour faciliter l’accès à la formation des publics les plus isolés, la Région soutient
l’innovation dans la formation :
- elle favorise le développement des offres de formation ouvertes et à distance
(FOAD), notamment au travers de l’offre de formation des Visas Libres Savoirs ;
-
elle appuie les organismes de formations qui développent la modularisation des
parcours, pour offrir aux stagiaires le « juste » parcours de formation ; cette axe de
développement de la formation permet de cibler le parcours sur le besoin de la
personne, en limitant autant que possible les modules déjà maîtrisés par l’apprenant.
La formation proposée au bénéficiaire peut ainsi être plus limitée dans le temps qu’un
parcours complet.
C. Le développement d’une agriculture dynamique jouant un rôle
essentiel dans l’économie locale et dans le maintien des paysages
Enjeu 6 : La pérennisation des systèmes de production, en particulier l’élevage
autour d’équipements structurants
 Priorités d’actions sur le territoire
6.1 Renforcer l’autonomie alimentaire des élevages par l’optimisation des surfaces
en herbe
Le maintien des exploitations d’élevage et de polyculture–élevage nécessite une
maîtrise accrue des coûts production liés notamment aux intrants. La Région soutient le
programme régional Herbe et Fourrages dont l’objectif est entre autres d’accompagner
les éleveurs à améliorer la gestion de l’herbe, donc à favoriser leur autonomie alimentaire. La
Région incite les éleveurs à intégrer la démarche pilotée dans le département du
Cher par la Chambre d’agriculture.
6.2 Faciliter la transmission/reprise des exploitations
La Région soutient le maintien d’exploitations agricoles au travers de ses
dispositifs CAP Filière agricole, plus spécifiquement la transmission/reprise à travers les
actions de suivis des futurs cédants et d’appui au conseil des porteurs de projets qui
s’installent dans le cadre du CAP Installation.
La Région pourra plus particulièrement favoriser la transmission des terres pour
l’installation des jeunes agriculteurs par une aide à :
- l’élaboration d’une stratégie foncière agricole volontariste en lien avec les différents
opérateurs (la SAFER par exemple) et la spatialisation des secteurs agricoles à préserver ;
- des acquisitions foncières par les collectivités locales
6.3 Développer l’engraissement dans les élevages bovin- viande
Le maintien des élevages bovins viande sur le territoire nécessite le développement
d’ateliers complémentaires d’engraissement. En effet, ces ateliers permettent aux
exploitations de conserver la valeur ajoutée sur les exploitations. La Région soutient la
mise en place et le développement de ces ateliers via son Cap Filière (les
investissements correspondants sont privilégiés et les taux bonifiés).
10 6.4 Conforter les équipements de proximité de la filière élevage
Soucieuse du devenir des équipements de proximité jouant un rôle majeur dans le
maintien de l’élevage, la Région accompagnera :
- la restructuration en vue de développer les activités de l’abattoir de Saint-AmandMontrond ayant obtenu la certification en agriculture biologique ;
- la modernisation des marchés de Châteaumeillant et de Sancoins visant à améliorer
les conditions environnementales d’exploitation et de modernisation des installations.
6.5 Favoriser le développement d’activités de transformation des productions
agricoles
La Région pourra soutenir la mise en place de projets issus d’opérateurs
économiques qui valorisent la production du territoire et permettant la création de valeur
ajoutée sur le territoire sous réserve que ce projet intègre une dimension innovation et/ou
formation et soit réalisé en association avec d’autres partenaires du territoire.
Enjeu 7: Le maintien d’un tissu d’exploitations diversifiées et de productions de
qualité
 Priorités d’actions sur le territoire
7.1 Poursuivre la structuration de l’AOC Chateaumeillant
Une démarche collective visant à définir une stratégie de développement de
l’appellation AOC Châteaumeillant et portée par le Syndicat de gestion des vins de
Châteaumeillant a été engagée.
Aussi, la Région :
- accompagnera le programme d’actions de la filière ;
- souhaite que les acteurs professionnels s’appuie sur les compétences de
l’Interprofession pour mettre en place des démarches oenotouristiques de qualité et
concertées au niveau du bassin de vie. Elle sera plus particulièrement attentive à ce que
l’appellation rejoigne la démarche collective de labellisation du territoire ‘vignoble
et découverte’ visant à promouvoir le tourisme sur le thème du vin et de la vigne qui va
être élaborée par le BIVC.
7.2 Accompagner le développement d’une agriculture de proximité tant en
agriculture conventionnelle qu’en production biologique
La Région est particulièrement attentive au développement des circuits
alimentaires de proximité en direction des différents acteurs du territoire et plus
particulièrement en direction de la restauration collective.
Dans cet objectif, et afin d’obtenir une meilleure adéquation entre productions et besoins des
consommateurs, il conviendra de favoriser le développement d’outil de
transformation adaptés aux circuits de commercialisation (particuliers, professionnels,
restauration collective).
La Région pourra soutenir les investissements liés à la production, la
transformation, la commercialisation et notamment la création de points de vente
collectif, permettant de valoriser la production régionale sur le bassin de consommation.
11 Afin de mieux faire connaître et valoriser la production régionale, il conviendra d’engager
les professionnels à adhérer à la signature ‘© du Centre’. Ils pourront ainsi bénéficier
de la mise en synergie des d’initiatives locales mais surtout de bénéficier d’une dynamique de
communication et de valorisation à l’échelle du territoire régional.
Concernant les productions en AB et l’approvisionnement de la restauration collective, les
producteurs et les transformateurs du territoire sont encouragés à intégrer la
plateforme régionale SelBio-Centre pour mieux organiser les approvisionnements
de la restauration collective en produits issus de l’agriculture biologique.
