Punisher : Zone de Guerre

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CINÉMA
“Punisher : Zone de Guerre”
Frank Castle trouve enfin
un couteau à sa mesure !
Le Punisher est un personnage de comics qui a déjà
connu deux adaptations sur grand écran avec un succès
plutôt modéré. Propriété de Marvel, il fait son retour
dans un nouveau long-métrage intitulé “Zone de
Guerre” (War Zone). Utilisateur expert d’un véritable
arsenal, le Punisher dispose pour la première fois
d’un couteau créé spécialement à son intention.
I
nitialement créé comme
un p e r s o nnage d e
deuxième plan (“supporting character”), le
Punisher fait une apparition
remarquée dans l’épisode
129 d’Amazing Spiderman.
L’homme agissant à visage
découvert est vêtu d’un costume dont le haut porte son
emblème, un crâne assez peu
souriant. Puissamment armé,
il élimine les maf fieux et
1 - Placé sur un fusil
d’assaut, le couteau
de Daniel Certo laisse
deviner ses dimensions
respectables.
2 - Le M4X de Daniel
Certo en version
artisanale
avec son
étui.
gangsters à qui il livre une
véritable guerre. Le sympathique tisseur de toile et acrobate comprendra rapidement
qu’il vaut mieux éviter de se
placer entre l’exécuteur et sa
cible !!!
L’introduction de cet antihéros a plu aux lecteurs puisque le Punisher récupère assez
rapidement sa propre série tout
en continuant à apparaître régulièrement dans les aventures des super héros
Marvel. Et ces rencontres se passent rarement bien, compte
tenu des méthodes
musclées et expéditives du personnage.
1
2
Le Punisher,
un personnage
de comics à part
Affiche teaser américaine
du film “Punisher War Zone”.
Héros ou anti-héros ?
Créé par Gerry Conway, le
Punisher n’est pas un super
héros doté de pouvoirs extraordinaires, c’est un homme normal
certes, mais parfaitement entraîné. Frank Castle est un ancien
soldat d’élite qui, de retour aux
USA, est heureux de retrouver sa
famille. Alors que le vétéran profite d’une belle journée pour un
pique-nique dans un parc, sa
femme et ses enfants sont victimes des balles perdues d’un
règlement de compte entre deux
familles maffieuses. Ces morts
marquent le début d’une vengeance qui devient vite une
croisade contre la
pègre. Les cadavres vont
s’amonceler
car en adoptant l’identité
du Punisher,
Frank Castle
perd son humanité et de vient une véritable machine à
tuer que rien n’arrête.
Plusieurs Comics :
De 1986 à 1995, ce personnage fait l’objet de plusieurs miniséries, de “one-shots” et d’une
série intitulée “Punisher War
Journal” qui s’arrête lorsque l’intérêt des lecteurs faiblit. Il faut
attendre presque dix ans pour
que le Punisher connaisse une
seconde jeunesse grâce à l’arrivée d’une nouvelle équipe qui
prend son destin en main à travers une présentation plus
adulte.
La série MAX :
Lors de sa création au début
des années 2000, la ligne MAX
est présentée par Mar vel
comme une gamme de comics
destinés à un lectorat adulte.
Les auteurs et dessinateurs ne
sont pas limités par la censure
en matière de contenu violent.
Le Punisher fait donc partie des
magazines de cette ligne. Ses
nouvelles aventures, confiées au
tandem Garth Ennis et Steven
Dillon, débutent en 2004. Les
deux auteurs ne se privent, pas
tant au plan de l’histoire que du
dessin, d’allier violence et
humour noir bien sûr !!! Et les
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et Joan) habitant l’immeuble où
Castle se cache. Aucune lame ne
fait de notable apparition, hormis
un couteau papillon Benchmade
relevant de l’anecdotique.
Punisher : War Zone
Gros plan sur la lame très particulière du M4X.
couvertures de Tim Bradstreet
contribuent à l’ambiance de la
série.
Le succès est au rendez-vous
puisque, même après le départ
des artistes ayant relancé la franchise, la série continue. De plus,
l’éditeur renforce même la présence du personnage avec le
retour du “Punisher War Journal”
en 2006, rentabilité oblige !!!
Le Punisher
au cinéma, des hauts
et des bas !
L’aspect nettement à part du
personnage de bande dessinée
a suscité l’intérêt d’Hollywood à
une époque où les super héros
étaient encore perçus comme
réservés à un jeune public. Le
premier film a donc expurgé ce
lien avec l’univers Marvel au profit du cinéma d’action. Après le
succès des franchises Blade,
Spiderman et Hulk, un second
long-métrage s’est naturellement
imposé dans la même voie.
