Exercice 2 : Cas Rambar
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Exercice 2 : Cas Rambar
Exercice 2 : Cas Rambar L’EURL rambard est une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Nippon d’origine, mr. Tagada (son fondateur et unique actionnaire) fabrique des confiseries traditionnelles japonaises haut de gamme. Il propose trois produits à la vente : Anmitsu, Konpeito et Rakugan. Lors de la dernière rencontre avec son expert-comptable, ce dernier lui a dit que son entreprise est au bord de la faillite. Il fait appel à vous pour en savoir plus et vous donne un tableau qu’il tient de son expert-comptable. Prix de vente unitaire Coût variable de production Quantités vendues Coûts fixes Coûts variables de distribution Coûts variables d’achat Anmitsu 8,5 4 20.000 0,25 0,25 Konpeito 7 5 25.000 197.000 0,40 0,30 Rakugan 11,5 8 30.000 1 0,10 1. Calculez le résultat en fonction de la variabilité des coûts. Chiffre d’affaires - coûts variables = MCV (Taux de MCV) - coûts fixes = Résultat Anmitsu 170 .000 - 90.000 80 .000 (0,47) Konpeito 175.000 142.500 32.500 (0,186) 197.000 -12.500 Rakugan 345.000 273.000 72.000 (0,209) 2. Est-il pertinent d’arrêter la production d’un ou plusieurs de ces produits. Pourquoi ? Le résultat est négatif. Cependant, tous les produits dégagent une marge sur coûts variables positives. Les MCV de tous les produits contribuent à couvrir une partie des coûts fixes. A ce stade, il est compliqué de préconiser l’arrêt d’un ou plusieurs produits. L’analyse des contributions de chaque produit pourrait aider à prendre cette décision. Le résultat observé vous inquiète. Mr. Tagada vous révèle alors que les produits sont fabriqués dans des unités autonomes. L’unité pour les rakugan représente un coût fixe de 75.000 € par an. A la louche, il estime à 25.000 € les coûts fixes attribuables aux Anmitsu et 20.000 € pour les Konpeito. 3. Calculez la contribution de chaque produit. Chiffre d’affaires - coûts variables = MCV (Taux de MCV) - coûts fixes spécifiques = contribution Anmitsu 170 .000 - 90.000 80 .000 (0,47) -25.000 55.000 Konpeito 175.000 142.500 32.500 (0,186) -20.000 12.500 Rakugan 345.000 273.000 72.000 (0,209) -75.000 -3.000 On s’aperçoit que la contribution de Rakugan est négative. En supprimant ce produit (ainsi que les 75.000 € de coûts fixes spécifiques), le résultat pourrait s’améliorer de 3000. Seules les contributions des deux autres produits contribuent à couvrir les autres coûts fixes. 4. Recalculez le résultat en supprimant les produits dont la contribution est négative. Comparer le avec le résultat obtenu à la question 1. Déduisez-s’en s’il est opportun de stopper la production d’une confiserie. Chiffre d’affaires - coûts variables = MCV (Taux de MCV) - coûts fixes spécifiques = contribution - autres coûts fixes Résultat Anmitsu 170 .000 - 90.000 80 .000 (0,47) -25.000 55.000 Konpeito 175.000 142.500 32.500 (0,186) -20.000 12.500 Rakugan 77.000 -9.500 Le résultat augmente effectivement de 3000 € ce qui correspond à la suppression de la contribution négative des rakugans. En arrêtant la production de rakugan, le résultat reste négatif. Nous pouvons nous demander s’il est vraiment opportun de priver l’entreprise de près de 50 % de son CA en arrêtant les rakugans. La solution est probablement commerciale : il s’agirait de trouver des nouveaux marchés pour les rakugans. Cela aurait pour effet d’augmenter la MCV totale et de couvrir les coûts fixes. Cette solution repose cependant sur l’hypothèse que les coûts fixes n’augmentent pas malgré l’augmentation des ventes. 