Napoléon par Chloé Duretti (4°C)

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Napoléon par Chloé Duretti (4°C)
Napoleon Bonaparte
Ses Débuts
Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio en Corse, le 15 août 1769 avec le nom de famille italien
"Buonaparte", un an après l’achat par la France de l’île à Gênes (1768). Issu d’une famille faisant
partie de la petite noblesse corse/italienne fière mais peu fortunée (Maison Bonaparte d’origine
toscane), il est le deuxième enfant de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil Supérieur de l’île,
et de Maria Letizia Ramolino.
Sa formation militaire
Lorsque la Révolution éclata en 1789 le lieutenant Bonaparte est en garnison en province. Présent
ponctuellement à Paris, il est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et
aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe quelques jours
plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics. Napoléon retourne à plusieurs
reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les paolistes soutenant la monarchie modérée
à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire à la tête de la Garde nationale en
1792 en arrachant de force l’accord du commissaire du gouvernement. Mais l’exécution du roi
provoque une révolte des indépendantistes.
Une guerre civile éclate et la famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac par les paolistes,
est contrainte de quitter l'île précipitamment à destination de Toulon, le 10 juin 1793. Lorsque
Napoléon Bonaparte débarque avec sa famille en France à l’été 1793, le Midi est en pleine révolte
contre la Convention, et les Britanniques occupent Toulon.
Bonaparte soutient la Révolution et est envoyé en 1793, en tant que capitaine d’artillerie, au siège
de Toulon qui s’est livré aux Britanniques. Le plan qu’il soumet au général Dugommier permet la
reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques
Le 13 Vendémiaire, le mariage et l’armée d’Italie
Libéré, il refuse d'être affecté en Vendée et végète un temps sans commandement effectif, puis
Barras lui offre de combattre l’insurrection royaliste de Vendémiaire contre la Convention en 1795.
À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beaufrère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis
les Sablons jusqu'aux abords des Tuileries. L’opération est ainsi un succès, la canonnade de SaintRoch dispersant les forces royalistes. Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de
division, puis nommé commandant de l’armée de l’intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des
5 membres du Directoire.
Officier d’artillerie de formation, il innove vers cette époque dans l’utilisation de l’artillerie (canon
de Gribeauval) comme force mobile d’appui des attaques d’infanterie.
Il doit à Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras, qu'il vient d'épouser au
début de 1796, sa promotion à la tête de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un
simple front de diversion.
Campagne d’Italie
Napoléon Bonaparte sur le pont d'Arcole, Antoine-Jean Gros.
Nommé le 2 mars 1796 commandant en chef de l’armée d’Italie de 40 000 hommes mal nourris et
mal vêtus, il entraîne ses hommes et bat à plusieurs reprises l’armée autrichienne du général
Beaulieu plus nombreuse et mieux équipée : Montenotte, Lodi, ou Arcole — où Napoléon mène luimême l’assaut, sous la pluie de feu qui tue son ami et aide-de-camp Muiron. Il bat également
l’armée sarde à la bataille de Millesimo et de Mondovi en avril 1796. Les sardes, vaincus,
demandent un armistice, qui sera signé à Cherasco, le 28 avril 1796. En 18 jours d’une activité
prodigieuse, Bonaparte a battu deux armées, remporté de nombreuses victoires, qui vont assurer sa
popularité en France.
Du côté autrichien, Beaulieu a été relevé de son commandement pour être remplacé par Wurmser
qui est vaincu à son tour par Bonaparte à la bataille de Castiglione (août 1796) et à la bataille de
Bassano (septembre 1796). Suite à cette défaite, Wurmser est remplacé par Alvinczy qui est, à son
tour, vaincu à la bataille d’Arcole (novembre 1796). En janvier 1797, Alvinczy revient avec une
armée de 45 000 hommes en Italie et est battu de nouveau à la bataille de Rivoli (janvier 1797) et
est obligé de capituler le 2 février 1797. Au printemps, Bonaparte bat l’armée autrichienne de
l’archiduc Charles sur Le Tagliamento (mars 1797) puis à la bataille du col de Tarvis (avril 1797) et
encore à la bataille de Neumarkt (avril 1797). Suite à cette dernière défaite, les Autrichiens
demandent un armistice.