Enfin, la sortie très retardée du 3e
opus a longtemps laissé craindre
le pire quant à l’avenir du
Punisher sur grand écran.
Le film de 1990 :
Le premier film est sorti en
1990 avec Dolph Lundgren dans
le rôle-titre. Le scénario retient
l’idée de la vengeance, mais
s’éloigne très vite du concept initial de la bande dessinée. À
l’image de l’affiche, le Punisher
est un héros justicier vêtu de cuir,
chevauchant une grosse moto,
armé de gros flingues ! Côté
armes blanches, seule une
dague à tête de mort mérite une
mention pour mémoire.
Le film de 2004 :
La seconde approche cinématographique voit Thomas Jane
reprendre le rôle de Frank Castle.
La genèse du personnage est
respectée, mais le contexte
connaît des modifications importantes. De militaire, ancien des
forces spéciales, il devient un
agent du FBI dont la famille est
assassinée par rétorsion après
une opération d’infiltration du
gang dirigé par John Travolta. Ce
dernier, qui cabotine dans le rôle
du méchant de service, vole quasiment la vedette à Thomas Jane.
Plusieurs personnages secondaires de la BD MAX sont présents
à l’écran à l’image du trio de voisins déjantés (Mr Bumpo, Dave
Ce troisième opus est sorti
aux USA le 5 décembre 2008.
Malheureusement pour la France,
il n’aura pas droit au grand écran.
Mais Sony Pictures lui offre
quand même une chance avec
une sortie directe en DVD.
“Punisher : Zone de Guerre” a
tout du film maudit et, par là
même, du film culte !!!
Un projet long à aboutir :
Annoncé depuis plusieurs
mois, la mise en œuvre de ce
long métrage a pris un certain
temps notamment en raison de
remarquée en 2005 avec
“Hooligans”.
Produit par Lionsgate,
“Punisher : Zone de Guerre” a
été classé “R” (Restricted) en raison d’une violence stylisée, certes, mais bien présente et très
inspirée par la série Max.
Un casting réussi :
Le rôle principal est tenu par
Ray Stevenson découvert (en
France) dans “Le Roi Arthur”
d’Antoine Fuqua et la série télévisée “Rome” où il incarne le
légionnaire Titus Pulo. L’acteur
déclare s’être placé, pour
construire son personnage, dans
la lignée des “durs” du cinéma, à
l’image de Lee Marvin, Steve
McQueen, Charles Bronson ou
Clint Eastwood. En outre, sa
haute stature et ses capacités
athlétiques conviennent bien à
l’image du Punisher.
Le choix du M4X de Dan Certo s’imposait pour équiper un personnage
comme le Punisher.
difficultés liées au scénario. Passé
entre les mains de Nick Santora
(Prison Break Saison 2), puis de
Kurt Sutter (16 épisodes de The
Shield), il est finalement parvenu
entre les mains de la paire Matt
Holloway – Marc Marcum, présents dans le giron Marvel depuis
“Iron Man”.
Le film a été confié à Lexi
Alexander, réalisatrice d’origine
allemande et ancienne championne du Monde de kick-boxing,
Le Punisher (Ray Stevenson)
dans son armurerie privée
dont le contenu laisse rêveur.
Ce 3e film permet l’apparition de personnages dont certains sont issus de la galerie
classique du comics comme
Microchip (Wayne Knight), l’armurier et support technique de
Castle, et Jigsaw (Dominic West)
un de ses ennemis jurés.
D’autres proviennent de la série
MAX à l’image du détective
Soap (Dash Mihok) et de l’agent
d u F B I B u d i a n s k i (C o l i n
Salmon).
Le rôle féminin échoit à Julie
Benz, remarquée dans “Buffy” et
récemment dans “John Rambo”.
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Le Punisher joue les trouble-fête
dans un repas de la famille
maffieuse Cesare.
Elle incarne Angela, la veuve de
l’agent du FBI Nicky Donatelli.
Un scénario d’action :
L’origine du Punisher ayant
été contée dans le film de 2004,
“Zone de Guerre” entre dans le
vif du sujet. En guerre contre le
crime organisé depuis plus de 6
ans, Frank Castle s’attaque à la
famille Cesare. Lors d’une intervention, il abat Nicky Donatelli,
un agent du FBI infiltré et blesse
gr ièvement Billy Rissot ti.