D. Un potentiel de développement
itinérance douce en devenir
touristique
et
une
offre
en
Enjeu 8 : Le développement de l’itinérance douce
 Priorités d’actions sur le territoire
8.1 Structurer une offre d’itinérance douce touristique et de services associés
La Région encourage le territoire à structurer une offre d’itinérance douce
touristique en lien avec les territoires voisins et de services connexes. Dans ce sens, les
priorités de la Région concerneront :
- la réalisation des véloroutes « Canal de Berry à vélo » et « Saint-Jacques-deCompostelle à vélo » (voie de Vézelay), autour de la valorisation paysagère, patrimoniale et
culturelle du Saint-Amandois ;
- conforter l'aménagement du sentier de Grande Randonnée (GR 654) à destination de
Saint-Jacques-de-Compostelle (voie de Vézelay, passant par Nevers), au sud du bassin de
vie, en lien la création d’une offre locale de randonnée pédestre ;
- la création d’une offre de tourisme équestre, à partir du Pôle du Cheval et de l’Ane de
Lignières (et de son village de roulottes, pour l’hébergement), en recensant le potentiel
d’itinéraires et de services adaptés, les centres équestres mobilisables sur le tourisme
équestre, et en partenariat avec le Comité Régional de Tourisme Equestre ;
- inciter les collectivités locales et les prestataires touristiques (hébergeurs, sites de
visite, Offices de Tourisme, loueurs-réparateurs de vélos) à se doter d’équipements et de
services adaptés aux besoins de la clientèle itinérante (labels Accueil Vélo et Cheval
Etape ; aires d’accueil de camping-cars ; modernisation des hébergements de plein air ou
implantations d’habitations légères de loisirs, …) et à promouvoir l’ensemble de ces
itinérances douces auprès des clientèles touristiques.
8.2 Le renforcement de l’offre touristique et de loisirs
Afin de constituer une offre touristique attractive, la Région:
- accompagnera les actions collectives de mise en réseau entre les sites de
visite et les équipements structurants (châteaux, parcs et jardins, musées, caves
touristique, Cité de l’or, Espace métal,…) et entre les filières touristiques régionales
prioritaires : patrimoine culturel, tourisme de nature, itinérances douces, art de vivre ;
- encouragera les animations à thème de différents sites patrimoniaux, les
expositions temporaires, les festivals, et leur promotion, relayée par les campagnes de
12 communication « Berry Province », du Département du Cher et du réseau de la Route
Jacques Cœur) ;
- accompagnera la structuration d’une offre de loisirs et d’activités de plein
air dans le cadre d’aménagements respectueux de l’environnement (bases nautiques de
Sidiailles et de Virlay, aménagement d’une aire naturelle de baignade sur l’étang de Goule,…)
permettant à la clientèle familiale d’allier découverte et détente sur le territoire.
Enjeu 9: La valorisation touristique de l’abbaye de Noirlac
 Priorités d’actions sur le territoire
9.1 Renforcer l’attrait touristique de l’abbaye de Noirlac
Site culturel majeur du bassin de vie, l’abbaye de Noirlac fait l’objet d’un
programme majeur d’aménagement concerté entre l’Etat, la Région et le
Département du Cher qui doit aussi se traduire par des retombées touristiques, en
suscitant des séjours à thèmes (tourisme d’affaires, voyages de groupes,…).
La Région soutiendra les projets d’hébergements touristiques (modernisation et/ou
création) pouvant être liés au développement du site de Noirlac, et en fonction des besoins
de la clientèle individuelle, familiale ou de groupes.
Enjeu 10 : La structuration de l’organisation touristique
 Priorités d’actions sur le territoire
10.1 Structurer l’organisation et la promotion touristique
La Région invite les offices de tourisme en lien avec les collectivités à
poursuivre la démarche de mutualisation engagée entre les structures d’accueil,
d’information et de promotion, à la suite de l’étude conduite par le Pays Berry-SaintAmandois.
La Région appuiera l’ensemble des projets collectifs menés par ailleurs par ces Offices,
au titre de leur mission de coordination des acteurs touristiques, et permettant de mieux
qualifier l’offre de visite, avant, pendant et après les séjours, par de nouveaux moyens
de médiation auprès des visiteurs, d’interprétation du patrimoine, et de promotion
des circuits de découverte (e-tourisme, sur Internet, et m-tourisme, sur smartphones) et
des actions marketing adaptés aux clientèles et aux filières touristiques, en priorité au sein
de la marque touristique « Berry Province », partagée avec le Département de l’Indre et
la Région Centre.
13 II. DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISÉS EN RÉSEAU
A. Le maintien des fonctions de centralité du pôle de Saint-AmandMontrond
et des pôles d’appui de Dun sur Auron, Sancoins et
Châteaumeillant
Enjeu 11 : Un maillage équilibré du territoire en équipements, de commerces et
de services
 Priorités d’actions sur le territoire
11.1 Maintenir le maillage de commerces de proximité
Le renforcement ou le développement du commerce de proximité en particulier
dans les secteurs les plus ruraux du bassin de vie est une priorité. Aussi, afin d’anticiper le
vieillissement des professionnels et maintenir les entreprises artisanales de proximité et les
commerces de 1ère nécessité, la Région soutiendra :
-
la création, la reprise et le développement des entreprises artisanales et
des commerces, y compris les tournées alimentaires ;
d’autres formes de vente comme les marchés hebdomadaires, les commerces
« multiservices » ou les points de vente directe chez les producteurs
locaux
des actions collectives visant à renforcer les fonctions de centralité des
pôles maillant le territoire : Saint-Amand-Montrond , Dun sur auron, Sancoins…
Lors de la concertation, des acteurs ont attiré l’attention sur l’importance de la
population en situation de précarité alimentaire particulièrement prégnante sur le bassin de
vie.
11.2 Améliorer l’offre de services à la petite enfance et adapter l’offre existante
Même si l’offre de services à la petite enfance s’est récemment améliorée à
l’échelle du territoire, le maillage en structures collectives sur les cantons de Saulzais le
Potier et de Charenton du Cher doit être complété. Aussi, la Région accompagnera le
développement de l’offre de garde collective et itinérante sur les secteurs les plus
déficitaires.
