Brochure scientifique Alpha

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Brochure scientifique Alpha
Brochure scientifique
La Photo thermothérapie
en Filtration Aqueuse (IRFA)
avec
l’émetteur hydrosun
®
Elite Médicale 22 rue André Durouchez 80080 AMIENS
Tél : 03 22 67 54 54 - Fax : 03 22 67 54 55 - E-mail : [email protected]
Site internet : www.elitemedicale.fr
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Table des matières
Introduction
CHAPITRE 1
Photothérapie et Thermothérapie
1.) Au commencement était l’héliothérapie…
2.) La photothérapie
3.) Apport de chaleur en médecine physique / bases de la thermothérapie
4.) Caractéristiques des infrarouges
5.) Pénétration cutanée des infrarouges
CHAPITRE 2
Les Infrarouges en Filtration Aqueuse
1.) L’exemple de la nature
2.) La Photothermothérapie en Filtration Aqueuse
• L’émetteur IRFA
• Comparaison entre IRFA et ECIR
3.) Mécanismes d’action, effets et risques potentiels de l’émetteur IRFA
CHAPITRE 3
Physiopathologie, indications et contre indications
1.) Mécanismes d’action
2.) Indications et contre indications
3.) Les avantages de la technique IRFA
CHAPITRE 4
Travaux et études
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Introduction
La Photothérapie se définit comme l’utilisation en thérapeutique des propriétés
physiques de la lumière, exception faite de tout apport de chaleur (par exemple le
rayonnement U.V.)
La Thermothérapie se définit comme l’utilisation en thérapeutique des propriétés
physiques de la chaleur provenant d’une source autre que la lumière. Elle utilise
pour cela différentes techniques et matériels possédant leurs avantages et
inconvénients : boues chaudes, ultra-sons, hautes fréquences, etc. Mais les
utilisations classiques de la thermothérapie présentent l’inconvénient majeur de
chauffer fortement la surface de la peau alors que l’effet en profondeur reste très
limité. L’impact thérapeutique est alors assez limité.
La Photothermothérapie, ou combinaison de ces deux techniques a pour ambition
de potentialiser leurs effets bénéfiques en limitant leurs effets délétères. Elle
consiste en l’application des propriétés physiques de la chaleur issue de la
lumière, et favorable aux processus vitaux : les infrarouges. Ceux-ci ont des effets
particulièrement positifs sur la production d’énergie et sur le potentiel de
régénération des cellules du corps. Toutefois, l’existence d’une surchauffe cutanée
obère encore cette technique.
La Photothermothérapie en Filtration Aqueuse que nous vous présentons ici, a
donc permis une avancée considérable de cette thérapeutique, grâce à l’émission
du rayonnement infrarouge au travers d’un filtre d’eau, autorisant ainsi une action
en profondeur sans chaleur excessive délivrée en surface.
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CHAPITRE I :
THERMOTHERAPIE ET PHOTOTHERAPIE
1.) Au commencement était l’héliothérapie…
La thérapie par infrarouge prend ses racines dans l’héliothérapie, connue depuis des siècles. Du grec
hélios qui signifie soleil, l’héliothérapie utilise tout le spectre de la lumière solaire, s’étendant des
ondes électromagnétiques courtes à haute fréquence (p. ex. domaine des U.V.) jusqu’aux ondes
électromagnétiques longues à basse fréquence (domaine des infrarouges).
Une onde électromagnétique est une vibration provoquée par l’interaction d’un champ électrique et
d’un champ magnétique. Elle se déplace en décrivant une ondulation rectiligne, constituée d’un flot
de particules élémentaires chargées d’énergie : les photons. Sa longueur d’onde sera la distance qui
sépare deux points identiques de la radiation. Elle s’exprime en micromètres (μm) ou en nanomètres
(nm), sachant que 1 μm = 1 000 nanomètres = 1 millionième de mètre.
Ces ondes électromagnétiques se différencient de façon importante quant à l’énergie véhiculée :
longueur d’onde et fréquence sont inversement proportionnelles. Ainsi plus la longueur d’ondes est
courte, plus la fréquence est haute.
fréquence
Longueur d’onde
Ondes longues radiophoniques
3 MHz
Ondes courtes
100 m
1 m
300 MHz
Ondes centimétriques (radar)
300 GHz
3 x 1014 Hz
3 x 1019 Hz
(selon CREPON)
Rayons infrarouges
Rayons lumineux visibles
Rayons U.V.B, U.V.C.
Rayons X
Rayons gamma
1 mm
1 μm
0,01 μm
Les rayons gamma, X et U.V.C. sont arrêtés par l’atmosphère et en particulier la couche d’ozone.
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Le mode d’action général du rayonnement solaire est lié à des phénomènes de transfert d’énergie
entre le rayonnement lui-même et les structures biologiques.
La quantité d’énergie correspondant à une longueur d’onde donnée se calcule d’après la formule de
Planck :
E
=
h.⇑
h = Constante Naturelle (le quantum d’action de Planck)
⇑ = Fréquence
Il en résulte, d’après la formule de Planck, que le volume d’énergie transmis par des ondes courtes
est plus important.
Les énergies de radiation, parfois considérables, notamment dans la gamme des U.V. constituent les
limites naturelles de l’héliothérapie.
2.) La photothérapie
2.1. ) Actions de la lumière blanche :
Notre capacité à voir résulte de réactions photochimiques
électromagnétiques de la lumière blanche sur la rétine.
produites
par
les
ondes
La réduction du flux de lumière solaire en hiver conduit à une forme de dépression dite hivernale
chez certains sujets, secondaire à un ralentissement de la synthèse de sérotonine. Le traitement
consiste alors à leur proposer des séances d’exposition à une lumière artificielle spécifique.
2.2.) Actions des rayons U.V.
La quantité d’énergie élevée des ultraviolets leur permet de rompre les liaisons chimiques. Mais leur
action se fait uniquement en surface du corps exposé.
Le rayonnement U.V. peut avoir des effets positifs : il conditionne par exemple la synthèse de la
vitamine D.
Mais les U.V. peuvent également avoir des effets négatifs, notamment en détériorant l‘ADN. Les
cellules saines du corps, suite à l’altération de leur capital génétique, peuvent alors subir une
dégénérescence maligne.
D’autres altérations cellulaires peuvent découler de la formation de radicaux libres, très réactifs.
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3.) Apport de chaleur en médecine physique : bases de la
thermothérapie
Bien que la thermothérapie soit une des plus ancienne forme de traitement physique, il n’est pas
envisageable pour autant qu’elle disparaisse de l’arsenal thérapeutique des praticiens.
