Cahier des charges relatif au développement des centres de santé
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Cahier des charges relatif au développement des centres de santé
Cahier des charges relatif au développement des centres de santé en Rhône-Alpes Objet : développer les centres de santé, dans les territoires fragilisés, pour faciliter l’accès aux soins pour tous et lutter contre les déserts médicaux Préambule Ce cahier des charges s’inscrit dans le programme régional de santé (PRS) adopté par l’ARS de Rhône-Alpes le 30 novembre 2012 qui prévoit dans le volet ambulatoire du SROS de repérer, dans chaque département les projets de regroupement structurant pour le premier recours et les accompagner, en agissant en premier lieu sur les zones identifiées comme fragiles en termes de démographie médicale. Il répond aux différents engagements du pacte « territoire santé » qui souhaite améliorer dans les territoires isolés l’accès à des soins de qualité et répondre aux attentes des jeunes professionnels de santé sur l’installation et les conditions d’exercice. La stratégie nationale de santé apporte également un soutien à la constitution d’équipes pluriprofessionnelles, organisées autour du médecin traitant et en articulation avec l’hôpital et les soins spécialisés. Enfin, le rapport IGAS établi en juillet 2013 par Philippe Georges et Cécile Waquet recommande d’élaborer un cahier des charges des centres de santé relatifs à des critères de bonne gestion afin de conclure avec les centres de santé des contrats d’optimisation de gestion (recommandation 10 et 11) ou de développement de missions d’actions sociale et de santé publique. Les recommandations posées par l'IGAS dans son rapport de juillet 2013 montrent que l'utilité sanitaire et sociale des centres de santé est réelle, mais qu'ils connaissent des difficultés économiques et que leur pérennité est fragilisée. Les enjeux : - - Harmoniser le maillage des centres de santé en lien avec les autres structures de l’offre de er soins de 1 recours en complément des organisations de type maison de santé pluri professionnelle et permettre l'amélioration de l'articulation ville / hôpital, l’accessibilité géographique et la continuité des soins de premier recours. Préconiser à terme les organismes gestionnaires territoriaux ou régionaux avec plusieurs centres de santé et faciliter la mutualisation de certaines fonctions (logistique, achat, informatique…). Le présent cahier des charges a deux principaux objectifs : - - Accompagner les gestionnaires au développement et à la structuration des centres de santé répondant à des problématiques d’accès aux soins pour lutter contre les déserts médicaux et les inégalités de santé. Ce cahier des charges souhaite ainsi promouvoir le développement de centres de santé, en mettant l’accent sur les centres de santé dans les territoires les plus fragilisés (zones rurales et urbaines sensibles) qui répondent aux critères d’éligibilité. Inciter les centres de santé a un effort de gestion notamment par l’optimisation des fonctions support/fonctions administratives. La capacité de l’organisme gestionnaire à s’inscrire dans une démarche de mutualisation permettant de réaliser des économies d’échelle est préconisée. Ce cahier des charges s'adresse aux gestionnaires des centres de santé y compris aux établissements de santé qui souhaitent porter un centre de santé. Siège 241 rue Garibaldi 69 418 Lyon Cedex 03 Tél. : 04 72 34 74 00 www.ars.rhonealpes.sante.fr Article 1— Objet de l'appel à projets et analyse du besoin Consciente du rôle majeur que peuvent jouer les centres de santé sur leur territoire en termes d'accès aux soins et d'action de prévention, l'ARS Rhône-Alpes souhaite développer ces structures dans les territoires identifiés comme fragiles en termes de démographie médicale. L'agence régionale de santé de Rhône Alpes lance un appel à projets pour accompagner les gestionnaires dans l'émergence de nouveaux centres de santé. Cet appel à projets s'adresse prioritairement aux gestionnaires qui souhaitent créer des centres de santé dans les zones fragiles et de vigilance du SROS ambulatoire et participer à la mutualisation des fonctions support et administrative (centrale d'achat, d'appel…). Il s'agit d'harmoniser le maillage des centres de santé en lien avec les autres structures de l'offre de er soins de 1 recours et de participer au service territorial de santé au public en lien avec la politique de la ville (atelier santé ville et contrat de santé). L'ARS Rhône-Alpes souhaite apporter un soutien aux centres de santé qui répondent aux