LA PARISIENNE Décembre 2013
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LA PARISIENNE Décembre 2013
DEC 13 Mensuel Surface approx. (cm²) : 1279 Page 1/2 GUIDE LESDERNIERS LUXES PARISIENS •MISCELLANÉES* Paris en fragments, en oblique, sans plan, sans guide... Le luxe à Paris n'est pas un mode d'emploi, c'est un état d'esprit, un plaisir que l'on s'octroie au beau milieu d'une journée, une nuit passée ailleurs que chez soi, de la démesure. C'est ici, là, pas loin, un presque ailleurs au coin de votre rue. PAR CHRISTIAN MOGUÉROU ET JEAN-PIERRE SACCANI D Okuda. le trés bon goût du Japon, i aviun rn SPLENDENS 5427158300502/XMB/OTO/2 'abord une attitude ! Un comportement que chaque visiteur découvre d'emblée lorsqu'il fait connaissance avec la ville. Le premier des luxes, ici, est une liberté: s'embrasser dans la rue, de jour comme de nuit, dans tous les quartiers. La capitale est comme ça, le romantisme fait partie de ses gênes, l'audace lui fait oublier qu'elle est capable de se figer dans le passé. Le luxe à Pans, c'est voler du temps en pleine semaine, pour soi, à deux, risquer un quartier inconnu, réserver une chambre d'hôtel, comme au 123 Sébastopol. en face de la Gaîté Lyrique, la dernière réussite du designer Philippe Maidenberg sur le thème du cinéma. Le réveil, au petit matin, donne des ailes sur le chemin du travail. Le luxe à Paris, c'est pousser des portes, franchir des passages, se constituer prisonnier dans une impasse et découvrir ainsi une autre ville que la sienne. Pénétrer dans un restaurant comme le ClamatO, rue de Charonne, pour déguster de l'anguille fumée ou des couteaux au beurre d'herbes. C'est pousser l'audace jusqu'au nouveau quartier Beaugrenelle et s'installer à une table du Pario (pour Pans-Rio) pour quèlques profiteroles improbables. C'est revoir les robes CourrègeK des annees 1970 reviSitées dans cette boutique de la rue François-1", pour filer ensuite à la Goutte-d'Or - oui, la Goutte-d'Or ! -, goûter l'unique bière produite à Paname, par Thierry Roche, qui, dans sa Brasserie de la Goutted'Or, refait vivre un artisanat intra-muros. C'est marcher rue Cambon, passer devant l'appartement de Mademoiselle Chanel, puis aller chez l'un des plus beaux coiffeurs parisiens, L'Endroit Paris, rue du Mont-Thabor, où Alain Divert, Gaspard et Betty s'occupent de vos cheveux façon palace. Une fois coiffée, belle et tellement sereine, c'est rejoindre les Champsèlysées, an 68, où Guerlain vient de réenchanter sa boutique ouverte en 1914 pour en faire la plus grande boutique de parfums et de cosmétiques de la marque dans le monde. C'est habiter une maison le temps d'un week-end, au Marais House, à louer entre amis pour deux nuits dans un décor inimitable, ou sentir les premiers balbutiements d'un printemps si convoité en dînant dans le jardin de l'Hôtel Particulier, à Montmartre. Le luxe à Paris, c'est visiter le musée Gallicra entièrement rénové, à l'heure du déjeuner. Et, plus tard, rejoindre ses copines pour boire un verre au lilly 'Fwîster, un bar à la Tarantino, rue de Berri, qui vous transporte irrémédiablement à New York. C'est de faire du shopping un moment d'éternité chez L'Éclaireur, rue Mailler, véritable Mecque fashion où est reuni le meilleur des créateurs. C'est comprendre où se nichent les bonnes affaires et les meilleurs stocks de luxe grâce à mylittleparis.com, Eléments de recherche : LE BLUE : club à Paris (18ème), toutes citations DEC 13 Mensuel Surface approx. (cm²) : 1279 Page 2/2 Ruch&er . Eh oui, k plus grand magasin ^horlogerie au monde est ici Ciel, rue Mange, un véritable délice nippon. Avant d'admirer, au Grand Palais, les plus beaux bijoux et parures