Durant la campagne d’Italie, Bonaparte perçoit la valeur d’un officier encore anonyme, Lannes.
Durant ces batailles, les peintures d’époque de son quartier général montrent qu’il utilisa (comme
tous les généraux de la Révolution) le premier système de télécommunications au monde, le
sémaphore de Chappe. L’Autriche, dirigée par l’Archiduc Charles, doit négocier un traité
défavorable à Campo-Formio en octobre 1797.
En Italie, le général Bonaparte prend conscience de ses forces et de la situation qui est la sienne. Il
règne sur les champs de bataille et a la faveur du public (italien comme français) : une petite cour se
forme autour du général républicain à Milan. En 1797, par le truchement du général Augereau,
Bonaparte organise une manœuvre politique qui permet d’écarter plusieurs royalistes du pouvoir à
Paris et de préserver la république jacobine.
Campagne d’Egypte
Tableau d’Antoine-Jean Gros (1804), Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa.
À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte, tout auréolé de ses victoires, est accueilli
comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie officielle pour célébrer la paix de
Campo-Formio. Il est nommé membre de l'Institut dans la classe de mathématiques. En février
1798, le Directoire soumet à Bonaparte l'idée d'une invasion de l'Angleterre, il inspecte les côtes
françaises de Boulogne, Calais et Dunkerque, en vue de la réalisation du projet. Sa popularité
auprès des Français est de plus en plus importante.
Le 23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d'invasion de l'Angleterre sur les conseils
de Bonaparte, qui persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la
route des Indes à la Grande-Bretagne. Le 24 février 1798, le rapport est présenté à Barras ; le 5
mars, inquiet de la popularité de Bonaparte, le Directoire le charge de mener l'expédition en Égypte,
avec aussi l'idée de s'en débarrasser.
En avril 1798 est créée l’Armée d’Orient, placée sous les ordres de Bonaparte. Admirateur du
Siècle des Lumières, Bonaparte décide d’emmener des scientifiques, et fonde l’Institut d’Égypte. Il
est en outre accompagné des généraux Kléber, Desaix, Murat, Lannes, Davout et Caffarelli.
Le 19 mai 1798, Bonaparte quitte Toulon avec le gros de la flotte française et parvient à échapper à
la poursuite de la flotte britannique de Nelson pendant toute la durée de la traversée, qui se termine
le 1er juillet 1798 à Alexandrie où les Français débarquent sans coup férir. Au passage, les Français
s’emparent de Malte, le 10-11 juin 1798, Bonaparte en ayant le plus grand besoin pour assurer les
communications ultérieures avec la métropole. Le 19 juin 1798, après avoir laissé une garnison de 3
000 hommes sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteindra le 1er juillet 1798. Après
une courte résistance, la ville est prise le 2 juillet 1798.
Bonaparte laisse 3 000 hommes à Alexandrie et commence à remonter le Nil. Le premier véritable
combat de la campagne d'Égypte a lieu à Chebreïs le 13 juillet 1798 où les cavaliers mamelouks
sont défaits, grâce à l’artillerie de l’armée d’Orient. Le 21 juillet 1798, à la bataille des Pyramides
de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks. Le 24 juillet 1798, Bonaparte et son
armée entrent triomphalement au Caire. Les 1er et 2 août 1798, la flotte française est presque
entièrement détruite à Aboukir par les navires de Nelson. Désormais, les Britanniques sont maîtres
de la Méditerranée et Bonaparte est prisonnier de sa conquête. Suite à cette défaite, les Turcs,le 9
septembre 1798, déclarent la guerre à la France. Il faut rappeler qu’à cette époque l'Égypte fait
partie de l'empire ottoman, comme la majorité du Moyen-Orient.