L’importance de l’utilisation thérapeutique de la chaleur se reflète bien d’ailleurs dans les
différentes méthodes et procédés utilisés en ce domaine : ondes électromagnétiques, infrarouges,
ultrasons, boues, hydrothérapie, etc.
Aucune d’entre elles ne possède de caractéristiques physiques qui lui permettent d’être
universellement employée, tandis que certaines sont soit excessivement coûteuses, ou requièrent un
équipement « high-tech », ou les deux.
Ces applications de la thermothérapie font partie des concepts actuels de la médecine physique. Les
indications classiques en sont par exemple :
• Les affections inflammatoires et/ou dégénératives de l’appareil locomoteur (Hors poussées
inflammatoires)
• Tensions musculaires excessives (contractures, courbatures, crampes, spasmes etc)
• Certaines affections de la sphère O.R.L.
• Certains troubles circulatoires
• Certaines affections cutanées
• Etc.
L’augmentation locale et adaptée de la température de surface permet d’obtenir tant des effets
biophysiques que des effets biochimiques dans l’organisme.
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4.) Caractéristiques du rayonnement infrarouge
EN 1801, L’ASTRONOME WILHELM HERSCHEL DECOUVRAIT LE RAYONNEMENT INFRAROUGE, UN RAYONNEMENT INVISIBLE ET CHAUD, AU BOUT DE LA BANDE DU ROUGE
VISIBLE DU SPECTRE DE LA LUMIERE.
Les rayons infra-rouges font partie du spectre électromagnétique.
Les rayons infrarouges ayant une longueur d’ondes plus longue, sont relativement pauvres en énergie.
Ils ne font que stimuler l’oscillation propre des molécules. Au contraire des U.V., ils ne provoquent
pas de phénomènes radicalaires.
Mais cette augmentation de l’énergie oscillatoire des molécules produit un échauffement et une
accélération de la vitesse de réaction des procédés biochimiques.
Le spectre infrarouge, rayonnement de chaleur invisible, se situe à la limite de la lumière blanche
dans le domaine des ondes longues. Il est divisé en infrarouges A, B et C.
Même si cette division, héritée du passé, repose sur les mesures optiques d’époque, elle conserve
toute sa valeur encore aujourd’hui.
Infra-rouge - A
Infrarouge - B
Infrarouge – C
0,76 μm – 1,4 μm
1,4 μm – 3 μm
3 μm – 1 mm
Si on évoque, sans autre précision, le rayonnement infrarouge, on peut avoir à l’esprit des effets
qualitativement très différents selon le domaine de longueur d’ondes auquel on se réfère.
En fonction de la longueur d’onde, des molécules différentes seront intensément stimulées pour
être placées en état d’oscillation spécifique.
• Ainsi l’infrarouge C est fortement atténué dans l’atmosphère, tout comme dans l’eau, et ne
peut transmettre réellement de chaleur que lors d’un contact direct.
• L’infrarouge B entre en résonance principalement avec les molécules d’eau et avec les
groupes OH-, que l’on retrouve dans les couches superficielles de la peau.
C’est pourquoi les rayons infrarouges B et C sont absorbés principalement par les couches
supérieures de la peau et ont pour seul effet d’échauffer la peau. Comme cette partie superficielle
de la peau est peu irriguée, l’énergie irradiée ne peut pas être évacuée, et la zone cutanée exposée
est rapidement « surchauffée ».
•
Pour l’infrarouge A, cet effet ne se produit que de façon très limitée car l’infrarouge A (mis
à part quelques longueurs d’ondes bien définies qui agressent la peau) transite par le derme
pour atteindre des couches plus profondes.
On comprend aisément que la photothermothérapie à action profonde doit non seulement écarter les
rayons infrarouges B et C mais également filtrer les longueurs d’ondes des rayons A nuisibles pour la
peau.
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5.) Pénétration cutanée des infrarouges
En médecine physique, l’utilisation de l’intégralité du spectre infrarouge non-filtré provoque un
rougissement et une « surchauffe » de la peau qui deviennent intolérables quand on administre la
dose pourtant nécessaire pour une action thermique efficace.
En sont responsables principalement les infrarouges B et C. La chaleur créée en surface pique, brûle
et provoque le dessèchement de la peau.
Il est donc important de limiter le rayonnement infrarouge aux seules longueurs d’ondes efficaces
en profondeur (infrarouge A filtrés).
Evaluation en pourcentage de l’absorption des rayons IR dans les différentes couches de la peau
humaine par rapport à l’ensemble de la radiation émise (selon Bachem et Reed 1931)
IR-A
1,0 µm
0
0,25
mm
Epiderme
Strat. Corn.
IR-B
1,4 µm
IR-C
3 – 6 µm
29%
56%
80%
Strat. Germ. 6 %
16 %
20 %
48%
20%
17%
8%
0,5
mm
1
mm
Chorion
1,5
mm
2
mm
Zone sous cutanée
25
mm
•
•
•
•
Le rayonnement dans la bande de 3 à 6 µm (IR-C) est absorbé à 100% sur 0,5 mm.
L’absorption du rayonnement de 1,4 µm (IR-B) n’est réalisé qu’à 72% sur la même
profondeur, pour n’être plus que de 20% à 2 mm de profondeur.
En revanche, le taux d’absorption à la surface de la peau (jusqu’à 0,5 mm) pour les ondes de
0,1 µm (IR-A) ne s’élève qu’à 35%.
Pratiquement la moitié du rayonnement résultant de ces IR-A atteint la profondeur de 2 mm
et ne sera absorbée qu’à cette profondeur.
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CHAPITRE II :
LES INFRAROUGES EN FILTRATION AQUEUSE
1.) L’exemple de la nature
C’est une évidence connue de tous : la Vie ne peut s’épanouir dans toute sa diversité et sa richesse
qu’en présence de lumière et de chaleur.
L’observation comparée du développement de la Vie en milieu tempéré et en milieu tropical montre la
supériorité qualitative du premier sur le second, alors que tous les deux reçoivent chaleur et
lumière.
Cette différence repose sur la présence d’un facteur atmosphérique beaucoup plus important en
milieu tempéré : la vapeur d’eau. L’absence de vapeur d’eau atmosphérique laisse en effet passer
certaines longueurs d’onde du spectre solaire qui vont entraîner chaleur excessive, dessèchement et
brûlures.
Reposant sur ce constat, la Recherche scientifique a pu mettre au point un procédé de
Photothermothérapie en filtration aqueuse (IRFA) dont le principe de fonctionnement est
superposable à celui du spectre solaire filtré par la vapeur d’eau atmosphérique.
La PFA permet ainsi de ne sélectionner que les longueurs d’onde utiles en thérapeutique, c’est à dire
les Infra-rouge A, exception faite des bandes 0.98, 1.18 et 1.38 μm.
