les sectes ont la santé

Transcription

les sectes ont la santé
l’essentiel
le magazine
d’information
133
de l’UDAF 44
mars 2013
LES SECTES ONT LA SANTÉ
L’événement > Après-midi festif pour le parrainage de proximité
p.3 Édito p.3 Zoom sur > Partenariat avec les Céméa Pays de la Loire
p .4 Dossier > Intrusion des sectes dans le milieu de la santé
p.7 La vie des associations > L’Adfi de Nantes
p.8 Agenda
p.8 Bloc notes p.2
L ’ é v é n e m e nt Tous les acteurs du parrainage de proximité à l’honneur
Le parrainage de proximité en fête
le dimanche 17 mars
Depuis février 2011, l’Udaf 44 participe à la promotion d’une entraide citoyenne originale : le parrainage de proximité.
Pour ce faire, plusieurs actions ont été entreprises dont la réalisation de deux films présentant cette nouvelle forme
de soutien à la parentalité.
Le dimanche 17 mars, tous les acteurs du parrainage de proximité (enfants, parents, parrains-marraines, bénévoles
des associations Parrains par’mille et Secours Catholique) se sont retrouvés à Nantes pour découvrir ces films
et partager des moments conviviaux autour d’un goûter.
Donner du temps à un enfant ou un
adolescent pour l’aider à grandir
e parrainage de proximité est la
construction d’une relation affective
privilégiée entre un enfant et un adulte.
Ce dernier consacre un peu de son
temps pour partager des activités avec
un enfant qui habite près de chez lui.
L’important est de faire sentir à l’enfant
ou à l’adolescent qu’un adulte, hors de
la sphère familiale, s’intéresse à lui
durablement.
L
Deux vidéos pour compléter la “boite à
outils” du parrainage de proximité
Deux associations sur la LoireAtlantique ont vocation à instaurer
des relations de parrainage : Parrains
par’mille et le Secours Catholique. Afin
de faire connaître leur engagement
dans cette forme d’entraide citoyenne,
l’Udaf 44
a développé plusieurs
outils : une plaquette de présentation,
plusieurs articles dans les quotidiens
locaux et magazines institutionnels, une
conférence grand public, une présence
02
lors de rendez-vous annuels tels que
Questions de Parents sur Nantes. À cette
“boite à outils” s’est ajouté un support
très utile pour un partage efficace sur
internet : la vidéo.
Le parti pris : laisser la parole aux
enfants parrainés ; ce sont eux les mieux
placés pour expliquer simplement le
parrainage de proximité.
Une immersion dans la vie affective de
deux enfants
L’agence de communication SCOPIC
s’est chargée de la production du
film avec l’aide de deux apprentis
réalisateurs : Enzo et Joanne, deux
enfants parrainés.
Pendant une semaine, ces deux enfants
se sont vus confier une caméra. Ils
ont filmé, à leur manière, leur vision
du parrainage de proximité et les
personnes qui les entourent.
Sébastien Marqué, réalisateur des deux
clips vidéo, a ensuite mis son “grain de
sel” en y associant des prises de vue
plus professionnelles.
Chacun de ces protagonistes a fait
part de son expérience lors d’un
goûter réunissant le dimanche 17
mars tous les acteurs du parrainage,
à savoir : les enfants, les parents, les
parrains-marraines, les bénévoles
des associations et les partenaires
institutionnels.
À RETENIR
• Films présentant le parrainage de
proximité visibles sur le site
www.parrainage44.fr
• Signataires du protocole d’accord
pour la promotion du parrainage
de proximité : la Caf, le Centre
Départemental Enfance et Familles
(CDEF), le Conseil général, la ville de
Nantes, l’association Parrains par
mille, la Sauvegarde de l’Enfance et de
l’Adolescence, le Secours Catholique
et l’Udaf 44.
