Le chevalier au bouclier vert

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Le chevalier au bouclier vert
Éditeur : Hachette
Genre : Fantastique
Nombre de pages : 124
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Niveaux conseillés : CM 2 / 6ème / 5ème / 4ème
Difficulté de lecture : 2
FANTÔME EN HÉRITAGE
Annie Jay
Illustration de couverture de Corbeau
RÉSUMÉ
La mère de Brice, un garçon de douze ans, a hérité d’un certain Joseph, un arrière-grand-oncle mort à cent quatre
ans, d’une boutique et d’une vieille bâtisse délabrée. Les parents étant séparés, seuls la mère et le fils, quittant leur
appartement de Paris, emménagent dans leur nouvelle demeure de la petite ville de Gressuy. Curieusement, dans la
maison, les lampes s’allument et s’éteignent toutes seules, les portes claquent sous l’effet de courants d’air
inexplicables et des bruits bizarres se produisent surtout la nuit.
Brice découvre les portraits de Berthe, la femme de son arrière-arrière-grand-père François, le père de Joseph, luimême grand-père de Blanche et un tableau représentant une jeune fille qu’il pose sur la commode en face de son
lit. Blanche appelée “mamie Bazooka”, la grand-mère de Brice, fait honte à sa fille au-contraire du garçon qui
l’adore. Elle est artiste de variétés et tourne dans des films publicitaires pour la télévision.
Un premier incident se produit quand Brice entend rire la jeune fille du tableau et s’aperçoit qu’elle lui fait un clin
d’œil. Elle apparaît en flottant dans sa chambre, en pleine nuit, lui parle et montre qu’elle devine toutes ses
pensées. Blanche, qui porte une minijupe, des bas à résilles et un boa en plumes vient en visite dans la maison dans
laquelle elle a vécu à l’âge de quinze ans. Elle apprend à son petit-fils que le fantôme, une jeune fille fortunée,
s’appelle Constance. Celle-ci a eu pour tuteurs Berthe et François. Blanche est obligée d’avouer que Constance
dont on a dit qu’elle s’était enfuie avec un saltimbanque, a été en fait assassinée par Joseph. Son corps a été caché
sous la croix Saint-Vincent. Constance, elle, s’est vengée en provoquant la chute mortelle de François dans les
escaliers. Le fantôme apparaît régulièrement en menaçant Brice et sa grand-mère de leur gâcher la vie s’ils ne
réussissent pas à déterrer son corps et à l’enterrer religieusement. Ses colères sont terribles : la vaisselle vole et les
coups pleuvent.
Le problème est que la croix Saint-Vincent se trouve à présent derrière la gendarmerie. Blanche ne parvient pas à
obtenir l’autorisation de faire des fouilles pour retrouver un soi-disant prince ostrogoth. Caroline, Simon et Manu
qui sont devenus les amis de Brice vont demander à Caroline, la fille du capitaine de gendarmerie, de faire croire à
son père qu’elle veut planter des fleurs au-pied de la croix. Blanche et les enfants creusent sans succés. On
découvre que la croix a été changée de place, il y a longtemps. Son ancien emplacement se trouve à présent dans la
propriété de Monsieur Gilles, un sinistre individu. Il faut escalader, difficilement pour Blanche, le mur d’enceinte
et échapper aux molosses de M. Gilles. Brice les endort avec un somnifère mêlé à de la viande. En creusant, Brice
découvre enfin un fémur. Le corps de Constance est retrouvé. Pour parvenir à rendre cette histoire crédible et à
faire enterrer Constance à l’église, les amis produisent une fausse lettre d’aveux signée Joseph qu’ils disent avoir
retrouvée. Enfin, Constance a obtenu justice et disparaît cette fois définitivement laissant les amis à leur bonheur.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I . Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
Les couvertures : La mise en parallèle de la première et de la quatrième de couverture entraînera un certain
nombre de déductions. Quels sont les personnages représentés (Brice et l’ancêtre fantôme) ? Dans quel endroit se
passe probablement la scène (dans un grenier : pièce non éclairée, pas de meubles sauf un tableau, lucarnes,
présence d’un jouet) ? Comment le fantôme est-il représenté (pieds nus ne touchant pas le sol, vapeurs, robe
longue, bras croisés, …) ? Sur l’illustration de première de couverture, ce fantôme est-il terrifiant ? Qu’apprend-on
dans le prière d’insérer (qu’il s’agit d’une peste et d’une furie) ?
Feuilletage : L’observation de la table des matières peut conduire le lecteur à imaginer quelques épisodes : Entre
qui et qui se fera L’étrange rencontre ? Brice sera-t-il seul face à un lugubre héritage ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : En déménageant, qui Brice et sa mère souhaitent-ils oublier (l’un Olivia, l’autre Blanche) ?
Pp. 17 à 21, on retrouvera le texte en rapport avec l’illustration de la première de couverture.
Au début du récit, quels détails montrent que la maison est hantée (p. 9, la sonnette se met en marche seule, les
portes claquent ; p. 11, les lampes s’allument et s’éteignent toutes seules ; p.15, les livres tombent, etc.). Comment
le vieux Joseph tentait-il de se protéger (pp. 15 et 95) ?
Que penser du caractère de Constance ? A-t-elle raison de dire que Blanche n’a pas tenté de l’aider ? Ses méthodes
pour obtenir justice sont-elles respectables (voir pp. 63, 86, 87, 88, etc.) ?
Échanges / Argumentation et Débats : Peut-on comprendre la gêne et la honte qu’éprouve la mère de Brice
quand Blanche apparaît (voir pp. 12, 13, 51, 52) ? Peut-on comprendre de même pourquoi Blanche n’apprécie pas
son déguisement (pp. 69 et 70) ?
Blanche a vécu dans la maison en 1944. On notera ce qui se rapporte à cette période (présence des nazis et de la
Kommandantur dans le village, la résistance, etc.). Que laisse à entendre Blanche sur son arrestation (dénonciation
de M. Gilles, violence subie) ? La classe échangera sur ces faits.
Activités en liaison avec la lecture : Avec l’aide de l’enseignant, on observera ce qui, dans la présentation de
Blanche p. 72, correspond aux faits historiques concernant Attila et les Ostrogoths.
La classe recherchera quelques fantômes célèbres (Belphégor d’Arthur Bernède, Le fantôme de l’Opéra de Gaston
Leroux, Le fantôme de Canterville d’Oscar Wilde).
III. Dire / Quelques suggestions
De nombreux dialogues seront lus en s’essayant à montrer comment Brice et sa grand-mère sont obligés de mentir :
par exemple, dans la gendarmerie (pp. 71 à 73) ou avec la mère de Brice (pp. 97 à 101).
IV. Écrire / Quelques propositions
La grand-mère utilise parfois un vocabulaire familier. On essaiera de récrire en langage soutenu les phrases dans
lesquelles apparaissent certaines expressions comme : mon pote (p. 52), envoyer promener, divin (p. 53), un truc
génial (p. 54), ficher la paix, remettre ça, rafraîchir la mémoire (p. 58), etc.
Brice est enfin heureux. Il écrit à Blanche, revenue à Paris, les transformations faites dans la maison et le bonheur
de sa mère dont la boutique ne désemplit plus de clients et qui fréquente à présent l’entrepreneur.
 EDDL Paris 06, 2006