«Déclaration d`acceptation» de Corina Eichenberger

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«Déclaration d`acceptation» de Corina Eichenberger
Gesellschaft Schweiz-Israel
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«Déclaration d’acceptation» de Corina Eichenberger-Walther
(fait avant l’élection)
Chère Vreni Müller-Hemmi, chers délégués, chers invités,
je me suis rendue à Berne avec un bon sentiment. Oui, c’est en effet avec joie que je me présente
à l’élection de présidente centrale de l’ASI. Et si vous deviez décider de m’élire pour succéder à
Vreni Müller-Hemmi, je vous promets de m’engager avec toute la ferveur possible en faveur de la
cause de l’ASI et pour Israël, pays fascinant et multicolore.
Vous connaissez mon curriculum vitae et savez par conséquent qu’en m’élisant, vous choisiriez
une personne qui n’a pas suivi la filière habituelle. La demande formulée par Vreni a été une totale
surprise pour moi. En effet, jusqu’à présent, j’étais confrontée à des thèmes tout à fait différents. Je
fais partie de la Commission de la politique de sécurité et non pas de la Commission de politique
extérieure du Conseil national. Et puis: je n’ai encore jamais mis les pieds en Israël.
J’ai accepté la proposition parce que Vreni a réussi à me convaincre et parce que deux collègues
de fraction très proches de l’ASI, à savoir Felix Gutzwiller, Conseiller aux Etats et Markus Hutter,
Conseiller national, mais également mes deux confrères avocats juifs Felix et Peter Liatowitsch m’y
ont fortement encouragée. D’une certaine façon, je me sentais déjà comme chez moi à l’ASI. C’est
ainsi qu’il y a quelques semaines, j’ai adhéré à la section de Bâle. Pourquoi Bâle? Parce que j’y
travaille et parce que dans mon canton de domicile d’Argovie, il n’y a pas de section.
Vous avez le droit de savoir pour quelle raison je veux, avec votre aide, défendre Israël dans notre
pays. Dans la «Ha Tikva» (hymne national israélien) il y a une phrase qui me touche profondément:
«Notre espoir n’est pas vain, espérance bimillénaire, d’être un peuple libre
sur notre terre».
Si Israël avait une Constitution formelle, cette phrase pourrait servir de préambule. Cette phrase fait
bouger quelque chose en moi. Si je devais avoir l’honneur d’être à la tête de l’ASI, elle va me
guider et m’accompagner dans mon activité.
Je suis pourtant consciente des espoirs et des craintes qui s'expriment dans cette phrase. Qui a
connu pendant des milliers d'années l’oppression, l’exclusion, l’expatriation et la destruction, qui
n’aspire qu’à une seule chose, être libre dans son « propre » pays, lance également un cri d’alarme
avide d’égalité, de reconnaissance et gardera surtout éternellement les stigmates des souffrances
vécues.
C’est pour cet Etat d’Israël créé à partir de ce désir si ardent en 1948 par David Ben Gurion que je
veux m’engager. Israël est proche et lié avec nous de multiples façons. Mais en même temps,
Israël se trouve à une distance lointaine, entouré de voisins qui considèrent l’étoile de David bleu
sur fond blanc comme un symbole des défaites subies, des dépossessions et exploitations.
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C’est précisément en ma qualité de politicienne orientée sur la sécurité que je sais que les guerres
signifient souvent la poursuite d’une politique mais avec d’autres moyens. Mais il faudra bien qu’un
jour les ennemis aigris acceptent de s’asseoir autour d’une table pour parler de paix et de
réconciliation. Personne ne peut dire quand cela se produira au Proche Orient. Mais parce que
l’ASI est prêt à accompagner Israël sur son chemin long et difficile, parsemé d’embûches et
d'espoirs volés en éclats conduisant à une réconciliation avec ses voisins palestiniens et vers la
mise en œuvre d’une solution à deux Etats, j’ai décidé de me mettre à disposition pour assumer la
fonction de présidente centrale. J’ai déjà appris une bonne leçon, «défendre» Isräel signifie s’armer
de beaucoup de patience et d’endurance.
Mais je souhaite le faire parce que j’éprouve un immense respect et beaucoup de reconnaissance
pour tout ce que Vreni Müller-Hemmi a fait. Elle a fait preuve de ce courage et de cette endurance.
Inlassablement elle s’est engagée en faveur de l’instauration de bonnes relations bilatérales. Elle
l’avait fait pendant et après avoir siégé au Parlement, auprès de ses collègues et auprès de Joseph
Deiss et Micheline Calmy-Rey. Peu de temps avant son départ ses efforts ont été récompensés par
Didier Burkhalter, Conseiller fédéral, lors de la visite du Ministre israélien des affaires étrangères.
Je suis prête, pour rebondir dans ce sens, à intervenir auprès du nouveau Ministre des affaires
extérieures dans le cadre d’un dialogue direct. Le fait que nous appartenions toutes les deux au
même parti ne va pas m’empêcher de parler avec lui de manière ferme sur «le dossier Israël».
Je veux, Mesdames et Messieurs, parler dans ce pays avec un nombre aussi élevé que possible de
personnes sur la phrase si importante pour Israël: « N o t r e e s p o i r n ’ e s t p a s v a i n ,
espérance bimillénaire, d’être un peuple libre sur notre terre».
Si dans ce cheminement vous acceptez de me soutenir de toutes vos forces, de me faire confiance
et de me donnez cette chance, cela serait pour moi un grand honneur.
Je vous remercie de votre attention.
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