édito
L’aspiration à un mieux être, particulièrement en période de crise, a toujours constitué
un terreau favorable pour des organisations avides de pouvoir et de profits. Si toutes
les couches sociales, tous les secteurs d’activité y compris les milieux institutionnels
sont concernés par la présence permanente de ces organisations à caractère
sectaire, les personnes et familles fragilisées par une situation économique précaire
en sont souvent les cibles faciles.
Comme rappelé dans ce numéro de L’Essentiel, 20% des Français connaissent dans
leur entourage au moins une personne victime de dérives sectaires.
Il est donc primordial de ne pas en sous estimer le phénomène, d’apprendre à
repérer certains comportements et de connaître la conduite à adopter lorsque le
risque sectaire est identifié.
les actu’s
Comment agir auprès des personnes sous emprise sectaire ? Que faire pour éclairer
les personnes susceptibles de tomber sous cette emprise ? Quels dispositifs de
prévention existent ?
Nous vous proposons de découvrir, dans ce numéro de L’Essentiel, quelques
exemples d’actions et d’analyses pour comprendre le fonctionnement des
mouvements sectaires. Un repérage précoce permet d’éviter des drames.
Un extranet pour les
bénévoles de l’Udaf 44
Mardi 12 mars 2013, plusieurs
représentants familiaux et
membres d’associations
adhérentes à l’Udaf 44 ont
assisté, à Nantes, à une
présentation du nouvel outil
multimédia destiné aux
bénévoles de l’association : un
site internet sécurisé visant à
favoriser et faciliter l’échange
d’informations entre les
bénévoles et l’Udaf 44.
Plusieurs réunions
décentralisées sont prévues
d’ici la fin d’année 2013 pour
présenter cet outil aux militants
familiaux habitant loin de Nantes.
Trucs et astuces pour gérer
son budget avec l’Udaf 44
Deux conseillères en économie
sociale et familiale (CESF) sont
intervenues les 7 et 21 mars
derniers à l’épicerie sociale
d’Orvault. Objectif de leur
information collective :
sensibiliser les utilisateurs
de cette épicerie particulière
à la gestion de leur budget et
leur dévoiler quelques trucs et
astuces pour faciliter le suivi de
leurs comptes.
Elles leur ont rappelé également
qu’elles assurent une fois
par mois une permanence au
Kiosque d’Orvault pour échanger
sur ces mêmes thématiques.
Permanence Udaf 44 au Kiosque
d’Orvault : les 4ème mardis du mois,
de 14h à 17h.
Jean-Yves Le Magueresse
Président de l’UDAF 44
Z o o m s u r. . .
L’Udaf 44 et les Céméa Pays de la
Loire : des valeurs partagées
L’Udaf 44 est partenaire des 4ème Échos du Festival du film d’éducation organisés
par les Céméa Pays de la Loire, du 18 au 29 mars. Au delà de cet événement, les
Céméa sont régulièrement sollicités par l’Udaf 44 dans le cadre de différents projets.
C
ette année, les films-documentaires
diffusés lors du Festival du film
d’éducation s’articulent tous autour de
la thématique “Citoyenneté et métissage
culturel”.
Cette 4ème édition du festival vise
à favoriser les échanges sur les
problématiques liées à l’éducation et
à la jeunesse. Il paraissait donc tout
à fait normal que l’Udaf 44 s’engage
à nouveau aux côtés des Céméa dans
l’organisation de cet événement culturel
gratuit et ouvert à tous, pour faire vivre
les valeurs de partage et de tolérance,
qui caractérisent le partenariat entre ces
deux associations.
Depuis deux ans maintenant, l’Udaf 44 fait
régulièrement appel aux compétences et
savoir-faire du pôle “Culture, Politique et
Pratiques éducatives” des Céméa Pays
de la Loire. La première collaboration
s’est effectuée au sein du lycée de
La Colinière à Nantes. En novembre 2011,
quelques élèves de classe de Première
ont participé à des ateliers pédagogiques
sur la pratique des réseaux sociaux,
animés par les Céméa.
