Egalité Femmes – Hommes dans le sport : des pistes pour agir

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Egalité Femmes – Hommes dans le sport : des pistes pour agir
Egalité Femmes – Hommes dans le
sport : des pistes pour agir
« Charte sportive pour l’égalité des chances
entre les femmes et les hommes du
département de l’Isère »
Maria BRAJEUL
Stagiaire service cohésion sociale et politique de la ville
Juin 2014
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SOMMAIRE
Introduction
I) Egalité et pratique sportive en Europe et en France :
A) Bilan général des conditions de pratique
B) Statistiques « genrées »
II) Exemples de bonnes pratiques en Europe
A) Un guide pour inclure une approche intégrée de l’égalité (gender mainstreaming)
dans les politiques sportives locales (Espagne)
B) L’association Elan sportif : conjuguer la boxe au féminin (France)
C) Le projet scolaire « Le football pour les filles, c’est le pied ! (Allemagne)
D) Les actions de la commission « Femmes et sport » du Comité olympique slovaque
E) Autres
III) Exemples de bonnes pratiques de Comités départementaux sportifs français
A) Comité départemental de la Mayenne d’AVIRON
B) Comité départemental de Mayenne de BADMINTON
C) Comité départemental de Mayenne d’EDUCATION PHYSIQUE ET GYMNASTIQUE VOLONTAIRE
D) Comité départemental de FOOTBALL de Seine et Marne
IV) Comités départementaux : pourquoi signer la Charte sportive pour l’égalité dans le sport en Isère
V) Pistes d’élaboration d’un plan d’action
1) Veiller aux conditions de desserte des équipements sportifs par les transports en commun.
2) Développer la part du « sport santé » dans la gamme des activités physiques et sportives proposées
3) Porter une attention plus grande aux conditions pratiques de l’exercice du sport : les femmes sont
davantage que les hommes prises par le temps qu’elles consacrent à leur famille et à l’éducation de leurs
enfants
4) Renforcer l’implication des élèves, et en particulier des filles, dans le sport scolaire, en encourageant la
labellisation des associations et des clubs sportifs qui s’impliquent dans le sport féminin, et en organisant des
championnats au niveau des écoles, des collèges et des lycées
5) Elaborer une campagne de communication publicitaire et internet avec une double démarche : « casser
les préjugés et recruter »
6) Mener des enquêtes quantitatives et qualitatives auprès du genre minoritaire
7) Vérifier que l’égal accès des femmes et des hommes aux activités physiques et sportives soit
systématiquement pris en compte dans le cahier des charges des projets de nouveaux équipements
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Introduction
Le sport peut apporter une contribution positive à la société : il favorise le respect mutuel, la
tolérance et la compréhension, en réunissant des hommes et des femmes, quels que soient leur
âge, leur origine ethnique, leur religion et leur condition sociale. Bien encadrées, les activités
sportives peuvent ainsi être un moyen de lutter contre les discriminations, les préjugés et les
stéréotypes.
A l’image du reste de la société, les femmes ont progressivement investi ce secteur d’abord
très masculin par ses origines. Elles sont 65 % à déclarer pratiquer régulièrement une activité
physique et sportive ; des sportives de haut niveau participent à des compétitions dans la quasitotalité des disciplines olympiques, et quelques-unes d’entre elles ont acquis une notoriété
médiatique comparable à celle de leurs homologues masculins.
Mais les femmes restent très minoritaires dans le monde des fédérations, si l’on met à part
quelques fédérations très féminisées ; le « plafond de verre » reste omniprésent dans l’univers
sportif quand il s’agit d’accéder aux responsabilités, et le sport féminin de haut niveau reste le plus
souvent considéré comme un « parent-pauvre » par rapport aux compétitions masculines qui
retiennent l’essentiel de l’attention médiatique et des flux financiers qui l’accompagnent. En
d’autres termes, la société n’exploite pas encore tout le potentiel du sport. Il est temps que cela
change.