Défiguré, ce dernier se fait alors
appeler Jigsaw et va chercher à
se venger. Chargé de l’enquête,
l’agent Budianski et le détective
Soap rejoignent l’unité traquant
le justicier.
Jigsaw aidé de son frère
Lonny Bin Jim et de plusieurs
acolytes s’en prennent à la
femme et à la fille de Donatelli
pour s’approprier l’argent que ce
dernier gérait pour le parrain.
Mais le Punisher qui se sent
coupable d’une bavure a décidé
de protéger ces deux femmes.
Une affaire de terrorisme biologique vient compliquer la situation qui se conclut par une
confrontation entre Castle et
Jigsaw.
Le couteau du film
Baptisé M4X Punisher, ce
modèle à lame fixe a été créé
par Daniel M. Certo qui fabrique
un nombre limité de pièces customs. Une version industrielle est
aussi produite par Tops Knives,
entreprise américaine spécialisée
(1) dans les couteaux à vocation
opérationnelle, militaire, de survie
et de terrain.
Daniel Certo :
Daniel Certo exerce l’activité de coutelier à temps complet depuis douze ans, auxquels
il faut ajouter trois années pendant lesquelles il mettait à profit
sur son temps libre d’officier de
police pour… fabriquer des couteaux !!! Ses designs sont simples et visent à disposer de
puissance, de durabilité et à être
utilitaires. Les modèles sont
avant tout destinés aux professionnels, militaires ou policiers,
pour qui ils doivent constituer
de véritables outils. Ses aciers
préférés sont le 5160 à haute
te ne ur e n c ar b o ne e t le
CPMS30V.
C’est ce lien avec l’armée
qui est l’origine de la présence
du M4X dans “Punisher : Zone
de Guerre”. En effet, l’armurier
en chef du film, Jon Barton, est
un vétéran des Marines qui,
ayant découvert les publicités
pour les couteaux de Daniel
Certo, lui a aussitôt réclamé un
exemplaire de ce modèle.
Le M4X :
Ce couteau doit son nom au
fusil d’assaut M4, la lettre “X”
correspond à l’utilisation extrême
pour laquelle il est conçu. Le
coutelier a imaginé ce modèle
en 2005 car il souhaitait introduire dans sa gamme une pièce
plus imposante, destinée aux
membres d’unités de type SWAT
et aux soldats en situation de
combat urbain. Le couteau
devait être moins long et plus
polyvalent qu’une machette,
mais aussi très résistant pour
construire un abri ou traverser
2
1
des portes. À l’origine, la lame
possédait une longueur de 7
pouces pour 2 de large.
Retenu par Jon Barton, le
M4X a été soumis à l’approbation de la réalisatrice du film qui
a souhaité une pièce encore
plus longue. Daniel Certo l’a
donc fabriquée avec une lame
de 8 pouces pour une largeur
de 2,25. La réalisatrice s’explique à ce sujet : « Lorsque j’ai dû
me décider sur un couteau officiel pour le Punisher, j’ai choisi
un modèle Relentless Knives
parmi les 30 pièces qui étaient
présentées face à moi. Nous
sommes tous tombés d’accord
sur le fait qu’il avait le meilleur
look et qu’il paraissait le plus
authentique pour le personnage.
Puis, je me suis renseignée sur
la possibilité d’en faire fabriquer
une version plus grande. Dan
Certo a proposé de le réaliser et
quand la pièce est arrivée, nous
avons ouvert la boîte comme si
elle contenait un diamant de 5
carats ! Toute l’équipe, acteurs
et techniciens confondus, s’est
arrêtée pour l’admirer. Et, il n’est
pas besoin de le préciser, Ray
Stevenson – alias Frank Castel
– était aux anges, tandis que
l’équipe de tournage, qui adorait
tellement le couteau, décidait
immédiatement de le montrer à
l’écran dès les 5 premières
minutes du film. »
1 - Publicité pour la version
industrielle du M4X de Dan
Certo produite en série par Tops
Knives.
2 - Autre publicité pour la
version industrielle du M4X de
Dan Certo, produite en série par
Tops Knives.
