L`UTILITÉ SOCIALE DE LA PREVENTION SPECIALISÉE
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L`UTILITÉ SOCIALE DE LA PREVENTION SPECIALISÉE
c o n t ri b u t i o n i n t e ra s s o c i a t ive a u s c h é m a e n f an c e f am i l le 2 0 17 L e 2 0 s e pte mbr e 2 0 1 6 L A PRÉVENTION SPÉCIALISÉE D ANS LE D ÉPARTEMENT DU P AS DE C ALAIS L’ U T I L I T É SOCIALE DE LA PREVENTION SPECIALISÉE La prévention spécialisée est présente sur les territoires, où ses équipes sont toujours acceptées et souvent bienvenues. Elle s’attache à prévenir ou à limiter les dégâts sociaux tant collectifs qu’individuels, à l’échelle du quartier, des jeunes, et des familles. Récemment, la stratégie nationale de prévention de la délinquance, la nouvelle politique de la ville (QPV), la politique de lutte contre le décrochage scolaire, ont mis largement en avant la prévention spécialisée, au titre de sa capacité à faciliter la continuité et la cohérence des parcours éducatifs, la rencontre avec les publics marginalisés et le développement de leur pouvoir d’agir (conseil citoyen). ALAJ Ce document a été réalisé grâce aux échanges des services de Prévention Spécialisée du Pas de Calais, à des recherches bibliographiques et sur internet et à des références du CNLAPS et de l’APSN. La prévention spécialisée est, dans le cadre de la Protection de l’Enfance, la seule forme d’action éducative en milieu ouvert sans mandat nominatif. A ce titre, elle peut se déployer dans des espaces et des moments où les autres intervenants sociaux sont moins présents. L’intervention en amont de ces équipes, auprès des jeunes et de leurs familles, prévient nombre de ruptures familiales et de placements, de problèmes de santé (conduites à risques, conduites addictives, absentéisme scolaire, rupture scolaire…), ou encore de situations de chômage et de délinquance lorsque les jeunes manquent de repères et d’encadrement dans leur environnement proche. La prévention spécialisée est un maillon des acteurs de la Protection de l’Enfance, dont elle est complémentaire par ses principes, ainsi que sa méthodologie. La prévention spécialisée est la seule mission publique en mesure de proposer une alternative, dans le champ de la protection de l’enfance, à l’action éducative individuelle administrative ou judiciaire. Le travail de réseau avec de multiples partenaires (services sociaux, Education Nationale, justice, missions locales…) contribue à la continuité des parcours éducatifs et à prévenir ainsi de nouvelles ruptures sources d’éventuelles conduites à risque.. La prévention spécialisée est une mission de la protection de l’enfance impulsée par le Département chef de file de l’action sociale. A partir de l’action «éducative, elle contribue à plusieurs autres politiques publiques (dont à la prévention de la délinquance et les informations préoccupantes). Pour tout à chacun, la prévention spécialisée s’identifie par la présence de l’éducateur de rue, à proximité d’un hall d’immeuble, reconnu comme unique lieu où pouvoir rencontrer des jeunes. Nos secteurs d’intervention sont multiples et divers, mais souvent porteurs de la même histoire, celle qui amène une partie d’entre nous vers des situations de rupture ou d’exclusion. C’est sur ces situations que l’éducateur intervient, au coeur même des cités, pour tenter d’accompagner les jeunes et les familles vers un mieux vivre. Sa tâche demeure pourtant immense, tant le contexte socio-économique parait entrainer ces habitants dans la spirale sans fin de la paupérisation. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux ont déjà renoncé à un avenir professionnel, face à un chômage devenu si normatif au sein de ces quartiers. En ressort une atmosphère particulière et dérangeante qui porterait à croire, qu’une partie d’entre nous, n’aurait droit comme tout horizon qu’à la répétition de leur situation actuelle voire pire encore tant il est parfois question de survie. Leur stigmatisation est grande. Certains, déjà, pointent du doigt la question de leur utilité dans le fonctionnement de nos sociétés modernes comme un poids à se soulager de leurs mauvaises consciences. Il faut croire que nous ne partageons pas cette façon de penser et que notre présence s’emploie à proposer des projets porteurs de sens et d’utilité sociale. Introduire la notion d’utilité sociale auprès de nos services pose également la question de l’ efficacité de notre présence, notamment auprès des jeunes. Pourtant, celle-ci est reconnue par les jeunes eux-mêmes qui ont fait de l’éducateur un repère sur qui compter. Cette évidence, pour nous, acteurs de terrain, doit aussi éveiller la nécessité d’agir sur le reflet de notre activité afin de la rendre plus visible et compréhensible pour le plus grand nombre. Plus que le nombre de jeunes que nous avons accompagné au cours d’une année, nous devons aussi être en capacité de démontrer notre « plus-value » sur un territoire donné et de construire ensemble un outil d’évaluation répondant aux questions de l’utilité sociale. Pa g e 2 L’éducateur de prévention spécialisée intervient sur des territoires fixés par les Conseils départementaux, dans des quartiers populaires essentiellement urbains (mais aussi sur des cantons et des EPCI plus ruraux). Il est au contact avec la population sur son lieu de résidence et dans son milieu de vie. Le travail de rue consiste en une présence sociale d’adultes professionnels référents sur le lieu d’habitation des jeunes, un tissage de lien social, et dans le repérage de situations individuelles et collectives pour « aller vers » les jeunes concernés et tenter d’établir un premier contact éducatif. La présence régulière d’un éducateur permet d’être repéré et contacté par un jeune, un groupe de jeunes, ou une famille. Le travail de rue a comme fonction et utilité l’observation sociale de territoire débouchant sur un diagnostic social local et une analyse des besoins sociaux. Sur cette base, la Prévention spécialisée peut sensibiliser les élus et leurs techniciens sur les réalités du territoire, et contribuer à alimenter la commande publique. L’utilité sociale de la Prévention Spécialisée LE TERRITOIRE La prévention spécialisée s’appuie sur une approche territoriale. Essentielle, elle permet de déployer une intervention sociale au sein des territoires estimés les plus en difficultés. la présence de la prévention spécialisée est nécessaire pour renforcer le maillage existant des acteurs « classiques » (services sociaux du Conseil départemental, équipements sociaux de proximité, etc.). Elle est une véritable experte des questions de territoires et des habitants qui la composent par son immersion sur le territoire. LE Elle repère au mieux les publics les plus en difficultés par l’investissement quotidien du territoire et par la fonction d’observation sociale et de contact avec les jeunes grâce notamment au travail de rue. La décision d’implantation d’une équipe de prévention spécialisée doit reposer sur un diagnostic territorial partagé, permettant d’évaluer l’importance des vulnérabilités sociales, de prendre en compte des problématiques essentielles et de définir une stratégie d’actions prioritaires. Une part importante des jeunes habitant les terri- toires de la politique de la ville sont en situation de difficulté d’insertion sociale et professionnelle pour lesquels le repérage, l’orientation et l’accompagnement des jeunes en difficultés proposés par les équipes de prévention spécialisée jouent un rôle important dans le champ de l’intervention sociale. La prévention spécialisée peut intervenir sur des quartiers qui ne sont pas en contrat de ville… Dans certains micro quartiers, les habitants sont en grande difficulté. T R AVA I L D E R U E C ’ E S T - un temps de travail réalisé par des éducateurs spécialisés exclusivement en dehors du local, c’est à dire par une présence dans la rue, dans l’espace public. - s’approcher du jeune, du groupe, sans outil spécifique, sauf l’envie et la parole comme outil de médiation. - aller à la rencontre des publics cibles aux moments et endroits où on peut les trouver - un des fondements forts de l’intervention en prévention spécialisée - une immersion, aller là