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Brochure scientifique La Photo thermothérapie en Filtration Aqueuse (IRFA) avec l’émetteur hydrosun ® Elite Médicale 22 rue André Durouchez 80080 AMIENS Tél : 03 22 67 54 54 - Fax : 03 22 67 54 55 - E-mail : [email protected] Site internet : www.elitemedicale.fr -1- Table des matières Introduction CHAPITRE 1 Photothérapie et Thermothérapie 1.) Au commencement était l’héliothérapie… 2.) La photothérapie 3.) Apport de chaleur en médecine physique / bases de la thermothérapie 4.) Caractéristiques des infrarouges 5.) Pénétration cutanée des infrarouges CHAPITRE 2 Les Infrarouges en Filtration Aqueuse 1.) L’exemple de la nature 2.) La Photothermothérapie en Filtration Aqueuse • L’émetteur IRFA • Comparaison entre IRFA et ECIR 3.) Mécanismes d’action, effets et risques potentiels de l’émetteur IRFA CHAPITRE 3 Physiopathologie, indications et contre indications 1.) Mécanismes d’action 2.) Indications et contre indications 3.) Les avantages de la technique IRFA CHAPITRE 4 Travaux et études -2- Introduction La Photothérapie se définit comme l’utilisation en thérapeutique des propriétés physiques de la lumière, exception faite de tout apport de chaleur (par exemple le rayonnement U.V.) La Thermothérapie se définit comme l’utilisation en thérapeutique des propriétés physiques de la chaleur provenant d’une source autre que la lumière. Elle utilise pour cela différentes techniques et matériels possédant leurs avantages et inconvénients : boues chaudes, ultra-sons, hautes fréquences, etc. Mais les utilisations classiques de la thermothérapie présentent l’inconvénient majeur de chauffer fortement la surface de la peau alors que l’effet en profondeur reste très limité. L’impact thérapeutique est alors assez limité. La Photothermothérapie, ou combinaison de ces deux techniques a pour ambition de potentialiser leurs effets bénéfiques en limitant leurs effets délétères. Elle consiste en l’application des propriétés physiques de la chaleur issue de la lumière, et favorable aux processus vitaux : les infrarouges. Ceux-ci ont des effets particulièrement positifs sur la production d’énergie et sur le potentiel de régénération des cellules du corps. Toutefois, l’existence d’une surchauffe cutanée obère encore cette technique. La Photothermothérapie en Filtration Aqueuse que nous vous présentons ici, a donc permis une avancée considérable de cette thérapeutique, grâce à l’émission du rayonnement infrarouge au travers d’un filtre d’eau, autorisant ainsi une action en profondeur sans chaleur excessive délivrée en surface. -3- CHAPITRE I : THERMOTHERAPIE ET PHOTOTHERAPIE 1.) Au commencement était l’héliothérapie… La thérapie par infrarouge prend ses racines dans l’héliothérapie, connue depuis des siècles. Du grec hélios qui signifie soleil, l’héliothérapie utilise tout le spectre de la lumière solaire, s’étendant des ondes électromagnétiques courtes à haute fréquence (p. ex. domaine des U.V.) jusqu’aux ondes électromagnétiques longues à basse fréquence (domaine des infrarouges). Une onde électromagnétique est une vibration provoquée par l’interaction d’un champ électrique et d’un champ magnétique. Elle se déplace en décrivant une ondulation rectiligne, constituée d’un flot de particules élémentaires chargées d’énergie : les photons. Sa longueur d’onde sera la distance qui sépare deux points identiques de la radiation. Elle s’exprime en micromètres (μm) ou en nanomètres (nm), sachant que 1 μm = 1 000 nanomètres = 1 millionième de mètre. Ces ondes électromagnétiques se différencient de façon importante quant à l’énergie véhiculée : longueur d’onde et fréquence sont inversement proportionnelles. Ainsi plus la longueur d’ondes est courte, plus la fréquence est haute. fréquence Longueur d’onde Ondes longues radiophoniques 3 MHz Ondes courtes 100 m 1 m 300 MHz Ondes centimétriques (radar) 300 GHz 3 x 1014 Hz 3 x 1019 Hz (selon CREPON) Rayons infrarouges Rayons lumineux visibles Rayons U.V.B, U.V.C. Rayons X Rayons gamma 1 mm 1 μm 0,01 μm Les rayons gamma, X et U.V.C. sont arrêtés par l’atmosphère et en particulier la couche d’ozone. -4- Le mode d’action général du rayonnement solaire est lié à des phénomènes de transfert d’énergie entre le rayonnement lui-même et les structures biologiques. La quantité d’énergie correspondant à une longueur d’onde donnée se calcule d’après la formule de Planck : E = h.⇑ h = Constante Naturelle (le quantum d’action de Planck) ⇑ = Fréquence Il en résulte, d’après la formule de Planck, que le volume d’énergie transmis par des ondes courtes est plus important. Les énergies de radiation, parfois considérables, notamment dans la gamme des U.V. constituent les limites naturelles de l’héliothérapie. 2.) La photothérapie 2.1. ) Actions de la lumière blanche : Notre capacité à voir résulte de réactions photochimiques électromagnétiques de la lumière blanche sur la rétine. produites par les ondes La réduction du flux de lumière solaire en hiver conduit à une forme de dépression dite hivernale chez certains sujets, secondaire à un ralentissement de la synthèse de sérotonine. Le traitement consiste alors à leur proposer des séances d’exposition à une lumière artificielle spécifique. 2.2.) Actions des rayons U.V. La quantité d’énergie élevée des ultraviolets leur permet de rompre les liaisons chimiques. Mais leur action se fait uniquement en surface du corps exposé. Le rayonnement U.V. peut avoir des effets positifs : il conditionne par exemple la synthèse de la vitamine D. Mais les U.V. peuvent également avoir des effets négatifs, notamment en détériorant l‘ADN. Les cellules saines du corps, suite à l’altération de leur capital génétique, peuvent alors subir une dégénérescence maligne. D’autres altérations cellulaires peuvent découler de la formation de radicaux libres, très réactifs. -5- 3.) Apport de chaleur en médecine physique : bases de la thermothérapie Bien que la thermothérapie soit une des plus ancienne forme de traitement physique, il n’est pas envisageable pour autant qu’elle disparaisse de l’arsenal thérapeutique des praticiens. L’importance de l’utilisation thérapeutique de la chaleur se reflète bien d’ailleurs dans les