les sectes ont la santé
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les sectes ont la santé
l’essentiel le magazine d’information 133 de l’UDAF 44 mars 2013 LES SECTES ONT LA SANTÉ L’événement > Après-midi festif pour le parrainage de proximité p.3 Édito p.3 Zoom sur > Partenariat avec les Céméa Pays de la Loire p .4 Dossier > Intrusion des sectes dans le milieu de la santé p.7 La vie des associations > L’Adfi de Nantes p.8 Agenda p.8 Bloc notes p.2 L ’ é v é n e m e nt Tous les acteurs du parrainage de proximité à l’honneur Le parrainage de proximité en fête le dimanche 17 mars Depuis février 2011, l’Udaf 44 participe à la promotion d’une entraide citoyenne originale : le parrainage de proximité. Pour ce faire, plusieurs actions ont été entreprises dont la réalisation de deux films présentant cette nouvelle forme de soutien à la parentalité. Le dimanche 17 mars, tous les acteurs du parrainage de proximité (enfants, parents, parrains-marraines, bénévoles des associations Parrains par’mille et Secours Catholique) se sont retrouvés à Nantes pour découvrir ces films et partager des moments conviviaux autour d’un goûter. Donner du temps à un enfant ou un adolescent pour l’aider à grandir e parrainage de proximité est la construction d’une relation affective privilégiée entre un enfant et un adulte. Ce dernier consacre un peu de son temps pour partager des activités avec un enfant qui habite près de chez lui. L’important est de faire sentir à l’enfant ou à l’adolescent qu’un adulte, hors de la sphère familiale, s’intéresse à lui durablement. L Deux vidéos pour compléter la “boite à outils” du parrainage de proximité Deux associations sur la LoireAtlantique ont vocation à instaurer des relations de parrainage : Parrains par’mille et le Secours Catholique. Afin de faire connaître leur engagement dans cette forme d’entraide citoyenne, l’Udaf 44 a développé plusieurs outils : une plaquette de présentation, plusieurs articles dans les quotidiens locaux et magazines institutionnels, une conférence grand public, une présence 02 lors de rendez-vous annuels tels que Questions de Parents sur Nantes. À cette “boite à outils” s’est ajouté un support très utile pour un partage efficace sur internet : la vidéo. Le parti pris : laisser la parole aux enfants parrainés ; ce sont eux les mieux placés pour expliquer simplement le parrainage de proximité. Une immersion dans la vie affective de deux enfants L’agence de communication SCOPIC s’est chargée de la production du film avec l’aide de deux apprentis réalisateurs : Enzo et Joanne, deux enfants parrainés. Pendant une semaine, ces deux enfants se sont vus confier une caméra. Ils ont filmé, à leur manière, leur vision du parrainage de proximité et les personnes qui les entourent. Sébastien Marqué, réalisateur des deux clips vidéo, a ensuite mis son “grain de sel” en y associant des prises de vue plus professionnelles. Chacun de ces protagonistes a fait part de son expérience lors d’un goûter réunissant le dimanche 17 mars tous les acteurs du parrainage, à savoir : les enfants, les parents, les parrains-marraines, les bénévoles des associations et les partenaires institutionnels. À RETENIR • Films présentant le parrainage de proximité visibles sur le site www.parrainage44.fr • Signataires du protocole d’accord pour la promotion du parrainage de proximité : la Caf, le Centre Départemental Enfance et Familles (CDEF), le Conseil général, la ville de Nantes, l’association Parrains par mille, la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence, le Secours Catholique et l’Udaf 44. édito L’aspiration à un mieux être, particulièrement en période de crise, a toujours constitué un terreau favorable pour des organisations avides de pouvoir et de profits. Si toutes les couches sociales, tous les secteurs d’activité y compris les milieux institutionnels sont concernés par la présence permanente de ces organisations à caractère sectaire, les personnes et familles fragilisées par une situation économique précaire en sont souvent les cibles faciles. Comme rappelé dans ce numéro de L’Essentiel, 20% des Français connaissent dans leur entourage au moins une personne victime de dérives sectaires. Il est donc primordial de ne pas en sous estimer le phénomène, d’apprendre à repérer certains comportements et de connaître la conduite à adopter lorsque le risque sectaire est identifié. les actu’s Comment agir auprès des personnes