THEORIES DE LA FIRME

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THEORIES DE LA FIRME
Alexandre PELLATON
CREGO (bâtiment 19)
[email protected]
THEORIES DE
LA FIRME
I.A.E Montpellier
Année universitaire 2006/2007
Master 1 commun
Firme = F° de
Production
Théorie néo-classique de la firme
Remises en cause
Baumol
Simon
Liebenstein
Chandler
Cyert et March
Théorie
des
conventions
Firme = système
cognitif collectif
Théorie des
droits de
propriété
Théorie de
l’agence
Firme = nœud de contrats
Théorie des
coûts de
transaction
Théorie
évolutionniste
Firme =
alternative au
marché
Firme = système
de compétences
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Chapitre 2: LA THEORIE DES COUTS DE TRANSACTION
1. Coase et les nouveaux
fondements de la firme
2. Williamson et la théorie des
coûts de transaction
1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Abandon de la « firme point » du modèle néo-classique
Prise en considération de la firme comme objet d’étude
Reformulation des questions posées à la théorie de la firme
Reconstruction théorique à partir de la question
fondamentale de la nature de la firme
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1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
• Question de la nature de la firme soulevée dans l’article
fondateur de Ronald Coase: « The Nature of the Firm » (1937)
• Pourquoi, dans une économie de marché au sein de laquelle les
prix sont sensés assurer la coordination de l'activité économique,
des organisations, caractérisées par la suppression du mécanisme
de prix, émergent-elles ?
• « Poser la question de la nature de la firme, c’est considérer la
firme comme une forme particulière d’organisation économique,
un arrangement institutionnel alternatif au marché, et se demander
ensuite pourquoi cette forme existe: pourquoi des firmes? » (Coriat
et Weinstein, p.45)
1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Coase part d’une célèbre métaphore de D. H. Robertson:
Les firmes sont des « îlots de pouvoir
conscient dans un océan de coopération
inconsciente »
Dans l’économie contemporaine ces îlots sont souvent
des continents (chiffre d’affaire de certaines
entreprises supérieur au budget de certains états)
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1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Pour Coase, Marché et Hiérarchie sont donc 2 formes de coordination
économique alternatives
Marché
Firme (Hiérarchie)
Coopération des agents
économiques inconsciente par
le système de prix (« main
invisible » d’A. Smith)
Coordination administrative
consciente par l’autorité de
l’entrepreneur
Spontané
Délibéré
1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
2 questions se posent alors:
• Pourquoi ces 2 formes de coordination ?
• Comment se fait le choix entre firme et marché ?
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1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Pour Coase, le recours au marché a un coût
Rompt avec la pensée néo-classique
2 séries de coûts:
• Coûts de recherche et d’information
• Coûts de négociation et de décision
1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Coûts de recherche et d’information
Exemple: l’achat d’une voiture
Collecter de l’information sur les différentes offres,
se déplacer chez différents concessionnaires,
essayer, comparer etc…
Coûteux en temps et en transport
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1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Coûts de négociation et de décision
Exemple: l’achat d’un appartement
Se déplacer dans les banques si l’achat est financé par
un prêt, dans les agences immobilières, visiter les
appartements, chez le notaire etc…
Processus de décision long et coûteux
1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
• La coordination administrative interne à la firme permet de
faire l’économie de ces coûts
• Suppression du système de prix à l’intérieur de la firme, au
profit d’un mode de coordination centralisé reposant sur l’autorité
« Si un travailleur se déplace du service X vers le service Y, ce
n’est pas à cause d’un changement de prix relatifs, mais parce
qu’on lui ordonne de le faire » (Coase 1937)
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1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
• Selon Coase, la firme apparaît quand la relation entre
agents ne prend plus la forme de contrats à court terme, mais
que s’imposent des relations à long terme pour certaines
transactions.
• Les détails des contraintes pesant sur le vendeur ne sont
pas portées au contrat, mais décidées plus tard par l’acheteur.
S’applique davantage aux services
1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Si la firme existe en réponse aux coûts inhérents du recours au
marché, pourquoi l’économie n’est pas formée d’une seule et
gigantesque entreprise ?
Quelle est la limite de la firme ?
• Il y a rendement décroissant de la fonction entrepreneuriale
• Les coûts d’organisation des transactions internes sont croissants
Firme ou Marché ?