différentes méthodes et procédés utilisés en ce domaine : ondes électromagnétiques, infrarouges, ultrasons, boues, hydrothérapie, etc. Aucune d’entre elles ne possède de caractéristiques physiques qui lui permettent d’être universellement employée, tandis que certaines sont soit excessivement coûteuses, ou requièrent un équipement « high-tech », ou les deux. Ces applications de la thermothérapie font partie des concepts actuels de la médecine physique. Les indications classiques en sont par exemple : • Les affections inflammatoires et/ou dégénératives de l’appareil locomoteur (Hors poussées inflammatoires) • Tensions musculaires excessives (contractures, courbatures, crampes, spasmes etc) • Certaines affections de la sphère O.R.L. • Certains troubles circulatoires • Certaines affections cutanées • Etc. L’augmentation locale et adaptée de la température de surface permet d’obtenir tant des effets biophysiques que des effets biochimiques dans l’organisme. -6- 4.) Caractéristiques du rayonnement infrarouge EN 1801, L’ASTRONOME WILHELM HERSCHEL DECOUVRAIT LE RAYONNEMENT INFRAROUGE, UN RAYONNEMENT INVISIBLE ET CHAUD, AU BOUT DE LA BANDE DU ROUGE VISIBLE DU SPECTRE DE LA LUMIERE. Les rayons infra-rouges font partie du spectre électromagnétique. Les rayons infrarouges ayant une longueur d’ondes plus longue, sont relativement pauvres en énergie. Ils ne font que stimuler l’oscillation propre des molécules. Au contraire des U.V., ils ne provoquent pas de phénomènes radicalaires. Mais cette augmentation de l’énergie oscillatoire des molécules produit un échauffement et une accélération de la vitesse de réaction des procédés biochimiques. Le spectre infrarouge, rayonnement de chaleur invisible, se situe à la limite de la lumière blanche dans le domaine des ondes longues. Il est divisé en infrarouges A, B et C. Même si cette division, héritée du passé, repose sur les mesures optiques d’époque, elle conserve toute sa valeur encore aujourd’hui. Infra-rouge - A Infrarouge - B Infrarouge – C 0,76 μm – 1,4 μm 1,4 μm – 3 μm 3 μm – 1 mm Si on évoque, sans autre précision, le rayonnement infrarouge, on peut avoir à l’esprit des effets qualitativement très différents selon le domaine de longueur d’ondes auquel on se réfère. En fonction de la longueur d’onde, des molécules différentes seront intensément stimulées pour être placées en état d’oscillation spécifique. • Ainsi l’infrarouge C est fortement atténué dans l’atmosphère, tout comme dans l’eau, et ne peut transmettre réellement de chaleur que lors d’un contact direct. • L’infrarouge B entre en résonance principalement avec les molécules d’eau et avec les groupes OH-, que l’on retrouve dans les couches superficielles de la peau. C’est pourquoi les rayons infrarouges B et C sont absorbés principalement par les couches supérieures de la peau et ont pour seul effet d’échauffer la peau. Comme cette partie superficielle de la peau est peu irriguée, l’énergie irradiée ne peut pas être évacuée, et la zone cutanée exposée est rapidement « surchauffée ». • Pour l’infrarouge A, cet effet ne se produit que de façon très limitée car l’infrarouge A (mis à part quelques longueurs d’ondes bien définies qui agressent la peau) transite par le derme pour atteindre des couches plus profondes. On comprend aisément que la photothermothérapie à action profonde doit non seulement écarter les rayons infrarouges B et C mais également filtrer les longueurs d’ondes des rayons A nuisibles pour la peau. -7- 5.) Pénétration cutanée des infrarouges En médecine physique, l’utilisation de l’intégralité du spectre infrarouge non-filtré provoque un rougissement et une « surchauffe » de la peau qui deviennent intolérables quand on administre la dose pourtant nécessaire pour une action thermique efficace. En sont responsables principalement les infrarouges B et C. La chaleur créée en surface pique, brûle et provoque le dessèchement de la peau. Il est donc important de limiter le rayonnement infrarouge aux seules longueurs d’ondes efficaces en profondeur (infrarouge A filtrés). Evaluation en pourcentage de l’absorption des rayons IR dans les différentes couches de la peau humaine par rapport à l’ensemble de la radiation émise (selon Bachem et Reed 1931) IR-A 1,0 µm 0 0,25 mm Epiderme Strat. Corn. IR-B 1,4 µm IR-C 3 – 6 µm 29% 56% 80% Strat. Germ. 6 % 16 % 20 % 48% 20% 17% 8% 0,5 mm 1 mm Chorion 1,5 mm 2 mm Zone sous cutanée 25 mm • • • • Le rayonnement dans la bande de 3 à 6 µm (IR-C) est absorbé à 100% sur 0,5 mm. L’absorption du rayonnement de 1,4 µm (IR-B) n’est réalisé qu’à 72% sur la même profondeur, pour n’être plus que de 20% à 2 mm de profondeur. En revanche, le taux d’absorption à la surface de la peau (jusqu’à 0,5 mm) pour les ondes de 0,1 µm (IR-A) ne s’élève qu’à 35%. Pratiquement la moitié du rayonnement résultant de ces IR-A atteint la profondeur de 2 mm et ne sera absorbée qu’à cette profondeur. -8- CHAPITRE II : LES INFRAROUGES EN FILTRATION AQUEUSE 1.) L’exemple de la nature C’est une évidence connue de tous : la Vie ne peut s’épanouir dans toute sa diversité et sa richesse qu’en présence de lumière et de chaleur. L’observation comparée du développement de la Vie en milieu tempéré et en milieu tropical montre la supériorité qualitative du premier sur le second, alors que tous les deux reçoivent chaleur et lumière. Cette différence repose sur la présence d’un facteur atmosphérique beaucoup plus important en milieu tempéré : la vapeur d’eau. L’absence de vapeur d’eau atmosphérique laisse en effet passer certaines longueurs d’onde du spectre solaire qui vont entraîner chaleur excessive, dessèchement et brûlures. Reposant sur ce constat, la Recherche scientifique a pu mettre au point un procédé de Photothermothérapie en filtration aqueuse (IRFA) dont le principe de fonctionnement est superposable à celui du spectre solaire filtré par la vapeur d’eau atmosphérique. La PFA permet ainsi de ne sélectionner que les longueurs d’onde utiles en thérapeutique, c’est à dire les Infra-rouge A, exception faite des bandes 0.98, 1.18 et 1.38 μm. Son champ d’application concerne tous les processus vitaux de cicatrisation, régénération et guérison des tissus et organes vivants, sans