Les filles savent bien boxer

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Les filles savent bien boxer
SUDOUESTDIMANCHE
18
GIRONDE
5 OCTOBRE 2014
WWW.SUDOUEST.FR
Les filles savent bien boxer
SOCIÉTÉ Sandra
Mandret-Sevilla,
championne de
boxe thaïe, se bat
pour plus ouvrir ce
sport aux femmes
LAURIE BOSDECHER
[email protected]
ne photo prise il y a quelques
mois l’a rendue célèbre. Elle
n’était pas calculée. Lors de
l’inauguration du gymnase Virginia, dans le quartier de Caudéran à
Bordeaux, la championne de boxe
thaïe Sandra Mandret-Sevilla a fait
chausser les gants au maire Alain
Juppé et a combattu quelques secondes avec lui. « Si un mec avait été
à ma place, jamais il n’aurait fait ça.
Face à une fille, l’image passait
mieux », estime-t-elle.
Diffusée dans nos colonnes, « Paris Match » et le magazine du « Parisien », la photographie a aidé la
jeune femme à valider son projet au
sein du club Stade Bordelais-ASPTT :
promouvoir la boxe au féminin.
« Les filles boxeuses sont de plus en
plus nombreuses. Elles méritent de
l’attention », avance-t-elle.
Sandra Mandret-Sevilla a 32 ans.
Son expérience avec le ring a commencé il y a douze ans. « J’ai eu un
grave accident quand j’étais ado.
Ces problèmes de santé m’ont empêché de faire du sport pendant
longtemps. Une fois rétablie, parce
que j’aimais les sports de contact,
j’ai commencé le full-contact. »
C’était à Sainte-Hélène dans le Médoc. Son entraîneur s’appelle David
Urban. C’est un ami. La jeune
femme a le déclic et atteint rapidement le haut niveau.
U
Un sport pour se reconstruire
En 2005, lors d’un voyage en Thaïlande, elle découvre le muay-thaï, la
boxe thaïe. Cette discipline traditionnelle où mains, coudes, pieds
Sandra Mandret-Sevilla, 32 ans, propose depuis septembre un cours dédié aux filles à Caudéran. Un succès. PHOTO FABIEN COTTEREAU
et genoux sont utilisés lui plaît. Elle
vit en camps pendant plusieurs
mois dans le pays pour apprendre,
progresser, faire ses premiers combats.
En évoquant ses souvenirs à
Phuket, elle sourit. « Dans le groupe,
j’étais la seule fille. L’entraîneur
m’appelait “il”. C’était sûrement la
première fois qu’il avait une femme
dans l’équipe. »
Les temps ont changé. Depuis
trois ou quatre ans, dans ces mêmes
camps, les filles sont plus nombreuses. Au haut niveau, partout dans le
monde, aussi.
Sandra Mandret-Sevilla, championne de France, d’Europe, du
monde en K1 et deux fois en WPMF,
est sur le point de devenir diplômée
d’État de boxe thaïe. Ce n’était pas
prévu. Il y a un an, suite à une rupture des ligaments croisés lors d’un
entraînement, elle a dû arrêter la
compétition.
Pas assez masculine ?
Depuis la rentrée de septembre, elle
propose plusieurs cours au gymnase Virginia. L’un d’eux s’appelle
Lady boxing. Il est spécialement dédié aux femmes. « Les clubs depuis
quelques années font un effort.
Pour attirer les filles, ils leur proposent un rabais. Mais les cours sont
mixtes, forcément, car elles sont encore trop peu nombreuses et elles
sont laissées dans un coin. »
Ses élèves femmes sont pour la
plupart débutantes. Certaines ont
« L’entraîneur
m’appelait “il”.
C’était sûrement
la première fois qu’il
avait une fille dans
son équipe »
plus de 50 ans. « Et elles sont ravies.
Je leur dis quand même que si le
haut niveau les intéresse, il faudra
qu’elles aillent boxer contre les garçons. C’est comme ça, moi, que j’ai
pris confiance en moi et progressé. »
Jolie, fine, féminine, Sandra Mandret-Sevilla n’aurait pas la tête de
l’emploi, « comme si ce sport demandait forcément une certaine
masculinité », s’agace cette ancienne coiffeuse qui a pendant plusieurs années vécu de petits boulots,
la compétition de haut niveau ne
lui permettant pas de boucler ses
fins de mois.
Aucune statistique n’existe sur le
nombre de filles qui pratiquent la
boxe en France. « Les fédérations
commencent seulement à s’y intéresser, livre-t-elle. Elles ont compris
que financièrement, ces nouvelles
licenciées avaient un intérêt. »
L’été prochain, la boxeuse entraîneuse espère reprendre la compétition et organiser un gala à Lacanau où elle donne des cours
également. Un gala 50 % masculin
et 50 % féminin. Ce serait une première.
VOTRE DIMANCHE
AUDENGE
Yasmina Reza. « Comment vous racontez la partie et Heureux les
heureux, aux éditions Folio/Gallimard ». 15 h à 17 h 30. Librairie Mollat, rue Vital-Carles (salons AlbertMollat). Entrée libre.
05 56 56 40 40.