Arbitrage entre coûts de transaction et coûts d’organisation
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1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Les apports de Coase:
• Reconna ît l’existence de coûts de transaction
Propose une théorie transactionnelle de la firme
• S’oppose à d’autres conceptions de l’existence de la firme:
Ø Knight: la firme se justifie par l’asymétrie d’attitude des agents
vis-à-vis du risque
Ø Alchian et Demsetz: la firme se justifie par les inséparabilités
technologiques
1. Coase et les nouveaux fondements de la firme
Les apports de Coase:
• Oppose le Marché et la Firme comme 2 formes alternatives
de coordination des activités
Reconnaissance de l’importance de la firme (comme
Chandler avec « La main visible des managers »)
• Propose une conception hiérarchique de la firme (importance
de la fonction de direction et de l’autorité de l’entrepreneur)
• Attribut essentiel de la firme: existence de relations et de
contrats à long terme
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Williamson reprend les travaux fondateurs de Coase
Il part de l’intuition de Coase selon laquelle le recours au marché à
un coût
Il va ensuite proposer une reconstruction théorie économique de la
firme à partir des coûts que les agents économiques supportent
pour assurer l’échange sur le marché: les coûts de transaction
2 ouvrages majeurs:
Market and Hierarchies (1975)
The Economic Institutions of Capitalism (1985)
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Les questions centrales auxquelles la théorie des coûts de
transaction tente de répondre:
• L’entreprise doit-elle sous-traiter ou intégrer une activité ? (« make
or buy ? » = « faire ou faire- faire ? »)
• Pourquoi se forment différents types d’arrangements institutionnels
(« governance structures ») ?
• Pourquoi y a t- il des relations durables entre agents économiques ?
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Williamson s’intéresse donc aux coûts de transaction
Comme Coase, Williamson distingue de types de coûts de
transaction:
• Les coûts ex ante
• Les coûts ex post
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Les coûts ex ante
(avant la formalisation de l’accord)
– coûts de négociation préalable (chercher, évaluer les partenaires…)
– coûts de rédaction d’un accord (faire appel à des spécialistes pour
mettre au point un contrat...)
– coûts de garantie (cautions, gages…)
2 cas se présentent alors:
• Soit le contrat est très détaillé et prévoit tout (peu envisageable)
• Soit (hypothèse plus réaliste) le contrat ne peut pas tout prévoir
On parle alors de « contrat incomplet »
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Les coûts ex post
(après la formalisation de l’accord)
– coûts de mauvaises adaptations
– coûts de marchandage (faire face aux imprévus)
– coûts d’organisation et de fonctionnement des instances prévues
pour régler les conflits (ex: un tiers désigné pour régler le problème en
cas de conflit)
– coûts d’établissement d’engagements sûrs (investissements dans la
relation en déployant des ressources sans utilité en dehors de la
relation)
Ex: création d’usines d’assemblage Airbus en Chine
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
La TCT repose sur 2 hypothèses comportementales…
• Rationalité limitée des agents
• Opportunisme des agents
… et sur 3 critères qui déterminent la nature des transactions
• Spécificité des actifs
• Incertitude inhérente à l’échange
• Fréquence de l’échange
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Les hypothèses
comportementales de la TCT
Rationalité limitée:
H. Simon
• Les individus ne peuvent recevoir, emmagasiner et traiter une
information riche et complexe
• Ils ne peuvent prévoir à l’avance l’ensemble des éventualités
• Le contrat ne peut pas définir à l’avance l’ensemble des obligations
des partenaires pour les différents « états du monde » possibles
Entraîne des coûts de transactions (rédaction, gestion,
renégociation des contrats)
Les contrats que vont conclure les individus sont
nécessairement incomplets
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Les hypothèses
comportementales de la TCT
Rationalité limitée vs Rationalité parfaite:
Environnement
informationnel
Capacité de
calcul
Objectif
Rationalité parfaite
Rationalité limitée
Information parfaite et
incertitude probabilisable
Information imparfaite et
incertitude radicale
Illimitée
Limitée
Maximisation
Optimisation
Satisfaction
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Les hypothèses
comportementales de la TCT
Opportunisme:
Comportement qui consiste à rechercher son intérêt personnel,
en recourant s’il le faut à la tromperie, la ruse, la dissimulation,
le mensonge
2 formes d’opportunisme:
• opportunisme ex ante
• opportunisme ex post
Opportunisme ex ante:
Lorsqu’il y a tricherie avant la passation d’un contrat
Ex:
Un vendeur fournit de fausses informations sur la qualité du