les inconvénients de la Thermothérapie ou les limites de la Photothérapie. Le spectre du soleil est, en dehors de l’atmosphère, presque ininterrompu (courbe orange). Lorsqu’il est filtré par l’atmosphère, le spectre solaire est atténué. Les encoches de la courbe bleue représentent, les bandes d’absorption caractéristiques des gaz de l’atmosphère (par exemple l’oxygène à 760 nm) ou de la vapeur d’eau par temps couvert. Cela signifie que des fractions du rayonnement n’atteignent la terre qu’amoindris, voire ne l’atteignent pas du tout. Le graphisme bleu indique qu’une grande partie du rayonnement est absorbé par la vapeur d’eau. En absence de vapeur d’eau dans une atmosphère sèche, les encoches profondes de la courbe bleue s’aplanissent, les rayons desséchants atteignent la terre en plus grand nombre. -9- La figure suivante compare le spectre solaire à l’extérieur de l’atmosphère (courbe orange) et le même spectre filtré par l’atmosphère (courbe bleue) Bandes d‘ absorption de la vapeur d‘eau - 10 - 2.) La photothermothérapie en filtration aqueuse (IRFA) 2.1.) L’émetteur de IRFA Les lampes IR conventionnelles, connues sous l’appellation de " lumière rouge ", ne sont pas filtrées et émettent pour cette raison l’ensemble du spectre IR : IR-A, IR-B et IR-C. Ce qui conduit aux mêmes effets indésirables que ceux observés en atmosphère naturelle sèche. On a donc cherché à reproduire l’interaction du soleil et de la vapeur d’eau atmosphérique, afin de n’utiliser que la partie du rayonnement IR qui est bien supportée et qui a une action thérapeutique, notamment en profondeur. Coupe schématique d’un émetteur de rayonnement de l’IRFA Minuterie Ampoule Lentille avec filtre à eau Ventilateur de refroidissement Filtre couleur (en option) - 11 - La vapeur d’eau atmosphérique est ici simulée par une mince couche d’eau contenue dans une lentille hermétiquement fermée. Celle-ci est intégrée dans un émetteur d’infrarouges par lampe halogène. L’eau, fortement chauffée par l’absorption de la radiation de l’ampoule, est refroidie par un système de ventilation afin d’éviter son ébullition. Un interrupteur thermique automatique est intégré assurant la sécurité du système : il coupe l’émetteur dans le cas d’une interruption inopportune du système de ventilation. La durée d’irradiation peut être déterminée à l’aide d’une minuterie. La source des rayonnements étant une ampoule halogène qui dégage également de la lumière visible, on peut limiter les parties visibles avec des filtres de couleur. 2.2.) Comparaison entre le spectre solaire et celui de l’émetteur IRFA L’émetteur IRFA simule l’action de filtration de la vapeur d’eau atmosphérique. De la même façon que les molécules d’eau de l’atmosphère terrestre absorbent une partie du spectre infra-rouge, la couche d’eau contenue dans le récipient de l’émetteur élimine les radiations nocives. Les fréquences caractéristiques des groupes OH- à 0.94, 1.18, et 1.38 µm sont absorbées par le filtre à eau de l’émetteur. En conséquence, les molécules d’eau des couches superficielles de la peau n’entrent pas en résonance. Selon la loi d’absorption de Beer-Lambert, une couche d’eau d’une épaisseur de 8 mm est suffisante pour offrir une protection équivalente à celle de l’atmosphère. Mais le « signal d’alarme douleur » est lui aussi déconnecté dans ces mêmes conditions. Aussi, la couche d’eau du filtre de l’émetteur IRFA n’est que de 4 mm, réduisant ainsi la sensibilité douloureuse (sans la supprimer), et ce jusqu’à un niveau d’irradiation tolérable par le patient pour une durée de traitement efficace. La comparaison entre la filtration atmosphérique du rayonnement solaire et celle de l’émetteur IRFA dans la bande des IR-A montre que le rapport de puissance est de 1 pour 3 : l’irradiance en mW/cm2 émise par l’émetteur est approximativement trois fois plus élevée. Rappelons à ce sujet que le flux énergétique étant constant et la surface irradiée proportionnelle au carré de la distance qui la sépare de la source, l’énergie par cm2 diminue avec la distance et inversement : l’énergie έ délivrée à 30 cm est 4 fois plus élevée qu’à 60 cm. Enfin, l’énergie est maximum à l’endroit où les rayons sont perpendiculaires à la région à traiter. Le rayonnement IR-A de l’émetteur IRFA est donc à même de délivrer une chaleur uniforme sur un laps de temps suffisamment long pour un traitement effectif des tissus profonds. - 12 - 2.3.) Comparaisons entre émetteur IRFA et émetteur conventionnel infrarouge (ECIR) Spectre IRFA et spectre ECIR La thermothérapie par ECIR est globalement reconnue comme relativement peu efficace. L’explication réside dans le fait que les longueurs d’onde supérieures à 1,5 µm (essentiellement les IR-B), sont rapidement et complètement absorbées par les molécules d’eau présentes dans les couches superficielles de la peau pour y être transformées en chaleur. Certaines longueurs d’onde de la bande des IR-A (0,94 µm, 1,16 µm et 1,38 µm) sont aussi absorbées de la même manière, ce qui augmente encore l’effet de chaleur excessive (et de déshydratation) de la surface cutanée. De ce fait, la profondeur et la durée de l’exposition à l’émetteur s’en trouvent réduites, diminuant l’efficacité thérapeutique d’autant. En ce qui concerne l’émetteur IRFA, il permet par son filtre à eau l’absorption de ces longueurs d’onde indésirables, réduisant alors la sensation de chaleur de la peau. _ 100 _ 80 _ 60 _ 40 - * ** _ 20 _0 0,2 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 [-UV-][- VIS-][-IR-A ----][-----------------------IR-B ------------------------] Légende : en abscisse : longueur d’onde en µm en ordonnée : intensité de la radiation (unités relatives) * = spectre du rayonnement d’un ECIR ** = spectre du rayonnement d’un émetteur IRFA - 13 - Profondeur de pénétration La figure suivante montre la profondeur de pénétration du rayonnement de l’IRFA comparativement au rayonnement IR conventionnel. • Le rayonnement IR-A de l’émetteur IRFA pénètre dans les tissus jusqu’à 25 mm de profondeur. • Le rayonnement de l’ECIR, quant à lui, ne pénètre que d’un demi-millimètre dans la peau, son action est donc uniquement superficielle. C’est seulement là où les tissus absorbent