11.3 Anticiper les besoins de services pour les personnes âgées
Le bassin de vie est relativement bien doté en matière d’hébergements et de services
aux personnes âgées mais les besoins vont se développer dans les années à venir en raison
du vieillissement de la population.
Ainsi, la Région favorisera le développement des services contribuant au maintien à
domicile des personnes âgées comme par exemple les services à domicile, en
partenariat avec les maisons de retraite et l’hôpital local de Saint-Amand-Montrond .
Par ailleurs, lors de la concertation, l’attention des collectivités en responsabilité a été attirée
sur la nécessité de mieux coordonner les solutions et les services en direction des personnes
âgées (besoin d’accompagnement des personnes âgées) et de développer l’information
auprès des aidants sur les différentes solutions existantes sur le territoire (MARPA, EPHAD…)
11.4 Soutenir la constitution d’un maillage cohérent d’équipements sportifs et
l’activité culturelle
14 En matière culturelle, les priorités de la Région sont de :
- conforter les salles de diffusion : Bains Douches, Carosserie Mesnier, cité de l’Or,
abbaye de Noirlac support de programmation et d’animation culturelle notamment au
travers des PACT (projets artistiques et culturels de territoire) ;
- de renforcer l’éducation artistique (regroupement des deux écoles art et
musique à Saint Amand) et les liens entre les organismes culturels et artistiques et les écoles
(actions en direction de la pratique amateur)
Une attention doit être portée sur le maintien d’un maillage d’équipements socio- culturel de
proximité notamment dans les chefs-lieux de canton pour favoriser le lien social et proposant
des actions culturelles en faveur des personnes âgées (cinéma…)
Concernant les équipements sportifs, le bassin de vie semble relativement bien pourvu
mais avec des équipements sportifs un peu moins diversifié et une part plus faible en
équipements structurants qu’au niveau régional.
La Région invite les collectivités du bassin de vie à donner la priorité à la
réhabilitation et la modernisation pour maintenir un bon niveau d’équipement sur tout le
territoire (en majorité des équipements sport et nature dont le pôle de l’âne et du cheval à
Lignières). Elle poursuivra son engagement en faveur du pôle espoir de cyclisme de
Saint-Amand-Montrond .
Enjeu 12 : La résorption de la carence en matière d’offre de soins
 Priorités d’actions sur le territoire
12.1 Fédérer les acteurs et les professionnels de la santé autour d’un projet local de
santé
A l’instar de nombreux territoires de la région, le bassin de vie subit une réduction importante
du nombre de médecins et leur vieillissement. En dehors de Saint-Amand-Montrond ,
l’ensemble du territoire est identifiée en zone carencé dans le plan urgence santé
de la Région.
Les coopérations et liens entre territoires dans ce domaine seront encouragés afin
d’adopter une démarche coordonnée entre les différents bassins de patientèle.
La Région pourra soutenir :
- l’animation territoriale portée par le Pays Berry Saint qui a engagé l’élaboration
d’un Contrat Local de Santé), voire élargie au bassin de vie afin de prendre en compte la MSP
Sancoins en construction, afin d’accompagner l’émergence de projets collectifs et aider
l’ensemble des professionnels de santé (y compris les associations du secteur médico-social)
à élaborer leur projet médical. La mise en réseaux des professionnels du secteur médicosocial, sanitaire et associatif (coopération entre les centres hospitaliers de Saint-AmandMontrond , Dun sur Auron, cliniques, EHPAD, MSP de Sancoins, maisons des solidarités… ) est
à développer ;
- les projets de Maisons de Santé Pluriprofessionnelles harmonieusement
reparties localisées sur les secteurs les plus carencés notamment au Sud du territoire ;
- la création d’autres structures d’exercice regroupé, comme les pôles
paramédicaux et les cabinets satellites de MSP, ou encore le projet de mise en place d’une
consultation avancée d’un généraliste du centre hospitalier ;
15 - le développement de services de garde dans des lieux d’exercice regroupé
permettrait, par ailleurs, de désengorger les services des urgences souvent mobilisés pour
des pathologies peu graves ;
- au cas par cas, les initiatives innovantes visant à développer l’usage de la
télémédecine.
Par ailleurs, la Région encourage les coopérations entre territoires de projet dans ce domaine
afin d’adopter une démarche coordonnée entre les différents bassins de patientèle.
B. La mise en œuvre d’un urbanisme durable
Enjeu 13 : L’engagement d’une démarche partagée visant à juguler l’étalement
urbain autour du pôle de Saint Amand et au Nord sous l’influence de
l’agglomération de Bourges
 Priorités d’actions sur le territoire
13.1 Engager l’élaboration d’un schéma de cohérence territoriale
Afin de partager une vision prospective pour garantir une organisation spatiale du
bassin de vie, la Région appuie l’initiative du Pays Berry Saint Amandois de s’engager
dans l’élaboration d’un SCOT, en lien avec les territoires voisins et en particulier avec
l’Agglomération de Bourges.
La Région encourage la définition d’une stratégie en matière d’habitat à une
échelle élargie et en cohérence avec l’échelle de planification de l’espace. Cette approche
doit s’appuyer sur une connaissance et une mobilisation conjointe des parcs privé et public.
Elle doit permettre d’identifier, de quantifier et de spatialiser les besoins du territoire en
matière de logement, y compris le logement social, et avec la préoccupation de renforcer le
maillage urbain du territoire et de limiter l’artificialisation des sols.
La Région examinera avec attention les sollicitations concernant l’élaboration
de stratégies de l’habitat et permettant d’alimenter le SCOT.
13.2 Accompagner une urbanisation favorisant la mixité sociale et fonctionnelle
notamment sur les pôles offrant des services et des commerces
Dans le cadre d’un futur SCOT, les collectivités sont encouragées à identifier le
potentiel de densification dans le tissu urbain existant (reconversion des friches
urbaines et industrielles notamment sur l’unité urbaine de Saint-Amand-Montrond , dents
creuses,...) pour lesquelles la Région pourra apporter un soutien financier.