Pendant qu’il décide de faire de l'Égypte un véritable État capable de vivre en autarcie, Bonaparte
envoie le général Desaix poursuivre Mourad Bey jusqu’en Haute-Égypte, complétant ainsi la
soumission du pays. Poussé par les Britanniques et les Turcs, les mamelouks survivants travaillent
la population du Caire, qui se révolte le 21 octobre 1798 contre les Français. Cette révolte est
impitoyablement réprimée par les troupes. Le calme revient et Bonaparte rétablit la situation en
décrétant finalement une amnistie générale, non sans avoir fait couper bon nombre de têtes exhibées
à la foule terrorisée et canonner la Grande Mosquée du Caire.
En février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes que le Sultan a
envoyées pour attaquer les Français en Égypte. Le 10 février 1799, Bonaparte quitte le Caire avec
son armée et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza. Le 7 mars 1799, la ville de Jaffa est
prise et pillée par les Français. C’est à ce moment-là que la peste apparaît dans les rangs des
Français.
Le 19 mars 1799, Bonaparte met le siège devant Saint-Jean d’Acre. Le 13 avril 1799, les cavaliers
de Junot mettent en déroute les cavaliers ottomans à la bataille de Nazareth et le 16 avril 1799,
Bonaparte et Kléber écrasent l’armée turque de secours envoyée par le Sultan pour libérer le siège
de Saint-Jean d’Acre à la Bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, le 16 avril
1799, l’expédition en Syrie sera décimée par la peste puis arrêtée à Acre. Bonaparte règle de
manière expéditive le sort des pestiférés de Jaffa.
De retour à Acre, Bonaparte essayera en vain, du 24 avril au 10 mai 1799, de prendre la ville. Le 17
mai 1799, Bonaparte décide d’abandonner le siège et retourne en Égypte. Le 14 juin 1799, il arrive
au Caire et, dans un retournement de situation, bat les Turcs le 25 juillet 1799 à la bataille
d'Aboukir.
La situation du Directoire lui paraissant favorable à un coup de force, Bonaparte, qui n’a plus
qu’une armée de terre affaiblie, ayant perdu sa marine, abandonne le commandement de l’armée
d’Égypte à Kléber.
Retour à Paris, situation de la France
Il rentre en France, le 23 août 1799, en catimini, à bord de la frégate La Muiron, abandonnant au
général Kléber une armée diminuée et malade. Il débarque à Fréjus le 9 octobre 1799 après avoir
miraculeusement échappé aux escadres britanniques pendant les 47 jours de la traversée.
Sur le chemin qui le mène à Paris, il est acclamé par la population. Jean-Baptiste Kléber se révéle
un excellent administrateur et le 20 mars 1800, réalise l’exploit de vaincre les Turcs à la bataille
d’Héliopolis. Cette victoire permet à la France de conserver l’Égypte, mais Kléber meurt assassiné,
le 14 juin 1800 au Caire, le jour où Napoléon gagne de justesse la bataille de Marengo en Italie,
grâce à la charge héroïque de Desaix, qui est tué lors de l’assaut.
Le successeur de Kléber, le général Menou, capitule le 31 août 1801 devant les forces turcobritanniques après avoir perdu 13 500 hommes, principalement victimes des épidémies au cours des
négociations de paix. Les soldats français restants sont rapatriés sur les vaisseaux britanniques vers
la France.
Le consulat
Le Consulat, issu du Coup d'État du 18 Brumaire an VIII de la République française (9 novembre
1799), établit avec la Constitution de l'an VIII un régime politique autoritaire dirigé par trois
consuls et en réalité par le Premier Consul Napoléon Bonaparte. Il dura jusqu'au 18 mai 1804, date
de la proclamation de l'Empire.