besoins du territoire et qui s'engagent dans un effort de gestion. Ces centres, participant pleinement à la diversité de notre offre de soins, trouveront ainsi toute leur efficacité dans les quartiers défavorisés, mais aussi dans les zones périurbaines et rurales. Le centre de santé n'a pas vocation à être isolé mais doit tisser des partenariats avec les structures de proximité (MSP, centre de santé, hôpitaux de proximité…) Depuis la loi Hôpital, patients, santé et territoire, les établissements de santé peuvent gérer un centre de santé. Ils sont donc également concernés par cette démarche. La mutualisation des fonctions support / administratives par les gestionnaires est recommandée. La volonté de l'ARS Rhône-Alpes est d'accompagner les structures de gestion mutualisées et territorialisées qui répondent aux besoins de la population par une activité diversifiée. L’octroi d’un soutien est subordonné à l’exigence d’un projet de santé auquel les professionnels adhèrent et qui est garant d’une qualité, d’une coordination et d'un accès aux soins pour réduire les inégalités territoriales et sociales. Les critères d’éligibilité, d’accès aux soins et de qualité, sont mentionnés dans le projet de santé. Les centres de santé répondant à l'appel à projet devront contractualiser avec l’ARS à travers un CPOM. Article 2- Critères d'éligibilité du projet Sont éligibles à cet appel à projet, l'ensemble des centres de santé et gestionnaires souhaitant créer des structures dans des zones déficitaires (fragiles et/ou de vigilance). Le projet de santé d'un centre de santé (cf. annexe 1) inclut des dispositions qui tendent à favoriser l’accessibilité sociale, la coordination des soins et le développement d’actions de santé publique. I - Les critères du projet de santé: critères socles Le projet de santé doit tenir compte de : - L’accessibilité géographique : le centre devra être situé dans une zone urbaine sensible ou dans une zone (fragile ou de vigilance) reconnue dans le SROS ambulatoire, ou sur une zone dépourvue de secteur 1 - L’accessibilité financière : le centre de santé pratique du 1/3 payant sur la part obligatoire et tend à mettre en œuvre du tiers payant sur la part complémentaire. Il respecte les tarifs conventionnels du secteur 1 et la maîtrise des dépassements en dentaire. - L’accessibilité sociale sans discrimination, notamment par rapport aux questions de précarité et à l’accueil des patients éligibles à la CMU, et des personnes à mobilité réduite, quel que soit leur âge. 2 - L’accessibilité « temporelle », en offrant : o une amplitude horaire minimum par jour de 10 h à 12 h de consultation par jour et une ouverture le samedi matin. o une organisation de l’accueil non programmée (médecin dédié ou autre type d’organisation) avec éventuellement un petit plateau technique. Il doit préciser notamment les éléments suivants : 1° Les coordonnées1 du centre de santé et ses principales caractéristiques; 2° Les éléments d’identification du centre : o o o o o o o o le nom du centre, son adresse postale et celle de son siège social, ses numéros de téléphone et de télécopie, son numéro SIREN, sa localisation et, le cas échéant, celle des différents sites le composant, le nom de son responsable administratif, le nom et le statut de son organisme gestionnaire ainsi que le nom du responsable de cet organisme ; 3° La liste des professionnels exerçant au sein du centre, o la liste des différentes catégories de professionnels (médicaux, paramédicaux et les cas échéant les médico-sociaux et administratifs) qui participent au fonctionnement de la structure o les diplômes ou équivalences dont ils sont détenteurs o ainsi que les effectifs qui exercent à temps plein et à temps partiel et selon quelle quotité ainsi que, si le cas se présente, ceux qui sont disposés à intervenir ponctuellement : médecins hospitaliers dans le cadre de consultations avancées, spécialistes par exemple etc…; 4° Les jours et heures d'ouverture et de fermeture du centre de santé ; L’amplitude d’ouverture hebdomadaire permet une prise en charge des patients sur de large plage horaire et tout au long de l’année. Le centre de santé propose un accueil physique partagé pour répondre aux attentes des usagers et des professionnels et faciliter l’accès aux soins. 5° Les activités assurées en son sein et le temps proposé au public pour chaque activité. Le cas échéant, les actions de santé publique, de prévention, d’éducation pour la santé, d’éducation thérapeutique et des actions sociales doivent être mentionnées. Les projets de prévention mutualisés entre centres de santé sont privilégiés. 