La Région pourra soutenir les moyens d’ingénierie spécifiques et partagés qui
seraient mis à disposition des collectivités compétentes pour traduire les orientations du
SCOT dans les documents d’urbanisme.
16 Enjeu 14 : Le déploiement de solutions adaptées pour répondre aux besoins de la
population en matière d’habitat
 Priorités d’actions sur le territoire
14.1 Identifier les
personnes âgées
besoins
spécifiques
d'hébergement
et
de
logement
des
Les problématiques de dépendance et le besoin d’accompagnement doivent conduire
les acteurs du logement à développer des offres diversifiées et adaptées à leurs situations et
aspirations.
A ce titre, la stratégie locale de développement de l’habitat doit préciser les besoins
pour les personnes âgées ou personnes, en articulation avec le schéma départemental en
vigueur.
La Région pourra accompagner, en partenariat avec le Conseil général, des
mesures en faveur du logement des personnes âgées s’agissant notamment des
programmes d’adaptation des logements à la perte d’autonomie.
Le déploiement de nouvelles formules d’habitat groupé, l’habitat intergénérationnel
sont autant de solutions auxquelles la Région sera attentive.
14.2 Dégager des solutions pour l'hébergement des jeunes en particulier
Le maintien des jeunes sur territoire intervient, parallèlement au parcours
professionnel, grâce à une facilité et une sécurisation de l’accès au logement. Aussi, il
convient d’encourager le développement de solutions adaptées en faveur de
l’hébergement des jeunes.
Le développement d’une offre en intermédiation locative, en particulier dans le parc public,
apparait parmi les réponses possibles au besoin d’accès rapide et simplifié à un parc locatif
adapté.
En parallèle, la Région pourra accompagner des opérations en acquisitionréhabilitation de logements meublés par des collectivités, en complément de l'offre en
FJT existante à Saint-Amand-Montrond et en articulation avec le Comité Départemental
Habitat Jeunes (CODHAJ).
14.3 Inciter les bailleurs à développer des programmes de rénovation thermique du
parc de logements sociaux
Pour conjuguer les objectifs de réduction des charges pour les locataires, de
développement d’emplois dans le secteur du bâtiment, de diminution des gaz à effet de
serre, la Région accompagnera les programmes de rénovation thermique du parc
social.
Par ailleurs, la Région examinera les modalités de son soutien à la poursuite de la
rénovation du quartier du Vernet à Saint-Amand-Montrond , retenu au titre de la
géographie des quartiers prioritaires de de la nouvelle politique de la ville.
17 C. Une gestion
énergétiques
durable
des
ressources
environnementales
et
Enjeu 15 : La préservation de la biodiversité
 Priorités d’actions sur le territoire
15.1 Maintenir des connexions et les fonctionnalités écologiques entre les massifs
boisés et les vallées du Cher et de l’Arnon
A la suite des études « trames verte et bleu » (TVB) à engager ou en cours de
finalisation à l’échelle des territoires, les priorités de la Région concerne :
- l’engagement de la cartographie du territoire du Pays Berry Saint Amandois ;
- la réalisation des actions préconisées dans les TVB avec l’appui des
partenaires (Nature 18, CEN…), visant à préserver et gérer, restaurer les espaces
naturels et les corridors écologiques (encourager le maintien voire la restauration, au
sein du bocage, des fonds de vallons et zones humides, des ensembles prairiaux humides
(Marais de Contres…), et des prairies fauchées ou pâturées du bocage ; des milieux
acidiphiles ponctuels au niveau de l’amont du bassin de l’Arnon ainsi que les pelouses
calcicoles de la Champagne berrichonne (notamment chaumes de la Périsse et coteaux
avoisinants, et vallée du Cher). Des actions favorables au maintien du bocage qui
constitue un élément important du réseau écologique local (maintien de
l’élevage) et des prairies humides associées seront à privilégier ;
- la mise en œuvre de pratiques de gestion urbaine et d’aménagement intégrant
la biodiversité en milieux urbains : gestion différenciée des espaces verts, démarches « 0
pesticides » ;
- les actions de sensibilisation des élus et des agents territoriaux ;
- l’amélioration de la connaissance locale de la biodiversité y compris la
biodiversité ordinaire (réalisation d’Inventaires de Biodiversité Communale par exemple),
comme outil d’aide à la décision en termes d’aménagement et de gestion des espaces, y
compris pour la biodiversité ordinaire ;
- la valorisation des variétés locales et la biodiversité domestique rare : poule
noire du Berry, âne grand noir du Berry… en lien avec l’Union pour les Ressources
Génétiques du Centre ;
- les actions d’éducation, de découverte et de sensibilisation à
l’environnement, auprès de publics divers (habitant, scolaires, touristes, agriculteurs …)
en lien avec les sites et les acteurs du territoire (Nature 18, CEN …) ;
Enjeu 16 : La valorisation du patrimoine et en particulier le bocage
 Priorités d’actions sur le territoire
16.1 Mettre en œuvre une politique de qualité des paysages
La Région encourage le Pays Berry Saint Amandois à déployer les actions
découlant de la charte paysagère à l’échelle de chaque unité paysagère (vallées du Cher, de
l’Arnon,…) ou d’une thématique (grandes à auvent, bocage…) en lien avec les territoires
voisins.
18 Dans cette perspective, les priorités de la Région concerneront :
- la préservation, la valorisation et la sensibilisation notamment au bocage,
élément paysager identitaire du territoire et qui régresse, en lien avec les pratiques agricoles
(plan de gestion durable avec les agriculteurs, maintien de l’élevage extensif…) et la SCIC «
Berry Energies Bocage » ;
- l’incitation des collectivités locales à mutualiser des moyens d’animation
pour traduire les enjeux liés au paysage dans les documents d’urbanisme à l’échelle
communale ou intercommunale et le conseil auprès des maîtres d’ouvrage pour leur
prise en compte dans les projets d’aménagement.