Du c hoi x au ( x ) proto type(s) :
Entre la présentation et l’annonce du choix définitif du couteau, le temps a passé. Et lorsque le coutelier a appris la
bonne nouvelle, il n’a eu que 10
jours pour finir le projet (!!!)
c’est-à-dire fabriquer 3 autres
modèles suivis, ensuite, de 2
autres prototypes. Daniel Certo
a donc réalisé 4 couteaux fonctionnels, une version “mini” et 3
répliques en acier plus mou. Le
modèle portant le numéro 1, en
acier 5160, étant utilisé pour le
film, le coutelier a conservé les
modèles baptisés “Proto #1”
(vendu depuis à Jeff Knox, historien militaire), “Proto #2” et
“Proto #3”. Trois pièces additionnelles ont enfin été fabriquées
en qualité de prototypes pour la
“Special Limited Edition”. Le premier d’entre eux marqué accidentellement “#0001” est
devenu la propriété d’un collectionneur de la Côte d’Azur. Les
deux derniers sont toujours disponibles au moment où ces
lignes sont écrites.
Le couteau dans le film :
Le M4X apparaît dans la première scène d’action du film. Le
Punisher s’en sert pour décapiter plusieurs gangsters. La
séquence est très rapide et très
réaliste. Le couteau est ensuite
visible, à plusieurs reprises, dans
l’arsenal ou porté par le personnage. Il revient à la fin du longmétrage pour couper deux gros
cordages en nylon.
Cette affiche publicitaire du
film montre le Punisher
arborant le célèbre crâne sur
son gilet pare-balles.
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La version industrielle :
La version industrielle est
fabriquée en acier 1095 au carbone. Long de 34,3 cm, il dispose d’une lame de 20,32 cm.
Celle-ci adopte une forme originale avec une pointe située dans
l’axe de son dos et un double
tranchant. La zone de coupe
supérieure est dentée et l’inférieure est lisse. La poignée
adopte une forme ergonomique
avec des plaquettes partielles en
micarta canevas noir, montées
en plate semelle, une découpe
en retrait du ricasso et un talon
anguleux percé de deux trous
autorisant le passage
d’une dragonne. Les
marquages d’identification sont les suivants :
logo Tops Knives sur le ricasso,
signature du designer et “M4X
Punisher” sur la lame.
Le reste de l’arsenal
Parler de “Punisher : Zone de
Guerre” sans mentionner même
brièvement l’arsenal utilisé relèverait de la plaisanterie. Jon
Barton, l’armurier du film, s’en est
donné à cœur joie.
Les armes à feu de Frank
Castle :
Lors de la première séquence
de combat, le Punisher intervient
CONTACT :
– Daniel Certo - Relentless Knives USA
– Site Internet : www.relentlessknives.com
– Tops Knives - www.topsknives.com
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armé de deux pistolets-mitrailleurs compacts H&K MP5K.
Une version standard H1K
MP5A2 est visible dans son
armurerie. Pour l’assaut final,
Frank Castle s’équipe d’un fusil
d’assaut Colt M4A1. Au rayon
lourd, il utilise aussi deux lancegrenades, un H&K AG36 et un
M203 de 40 mm. Côté armes
de poing, un revolver Smith &
Wesson 500 Magnum en finition
inox apparaît entre ses mains
ainsi qu’une paire de pistolets
automatiques Beretta 92FS préparés par son allié Microchip.
Une conversation révèle enfin
que son “back up” favori est un
PA H&K USP. Au rayon des armes
longues, le Punisher n’hésite pas
à prendre un fusil de précision
H&K SL8 en calibre 5,56 pour
éliminer un membre de gang
dans une ruelle.
Le site de Dan Certo n’oublie pas les
heureux acquéreurs de son M4X !!! À
l’extrême droite, un prototype “Giant M4X”
proposé à l’équipe du film mais non
utilisé.
Les armes des autres personnages :
Un Beretta 900S en 9 mm
est visible dans les mains d’Angela (Julie Benz). Les gangsters
russes sont dotés de fusils d’assaut AKMS qu’ils utilisent avec
entrain contre leurs rivaux chinois.
Avec “Punisher : Zone de
Guerre”, Lexi Alexander propose
une vision plus brutale et plus
conforme du personnage de
bande dessinée. Le couteau
conçu par Daniel Certo pour le
film est conforme à cette approche. Dommage qu’en France
seul le DVD puisse permettre de
s’en rendre compte !!!
Frédéric Combe
L’auteur remercie chaleureusement
Daniel Certo et Lexi Alexander pour
leur aide précieuse et adresse une
mention spéciale à Mister Moon.
(1) Cette marque n’en est pas à sa
première réalisation liée au cinéma
puisqu’elle a produit le Tracker de Tom
Brown inspiré du film “Traqué” avec
Tommy Lee Jones et Benicio Del Toro
entre les mains duquel l’arme apparaît.
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