sous emprise sectaire ? Que faire pour éclairer les personnes susceptibles de tomber sous cette emprise ? Quels dispositifs de prévention existent ? Nous vous proposons de découvrir, dans ce numéro de L’Essentiel, quelques exemples d’actions et d’analyses pour comprendre le fonctionnement des mouvements sectaires. Un repérage précoce permet d’éviter des drames. Un extranet pour les bénévoles de l’Udaf 44 Mardi 12 mars 2013, plusieurs représentants familiaux et membres d’associations adhérentes à l’Udaf 44 ont assisté, à Nantes, à une présentation du nouvel outil multimédia destiné aux bénévoles de l’association : un site internet sécurisé visant à favoriser et faciliter l’échange d’informations entre les bénévoles et l’Udaf 44. Plusieurs réunions décentralisées sont prévues d’ici la fin d’année 2013 pour présenter cet outil aux militants familiaux habitant loin de Nantes. Trucs et astuces pour gérer son budget avec l’Udaf 44 Deux conseillères en économie sociale et familiale (CESF) sont intervenues les 7 et 21 mars derniers à l’épicerie sociale d’Orvault. Objectif de leur information collective : sensibiliser les utilisateurs de cette épicerie particulière à la gestion de leur budget et leur dévoiler quelques trucs et astuces pour faciliter le suivi de leurs comptes. Elles leur ont rappelé également qu’elles assurent une fois par mois une permanence au Kiosque d’Orvault pour échanger sur ces mêmes thématiques. Permanence Udaf 44 au Kiosque d’Orvault : les 4ème mardis du mois, de 14h à 17h. Jean-Yves Le Magueresse Président de l’UDAF 44 Z o o m s u r. . . L’Udaf 44 et les Céméa Pays de la Loire : des valeurs partagées L’Udaf 44 est partenaire des 4ème Échos du Festival du film d’éducation organisés par les Céméa Pays de la Loire, du 18 au 29 mars. Au delà de cet événement, les Céméa sont régulièrement sollicités par l’Udaf 44 dans le cadre de différents projets. C ette année, les films-documentaires diffusés lors du Festival du film d’éducation s’articulent tous autour de la thématique “Citoyenneté et métissage culturel”. Cette 4ème édition du festival vise à favoriser les échanges sur les problématiques liées à l’éducation et à la jeunesse. Il paraissait donc tout à fait normal que l’Udaf 44 s’engage à nouveau aux côtés des Céméa dans l’organisation de cet événement culturel gratuit et ouvert à tous, pour faire vivre les valeurs de partage et de tolérance, qui caractérisent le partenariat entre ces deux associations. Depuis deux ans maintenant, l’Udaf 44 fait régulièrement appel aux compétences et savoir-faire du pôle “Culture, Politique et Pratiques éducatives” des Céméa Pays de la Loire. La première collaboration s’est effectuée au sein du lycée de La Colinière à Nantes. En novembre 2011, quelques élèves de classe de Première ont participé à des ateliers pédagogiques sur la pratique des réseaux sociaux, animés par les Céméa. L’Udaf 44 a choisi ensuite de sensibiliser les parents sur l’usage d’internet et des réseaux sociaux par les adolescents lors d’une conférence organisée dans le cadre de “Questions de Parents”, en octobre 2012. Plusieurs ateliers de sensibilisation se sont également déroulés dans plusieurs quartiers de la ville de Nantes. Le partenariat Udaf 44 et Céméa Pays de la Loire se poursuit aussi ponctuellement dans la mise en place de formations pour les bénévoles de Lire et Faire Lire. Toute la programmation du 4ème festival du film d’éducation : http://festivalfilmeduc.cemea-pdl.org 03 Quelques clés pour comprendre le fonctionnement des sectes Critères de dangerosité Les différentes commissions d’enquête parlementaires constituées depuis plus de 10 ans sur le phénomène sectaire ont établi plusieurs critères pour en repérer les symptômes. Sont considérées comme mouvement sectaire toutes organisations ayant recours à la déstabilisation mentale (critère n°1) et utilisant au moins un autre critère cité ci-dessous : 1. la déstabilisation mentale 2. le caractère exorbitant des exigences financières 3. la rupture avec l’environnement d’origine 4. l’existence d’atteintes à l’intégrité physique 5. l’embrigadement des enfants 6. le discours antisocial 7. les menaces d’atteinte à l’ordre public 8. l’importance des démêlés judiciaires 9. l’éventuel détournement des circuits économiques traditionnels 10. les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics 11. les atteintes à des personnes en état de faiblesse et d’ignorance 12. la sujétion