La mise en cohérence des programmes d’actions de la chartre paysagère et des Trame verte
et bleue devra être recherchée à l’échelle du bassin de vie.
Enjeu 17 : La prise en compte de la ressource en eau et le risque d’inondation
dans les vallées du Cher et de l’Arnon
 Priorités d’actions sur le territoire
17.1 Restaurer la qualité des cours d’eau et des eaux souterraines pour préserver la
ressource en eau
En prenant en compte l’ensemble des usagers (agricultures, habitants, industries), la Région
sera attentive à:
- l’émergence de contrats de bassin sur les bassins amont de l’Arnon et du Cher ;
- la finalisation des études sur l’Auron et l’Airain ;
- à la maitrise du foncier dans les périmètres de captage en eau potable ;
- aux incidences de l’élargissement des zones vulnérables aux nitrates agricoles pour les
élevages bovins.
17.2 Encourager la prise en compte du risque Inondation
La Région soutiendra des démarches d’information et de sensibilisation à la
culture du risque seront engagées (élus, acteurs économiques, habitants, scolaires,…). Elle
veillera à la prise en compte du risque inondation dans les projets plus résilients
(opérations d’aménagement, construction, de remembrement …). La prise en compte du
risque inondation dans les décisions d’urbanisation (préservation des zones d’expansion de
crues…) est également un enjeu majeur.
Par ailleurs, les actions favorables au maintien du bocage (action 18.1) encouragées par la
Région pourraient être de nature à limiter les risques d’inondations.
Enjeu 28 : L’engagement en faveur de la transition énergétique
 Priorités d’actions sur le territoire
18.1 Elaborer une stratégie énergétique territoriale
Face au double défi climatique et énergétique, la Région encourage le Pays Berry
Saint Amandois à poursuivre la démarche de Plan Climat-Energie Territorial
engagée, le cas échéant élargie à l’échelle du bassin de vie et à définir un programme
d’actions.
19 Elle apportera son soutien à l’animation territoriale pour permettre la prise en
compte des principaux enjeux climatiques repérés sur le territoire et ainsi favoriser leur prise
en compte dans les projets et politiques locales. Le PCET serait un prolongement des
réflexions de l’Agenda 21 menées sur les Pays Berry Saint Amandois et Lorie Val aubois
viendrait renforcer le volet « Energie-Climat » de celui-ci.
Par ailleurs, les actions énoncées dans le cadre de l’enjeu 20 « Engagement en faveur de la
transition énergétique » sont de nature à être adossées à un ou plusieurs Plans Climats
locaux.
18.2 Accompagner la réhabilitation thermique de l’habitat (parc public social des
bailleurs et parc privé) et des bâtiments publics des collectivités
Afin de lutter contre la précarité énergétique et renforcer l’attractivité du parc de
logement pour réduire la vacance, la Région accompagnera :
- les travaux de rénovation thermique du parc de logements sociaux, de
manière à lutter contre la précarité énergétique et à renforcer l’attractivité du parc, enjeu
majeur en particulier dans les secteurs enregistrant de la vacance ;
- les travaux de rénovation thermique du parc privé dans une optique de
massification et d’innovation. La précarité énergétique est également très présente dans le
parc privé et un travail visant à promouvoir les économies d’énergie et à mieux faire
connaitre les dispositifs d’aides aux particuliers mériterait d’être conduit en lien avec l’Espace
Info Energie du Cher ;
- les diagnostics thermiques pour les particuliers avec le dispositif Energétis
- les travaux d’isolation des bâtiments publics, para-publics et tertiaires, au titre
du partenariat avec l’ADEME ou au titre du dispositif Région « Energétis Collectivités » en
recourant notamment au conseil en énergie partagée du Syndicat Départemental du Cher
(SDE 18) afin de les accompagner dans le suivi de leurs consommations et dans l’ensemble
de leurs démarches relatives à la maîtrise de l’énergie sur leur patrimoine ;
Par ailleurs, la Région encouragera la formation des professionnels du
bâtiment, en particulier pour les travaux d’isolation, de mise en œuvre des matériaux biosourcés et des énergies renouvelables :
- en soutenant les actions de l’association régionale Envirobat Centre, le Centre de
ressources « qualité environnementale du cadre bâti qui promouvoient l’utilisation d’écomatériaux dits « matériaux bio-sourcés » issus de filière locale ;
- en mobilisant ses dispositifs en faveur de la formation professionnelle, de la
formation tout au long de la vie et de l’apprentissage en s’appuyant sur les plateaux
techniques de formation situé à proximité du bassin de vie (Bourges, pôle de formation et
d’utilisation de la paille dans la construction située Graçay)
Dans le cadre de son partenariat avec l’ADEME, la Région soutiendra des platesformes locales de rénovation énergétique visant à la mise en place d’un
accompagnement local complet des particuliers et la mobilisation des professionnels du
bâtiment, pour accélérer la réalisation des travaux de rénovation énergétique performants et
de faciliter le passage à l’acte en :
20 - stimulant la demande (cible : particuliers),
- structurant une offre professionnelle de qualité (cible : professionnels),
- développant une gouvernance et une animation de la plateforme (efficacité, visibilité,
effet d’entraînement…) permettant de créer les conditions de pleine confiance entre les
particuliers et les professionnels et d’apporter une ingénierie technique et financière.
La sensibilisation et le soutien des maîtres d’ouvrages aux travaux de rénovation se
feront à travers notamment les dispositifs régionaux (Plan isolation, Prévéo, Energetis
Collectivités), le soutien aux COEP, CEP…
18.3 Soutenir le développement des ressources renouvelables locales
La Région orientera son intervention sur des actions permettant la
structuration des filières bois et éco-matériaux porteuses d’innovations et de
perspectives d’emplois. Dans le cadre de la stratégie régionale de la filière forêt bois et du
CAP filière qui s’y rattache, l’articulation entre l’organisation régionale et les actions très
locales a été réaffirmée. La structuration de la filière bois s’articulera notamment autour du
travail d’animation d’Arbocentre, de la mobilisation de la ressource, de la sensibilisation des
propriétaires.