Son champ d’application concerne tous les processus vitaux de cicatrisation, régénération et
guérison des tissus et organes vivants, sans les inconvénients de la Thermothérapie ou les limites de
la Photothérapie.
Le spectre du soleil est, en dehors de l’atmosphère, presque ininterrompu (courbe orange). Lorsqu’il
est filtré par l’atmosphère, le spectre solaire est atténué. Les encoches de la courbe bleue
représentent, les bandes d’absorption caractéristiques des gaz de l’atmosphère (par exemple
l’oxygène à 760 nm) ou de la vapeur d’eau par temps couvert.
Cela signifie que des fractions du rayonnement n’atteignent la terre qu’amoindris, voire ne
l’atteignent pas du tout. Le graphisme bleu indique qu’une grande partie du rayonnement est absorbé
par la vapeur d’eau.
En absence de vapeur d’eau dans une atmosphère sèche, les encoches profondes de la courbe bleue
s’aplanissent, les rayons desséchants atteignent la terre en plus grand nombre.
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La figure suivante compare le spectre solaire à l’extérieur de l’atmosphère (courbe orange) et le
même spectre filtré par l’atmosphère (courbe bleue)
Bandes d‘ absorption de la vapeur d‘eau
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2.) La photothermothérapie en filtration aqueuse (IRFA)
2.1.) L’émetteur de IRFA
Les lampes IR conventionnelles, connues sous l’appellation de " lumière rouge ", ne sont pas filtrées et
émettent pour cette raison l’ensemble du spectre IR : IR-A, IR-B et IR-C. Ce qui conduit aux mêmes
effets indésirables que ceux observés en atmosphère naturelle sèche.
On a donc cherché à reproduire l’interaction du soleil et de la vapeur d’eau atmosphérique, afin de
n’utiliser que la partie du rayonnement IR qui est bien supportée et qui a une action thérapeutique,
notamment en profondeur.
Coupe schématique d’un émetteur de rayonnement de l’IRFA
Minuterie
Ampoule
Lentille avec filtre à eau
Ventilateur de
refroidissement
Filtre couleur (en option)
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La vapeur d’eau atmosphérique est ici simulée par une mince couche d’eau contenue dans une lentille
hermétiquement fermée. Celle-ci est intégrée dans un émetteur d’infrarouges par lampe halogène.
L’eau, fortement chauffée par l’absorption de la radiation de l’ampoule, est refroidie par un système de
ventilation afin d’éviter son ébullition. Un interrupteur thermique automatique est intégré assurant la
sécurité du système : il coupe l’émetteur dans le cas d’une interruption inopportune du système de
ventilation.
La durée d’irradiation peut être déterminée à l’aide d’une minuterie.
La source des rayonnements étant une ampoule halogène qui dégage également de la lumière visible,
on peut limiter les parties visibles avec des filtres de couleur.
2.2.) Comparaison entre le spectre solaire et celui de l’émetteur IRFA
L’émetteur IRFA simule l’action de filtration de la vapeur d’eau atmosphérique. De la même façon
que les molécules d’eau de l’atmosphère terrestre absorbent une partie du spectre infra-rouge, la
couche d’eau contenue dans le récipient de l’émetteur élimine les radiations nocives.
Les fréquences caractéristiques des groupes OH- à 0.94, 1.18, et 1.38 µm sont absorbées par le
filtre à eau de l’émetteur. En conséquence, les molécules d’eau des couches superficielles de la peau
n’entrent pas en résonance.
Selon la loi d’absorption de Beer-Lambert, une couche d’eau d’une épaisseur de 8 mm est suffisante
pour offrir une protection équivalente à celle de l’atmosphère. Mais le « signal d’alarme douleur »
est lui aussi déconnecté dans ces mêmes conditions. Aussi, la couche d’eau du filtre de l’émetteur
IRFA n’est que de 4 mm, réduisant ainsi la sensibilité douloureuse (sans la supprimer), et ce jusqu’à
un niveau d’irradiation tolérable par le patient pour une durée de traitement efficace.
La comparaison entre la filtration atmosphérique du rayonnement solaire et celle de l’émetteur
IRFA dans la bande des IR-A montre que le rapport de puissance est de 1 pour 3 : l’irradiance en
mW/cm2 émise par l’émetteur est approximativement trois fois plus élevée. Rappelons à ce sujet
que le flux énergétique étant constant et la surface irradiée proportionnelle au carré de la distance
qui la sépare de la source, l’énergie par cm2 diminue avec la distance et inversement : l’énergie έ
délivrée à 30 cm est 4 fois plus élevée qu’à 60 cm. Enfin, l’énergie est maximum à l’endroit où les
rayons sont perpendiculaires à la région à traiter.
Le rayonnement IR-A de l’émetteur IRFA est donc à même de délivrer une chaleur uniforme sur un
laps de temps suffisamment long pour un traitement effectif des tissus profonds.
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2.3.) Comparaisons entre émetteur IRFA et émetteur conventionnel
infrarouge (ECIR)
Spectre IRFA et spectre ECIR
La thermothérapie par ECIR est globalement reconnue comme relativement peu efficace.
L’explication réside dans le fait que les longueurs d’onde supérieures à 1,5 µm (essentiellement les
IR-B), sont rapidement et complètement absorbées par les molécules d’eau présentes dans les
couches superficielles de la peau pour y être transformées en chaleur.
Certaines longueurs d’onde de la bande des IR-A (0,94 µm, 1,16 µm et 1,38 µm) sont aussi
absorbées de la même manière, ce qui augmente encore l’effet de chaleur excessive (et de
déshydratation) de la surface cutanée.
De ce fait, la profondeur et la durée de l’exposition à l’émetteur s’en trouvent réduites, diminuant
l’efficacité thérapeutique d’autant.
En ce qui concerne l’émetteur IRFA, il permet par son filtre à eau l’absorption de ces longueurs
d’onde indésirables, réduisant alors la sensation de chaleur de la peau.
_ 100
_ 80
_ 60
_ 40
-
*
**
_ 20
_0
0,2
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
[-UV-][- VIS-][-IR-A ----][-----------------------IR-B ------------------------]
Légende :
en abscisse : longueur d’onde en µm
en ordonnée : intensité de la radiation (unités relatives)
* = spectre du rayonnement d’un ECIR
** = spectre du rayonnement d’un émetteur IRFA
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Profondeur de pénétration
La figure suivante montre la profondeur de pénétration du rayonnement de l’IRFA comparativement au
rayonnement IR conventionnel.
• Le rayonnement IR-A de l’émetteur IRFA pénètre dans les tissus jusqu’à 25 mm de profondeur.
• Le rayonnement de l’ECIR, quant à lui, ne pénètre que d’un demi-millimètre dans la peau, son action
est donc uniquement superficielle.