le rayonnement, que la chaleur apparaît. C’est dire que la zone dans laquelle il y a création de chaleur est beaucoup plus importante avec l’émetteur IRFA qu’avec un rayonnement conventionnel. D’une part, cela signifie une chaleur beaucoup plus douce, car l’énergie est répartie sur un volume plus important, d’autre part les vaisseaux sanguins qui se trouvent déjà à cette profondeur de 25 mm peuvent répartir cette chaleur de manière efficace. Avec une même dose de rayonnement, on obtient un effet-chaleur sensiblement meilleur et mieux toléré. Emetteur IRFA UR Emetteur ECIR UR = unité de rayonnement 0 0,25 derme, couche supérieure couche cornée couche génératrice Peau 0,50 derme, chorion 2 derme, couche inférieure 25 [mm] - 14 - UR Répartition comparée de la température cutanée La figure suivante montre une thermographie (image de la répartition de la chaleur à la surface d’un corps) de la région lombaire, chez un sujet sain, prise après 12 minutes d’irradiation de puissance égale, par IRFA à gauche, et par ECIR à droite. Il est nettement mis en évidence, ici sur l’image à droite, une CED liée au rayonnement IR conventionnel. Celui-ci crée également une douleur prononcée, surtout à des températures avoisinant les 42° C. L’apparition d’un érythème (rougeur de la peau) est très limité à gauche, de façon efficace, grâce à la faible température en surface procurée par le rayonnement IRFA. L’irradiation est ainsi aisément supportable pendant la durée normale des soins qui peuvent aller jusqu’à 30 minutes. IRFA ECIR chaud ⇒ douleur doux ⇒ agréable température du corps Augmentation de la température sous-cutanée Contrairement à son effet-chaleur de surface peu important, le rayonnement par IRFA a une action exactement opposée en profondeur, démontrée par l’augmentation de la température locale. - 15 - Le graphique suivant montre l’augmentation de la température dans les couches plus profondes du derme (1 cm) de la région lombaire, par une irradiation IR conventionnelle (symboles fermés) et une irradiation IRFA (symboles ouverts). La barre noire marque la durée de l’irradiation, qui a été limitée à 24 minutes pour cette étude. L’IR conventionnel atteint un niveau de température stable après une phase d’échauffement avec une augmentation de température égale. L’émetteur IRFA n’a pas encore atteint son plateau après 20 minutes d’irradiation, et le différentiel de température est de + 0,5° en sa faveur. La température plus élevée dans le derme entraîne une amélioration de la circulation sanguine, ce qui augmente les apports dans les zones irradiées : davantage d’oxygène et de substances indispensables aux réactions biochimiques. ΔT = différentiel de température ≈ 0,5 °C Durée du rayonnement rayonnement rayonnement Selon P. Vaupel, J. Rzeznik, E. Stofft: Wassergefilterte Infrarot-A-Strahlung versus konventionelle Infrarotstrahlung...; Physikalische Medizin, Heft 3, Juni 1995, S. 77-81 - 16 - Modifications comparées de l’irrigation sanguine en profondeur L’amélioration de la circulation sanguine est un facteur très important d’efficacité en thermothérapie. Comme il ressort du graphique suivant, le rayonnement IRFA peut avoir une action effective sur l’augmentation de la circulation sanguine dans le tissu jusqu'à 7 cm de profondeur. Ce qui est plus surprenant, par contre, c’est que le rayonnement IR conventionnel entraîne un effet contraire à la même profondeur. Modification relative de l´irrigation sanguine 250 [%] 200 IRFA 150 100 50 ECIR 0 0 1 2 3 4 5 6 Profondeur dans le tissu [cm ] 7 8 Source: G. Hellige, G. Becker, G. Hahn: Temperaturverteilung und Eindringtiefe wassergefilterter Infrarot-A-Strahlung, in P. Vaupel, W. Krüger: Wärmetherapie mit wassergefilterter Infrarot-A-Strahlung, Hippokrates Verlag, Stuttgart, 1995 Le graphique montre l’augmentation de la circulation sanguine après 30 minutes d’irradiation, en partant d’une circulation sanguine avant irradiation, marquée par la ligne 100%. Après irradiation par IRFA, la courbe de circulation sanguine, jusqu’à une profondeur de 7 cm, se situe nettement au-dessus du niveau de départ. Les apports dans ces tissus jusqu’à une profondeur de 7 cm sont alors améliorés. Par contre, après une irradiation par IR conventionnels, la courbe de circulation sanguine tombe en dessous de son niveau de départ , et ce à partir de 1,5 cm de profondeur dans le tissu : les apports sanguins tissulaires se dégradent par rapport à la situation de départ. L’action sur le métabolisme par le rayonnement IR en filtration aqueuse est donc définitivement supérieure à celle obtenue par rayonnement IR conventionnel. - 17 - Passage transcutané d’agents actifs Le graphique suivant montre les effets du rayonnement IRFA sur l’amélioration de l’action d’agents actifs absorbés par la peau, comparativement à cette même action sans irradiation IRFA, et contre placebo. Dans cet exemple, on étudie l’action d’un anesthésique local, la Tétracaïne, in vivo, sur des sujets soumis ou non aux rayons IRFA pendant 10 minutes Echelle d’anesthésie de surface Source: H. Haupenthal: In vitro- und in vivo-Untersuchungen zur temperaturgesteuerten ArzneistoffLieberation und Permeation, Dissertation am Fachbereich Chemie und Pharmazie der Johannes Gutenberg Universität Mainz, 1997 La tétracaïne (anesthésique) a été retenu pour cette étude, car elle permet de conduire facilement des essais sur le sujet vivant : l’effet anesthésiant de surface est aisé à déterminer. La courbe jaune (rayonnement IRFA) montre que, suite à une irradiation de seulement 10 minutes, l’anesthésie progresse encore après l’irradiation et reste effective pendant une durée beaucoup plus longue qu’en l’absence d’irradiation. On en déduit que non seulement l’action est accélérée, mais que l’on peut créer dans la peau une pénétration plus importante de l’agent actif. Sans irradiation (courbe rouge), l’anesthésie prend effet beaucoup plus tardivement et dure moins longtemps. La courbe bleue montre que le placebo n’entraîne aucun effet anesthésiant. - 18 - 3.) Les mécanismes d’action du rayonnement IRFA L’effet chaleur est obtenu par stimulation de l’oscillation propre des molécules. 