produit qu’il vend
Un candidat ment sur son CV pour se faire embaucher
Il y a « asymétrie d’information » entre les parties présentes
au contrat
Conduit au problème de « sélection adverse »: les
transactions risquent de se réaliser essentiellement sur les
produits de mauvaise qualité (Akerlof et l’exemple du
marché de la voiture d’occasion)
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Opportunisme ex post:
Lorsqu’il y a tricherie dans la phase d’exécution du contrat
Ex:
Un individu souscrit une assurance-vie sur la tête de sa femme et
commet le crime parfait
Un salarié n’effectue pas les tâches qui lui sont demandées
En découle le problème de « risque moral » (ou « aléa
moral »): un agent ne respecte pas ses engagements et il est
impossible ou coûteux pour le co-contractant de le savoir
Risque d’opportunisme
Augmente les coûts de transaction
(supervision et contrôle de la bonne
exécution du contrat)
Incite à internaliser la transaction
Firme plutôt que Marché
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Spécificité des actifs:
Il y a spécificité des actifs lorsqu’un investissement durable doit
être entrepris pour supporter une transaction particulière…
…et que cet investissement n’est pas redéployable sur une autre
transaction
On dit qu’il y a « coût irrécup érable »
(ex: peinture sur les murs d’un bureau)
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Spécificité des actifs:
En d’autres termes, pour transmettre au client ce qu’il va lui vendre,
le fournisseur va devoir investir dans certains actifs. Et le client aura
peut-être lui aussi besoin d’investir pour pouvoir supporter la
transaction
Les actifs spécifiques sont calqués sur les spécificités du partenaire
Les actifs spécifiques sont donc des actifs adaptés à un partenaire,
qui s’ils sont redéployés avec un autre partenaire, conduiront à une
perte de valeur
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Spécificité des actifs:
En introduisant cette notion fondamentale, Williamson rompt
avec la vision néo-classique qui considère les transactions comme
des échanges instantanés de biens ou services standardisés entre
agents anonymes
S’il y a spécificité des actifs, la transaction n’est ni anonyme, ni
instantanée, et l’on observe un lien de dépendance durable entre
les parties
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Spécificité des actifs: 5 catégories d’actifs spécifiques
• Les actifs physiques spécifiques
• Les actifs humains spécifiques
• Les actifs situés sur un lieu spécifique
• Les actifs dédiés
• Les actifs incorporels spécifiques
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Spécificité des actifs: La notion de « degré de spécificit é des actifs »
Un actif « parfaitement spécifique » ne peut soutenir qu’une seule
transaction
Un actif « parfaitement générique » peut soutenir l’ensemble des
transactions existantes
Entre ces 2 cas extrêmes, on peut observer
différents « degrés de spécificité des actifs »
Plus le degré de spécificité des actifs est élevé, plus
le coût d’acquisition des actifs est irrécupérable
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Spécificité des actifs:
La spécificité des actifs, et l’irrécupérabilité des coûts qu’elle
induit n’est pas problématique en tant que telle
La spécificité des actifs ne devient problématique pour
l’entreprise que si cette dernière est confrontée à un
comportement opportuniste de la part de son partenaire
Williamson ajoute 2 autres conditions qui se combinent avec
celle de spécificité des actifs: incertitude et fréquence
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Incertitude:
L’incertitude qui bute sur la rationalité limitée
Impossibilité de prévoir le futur, les aléas, et les comportement à
venir du partenaire
• incertitude objective (les « états du monde », le climat par
exemple)
• incertitude comportementale (comportements stratégiques
des firmes)
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Critè res déterminant la nature des
transactions
Fréquence:
Si la fréquence des transactions est faible, pas de risque
d’opportunisme
Plus la fréquence est élevée, plus la mobilisation de ressources
pour minimiser les coûts de transaction est justifiée
La fréquence des transactions va agir sur le choix de la forme
d’organisation
Transactions unique ou occasionnelles: Marché
Transactions récurrentes: Firme (int égration)
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Spécificité
des actifs
+
Incertitude
+
Fréquence
Risque d’opportunisme
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
Une fois posés les fondements de son modèle, Williamson
s’attache à expliquer la diversité des formes d’organisation, du
Marché pur jusqu’à la Firme pure
Il existe des structures « hybrides », intermédiaires, entre la Firme
et le Marché
- alliances
- joint-venture
- réseaux de sous-traitant
- réseaux de franchises, etc...