C’est seulement là où les tissus absorbent le rayonnement, que la chaleur apparaît. C’est dire que la zone
dans laquelle il y a création de chaleur est beaucoup plus importante avec l’émetteur IRFA qu’avec un
rayonnement conventionnel. D’une part, cela signifie une chaleur beaucoup plus douce, car l’énergie est
répartie sur un volume plus important, d’autre part les vaisseaux sanguins qui se trouvent déjà à cette
profondeur de 25 mm peuvent répartir cette chaleur de manière efficace. Avec une même dose de
rayonnement, on obtient un effet-chaleur sensiblement meilleur et mieux toléré.
Emetteur IRFA
UR
Emetteur ECIR
UR = unité de rayonnement
0
0,25
derme, couche
supérieure
couche cornée
couche génératrice
Peau
0,50
derme, chorion
2
derme, couche inférieure
25
[mm]
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UR
Répartition comparée de la température cutanée
La figure suivante montre une thermographie (image de la répartition de la chaleur à la surface d’un
corps) de la région lombaire, chez un sujet sain, prise après 12 minutes d’irradiation de puissance égale,
par IRFA à gauche, et par ECIR à droite.
Il est nettement mis en évidence, ici sur l’image à droite, une CED liée au rayonnement IR conventionnel.
Celui-ci crée également une douleur prononcée, surtout à des températures avoisinant les 42° C.
L’apparition d’un érythème (rougeur de la peau) est très limité à gauche, de façon efficace, grâce à la
faible température en surface procurée par le rayonnement IRFA. L’irradiation est ainsi aisément
supportable pendant la durée normale des soins qui peuvent aller jusqu’à 30 minutes.
IRFA
ECIR
chaud ⇒ douleur
doux ⇒ agréable
température du
corps
Augmentation de la température sous-cutanée
Contrairement à son effet-chaleur de surface peu important, le rayonnement par IRFA a une action
exactement opposée en profondeur, démontrée par l’augmentation de la température locale.
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Le graphique suivant montre l’augmentation de la température dans les couches plus profondes du derme
(1 cm) de la région lombaire, par une irradiation IR conventionnelle (symboles fermés) et une irradiation
IRFA (symboles ouverts).
La barre noire marque la durée de l’irradiation, qui a été limitée à 24 minutes pour cette étude. L’IR
conventionnel atteint un niveau de température stable après une phase d’échauffement avec une
augmentation de température égale.
L’émetteur IRFA n’a pas encore atteint son plateau après 20 minutes d’irradiation, et le différentiel de
température est de + 0,5° en sa faveur.
La température plus élevée dans le derme entraîne une amélioration de la circulation sanguine, ce qui
augmente les apports dans les zones irradiées : davantage d’oxygène et de substances indispensables aux
réactions biochimiques.
ΔT = différentiel de température
≈ 0,5 °C
Durée du rayonnement
rayonnement
rayonnement
Selon P. Vaupel, J. Rzeznik, E. Stofft: Wassergefilterte Infrarot-A-Strahlung versus
konventionelle Infrarotstrahlung...; Physikalische Medizin, Heft 3, Juni 1995, S. 77-81
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Modifications comparées de l’irrigation sanguine en profondeur
L’amélioration de la circulation sanguine est un facteur très important d’efficacité en thermothérapie.
Comme il ressort du graphique suivant, le rayonnement IRFA peut avoir une action effective sur
l’augmentation de la circulation sanguine dans le tissu jusqu'à 7 cm de profondeur.
Ce qui est plus surprenant, par contre, c’est que le rayonnement IR conventionnel entraîne un effet
contraire à la même profondeur.
Modification relative
de l´irrigation sanguine
250
[%]
200
IRFA
150
100
50
ECIR
0
0
1
2
3
4
5
6
Profondeur dans le tissu [cm ]
7
8
Source: G. Hellige, G. Becker, G. Hahn:
Temperaturverteilung und Eindringtiefe wassergefilterter Infrarot-A-Strahlung,
in P. Vaupel, W. Krüger: Wärmetherapie mit wassergefilterter Infrarot-A-Strahlung,
Hippokrates Verlag, Stuttgart, 1995
Le graphique montre l’augmentation de la circulation sanguine après 30 minutes d’irradiation, en partant
d’une circulation sanguine avant irradiation, marquée par la ligne 100%.
Après irradiation par IRFA, la courbe de circulation sanguine, jusqu’à une profondeur de 7 cm, se situe
nettement au-dessus du niveau de départ. Les apports dans ces tissus jusqu’à une profondeur de 7 cm
sont alors améliorés.
Par contre, après une irradiation par IR conventionnels, la courbe de circulation sanguine tombe en
dessous de son niveau de départ , et ce à partir de 1,5 cm de profondeur dans le tissu : les apports
sanguins tissulaires se dégradent par rapport à la situation de départ.
L’action sur le métabolisme par le rayonnement IR en filtration aqueuse est donc définitivement
supérieure à celle obtenue par rayonnement IR conventionnel.
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Passage transcutané d’agents actifs
Le graphique suivant montre les effets du rayonnement IRFA sur l’amélioration de l’action d’agents actifs
absorbés par la peau, comparativement à cette même action sans irradiation IRFA, et contre placebo.
Dans cet exemple, on étudie l’action d’un anesthésique local, la Tétracaïne, in vivo, sur des sujets soumis
ou non aux rayons IRFA pendant 10 minutes
Echelle d’anesthésie de surface
Source: H. Haupenthal: In vitro- und in vivo-Untersuchungen zur temperaturgesteuerten ArzneistoffLieberation und Permeation,
Dissertation am Fachbereich Chemie und Pharmazie der Johannes Gutenberg Universität Mainz, 1997
La tétracaïne (anesthésique) a été retenu pour cette étude, car elle permet de conduire facilement des
essais sur le sujet vivant : l’effet anesthésiant de surface est aisé à déterminer.
La courbe jaune (rayonnement IRFA) montre que, suite à une irradiation de seulement 10 minutes,
l’anesthésie progresse encore après l’irradiation et reste effective pendant une durée beaucoup plus
longue qu’en l’absence d’irradiation. On en déduit que non seulement l’action est accélérée, mais que l’on
peut créer dans la peau une pénétration plus importante de l’agent actif.
Sans irradiation (courbe rouge), l’anesthésie prend effet beaucoup plus tardivement et dure moins
longtemps.
La courbe bleue montre que le placebo n’entraîne aucun effet anesthésiant.
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3.) Les mécanismes d’action du rayonnement IRFA
L’effet chaleur est obtenu par stimulation de l’oscillation propre des molécules.