3.1.) Au niveau circulatoire : On constate une vasodilatation qui augmente le flux sanguin, par action sur les médiateurs locaux. La micro-circulation est améliorée par augmentation de la vitesse de circulation des érythrocytes et diminution de la viscosité du plasma. Cette augmentation du flux circulatoire s’accompagne d’une augmentation de la pression partielle en Oxygène (PaO2 )pouvant dépasser parfois de + 600% les données de départ, pendant l’irradiation 3.2.) Au niveau musculaire : Effet relaxant par phénomène réflexe qui pourrait réduire l’auto-production de chaleur métabolique additionnelle 3.3.) Au niveau des tissus conjonctifs : Action analgésique par diminution des tensions des insertions musculo-tendineuses au niveau des différentes articulations 3.4.) Sur le plan algique et inflammatoire : Il existe une action antalgique et anti-inflammatoire qui ne sont pas encore tout à fait expliquées. L’évacuation de bradykinine, d’histamine, et des prostaglandines par l’accroissement du flux circulatoire joue vraisemblablement un rôle important. 3.5.) Au niveau énergétique : Les succès de la thérapie par infra-rouges en filtration aqueuse sont parfois spectaculaires sur les pathologies les plus diverses. Mais il existe encore un débat sur les effets positifs, autres que ceux bien connus découlant de l’augmentation de la chaleur locale, et qui sont évoqués dans les processus de guérison observés. Dans les couches cutanées superficielles, il n’y a pas de pigments et peu de molécules pour absorber les infra-rouges filtrés, qui se situent dans une fourchette de longueur d’ondes allant de 780 à 140 nm , ce qui correspond aux infrarouges A. Il existe pour ainsi dire dans la peau une « fenêtre d’absorption » des infrarouges filtrés. C’est pourquoi un réchauffement rapide, sur plusieurs centimètres de profondeur, est atteint avec ce type de rayonnement. D’autre part, on estime que la production d’énergie par les cellules est stimulée par l’infrarouge A, comme en témoigne l’accroissement de l’activité de certaines enzymes après irradiation cellulaire par IRFA. - 19 - Ainsi : • certains auteurs ont constaté que l’infrarouge A entre en résonance avec les enzymes, participant à la génération de l’énergie de la cellule. L’activité de l’ATP-synthétase et de l’enzyme flavinmononucléotide serait ainsi stimulée. Ces deux enzymes contribuent à la constitution de l’ATP dans la cellule, qui est impliquée dans la production d’énergie. • Le Professeur Warnke a réussi à démontrer la présence plus importante d’ATP dans les muscles du pouce et dans des cultures isolées de cellules de foie de rats, soumis à une irradiation par infrarouge A. • Dés 1988, Streffer publie un rapport sur l’augmentation de la production d’ATP dans des tissus irradiés par des infrarouges A. • Un groupe de scientifiques français de l’hôpital Saint-Louis, Pavillon Bazin, à Paris, a publié en 1988 les résultats de travaux portant sur la diminution des détériorations cellulaires provoquées à la suite de l’irradiation par des U.V., grâce à une irradiation préalable par infrarouges A. Les infrarouges A activent les mécanismes réparateurs des lésions cutanées provoquées par la toxicité des U.V. Ce processus n’est pas encore tout à fait clair, mais les scientifiques supposent que l’augmentation de la production d’ATP joue un rôle moteur. Chaque guérison ou régénération exige une mise à disposition d’énergie importante dans les tissus concernés. Comme l’infrarouge A semble stimuler de façon considérable la production d’ATP dans les cellules, cela expliquerait une partie de ces effets surprenants de guérison. A la suite d’une irradiation par infra-rouges A filtrés, il y a vraisemblablement un nouvel apport d’énergie qui est disponible pour engager à nouveau le processus d’auto-guérison. D’autres recherches sont en cours, à partir des résultats positifs obtenus jusqu’alors, pour optimiser et diffuser cette méthode thérapeutique. 3.6.) Effets et risques potentiels de l’émetteur IRFA : Le filtre à eau interposé sur le trajet du rayonnement élimine les longueurs d’onde qui provoquent un « inconfort » cutané, d’où absence de déshydratation durant le temps d’exposition. Avec un mode d’utilisation approprié, il n’y a pas de CED localement, ni en profondeur. La surveillance en cours de traitement (monitoring) est donc réduite au minimum. Lorsque le distance entre la source et la zone exposée est trop faible, ou en cas d’exposition directe des yeux, il est théoriquement possible de provoquer une atteinte de la cornée. Pour cette raison, il est recommandé de faire porter au patient une paire de lunettes de protection contre les IR lors des traitements de la région cervico-céphalique. L’emploi de hautes fréquences (généralement de 1 MHz à 1 GHz) entraîne des variations d’absorption du rayonnement, et donc de production de chaleur, plus complexes par rapport au rayonnement infra-rouge. Les processus sont « fréquence dépendants » et très variables selon le degré d’hydratation des tissus traversés. - 20 - De ce fait et en raison des nombreuses interactions possibles entre les hautes fréquences et les tissus vivants, il n’est pas possible d’exclure formellement le risque de « hot spots » locaux (zones très localisées de forte chaleur), même si l’appareillage est utilisée d’une façon adaptée. CHAPITRE III : PHYSIOPATHOLOGIE, INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS 1.) Approche comparée en physiopathologie de la cellule musculaire stressée Très sommairement, notre énergie au cours d’efforts physiques, provient de la transformation d’ATP en ADP. Une fois cette réserve d’ATP épuisée, ce qui est très rapide, d’autres filières de fourniture d’énergie sont utilisées, mobilisant réserves de sucre et de graisses, avec reconstitution des réserves d’ATP ce qui consommera de l’énergie. Tant que le rapport ATP/ADP reste stable, l’effort peut se poursuivre. S’il diminue, et que l’effort se poursuit, il y a oxydation des graisses et des protéines, et accumulation d’ADP, finissant par libérer de l’AMP instable qui conduira à la production d’ammonium. Cette hyperammoniémie, favorisant la production d’acide lactique serait responsable de détresse respiratoire, de manque de