L’Udaf 44 a choisi ensuite de sensibiliser
les parents sur l’usage d’internet et des
réseaux sociaux par les adolescents
lors d’une conférence organisée dans
le cadre de “Questions de Parents”,
en octobre 2012. Plusieurs ateliers
de sensibilisation se sont également
déroulés dans plusieurs quartiers de la
ville de Nantes.
Le partenariat Udaf 44 et Céméa Pays de
la Loire se poursuit aussi ponctuellement
dans la mise en place de formations pour
les bénévoles de Lire et Faire Lire.
Toute la programmation du
4ème festival du film d’éducation :
http://festivalfilmeduc.cemea-pdl.org
03
Quelques clés pour comprendre
le fonctionnement des sectes
Critères de dangerosité
Les
différentes
commissions
d’enquête
parlementaires constituées depuis plus de 10 ans
sur le phénomène sectaire ont établi plusieurs
critères pour en repérer les symptômes.
Sont considérées comme mouvement sectaire toutes
organisations ayant recours à la déstabilisation
mentale (critère n°1) et utilisant au moins un autre
critère cité ci-dessous :
1. la déstabilisation mentale
2. le caractère exorbitant des exigences financières
3. la rupture avec l’environnement d’origine
4. l’existence d’atteintes à l’intégrité physique
5. l’embrigadement des enfants
6. le discours antisocial
7. les menaces d’atteinte à l’ordre public
8. l’importance des démêlés judiciaires
9. l’éventuel détournement des circuits économiques
traditionnels
10. les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics
11. les atteintes à des personnes en état de faiblesse
et d’ignorance
12. la sujétion mentale conduisant à des actes ou à
des abstentions préjudiciables
13. les conditions de vie déstabilisantes
14. l’offre de soins exclusive du recours à des
pratiques conventionnelles éprouvées
15. la violation des principes fondateurs de la
République
16. le non-respect des conventions internationales
ratifiées par la France
04
Conseils pour se protéger de
la dérive sectaire
Extraits d’une fiche éditée par la Miviludes2 en avril 2012 dans son guide
“Santé et dérives sectaires”
À suivre quelques questions à se poser avant de faire
confiance à un nouveau praticien non conventionné.
Le praticien promet-il la résolution de tous les problèmes
rencontrés grâce à la méthode “novatrice et révolutionnaire” ?
Se méfier des solutions “miracle” souvent coûteuses et
impliquant des séances nombreuses et rapprochées.
Le praticien qualifie-t-il mon enfant de “spécial” ou
‘‘d’exceptionnel” ?
Etre attentif à tout changement important de
comportement de l’enfant ou d’un proche.
Le praticien critique-t-il ce qu’il nomme la médecine
conventionnelle et le recours aux médicaments ?
Ne pas s’isoler, ni isoler l’enfant dans une relation
exclusive avec le praticien.
Le praticien critique-t-il ma famille, mes amis ou encore les
services de l’état en charge de la santé ?
En parler autour de soi et auprès des pédiatres,
médecins et autres professionnels de santé.
Le praticien me propose-t-il à moi, ou à d’autres membres
de la famille, de suivre également une thérapie avec lui ?
En cas de doute, interroger la Miviludes ou l’association
locale de l’Unadfi (cf encadré “contacts utiles” en page 6)
sie
s
o
d
Le
r
Les sectes ont la santé
Intrusion des sectes dans le milieu de la santé
20 % des Français1 connaissent dans leur entourage au moins une personne victime de dérives sectaires. Un chiffre
éloquent qui montre l’étendue du phénomène.
Parmi les signalements recensés par la Miviludes2, 25 % d’entre eux concernent des dérives sectaires observées
dans le domaine de la santé. Et le nombre des victimes est en constante augmentation.
Conscient de ce constat, le sénateur Jacques Mézard a sollicité en juin 2012 la constitution d’une commission
d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé. Celle-ci permettrait de
sensibiliser un grand nombre de parlementaires sur cette situation préoccupante et ainsi prendre des mesures pour
tenter d’enrayer ce phénomène.