3.1.) Au niveau circulatoire :
On constate une vasodilatation qui augmente le flux sanguin, par action sur les médiateurs locaux. La
micro-circulation est améliorée par augmentation de la vitesse de circulation des érythrocytes et
diminution de la viscosité du plasma.
Cette augmentation du flux circulatoire s’accompagne d’une augmentation de la pression partielle en
Oxygène (PaO2 )pouvant dépasser parfois de + 600% les données de départ, pendant l’irradiation
3.2.) Au niveau musculaire :
Effet relaxant par phénomène réflexe qui pourrait réduire l’auto-production de chaleur métabolique
additionnelle
3.3.) Au niveau des tissus conjonctifs :
Action analgésique par diminution des tensions des insertions musculo-tendineuses au niveau des
différentes articulations
3.4.) Sur le plan algique et inflammatoire :
Il existe une action antalgique et anti-inflammatoire qui ne sont pas encore tout à fait expliquées.
L’évacuation de bradykinine, d’histamine, et des prostaglandines par l’accroissement du flux
circulatoire joue vraisemblablement un rôle important.
3.5.) Au niveau énergétique :
Les succès de la thérapie par infra-rouges en filtration aqueuse sont parfois spectaculaires sur les
pathologies les plus diverses. Mais il existe encore un débat sur les effets positifs, autres que ceux
bien connus découlant de l’augmentation de la chaleur locale, et qui sont évoqués dans les processus
de guérison observés.
Dans les couches cutanées superficielles, il n’y a pas de pigments et peu de molécules pour
absorber les infra-rouges filtrés, qui se situent dans une fourchette de longueur d’ondes allant de
780 à 140 nm , ce qui correspond aux infrarouges A. Il existe pour ainsi dire dans la peau une
« fenêtre d’absorption » des infrarouges filtrés. C’est pourquoi un réchauffement rapide, sur
plusieurs centimètres de profondeur, est atteint avec ce type de rayonnement.
D’autre part, on estime que la production d’énergie par les cellules est stimulée par l’infrarouge A,
comme en témoigne l’accroissement de l’activité de certaines enzymes après irradiation cellulaire
par IRFA.
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Ainsi :
• certains auteurs ont constaté que l’infrarouge A entre en résonance avec les enzymes,
participant à la génération de l’énergie de la cellule. L’activité de l’ATP-synthétase et de
l’enzyme flavinmononucléotide serait ainsi stimulée. Ces deux enzymes contribuent à la
constitution de l’ATP dans la cellule, qui est impliquée dans la production d’énergie.
•
Le Professeur Warnke a réussi à démontrer la présence plus importante d’ATP dans les
muscles du pouce et dans des cultures isolées de cellules de foie de rats, soumis à une
irradiation par infrarouge A.
•
Dés 1988, Streffer publie un rapport sur l’augmentation de la production d’ATP dans des
tissus irradiés par des infrarouges A.
•
Un groupe de scientifiques français de l’hôpital Saint-Louis, Pavillon Bazin, à Paris, a publié
en 1988 les résultats de travaux portant sur la diminution des détériorations cellulaires
provoquées à la suite de l’irradiation par des U.V., grâce à une irradiation préalable par
infrarouges A.
Les infrarouges A activent les mécanismes réparateurs des lésions cutanées provoquées par la
toxicité des U.V. Ce processus n’est pas encore tout à fait clair, mais les scientifiques supposent que
l’augmentation de la production d’ATP joue un rôle moteur.
Chaque guérison ou régénération exige une mise à disposition d’énergie importante dans les tissus
concernés. Comme l’infrarouge A semble stimuler de façon considérable la production d’ATP dans les
cellules, cela expliquerait une partie de ces effets surprenants de guérison.
A la suite d’une irradiation par infra-rouges A filtrés, il y a vraisemblablement un nouvel apport
d’énergie qui est disponible pour engager à nouveau le processus d’auto-guérison.
D’autres recherches sont en cours, à partir des résultats positifs obtenus jusqu’alors, pour
optimiser et diffuser cette méthode thérapeutique.
3.6.) Effets et risques potentiels de l’émetteur IRFA :
Le filtre à eau interposé sur le trajet du rayonnement élimine les longueurs d’onde qui provoquent un
« inconfort » cutané, d’où absence de déshydratation durant le temps d’exposition. Avec un mode
d’utilisation approprié, il n’y a pas de CED localement, ni en profondeur. La surveillance en cours de
traitement (monitoring) est donc réduite au minimum.
Lorsque le distance entre la source et la zone exposée est trop faible, ou en cas d’exposition directe des
yeux, il est théoriquement possible de provoquer une atteinte de la cornée. Pour cette raison, il est
recommandé de faire porter au patient une paire de lunettes de protection contre les IR lors des
traitements de la région cervico-céphalique.
L’emploi de hautes fréquences (généralement de 1 MHz à 1 GHz) entraîne des variations d’absorption du
rayonnement, et donc de production de chaleur, plus complexes par rapport au rayonnement infra-rouge.
Les processus sont « fréquence dépendants » et très variables selon le degré d’hydratation des tissus
traversés.
- 20 -
De ce fait et en raison des nombreuses interactions possibles entre les hautes fréquences et les tissus
vivants, il n’est pas possible d’exclure formellement le risque de « hot spots » locaux (zones très localisées
de forte chaleur), même si l’appareillage est utilisée d’une façon adaptée.
CHAPITRE III :
PHYSIOPATHOLOGIE, INDICATIONS ET CONTRE
INDICATIONS
1.) Approche comparée en physiopathologie de la cellule musculaire
stressée
Très sommairement, notre énergie au cours d’efforts physiques, provient de la transformation d’ATP
en ADP. Une fois cette réserve d’ATP épuisée, ce qui est très rapide, d’autres filières de fourniture
d’énergie sont utilisées, mobilisant réserves de sucre et de graisses, avec reconstitution des réserves
d’ATP ce qui consommera de l’énergie.
Tant que le rapport ATP/ADP reste stable, l’effort peut se poursuivre. S’il diminue, et que l’effort se
poursuit, il y a oxydation des graisses et des protéines, et accumulation d’ADP, finissant par libérer de
l’AMP instable qui conduira à la production d’ammonium. Cette hyperammoniémie, favorisant la production
d’acide lactique serait responsable de détresse respiratoire, de manque de coordination et de crampes et
courbatures.
L’acide lactique, provenant de la glycolyse anaérobie, est un bon marqueur de l’insuffisance d’oxygénation
du muscle.
Enfin, l’effort musculaire intense et prolongé engendre des lésions musculaires révélées par la libération
d’enzymes circulantes comme les CPK. Les biopsies musculaires de marathoniens démontrent l’existence
de ces lésions.