mentale conduisant à des actes ou à des abstentions préjudiciables 13. les conditions de vie déstabilisantes 14. l’offre de soins exclusive du recours à des pratiques conventionnelles éprouvées 15. la violation des principes fondateurs de la République 16. le non-respect des conventions internationales ratifiées par la France 04 Conseils pour se protéger de la dérive sectaire Extraits d’une fiche éditée par la Miviludes2 en avril 2012 dans son guide “Santé et dérives sectaires” À suivre quelques questions à se poser avant de faire confiance à un nouveau praticien non conventionné. Le praticien promet-il la résolution de tous les problèmes rencontrés grâce à la méthode “novatrice et révolutionnaire” ? Se méfier des solutions “miracle” souvent coûteuses et impliquant des séances nombreuses et rapprochées. Le praticien qualifie-t-il mon enfant de “spécial” ou ‘‘d’exceptionnel” ? Etre attentif à tout changement important de comportement de l’enfant ou d’un proche. Le praticien critique-t-il ce qu’il nomme la médecine conventionnelle et le recours aux médicaments ? Ne pas s’isoler, ni isoler l’enfant dans une relation exclusive avec le praticien. Le praticien critique-t-il ma famille, mes amis ou encore les services de l’état en charge de la santé ? En parler autour de soi et auprès des pédiatres, médecins et autres professionnels de santé. Le praticien me propose-t-il à moi, ou à d’autres membres de la famille, de suivre également une thérapie avec lui ? En cas de doute, interroger la Miviludes ou l’association locale de l’Unadfi (cf encadré “contacts utiles” en page 6) sie s o d Le r Les sectes ont la santé Intrusion des sectes dans le milieu de la santé 20 % des Français1 connaissent dans leur entourage au moins une personne victime de dérives sectaires. Un chiffre éloquent qui montre l’étendue du phénomène. Parmi les signalements recensés par la Miviludes2, 25 % d’entre eux concernent des dérives sectaires observées dans le domaine de la santé. Et le nombre des victimes est en constante augmentation. Conscient de ce constat, le sénateur Jacques Mézard a sollicité en juin 2012 la constitution d’une commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé. Celle-ci permettrait de sensibiliser un grand nombre de parlementaires sur cette situation préoccupante et ainsi prendre des mesures pour tenter d’enrayer ce phénomène. C’est dans le cadre de cette commission d’enquête que Catherine Picard, présidente de l’Unadfi3 et co-auteur de la loi About-Picard qui fait référence dans le domaine de la répression des mouvements sectaires, a été auditionnée le 30 octobre 2012. Elle tente d’expliquer comment des “pseudo médecins” ont réussi à investir le milieu de la santé pour embrigader des personnes vulnérables. Extraits de son intervention. Médecine traditionnelle Vs médecine non conventionnelle a notion de santé a beaucoup évolué au cours de ces dernières années. Cette évolution donne une place de plus en plus importante aux prestations visant à l’épanouissement de la personne et à son bien-être. La bonne santé n’est plus seulement déterminée par l’absence de maladie mais plutôt par un état total de bien-être physique, social et mental de la personne. Il ne s’agit plus uniquement de guérir les maladies mais aussi de les empêcher de survenir (définition admise par l’Organisation Mondiale de la Santé - OMS). Dans ce contexte, les médecines qualifiées par les uns d’alternatives et par d’autres de parallèles ou complémentaires séduisent de plus en plus de Français : 40 % de la population française aurait recours à ce type de médecine, dont plus de la moitié serait malade d’un cancer. La plupart de ces “consommateurs” utilise les médecines parallèles comme des soins complémentaires à la médecine traditionnelle, là où elle n’arrive pas toujours à répondre à toutes les difficultés des patients. Mais, les peurs entretenues sur les médicaments, l’alimentation et les aléas climatiques contribuent à l’instauration d’un climat de crainte et poussent certains individus à trouver autre chose, tant pour se soigner que pour se réconforter ; ceci au mépris des conséquences encourues L et du respect de la législation et des réglementations. C’est là où les médecines parallèles deviennent dangereuses puisqu’elles prétendent être une alternative exclusive à la médecine éprouvée scientifiquement. De la dérive thérapeutique à la dérive sectaire La dérive thérapeutique implique le