« Mais qu’est ce que tu as encore fait
papa ! ». Théâtre de Rose. 15 h. Salle
des fêtes, allée de Boissière.
06 15 20 18 07.
BARSAC
Festival de la BD. Organisé par Les
Bulles en chais. Salle Bastard.
2,50 €, gratuit moins de 16 ans.
bd-a-barsac. blogspot. com
BORDEAUX
Agora des arts. Tous les artistes
peintres peuvent venir exposer.
Concert Balsa Bunker, pop expérimentale. 15 h à 18 h. Allées de
Tourny, arène de verdure. Entrée libre. 06 74 53 19 91.
Guignol Guérin. 15 h 30 au Jardin public (06 68 80 17 69). 16 h ou 17 h au
Parc bordelais (06 89 18 88 18). Nouveau spectacle à chaque séance.
Jusqu’au mardi 30 juin. Tous les
mercredis, samedis et dimanches
et tous les jours pendant les vacances scolaires. 5 € (gratuit - 2 ans).
www.guignolguerin.fr
Grand week-end dédicaces BD.
À l’occasion des 20 ans de la collection Signé, les éditions du Lombard s’associent à la librairie Mol-
« Océan, biodiversité et ressources ».
François Boucq, dédicace ses
BD cet après-midi chez Mollat.
ARCHIVES « SO ANGOULÊME »
lat pour fêter l’événement : sept
auteurs de BD sont en dédicace.
Cédric Babouche (« Le Chant du
Cygne »), François Boucq (« La
femme du magicien » ; « Bouche
du diable »), Clarke (« Nocturnes »),
Pierre Dubois (« Capitaine Trèfle »),
Olivier Grenson (« La Douceur de
l’enfer »), Warnauts et Raives
(« Après Guerre »). 14 h à 18 h. Librairie Mollat, rue Vital-Carles. Entrée libre. 05 56 56 40 40.
Par Gilles Bœuf dans le cadre du
Village des sciences. 16 h. Cap
Sciences, Hangar 20, quai de Bacalan. 05 56 01 07 07.
Asaf Avidan. 19 h. Auditorium de
Bordeaux, 9-13, cours Georges-Clemenceau. 05 56 00 85 95.
www.opera-bordeaux.com
Romulo Gonçalves. Musique brésilienne 19 h. Guinguette Chez Alriq,
ZA, quai des Queyries. 5 €.
05 56 86 58 49. www.laguinguettechezalriq.com
Tal. 17 h. Patinoire Mériadeck. 95,
cours du Maréchal-Juin.
« La Bohème ». Opéra en 4 actes. Livret de Giacoso et Illica. Mise en
scène de Laurent Laffargue. 15 h.
Grand-Théâtre, place de la Comédie. 8 à 85 €. 05 56 00 85 95.
Concerts en balade. Sérénades en si
bémol de Mozart. 11 h au GrandThéâtre. 8 €, 1 € pour les moins de
12 ans. 05 56 00 85 95.
« Bim Bam Boom Las Luchas Morenas » et « Perdita Durango ». De Ma-
rie Losier et d’Alex de la Iglesia.
Dans le cadre du Festival international du film indépendant de
Bordeaux. 14 h 30.
Musée d'Aquitaine, 20, cours Pasteur. Entrée libre. 05 56 01 51 00.
www.musee-aquitaine-bordeaux.fr/fr/evenement/projections-dans-le-cadre-du-fifibfestival-international-du-film-independant-de-bordeaux
« La Tragiconférence ». Cie le théâtre du Chapeau. 15 h.
Le Local, 21, rue Delord. 10 €.
09 81 78 06 01.
« Chéri ». De Colette. Mise en
scène : Michel Cahuzac. Durée :
1 h 55. 15 h à 17 h. Théâtre La Pergola, rue Fernand-Cazères. 11,50 à 19 €.
05 56 02 62 04.
compagniepresence. fr
CENON
Indian arts festival. Création choré-
graphique, concerts, master class,
film, exposition, conférences et dégustations indiennes. 11 h. Rocher
de Palmer, 1, rue Aristide-Briand.
05 56 74 80 00.
www.indianartsfestival.free.fr
COUTRAS
« La Perruche et le poulet ». Troupe
Entre 2 scènes au profit de l’association Amitiés-Lugsi. Comédie en
trois actes de Robert Thomas. Mise
en scène par Marie Duguet.
15 h 30. Le Sully. 10 € (- de 12 ans,
5 €).
PESSAC
10e Automne du Bourgailh. Fête de
l’arbre et de la nature. Nombreuses animations et ateliers. Entrée
libre de 10 h à 19 h. Avenue de Beutre. Entrée libre. Renseignements :
05 57 93 65 26.
www.pessac.fr
SADIRAC
Fruits d’automne. Balade à la décou-
verte des fruits et baies de nos forêts, ainsi que leurs vertus. Exposition : « Quand une algue rencontre
un champignon… ou le monde
inconnu des lichens », de J.-L. Farou. Projection : « La Gironde vue
du Ciel », de M. Le Collen et D. Coquillas. 44 min. 14 h 30 à 18 h. Départ de la balade à 15 h. Maison du
patrimoine naturel du Créonnais,
Sadirac. Entrée libre. 06 76 21 99 94.
www.nature-creonnais.fr