où les autres ne vont pas - écouter, dialoguer, partager, ressentir des extraits de vie en direct dans l’environnement de l’autre. La proximité permet une approche globale de la personne sans se limiter aux symptômes que sont la violence, la délinquance, et autres dépendances, il est nécessaire d’être disponible à la rencontre de l’autre. L’espace de rencontre offre aux jeunes une relation d’aide à l’adulte, relation qu’ils peuvent librement accepter basée sur la confiance et un accompagnement dans la durée. L E SU PPORT ASSOC I ATI F Le support Associatif unit des personnes avec un intérêt commun, dans une entreprise commune dont elle a défini les valeurs, les finalités, les buts dans un projet associatif. L'association c’est l'expression de la démocratie, la nonlucrativité, la coexistence de bénévoles et de professionnels. Elle reconnait aux citoyens et aux acteurs sociaux le droit d'intervenir là où les autres catégories d'acteurs n'interviennent pas ou pas suffisamment. C'est le principe de subsidiarité. Le système associatif est souple dans la mise en œuvre des actions et dans le réajustement aux besoins sociaux. Une association de prévention spécialisée est une association singulière car cette pratique se situe très souvent en bordure du cadre. Elle doit s’adapter rapidement aux réalités tout en préservant ses valeurs et les valeurs de la prévention spécialisée. L’utilité sociale de la Prévention Spécialisée Pa g e 3 Les différents modes du travail de rue peuvent être : - Un projet simple porté par les valeurs du club de prévention - Une observation, un « flanage » dans un quartier, un jeu avec les enfants dans la rue, une discussion avec les familles - Aller vers les personnes, les habitants, dans les lieux investis par les jeunes L’ E N V I E « D’ALLER VERS »: UNE ATTITUDE, UNE POSTURE , UN E N G AG E M EN T La spécificité de l’éducateur de rue permet d’être un garant de règles de société avec un curseur orienté vers l’intention à l’engagement conscient de croire en la personne. Le travail de premier rang et de proximité est une spécificité de la prévention spécialisée. Elle permet : -D’aller à la rencontre et d’amorcer une relation avec des jeunes en difficulté, en particulier ceux qui n’ont pas pu exprimer des demandes d’aides. -De comprendre les itinéraires et les habitudes des jeunes, en prenant compte leurs situations en lien avec les réseaux de socialisation auxquels ils sont susceptibles d’appartenir. -De tisser et de maintenir un lien social avec les populations en risque de marginalisation. -D’observer, de comprendre et d’évaluer des besoins, des potentialités du public visé et ensuite d’échanger sur ces observations avec les partenaires. -D’être disponible à nous engager sur un temps donné sur le parcours de vie de la personne. UNE DÉMARCHE FONDÉE SUR LA LIBRE ADHÉSION ET LA CONFIDENTIALITÉ Ces postures de prévention sont des socles de l’intervention de prévention spécialisée, elles garantissent aux publics une relation consentie et respectueuse. La libre adhésion s’appuie sur une volonté réciproque de l’éducateur et du public de travailler ensemble sur une situation problématique. Elle repose sur la conscientisation par les jeunes des difficultés qu’ils rencontrent. Ce processus, parfois long et complexe qui précède l’accompagnement, fait partie intégrante de l’action de présence sociale sur les territoires. La dimension confidentielle de la relation repose sur un principe éthique : l’anonymat. Il est important de garantir cet anonymat (la confiance se construit aussi par cela) on en sort progressivement pour évoluer sur le principe de confidentialité. - Rencontrer l’autre, être à l’écoute, faire des contacts à la sortie du collège - Dialoguer, expliquer notre présence, se faire accepter, repérer - Amorcer des actions de rencontre - Aller là où les autres professionnels ne vont pas, c’est une immersion dans la réalité du quartier - Cibler des groupes de jeunes présents dans les cages d’immeubles, amorcer une médiation dans les groupes de jeunes difficiles - Développer des projets, ouvrir le champ des possibles - Innover de nouveaux outils pour être utile à mon groupe, à mon quartier, à moi même Pa g e 4 Accompagner L’utilité sociale de la Prévention Spécialisée LE P ARTE NARI AT C'est favoriser le parcours en prenant en compte sa temporalité et son rythme pour franchir les différentes étapes. Les éducateurs connaissent un certain nombre de situations qui nécessite des passages de relais ciblés impliquant des professionnels qualifiés et constitués en réseau de partenaires au vu des besoins identifiés. C'est prendre en En fonction des besoins recensés sur le territoire et des missions confiées à la Prévention Spécialisée, la mise en relation se fera par exemple avec des professionnels du champ social (MDS), de la santé, de l’éducation (Education Nationale), de l’emploi et l’insertion (Mission Locale), du droit et de la justice, de la citoyenneté (mairies,…). L’ensemble des actions et projets se font en direction de jeunes, de leur famille et compte la complexité des situations, accepter parfois des interruptions, des échecs pour mieux rebondir... C’est orienter ponctuellement vers une autre structure ou service compétent. Parfois les jeunes ou les familles sont très « éloignés » de la démarche. La proximité de l'action éducative sur les quartiers permet de maintenir le lien et d'adapter l 'accompagnement : préparation, mise en relation, soutien, activités.... La proximité, la bonne connaissance des jeunes, des familles et des quartiers (reconnus par nos partenaires), permettent aux jeunes et aux familles d’être auteur et acteur de leur projet de vie. Accompagner c’est « être avec », « f aire avec » et « sortir de » des habitants vivant sur le territoire. L’important est de les mobiliser et de les impliquer et de les rendre acteurs dans les différentes actions menées. La pratique du partenariat est inséparable de la pratique même de la prévention spécialisée. Il s’agit d’une prise en charge globale du jeune, et avec son accord, de développer et renforcer les liens entre les intervenants déjà existants dans sa vie quotidienne (vie scolaire, professionnelle, de quartier…). Cette intervention vise principalement à atténuer les difficultés parfois rencontrées par le jeune dans ses relations avec les structures concernées. Elle nécessite une bonne compréhension des missions de chacun. Le partenariat doit s’ajuster en fonction des besoins des jeunes, des familles et des quartiers et en fonction des autres acteurs, des « nouveaux métiers » et des nouvelles orientations politiques… Le lien avec les Maisons Des Solidarités est primordial ! Il existe une proximité et des complémentarités à faire valoir. Le partenariat c’est aussi montrer ses spécificités, ne pas mélanger les rôles avec notamment les nouveaux métiers ou les élus locaux. L ’ A C C O M PA G N E M E N T C’est l’axe de la mission. La fonction éducative s’exerce sur les modes individuel, collectif et au sens large du territoire de vie. Accompagner c’est cheminer ensemble vers l’émancipation du jeune, sa construction et l’adaptation aux codes sociaux qui permettront son inclusion et son insertion sociale et professionnelle. L’ensemble de la relation est basée sur l’adhésion du jeune au projet. LES GROUPES L’éducateur spécialisé n’est pas là que pour donner suite aux envies et désirs du groupe et de ses membres, mais aussi pour le guider vers une finalité, avec des objectifs éducatifs et des étapes (notion de projet à moyen ou long terme de création d’association, de séjour de rupture.) La prévention spécialisée n’est pas là dans un support occupationnel mais bien dans un travail éducatif ciblé. Les actions collectives s'articulent avec le projet associa- Le travail avec les groupes peut permettre d’accéder à des jeunes repérés comme ayant besoin d’une aide individuelle suite à l’émergence d’une relation de confiance. Des groupes peuvent être créés, à l’initiative de l’éducateur, entre autres pour travailler sur la dynamique « garçons/filles » ou sur celle inter-quartier ou interculturelle. Le socle éducatif d’intervention de l’éducateur spécialisé reste la