Le coup d’État
Arrivé dans la capitale, le général s’entretient avec Talleyrand, homme politique d’expérience et fin
connaisseur des forces en jeu.
Le schéma du coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799) prévoit les opérations suivantes :
Bonaparte aura le commandement en chef de l’armée pour le maintien de l’ordre dans Paris et dans
les assemblées. On envisage de déplacer les assemblées à Saint-Cloud sous le prétexte d’un péril
jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population
parisienne.
L'essentiel des événements se déroule le 19 brumaire à Saint-Cloud. Les révisionnistes avaient
envisagé une démission collective des cinq directeurs, mais les assemblées ont du retard car cette
idée ne fait pas l’unanimité ; Bonaparte s’impatiente et décide d’intervenir.
Il tient un discours maladroit devant le Conseil des Cinq-Cents, discours très mal perçu par les
députés qui l’accusent de vouloir instaurer la dictature. Bonaparte est alors contraint de quitter
l’assemblée. Mais il prend rapidement la situation en main avec l’aide de son frère Lucien qui
préside les cinq-cents. Lucien évite que Napoléon soit mis en cause par les députés qui veulent
voter pour mettre hors-la-loi Bonaparte. Lucien retarde le vote et va chercher Murat qui vient avec
la troupe et met de l’ordre dans les assemblées, disant que certains députés voulaient poignarder
Bonaparte pour justifier une intervention de l’armée.
Les représentations des députés sortant par les fenêtres et voulant poignarder Napoléon sont très
répandues. Bonaparte est de fait l’homme fort de la situation, qui fait basculer un coup d’État
parlementaire en un coup d’État militaire.
Mais Bonaparte reste attaché aux formes juridiques et dans la soirée du 19 Brumaire, les députés
restent à Saint-Cloud pour voter la décision de nommer deux commissions pour préparer une
nouvelle constitution. On constate alors une volonté d’appuyer le régime sur le vote des
représentants du peuple.
Bonaparte, Premier consul, par Jean Auguste Dominique Ingres
Le 20 Brumaire les trois Consuls sont désignés : Bonaparte, Sieyès et Ducos. C’est le début du
Consulat. Roger Ducos est tout acquis à Bonaparte, alors que Sieyès lui n’entend pas se résigner à
abandonner le pouvoir à Bonaparte seul. Il entend bien jouer un rôle dans le gouvernement du
Consulat. Pour contrecarrer son encombrant collègue, Bonaparte, multipliant les provocations,
maintient aux portefeuilles ministériels les ennemis de Sieyès en offrant les relations extérieures à
Talleyrand et celui de la Police à Fouché.
Le travail de rédaction de la Constitution est confié officiellement à deux commissions législatives
formées de députés des Cinq-Cents et des Anciens. Mais en fait, c’est Sieyès qui va proposer un
projet. À l’examen, le projet s’avérera trop complexe, voire irréaliste. En effet, il prévoit
l’instauration d’un régime démocratique fondé sur un pouvoir législatif fort représenté par trois
chambres. L’exécutif sera, quant à lui, réduit à une magistrature à vie purement honorifique et à
deux consuls aux fonctions limitées.
Bonaparte profite des faiblesses de ce plan pour imposer son propre projet et se débarrasser de son
encombrant rival. Du 4 au 13 décembre 1799, il réunit ainsi les deux commissions dans son bureau
pour élaborer le texte de la nouvelle constitution.
La Constitution de l’an VIII est adoptée en comité restreint le 13 décembre 1799. Elle s’inspire en
partie du projet de Sieyès, mais intègre les idées politiques de Napoléon Bonaparte, notamment
concernant le pouvoir exécutif. Sieyès, lui-même, sera chargé de désigner les trois consuls de la
république: Bonaparte comme premier consul, puis Cambacérès et Lebrun, comme 2e et 3e consuls
de la République. Sieyès, quant à lui, sera relégué au poste de président du Sénat.
