Exposition Boudin, Musée Jacquemart André(jusqu`au 22 juillet).

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Exposition Boudin, Musée Jacquemart André(jusqu`au 22 juillet).
Exposition Boudin, Musée Jacquemart André (jusqu’au 22 juillet).
Le paradoxe : Un artiste dépressif, une œuvre lumineuse.
Boudin (1824 - 1898) n’est pas un impressionniste.
1) Il est de la génération de Puvis de Chavannes (1824 - 1898), de Corot (1796 - 1875), de Courbet
(1819 - 1877), de Baudelaire (1821 - 1867), de Millet (1814 - 1875).
Degas (1834 -1917), Monet (1840 - 1926), Renoir (1841 - 1919) et Caillebotte (1848 - 1894).
2) Il refuse de l’être ; il est farouchement indépendant.
Boudin, Caillebotte, Sisley, Pissarro ont souffert de l’écrasante renommée de Monet, Renoir et Degas.
Salle 1 - Honfleur les premières années
« Trois coups de pinceaux d’après nature valent mieux que deux jours de travail au chevalet. »
La prairie, d‘après Paulus Potter (peintre flamand du 17e), 1852, 85x121. Le Havre, Musée Malraux.
Vaches dans un pré au bord de la mer, 1880/1888, 56x74. Le Havre.
Honfleur, la Côte de Grâce, 1856, hb, 60x46. Mexico, collection Simon Perez.
Fête dans le port de Honfleur, 1858, hb, 41x59. Washington, National Gallery.
Navires dans le port d’Honfleur, 1865, h/papier/b. Boston, Fine Arts.
Honfleur, 1885, hb, 27x22. CP.
Falaises et barques jaunes à Etretat, 1890, hb, 37x55. Le Havre.
A la ferme St Siméon (Jongkind, Monet), 1862, aquarelle, 18x20. CP.
La côte de Grâce, 1890, hb, 20X26, hb. CP.
Le déjeuner sur l’herbe, hb, 16X25 dédicacé « A Mme Eug. Manet, le 10 octobre, 1866. Orsay.
Salle 2 - Deauville et Trouville, les plages mondaines.
Plage, un soir, 1864, 36x58. Mexico, coll. Perez.
Concert au casino de Deauville, 1865, 48x73. Washington NG.
Plage aux environs de Trouville, 1864x104. Toronto Art Gallery.
Scène de plage, 1869, hb, 29x47. Madrid, Thyssen.
Scènes de plage, pastel, aquarelle.
Salle 3 - Le « roi des ciels »
« Il faut essayer des voyages, cela dérouille. »
Anvers, 1871, 36x56. Pau, BA.
Le port de Bordeaux, vue du quai des Chartrons, 1874, 71x102. Orsay.
La Meuse à Rotterdam, 1881, 85x128. Orsay, MNR.
Entrée du port de Trouville, marée basse, 1888, h/acajou, 32x41. Londres, NG.
Coup de vent devant Frascati, Le Havre, 1896, 56x91. Paris, Petit Palais.
Salle 4 - Une vision poétique du quotidien Berck, Trouville
« Mais que je voudrais me mettre aux figures. Les marines, trop de marines m’e… et on ne veut que çà. »
Pêcheuses sur la plage de Berck, 1881, hb, 25x36. Washington NG.
Le Pont de Deauville, 1883, hb,32x41. Boston Fine Arts.
Coin de ferme, environs de Dunkerque, 1889, 47x66. Reims BA.
Salle 5 - Les variations.
« Je dois tout à Boudin. Je le considère comme mon maître. » Monet.
Etudes, pastel.
Trouville, 1891, hb, 27x21. Québec, BA.
La plage de Berck, 1877, 46x76. Reims BA.
Abbeville, de nuit, 1887, hb. Valence, BA. Abbeville, 1884, hb. Madrid Thyssen.
Deauville, 1888, 51x75. Reims BA.
Marée montante, 1894, 55x80. Québec BA.
Honfleur, le clocher Sainte Catherine, v. 1897, hb. University of Michigan et Honfleur, musée Boudin.
Salle 6 - Les lumières du Sud, les derniers voyages.
« Une inoubliable volupté de l’œil »
Beaulieu, 1882, 56x90. CP.
Antibes. Les Fortifications. Effet de jour », bn.1893, 46x66. Orsay.
Venise. Le quai des Esclavons le soir, la Douane et la Salute, 1895, 46x65. Québec BA. La Salute, la Douane, Le
commencement du Grand Canal, 1895, hb, 22x36. CP.
La Pointe du Raz, 1897, 66x96. Le Havre.
Eugène Boudin
12 juillet 1824 : Naissance à Honfleur, rue Bourdet.
Père marin (mousse, Terre Neuve morue, pêche à Honfleur, service entre Honfleur et Le Havre, Eugène mousse,
puis père liaison Le Havre - Rouen)
1835 : La famille s’installe à Honfleur. Prend goût au dessin chez les frères.