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Du marché pur à la hiérarchie pure (Bouba-Olga p.84)
Coûts de transaction
Hiérarchie pure
Participation minoritaire
Joint-venture
Participation minoritaire
Sous-traitance
Clés en main
Licence
Marché pur
Coûts d’ organisation interne
Degré d’ intégration
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
Selon lui, le choix d’une structure organisationnelle répond à un critère
d’efficacité: sera choisi l’arrangement institutionnel qui minimise les
coûts de transaction et de production
Pour mettre en avant les cas les plus intéressants, il suppose un degré
d’incertitude suffisant
Le choix de la structure organisationnelle dépendra
par conséquent du degré de spécificit é des actifs et
de la fréquence des transactions
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
Caractéristiques de l’investissement
Occasionnelle
Récurrente
Fréquence
Non spécifique
Mixte
Idiosyncrasique
Gouvernance trilatérale
(contractualisation néoclassique)
Gouvernance de
marché
(contractualisation
Gouvernance bilatérale
classique)
Gouvernance unifiée
(Hiérarchie)
(contractualisation évolutive)
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
Williamson distingue les transactions selon leur fr équence (Faible
ou Forte)…
…et selon le degré de spécificité des actifs (Non spécifique, Mixte
ou Idyosincrasique)
Williamson identifie ainsi 4 structures de gouvernance:
• La gouvernance de marché
• La gouvernance unifiée
• La gouvernance trilatérale
• La gouvernance bilatérale
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
La gouvernance de marché
• Les actifs sont non spécifiques
• La fréquence est soit occasionnelle soit récurrente
On passe par le Marché
Si la fréquence est élevée c’est grâce à des prix compétitifs proposés
par le partenaire
Le cadre juridique général suffit pour réguler les relations
Le critère de concurrence suffit à se protéger contre l’opportunisme
L’identité des parties importe peu et la relation est impersonnelle
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
La gouvernance unifiée
• Les actifs sont idiosyncrasiques (hautement spécifiques)
• La fréquence est élevée
On passe par la Firme (Hiérarchie)
Internalisation, on fait soi- même, on sort du marché
Toutes les activités sont placées sous la même autorité
Les coûts de transaction sont ma îtrisés
Les adaptations et les évolutions se font sans marchandage
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
La gouvernance trilaté rale
• Actifs moyennement ou hautement spécifiques
• Les transactions sont occasionnelles
Mise en place d’un contrat de long terme incluant
des règles d’adaptation
Besoin d’un tiers qui règle les conflits en cas de litige
Désignation d’un arbitre, qui aura une légitimité et
un pouvoir d’expertise (ex: l’architecte dans le cas
d’un contrat de construction)
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Choix Marché/Firme et structures de gouvernance:
La gouvernance bilatérale
• Actifs spécifiques
• Les transactions sont récurrentes
La relation prend la forme d’une véritable organisation avec le
développement de procédures acceptées et définies mutuellement
Tout n’est pas écrit dans le contrat (« contractualisation évolutive »)
Les parties prenantes restent autonomes (sinon on évolue vers une
gouvernance unifiée)
Sous-traitance, partenariats, alliances… ex: Sony Ericsson dans la
téléphonie mobile, Renault et Matra dans l’automobile…
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
La question de l’intégration verticale:
Qu’est-ce que l’intégration verticale?
Une firme est intégrée lorsqu’elle contrôle plus d’un des
stades successifs de production d’un bien
Les différents types d’intégration verticale:
• intégration en amont (intégration de l’étape précédente de P°)
• intégration en aval (intégration de l’étape suivante de P°)
• intégration latérale (intégration d’une étape située au même niveau)
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
La question de l’intégration verticale:
Pourquoi intégrer?
Plusieurs tentatives d’explications
• Recherche de monopole
• Inséparabilités technologiques
• Economies de variété
• Aversion au risque / Incertitude
• Coûts de transaction
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
La question de l’intégration verticale:
Dans quels cas l’entreprise a-t-elle inté rêt à intégrer?
Williamson propose de calculer la différence ( ∆ G) entre les coûts
de gouvernance par la Firme (coûts d’organisation interne) et les
coûts de gouvernance par le Marché (coûts de transaction)
∆ G = GF – GM
Les différents cas de figures possibles:
1/ Si ∆ G est supérieur à 0 (positif), le Marché est préférable à la Firme
externalisation
2/ Si ∆ G est inférieur à 0 (négatif), le Firme est préférable au Marché
intégration
2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
La question de l’intégration verticale:
3/ Si spécificité des actifs nulle (ß): le marché est préférable, pour 2
raisons:
• Distorsions bureaucratiques
• Pouvoir incitatif du marché
4/ Au point k, il y a indifférence entre le Marché (externalisation) et
la Firme (intégration)
Mais attention: possibilités d’économies d’échelle
Toutefois, le recours au Marché est une fonction décroissante
du degré de spécificité des actifs
Plus la spécificité des actifs est élevée, plus l’entreprise a
intérêt à intégrer
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2. Williamson et la théorie des coûts de transaction
Coûts
ß
∆G
k
Degré de sp écificité
des actifs
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