Cependant, des exemples de bonnes pratiques existent, et peuvent avoir une utilité concrète
pour les responsables de l’élaboration des politiques et pour les professionnels de terrain. Dans le
même temps, ils montrent que le sport n’est pas « masculin » par nature. En effet, ces exemples
permettent de constater que, si l’on finit par résoudre certains problèmes d’accès, les femmes de
tous pays se révèlent (de plus en plus) désireuses de profiter des nombreux bienfaits qu’apporte la
pratique d’un sport, notamment en termes de bien-être physique et psychologique.
I)
La pratique sportive en Europe et en France :
A) Bilan des conditions de la pratique sportive
-
Une offre peu diversifiée
Des problèmes d’accessibilité et de qualité des installations sportives
Un manque de créneaux réservés aux filles et aux femmes
Une sous-représentation des femmes dans l’encadrement technique et administratif
Des manifestations de racisme et de discrimination
(http://www.senat.fr/rap/r10-650/r10-65033.html)
B) Statistiques « genrées »
D’après les chiffres communiqués par le ministère de la santé et des sports1, les activités
physiques les plus pratiquées par les femmes sont la danse, la gymnastique, l’équitation, le
patinage, la natation et la randonnée pédestre. On peut donc parler de « sexuation des disciplines
» : si 79,4 % des licenciés de la Fédération française d’équitation et 78,9 % des licenciés de la
Fédération française de gymnastique sont des femmes, elles ne sont en revanche que 2,7 % à
détenir une licence à la Fédération française de football.
Le constat dressé par Mme Brigitte Deydier, notamment, est confirmé : « Plus le sport
requiert un engagement physique, moins on verra de filles ».
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Inversement, les sports de santé, d’entretien et de nature et les disciplines esthétiques sont
traditionnellement privilégiés par les femmes, même si les hommes ont tendance à y rejoindre
leurs épouses passé un certain âge.
Certaines fédérations sont très féminisées, comme la danse (90 %), l'éducation physique et
la gymnastique volontaire (94 %) et la gymnastique (79 %), le twirling bâton (92 %) et l'équitation
(79 %), en revanche le football (2,7 %), l'aéromodélisme (3,3 %), le rugby (4,1 %), le billard (5,1
%), le motocyclisme (5,4 %) ou encore le hockey sur glace (9,3 %) figurent parmi les 18
fédérations comptant moins de 10 % de licenciées.
De la même manière, la façon de pratiquer le sport diffère sensiblement selon que l’on est
un homme ou une femme.
Si 64 % des femmes déclarent avoir pratiqué au moins une discipline sportive durant
l’année écoulée, elles ne sont que 35 % à prendre une licence dans une fédération (contre 65 %
des hommes).
Quand elles le font, elles s’orientent plutôt vers des fédérations « multisports », comme la
Fédération sportive et culturelle de France (où elles sont 67,1 %) ou la Fédération française
d’éducation physique et de gymnastique volontaire (où elles sont 93,7 %), au sein desquelles
l’esprit de compétition est moins entretenu, au profit d’une pratique plus communautaire et plus
conviviale.
Part des licences par genre dans les
fédérations unisports les plus
importantes
Source : statistiques des Chiffres clés du sport,
Ministère des sports, décembre 2010
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Part des licences par genre dans
les fédérations multisports les
plus importantes
Source : statistiques des Chiffres clés du sport,
Ministère des sports, décembre 2010
II)
Exemples de bonnes pratiques en Europe
A) Un guide pour inclure une approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes
(gender mainstreaming) dans les politiques sportives locales (Espagne)
Porteur du projet : Fédération Espagnole des Municipalités et Provinces (FEMP)
Lieu : Espagne
Partenaires : experts dans les domaines du sport et de l’égalité entre les hommes et les femmes,
personnel technique des administrations sportives locales
Période du projet : 2009
Bénéficiaires : municipalités et provinces espagnoles
Sports : multisport
Informations/contacts : www.aventoconsultoria.com
Consciente que les terrains de sport constituent des espaces fortement masculinisés
dans la société, la Fédération Espagnole des Municipalités et Provinces a décidé en 2009 de
réaliser un guide pour intégrer la problématique du genre dans les administrations sportives
locales. Trois objectifs sont poursuivis : expliquer les situations discriminatoires qui se déroulent à
l’échelle locale dans les différents environnements sportifs, fournir des outils pour les identifier et
prodiguer des conseils pour construire une politique sportive publique à partir de la problématique
du genre et de l’égalité des sexes.