Pour la filière forêt et bois, l’enjeu pour la Région est de favoriser l’innovation et le
développement technologique dans les entreprises de première transformation et de
développer l’utilisation du bois local dans la construction, particulièrement en
maîtrise d’ouvrage publique.
La valorisation du bois d’œuvre et du bois construction va favoriser le développement de la
filière bois énergie en exploitant les bois moins rémunérateurs à travers notamment des
circuits courts d’alimentation de petites chaufferies collectives.
Aussi, la Région, en lien avec Arbocentre :
- accompagnera les actions permettant de développer l’utilisation du bois dans la
construction,
- encouragera les maitres d’ouvrage à étudier la possibilité de recourir à une chaudière bois
et d’avoir recours à un approvisionnement local en lien avec le Perche.
Par ailleurs, la Région :
-
accompagnera le développement du bois énergie et notamment d’origine
bocagère en proposant des débouchés locaux à la filière (chaudière bois à plaquette)
avec l’appui de la Mission Régionale Bois Energie (MRBE), la Chambre d’Agriculture du
Cher tout en veillant à l’équilibre entre l’offre et la demande en bois énergie ;
-
engagera un programme d’installation de panneaux photovoltaïques sur le patrimoine
régional (lycées) dans le cadre de sa stratégie patrimoniale ;
-
soutiendra les actions de l’association régionale Envirobat Centre, le Centre de
ressources « qualité environnementale du cadre bâti (qui rassemble les acteurs de la
filière de l’acte de construire et de l’écoconstruction, les organisations professionnelles
du bâtiment, les chambres des métiers, les organismes de formation et l’ADEME) en
partenariat avec le cluster Valbiom, pour promouvoir l’utilisation d’écomatériaux dits « matériaux bio-sourcés » issus de filière locale. Les structures
Valbiom et Alterenergies travaillent à la structuration de ces filières locales ;
21 -
renforcera l'information et le conseil auprès des collectivités sur les principales
sources d’énergies renouvelables en région Centre, la biomasse (méthanisation et
bois-énergie), la géothermie et le solaire, en s'appuyant sur les structures existantes
(Arbocentre et les relais départementaux, la chambre d’agriculture et les animateurs
présents dans certaines Communautés de Communes du bassin de vie) ;
-
promouvra le potentiel de géothermie sur nappes et sur sondes, ou via les
réseaux de chaleur ; En ce sens, s’appuyer sur l’animation et l’expertise assurées par
le chargé de mission régional « Géothermie » porté par le Pôle de compétitivité S2E2 ;
s’appuiera sur l’observatoire régional des énergies et des émissions de GES
(OREGES) pour affiner les données sur le potentiel d’énergies renouvelables et
obtenir les données de consommations d’énergie et d’émissions de GES du territoire ;
-
-
travaillera à la réduction des émissions de GES dans le secteur agricole : les
acteurs du bassin de vie mobilisés sur ces questions pourront participer aux travaux
de régionalisation du scénario Prospectif AFTERRES qui promeut de nouvelles
pratiques agricoles. Ce travail a été commandité par la Région pour, à termes,
accompagner les initiatives permettant de réduire l’impact énergétique des pratiques
agricoles (développement d’une meilleure connaissance des sols, de nouvelles
pratiques culturales, de l’agriculture bio…) ;
-
encouragera la méthanisation en mobilisant notamment le dispositif PREVEO, le
photovoltaïque sur bâtiment agricole en privilégiant les filières locales ;
-
soutiendra le développement d’éoliennes et les projets coopératifs visant à renforcer
le parc éolien du territoire en cohérence avec le Schéma Régional Eolien (SRE) sans se
développer au détriment des terres agricoles et des paysages dans le cadre de la
charte portée par le Pays Berry Saint Amandois.
22 III. UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES
A. L’amélioration de l’accessibilité régionale, départementale et locale
Enjeu 219 : Un meilleur accès du territoire au réseau à grande vitesse
 Priorités d’actions sur le territoire
19.1. Veiller à un meilleur accès du bassin de vie au réseau à grande vitesse via la
future ligne LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL)
La ligne Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon constitue une opportunité pour offrir à
la Région Centre un accès au réseau à grande vitesse et ainsi aux grandes
agglomérations françaises et européennes.
La Région a financé les études nécessaires à la définition de la ligne à grande vitesse afin
de faire valoir la pertinence du projet d’une part et les intérêts du territoire régional d’autre
part.
Afin que les territoires, en particulier ceux du sud de la région, bénéficient pleinement des
retombées de l’infrastructure, le tracé et les fonctionnalités de la ligne devront permettre des
connexions efficaces entre la ligne nouvelle et le réseau existant, pour la bonne articulation
de la grande vitesse avec les dessertes classiques et locales.
Dans ce sens, la Région privilégie le scénario Ouest qui répond le mieux aux priorités
d’aménagement du territoire régional. Elle sera vigilante, à un horizon plus lointain, à la
maîtrise des impacts humains et environnementaux de la réalisation de la ligne.
Enjeu 20 : La pérennisation de la desserte de Saint-Amand-Montrond
 Priorités d’actions sur le territoire
20.1 Poursuivre les discussions avec les partenaires visant à
performances de la ligne Bourges /Saint Amand/Montluçon
garantir
les
En application de la priorité fixée dans le Schéma Régional d’Aménagement et de
Développement Durable en faveur du ferroviaire, la Région est attentive à faire valoir auprès
de ses partenaires les projets qui répondent aux enjeux de mobilité de son territoire.
Le programme de modernisation de la ligne Bourges/Saint-Amand/Montluçon dont
la mise en œuvre doit s’entendre en lien avec le scénario de desserte retenu pour la Ligne à
Grande Vitesse POCL retient toute l’attention de la Région.