La maladie virale s’accompagne d’une augmentation de la consommation d’oxygène, de glycogène, voire
d’altérations mitochondriales privant le muscle de ses moyens enzymatiques d’utilisation des sucres. Il y a
production d’ammonium, et réalisation d’une symptomatologie faite de douleurs et de fatigue La pratique
de biopsies musculaires montre des résultats comparables à ceux des marathoniens quant aux aspects de
régénération métabolique.
L’étude des caractéristiques fonctionnelles et lésionnelles du vieillissement cellulaire conduit à des
observations superposables à celles de la cellule musculaire « fatiguée »par l’effort et l’infection :
 perte de l’intégrité du capital enzymatique
 importance des apports en oxygène et en substrats nutritifs
 accumulation de déchets toxiques.
CALLIS conclut en préconisant dans les cas de fatigue musculaire ou d’infection :
 de stimuler le métabolisme par apport de substrats nutritifs et énergétiques,
 de détoxifier la cellule de l’acidité et de l’ammonium en favorisant le transport et l’élimination
des ions H+ et NH4+ par le rein,
 de favoriser la consommation d’oxygène.
L’utilisation IRFA en physiothérapie, dont nous avons vu les mécanismes d’action, permet par amélioration
du flux circulatoire d’augmenter localement les apports nutritifs et énergétiques nécessaires, et de
faciliter l’élimination des déchets liés au stress infectieux ou du surmenage.
- 21 -
2.) Indications et contre indications du rayonnement IRFA
2.1.) En médecine du sport
Les affections musculo-tendineuses
contractures, crampes, élongations
tendinopathies
La traumatologie
entorses (après refroidissement)
algo-neuro-dystrophies pots-traumatiques
Contre indications :
hématomes
en post-traumatique immédiat (refroidir la lésion d’abord)
2.2.) En rhumatologie
Affections dégénératives
arthrose rachidienne
toutes les arthroses articulaires
Affections rhumatismales
Péri-arthrites
Pelvi-spondylite
Polyarthrite rhumatoïde
Bursites
Etc.
Contre indications
Poussées inflammatoires aiguës de ces affections
2.3.) En ORL et pneumologie :
Sinusites chroniques
Bronchites chroniques
Contre indications
Poussées infectieuses
2.4.) En dermatologie :
Furonculose
Abcès
Ulcères variqueux
Retards de cicatrisation
- 22 -
3.) Les avantages de la thermothérapie par IRFA
Pas de chaleur excessive délivrée au niveau de la surface cutanée :
Le risque de brûlures est donc nul.
Le temps, l’intensité et la distance d’irradiation sont optimisés.
Efficacité d’action en profondeur
La pénétration des IR-A permet d’obtenir des effets thérapeutiques complets, notamment sur la
circulation sanguine et les tissus profonds.
Facilitation du passage transcutané d’agents actifs
L’action des médications à usage local est renforcée par la thermothérapie par IRFA : antiinflammatoires, antalgiques, etc.
Conditions d’utilisation
Hygiène maximale en raison de l’absence de contact physique entre le patient et le système.
Maniement et manipulations peu importants.
Appareil facilement, transportable permettant des réaliser des soins au domicile du patient ou en dehors
du cabinet.
Sur le plan économique :
Investissement de départ modéré et coût d’entretien faible.
A titre d’exemple, nous donnons ici quelques éléments de comparaison entre différentes techniques de
thermothérapie, électrothérapie et l’IRFA.
IRFA
+++
Profondeur
de
pénétration
+++
Facilitation
du passage
transcutané
d’agents actifs
0
Risque de
brûlures
+++
Niveau
d’hygiène
0
Contact
patient
appareil
Inflammation
Contre
s aiguës
indications
ECIR*
Hautes
fréquence
s
Boues
Ultra sons
Electrothérapie
+
+/-
+
+/-
+
0
0
++
+/-
+/-
++
+/-
++
+/-
+++
+++
+/-
+/-
+/-
+/-
0
+/-
+++
+++
+++
Inflammations
aiguës
Stimulateurs
Implants
métalliques
+/-
Dermatose
s
Stimulateurs
Implants
métalliques
+/-
Implants métalliques
Stimulateurs
+++
+++
9 à 50 000 F
++
3 à 9 000 F
+++
+++
+++
++
Mobilité du
matériel
+
+
+++
+++
Manipulation
s
9 à 12 000 F
1 à 4 000 F
18 à 45 000 F Variable
Achat
+
+
++
+++
Entretien
+++ = élevé
++ =moyen + = faible à nul +/- = variable
ECIR = émetteur conventionnel d’infrarouges
- 23 -
+/-
CHAPITRE IV :
TRAVAUX ET ETUDES
Traitement comparé de la douleur d’une ostéo-arthrite primitive par
exposition aux IRFA et IR conventionnels (ECIR)
MERLE S. (référence 1)
(Gartenstrasse 12, 60596 Frankfurt, GERMANY)
Cette étude prospective a évalué l’évolution de la douleur, lors du traitement de l’ostéo-arthrite primitive
par IRFA et ECIR.
20 patients souffrant d’ostéo-arthrite sévère et douloureuse du genou et 20 patients porteurs de la
même affection localisée aux mains (articulations proximales et distales interphalangiennes, et
carpométacarpiennes du premier rayon) ont été divisés en deux groupes. Dans chaque groupe, une moitié
des patients étaient traités par IRFA, l’autre par ECIR.
Durant le suivi de dix semaines, les résultats étaient régulièrement consignés après examen clinique,
(sensibilité, degré de mobilité, force de préhension, tuméfaction), avec un questionnaire d’auto-évaluation
de la douleur et de consommation d’antalgiques.
Près de 35% des patients porteurs d’ostéo-arthrite du genou, traités par IRFA, furent pratiquement
soulagés à 100%, et 50% témoignèrent d’une amélioration majeure. (soit 85% de bons et très bons
résultats).
Ceux soumis au traitement par ECIR démontrèrent une efficacité moindre de ce procédé : aucun des 10
patients porteurs d’ostéo-arthrite du genou traité par IRC ne fut soulagé à 100%, et seulement 30%
montrèrent quelque amélioration.
De semblables résultats furent obtenus dans le traitement des atteintes des mains et des doigts.
Ces résultats suggèrent que la thermothérapie par IRFA peut apporter une amélioration conséquente
de la douleur et de la rigidité articulaire, et a un effet bénéfique sur la mobilité et la force de
préhension.
- 24 -
Les IRFA dans les spondylites ankylosantes et les affections
dégénératives du rachis : effets sur la mobilité et la douleur à la pression.
Falkenbach A., Dorigoni H., Werny F., Gütl S.