Eugène commis à 12 ans, chez un papetier.
1844 : Boudin s’associe pour ouvrir un magasin de papeterie et fournitures d’artistes (Couture, Troyon, Isabey,
Millet qui le conseillent). Il étudie l’aquarelle.
1847 : Monte à Paris (grâce à ses économies), copie au Louvre. Il est protégé par baron Taylor. Il découvre le
Nord (Arras, Lille, Valenciennes…) et La Belgique (musées : peinture flamande).
1851 : Reçoit une pension de la ville du Havre pour étudier à Paris. Il aurait dû, en échange, envoyer des copies
pour le musée.
1854 : Premières marines au Havre, se décourage. “La nature est plus riche que je ne la représente. » Natures
mortes.
1854 : S’installe 3 mois à la Ferme St Siméon (Mère Toutain). Il y rencontre Jongkind, Diaz, Harpignies, Dubourg,
Troyon, Huet, Corot. Vie difficile, manque d’argent.
Voyage en Bretagne, découvre l’Océan, y retournera souvent.
1858 : Rencontre Oscar Monet, 18 ans, caricaturiste.
1859 : Rencontre Courbet qui a déjà peint L’Enterrement. Amitié, été à St Siméon. Par Courbet, il rencontre
Baudelaire, qui parle de lui dans ses critiques d’art. Prend un atelier à Paris, en changera souvent. Montmartre.
Voyage de Bretagne à Trouville qui est devenu à la mode. (Flaubert, Dumas). Vit avec une jeune Bretonne, Marie
Ann Guédès. Il fait les ciels des tableaux de Troyon.
1862 : Echec, qui le désespère, d’une expo personnelle à Caen. Peint à Trouville avec Jongkind.
Réalise beaucoup d’aquarelles qu’il refuse de vendre.
1863 : Epouse Marie Anne. Devient à la mode avec ses plages. Adopte le rythme : hiver à Paris, été à Trouville et
en Bretagne.
1865 est une année très fructueuse.
“Cette plage de Trouville qui naguère faisait mes délices n’est plus, à mon retour, qu une affreuse mascarade.
Il faut presque du génie pour tirer parti de cette bande de “fainéants poseurs”. Quand on vient de passer un
mois au milieu de ces races vouées au rude labeur des champs (Bretagne), au pain noir et à l’eau, et qu’on
retrouve cette bande de parasites dorés qui ont l’air si triomphant, ça vous fait un peu pitié et l’on éprouve
une certaine honte à peindre la paresse désoeuvrée.”
1868 : Vend ses Plages. Les peintres achètent les pastels. A quelques acheteurs. Se réfugie à Bruxelles sur le
conseil d‘un collectionneur belge. Début de douleurs faciales qui le tourmenteront toute sa vie.
1874 : Expose chez Nadar pour la 1ère exposition impressionniste.
GRAND CHANGEMENT
1876 : Paul Durant-Ruel (1831 - 1922) l’expose dans ses galeries. La cote monte. Boudin travaille beaucoup. La
critique parle de lui. MIRACLE, il a 52 ans.
1884 : Pour la première fois, il achète une maison (villa les Ajoncs, rue Oliffe à Deauville).
1885 :1er voyage sur la côte méditerranéenne. Villefranche, Baulieu, Antibes, Nice, Juan les Pins.
1886 : Il est exposé à New York par Durant Ruel : “The impressionists of Paris”.
Se met aux scènes rurales : laveuses, vaches, plages désertes, marée basse. Ses vaches ont du succès.
1888 : Bonne vente à Drouot
1889 : Il est très affecté par la mort de sa femme.
1892 : 1er voyage en Italie, surtout Venise (3 visites). Félix Ziem.
1892 : Reçoit la légion d’honneur. Sa santé se détériore. Très fatigué, il continue à peindre : Venise, Normandie.
8 aout 1898 : Meurt à Deauville d’un cancer de l’estomac. Funérailles à la Trinité, à Paris ; enterrement au
cimetière St Vincent, auprès de sa femme.
Le collectionneur Gustave Cahen est son exécuteur testamentaire.
9 - 30 janvier 1899 : Grande exposition hommage à l’école des Beaux-Arts de Paris. 457 œuvres, 364 huiles, 73
pastels, 20 aquarelles.
1899 : Son frère, Louis, donne au Havre 60 études sur toiles et 180 sur bois (qu’il affectionnait). L’artiste a fait
don au musée de Honfleur de 28 huiles et 24 pastels.
1973 Publication du catalogue raisonné des peintures: 3651 ( + plusieurs centaines encore en mains privées) Les
aquarelles, pastels, dessins ne sont pas recensés. Le Louvre en a un grand nombre.
1899 Son frère Louis donne au Havre 60 études sur toiles et 180 sur bois. L’artiste a fait don au musée de
Honfleur de 28 huiles et 24 pastels.