Par ailleurs, la Région veillera à ce que les connexions entre la ligne Vierzon-BourgesSaint-Amand-Montrond -Montluçon et la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse
(POLT), en cours de modernisation, permettent une desserte adaptée du territoire.
23 Enjeu 21 : Le développement d’une offre de mobilité adaptée
 Priorités d’actions sur le territoire
21.1 Renforcer les liaisons de transports en commun entre les pôles et en lien avec
l’offre de services de Saint-Amand-Montrond
La Région s’attache à améliorer la qualité de la desserte ferroviaire sur la ligne
desservant le bassin de vie et son adéquation avec les besoins des usagers, en particulier
en rabattement sur Bourges.
Dans ce sens, elle soutiendra les réflexions qui pourront être menées à l’échelle du
bassin de vie visant à une meilleure adaptation et une meilleure lisibilité des réseaux de
transport collectif notamment quant au développement d’une offre de proximité, en
rabattement vers les lignes régulières « lignes 18 » dont celle de Saint-Amand-Montrond
/Bourges ou les gares ainsi qu’à l’identification de besoins complémentaires.
Le maillage et la rationalisation des différents réseaux de transport collectif desservant le
bassin de vie seront particulièrement recherchés, dans le cadre d’une démarche concertée
entre les différentes Autorités Organisatrices de Transport présentes sur le territoire.
21.2 Inciter au développement du réseau de transport urbain du pôle de Saint
Amand
La Région soutiendra toute réflexion partenariale ou étude qui pourront être
menées sur l’opportunité d’une extension du réseau de transport collectif de Saint-Amand
PEPITA aux communes voisines et à la gare de Saint-Amand/Orval, afin de mieux répondre
aux besoins des habitants.
21.3 Faciliter l’intermodalité
En vue de faciliter l’intermodalité, la Région mène, avec les autorités
organisatrices de transport du territoire, une réflexion sur la mise en place d’un
système billettique compatible entre tous les réseaux. L’usager pourra ainsi charger
l’ensemble de ses titres de transport et abonnements sur un support unique. Cette
harmonisation facilitera le développement de solutions tarifaires combinées entre modes et
attractives pour les habitants.
La Région est également attachée à faire évoluer, fonctionnellement et
ergonomiquement, la centrale d’information multimodale JV Malin (outil d’information sur
toutes les offres de transport) afin d’en faciliter l’usage.
21.4 Développer l’usage des modes doux pour les déplacements utilitaires
Avec l’objectif de favoriser le report modal vers les modes doux pour les déplacements
quotidiens, la Région contribuera à la réalisation d’un réseau cyclable cohérent,
lisible, sécurisé et interconnecté intégrant le rabattement vers les transports collectifs, la gare
d’Orval et les principaux pôles générateurs de déplacements de Saint-Amand.
La Région soutiendra les actions et initiatives (stationnement sécurisé, services
aux cyclistes, réparation, location de vélo…) susceptibles de faciliter et de développer
l’usage du vélo pour les déplacements utilitaires et en direction des touristes en lien avec
les 2 projets de véloroutes (canal de Berry et voie jacquaire) identifiés dans le SRADDT.
24 21.5 Susciter des initiatives visant à limiter l’usage individuel de la voiture
La Région attachera une attention particulière aux actions de sensibilisation
et de communication en faveur de l’éco-mobilité, à la mise en place de Plans de
Déplacement Entreprise/Administration, aux projets de type covoiturage et aires de
covoiturage et sa promotion via la plateforme JV Malin, autopartage,… permettant de limiter
l’usage individuel de la voiture et le report modal de la voiture vers d’autres moyens de
transport.
Par ailleurs, la Région pourra accompagner le déploiement des véhicules électriques
(parc de véhicules de services des collectivités, installation de bornes de recharge…).
B. Une meilleure attractivité du bassin de vie grâce au développement
du numérique
Enjeu 22 : la couverture du territoire en Très Haut Débit
 Priorités d’actions pour la Région
22.1. Accompagner la mise en œuvre du Schéma Directeur d’Aménagement
Numérique du Cher
L’objectif est de raccorder 70% de la population du département du Cher au Très Haut
Débit et 30% par la montée en débit. Pour la mise en œuvre du déploiement des infrastructures très-haut-débit, la Région
interviendra à hauteur de 23,77 % du coût total des investissements publics dans le
département du Cher et participera à la gouvernance de ce projet au sein du
syndicat mixte Numéric 18.
22.2 Privilégier les cibles
« enseignement »
« économie », « services publics, santé, culture » et
Le déploiement du numérique permettra de répondre aux besoins des entreprises, des
habitants (télétravail, téléenseignements, téléformation, santé, loisirs) et des visiteurs.
Suite à l’étude (en cours) sur l’impact du THD dans l’entreprise portée par le GIP RECIA
financée par la DATAR et le Conseil Régional, la Région définira un cadre d’action
spécifique en lien notamment avec le dispositif national « Transition Numérique »
pour accompagner les PME à l’utilisation des nouveaux usages du numérique.
Par ailleurs, elle se mobilisera pour :
- la finalisation du raccordement à la fibre optique de tous les sites principaux des
établissements dont elle a la charge (Lycées, CFA, Etablissement de Formation Sanitaire
et Sociale …) pour permettre notamment de développer des usages pédagogiques du
numérique.
- la modernisation du Service Public par de nouveaux usages numériques
notamment par l’accompagnement des relais de Service Public et la continuité du
dispositif WeboCentre qui permet l’accompagnement d’usage dans le cadre d’espace public
numérique.
25 La Région pourra aider l’acquisition de matériel permettant le développement de la
télémédecine dans le cadre notamment des Maisons de Santé Pluridisciplinaire et en lien
avec l’ARS (consultations à distance, télé-expertise, visioconférence entre praticiens, dossier
médical partagé).