C’est dans le cadre de cette commission d’enquête que Catherine Picard, présidente de l’Unadfi3 et co-auteur de la
loi About-Picard qui fait référence dans le domaine de la répression des mouvements sectaires, a été auditionnée
le 30 octobre 2012. Elle tente d’expliquer comment des “pseudo médecins” ont réussi à investir le milieu de la santé
pour embrigader des personnes vulnérables. Extraits de son intervention.
Médecine traditionnelle Vs médecine non conventionnelle
a notion de santé a beaucoup évolué au cours de ces
dernières années. Cette évolution donne une place de plus
en plus importante aux prestations visant à l’épanouissement
de la personne et à son bien-être.
La bonne santé n’est plus seulement déterminée par
l’absence de maladie mais plutôt par un état total de
bien-être physique, social et mental de la personne.
Il ne s’agit plus uniquement de guérir les maladies mais
aussi de les empêcher de survenir (définition admise par
l’Organisation Mondiale de la Santé - OMS).
Dans ce contexte, les médecines qualifiées par les
uns d’alternatives et par d’autres de parallèles ou
complémentaires séduisent de plus en plus de Français :
40 % de la population française aurait recours à ce type de
médecine, dont plus de la moitié serait malade d’un cancer.
La plupart de ces “consommateurs” utilise les médecines
parallèles comme des soins complémentaires à la médecine
traditionnelle, là où elle n’arrive pas toujours à répondre à
toutes les difficultés des patients.
Mais, les peurs entretenues sur les médicaments,
l’alimentation et les aléas climatiques contribuent à
l’instauration d’un climat de crainte et poussent certains
individus à trouver autre chose, tant pour se soigner que pour
se réconforter ; ceci au mépris des conséquences encourues
L
et du respect de la législation et des réglementations.
C’est là où les médecines parallèles deviennent dangereuses
puisqu’elles prétendent être une alternative exclusive à la
médecine éprouvée scientifiquement.
De la dérive thérapeutique à la dérive sectaire
La dérive thérapeutique implique le recours à des méthodes
non éprouvées et non validées. Elles ont en commun le rejet
systématique de la science ou de la médecine et ne sont
donc pas enseignées au cours de la formation initiale des
professionnels de santé.
Ces méthodes sont utilisées le plus souvent par des
thérapeutes qui n’ont aucune formation académique ou
encore par des anciens médecins qui ont été radiés de
l’Ordre ou qui se sont eux-mêmes désinscrits pour éviter
une quelconque sanction.
Attention, toute dérive thérapeutique n’est pas forcément
sectaire. Elle le devient lorsqu’il y a emprise mentale et rupture
avec l’environnement familial, amical et professionnel. Le
patient n’est donc plus autonome dans sa prise de décision.
À contrario, il existe des cas de dérives sectaires pour
lesquels les méthodes utilisées ne sont pas à proprement
parlées “déviantes” mais le deviennent lorsqu’elles sont
pratiquées par des personnes malveillantes ou lorsqu’elles
sont détournées de leur application première.
20 % des Français1 : chiffre issu d’un sondage IPSOS réalisé en septembre 2010 pour le compte de la Miviludes2
Miviludes2 : mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
UNADFI3 : Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes
(...) suite en page 6
05
Le dossier
(...) suite de la page 5
“Vous ne vous interéssez pas aux sectes. Mais elles
s’intéressent à vous.”
À la lecture de certains témoignages de victimes de dérives
sectaires dans le domaine de la santé, on constate que les
personnes rendues vulnérables par la maladie ne sont pas
les seules à tomber dans le piège du gourou.
Le médecin de ville n’a quasiment plus le temps aujourd’hui
d’écouter ses patients. Ceux en manque d’écoute de la part
des soignants peuvent facilement passer sous la coupe
d’un gourou qui, lui, prendra le temps, moyennant quelques
grosses dépenses du patient, d’écouter la personne.
Ceux encore en quête d’ésotérisme peuvent être sensibles
et perméables aux discours bien huilés des thérapeutes.