recours à des méthodes non éprouvées et non validées. Elles ont en commun le rejet systématique de la science ou de la médecine et ne sont donc pas enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé. Ces méthodes sont utilisées le plus souvent par des thérapeutes qui n’ont aucune formation académique ou encore par des anciens médecins qui ont été radiés de l’Ordre ou qui se sont eux-mêmes désinscrits pour éviter une quelconque sanction. Attention, toute dérive thérapeutique n’est pas forcément sectaire. Elle le devient lorsqu’il y a emprise mentale et rupture avec l’environnement familial, amical et professionnel. Le patient n’est donc plus autonome dans sa prise de décision. À contrario, il existe des cas de dérives sectaires pour lesquels les méthodes utilisées ne sont pas à proprement parlées “déviantes” mais le deviennent lorsqu’elles sont pratiquées par des personnes malveillantes ou lorsqu’elles sont détournées de leur application première. 20 % des Français1 : chiffre issu d’un sondage IPSOS réalisé en septembre 2010 pour le compte de la Miviludes2 Miviludes2 : mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires UNADFI3 : Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (...) suite en page 6 05 Le dossier (...) suite de la page 5 “Vous ne vous interéssez pas aux sectes. Mais elles s’intéressent à vous.” À la lecture de certains témoignages de victimes de dérives sectaires dans le domaine de la santé, on constate que les personnes rendues vulnérables par la maladie ne sont pas les seules à tomber dans le piège du gourou. Le médecin de ville n’a quasiment plus le temps aujourd’hui d’écouter ses patients. Ceux en manque d’écoute de la part des soignants peuvent facilement passer sous la coupe d’un gourou qui, lui, prendra le temps, moyennant quelques grosses dépenses du patient, d’écouter la personne. Ceux encore en quête d’ésotérisme peuvent être sensibles et perméables aux discours bien huilés des thérapeutes. Comme quoi, il existe malheureusement un grand nombre de victimes des mouvements sectaires parfaitement insérées dans la société et sans difficultés particulières. Internet, un média utile au développement des dérives sectaires Les mouvements sectaires utilisent directement internet pour vanter les mérites de leurs méthodes et de leurs produits. Ce média est ainsi un formidable espace publicitaire. Ils s’infiltrent également dans la vie des gens via les forums de discussion. Certains dirigeants de sectes demandent d’ailleurs à leur cercle proche d’encombrer tous les forums dès qu’il y a la moindre objection à telle technique ou tel produit. Les sectes utilisent aussi internet comme moyen coercitif : elles rappellent à l’ordre ceux qui voudraient s’éloigner du groupe en utilisant la peur et le sentiment de déloyauté. Elles jouent sur la corde sensible afin de ramener à la “raison” les adeptes qui doutent. Quelques moyens d’actions Pour contrer l’intrusion des mouvements sectaires dans le secteur de la santé, plusieurs actions ont été entreprises. L’encadrement du titre de psychothérapeute en est une. Avant juillet 2009, n’importe qui pouvait se proclamer “psychothérapeute”. Désormais, la loi oblige tous les professionnels souhaitant user de ce titre à s’inscrire sur une liste départementale gérée par la Préfecture et visée par l’ARS (Agence Régionale de Santé). De plus, ces professionnels doivent pouvoir justifier d’une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d’un stage pratique d’une durée minimale de 5 mois. Cependant, des praticiens arrivent à détourner la loi et réinventent leur titre en psy praticien, thérapeute, psycho praticien par exemple. En cas de doute, il est recommandé de consulter le fichier Adeli, consultable auprès de l’ARS de sa région. Ce fichier national référence tous les professionnels relevant du code de la santé publique, du code de l’action sociale et des personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue. Un numéro Adeli est attribué à tous les praticiens salariés ou libéraux. Afin de lutter contre les dérives sectaires dans le milieu de la santé, des relations étroites se sont établies également entre la Miviludes2 et l’Ordre des médecins. Des sessions d’information sont proposées à ces professionnels pour mieux repérer les confrères “déviants” et savoir communiquer avec des patients en proie aux mouvements sectaires. Aujourd’hui, un correspondant “sectes” est d’ailleurs nommé