6° Les objectifs et l'organisation du centre de santé, au regard notamment o des populations et des pathologies prises en charge, o des problématiques de santé du territoire, o des professionnels concernés, o des modalités de la continuité des soins : l’équipe est organisée pour recevoir des soins non programmés. o de la coordination des soins et de la pluridisciplinarité: le centre de santé a mis en place des moyens pour coordonner la prise en charge globale et coordonnées des patients : organisation de réunions pluri professionnelles régulières, élaboration de protocoles de prise 1 Numéro FINESS s’il a déjà été attribué précédemment, l’adresse courriel, la page ou le site internet le cas échéant, 3 en charge entre professionnels de différentes disciplines, coopérations interprofessionnelles mises en œuvre au sens de l’article L 4011-1 du CSP. o de l’organisation mise en place pour l’accueil des consultations non programmées et lisibilité donnée à la population desservie de cette organisation. o de la participation des médecins du centre à la permanence des soins ambulatoires: le gestionnaire précise les modalités et le taux de participation des médecins salariés du centre à la PDSA dans le secteur où le centre est implanté en fonction des besoins sur le territoire et des dispositifs mis en place. 7° Les modalités d'accès aux données médicales des patients2 et le système d’information ; o Le centre de santé s’engage à mettre en place un dispositif de partage d’informations sécurisé, informatisé, pour ses besoins propres de gestion et de coordination entre professionnels de la structure. Les données médicales permettant d’évaluer la qualité de la prise en charge au travers des pratiques individuelles et collectives mises en œuvre au sein de la structure sont recueillies dans le cadre du système d’information mis en place. o Le système d’information mis en place devra être labellisé par l’Asip santé et utiliser ZEPRA. 8° Le dispositif d'évaluation de la qualité des soins3 et la démarche qualité : o Le projet précise les modalités visant à favoriser le développement professionnel continu des professionnels de la structure ainsi que toutes les démarches d’amélioration continue de la qualité et de gestion des risques (participation à des groupes d’analyse de pratiques, enquête de satisfaction auprès des patients, labellisation, auto-évaluation dans le cadre de la grille d’analyse HAS, outils d’évaluation des pratiques professionnelles…) 9° Les coopérations nouées avec des structures ou professionnels participant à la prise en charge des patients ; o Le centre de santé a conclu des partenariats avec les autres acteurs du territoire : acteurs de santé, médico–sociaux et sociaux (hôpital, SSIAD, MSP, CLIC, réseaux de santé…). Ces relations facilitent l’orientation du patient en fonction de leurs besoins et de leurs attentes. o Les centres de santé peuvent participer à des ateliers santé ville (ASV) et au contrat local de santé et participer à un partenariat avec la politique de la ville. o les mesures prises pour faciliter l’accès à des spécialités ou techniques particulières (notamment grâce à la télémédecine) soit par une réponse propre, soit par conventions passées avec d’autres structures (centre de radiologie, laboratoire de biologie médicale…) o Une politique de communication dans le respect de la réglementation pourra être développée pour faciliter l’orientation et l’adressage des patients vers les centres de santé. 10° L’accueil étudiant – la recherche – lieu de stage o Sont déclinées ici les mesures prises en vue d’assurer la participation du centre à la formation des étudiants (maîtres de stage…) à l’exercice pluri professionnel. Est précisé enfin la participation éventuelle à des activités de recherche en lien avec l’université. En effet, les centres de santé sont des partenaires des universités et des acteurs de la formation médicale initiale. De nombreux médecins généralistes de centres de santé sont maîtres de stages et accueillent des étudiants en médecine, externes et internes de tout niveau. o 2 Pour l’ARSRA : il s’agit des moyens d’accès des patients et de leurs ayant-droit aux données médicales les concernant. L’accès aux données administratives et médicales selon les différents types de personnels relève du règlement intérieur (3°) 3 Le choix du dispositif d’évaluation de la qualité des soins incombe au centre de santé qui doit indiquer à l’ARS les indicateurs retenus pour permettre d’évaluer l’évolution d’une année sur l’autre 4 II - Les critères de gestion pour assurer la pérennité financière