(Kranken und Kuranstalt Gasteiner Heilstolen, Böckstein, und Forschungsinstitut Gastein-Tauernregion,
Badgastein, ÖSTERREICH)
La rotation cervicale et la douleur à la pression des muscles cervicaux sont mesurées avant, pendant et
après une irradiation de 20 minutes d’IR-A en filtration aqueuse (IRFA), chez 11 patients présentant des
maladies dégénératives du rachis (5 hommes, 6 femmes, âge moyen : 57.6 +/- 12.9 ans) et 11 patients
souffrant de spondylite ankylosante (6 hommes, 5 femmes, âge moyen : 48.1 +/- 11.1 ans).
Après dix minutes de traitement, la rotation cervicale sur la droite est améliorée dans les deux groupes.
La rotation gauche progresse seulement chez les patients du deuxième groupe. A la mesure de la douleur
à la pression, la sensibilité douloureuse est diminuée, mais de manière non significative.
Ces observations semblent montrer que l’amélioration de la mobilité ne dépend pas de la réduction
de la douleur.
Exposition aux IRFA contre ECIR et applications de boues : profils de
températures en thermothérapie loco-régionale.
VAUPEL P., STOFFT E.(référence 1)
(University of Mainz, Institute of Physiology and Pathophysiology, Duesbergweg 6,
55099 Mainz, GERMANY)
La thermothérapie utilisant le spectre IR d’un rayonnement conventionnel après passage de celui-ci au
travers d’un filtre à eau (IRFA), permet d’obtenir un niveau de chaleur des tissus profonds avec des
temps d’exposition plus longs, sans CED. Ceci est réalisé par l’absorption de certaines des bandes du
spectre infrarouge (IR-B et IR-C) au niveau du filtre aqueux, qui autrement, auraient été absorbées par
les molécules d’eau des couches superficielles de la peau entraînant une CED.
Dans une étude expérimentale, l’efficacité d’un nouvel émetteur IR en filtration aqueuse (IRFA) a été
comparé à un ECIR, et aux applications de boues chaudes.
Durant vingt minutes de thermothérapie de la région lombaire, les températures cutanées maximales
relevées furent de 41.8°C, 42.8°C et 42.5°C pour respectivement l’exposition IRFA (distance
d’exposition : 25 cm), ECIR (distance d’exposition : 65 cm) et les boues. Au niveau des tissus profonds,
dans la zone sous-cutanée, à environ 1 cm, la répartition des températures s’est inversée : avec le procédé
IRFA, les températures maximales obtenues se sont révélées environ 1° C supérieures aux autres
procédés.
De ces observations, il ressort avec évidence que la thermothérapie par IRFA conduit à une
meilleure répartition de la chaleur dans les tissus profonds qu’avec les autres procédés, sans CED
au niveau de la surface de la peau.
- 25 -
Passage de substances pharmacologiques au niveau de cellules HaCaT avec
et sans IRFA.
SCHAFFNIT R., HAUPENTHAL H., MOLL F.(référence 2)
(Institute of Pharmacy, Pharmaceutical Technology, Johannes Gutenberg, University of Mainz,
GERMANY)
Iontophorèse et IRFA sont des méthodes physiques permettant de renforcer le passage de substances
pharmacologiques au travers de cellules animales .
La présente étude vise à vérifier le passage de telle substances comme la bethamethasone, la
prednisolone, l’ibuprofen, et la tétracaïne dans des cellules HaCaT (kératinocytes humains).
Ce passage est ainsi amélioré après exposition aux IRFA : le taux de passage de l’ibuprofen après 10
minutes d’exposition fut amélioré de 14%, et de 37% après 120 minutes. Celui de la tétracaïne suit une
courbe similaire.
La forme des courbes obtenues et le changement ascendant montre que la vitesse de passage de l’une
comme l’autre des drogues est directement commandée par le déclenchement de l’exposition en IRFA
Cette vitesse de passage décroît après exposition pour redémarrer à la suite d’une nouvelle exposition.
L’IRFA démontre ici son intérêt dans la facilitation du passage transcutané de principes actifs
médicamenteux.
L’ulcère cruorique, un nouveau traitement : la thermothérapie par IRFA.
L. BILAND, J.P. BARRAS
(39e Conférence annuelle de la Société Allemande de Phlébologie, 1997)
24 patients souffrant d’ulcères variqueux sont inclus dans l’étude. Ils présentent des ulcères variqueux ou
mixtes, d’un diamètre variant de 1 à 3 cm. Sont exclus les ulcères artériels ou secondaires à une
neuropathie.
Les patients sont divisés, de façon aléatoire, en deux groupes identiques en nombre :
• le premier reçoit un traitement classique : nettoyage au sérum physiologique, couverture
antibiotique, et pansement.
• le second reçoit le même traitement, auquel est associée la thermothérapie par IRFA : 30
minutes d’irradiation d’IR-A en filtration aqueuse, à 25-30 cm de distance de la lésion, trois fois
par semaine, à chaque changement du pansement.
Le but de cette étude est de comparer l’évolution de la douleur, la durée du traitement jusqu’à guérison,
et la réduction de l’ulcère entre les deux groupes de patients.
Le résultat est stupéfiant :
• Disparition des douleurs dans le deuxième groupe au bout de trois séances, alors que les patients
du premier groupe ont nécessité une médication antalgique complémentaire
• Durée moyenne du traitement de 18 jours dans le groupe recevant la thermothérapie, contre 42
jours pour l’autre groupe
• La taille de l’ulcère est nettement plus petite dans le deuxième groupe : 0,4 + ou – 0,3 cm2 contre
2,8 + ou – 0,6 cm2 dans le premier au bout de 42 jours, alors que la taille moyenne au départ était
similaire : 5,5 à 6 cm2.
- 26 -
Première utilisation de la thermothérapie par IRFA dans le traitement
photodynamique de dyskératoses actiniques et épithélioma basocellulaires, en association avec l’acide 5-amino-lévulinique
P. FOSS
(Dermatologue, allergologue)
Entre Mai et Octobre 1998, 8 patients souffrant de dyskératose actinique – après application préalable
d’une crème de 5-ALA dosée à 20% - ont été traités avec succès pour la première fois par IRFA.
Ce traitement est tout aussi démonstratif chez les sujets porteurs de lésions baso-cellulaires
superficielles.
Aucune complication du traitement n’a été observée, en dehors de l’habituelle dermite solaire.
La tolérance du traitement est excellente.
Les patients souffrant de syndromes neurologiques organiques ou sous traitement anti-coagulant peuvent
bénéficier de ce traitement sans aucune difficulté.
Du fait de la pénétration profonde du rayonnement IR-A, on pourrait envisager dans un proche avenir le
traitement tout aussi efficace des mélanomes.
L’émetteur IRFA est d’un coût bien moindre que les appareils classiques de thérapie photodynamique.