dans chaque conseil départemental de l’Ordre des médecins. Bien entendu, la lutte contre les sectes est rendue possible par le travail de terrain, le soutien et la veille assurés par trois organismes : la Miviludes2, le Centre contre les manipulations mentales et l’Unadfi (cf encadré ci-dessous). CONTACTS UTILES • Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) • Centre contre les manipulations mentales (CCMM) - coordonne l’action préventive et répressive des pouvoirs publics à l’encontre des dérives sectaires et informe le public sur les risques et les dangers des sectes Site internet : www.miviludes.gouv.fr La Miviludes a édité en avril 2012 un guide sur la santé et les dérives sectaires. Y figurent un certain nombre de fiches pratiques utiles aux professionnels de santé et au grand public. • Agence régionale de santé (ARS) • Unadfi (Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes) - accompagne les victimes de sectes, recueille leurs témoignages et assure une veille permanente sur les mouvements sectaires Site internet : www.unadfi.com Plus d’informations en page 7 avec le portrait de l’Adfi de Nantes 06 - recueille la documentation nécessaire à la connaissance et l’évolution des mouvements sectaires, met en forme cette information, assure des actions de prévention et de sensibilisation et propose une aide juridique pour soutenir les familles Site internet : www.ccmm.asso.fr Délégation territoriale de Loire-Atlantique - CS 56233 44262 Nantes cedex 2 Tél. 02 49 10 40 00 - [email protected] • Conseil départemental de l’Ordre des médecins 8 rue du Cherche Midi - CS 27504 - 44275 Nantes cedex 2 Tél. 02 40 20 18 50 - [email protected] La vie d es associa tions L’ADFI de Nantes dérives sectaires lutte contre les L’Unadfi compte une trentaine d’implantations locales en France, dont celle de Nantes présidée par Dominique HUBERT. Elle revient sur les missions premières de son association et dresse un portrait du phénomène sectaire aujourd’hui. “L’ère du temps n’est plus à l’adhésion massive à un mouvement”. Défendre les droits les élémentaires de l’Homme plus La médiatisation d’un cas de dérive sectaire ne rend pas forcément les gens plus méfiants, moins vulnérables face aux messages des gourous. “Personne n’est à l’abri. Il suffit d’un accident de la vie pour que tout bascule : chômage, chagrin d’amour, stress au travail, veuvage, maladie. Dans ces moments-là, on laisse plus facilement autrui prendre des décisions à notre place. Certains groupes d’ailleurs épluchent les pages nécrologiques pour ensuite démarcher les individus.” confie Dominique HUBERT. Pour lutter contre le phénomène sectaire, les 10 bénévoles de l’Adfi de Nantes conduisent des actions de prévention auprès des établissements scolaires et des institutionnels. Leur mot d’ordre “il faut apprendre à développer son esprit critique. Il faut rester maître de ses décisions.” L’antenne nantaise de l’Unadfi assure aussi une écoute et un suivi des anciens adeptes et de leurs proches. “Cette mission est essentielle dans le processus de reconstruction de la victime de mouvements sectaires. Il s’agit en effet d’écouter son histoire, son avis sur les choses, et non pas l’avis du gourou. On veille à ce que les anciens adeptes se confient à la première personne du singulier et non en employant le “nous”, comme dans la secte. Nous les aidons à retrouver leur autonomie, leur capacité de décision.” Une fois cette étape franchie, les bénévoles de l’Adfi de Nantes passent le relais à des psychologues et des juristes reconnus. Au total, l’association nantaise a consacré en 2012 près de 2 000 heures de bénévolat auprès des victimes de sectes. 152 cas sectaires ont été également portés à l’attention de l’association lors des permanences téléphoniques. Le mal-être ambiant de ces dernières années et la dérive de comportements de certaines religions instituées sont favorables à la multiplication de ces nouveaux acteurs. Là où il faut se méfier, c’est lorsqu’il y a un mélange de soins psychologiques et d’exercices spirituels.” informe Dominique HUBERT. “Il faut se poser la question sur les techniques utilisées, vérifier la validité des diplômes de l’animateur du groupe, se méfier lorsqu’il vous promet d’intégrer une nouvelle élite, et aussi, prendre garde lorsqu’il est disponible jour et nuit.”, tels sont les conseils qui sont apportés par l’équipe de l’Adfi de Nantes. Un homme à lui seul peut être une