de la structure : critères complémentaires Ce cahier des charges permet de définir deux axes d’amélioration possible : l'optimisation des recettes et la maîtrise des dépenses. Ces critères ne sont pas opposables, mais la réponse apportée permet une meilleure pérennité de la structure. Optimisation des recettes : o Optimisation du taux d'occupation des cabinets. L’amplitude d’ouverture hebdomadaire la plus adaptée possible à l’offre de soins et aux besoins de santé afin d’absorber les coûts fixes et de répondre au mieux aux attentes des patients et des professionnels (augmenter le taux d’occupation des centres de santé, mise en place de relance selon les critères de bonnes pratiques pour les vaccinations, dépistages et/ou pour améliorer le taux de venu). o Avoir des activités diversifiées répondant à un besoin du territoire et qui favorisent l'équilibre financier et tend à pérenniser économiquement les centres de santé. o Optimisation du codage CCAM (ex : indication sur les fiches de codage de la valeur de l’acte) par des formations communes aux différents centres. o Critères financiers (fonds de roulement, trésorerie, capacité d’autofinancement, historique des déficits…) et outils de gestion/pilotage de la structure (tableaux de bord /comptabilité analytique / plan de trésorerie, budget autonome …) o Le centre de santé est engagé dans l’option de coordination dans le cadre de l’accord CNAM et doit mobiliser tous les financements possibles (les nouveaux modes de rémunération qui devraient être généralisés (art.45 LFSS 2013), ENMR module 1 bis pour 2014, aides et soutien de la ville pour les actions sociales, soutien du conseil régional,…). o Optimiser les fonctions support/fonctions administratives (optimisation des achats, frais de fonctionnement…). Maîtrise des dépenses : o Maîtrise du coût de gestion des tiers payants en suivant les impayés (existence de protocole du processus facturation / cotation / tiers payant). Une action collective organisée par le groupement des centres de santé Rhône-Alpes sur l’amélioration des processus de facturation et du tiers payant est en cours. o Maîtrise des dépenses de personnel avec un ratio de personnels administratifs /personnels soignants adapté et une maîtrise de la masse salariale chargée par rapport au chiffre d’affaire. o Le centre a vocation à s’équiper d’un système d'information labellisé Asip santé, utilise une messagerie sécurisée et ZEPRA. Cela permet la coordination des soins et l’amélioration de l’organisation administrative. Ainsi, le système d'information permet d’assurer la gestion du tiers payant, la prise de rendez-vous et la tenue du dossier patient partagé. Il est recommandé de se doter d'un dispositif d'information commun à tous les centres gérés par un même gestionnaire. Au vu de la taille de la structure, la mise en place d'un pilotage de la structure sera encouragée notamment par la présence d’un coordinateur administratif du centre de santé ou au sein de l'organisme gestionnaire du centre de santé. Le management de la structure doit être piloté dans l’idéal par un gestionnaire ayant une formation financière et comptable et un cadre soignant chargé d’optimiser la gestion des plannings et l’organisation des soins. A minima et selon la taille du centre de santé, une personne avec des compétences financières et comptables est préconisée (compétence interne ou externalisée). 5 Selon le nombre de réponses à cet appel à projets, l’Agence se réserve le choix de prioriser les dossiers prenant en compte en particulier les problématiques des zones les plus fragiles et réalisant un effort de gestion. Article 3 — Modalités d'accompagnement financier dans le cadre du fonds d'intervention régionale (FIR) Le soutien financier est accordé aux gestionnaires, à titre non reconductible, sous forme de crédits issus du Fonds d'intervention régionale (FIR), en fonction des besoins du territoire, de la taille du centre et de la zone d'implantation. Ces subventions allouées par l'ARS Rhône-Alpes peuvent être cumulatives, mais ne peuvent être utilisées pour des coûts récurrents de la structure. Ce soutien financier est destiné à faciliter la création des centres de santé polyvalents et aux centres existants monothématiques qui souhaitent évoluer vers des activités diversifiées sur les territoires les plus fragilisés. L'aspect territorial (zones fragiles), l'effort de mutualisation de certaines fonctions (logistique, achat, informatique…) et la dimension de santé publique seront privilégiés. Le soutien financier permet d'accompagner soit : • des investissements ponctuels (équipements, matériels pour les parties communes…); l'accompagnement financier au titre du programme d'investissement est attribué sous forme de crédits versés en une seule fois (crédits non reconductibles), en fonction de l'état d'avancement du projet présenté ou des précisions de la demande. L'aide accordée pour l'investissement ne peut dépasser un plafond de 25 000 € par centre de santé. • la participation à la mise en place d’un système d’information labellisé par l’Asip santé à partir d’un cahier des charges qui devra être rédigé ; cette participation du FIR à la mise en place d'un système d'information labellisé ne peut dépasser les 25 000 € par centre de santé. • l’aide au fonctionnement concernant des actions de santé publique ou de prévention dans le cadre de programmes contractualisés via des CPOM et répondant aux attentes du PRS (cf. annexe 2). Les thèmes privilégiés sont : Souffrance psychique et précarité / accès aux droits Prévention et prise en charge des addictions IVG-sexualité-contraception-vaccinations-dépistages VIH-VHB-VHC Appui des structures ressources en promotion de la santé aux centres de santé L'accompagnement financier peut prendre la forme d'une aide ponctuelle, versée à titre non reconductible, sur un ou plusieurs exercices et destiné à soutenir les actions de prévention. Elles peuvent s'inscrire notamment, dans le cadre d'un CPOM. Outre cette aide via le FIR, il est nécessaire de rappeler que des expérimentations (ENMR) ont été menées depuis 2010 pour tester des rémunérations adaptées à ces nouvelles modalités d'exercice collectif coordonné. Un règlement arbitral a été approuvé par arrêté du 23 février 2015 et a vocation à déterminer les conditions de la généralisation de ces rémunérations en 2015. • Une aide financière sera apportée à la structure dans le cadre du recrutement d'un médecin pour les centres de santé monothématiques souhaitant évoluer dans la polyvalence ou pour les nouvelles créations intégrant la présence d'un médecin. Cette aide financière sera attribuée pour deux ans et sera dégressive dans le temps. Un plan de financement sur 5 ans sera demandé pour permettre d’assurer, après arrêt du financement, la viabilité économique de la structure A terme et dans le cadre d'une activité suffisante, il est recommandé la présence de 2 médecins généralistes pour permettre d'assurer la continuité. 6 Article 4 — Composition du dossier Les dossiers déposés auprès de l'ARS devront comprendre : un projet de santé Le projet de santé est arrêté par le gestionnaire en lien avec l'ensemble des professionnels du centre. Il doit être porté à la connaissance du directeur général de l’ARS qui en accuse réception, en amont de l'ouverture du centre et à chaque fois qu’il fait l'objet de modifications portant notamment sur l’activité4 du centre, son implantation ou son gestionnaire. Le règlement intérieur Le règlement intérieur du centre de santé prévu à l'article D. 6323-9 du code de la santé publique doit préciser notamment les éléments suivants : 1° Les principes généraux de l'organisation fonctionnelle du centre de santé ; 2° Les règles d'hygiène et de prévention du risque infectieux; 3° Les modalités de gestion des dossiers des patients; 4° Les modalités de conservation et de gestion des médicaments et des dispositifs médicaux stériles et non stériles ; 5° Les modalités d'élimination des déchets d'activités de soins à risque infectieux ; 6° Les modalités de gestion des risques. Un calendrier de réalisation du projet Les engagements du ou des promoteurs en termes d'accessibilité aux soins et d'effort de gestion un budget prévisionnel détaillé en lien avec la nouvelle structuration prévue un RIB et le numéro SIRET une copie des statuts juridiques du gestionnaire un dossier de financement : le montant des aides sollicitées avec les devis correspondants a) Objet du financement sollicité Le promoteur devra préciser si l’objet de sa demande vise des dépenses d’équipement et/ou de système d’information, ou d'actions de prévention ainsi que leur nature pour chacune d’entre elles. b) Plan de financement Le promoteur devra préciser l’ensemble des charges à couvrir pour la mise en œuvre du projet ainsi que les sources de financement, le montant de la participation de chacun des financeurs, et le calendrier de versement. Article 5 — Engagements des promoteurs et modalités d'évaluation Le dossier doit être assorti d'un engagement ferme de la part des promoteurs à commencer par la er mise en œuvre du projet défini, à compter du 1 octobre 2015. Les engagements des promoteurs feront l'objet d'un CPOM "centre de