Enfin, Depuis 2004, dans le cadre du dispositif des « Visas Libre Savoirs » (Visa Internet
et culture numérique notamment), la Région accompagne aux usages du numérique
par l’intermédiaire de formations gratuites visant la lutte contre la e-exclusion à
destination de tous les publics (jeunes de plus de 16 ans sortis du système scolaire et
adultes) notamment en milieu rural. Depuis 2012, au titre de l’innovation pédagogique, des
visas FOAD (Formation ouverte et à distance) ont été mis en œuvre : ils allient séquences
de formation à distance et en présentiel.
Au total, plus de 120 000 personnes à l’échelle régionale, dont 2 249 sur le bassin de SaintAmand-Montrond ont été formées au titre de ce dispositif « Visas Libres savoirs ».
26 BILAN DE L’ACTION REGIOANLE SUR LE BASSIN DE VIE SAINT-AMANDMONTROND
2008-2013
Sur les six dernières années, toutes politiques confondues (spécifiques ou contractuelles), les
investissements régionaux sur le bassin de vie de Saint-Amand-Montrond s’élèvent
à 33,854 M€ soit environ 5,642 €/an.
Les principaux domaines de l’intervention régionale sont :
-
La formation : 30,5% des interventions régionales (10,337 M€), avec
notamment :
o l’achat de formation professionnelle (1,867 M€) pour 821 demandeurs d’emploi et
l’accès à des savoirs de base via les 2 249 visas (0,363 M€) ;
o l’entretien, la rénovation et l’adaptation du patrimoine des lycées (0,194 M€) et le
financement des TOS (6,507 M€) ;
o les formations sanitaires et sociales (1,040 M€) via l’IFAS qui accueille 30 élèves
aides-soignants par an en cursus complet ;
o l’apprentissage (0,366 M€) : 88 apprentis ont été formés à l’antenne du CFA de
Bourges à Saint-Amand-Montrond sur la période 2008 – 2013. La Région prend en
charge les coûts de formation des apprentis dans les CFA et participe à
l’amélioration des équipements et des locaux des établissements.
-
L’économie : 29,5% de l’investissement régional (9,973 M€) dans les domaines
suivants :
o Les aides directes accordées à 66 entreprises (2,550 M€) dont 39 entreprisses
dans le secteur de l’artisanat. A ceci s’ajoute, un soutien à l’Economie Sociale et
Solidaire notamment via le soutien aux associations (0,738 M€) qui ont permis de
créer ou consolider 29 postes, les zones d’activités économiques (0,426 M€) ;
o L’agriculture a bénéficié de 1,903 M€ d’aides portant notamment sur les
marchés aux bestiaux des Grivelles à Sancoins et à Châteaumeillant, l’abattoir de
Saint-Amand-Montrond, la certification biologique, l’investissement des exploitations
au titre des CAP filières (0,732 M€) et des contrats territoriaux (0,175 M€) pour
l’acquisition de matériels (CUMA) ;
o Le tourisme (4,356 M€), la Région a soutenu notamment des projets
structurants : Espace métal à Grossouvre valorisant le patrimoine industriel, le pôle
de l’âne et du cheval portés par le Département du Cher, l’aménagement du plan
d’eau de Virlay à Saint-Amand-Montrond . 3 gites labellisés Gîtes de France ont été
également financés.
-
Les équipements publics et les services à la population avec 5,916 M€ (17,5%
de l’investissement régional) :
o
o
o
Culture (2,982 M€) : la Région a soutenu la salle des Bains Douches à Lignières, le
théâtre de la Carrosserie Mesnier et la diffusion culturelle (3 Contrats culturels de
territoire et 1 PACT pour 0,314 M€)
Sport : la Région a investi 1,951 M€ pour le développement des pratiques
sportives et la création d’équipements avec notamment l’aménagement d’un
parcours en eau vive à Châteauneuf sur Cher ;
Services de proximité : 0,983 M€ d’aides pour 5 commerces de type
multiservices, d’équipements socio-cultrels et la création de la MSP à Sancoins
accueillant 14 professionnels de santé dont 4 MG.
27 -
Le logement : 5,136 M€ (15,2 % de l’investissement régional) avec :
o
o
o
o
Hébergement pour personnes âgées : EPAHD de Lignieres, Dun sur Auron,
Chateaumeillant (2,630 M€) ;
Logement social (2,182 M€) : 50 opérations de logements y compris les
logements conventionnés dans le cadre de l’OPAH du Pays Berry Saint Amandois
Aire d’accueil des gens du voyage : 0,234 M€ ;
Foyer des Jeunes Travailleurs à Saint-Amand-Montrond : 0,090 M€ ;
Le reste des investissements régionaux portent sur :
-
L’environnement (biodiversité et eau) avec 0,988 M€ et l’efficacité énergétique
(0,387 M€) : 4 plans isolation, des aides aux particuliers (dispositif Isolaris et Energetis),
méthanisation à la ferme, l’engagement du Pays Berry Saint Amandois dans un plan
climat. Les autres actions concernent la biodiversité avec la gestion de sites d’intérêt
faunistique et floristique, la réalisation de la TVB, l’éducation à l’environnement
(conventions vertes), la ressource en eau (contrat de bassin Auron-airain).
-
Le cadre de vie (0,799 M€), la Région a financé 12 projets d’aménagement d’espaces
publics en entrées de bourg ou en centre-bourg.
- Le déploiement d’un réseau en fibre optique (0,180 M€) pour desservir les zones
d’activités de Saint-Amand-Montrond.
- La mobilité : 0,114 M€ avec l’amélioration de l’accessibilité des gares de Saint-AmandMontrond et de Châteauneuf sur Cher.
La politique des contrats régionaux territoriaux (contrats régionaux des Pays Berry Saint
Amandois et Loire Val d’Aubois) représente 16,175 M€ sur la période 2008-2013, soit
47,8 % de l’intervention totale de la Région sur le bassin de vie.
28 

Documents pareils