prise en charge de l’environnement social du jeune à partir de la présence dans les lieux de vie, la connaissance de la famille du jeune, son groupe de pairs, ses enseignants et sa capa- cité à se mobiliser sur des objectifs précis. Le parcours éducatif se déroule selon le rythme du jeune ; il est rarement linéaire, comporte des avancées mais aussi des échecs mais toujours en favorisant le potentiel du jeune. Ce sont les « supports »qui restent variables mais pour un but invariable : éduquer, socialiser, autonomiser, insérer. tif en favorisant l'accès à la culture, à la citoyenneté, à l'autonomie, à la parentalité. Leur nature répond à des problématiques repérées et en lien avec la santé, le comportement, la scolarité, la famille. Cette dynamique favorise la consolidation des liens souvent fragiles entres les jeunes eux-mêmes et les jeunes et les éducateurs. Elle contribue à construire une régulation sociale, forge la sécurité personnelle et psychologique du jeune. L’utilité sociale de la Prévention Spécialisée Pa g e 5 L'ACTION EDUCATIVE EN PREVENTION SPECIALISEE : UNE CONSTRUCTION COLLECTIVE Le local d'accueil, les sorties et activités à thèmes, contribuent à la connaissance, à apprendre à savoir, à savoir faire, à savoir être dans la valorisation. Ces outils permettent à l'équipe de mettre en place d'autres références, qui produisent des critiques et des choix et favorisent l'autonomie, la mobilité. Les éducateurs observent une libre circulation de la parole impulsée par un changement d'environnement qui fragilise ou sécurise les jeunes. S'opère alors un rapprochement avec les adultes. Dans un contexte de "recherche de l'accord", ces actions collectives sont essentielles dans la construction de la relation de confiance puisque la majorité des accompagnements individuels en sont issus. Sortir du quartier avec les jeunes relève également le double intérêt de leur offrir une "bouffée d'oxygène" et de contribuer à la réduction des tensions avec les habitants du quartier. Ces actions peuvent prendre la forme de sorties programmées ou spontanées. L'action auprès des adolescents apparaît inopérante si les problématiques des adultes ne sont pas prises en considération. Pour cela, l'implication des parents, des habitants est intégrée à la pratique éduca- tive de l'équipe. Cela est mis en œuvre par les actions collectives auprès des familles. Les actions collectives sont des outils à dimension éducative. Elles favorisent un changement, une évolution positive et une prise en charge individuelle des jeunes et de leurs familles. C'est l'interaction entre les individus, les groupes et le territoire qui constituent toute la spécificité et l'intérêt de la Prévention spécialisée. Sortir du quartier…. Mais rester dans le quartier c’est également changer les regards, retisser du lien social avec les habitants adultes… Il s’agit donc d’un dosage sensible dans la pratique. L’ A C C O M PA G N E M E N T I N D I V I D U E L UNE APPROCHE GLOBALE L'accompagnement individuel est une action socioéducative auprès d'un jeune en souffrance et/ou en risque de marginalisation et des familles, sans mandat nominatif, dans le respect de leur libre adhésion et de la confidentialité. Il s'agit d'une approche dite globale par ce qu'elle ne se fonde pas sur le traitement du symptôme mais prend en compte et agit sur l'environnement du jeune. Le lien avec le droit commun, ou travail en partenariat, est une idée maîtresse de l’accompagnement de prévention spécialisée. L’éducateur est un généraliste, qui face à des problématiques nombreuses et complexes, mobilise des professionnels intervenants sur des champs spé- cifiques (santé, justice, emploi, logement…) L’articulation avec les autres modes d’intervention permet d’investir différents espaces de vie des jeunes (collège, famille, quartier, groupe) et de viser à leur autonomie. L'accompagnement peut avoir des modalités très diversifiées, soutien ponctuel ou de longue durée, mais toujours dans une relation de confiance et de respect mutuel. La prévention spécialisée peut être supplétive et complémentaire