Du Consul à l’Empereur
Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-SaintBernard par Jacques-Louis David
En 1800, Bonaparte attaqua et vainquit l’Autriche une nouvelle fois. Battus à Marengo par
Napoléon et à Hohenlinden par Moreau, les Autrichiens durent signer le traité de Lunéville le 9
février 1801, ce qui amena les Britanniques à signer la paix d’Amiens le 25 mars 1802 (4 germinal
an X, contresignée deux jours plus tard). Si son pouvoir était fragile au lendemain de Brumaire, la
victoire de Marengo et ses suites consolidèrent fortement la situation de Bonaparte.
Le 24 décembre 1800, une “ machine infernale ” (bombe) l’attendait rue Saint-Nicaise. Le cocher
du Premier consul passa au grand galop. La bombe explosa trop tard et seules les vitres du véhicule
furent soufflées. Sur place, en revanche, ce fut le carnage. On dénombra 22 morts et une centaine de
blessés. Fouché, alors ministre de la Police, réussit à prouver que l’attentat était l’œuvre des
royalistes, alors que Bonaparte était persuadé avoir affaire aux Jacobins. L’exécution du duc
d’Enghien en sera une conséquence.
En 1802, Bonaparte demande que les cendres du Maréchal de Turenne soient transférées aux
Invalides. Il est en effet un fervent admirateur de Turenne, dont il reprendra avec succès la stratégie
d’attaque par surprise (Bataille de Turckheim, 1675) dans ses campagnes de 1805 à 1812. Par la
suite, enivré par ses victoires, s’engageant avec témérité en Russie avec la Grande Armée, il
oubliera que toute campagne nécessite une étude approfondie et collective du terrain et de la
psychologie de l’ennemi.
La même année, Bonaparte rétablit l’esclavage dans les colonies. Ce rétablissement devait faire
repartir une économie défaillante dans les colonies des Antilles.
Il fallut attendre 1848 pour que l’abolition définitive de l’esclavage soit promulguée. Bonaparte
vendit la Louisiane, immense territoire d’Amérique du Nord, aux États-Unis, en 1802. Il envoya
une armée forte de 34 000 hommes à Saint-Domingue sous les ordres du général Leclerc pour
rétablir l’autorité de la France. Après quelques succès, notamment la capture de Toussaint
Louverture (qui mourut au Fort de Joux, dans le Doubs, le 7 avril 1803), son armée fut anéantie en
partie par une épidémie de fièvre jaune.
Après que Bonaparte étend son influence sur la Suisse, qui mit en place les institutions
décentralisées actuelles, et sur l’Allemagne, une dispute à propos de Malte servit de prétexte aux
Britanniques pour déclarer une nouvelle fois la guerre à la France en 1803, et pour soutenir
l’opposition royaliste à Bonaparte. Celui-ci réagit : l’idée d’une invasion du Royaume-Uni se fait
jour, et pour ramener à la raison les royalistes, qui, peut-être, complotent dans l’ombre, le Premier
consul fait exécuter le duc d’Enghien, prince Bourbon. L’exécution qui se déroule à Vincennes
après un simulacre de procès, ne suscite pas d’autres protestations que celles du Royaume-Uni, de
la Russie et de l’Autriche s’en tenant à quelques timides reproches. Voilà cependant l’acte qui assoit
la réputation de “ Robespierre à cheval ” de Napoléon (à Sainte-Hélène, Napoléon assumera cet
acte, malgré la très probable implication de Talleyrand). Après ce gage donné aux républicains, dans
la mesure où le Premier consul réitère le crime des régicides, celui-ci se couronne Empereur le 2
décembre 1804.