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Pour les porteurs du projet, cinq dimensions doivent être prises en compte pour faire
le bilan des situations discriminatoires :
• Les organisations sportives locales et leurs structures : politiques sportives, présence des
femmes dans les administrations et organisations dirigeantes, niveau et répartition du budget,
communication, etc.
• L’offre sportive locale : profil des usagers des centres sportifs locaux, analyse des activités
proposées, utilisation des ressources matérielles, étude des activités pratiquées librement en
milieu urbain et/ou naturel, etc.
• Les associations sportives ou clubs : offre de pratiques, nombre de licenciées, motivation, taux
d’abandon, utilisation des financements publics et privés, gestion des ressources humaines,
répartition des équipements et du matériel, communication, etc.
• Le sport à l’école : offre d’activités, taux de participation et d’abandon, qualification des
enseignants, répartition des subventions publiques, relation entre l’offre sportive scolaire et l’offre
sportive associative, etc.
• Les équipements sportifs : localisation des centres sportifs, accès, qualité des services proposés,
répartition des groupes de pratiquants féminins et masculins, etc.
Cette méthodologie pour intégrer la problématique du genre dans les administrations
sportives locales est assortie d’une charte de contrôle, permettant à l’administrateur de déceler les
insuffisances et de mettre en place des remèdes adaptés.
Pour les porteurs du projet, le développement de la pratique sportive des femmes passe
par la définition d’une offre sportive non discriminatoire, la répartition équitable des ressources
matérielles et la promotion de l’investissement des femmes dans les administrations sportives
locales.
B) L’association Elan sportif : conjuguer la boxe au féminin (France)
Porteur du projet : Association Elan sportif
Lieu : Mulhouse, France
Partenaires : Direction départementale de la jeunesse et des sports, Fondation de France, Ville de
Mulhouse et partenaires privés
Période des actions : depuis 2006
Bénéficiaires : jeunes filles en difficultés issues de territoires urbains défavorisés
Sport : boxe anglaise
Informations/contacts : www.elan-sportif.org
Pendant deux années, l’association Elan sportif a été soutenue par la Fondation de
France dans le cadre de son appel à projet « Allez les filles ! », récompensant les bonnes
initiatives visant l’insertion des jeunes filles des territoires sensibles ou isolés par la pratique
d’activités physiques ou sportives. Elle a été distinguée pour ses actions organisées en direction
du public féminin et utilisant la boxe anglaise comme support.
En 2010, une soixantaine de jeunes filles physiquement inactives et provenant
généralement des quartiers urbains défavorisés de Mulhouse s’adonnent régulièrement à la
pratique de la boxe. Afin de répondre au besoin des jeunes filles de se retrouver entre elles,
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l’association a mis en place un créneau de pratique « réservé » et un créneau de pratique « mixte
» où filles et garçons se côtoient. Les séances sont organisées en petits groupes en fonction de
leurs motivations (loisir, compétition, etc.) et encadrées par des éducateurs sportifs fédéraux.
Les dirigeants ont également créé un conseil participatif pour inviter les jeunes filles
de la section à prendre part à la vie du club (organisation d’événements, participation aux
réunions, etc.). Ce conseil participatif permet notamment de faire remonter les informations, de
s’adapter au mieux aux besoins des filles et de résoudre les problèmes en temps réel. En outre,
sous la responsabilité d’un éducateur, les jeunes filles sont invitées à encadrer les initiations
sportives lors des animations de quartier ou à prendre en charge l’échauffement lors des
entraînements.
Tous les ans, une procédure d’évaluation est mise en œuvre, associant les jeunes
filles et leurs parents. Un questionnaire est administré et des réunions de groupes sont organisées.
L’objectif est de connaître plus précisément ce qu’apporte la pratique sportive aux jeunes filles, de
faire le bilan de l’année qui vient de s’achever et de préparer la suivante.
A ce propos, la gestion de la diversité et du multiculturalisme est une question
récurrente dans la vie du club. Le fait d’instaurer un échange régulier avec les parents et de mettre
en place certaines règles permet bien souvent de résoudre les difficultés.