santé" pour une durée de 5 ans. Le projet fera l'objet d'une évaluation annuelle dans le cadre de la revue de ce CPOM permettant d'apprécier la réponse aux critères d'éligibilité de l'appel à projet. L’ARS demandera chaque année un rapport d’activité du centre de santé (sur le modèle transmis à la CPAM) et un tableau de bord de suivi des indicateurs (cf. annexe 3). Le gestionnaire, bénéficiaire de la subvention, s’engage à transmettre les documents et pièces justificatives suivants : - Facture des dépenses engagées dans le cadre de l’action financée La rétroactivité est admise pour des dépenses d'investissement faites à partir du 01/01/2014. En fonction de l'évaluation réalisée tous les ans ou de l'abandon du projet, l'ARS peut reprendre toute 4 Pour l’ARS RA, la fermeture d’un centre de santé, qui constitue une modification d’activité, doit être communiquée par écrit à l’ARS en précisant la date de fermeture. 7 ou partie de la dotation allouée. Article 6 — Calendrier de l'appel à projet et modalités de sélection Début mars 2015, l'appel à projet sera publié, sur le site Internet de l'ARS Rhône-Alpes. Les dossiers en réponse seront reçus jusqu'au 30 juin 2015. Les dossiers déposés par les promoteurs feront l'objet d'une instruction par les services de l'ARS, puis d'un avis du Comité technique régional de la PAPS. L'agence se réserve le droit de solliciter une audition des candidats pendant la phase d'instruction. La décision du directeur général de l'ARS leur sera notifiée en septembre 2015. 8 Annexe 1 Les centres de santé au sens de l’article L. 6323-1 du code de la santé publique (CSP) Les centres de santé sont régis par le décret n°2010-895 du 30 juillet 2010 relatif au centre de santé et l’arrêté du 30 juillet 2010 relatif au projet de santé et au règlement intérieur des centres de santé (articles L 6323-1 et D 6323-1 à D 6323-10 du code de la santé publique). • Ce qu’est un centre de santé La loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires a modifié l’article L. 6323-1 du CSP qui définit les centres de santé. Il résulte de cette disposition que : - créés et gérés soit par des organismes à but non lucratif, soit par des collectivités territoriales, soit par des établissements de santé, les centres de santé sont des structures sanitaires dispensant principalement des soins de premier recours (au sens de l’article L 1411-11 CSP). - ils n’assurent pas d’hébergement ; - ils mènent des actions de santé publique, de prévention, d’éducation pour la santé, d’éducation thérapeutique et des actions sociales ; - ils peuvent pratiquer des interruptions de grossesse par voie médicamenteuse et appliquer des protocoles de coopérations interprofessionnelles, tels que définis à l’article L. 4011-2 ; - ils pratiquent le tiers payant et les professionnels de santé qui y exercent sont salariés ; - ils constituent des lieux de stages pour la formation des différentes professions de santé ; - ils élaborent un projet de santé évolutif « incluant des dispositions tendant à favoriser l'accessibilité sociale, la coordination des soins et le développement d'actions de santé publique ». o Aux termes de l’arrêté du 30 juillet 2010 relatif au projet de santé et au règlement intérieur des centres de santé, le projet de santé et le règlement intérieur sont portés « à la connaissance du directeur général de l'agence régionale de santé, lors de l'ouverture du centre et lorsqu'[ils font] l'objet de modifications […] ». Toute modification portant sur l’activité du centre, son implantation ou son gestionnaire fait l’objet d’une modification du projet de santé qui est également transmise au directeur général de l’ARS. « Le directeur général de l'agence régionale de santé en accuse réception. ». o Les centres de santé n’étant plus soumis à la délivrance d’un agrément par l’autorité administrative depuis la loi du 21 juillet 2009 précitée, c’est désormais l’accusé de réception du projet de santé et du règlement intérieur qui est l’élément déclencheur de l’enregistrement dans FINESS et c’est la date d’émission de cet accusé de réception qui est retenue comme date d’autorisation. La date d’ouverture sera celle indiquée sur le projet de santé ou à défaut sera identique à la date d’autorisation. o Il est rappelé qu’aux termes de l’article 2 du décret n° 2010 895 du 30 juillet 2010 relatif aux centres de santé « Les centres de santé agréés à la date d'entrée en vigueur du présent décret disposent, à compter de cette date, d'un délai de six mois pour élaborer le projet de santé prévu à l'article D. 6323-1 du code de la santé publique […] ». - Le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) peut prononcer une suspension totale ou partielle des activités du centre dès lors qu’il constate un manquement compromettant la qualité et la sécurité des soins (art. L. 6323-1 du CSP). - « Les centres de santé sont ouverts à toutes les personnes qui souhaitent être reçues » (Article D. 6323-2 du CSP). 