Comme quoi, il existe malheureusement un grand nombre
de victimes des mouvements sectaires parfaitement insérées
dans la société et sans difficultés particulières.
Internet, un média utile au développement des dérives
sectaires
Les mouvements sectaires utilisent directement internet pour
vanter les mérites de leurs méthodes et de leurs produits.
Ce média est ainsi un formidable espace publicitaire.
Ils s’infiltrent également dans la vie des gens via les forums
de discussion. Certains dirigeants de sectes demandent
d’ailleurs à leur cercle proche d’encombrer tous les forums
dès qu’il y a la moindre objection à telle technique ou tel
produit.
Les sectes utilisent aussi internet comme moyen coercitif :
elles rappellent à l’ordre ceux qui voudraient s’éloigner du
groupe en utilisant la peur et le sentiment de déloyauté. Elles
jouent sur la corde sensible afin de ramener à la “raison” les
adeptes qui doutent.
Quelques moyens d’actions
Pour contrer l’intrusion des mouvements sectaires dans le
secteur de la santé, plusieurs actions ont été entreprises.
L’encadrement du titre de psychothérapeute en est une.
Avant juillet 2009, n’importe qui pouvait se proclamer
“psychothérapeute”. Désormais, la loi oblige tous les
professionnels souhaitant user de ce titre à s’inscrire
sur une liste départementale gérée par la Préfecture et
visée par l’ARS (Agence Régionale de Santé). De plus, ces
professionnels doivent pouvoir justifier d’une formation en
psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d’un
stage pratique d’une durée minimale de 5 mois.
Cependant, des praticiens arrivent à détourner la loi et
réinventent leur titre en psy praticien, thérapeute, psycho
praticien par exemple. En cas de doute, il est recommandé de
consulter le fichier Adeli, consultable auprès de l’ARS de sa
région. Ce fichier national référence tous les professionnels
relevant du code de la santé publique, du code de l’action
sociale et des personnes autorisées à faire usage du titre
de psychologue. Un numéro Adeli est attribué à tous les
praticiens salariés ou libéraux.
Afin de lutter contre les dérives sectaires dans le milieu de
la santé, des relations étroites se sont établies également
entre la Miviludes2 et l’Ordre des médecins. Des sessions
d’information sont proposées à ces professionnels pour mieux
repérer les confrères “déviants” et savoir communiquer avec
des patients en proie aux mouvements sectaires. Aujourd’hui,
un correspondant “sectes” est d’ailleurs nommé dans chaque
conseil départemental de l’Ordre des médecins.
Bien entendu, la lutte contre les sectes est rendue possible
par le travail de terrain, le soutien et la veille assurés
par trois organismes : la Miviludes2, le Centre contre les
manipulations mentales et l’Unadfi (cf encadré ci-dessous).
CONTACTS UTILES
• Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de
lutte contre les dérives sectaires)
• Centre contre les manipulations mentales (CCMM)
- coordonne l’action préventive et répressive des pouvoirs publics
à l’encontre des dérives sectaires et informe le public sur les
risques et les dangers des sectes Site internet : www.miviludes.gouv.fr
La Miviludes a édité en avril 2012 un guide sur la santé et
les dérives sectaires. Y figurent un certain nombre de fiches
pratiques utiles aux professionnels de santé et au grand public.
• Agence régionale de santé (ARS)
• Unadfi (Union nationale des associations de défense des
familles et de l’individu victimes de sectes)
- accompagne les victimes de sectes, recueille leurs témoignages
et assure une veille permanente sur les mouvements sectaires Site internet : www.unadfi.com
Plus d’informations en page 7 avec le portrait de l’Adfi de Nantes
06
- recueille la documentation nécessaire à la connaissance
et l’évolution des mouvements sectaires, met en forme cette
information, assure des actions de prévention et de sensibilisation
et propose une aide juridique pour soutenir les familles Site internet : www.ccmm.asso.fr
Délégation territoriale de Loire-Atlantique - CS 56233
44262 Nantes cedex 2
Tél. 02 49 10 40 00 - [email protected]
• Conseil départemental de l’Ordre des médecins
8 rue du Cherche Midi - CS 27504 - 44275 Nantes cedex 2
Tél. 02 40 20 18 50 - [email protected]
La vie d
es associa
tions
L’ADFI de Nantes
dérives sectaires
lutte
contre
les
L’Unadfi compte une trentaine d’implantations locales en France, dont celle de Nantes présidée par
Dominique HUBERT. Elle revient sur les missions premières de son association et dresse un portrait du phénomène
sectaire aujourd’hui. “L’ère du temps n’est plus à l’adhésion massive à un mouvement”.