L’association souhaite prochainement étendre ses activités aux femmes de 25 à 50 ans.
Elle va expérimenter différents dispositifs visant à réduire les contraintes liées au travail
domestique (mise en place d’une aide aux devoirs, organisation d’activités physiques pour les
enfants pendant que les mères pratiquent, etc.).
C) Le projet scolaire « Le football pour les filles, c’est le pied ! »/Der Kick für Mädchen –
Fußball (Allemagne)
Porteurs du projet : Fondation des Enfants et de la Jeunesse en Allemagne (Deutsche Kinder- und
Jugenstiftung), Fondation STEP, Université de Fribourg (Institut du sport et des sciences du sport)
Lieu : Fribourg, Allemagne
Période du projet : depuis 2009
Bénéficiaires : jeunes filles scolarisées dans les « Hauptschule »
Sport : football
Informations/contacts : Prof. Dr. Petra GIEß-STÜBER, AlbertLudwigs-Universität Freiburg, Institut für Sport und Sportwissenschaft,
www.sport.uni-freiburg.de
Le projet « Le football pour les filles, c’est le pied ! » s’adresse spécifiquement aux
jeunes filles scolarisées dans les « Hauptschule », établissements scolaires secondaires réservés
aux élèves en difficultés et dispensant un enseignement professionnel. Ces jeunes filles vivent
souvent dans des conditions sociales précaires.
Une fois par semaine, elles se retrouvent dans un endroit « protégé » et familier – le
gymnase ou le terrain extérieur de l’école – pour pratiquer gratuitement le football. Elles sont
encadrées par une entraîneure qui a suivi une formation spécifique sur l’hétérogénéité, les
inégalités sociales et le genre. Durant les séances de pratique, les filles acquièrent des éléments
techniques et tactiques mais également des compétences sociales (coopération, respect des
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règles, goût de l’effort, etc.) essentielles pour leur réussite scolaire et professionnelle. Aussi, par
l’expérience de la diversité sociale, elles apprennent à se positionner dans un environnement
multiculturel et à gérer les conflits qui peuvent en résulter.
Le projet est fondé sur les intérêts et les besoins sportifs, sociaux et culturels des
filles. Pour sa réussite, différentes précautions pédagogiques ont été prises : instaurer de bonnes
relations sociales dans le groupe et avec l’entraîneure ; offrir aux filles la possibilité de codécision ;
découvrir avec les filles de nouveaux lieux de pratique ; adapter le contenu didactique des séances
aux compétences des filles et valoriser le développement et l’amélioration individuels.
A chaque séance, les éducateurs consignent leurs objectifs et leurs résultats dans un
journal d’entraînement, régulièrement analysé par les experts du projet. Ainsi, les difficultés
peuvent être très rapidement résolues. Certains cours sont également décryptés par vidéo pour
mieux comprendre les interactions entre les filles et entre les filles et l’entraîneure. De leur côté,
les pratiquantes sont interviewées pour analyser leur socialisation dans et par le sport, connaître
leurs motivations et identifier leurs points de vue sur le projet. L’acquisition des compétences clés
est analysée dans une enquête longitudinale par l’intermédiaire d’un questionnaire.
Après un an de pratique, les jeunes filles ont pris du plaisir à participer au projet et ont
amélioré leurs capacités motrices. Certaines d’entre elles participent dorénavant aux
entraînements et aux compétitions de la ligue scolaire.
D) Les actions de la commission « Femmes et sport » du Comité olympique slovaque
(Slovaquie)
Porteur du projet : Comité olympique slovaque
Lieux : Trenčín, Liptovský, Mikuláš et Bratislava, Slovaquie
Période des actions : depuis 1990
Bénéficiaires : femmes physiquement inactives ou non membres d’un club sportif
Sports : marche, stretching, développement musculaire et séminaires de marche nordique
Informations/contacts : www.olympic.sk
A la fin des années 1990, le Comité olympique slovaque a décidé de créer la
commission « Femmes et sport » dont l’objectif est double : mesurer précisément la représentation
des femmes dans les associations sportives – parmi les pratiquants, les entraîneurs et les cadres
administratifs – et dans les équipes nationales d’une part, et trouver des solutions pour améliorer
l’investissement des femmes dans le milieu sportif à tous les niveaux et dans toutes les fonctions
d’autre part. Pour cela, la commission propose différentes activités basées sur le volontariat en
coopération avec des organisations de la société civile (média, ONG, etc.).
