Malik Nejmi--biographie Malik Nejmi, d`origine franco
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Malik Nejmi--biographie Malik Nejmi, d`origine franco
Malik Nejmi--biographie Malik Nejmi, d’origine franco-marocaine (né à Orléans en 1973), scrute l’histoire familiale sur fond d’histoire collective. Après un premier reportage photographique au Bénin en 1999, Malik Nejmi découvre et forge ce qui deviendra, au sein d’une extrême variété de formes et de techniques, l’axe de son travail : une inspiration documentaire et ethnologique qui traque les différences (les diversités) autant celles qui se dévoilent à l’intérieur d’une même culture, d’un même pays, que celles qu’éprouve le vaste peuple des migrations, différences toutes vécues avec des fortunes changeantes, des douleurs, des joies, des rejets … des exclusions. L’ensemble de son œuvre se compose en deux parties: l’une engagée, prendra souvent la forme de petits récits documentaires ou l’investigation ethnologique (en Afrique surtout) lui permet d’élargir le creuset artistique et la reconquête d’un territoire lié à son enfance. L’autre, plus vaste et omniprésente, s’attache à renouer avec le Maroc, pays que son père à quitté pour rejoindre la France. Par le truchement de la photographie, Malik Nejmi use des codes de transmission familiers pour composer un ensemble narratif qui dépasse le simple cadre des souvenirs d’enfance, et modifie la perception nostalgique d’un regard sur l’histoire de l’immigration. De son travail surgit alors un entre-deux territoires qui ne donne pas son nom, fantomatique, en suspens, un territoire de l’âme dit-il, où il est question de tendre un fil entre deux pays, entre deux générations. A cet égard, il se situe dans la veine des artistes qui dialoguent avec la Méditerranée, qui écoutent et tentent de traduire les échos d’un monde en mouvement, en perpétuelle migration. En quête de cet espace permanent, l’œuvre de Malik est souvent aussi fantasmée. L’imaginaire social qui s’est construit entre la France des années 70-80 et le Maroc postcolonial, lui offre un motif de travail qu’il ne cesse d’explorer: le renoncement du père à revenir au Maroc devient la source de son questionnement. Ainsi, il aime croiser les « destinées polimorphes » de ceux qui, en quête d’espoir migrent vers l’Europe, comme celles des enfants d’immigrés qui, en quête d’amour, essaye de revenir vers l’Afrique, vers le Maghreb … Malik Nejmi propose souvent de voir ses photographies sous forme d’installation où le texte, le son et l’image (autant les archives et les documents de recherche) forment un ensemble narratif, une histoire dans l’histoire. Il appose souvent ses poèmes et entretiens à côté de grands formats, laissant ainsi l’espace d’exposition redevenir un espace d’investigation … Il reçoit en 2005 le Prix Kodak de la Critique Photographique, une mention spéciale du Jury du prix Nadar du livre 2006 pour l’ouvrage el Maghreb, et le Prix de Photographie 2007 de l’Académie des Beaux-- Arts, Institut de France. En 2009, il obtient une importante bourse de recherches pour son travail sur la communauté laotienne en France ; il a également participé à la Commande publique Mosaïques sur la diversité culturelle en France et était invité à participer au statement de Paris Photo 2009 « les pays arabes invités », commissariat de Catherine David. En 2011, il reçoit la bourse d’allocation de recherche à l’étranger du Centre National des Arts Plastiques (CNAP). En 2013--2014 il est pensionnaire de la Villa Médicis à Rome. Il travaille à Rome sur un projet d’installation, de photographies et de récit filmé autour de son travail d’atelier, La chambre marocaine, ainsi qu’à son retour au Maroc où il imagine rallier Tanger en suivant le parcours d’Hercule vers le Jardin des Hespérides. La correspondance qu’il écrit avec sa mère entre Rome et Marseille comme son travail de studio avec ses enfants nourrissent la construction de ce récit. Il poursuit par ailleurs le destin des jeunes vendeurs ambulants sénégalais qui parcourent l’Italie. Il a exposé aux Rencontres internationales de la photographie d’Arles, à la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, au Musée des Beaux-Arts d’Orléans, au Musée de Marrakech, à l’Institut du Monde Arabe, au Centro de la Imagen de Mexico, aux Rencontres Africaines de la photographie de Bamako … Ses œuvres récentes sont dans les collections du CNAP, de la C.N.H.I Son travail a été sélectionné par Hou Hanru, Isabelle Renard, Catherine David, Raymond Depardon, François Hébel, Laura Serrani, Simon Njami, Christian Caujolle, Kader Attia, Awam Ankpa et Okwui Enwezor, Nathalie Locatelli…Son travail est distribué par Vu’ Paris, galerie Agnes B., galerie 127