La porte est clétée - Centre Eugène Marquis
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La porte est clétée - Centre Eugène Marquis
6 Ouest-France Vendredi 16 juillet 2010 Bretagne Éviter la double opération du cancer du sein Un ancien chef des douanes condamné Au Centre Eugène-Marquis de Rennes, des analyses biologiques, menées en parallèle de l’intervention, permettent à des patientes de ne pas être réopérées. Restée sept heures dans les locaux de la douane à Brest, en 2005, une femme avait perdu un œil. « Un cancer du sein, ce sont des cellules cancéreuses qui se développent et forment une tumeur maligne », résume le chirurgien rennais Cécile Bendavid-Athias. Au bout d’un moment, ces cellules cancéreuses se propagent vers les ganglions des aisselles. L’un des moyens de détecter ce développement de la maladie est de vérifier si le ganglion, dit « sentinelle », est touché. Jusqu’à présent, cette technique courante avait un inconvénient. Lors de l’opération de la tumeur on vérifiait l’état du ganglion sentinelle. Mais, comme on en analysait une toute petite partie, les résultats n’étaient pas suffisamment fiables. Résultat, on enlevait la tumeur du sein et, après dix jours d’analyse, si le ganglion sentinelle s’avérait touché, il fallait réopérer pour enlever tous les ganglions des aisselles. Hier, en condamnant un ancien chef des douanes du Finistère, les juges rennais ont estimé qu’il y avait bien eu atteinte arbitraire à la liberté individuelle. La peine est symbolique : 5 000 € d’amende avec sursis. L’affaire remonte au 25 janvier 2005. Une institutrice de 24 ans est interpellée, à Plouguin (Finistère), avec 23 litres d’eau-de-vie dans son coffre de voiture. Les douaniers lui demandent de rejoindre leurs locaux à Brest. La jeune femme y restera sept heures, sans être placée sous le régime de la retenue douanière. À n’importe quel moment, elle aurait pu partir… mais personne, selon elle, ne lui a rien dit. Son cas se complique lorsque, vers 17 h 30, elle ressent des douleurs à l’œil gauche. Deux heures plus tard, elle est hospitalisée pour un accident vasculaire rétinien. Depuis, l’institutrice est atteinte de cécité et a dû changer de métier. Lors de l’audience, le 7 juillet, le fonctionnaire s’est expliqué : « On a traité cette femme avec égard ». Selon lui, les douaniers lui ont proposé de consulter un médecin. Elle a refusé. L’avocat de la jeune femme n’a pas la même version. Me Ronan Appéré a déploré « un mépris inacceptable. On ne lui a rien dit : elle aurait dû deviner qu’elle pouvait partir des locaux de la douane ! » Me Renaud Le Gunehec, défenseur du fonctionnaire, a estimé que la comparution de son client était « imméritée » et a plaidé la relaxe. Le tribunal a préféré suivre l’avis du procureur qui avait requis une peine d’amende contre l’ancien chef. Florence Godey, grâce à cet automate, peut réaliser une analyse moléculaire rapide et définitive, pendant que Cécile Bendavid-Ahias poursuit son intervention chirurgicale. stress et d’angoisse. Après l’intervention, quand on est au chevet de la patiente, raconte Cécile Bendavid-Ahias, on peut lui dire immédiatement qu’il n’y aura pas besoin d’une autre intervention. Le soulagement est immense. Si on a dû faire un curage axillaire (enlever tous les ganglions de la chaîne), il ne faut pas non plus revenir au bloc. On a gagné du temps, y compris pour les traitements qui accompagnent, tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie. » Le Centre Eugène-Marquis de Rennes, centre régional de lutte contre le cancer, a été, avec le CHU de Saint-Étienne, le premier en France à utiliser cette nouveauté. Il a depuis été rejoint par Nancy, Rouen, puis Lille. « La technique d’une société japonaise avait été validée au Japon, puis par une étude européenne, » reprend Florence Godey. Mais il restait encore à voir si cela s’adaptait bien à l’organisation de l’ensemble du Centre. C’est ce qui a été fait à Rennes, en août 2008. Depuis cette date, 315 patientes en ont bénéficié. Cela a permis d’éviter 69 deuxièmes opérations. Désormais, le Centre Eugène-Marquis le généralise à toutes les patientes qui ont un ganglion sentinelle. Cela représente quelque 300 interventions par an, soit environ un tiers des patientes. Gilles KERDREUX. Malgré les secours, noyade au large du Finistère Tombé à l’eau pendant le remorquage de son voilier, un plaisancier s’est noyé, entre l’Île de Batz et Roscoff. La météo a empêché de le remonter à temps. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un Français membre d’équipage d’un voilier immatriculé en Belgique, le Pti bonheur, est mort noyé, après être tombé à l’eau pendant une opération de remorquage de la SNSM. L’équipage du voilier, deux amis d’une cinquantaine d’années, faisait route vers l’Aber Benoît. Ils se sont retrouvés en difficulté peu après 23 h. Une panne de moteur, des voiles déchirées et des conditions météo exécrables empêchent les plaisanciers de manœuvrer le voilier, coincé au large de l’Île de Batz (Finistère). Ils alertent le Cross Corsen à 23 h 26. Quelques minutes après, la vedette de la SNSM de l’Île de Batz est appelée pour lui venir en aide. Elle prend le Pti bonheur en remorque, vers 1 h, et le convoi se dirige vers Roscoff. À 2 h 24, l’un des membres d’équipage lance une seconde alerte : son coéquipier vient de tomber à l’eau. Ouest-France Accroché par son harnais Les équipes de la gendarmerie maritime inspectent le Pti bonheur. Retenu par son harnais, il reste accroché le long du bord. Les tentatives pour le remonter sont rendues impossibles par la météo. Le Cross Corsen demande alors à la vedette de la SNSM de Roscoff de venir participer au sauvetage. Déjà occupée au remorquage d’un autre La Bretagne en bref Breizh éco Elle tente de brûler un restaurant par vengeance Néolait : non à l’offre de rachat par les salariés. Jeudi matin, à Paris, le groupe néerlandais Provimi (nutrition animale) a repoussé une seconde offre de rachat de sa filiale bretonne Néolait (380 salariés à Yffiniac et Trégueux, dans les Côtes-d’Armor) par ses propres salariés. Ces derniers ont réaffirmé leur détermination à obtenir un RES (rachat d’entreprise par les salariés). Seule solution, disent-ils, « pour garder la main sur (leur) avenir et maintenir (leur) activité de fabrication et distribution de produits de nutrition et d’hygiène animale ». Leur offre a été jugée « insuffisante » par le groupe. Provimi rappelle aussi que « Néolait n’est pas à vendre ». Il dément enfin « toute délocalisation, réduction d’effectifs ». Les salariés, eux, se donnent rendez-vous, le 20 août, pour un comité d’entreprise extraordinaire. Ils envisagent de se tourner vers le tribunal de commerce. Une adolescente de 16 ans a été interpellée, mardi, par les gendarmes de Guingamp (Côtes-d’Armor). Dans la nuit du 13 au 14 juin, vers 5 h, elle avait mis le feu à une Peugeot 806 appartenant au patron du restaurant Le Bretagne, à Grâces. Une heure plus tard, après l’intervention des pompiers, c’est l’établissement lui-même qu’elle a tenté d’incendier en allumant cinq feux, attisés par de l’alcool. La tentative a échoué. Le propriétaire estime les dégâts à 50 000 €. L’adolescente a reconnu les faits, qu’elle aurait justifiés par la vengeance : elle avait fait une demande d’apprentissage dans le restaurant. Le patron n’avait pas donné suite. Il tente de se pendre après avoir voulu tuer sa femme Mercredi, un couple d’une soixantaine d’années de Saint-Malo a une violente dispute. Dans un échange musclé, le mari assène un coup de couteau à la gorge de son épouse. Celle-ci s’enfuit et fait appel aux secours. La police arrive immédiatement sur les lieux et découvre le mari pendu. Les deux personnes sont aujourd’hui hors de danger. Le sexagénaire sera entendu par les enquêteurs dès son rétablissement. À Plogoff, un projet de centrale… solaire ! Connue pour son fier refus (de 1978 à 1981) d’accueillir une centrale nucléaire, la commune de Plogoff (Finistère) projette de s’équiper d’une centrale solaire. Le projet porte sur 44 000 panneaux, sur environ 14 ha. Cette centrale voltaïque produirait la consommation d’électricité de 1 300 foyers, soit le double de celle de la commune. Son coût est estimé entre 13 et 14 millions d’euros. Début des travaux espéré en avril 2011. Doux : de 200 € à 3 000 € pour les salariés lavallois. Le conseil des prud’hommes de Laval a rendu sa décision, hier, dans le contentieux sur le voilier, elle doit d’abord déposer celuici au mouillage dans le port de Bloscon, à Roscoff. Elle embarque alors une équipe médicale du Samu, ainsi que trois pompiers plongeurs, et se dirige vers le convoi en difficulté. lls rejoignent le Pti Bonheur vers 4 h et réussissent à remonter l’homme tombé à l’eau. L’équipe médicale constate alors son décès. De retour à Roscoff, le second membre d’équipage est transféré au centre hospitalier de Morlaix pour examen. Le voilier a été ramené, jeudi matin, dans le vieux port de Roscoff. Le procureur de Morlaix a diligenté une enquête pour déterminer les circonstances exactes de la noyade. « Nous penchons pour la thèse de l’accident, précise le substitut du procureur, Nicolas Le Bris, nous n’avons aucun élément qui nous permette pour l’instant de penser le contraire ». Ninog KERVELLA. Comment vivait-on il y a 600 000 ans ? Des rendez-vous proposent de découvrir la Bretagne historique, tout l’été. Première, samedi. Pour un œil non averti, ce ne sont que des bouts de pierre taillés. Pourtant, les silex découverts dans les années 1990, dans une carrière de sable, à Saint-Malo-de-Phily (Ille-et-Vilaine), ont une valeur immense. Guy