Le programme « Femmes dans le sport – sport pour les femmes » est destiné plus
particulièrement aux femmes éloignées de la pratique sportive (physiquement inactives ou non
membres d’un club). Il propose également des formations complémentaires pour les entraîneurs et
les arbitres, afin de les sensibiliser à la problématique du genre.
Exemples d’actions :
• Des séminaires théoriques et pratiques de marche nordique (2010) forment des éducateurs et
des entraîneurs aux bases de cette discipline particulièrement prisée chez les femmes.
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• Le projet « Changer votre style de vie » (2005) incite les femmes à prendre soin de leur corps et
à s’accorder du temps pour pratiquer une activité physique. Les femmes s’adonnent gratuitement à
60 minutes d’exercices physiques encadrés par jour (marche, stretching et musculation), à raison
de quatre jours d’activité par semaine, pendant six semaines.
• La diffusion de documents pédagogiques et de communication, notamment la réalisation d’un
dépliant informatif et de promotion autour des bienfaits de la pratique physique régulière et d’un
livre compilant un ensemble d’exercices physiques.
Enfin, depuis quelques années, le Comité olympique slovaque a constaté une baisse de
la sensibilité des parents aux activités physiques et sportives. Parce que la pratique des enfants
peut être un moteur d’entraînement de celle des parents, le comité a récemment créé le concours
« Maman, allons faire du sport », récompensant les écoles qui proposent un grand nombre de
pratiques entre mères et enfants.
E) Autres
Autres idées et suggestions dans les projets suivants financés par la Commission européenne :
-
« Olympia », Union Italienne Sport pour Tous (IUSP),
www. olympiaproject.net
voir notamment la Charte européenne sur le droit des femmes dans le sport.
-
« Enter ! », Sport and Recreation Alliance (Royaume-Uni),
www.sportandrecreation.org.uk
-
III)
« Wild » (Women’s International Leadership Development programme), ENGSO (European
Non-Governmental SportsOrganisation),
www.wildsports.eu
(Manuel de bonnes pratiques, Egalité homme-femme dans le sport, Conseil de l’Europe-APES)
Exemples de bonnes pratiques de Comités départementaux sportifs français
A) Comité départemental de la Mayenne d’AVIRON
Président : Monsieur LEGENDRE André
Tél : 02.43.69.01.90
Mail : [email protected]
Personne en charge du suivi des objectifs :
Madame SOULA Christine
Tél : 02.43.69.59.56 ou 06.88.67.63.77
Mail : [email protected]
Contexte général du sport féminin dans la discipline :
Quantitatif : Saison 2007/2008 : 42,48 % de femmes licenciées
Objectifs pour les 4 ans à réévaluer annuellement :
- Augmenter l’encadrement féminin diplômé de la fédération d’aviron pour la formation des
jeunes ;
- Action pour développer le bénévolat et l’engagement de jeunes dirigeantes.
Mise en oeuvre : description des actions – échéancier :
- Diplôme fédéral initiateur : 1 féminine chaque année
- Diplôme fédéral éducateur : 1 féminine chaque année
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pour le département sur 4 ans (rappel : deux clubs)
Evaluation prévue :
Chaque année en septembre, le nombre des nouvelles diplômées.
Besoins :
Le comité départemental d’aviron prendra en charge les formations et coûts induits. Une
aide est souhaitée.
B) Comité départemental de Mayenne de BADMINTON
Présidente : Madame TROTTIER Agnès
Tél : 06.22.03.21.83
Mail : [email protected]
Personne en charge du suivi des objectifs :
Madame DOSSO Annabelle
Tél : 06.11.31.42.33
Mail : [email protected]
Contexte général du sport féminin dans la discipline
Quantitatif : 2008/2009 : 45.52 % de femmes licenciées:
Constat : les femmes sont largement présentent dans la pratique loisir.
Objectifs pour les 4 ans à réévaluer annuellement :
- Augmenter le nombre de jeunes femmes allant vers la compétition ;
- Favoriser l’accès à l’encadrement.
