Herpès labial de la mère/du personnel et risque - CClin Sud-Est
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Herpès labial de la mère/du personnel et risque - CClin Sud-Est
17/10/2014 Herpès labial de la mère/du personnel et risque pour le nouveau né Daniel Floret Université Claude Bernard Lyon1 Journée du Réseau Mater. Lyon, 16 octobre 2014 Conflits d’intérêt • Déclaration Publique d’Intérêt consultable sur www.hcsp.fr h f • Pas de conflit d’intérêt sur ce thème 1 17/10/2014 L’hépatite fulminante à virus herpes chez l’enfant. Lachaux A, & al. Pédiatrie 1986; 41: 489-03 • Né à terme, grossesse et accouchement normaux • 3 semaines: hospitalisation pour vomissements. Sténose de pylore. Intervention • J5 post op: fièvre. Tt ATB. Persistance de la fièvre • J8 p post op: p transfert en réanimation: état de choc, hypoglycémie, gros foie • Biologie: insuffisance hépatocellulaire (TP 10%, F V 5%, fibrinogène indosable). Cytolyse massive (TGO 4000 UI/l, TGP 1300UI/L) • Décès en quelques heures L’hépatite fulminante à virus herpes chez l’enfant. Lachaux A, & al. Pédiatrie 1986; 41: 489-03 • Autopsie: – atteinte pluriviscérale: poumon, foie, surrénales – Nécrose hépatique massive – Inclusions virales • Culture HSV1 • Anamnèse: herpès p récurrent chez la mère. Stomatite vésiculeuse chez un frère la veille de l’hospitalisation 2 17/10/2014 Herpès néonatal • Trois formes: – Localisée: p peau,, bouche,, yeux y (45%) ( ) – Atteinte du SNC (30%) – Généralisée (25%): une des formes les plus graves de l’infection néonatale: mortalité 85% en l’absence de traitement • Surtout HSV2, mais HSV1 en augmentation (20% et jusqu’à 40% selon les pays) • Incidence 1/ 3 000 à 1/ 20 000 naissances vivantes • Acquisition, Acquisition classiquement: – À l’accouchement 85% – Intra utérine transplacentaire: 5% – Post natale: 10% mais provenance de ces chiffres??? Kimberlin DW. C. Neontal Herpes Infection. Clin Microbiol Rev 2004; 17: 1-13 Pediatrics 1979; 63: 480-2 • 24 nourrissons rapportés, 66% décédés • Transmission d’enfant d enfant à enfant: – Francis DP, & al. Am J Dis Child 1979: 4 cas en 2 mois (HSV2). Trois d’origine maternelle. 1 cas (virus identique) transmission probable de Nné à Nné par les mains du personnel – Linnemann CC, & al. Lancet 1978: 2 cas dans une nursery: 1 probablement contaminé par le père (herpes labial), le second avec même virus mais mode de transmission inconnu • Transmission d’adulte à enfant: – 13 cas transmission par la mère: herpès oral – 9 cas transmission par adulte autre: personnel hospitalier habituellement herpès labial, grand-mère, soeur 3 17/10/2014 Pediatrics 1984; 73: 188-93 • 31 cas d’herpès p néonatal: – Infection génitale récurrente mère: 26% – Primo infection maternelle: 29% • 3 orales • 6 génitales – Mère non à l’origine: l origine: 9,6% 9 6% (2 en contact avec un adulte ayant des infections récurrentes) – Source de l’infection incertaine: 35,5% Transmission familiale n’impliquant pas la mère • Nné forme disséminée à 7 jours de vie. Père herpès labial récurrent ((fin d’évolution à la naissance). ) Souches HSV1 identiques chez père et enfant. Yeager A, & al. J Pediatr 1983; 103: 905-7 • Nné 9 jours: forme disséminée (décès). Père herpès récurrent a J6 post naissance. Souches HSV1 identiques. Douglas J, & al. J Pediatr 1983; 103: 908-10 • Nné de 6 jours. Forme disséminée. Père herpes récurrent dont poussée au moment de la naissance naissance. Mère ulcèration du sein à J3 (herpes+). Souches HSV1 identiques chez l’enfant le père et la mère. Van der Wiel H, & al. Eur J Pediatr 1985; 144: 56-7 4 17/10/2014 gingivostomatite Les infirmières ont présenté un panaris herpétique An outbreak of herpes simplex virus type1 in an intensive care nursery. Hammerberg O, & al. Pediatr Infect Dis 1983; 2: 290-4 • Prématuré 1800g, MMH, décès inattendu à J12 J12. Culture LCR: HSV1 • 10 jours plus tard, 3 enfants (40, 69 et 11 jours) vésicules cutanéo-muqueuses. HSV1 • 4 souches identiques • Origine maternelle exclue pour les 4 cas • Source de l’épidémie non identifiée. Probable transmission manuportée 5 17/10/2014 • Épidémie 1 Périnatal Hospital Sapporo –C Cas 1 1: admission d i i J3 fiè fièvre. J10 hé hémorragies. i Dé Décès è J11. HSV1 – Cas 2: 2a3m plus tard: naissance même service. J4 fièvre puis atteinte multiviscérale. Décès J13. HSV1 – Cas 3: 1a6m plus tard: naissance même service. J7 vésicules, guéries à J21. HSV1 – Les 3 souches de sous type G (très rare) sont identiques et proviennent de la même source • Interprétation: un membre du personnel (non identifié) ayant des réactivations récurrentes a contaminé les 3 enfants • Épidémie 2: NICU de la préfecture d’Aichi – Cas n°1: mère è e herpes e pes génital gé ta à l’accouchement. accouc e e t A J6 mis en berceau chauffant. Décès à J8. HSV1 – Cas n°2: né 2 jours après le décès de (1). 