5. En tenant compte uniquement des produits dont la contribution est positive, calculez les quantités théoriques de produits à vendre pour que l’entreprise soit rentable. Méthode : 1er temps : calculer la contribution de chacun des deux produits et le ratio C (rapport entre les ventes de X et de Y) Soit X : MCV uni (Anmitsu) : 3,995 (8,5 * 0,47) // Soit Y : MCV un (Konpeito) : 1,302 = (7 * 0,186) Soit C = X / Y : 0,8 (20.000 / 25.000) : X = 0,8 Y 2ème temps, écrire la formule suivant en remplaçant le terme Y ou X par le ratio C. MCV u (Anmitsu) * X + MCV u. (Konpeito) * Y = CF Avec CF = 122 000 = 77 000 + 25 000 + 20 000 3,995 * (0,8 Y) + 1,302 * (Y) = 122.000 4,498 X = 122.000 Soit 27.124 Konpeito // X = 0,8 et 21.699 Anmitsu 6. Conclure Le seuil de rentabilité est atteint pour 27 124 Konpeitos et 21 699 Anmitsus vendus soit environ une augmentation de 10 % des ventes des produits. Pour l’exercice n+1, mr Tagada a reçu deux propositions de commandes spéciales. L’une en provenance de l’ambassade du Japon : 15.000 Rakugan par an. Cette commande passée à l’occasion d’une fête traditionnelle n’a pas vocation à perdurer dans le temps. La seconde proposition, plus modeste, provient d’épiceries fines qui n’achèteraient que 100 Rakugan par mois. Si les pâtisseries plaisent, les épiciers seraient prêts à en commander beaucoup plus les années suivantes. Aucune des propositions n’entrainerait une modification de la structure des coûts ni même les ventes des autres produits. 7. Calculez le résultat des trois produit en n+1 (avec et sans imputation rationnelle des coûts fixes) pour les deux propositions. Proposition 1 : CA - CV = MCV (Taux de MCV) - CFS = contrib. - autres CF = Résultat Anmitsu Sans IR Konpeito 170 .000 - 90.000 80 .000 (0,47) -25.000 55.000 175.000 142.500 32.500 (0,186) -20.000 12.500 Rakugan Anmitsu Avec IR Konpeito 517.250 409.300 107.950 (0,209) 170 .000 - 90.000 80 .000 (0,47) -25.000 55.000 175.000 142.500 32.500 (0,186) -20.000 12.500 -75.000 32.950 - 77.000 23.450 -96.250 2 -33.300 1 : 112.500 = 75.000 * (517250 / 345.000) 2 : 96250 = 77.000 * ((170 + 175 + 517,25) / (170 + 175 + 345)) Résu cpta = résu réel + boni de sur-activité 23.450 = - 33.300 + 37.500 (CF spé) + 19.250 (autres CF) Rakugan 517.250 409.300 107.950 (0,209) -112.500 1 - 4.550 Proposition 2 : CA - CV = MCV (Taux de MCV) - CFS = contrib. - autres CF = Résultat 1 2 Anmitsu Sans IR Konpeito 170 .000 - 90.000 80 .000 (0,47) -25.000 55.000 175.000 142.500 32.500 (0,186) -20.000 12.500 Rakugan Anmitsu Avec IR Konpeito 358.800 283.920 74.880 (0,209) 170 .000 - 90.000 80 .000 (0,47) -25.000 55.000 175.000 142.500 32.500 (0,186) -20.000 12.500 -75.000 - 120 - 77.000 -9.620 Rakugan 358.800 283.920 74.880 (0,209) -78.000 1 -3.120 -78.540 2 -14.070 78.000 = 75.000 *(358,8/345) 78.540= 77.000 * ((170 + 175 + 358,8) / (170 + 175 + 345)) Résu cpta = résu réel + boni de sur-activité -9.620 = - 14.070 + 2.000 (CF spé) + 1.540 (autres CF) 8. Expliquez en quoi ces nouvelles commandes peuvent modifier la décision d’arrêter la production de Rakugan. Pour la première commande, le résultat (comptable) incluant cette nouvelle commande est très positif. Cependant, le résultat avec imputation rationnelle montre qu’en supprimant cet évènement, le résultat aurait été négatif (-33.000). Autrement dit, il est envisageable d’accepter de produire des rakugans sur une année pour réaliser un joli bénéfice quitte à arrêter cette production une fois la commande de l’ambassade livrée. Concernant la seconde commande, il faut se référer au résultat sans imputation rationnelle dans la mesure où les commandes de rakugans des épiceries fines auraient tendance à continuer voir à augmenter. La contribution des rakugans reste négative sur l’année mais est très proche de zéro. Une petite augmentation des ventes permettrait de dégager une contribution positive et donc de couvrir une partie des autres coûts fixes. En résumé, il s’agit d’accepter la commande de l’ambassade et sur les années suivantes d’augmenter les ventes dans les épiceries fines. En effet, un arrêt de la production des rakugans ne permettrait le retour au bénéfice immédiat (cf. q 3 et 5).