Défendre les droits les
élémentaires de l’Homme
plus
La médiatisation d’un cas de dérive
sectaire ne rend pas forcément les gens
plus méfiants, moins vulnérables face
aux messages des gourous.
“Personne n’est à l’abri. Il suffit d’un
accident de la vie pour que tout bascule :
chômage, chagrin d’amour, stress au
travail, veuvage, maladie. Dans ces
moments-là, on laisse plus facilement
autrui prendre des décisions à notre
place. Certains groupes d’ailleurs
épluchent les pages nécrologiques pour
ensuite démarcher les individus.” confie
Dominique HUBERT.
Pour lutter contre le phénomène
sectaire, les 10 bénévoles de l’Adfi
de Nantes conduisent des actions de
prévention auprès des établissements
scolaires et des institutionnels. Leur mot
d’ordre “il faut apprendre à développer
son esprit critique. Il faut rester maître
de ses décisions.”
L’antenne nantaise de l’Unadfi assure
aussi une écoute et un suivi des
anciens adeptes et de leurs proches.
“Cette mission est essentielle dans le
processus de reconstruction de la victime
de mouvements sectaires. Il s’agit en
effet d’écouter son histoire, son avis sur
les choses, et non pas l’avis du gourou.
On veille à ce que les anciens adeptes
se confient à la première personne du
singulier et non en employant le “nous”,
comme dans la secte. Nous les aidons à
retrouver leur autonomie, leur capacité
de décision.”
Une fois cette étape franchie, les
bénévoles de l’Adfi de Nantes passent le
relais à des psychologues et des juristes
reconnus.
Au
total,
l’association
nantaise
a consacré en 2012 près de
2 000 heures de bénévolat auprès des
victimes de sectes. 152 cas sectaires
ont été également portés à l’attention
de l’association lors des permanences
téléphoniques.
Le mal-être ambiant de ces dernières
années et la dérive de comportements
de certaines religions instituées sont
favorables à la multiplication de ces
nouveaux acteurs. Là où il faut se
méfier, c’est lorsqu’il y a un mélange
de soins psychologiques et d’exercices
spirituels.” informe Dominique HUBERT.
“Il faut se poser la question sur les
techniques utilisées, vérifier la validité
des diplômes de l’animateur du groupe,
se méfier lorsqu’il vous promet
d’intégrer une nouvelle élite, et aussi,
prendre garde lorsqu’il est disponible
jour et nuit.”, tels sont les conseils qui
sont apportés par l’équipe de l’Adfi de
Nantes.
Un homme à lui seul peut être une secte
Les témoignages reçus et la veille
assurée par la fédération nationale
permettent à l’association de dresser
un portrait du paysage sectaire
d’aujourd’hui.
“Les grandes multinationales sectaires
sont toujours très présentes. Mais
depuis l’avènement du New Age dans
les années 70, on constate l’apparition
d’une myriade de petites structures
travaillant sur le développement
personnel, les médecines alternatives
et sur la formation professionnelle.
CONTACT
Nantes
ADFI de Nantes
Maison des associations
21, allée Baco - BP 88 723
44187 Nantes cedex 4
Tél. 02 51 88 95 20
www.unadfi.com
Permanences téléphoniques :
Mardi : 9h30 à 12h
Jeudi : 15h à 18h
Vendredi : 9h30 à 12h
07
Agenda
23 mars
EFA 44
Assemblée Générale
Assemblée statutaire 11h à 12h30 réservée aux adhérents.