Cartier. C'est courir tôt au petit matin, quand la ville somnole encore ; avaler quèlques huîtres au Mary Céleste, rue Commines ; acheter des boots PlStOl à sa fille chez Acné, nie Froissait ; lécher les vitrines de Berlutti ou choisir de venir confronter son porte-monnaie au doux génie de Helmut Lang, rue Debellejine. C'est l'avenue Montaigne ou ce qu'il en reste. Et se rappeler que bien avant qu'elle ne devienne l'avenue du luxe à Paris, elle n'était qu'un terrain marécageux surnommé le « Marais des gourdes », car ne poussaient ici que des courges. C'est ça Paris, l'histoire qui entre en collision avec le quotidien, sans cesse, comme un fait exprès, un musée qui lutte pour l'avant-garde, de la modernité qui s'instille sur le pavé. Le luxe à Paris, c'est donc visiter la boutique d'Isabel Marant, en plein 16% quitter le terroir bourgeois pour entrer en religion branchée, rester en fusion, passer des pleins aux déliés, sans prévenir. Enfin, c'est partir de Paris sans vraiment quitter la ville. En poussant par exemple la porte d'Oknda, rue de la Trémoille. Le chef, qui a deux LE VRAI LUXE A PARIS, C'EST S'OFFRIR PLEINEMENT À CETTE VILLE. déambuler d'un concept-store à l'autre - de Merci à Colette - chiner du bel ouvrage à la Librairie CFR, avant d'aller grignoter an 37 m2, rue Rodier, dans le 17e. C'est réserver sa place au Supper Club, du 9 au 13 décembre, pour un dîner impérial dans les appartements privés d'un grand chef parisien. Avant, dès le lendemain, d'entamer sa préparation au ski sur les pentes de Montmartre avec un ancien commando de marine, Alain, histoire de dévaler les «pistes» en mode urbain. C'est aussi s'offrir les services d'un cordonnier cireur à domicile, Mathieu Godet, pour mieux aborder le renouveau des « soirées filles » Blue Girl/., tous les mercredis au Blue Club, 14, rue Muller, au pied de la Butte. C'est la culture de l'éphémère, comme cette installation scénographique imaginée par Soline d'Aboville, qui met en scène l'histoire de Louis Vuitton et de ses sacs à la Maison Louis Vuitton, avenue des ChampsElysées. C'est pratiquer l'audace comme à New York, en s'habillant à l'instinct, à l'envie, lorgnant vers la boutique Surface to Air. Puis revenir chez soi, à son rythme, écrire quèlques lettres à des amis proches, juste après avoir passé sa commande au Cabinet d'écriture Louis Vuitton et pris le soin d'acheter un joli papier chez Papel Art, rue Charlemagne. restaurants à Tokyo (3 et 2 étoiles), s'est installe ici pour nous faire découvrir le kaiseki, soit la cuisine gastronomique du pays du Soleil-Levant. Vingt-trois couverts seulement, répartis entre deux salons et un comptoir (the place to be pour voir officier le maître) et un menu imposé qui frise la perfection. Mise en bouche, deux entrées, trois plats, un dessert. Le tout cru ou cuit à la vapeur ou au charbon. Bref une autre planète, l'occasion de toucher du doigt et des papilles un art largement méconnu en France. OK, additioncoup de bambou : 175 euros au déjeuner, 250 au dîner. Mais à côté d'un billet d'avion pour le Japon, c'est donné! • Le luxe à Paris, c'est donc une liste d'envies, de désirs, de folles chevauchées, de besoin de marche, de balades nocturnes en taxi, de regards jetés à l'aube lorsque la ville est encore déserte, au retour d'un voyage. C'est se rendre en solo à la galerie du Jeu de Paume pour découvrir ou redécouvrir Erwin Blumenfeld, pionnier de la photo de mode. C'est encore et toujours prendre le thé chez Angelina, avaler un .Angel Cake chez SPLENDENS 5427158300502/XMB/OTO/2 Eléments de recherche : LE BLUE : club à Paris (18ème), toutes citations L'Hôtei Particulier, à Montmartre, el son jardin capital u