Mise en oeuvre : description des actions – échéancier :
- Organisation de stages féminins gratuits
- Diplôme fédéral d’initiateur : 2 à 4 femmes stagiaires chaque année.
Evaluation prévue :
- Chaque année, en septembre : nombre de stagiaires sur les stages et la formation.
Besoins :
Le comité départemental prendra en charge le coût des stages.
C) Comité départemental de Mayenne d’EDUCATION PHYSIQUE ET GYMNASTIQUE
VOLONTAIRE
Président : Madame CHAUDET Brigitte
Tél : 02.43.53.35.47
Mail : [email protected]
Contexte général du sport féminin dans la discipline :
Quantitatif : 3006 femmes soit 97 % des licenciés
Qualitatif : Point fort : formation Animateur – produit adapté (gym tremplin-passerelle)
Points à améliorer :
- une vie associative : apporter de la mixité dans l’équipe dirigeante
- la relation de proximité avec les associations locales et maisons de quartier.
Constat : création de partenariat (femmes en réinsertion)
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Objectifs pour les 4 ans à réévaluer annuellement :
- Recherche de partenariat ;
- Janvier 2010 : début des premiers ateliers ;
- Septembre 2010 : ouverture des premiers cours.
Mise en oeuvre : description des actions – échéancier :
- Septembre 2009 : création d’un poste animateur à mi-temps
- formation à un produit adapté - recherche de partenariat
Evaluation prévue :
- Evaluation quantitative
- Evaluation qualitative – test
Besoins :
- Besoin d’un demi-emploi sport emploi pour ouverture de poste
- Matériel spécifique pour activité adaptée
D) Comité départemental de FOOTBALL de Seine et Marne
District 77 Nord de Football
Contexte général du sport féminin dans la discipline : Nombre de licenciés total : 20 460 (juin
2012) Dont femmes : 3.12% de licenciées soit 659 femmes dont 315 dirigeantes (juin 2012)
Objectif(s) à réévaluer :
-diversifier la pratique : Beach soccer, Futsal, Street soccer
-détection et promotion de l'élite
-formations (2 prévues) "Ambassadrices du foot" (50 femmes)
-séances d'informations dans les écoles primaires
-développer la pratique féminine
Mise en œuvre : description des actions
1/ mise en place de critérium ludique exclusivement féminin
2/ "Fillofoot" (rassemblement féminin bi mensuel)
3/ kit de communication pour les clubs
4/ création d'une carte "Filledélité" pour le suivi des joueuses
5/ recrutement de plusieurs jeunes en service civique
Evaluation et difficultés rencontrées
- Qualité de l'encadrement
- crainte des parents
- manque de structures d'accueil adaptées
- image misogyne du foot
- problème de la pratique en mixité pour augmenter le nombre de pratiquantes
Besoins :
Non spécifiés
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IV)
Comités départementaux : pourquoi signer la Charte sportive pour l’égalité dans le sport en
Isère
Un rééquilibrage sexué des licenciés présenterait un certain nombre d’avantages, tant sur le
plan économique (augmentation du nombre de licencié-e-s) qu’en matière de communication et
d’image (vitrine valorisante).
Dans les sports à dominante féminine (comme l’éducation physique et de gymnastique
volontaire), les hommes constituent un marché à conquérir en termes de licences mais aussi pour
prendre des responsabilités au sein des clubs ou des fédérations. Il en est de même pour les
sports à dominante masculine (comme le football). Il y a en fait là un véritable réservoir de licences
et de personnes qui pourraient se porter candidates pour l’encadrement et les responsabilités.
Certaines institutions sportives l’ont compris et mènent aujourd’hui des politiques pour séduire les
pratiquants du genre le moins représenté.
Les femmes, mères de licencié(e)s jouent un rôle dans le choix des activités sportives de leurs
enfants. En effet, dans la mesure où, aujourd’hui encore, ce sont elles qui assument la majorité
des tâches parentales, ce sont souvent elles qui inscrivent les enfants aux activités sportives et qui
se chargent de les y accompagner.
