Santé connectée: la France au cœur de la révolution digitale

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Santé connectée: la France au cœur de la révolution digitale
Par Challenges.fr
Publié le 08-07-2015 à 16h08
Pèse-personne connecté, thermomètre à infrarouge sans contact, lampe intelligente, autant d'objets développés
par des entreprises françaises, qui se développent considérablement.
Le grand public connaît peut-être Withings, champion français, inventeur notamment d’un des tous premiers
pèse-personne connecté, Visiomed Group, spécialisée dans l’électronique médicale particulièrement connue pour
des solutions comme ThermoFlash(r)(premier thermomètre médical à infrarouge sans contact) ou encore
MyHealthbox, solution utilisée via le serveur Cloud "Bewell Connect" permettant un suivi médical post opératoire
à domicile. Il connaît certainement moins les BodyCap dont le produit phare, l’e-celsius, est une pilule qui, une fois
ingérée, permettait de connaître la température du patient ; Slow Control qui vient de lancer le Baby GIGL, un
biberon connecté nouvelle génération (anti-colique et permettant le suivi des repas à distance) ; ou encore
FiveFive, dont la lampe intelligente Holî est destinée à s’adapter aux humeurs de l’utilisateur et lui permettrait de
dormir et de se réveiller avec une lumière adaptée.
Si les Français ne sont pas totalement familiers avec le nom de ces entreprises, leur développement témoigne d’une
ambition française d’être un des leaders mondiaux d’un secteur en pleine mutation. Une véritable révolution est en
effet en train de se produire. On recense aujourd’hui près de 15 milliards d’objets connectés. 80 à 100 milliards
sont annoncés d’ici 2020. Selon certaines estimations de la commission Européenne, le marché mondial de la
santé mobile pourrait dépasser les 17,5 milliards d’euros dès 2017.
Une nécessaire clarification juridique
Si ce secteur semble séduire un certain nombre de praticiens, de patients mais également tout un ensemble
d’acteurs industriels de premier plan (Sanofi, Novartis, …), il doit impérativement être mieux encadré
juridiquement. Et ce, particulièrement concernant: la gestion de la collecte des données médicales de chacun des
mobinautes, le secret des données médicales ou encore l'interdiction de vendre telles données (notamment auprès
des compagnies d’assurance). On peut également songer à la nécessité d’attirer l’attention du patient sur les effets
secondaires négatifs liés notamment à l’automédication et/ou à l’hyper anxiété (à raison principalement de
l’absence d’analyse circonstanciée des données collectées à partir des objets connectés).
OK
A l’instar du dernier livre vert de la commission européenne relative à la santé mobile adopté le 15 avril 2014 ou
encore des réflexions menées autour de la Directive 2011/83 portant sur la délimitation des applications relevant
du "simple" bien-être et celles de la santé (ces dernières étant a priori exclues de ladite directive), ces questions
seront probablement clarifiées à l’échelle de l’union européenne afin d’optimiser, tout en les encadrant, l’efficience
des NTIC dans la santé. Dans tous les cas, les différentes initiatives françaises méritent d’être saluées et doivent
être considérées comme le révélateur d’un pays précurseur dans un secteur de pointe où le patient serait de plus en
plus responsabilisé.
Si la fin d’Argan, personnage centrale du Malade Imaginaire, n’est pas totalement encore programmée, la France
de la santé connectée jouit d’une certaine avance qu’elle devra conserver tant l’économie du digitale appliquée au
secteur de la santé pourrait s’avérer salvatrice dans le cadre du sursaut national auquel font appel les différents
hommes politiques depuis plusieurs décennies.
Par Grine Lahreche, associé du cabinet LL Berg et spécialisé dans les projets de cessionacquisition, LBO ou de réorganisation du capital dans des secteurs fortement régulés (santé, NTIC,
…).
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