coordination et de crampes et courbatures. L’acide lactique, provenant de la glycolyse anaérobie, est un bon marqueur de l’insuffisance d’oxygénation du muscle. Enfin, l’effort musculaire intense et prolongé engendre des lésions musculaires révélées par la libération d’enzymes circulantes comme les CPK. Les biopsies musculaires de marathoniens démontrent l’existence de ces lésions. La maladie virale s’accompagne d’une augmentation de la consommation d’oxygène, de glycogène, voire d’altérations mitochondriales privant le muscle de ses moyens enzymatiques d’utilisation des sucres. Il y a production d’ammonium, et réalisation d’une symptomatologie faite de douleurs et de fatigue La pratique de biopsies musculaires montre des résultats comparables à ceux des marathoniens quant aux aspects de régénération métabolique. L’étude des caractéristiques fonctionnelles et lésionnelles du vieillissement cellulaire conduit à des observations superposables à celles de la cellule musculaire « fatiguée »par l’effort et l’infection : perte de l’intégrité du capital enzymatique importance des apports en oxygène et en substrats nutritifs accumulation de déchets toxiques. CALLIS conclut en préconisant dans les cas de fatigue musculaire ou d’infection : de stimuler le métabolisme par apport de substrats nutritifs et énergétiques, de détoxifier la cellule de l’acidité et de l’ammonium en favorisant le transport et l’élimination des ions H+ et NH4+ par le rein, de favoriser la consommation d’oxygène. L’utilisation IRFA en physiothérapie, dont nous avons vu les mécanismes d’action, permet par amélioration du flux circulatoire d’augmenter localement les apports nutritifs et énergétiques nécessaires, et de faciliter l’élimination des déchets liés au stress infectieux ou du surmenage. - 21 - 2.) Indications et contre indications du rayonnement IRFA 2.1.) En médecine du sport Les affections musculo-tendineuses contractures, crampes, élongations tendinopathies La traumatologie entorses (après refroidissement) algo-neuro-dystrophies pots-traumatiques Contre indications : hématomes en post-traumatique immédiat (refroidir la lésion d’abord) 2.2.) En rhumatologie Affections dégénératives arthrose rachidienne toutes les arthroses articulaires Affections rhumatismales Péri-arthrites Pelvi-spondylite Polyarthrite rhumatoïde Bursites Etc. Contre indications Poussées inflammatoires aiguës de ces affections 2.3.) En ORL et pneumologie : Sinusites chroniques Bronchites chroniques Contre indications Poussées infectieuses 2.4.) En dermatologie : Furonculose Abcès Ulcères variqueux Retards de cicatrisation - 22 - 3.) Les avantages de la thermothérapie par IRFA Pas de chaleur excessive délivrée au niveau de la surface cutanée : Le risque de brûlures est donc nul. Le temps, l’intensité et la distance d’irradiation sont optimisés. Efficacité d’action en profondeur La pénétration des IR-A permet d’obtenir des effets thérapeutiques complets, notamment sur la circulation sanguine et les tissus profonds. Facilitation du passage transcutané d’agents actifs L’action des médications à usage local est renforcée par la thermothérapie par IRFA : antiinflammatoires, antalgiques, etc. Conditions d’utilisation Hygiène maximale en raison de l’absence de contact physique entre le patient et le système. Maniement et manipulations peu importants. Appareil facilement, transportable permettant des réaliser des soins au domicile du patient ou en dehors du cabinet. Sur le plan économique : Investissement de départ modéré et coût d’entretien faible. A titre d’exemple, nous donnons ici quelques éléments de comparaison entre différentes techniques de thermothérapie, électrothérapie et l’IRFA. IRFA +++ Profondeur de pénétration +++ Facilitation du passage transcutané d’agents actifs 0 Risque de brûlures +++ Niveau d’hygiène 0 Contact patient appareil Inflammation Contre s aiguës indications ECIR* Hautes fréquence s Boues Ultra sons Electrothérapie + +/- + +/- + 0 0 ++ +/- +/- ++ +/- ++ +/- +++ +++ +/- +/- +/- +/- 0 +/- +++ +++ +++ Inflammations aiguës Stimulateurs Implants métalliques +/- Dermatose s Stimulateurs Implants métalliques +/- Implants métalliques Stimulateurs +++ +++ 9 à 50 000 F ++ 3 à 9 000 F +++ +++ +++ ++ Mobilité du matériel + + +++ +++ Manipulation s 9 à 12 000 F 1 à 4 000 F 18 à 45 000 F Variable Achat + + ++ +++ Entretien +++ = élevé ++ =moyen + = faible à nul +/- = variable ECIR = émetteur conventionnel d’infrarouges - 23 - +/- CHAPITRE IV : TRAVAUX ET ETUDES Traitement comparé de la douleur d’une ostéo-arthrite primitive par exposition aux IRFA et IR conventionnels (ECIR) MERLE S. (référence 1) (Gartenstrasse 12, 60596 Frankfurt, GERMANY) Cette étude prospective a évalué l’évolution de la douleur, lors du traitement de l’ostéo-arthrite primitive par IRFA et ECIR. 20 patients souffrant d’ostéo-arthrite sévère et douloureuse du genou et 20 patients porteurs de la même affection localisée aux mains (articulations proximales et distales interphalangiennes, et carpométacarpiennes du premier rayon) ont été divisés en deux groupes. Dans chaque groupe, une moitié des patients étaient traités par IRFA, l’autre par ECIR. Durant le suivi de dix semaines, les résultats étaient régulièrement consignés après examen clinique, (sensibilité, degré de mobilité, force de préhension, tuméfaction), avec un questionnaire d’auto-évaluation de la douleur et de consommation d’antalgiques. Près de 35% des patients porteurs d’ostéo-arthrite du genou, traités par IRFA, furent pratiquement soulagés à 100%, et 50% témoignèrent d’une amélioration majeure. (soit 85% de bons et très bons résultats). Ceux soumis au traitement par ECIR démontrèrent une efficacité moindre de ce procédé : aucun des 10 patients porteurs d’ostéo-arthrite du genou traité par IRC ne fut soulagé à 100%, et seulement 30% montrèrent quelque amélioration. De semblables résultats furent obtenus dans le traitement des atteintes des mains et des doigts. Ces résultats suggèrent que la thermothérapie par IRFA peut apporter une amélioration conséquente de la douleur et de la rigidité articulaire, et a un effet bénéfique sur la mobilité et la force de préhension. - 24 - Les IRFA dans les