Enfin, le rayonnement IR-A peut être plus intense et ciblé plus précisément par l’utilisation d’un
diaphragme
- 27 -
Amélioration de la récupération musculaire par hyperthermie locale
(IRFA)
Gerd Hoffmann
Université de Johann Wolfgang Goethe, Frankfurt/Main
Les données du problème
Tester la qualité et la vitesse de récupération musculaire après effort physique (principalement la
musculature des jambes).
Hypothèse de travail et méthode
Population étudiée : 25 sportifs sains.
Répartition :
Age [ans]:
Taille [cm]:
Poids [kg]:
IMC
Capacité [W/kg]:
15 étudiants
médiane (min – max)
25
(21 – 34)
185
(174 – 196)
79,7 (67 – 87)
23,3 (19,7 – 25,6)
4,1
(3,2 – 5,1)
10 étudiantes
médiane (min – max)
27
(22 – 41)
167
(157 – 182)
61,6 (52 – 74)
21,8 (18,2- 24,0)
3,3
(2,6 – 4,1)
Les épreuves d’effort
Deux épreuves sur bicyclette ergométrique, séparées de 20 minutes par une pause simple, ou une pause
avec IRFA, sont effectuées à J1, puis 24 H après à J3. Les sujets sont choisis aléatoirement, mais
doivent avoir effectué les memes épreuves. Le protocole est le suivant : démarrage à 100 W pour les
hommes et 50 W pour les femmes, et paliers de 50 W toutes les deux minutes, jusqu’à la charge
maximale.
Les mesures
On apprécie la récupération musculaire en comparant :
• l’appréciation subjective des sujets testés qui répondent à la question « Quel est votre sentiment
concernant votre musculature de cuisse en ce moment? », avec une échelle analogique visuelle
(valeurs numériques de 0 à 100), avant et après la première et deuxième épreuves, aussi bien à J1
que J3
• et en mesurant les performances réalisées lors de la deuxième épreuve, à J1 et J3.
La technique d’irradiation
20 minutes d’IRFA avec 4 émetteurs hydrosun de chacun 500 Watt de puissance, chacun donnant
environ 300 mW/cm² d‘ intensité d‘irradiation dans l’axe, (il y en a environ 200 mW/cm² d‘infrarouge-A
« retenus » par l’eau).
La distance d’irradiation est d’environ 30 cm, le sujet étant en décubitus dorsal.
Les émetteurs sont orientés deux par deux vers chacune des cuisses.
Résultat
En ce qui concerne l’appréciation subjective, la récupération est estimée nettement plus favorable après
« pause + IRFA », contrairement à ce qui se passe après une pause « simple » :
- 28 -
•
après épreuve, elle passe de 36 à 71 avec IRFA, contre 34 à 54 après pause simple, sachant que la
valeur moyenne de départ était de 70.
En ce qui concerne les performances réalisées, la différence est nettement significative, (p=0,0039 et
p=0,0128) en faveur des épreuves réalisées après « pause + IRFA ».
Conclusion
Une hyperthermie locale par IRFA peut améliorer la récupération après effort physique, et ce de
manière nettement supérieure au simple repos, ce qui ne peut qu’améliorer efficacité et endurance
du sportif.
Les mécanismes évoqués concernent essentiellement l’accélération de la détoxination, qui si elle est
couplée à une recharge nutritionnelle et énergétique adaptée, ne peut que permettre au sportif une
récupération plus rapide et de qualité.
- 29 -
Conclusion
Au total, il apparaît clairement que la thermothérapie par ECIR est nettement dépassée par la technique
d’irradiation par IRFA, tant sur le plan de l’efficacité que des effets secondaires.
Les autres modes d’application de la thermothérapie, s’ils présentent une efficacité assez intéressante,
n’en ont pas moins des effets indésirables et certains inconvénients qui font de la thermothérapie par
IRFA un traitement de choix et de première intention quand un « effet chaleur » thérapeutique est
recherché.
Mais surtout, l’ IRFA permet de réaliser un véritable traitement physiologique des lésions cellulaires et
tissulaires, telle qu’on les observe par exemple dans l’arthrose et le vieillissement des tissus conjonctifs,
ou dans la souffrance musculo-tendineuse. De par ses effets vasodilatateurs réels, elle favorise :
l’apport de substances énergétiques et d’oxygène
et l’élimination des toxines
permettant la régénération et la cicatrisation des zones concernées.
Elle va donc bien au-delà des simples effets analgésiques réflexes qui anesthésient la douleur sans pour
autant résoudre les problèmes, en apportant une réponse de fond, étiologique et naturelle.
- 30 -
Sources
1.
Bernhard Dickreiter, Spécialiste en médecine interne, Spécialiste en médecine physique et
rééducation, Rehaklinik Klausenbach Kolonie 5, LVA Baden D 77 787 Nordrach
2. Bachem
A.,
Reed
C.I.:
The
Amer. J. Physiol. 97 (1931) pp 86-91
penetration
of
light
through
human
skin.
3. Crepon F., « Electrophysiothérapie et rééducation fonctionnelle », Frison-Roche, 1995
4. L. Biland, J.P. Barras, 39e Conférence annuelle de la Société Allemande de Phlébologie, 1997
5. H. Haupenthal: In vitro- und in vivo-Untersuchungen zur temperaturgesteuerten ArzneistoffLiberation und Permeation, Dissertation am Fachbereich Chemie und Pharmazie der Johannes
Gutenberg Universität Mainz, 1997
6. G. Hellige, G. Becker, G. Hahn: Temperaturverteilung und Eindringtiefe wassergefitlterter
Infrarot-A-Strahlung, in P. Vaupel, W. Krüger: Wärmetherapie mit wassergefilterter InfrarotA-Strahlung, Hippokrates Verlag, Stuttgart, 1995
7. S. Merle, Gartenstrasse 12, 60596 Frankfurt, GERMAN
8. Falkenbach, H. Dorigoni., F.Werny , S. Gütl : Kranken und Kuranstalt Gasteiner Heilstolen,
Böckstein, und Forschungsinstitut Gastein-Tauernregion, Badgastein, Osterreïch
9. P. Vaupel., E. Stofft., University of Mainz, Institute of Physiology and Pathophysiology,
Duesbergweg 6, 55099 Mainz, Germany
10. R. Schaffnit., H. Haupenthal., F. Moll, Institute of Pharmacy, Pharmaceutical Technology,
Johannes Gutenberg, University of Mainz, Germany
11. P. Vaupel, J. Rzeznik, E. Stofft: Wassergefilterte Infrarot-A-Strahlung versus konventionelle
Infrarotstrahlung...; Physikalische Medizin, Heft 3, Juni 1995, S. 77-81
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