secte Les témoignages reçus et la veille assurée par la fédération nationale permettent à l’association de dresser un portrait du paysage sectaire d’aujourd’hui. “Les grandes multinationales sectaires sont toujours très présentes. Mais depuis l’avènement du New Age dans les années 70, on constate l’apparition d’une myriade de petites structures travaillant sur le développement personnel, les médecines alternatives et sur la formation professionnelle. CONTACT Nantes ADFI de Nantes Maison des associations 21, allée Baco - BP 88 723 44187 Nantes cedex 4 Tél. 02 51 88 95 20 www.unadfi.com Permanences téléphoniques : Mardi : 9h30 à 12h Jeudi : 15h à 18h Vendredi : 9h30 à 12h 07 Agenda 23 mars EFA 44 Assemblée Générale Assemblée statutaire 11h à 12h30 réservée aux adhérents. Cette matinée se poursuivra par un repas convivial et à 15h d’une conférence sur “La scolarité des enfants adoptés” ouverts à tous. Cette journée se déroulera à l’Externat des Enfants Nantais, rue du Colonel Desgrées Du Lou à Nantes. Renseignements par email à [email protected] 7 avril Jumeaux & plus 44 Braderie Braderie de printemps organisée par l’association Jumeaux et plus à Sainte-Luce-sur-Loire. Renseignements par email à [email protected] 62 % des Français considèrent que les mouvements sectaires proposant des traitements alternatifs à la médecine traditionnelle représentent une menace importante pour la société. Source : Sondage IPSOS réalisé pour le compte de la Miviludes en juin 2011 sur un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. e Le c hiffr Bloc notes 12 avril CSF 44 Assemblée Générale Du 14 au 17 mars s’est tenu le festival Handiclap à Nantes L’Assemblée statutaire de la Confédération Syndicale des Familles débutera à 17h30 dans la salle Seil de Rezé (quartier du Château). La 2ème partie de soirée (à partir de 20h30) sera consacrée à la réflexion et à l’échange autour du thème “Alimentation sûre ? Alimentation saine?” avec l’intervention de l’Idac (Institut départemental d’analyse et de conseil). Renseignements par email à [email protected] ou par téléphone 02 40 47 56 33. Le Festival Handiclap s’est déroulé cette année près des Machines de l’île à Nantes. Encore une fois c’est une programmation pluri-artistique qui a été proposée. Organisé par l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés de Loire-Atlantique (APAJH 44), le festival Handiclap est un moment de fête pour l’accessibilité de tous à la culture. Des spectacles pour toute la famille ont été proposés durant 4 jours où personnes en situation de handicap et personnes valides ont partagé les mêmes instants de joie ! 18 Avril ADAR 44 Assemblée Générale Manifestation nationale expulsions de logement L’Assemblée Générale de l’association d’aide aux personnes à domicile de Loire-Atlantique se tiendra à la salle de l’égalité, 6, Boulevard Léon Jouhaux à Nantes. Renseignements sur www.adar44.com 28 Mai ANAF Assemblée Générale L’Assemblée Générale de l’Association Nantaise d’Aide Familiale aura lieu le mardi 28 mai, à 18h à la salle festive du Breil, 38 rue du Breil à Nantes. À cette occasion seront présentés les diverses activités et L’essentiel • n° 133 le magazine d’information de l’UDAF 44 - mars 2013 Trimestriel diffusé à 1500 exemplaires Tél. 02 51 80 30 00 - www.udaf44.fr Directeur de la publication : Jean-Yves Le Magueresse Co-directrice : Nathalie Payelle / Rédaction : Morgane Boscher Supervisé par la Commission Communication Conception graphique : Sapristi* Impression par PREVIEW à Nantes labellisée contre les La Confédération Syndicale des Familles s’insurge contre les expulsions locatives et se mobilise pour l’arrêt de celles-ci mais aussi pour la création de logements sociaux et contre le logement cher. Ainsi, la CSF a participé à la mobilisation nationale du 16 mars 2013 à Paris aux côtés de nombreuses autres associations. Plus d’informations sur http://www.csfriquet.org L’APF propose des amendements sur le projet de loi de la refondation de l’école L’examen à l’Assemblée Nationale du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République débutera courant mars. L’APF, qui a participé à certains groupes de travail en amont, est déçue de ne pas voir repris dans le projet de loi un certain nombre de propositions partagées par l’ensemble des acteurs de ces groupes. Le 20 février, elle a donc remis au gouvernement et à plusieurs députés une analyse et des propositions d’amendements.