spondylites ankylosantes et les affections dégénératives du rachis : effets sur la mobilité et la douleur à la pression. Falkenbach A., Dorigoni H., Werny F., Gütl S. (Kranken und Kuranstalt Gasteiner Heilstolen, Böckstein, und Forschungsinstitut Gastein-Tauernregion, Badgastein, ÖSTERREICH) La rotation cervicale et la douleur à la pression des muscles cervicaux sont mesurées avant, pendant et après une irradiation de 20 minutes d’IR-A en filtration aqueuse (IRFA), chez 11 patients présentant des maladies dégénératives du rachis (5 hommes, 6 femmes, âge moyen : 57.6 +/- 12.9 ans) et 11 patients souffrant de spondylite ankylosante (6 hommes, 5 femmes, âge moyen : 48.1 +/- 11.1 ans). Après dix minutes de traitement, la rotation cervicale sur la droite est améliorée dans les deux groupes. La rotation gauche progresse seulement chez les patients du deuxième groupe. A la mesure de la douleur à la pression, la sensibilité douloureuse est diminuée, mais de manière non significative. Ces observations semblent montrer que l’amélioration de la mobilité ne dépend pas de la réduction de la douleur. Exposition aux IRFA contre ECIR et applications de boues : profils de températures en thermothérapie loco-régionale. VAUPEL P., STOFFT E.(référence 1) (University of Mainz, Institute of Physiology and Pathophysiology, Duesbergweg 6, 55099 Mainz, GERMANY) La thermothérapie utilisant le spectre IR d’un rayonnement conventionnel après passage de celui-ci au travers d’un filtre à eau (IRFA), permet d’obtenir un niveau de chaleur des tissus profonds avec des temps d’exposition plus longs, sans CED. Ceci est réalisé par l’absorption de certaines des bandes du spectre infrarouge (IR-B et IR-C) au niveau du filtre aqueux, qui autrement, auraient été absorbées par les molécules d’eau des couches superficielles de la peau entraînant une CED. Dans une étude expérimentale, l’efficacité d’un nouvel émetteur IR en filtration aqueuse (IRFA) a été comparé à un ECIR, et aux applications de boues chaudes. Durant vingt minutes de thermothérapie de la région lombaire, les températures cutanées maximales relevées furent de 41.8°C, 42.8°C et 42.5°C pour respectivement l’exposition IRFA (distance d’exposition : 25 cm), ECIR (distance d’exposition : 65 cm) et les boues. Au niveau des tissus profonds, dans la zone sous-cutanée, à environ 1 cm, la répartition des températures s’est inversée : avec le procédé IRFA, les températures maximales obtenues se sont révélées environ 1° C supérieures aux autres procédés. De ces observations, il ressort avec évidence que la thermothérapie par IRFA conduit à une meilleure répartition de la chaleur dans les tissus profonds qu’avec les autres procédés, sans CED au niveau de la surface de la peau. - 25 - Passage de substances pharmacologiques au niveau de cellules HaCaT avec et sans IRFA. SCHAFFNIT R., HAUPENTHAL H., MOLL F.(référence 2) (Institute of Pharmacy, Pharmaceutical Technology, Johannes Gutenberg, University of Mainz, GERMANY) Iontophorèse et IRFA sont des méthodes physiques permettant de renforcer le passage de substances pharmacologiques au travers de cellules animales . La présente étude vise à vérifier le passage de telle substances comme la bethamethasone, la prednisolone, l’ibuprofen, et la tétracaïne dans des cellules HaCaT (kératinocytes humains). Ce passage est ainsi amélioré après exposition aux IRFA : le taux de passage de l’ibuprofen après 10 minutes d’exposition fut amélioré de 14%, et de 37% après 120 minutes. Celui de la tétracaïne suit une courbe similaire. La forme des courbes obtenues et le changement ascendant montre que la vitesse de passage de l’une comme l’autre des drogues est directement commandée par le déclenchement de l’exposition en IRFA Cette vitesse de passage décroît après exposition pour redémarrer à la suite d’une nouvelle exposition. L’IRFA démontre ici son intérêt dans la facilitation du passage transcutané de principes actifs médicamenteux. L’ulcère cruorique, un nouveau traitement : la thermothérapie par IRFA. L. BILAND, J.P. BARRAS (39e Conférence annuelle de la Société Allemande de Phlébologie, 1997) 24 patients souffrant d’ulcères variqueux sont inclus dans l’étude. Ils présentent des ulcères variqueux ou mixtes, d’un diamètre variant de 1 à 3 cm. Sont exclus les ulcères artériels ou secondaires à une neuropathie. Les patients sont divisés, de façon aléatoire, en deux groupes identiques en nombre : • le premier reçoit un traitement classique : nettoyage au sérum physiologique, couverture antibiotique, et pansement. • le second reçoit le même traitement, auquel est associée la thermothérapie par IRFA : 30 minutes d’irradiation d’IR-A en filtration aqueuse, à 25-30 cm de distance de la lésion, trois fois par semaine, à chaque changement du pansement. Le but de cette étude est de comparer l’évolution de la douleur, la durée du traitement jusqu’à guérison, et la réduction de l’ulcère entre les deux groupes de patients. Le résultat est stupéfiant : • Disparition des douleurs dans le deuxième groupe au bout de trois séances, alors que les patients du premier groupe ont nécessité une médication antalgique complémentaire • Durée moyenne du traitement de 18 jours dans le groupe recevant la thermothérapie, contre 42 jours pour l’autre groupe • La taille de l’ulcère est nettement plus petite dans le deuxième groupe : 0,4 + ou – 0,3 cm2 contre 2,8 + ou – 0,6 cm2 dans le premier au bout de 42 jours, alors que la taille moyenne au départ était similaire : 5,5 à 6 cm2. - 26 - Première utilisation de la thermothérapie par IRFA dans le traitement photodynamique de dyskératoses actiniques et épithélioma basocellulaires, en association avec l’acide 5-amino-lévulinique P. FOSS (Dermatologue, allergologue) Entre Mai et Octobre 1998, 8 patients souffrant de dyskératose actinique – après application préalable d’une crème de 5-ALA dosée à 20% - ont été traités avec succès pour la première fois par IRFA. Ce traitement est tout aussi démonstratif chez les sujets porteurs de lésions baso-cellulaires superficielles. Aucune complication du traitement n’a été observée, en dehors de l’habituelle dermite solaire. La tolérance du traitement est excellente. Les patients