63h après le décès de (1), mis dans le même berceau chauffant non désinfecté. Décès à J12. HSV1 – Cas n°3: mis en berceau chauffant à 2 m de celui de (2). A J11, vésicules. HSV1 – Les 3 souches sont identiques q • Interprétation: contamination de (2) par le berceau chauffant. (3) a été contaminé par le personnel 6 17/10/2014 Un mode de transmission original 5 hôpitaux du centre d’Israël. Période: janvier 2001- décembre 2007 22 cas d’herpès néonatal Les 7 cas à début tardif (J14- J19) ont eu une circoncision rituelle à J8 Lésions du pénis. 2 formes neurologiques Le rabbin, traditionnellement suce la plaie… Infection herpétique en France Lepoutre A, & al. BEH 2013; 42-43: 526-34 7 17/10/2014 Infections herpétiques en France Séroprévalence de l’herpès chez l’adulte en France: HSV1: 67% HSV2: 17 17,2% 2% 2002; 50: 425-35 L’herpès labial • Durée: 8 à 15 jours • Excrétion virale: ≥ 1 semaine en primo infection, 3-4 jours pour les récurrences • Récurrences 1à 6/an • Facteurs favorisants les récurrences: – – – – – – Infections Fièvre Soleil Froid Traumatismes Règles 8 17/10/2014 Excrétion de HSV à partir d’un herpès labial • Adultes porteurs d’un herpès labial • Virus détecté – Dans la cavité buccale: 78% – Sur les mains: 67% • Survie des virus: – Sur S r la peau: pea 2 he heures res – Sur les vêtements: 3 heures – Sur le plastique: 4h Turner R, & al. Shedding and survival of herpes simplex virus from « fever blisters ». Pediatrics 1982; 70: 547-9 Excrétion virale asymptomatique • Prélèvements salivaires chez 384 membres b d du personnell asymptomatiques t ti d’un service d’obstétrique en Australie • HSV isolé chez 9,6% • Contraste avec la rareté de l’infection néonatale à HSV en Australie Hatherley LI, & al.Med J Austral 1980; 6: 273-5 9 17/10/2014 Au total • L’infection néonatale à virus herpès de post natale existe contamination p indiscutablement • L’herpès labial est le plus souvent la lésion responsable de la contamination. La contamination se fait par contact direct avec la lésion ou les sécrétions. • La fréquence exacte est difficile à préciser mais elle ll semble bl ttrès è rare • En contraste, les conséquences sont souvent dramatiques • Les cas les mieux documentés concernent d ttransmissions des i i à partir ti d de lla ffamille ill • La mère semble plutôt moins souvent en cause que le père, les enfants de la fratrie ou les autres membres de la famille • Nombre de case reports mentionnent que la personne porteuse d’une lésion herpétique a embrassé le nouveau né. 10 17/10/2014 Faut-il exclure des soins un agent porteur d’un herpès? • Les infections néonatales à HSV de transmission nosocomiale sont anecdotiques • Le rôle du personnel est plus souvent supposé que démontré, laissant supposer une part importante des excrétions asymptomatiques d’HSV dans la contamination • Le bénéfice attendu d’une d une telle mesure en matière de cas évités est infime au regard des perturbations et du coût engendrés Mesures de contrôle • Pas d’indication d’exclusion de collectivités pour les personnes présentant un « bouton de fièvre » ou une gingivo stomatite herpétique Haut Conseil de la Santé Publique. Guide des conduites à tenir en cas de maladies infectieuses dans une collectivité d’enfants ou d’adultes. 28 septembre 2012 • Isolement: pour un Nné présentant une infection h éti herpétique avec lé lésions i cutanées/ t é / muqueuses: application des précautions contact 11 17/10/2014 Personnel de maternité/ néonatologie présentant des lésions herpétiques • Recouvrir les lésions, ne pas les toucher et renforcer les mesures d’hygiène d hygiène des mains • Les personnes présentant des récurrences herpétiques doivent être averties d’une transmission possible durant une récurrence asymptomatique et incitées à une exigence particulière pour l’hygiène l hygiène des mains mains. • En cas de panaris herpétique: porter des gants et ne pas prendre en charge de nouveau né. Prévention de la transmission intra familiale • Informer les personnes de la famille atteintes de lésions d’herpès d herpès du risque de transmission • Demander d’éviter tout contact entre le nouveau né et les lésions herpétiques – Les personnes porteuses d’herpès labial (ou de gingivo stomatite) ne doivent pas embrasser l’enfant – Celles atteintes d’un panaris herpétique ne doivent pas le toucher 12 17/10/2014 En Conclusion • L’infection néonatale à virus herpétique de post natale est aussi rare q que transmission p grave • Des épidémies nosocomiales ont été rarement rapportées, le personnel pouvant en être à l’origine • L’origine de la contamination est le plus souvent le « bouton de fièvre » • La prévention consiste à éviter le contact du nouveau né avec les lésions d’herpes et un renforcement de l’hygiène des mains. 13