Jumel et Jean-Laurent Monnier ont mis au jour l’un des plus anciens sites présentant des outils taillés. « Ils témoignent d’une présence humaine, en Vallée de Vilaine, 600 000 ans avant Jésus-Christ », éclaire Cyrille Chaigneau, préhistorien du CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) Val de Vilaine. Le paléolithique ancien, premières traces d’outillage : à l’époque, ils ne sont quelques millions d’individus en Europe. Dont une poignée entre Rennes et Redon. Pourquoi là ? « Les conditions de vie devaient être favorables. Ils se trouvaient bien chez nous », rigole Cyrille Chaigneau. Pour en savoir plus sur ces contemporains de l’homme de Tautavel, une rencontre préhistorique est organisée, samedi 17 juillet, à SaintMalo-de-Phily. Une journée ludique et familiale : expérimentations archéologiques, ateliers d’initiation, démonstrations… C’est le coup d’envoi des rencontres préhistoriques de Bretagne. Elles se poursuivent le dimanche 25 juillet au dolmen de la Roche aux Fées, à Essé. Puis direction le Morbihan, le 19 août, au cairn du Petit Mont, à Arzon ; le 21 août, dans l’enceinte de Kergonan, à l’Île-aux-Moines, et le 11 septembre, au tumulus de Kernours, au Bono. Les rencontres préhistoriques s’achèveront le 18 septembre autour de la Chambre au loup, un site naturel, à Iffendic. Philippe MATHÉ. Samedi 17 juillet, à partir de 10 h 30, dans le parc du château de Saint-Malo-de-Phily, entre Rennes et Redon. Entrée libre. Restauration sur place. Renseignements au 02 99 72 69 25 ou sur www.landes-de-cojoux.com Ouest-France Ouest-France Moins de stress Désormais, une nouvelle analyse moléculaire permet d’avoir un résultat définitif en trente minutes. Le chirurgien commence donc par enlever le ganglion sentinelle dans la région des aisselles. Il part immédiatement à l’analyse, un étage plus haut, dans une petite valise à - 80 °C. Pendant que le chirurgien retire la tumeur maligne du sein, « tout le ganglion est broyé, explique Florence Godey, médecin biologiste. Et on commence une analyse moléculaire qui permet de voir ce qui est invisible à l’œil nu. Notamment, la présence de cellules mammaires. » Si le test est positif, le chirurgien peut directement prolonger l’intervention d’un quart d’heure pour enlever les ganglions. « Ça enlève énormément de Philippe Guillonnet, médiateur du patrimoine, Paulette Racapé, trésorière du CPIE Val de Vilaine, et Cyrille Chaigneau, préhistorien qui présente une réplique d’un crâne datant du paléolithique ancien. Les bretonnismes d’Hervé Lossec Tout au long de l’été, Hervé Lossec nous fait partager, chaque jour, dans cette page, ses bretonnismes. En expliquant l’origine de ces expressions et tournures issues du breton. paiement des temps de pause au sein l’usine Doux de Laval. Après les calculs d’un expert, la société Doux Frais se voit condamnée à verser entre 200 € et 3 000 € à 168 salariés. En septembre 2009, le conseil des prud’hommes de Laval avait condamné le groupe volailler à payer les heures concernées. Restait à déterminer leur montant, au cas par cas. Ce conflit dure depuis quatre ans. La société Doux a un mois, à dater de la réception de la décision de justice, pour contester devant la cour d’appel d’Angers. Fédéral Finance investit. Fédéral Finance vient d’entrer dans le capital de Schelcher Prince Gestion, société de gestion spécialisée en obligations. Fédéral Finance Banque détient d’ores et déjà 34 % du capital de Schelcher et y sera majoritaire dans un an. L’ensemble gérera alors près de 33 milliards d’euros d’actifs. Filiale du Crédit Mutuel Arkéa, Fédéral Finance est spécialisée dans la gestion d’actifs pour le compte de tiers depuis 1980. Elle emploie 120 personnes. « La porte est clétée » Traduction ici du participe passé breton « prennet », fermé à clef. C’est concis et précis. Mais le français standard oblige à passer par une périphrase : la porte est fermée à clef. Des variantes existent aussi dans des parlers régionaux (clencher, cleyer), rien d’étonnant. La Bretagne en fête St-Briac-sur-Mer St-Quay-Portrieux Auray 1. Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine). 12e festival en musique, ce vendredi à partir de 17 h 30, jusqu’à minuit. Initiation aux danses bretonnes, concert de Skol Louarn, fest-noz. Gratuit, place de La Poste. Par ailleurs, concert avec le trio Cézembre, à l’église (8 €). 2. Auray (Morbihan). Détour d’art, un parcours-découvertes des chapelles du pays d’Auray, ce vendredi de 14 h 30 à 18 h, visite libre et gratuite. Renseignements : office de tourisme, port de Saint-Goustan, tél. 02 97 24 09 75. 3. Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d’Armor). Place aux artistes, fest noz avec Spontus, Ronan Pinc-Tony McCarthy, Pevar Den. À partir de 21 h, gratuit, par de la Duchesse Anne. Buvette et restauration sur place.