souffrant de syndromes neurologiques organiques ou sous traitement anti-coagulant peuvent bénéficier de ce traitement sans aucune difficulté. Du fait de la pénétration profonde du rayonnement IR-A, on pourrait envisager dans un proche avenir le traitement tout aussi efficace des mélanomes. L’émetteur IRFA est d’un coût bien moindre que les appareils classiques de thérapie photodynamique. Enfin, le rayonnement IR-A peut être plus intense et ciblé plus précisément par l’utilisation d’un diaphragme - 27 - Amélioration de la récupération musculaire par hyperthermie locale (IRFA) Gerd Hoffmann Université de Johann Wolfgang Goethe, Frankfurt/Main Les données du problème Tester la qualité et la vitesse de récupération musculaire après effort physique (principalement la musculature des jambes). Hypothèse de travail et méthode Population étudiée : 25 sportifs sains. Répartition : Age [ans]: Taille [cm]: Poids [kg]: IMC Capacité [W/kg]: 15 étudiants médiane (min – max) 25 (21 – 34) 185 (174 – 196) 79,7 (67 – 87) 23,3 (19,7 – 25,6) 4,1 (3,2 – 5,1) 10 étudiantes médiane (min – max) 27 (22 – 41) 167 (157 – 182) 61,6 (52 – 74) 21,8 (18,2- 24,0) 3,3 (2,6 – 4,1) Les épreuves d’effort Deux épreuves sur bicyclette ergométrique, séparées de 20 minutes par une pause simple, ou une pause avec IRFA, sont effectuées à J1, puis 24 H après à J3. Les sujets sont choisis aléatoirement, mais doivent avoir effectué les memes épreuves. Le protocole est le suivant : démarrage à 100 W pour les hommes et 50 W pour les femmes, et paliers de 50 W toutes les deux minutes, jusqu’à la charge maximale. Les mesures On apprécie la récupération musculaire en comparant : • l’appréciation subjective des sujets testés qui répondent à la question « Quel est votre sentiment concernant votre musculature de cuisse en ce moment? », avec une échelle analogique visuelle (valeurs numériques de 0 à 100), avant et après la première et deuxième épreuves, aussi bien à J1 que J3 • et en mesurant les performances réalisées lors de la deuxième épreuve, à J1 et J3. La technique d’irradiation 20 minutes d’IRFA avec 4 émetteurs hydrosun de chacun 500 Watt de puissance, chacun donnant environ 300 mW/cm² d‘ intensité d‘irradiation dans l’axe, (il y en a environ 200 mW/cm² d‘infrarouge-A « retenus » par l’eau). La distance d’irradiation est d’environ 30 cm, le sujet étant en décubitus dorsal. Les émetteurs sont orientés deux par deux vers chacune des cuisses. Résultat En ce qui concerne l’appréciation subjective, la récupération est estimée nettement plus favorable après « pause + IRFA », contrairement à ce qui se passe après une pause « simple » : - 28 - • après épreuve, elle passe de 36 à 71 avec IRFA, contre 34 à 54 après pause simple, sachant que la valeur moyenne de départ était de 70. En ce qui concerne les performances réalisées, la différence est nettement significative, (p=0,0039 et p=0,0128) en faveur des épreuves réalisées après « pause + IRFA ». Conclusion Une hyperthermie locale par IRFA peut améliorer la récupération après effort physique, et ce de manière nettement supérieure au simple repos, ce qui ne peut qu’améliorer efficacité et endurance du sportif. Les mécanismes évoqués concernent essentiellement l’accélération de la détoxination, qui si elle est couplée à une recharge nutritionnelle et énergétique adaptée, ne peut que permettre au sportif une récupération plus rapide et de qualité. - 29 - Conclusion Au total, il apparaît clairement que la thermothérapie par ECIR est nettement dépassée par la technique d’irradiation par IRFA, tant sur le plan de l’efficacité que des effets secondaires. Les autres modes d’application de la thermothérapie, s’ils présentent une efficacité assez intéressante, n’en ont pas moins des effets indésirables et certains inconvénients qui font de la thermothérapie par IRFA un traitement de choix et de première intention quand un « effet chaleur » thérapeutique est recherché. Mais surtout, l’ IRFA permet de réaliser un véritable traitement physiologique des lésions cellulaires et tissulaires, telle qu’on les observe par exemple dans l’arthrose et le vieillissement des tissus conjonctifs, ou dans la souffrance musculo-tendineuse. De par ses effets vasodilatateurs réels, elle favorise : l’apport de substances énergétiques et d’oxygène et l’élimination des toxines permettant la régénération et la cicatrisation des zones concernées. Elle va donc bien au-delà des simples effets analgésiques réflexes qui anesthésient la douleur sans pour autant résoudre les problèmes, en apportant une réponse de fond, étiologique et naturelle. - 30 - Sources 1. Bernhard Dickreiter, Spécialiste en médecine interne, Spécialiste en médecine physique et rééducation, Rehaklinik Klausenbach Kolonie 5, LVA Baden D 77 787 Nordrach 2. Bachem A., Reed C.I.: The Amer. J. Physiol. 97 (1931) pp 86-91 penetration of light through human skin. 3. Crepon F., « Electrophysiothérapie et rééducation fonctionnelle », Frison-Roche, 1995 4. L. Biland, J.P. Barras, 39e Conférence annuelle de la Société Allemande de Phlébologie, 1997 5. H. Haupenthal: In vitro- und in vivo-Untersuchungen zur temperaturgesteuerten ArzneistoffLiberation und Permeation, Dissertation am Fachbereich Chemie und Pharmazie der Johannes Gutenberg Universität Mainz, 1997 6. G. Hellige, G. Becker, G. Hahn: Temperaturverteilung und Eindringtiefe wassergefitlterter Infrarot-A-Strahlung, in P. Vaupel, W. Krüger: Wärmetherapie mit wassergefilterter InfrarotA-Strahlung, Hippokrates Verlag, Stuttgart, 1995 7. S. Merle, Gartenstrasse 12, 60596 Frankfurt, GERMAN 8. Falkenbach, H. Dorigoni., F.Werny , S. Gütl : Kranken und Kuranstalt Gasteiner Heilstolen, Böckstein, und Forschungsinstitut Gastein-Tauernregion, Badgastein, Osterreïch 9. P. Vaupel., E. Stofft., University of Mainz, Institute of Physiology and Pathophysiology, Duesbergweg 6, 55099 Mainz, Germany 10. R. Schaffnit., H. Haupenthal., F. Moll, Institute of Pharmacy, Pharmaceutical Technology, Johannes Gutenberg, University of Mainz, Germany 11. P. Vaupel, J. Rzeznik, E. Stofft: Wassergefilterte Infrarot-A-Strahlung versus konventionelle Infrarotstrahlung...; Physikalische Medizin, Heft 3, Juni 1995, S. 77-81 - 31 -