aux dispositifs et partenaires existants Parfois, il manque de partenaires sur certains territoires…et de la fonction « généraliste », la prévention spécialisée se retrouve « spécialiste ». Il y a alors un risque d’exclusivité dans la relation éducative. C’est à ce moment que la dynamique de la vie d’équipe est nécessaire. La prévention spécialisée c’est le trait d’union entre le droit commun, les jeunes et les familles… elle travaille dans des interstices, une forme de micro chirurgie de l’accompagnement éducatif. Accompagner un jeune c’est se mettre au service de son devenir, miser sur ses potentialités, Avoir confiance en ses capacités et lui reconnaître à la fois le pouvoir de conduire sa propre vie mais aussi de participer au destin collectif. (agir sur son environnement : famille, quartier, ville…) Accompagner, c’est prendre en compte le jeune dans sa globalité Pa g e 6 L’utilité sociale de la Prévention Spécialisée Pratique LE DÉVELOPPEMENT LOCAL S O C I A L E T S O L I DA I R E E T L ’ AC T I O N Complexité S O C I A L E L O C A L E C O M M U N AU TA I R E Mots clefs Habitant Développement Extérieur Régulation Réactivité Relationnel Disponibilité La prévention spécialisée est fortement engagée dans une dynamique de travail en réseau partenarial La prévention spécialisée est là, tant la massification des problèmes sociaux est grande : chacun à sa place mais tous ensemble pour les jeunes et la jeunesse, le lien social, le mieux-vivre ensemble. La prévention spécialisée agit dans une logique de développement du pouvoir d’agir des personnes, d’empowerment, de participation citoyenne, qui consi- Accompagner dère la notion de « communauté de vie. Emerger la conscience de points communs entre les uns et les autres : C’est permettre que tout ne dépende pas des pouvoirs publics. C’est donner la parole aux habitants C’est soutenir des projets portés par les habitants, leur donner confiance pour qu’ils deviennent acteurs, C’est soutenir la prévention spécialisée, le partenariat entre acteurs du territoire, ha- bitants, politiques et techniciens (conseil citoyen, groupement de jeunes, associations de quartier…). Association Territoire Quartier L’observation sociale permet de ressentir avec finesse l’ambiance, les tensions, l’évolution du quartier, les besoins des habitants et des jeunes Groupe Individu Concertations Coopérations Adhésion Ensemble Confiance Entendre Cheminer globalité UNE DY N A M I QU E D E R E L A I S Le « lien avec le droit commun », ou travail en partenariat, est une idée maîtresse de l’accompagnement de prévention spécialisée. L’accompagnement trouve du sens en prévention spécialisée si la dynamique de relais est à l’œuvre avec les structures de droit commun. L’éducateur est un généraliste, qui face à des problématiques nombreuses et complexes, mobilise des professionnels intervenants sur des champs spécifiques (santé, justice, emploi, logement…) La qualité de l'accompagnement est donc fonction de la présence et de la disponibilité des partenariats présents sur les territoires et de la capacité à travailler ensemble. L’utilité sociale de la Prévention Spécialisée Pa g e 7 Avenir des cités P RO P O S I T I O N S P O U R L E FUTUR SCHÉMA (Harnes) Anne Marie SIMMONDS [email protected] ——————————–——————————————————— Dans la continuité du travail engagé avec le Département , la Prévention Spécialisée souhaite apporter cette contribution à l’écriture du futur schéma….. Recherches et actions sociales (Liévin) recherches.action.soc@cegetel .net —————————————————————————————- ALAJ (Etaples) Jean Pierre CAFFIER [email protected] —————————————————————————————- La Spirale (Calais) Gérard FONTAINE [email protected] —————————————————————————————- ELP (Boulogne sur mer) Henri CECHOSZ educationloisirspromotion@g mail.com —————————————————————————————- Rencontres et Loisirs (Oignies) Henryk GLAPIAK [email protected] —————————————————————————————- La Vie Active (Arras et Bruay la Buissière) Jérôme DEBEUGNY [email protected] José CARON [email protected] Avec le soutien de Christelle DECAT URIOPSS Nord Pas de Calais