Cette matinée se poursuivra par un repas convivial et à 15h
d’une conférence sur “La scolarité des enfants adoptés” ouverts
à tous. Cette journée se déroulera à l’Externat des Enfants
Nantais, rue du Colonel Desgrées Du Lou à Nantes.
Renseignements par email à [email protected]
7 avril
Jumeaux & plus 44
Braderie
Braderie de printemps organisée par l’association Jumeaux et
plus à Sainte-Luce-sur-Loire.
Renseignements par email à [email protected]
62 %
des Français considèrent que les mouvements
sectaires proposant des traitements alternatifs à la
médecine traditionnelle représentent une menace
importante pour la société.
Source : Sondage IPSOS réalisé pour le compte de la Miviludes en juin 2011 sur un
échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
e
Le c hiffr
Bloc notes
12 avril
CSF 44
Assemblée Générale
Du 14 au 17 mars s’est tenu le festival
Handiclap à Nantes
L’Assemblée statutaire de la Confédération Syndicale des
Familles débutera à 17h30 dans la salle Seil de Rezé (quartier
du Château). La 2ème partie de soirée (à partir de 20h30)
sera consacrée à la réflexion et à l’échange autour du thème
“Alimentation sûre ? Alimentation saine?” avec l’intervention de
l’Idac (Institut départemental d’analyse et de conseil).
Renseignements par email à [email protected] ou par
téléphone 02 40 47 56 33.
Le Festival Handiclap s’est déroulé cette année près des
Machines de l’île à Nantes. Encore une fois c’est une
programmation pluri-artistique qui a été proposée. Organisé
par l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés de
Loire-Atlantique (APAJH 44), le festival Handiclap est un
moment de fête pour l’accessibilité de tous à la culture. Des
spectacles pour toute la famille ont été proposés durant 4
jours où personnes en situation de handicap et personnes
valides ont partagé les mêmes instants de joie !
18 Avril
ADAR 44
Assemblée Générale
Manifestation nationale
expulsions de logement
L’Assemblée Générale de l’association d’aide aux personnes à
domicile de Loire-Atlantique se tiendra à la salle de l’égalité,
6, Boulevard Léon Jouhaux à Nantes.
Renseignements sur www.adar44.com
28 Mai
ANAF
Assemblée Générale
L’Assemblée Générale de l’Association Nantaise d’Aide
Familiale aura lieu le mardi 28 mai, à 18h à la salle festive du
Breil, 38 rue du Breil à Nantes.
À cette occasion seront présentés les diverses activités et
L’essentiel • n° 133
le magazine d’information
de l’UDAF 44 - mars 2013
Trimestriel diffusé à 1500 exemplaires
Tél. 02 51 80 30 00 - www.udaf44.fr
Directeur de la publication : Jean-Yves Le Magueresse
Co-directrice : Nathalie Payelle / Rédaction : Morgane Boscher
Supervisé par la Commission Communication
Conception graphique : Sapristi*
Impression par PREVIEW à Nantes labellisée
contre
les
La Confédération Syndicale des Familles s’insurge contre les
expulsions locatives et se mobilise pour l’arrêt de celles-ci
mais aussi pour la création de logements sociaux et contre
le logement cher.
Ainsi, la CSF a participé à la mobilisation nationale du 16 mars
2013 à Paris aux côtés de nombreuses autres associations.
Plus d’informations sur http://www.csfriquet.org
L’APF propose des amendements sur le
projet de loi de la refondation de l’école
L’examen à l’Assemblée Nationale du projet de loi
d’orientation et de programmation pour la refondation de
l’école de la République débutera courant mars.
L’APF, qui a participé à certains groupes de travail en amont,
est déçue de ne pas voir repris dans le projet de loi un
certain nombre de propositions partagées par l’ensemble
des acteurs de ces groupes. Le 20 février, elle a donc remis
au gouvernement et à plusieurs députés une analyse et des
propositions d’amendements.