9 • Ce que n’est pas un centre de santé - Une structure qui ne pratique pas de soins de premier recours à titre principal ; - Une structure qui n’est pas gérée par un organisme à but non lucratif, une collectivité territoriale ou un établissement de santé ; - Une structure qui ne pratique pas le tiers payant (à l’instar des centres de vaccination internationaux); - Une structure qui n’accueille pas « toutes les personnes qui souhaitent être reçues » ; - Une structure pour laquelle aucun projet de santé, ni aucun règlement intérieur conformes à l’arrêté du 30 juillet 2010 susmentionné n’a été adressé à l’ARS. 10 Annexe 2 : actions de prévention A) Souffrance psychique et précarité / accès aux droits Les centres de santé sont en contact direct avec les populations fragilisées d'un point de vue socioéconomiques, et à ce titre peuvent jouer un rôle dans l'harmonisation du parcours de santé de ces personnes, en particulier dans l'accès aux droits de santé et aux soins. • Axes sur lesquels l'ARS pourra apporter un soutien financier pour cette thématique : - actions de sensibilisation/information/formation des personnels des CDS (en particulier ceux en charge de l’accueil) en termes de repérage, d’accompagnement pour l'ouverture des droits des patients en rupture de droits. - actions de sensibilisation/information/formation des personnels des CDS (plutôt médicaux et paramédicaux) en termes d'accompagnement et de coordination du parcours de soins et de prévention des patients en situation de fragilité. - mise en œuvre par le personnel des CDS d'actions d'accompagnement et de coordination dans le parcours de santé des patients en situation de rupture. Critère de sélection des dossiers de demande de financements : situation géographique du centre de santé sur un quartier prioritaire de la politique de la ville. • Point particulier sur les personnes en souffrance psychique : - actions de formation du personnel des CDS au repérage de la crise suicidaire des patients en situation de vulnérabilité, et orientation des personnes par une meilleure connaissance des réseaux et acteurs territoriaux. B) Prévention et prise en charge des addictions Les centres de santé sont très régulièrement confrontés à des patients ayant des addictions, on pourra notamment évoquer les consommations d’alcool et de tabac. Ils sont très régulièrement sollicités pour intervenir auprès de partenaires (centres sociaux, écoles, ….) Les centres de santé souhaitent développer une action en direction des patients concernés et notamment être relais d’informations existantes mais aussi renforcer la formation de leurs professionnels sur le dépistage et les modalités d’orientation. • Axes sur lesquels l'ARS pourra apporter un soutien financier pour cette thématique : - Actions de formation des professionnels de santé des CDS au Repérage Intervention Brève en Alcoologie (RPIB). Territoire prioritaire = territoire de santé Ouest de l'ARS, soit les CDS de la Loire (cf diagnostic alcool PSRS). - Actions de formation des professionnels de santé des CDS au conseil minimal en tabacologie. - Soutien à l'arrêt du tabac: financement aux CDS qui en feront la demande de substituts nicotiniques pour initier les demandes de sevrage tabagique; ce sous réserve de la formation des équipes à cet accompagnement (cf supra). 11 C) IVG-sexualité-contraception-vaccinations-dépistages VIH-VHB-VHC Les centres de santé sont sollicités pour intervenir sur des problématiques de contraception, d'IVG et de sexualité, soit directement par leurs patients, soit par des partenaires (notamment pour participer à des événements informatifs).Ils sont par ailleurs des acteurs importants pour l'amélioration de la couverture vaccinale, leurs publics constituant des publics prioritaires en la matière. De même, les centres de santé en tant que structures de soins primaires peuvent contribuer à l'amélioration du dépistage des personnes potentiellement infectées par le VIH, VHB, VHC. • Axes sur lesquels l'ARS pourra apporter un soutien financier pour cette thématique: - Actions collectives de sensibilisation/information des personnels des CDS (soignants et non soignants) sur les services et structures existants vers lesquels ils peuvent orienter leurs patients