Napoléon se fait couronner roi d’Italie le 26 mai 1805 à Milan
À proprement parler, l’Empire naît à la demande du Sénat. Steven Englund se rallie à l’opinion
selon laquelle il s’agissait, initialement, de protéger la République. Le Consulat abattu, l’ordre se
serait effondré avec lui. Empereur, il devenait une institution, scellant la pérennité des valeurs
républicaines. Il pouvait mourir : l’hérédité du titre était censée protéger le pays des
bouleversements et de la perte des acquis révolutionnaires (avec, en premier lieu, l’égalité, loin
devant la liberté). C’est ainsi que les monnaies impériales portent, sans hypocrisie, la mention
“ Napoléon Empereur - République française ”.
Par suite seulement, cet Empire “ républicain ”, protégeant les acquis révolutionnaires, se fera
“ impérialiste ”.
Le Sacre de Napoléon, de Jacques-Louis David – Cette scène
montre le moment où Napoléon prend des mains de Pie VII la couronne impériale pour en coiffer sa
femme l’impératrice Joséphine.
Déportation à Sainte-Hélène et mort
Napoléon fut emprisonné et déporté par les Britanniques sur l’île Sainte-Hélène, commandée
d'abord par l'amiral Cockburn puis par Sir Hudson Lowe, avec une petite troupe de fidèles, parmi
lesquels le comte de Las Cases, le général Montholon, et le général Gourgaud, il se consacra à
l’écriture de ses mémoires pour la postérité qu'il dicta à Las Cases.
Il essaya aussi d’apprendre l’anglais ; il recevait plusieurs visiteurs de passage à Sainte Hélène, qui
à l’époque était une escale importante pour tout navire voyageant entre l’Amérique du Sud et
l’Europe. Une fois installé à Longwood, il évitait de sortir parce que Lowe avait donné l’ordre que
l’empereur devait partout être sous garde.
Progressivement, Napoléon tombe malade et s’affaiblit. Il demanda dans son testament au général
Baron de Marbot de continuer à œuvrer dans ses écrits “ pour la grandeur de la France ”. Dans la
seconde moitié du mois d’avril 1821, il écrivit ses dernières volontés et plusieurs codicilles luimême, une quarantaine de pages au total. Ses derniers mots furent : “ France, armée, Joséphine ”,
ou, selon les mémoires de Sainte-Hélène : “ tête… armée… Mon Dieu ! ”. Nerval, dans son poème
À la mort de l’Exilé, note : “ Les dernières paroles de Napoléon mourant furent : “ Mon Dieu et la
nation française… française… mon fils… tête armée ”. On ne sait ce que signifiaient ces mots. ”, et
une version courante affirme qu’il aurait dit en fait : “ tête d’armée ”, ce qui est bien moins
énigmatique.
Napoléon meurt un samedi, le 5 mai 1821, “ à 17 heures et 49 minutes ”. Il existe deux hypothèses
sur la cause de sa mort. La première hypothèse affirme que Napoléon est mort d'un cancer de
l'estomac. Selon la seconde, il serait mort des suites d'un empoisonnement à l'arsenic.
Hommages
Napoléon demanda à être enterré sur les bords de la Seine, auprès du peuple français qu’il a tant
aimé, mais lorsqu’il mourut en 1821 il fut inhumé à Sainte-Hélène.
Tombeau de Napoléon aux Invalides
Dix-neuf ans après la mort de Napoléon, le roi Louis-Philippe Ier a pu obtenir du Royaume-Uni la
restitution des cendres de l’ex-empereur. L’exhumation du corps de Napoléon eut lieu le 15 octobre
1840. Son corps fut rapatrié triomphalement à Paris et enterré aux Invalides, dans un sarcophage en
porphyre (don de la Russie à la France).
À partir de 1854, l’Empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l’achat de
Longwood House et de la vallée du Tombeau (Sainte-Hélène), qui devinrent propriétés françaises
en 1858 et gérées depuis par le Ministère des Affaires étrangères.
Sources textes et images: http://fr.wikipedia.org

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