C’est ainsi que le président Albert Ferrasse, ancien président de la Fédération française de
rugby, au départ réservé quant à la présence de femmes dans ce sport, avait fini par reconnaître,
devant la baisse de la pratique dans les écoles, qu’il était utile de mieux faire connaître cette
discipline aux mères pour qu’elles encouragent leurs enfants à le pratiquer.
Surtout, aucun sport n’est, en soi, interdit aux femmes pour des raisons physiques et
musculaires. Il ne s’agit pas ici de nier l’existence, chez l’un ou l’autre sexe, de particularités
physiques ou biologiques, mais plutôt d’insister pour que celles-ci soient acceptées et prises en
compte sans pour autant aboutir à exclure les femmes d’une partie du champ sportif.
Ainsi, le football, qui est perçu en Europe comme un sport très masculin, est en revanche
considéré, aux États-Unis, comme un sport « féminin ».
INFO : L’avantage biologique peut aussi parfois se trouver du côté de la féminité ! C’est
ainsi, par exemple, qu’une étude réalisée dans le cadre de l’Institut national du sport, de l’expertise
et de la performance (INSEP) sur « La récupération chez la femme sportive » a montré que les
femmes font preuve d’une meilleure réponse métabolique lors d’un exercice de longue durée.
V)
Pistes d’élaboration d’un plan d’action
1) Développer la part du « sport santé » dans la gamme des activités physiques et sportives
proposées.
Cette diversification des pratiques ne permettrait pas seulement de mieux répondre aux
attentes des femmes, mais permettrait en outre d’insister, d’une façon générale, sur la contribution
que le sport peut apporter à la lutte contre la sédentarité et contre l’obésité (voir rapport
d’information n° 158 (2010-2011) « L'organisation de la recherche et ses perspectives en matière
de prévention et de traitement de l'obésité », de Mme Brigitte Bout, fait au nom de l'Office
parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques).
2) Porter une attention plus grande aux conditions pratiques de l’exercice du sport : les
femmes sont davantage que les hommes prises par le temps qu’elles consacrent à leur
famille et à l’éducation de leurs enfants.
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Le développement d’activités croisées mère-enfants paraît, à ce titre, une piste intéressante
dans la mesure où, aujourd’hui encore, ce sont les femmes qui, le plus souvent, accompagnent
leurs enfants à leurs activités sportives.
La création de crèches ou de structures d’accueil pour les jeunes enfants peut constituer
également un levier significatif pour faciliter l’accès des femmes aux activités sportives, à l’image
de la Fédération française des courses d’orientation qui propose des systèmes de garde d’enfants
au départ de ses courses, à l’intention des parents qui y participent.
3) Renforcer l’implication des élèves, et en particulier des filles, dans le sport scolaire, en
encourageant la labellisation des associations et des clubs sportifs qui s’impliquent dans le
sport féminin, et en organisant des championnats au niveau des écoles, des collèges et des
lycées.
La labellisation des associations et des clubs sportifs qui s’impliquent dans le sport féminin et
proposent des activités « féminocompatibles» est un projet intéressant actuellement envisagé par
l’UNSS dans son programme pour 2012-2016.
4) Elaborer une campagne de communication publicitaire et internet avec une double
démarche : « casser les préjugés et recruter ».
Il est par exemple possible d’encourager les filles et les femmes à pratiquer des sports
aujourd’hui considérés comme masculins en tirant parti des exploits sportifs réalisés par des
femmes.
5) Mener des enquêtes quantitatives et qualitatives auprès du genre minoritaire.
Elles pourront être suivies éventuellement d’entretiens sur les souhaits des femmes ou des
hommes (pratiquant-e-s et dirigeant-e-s. Les résultats de ces enquêtes et de ces entretiens
peuvent faire ensuite l’objet de préconisations puis d’un plan d’action sur plusieurs années.
6) Vérifier que l’égal accès des femmes et des hommes aux activités physiques et sportives
soit systématiquement pris en compte dans le cahier des charges des projets de nouveaux
équipements.
De façon à ce que ceux-ci soient adaptés non seulement à l’accueil d’un public féminin, mais
également à l’organisation d’activités « féminocompatibles».
7) Veiller aux conditions de desserte des équipements sportifs par les transports en commun
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