sur ces questions. - Actions collectives de sensibilisation/information/formation des professionnels médicaux et paramédicaux des CDS, par cycles thématiques. - Inscription des centres de santé dans des actions locales partenariales o de promotion de la vaccination (vaccins inscrits au calendrier vaccinal) o d'élargissement des stratégies de dépistage du VHB, VHC, VIH aux hommes âgés de 18 à 60 ans et aux femmes enceintes dès la première consultation prénatale (préconisations du rapport DHUMEAUX 2014) o d'accès à une contraception adaptée en lien avec les acteurs publics (centres de vaccination publique, CPEF, CDAG…) et les acteurs associatifs communautaires. Critères de sélection des dossiers de demande de financements : - situation géographique du centre de santé o quartier prioritaire de la politique de la ville o territoire non couvert par l'activité des CPEF - population suivie : principalement les jeunes en situation de vulnérabilité ou de handicap. D) Appui des structures ressources en promotion de la santé aux centres de santé : Les centres de santé souhaitant développer des actions de prévention, d'éducation pour la santé ou de promotion de la santé s'inscrivent dans le cadre du déploiement du chapeau Ressources Humaines du PRS qui prévoit de : Promouvoir la "Promotion de la santé" dans la pratique des professionnels du soin, du social et de l’éducation. Afin d'accompagner les centres de santé qui souhaitent monter en compétence dans le domaine de la promotion de la santé et favoriser ainsi le développement d'actions de promotion de la santé dans les centres, les structures ressources en promotion de la santé que sont les associations IREPS, ADES69, ADESSA, pourront proposer un accompagnement méthodologique de premier niveau ou sur site sur la base des projets proposés en réponse à ce cahier des charges. 12 Annexe 3 : tableau de suivi des indicateurs Objectifs Permettre l’égalité d’accès aux soins pour lutter contre les déserts médicaux et les inégalités de santé Actions Critères d’évaluation Critères socles d’accès aux soins Accessibilité géographique zones fragiles, de vigilance, ZUS, quartier prioritaire Accessibilité financière Accessibilité sociale Actions de santé publique, prévention, sociales Coordination des soins et pluridisciplinarité Continuité des soins et PDSA Formation des étudiants à l’exercice pluri professionnel Assurer la pérennité économique du centre de santé Indicateurs Pratique du 1/3 payant avec part obligatoire et complémentaire Respect secteur 1 Nb de patients CMUC/nb total de patients reçus Nb et type d’actions de prévention, de programmes ETP autorisés et accompagnement social Protocoles, nb de réunions pluri professionnelles, coopération interprofessionnelle Large amplitude d’horaire d’ouverture Nb de consultations non programmées Participation à la PDSA dans le secteur Combien de maître de stage Nb d’étudiants accueillis Critères complémentaires de gestion Présence ou non d’un Améliorer le pilotage directeur/gestionnaire Nature du portage juridique Maîtrise du coût de gestion La réduction des des tiers payants impayés patients et organismes / coût du traitement des factures vérifier les droits du patient sur la plateforme « CDR » (outil de contrôle des droits). Optimisation du taux d'occupation des cabinets Amplitude horaire Taux d'occupation Optimisation du remplissage des plannings de consultations (logiciel de RV, SMS de relance…) Maîtrise du taux de nonvenue des patients Avec qui ? Quel gestionnaire ? Le montant des impayés patients par rapport au chiffre d'affaire du centre Le % de rejets par les organismes 55h ouverture 50 semaines par an en médecine générale et 45 semaines par an pour les spécialités. Taux de décrochés 13 Diversifier les activités du centre et/ou s’inscrire dans la politique d’un gestionnaire territorial voire régional Optimisation du codage de la CCAM Activités du centre Mise en place d'outils de gestion Mise en place de l’option de coordination et mobilisation des financements possibles Tableau de bord Comptabilité analytique Quelles activités ? Le % d'actes CCAM Les recettes relatives aux actes CCAM Le nombre d'adhésion et le montant perçu Les financements sollicités (ENMR, FIR, conseil régional, aide de la ville…) Centraliser les achats Ratios d'achat par rapport au CA Maîtrise des dépenses de personnel Ratio de personnels administratifs/personnels soignants Part fixe, part variable, autres… <1 SI labellisé ASIP Intégration et utilisation de l'outil ZEPRA Oui/non Mode de rémunération du personnel soignant (notamment médecins) Dispositif d’information 14