Lettre à Réjean Hébert - Ordre des infirmières et des infirmiers du
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Lettre à Réjean Hébert - Ordre des infirmières et des infirmiers du
Le 10 octobre 2013 Monsieur Réjean Hébert Ministre de la Santé et des Services sociaux Édi fiee Catherine-de- Longpré 1075, chemin Sainte-Foy, 15c étage Québec (Québec) G J S 2Ml Objet : Rehaussement de la formation infirmière Monsieur le Ministre. Par la présente, les membres du Comité jeunesse de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) tiennent aujourd'hui à porter à votre attention leur point de vue en ce qui concerne la formation infirmière au Québec. D'entrée de jeu, le Comité estime qu'en raison de l'évolution des besoins de santé de la population, de même que de la complexification croissante de la pratique professionnelle des infirmières. il est devenu impératif que le Québec aille de l'avant pour que le baccalauréat en sciences infirmières devienne la norme d'entrée dans la profession pour la relève infirmière. Nous croyons qu'il est important de rappeler qu'au moment où nous écrivons ces lignes, il existe deux voies d'accès à la profession infirmière : la voie collégiale (technique en soins infirmiers) et la voie universitaire (baccalauréat en sciences infirmières). II n'est pas anodin que la profession infirmière soit actuellement la seule à donner accès à un même champ d'exercice à partir de deux niveaux de formation différents. Cet état de fait pose plusieurs contraintes au sein même de la communauté infirmière. dont celle d'une disparité au sein des membres. En effet cette double voie d'accès ne fait qu'entretenir de la confusion entre les techniciennes et les bachelières. Par ailleurs, depuis l'existence du programme DEC-BAC et, surtout, depuis les trois dernières années, nous avons constaté une augmentation importante des inscriptions au baccalauréat dans l'année suivant le passage au collégial. Il semble donc, clairement, y avoir un engouement pour le baccalauréat en sciences infirmières. Notons également que dans les autres provinces canadiennes où le passage au baccalauréat obligatoire a été actualisé, tous ont constaté une hausse des inscriptions au baccalauréat en sciences infirmières. . .. 2 2 La nécessité de rehausser la formation inf]rmière au niveau du baccalauréat a aussi clairement été démontrée au cours des derniers mois par l'OIIQ. Avec le vieillissement de la population et la complexité des soins qui s'accentuent, le rehaussement de la formation est la solution à mettre en place pour favoriser l'accès aux soins de santé de la population, d'autant plus que l'analyse coûts/bénéfices réalisée récemment par l'OIIQ démontre que cette mesure ne peut qu'être bénéfique sur le plan du budget attribué à la santé. Enfin, en tant que jeunes professionnels de la santé, nous considérons qu'il est essentiel d'aller de l'avant avec le rehaussement de la formation de la relève infirmière au baccalauréat. Il en va de l'optimisation des connaissances et des compétences des jeunes infirmières pour leur permettre d'assurer des soins de qualité et sécuritaires, en plus de donner un accès rapide aux soins. Il en va aussi de la reconnaissance de la profession. Nous estinwns que la relève infirmière doit recevoir la meilleure formation possible pour être en mesure d'occuper pleinement son champ d'exercice et répondre aux besoins de soins et de santé de la population québécoise. Nous savons que ce dossier comporte de grands défis, notamment pour la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), pour le ministère de l'Enseignement supérieur. de la Recherche. de la Science et de la Technologie (MESRST) et pour les établissements de santé. Bien entendu. tout le volet des conditions de travail, de la reconnaissance des acquis, de l'attribution des postes et autres demandera beaucoup de travail. Il n'en reste pas moins qu'une chose est claire : lorsque toutes les infirmières et tous les infirmiers du réseau de la santé détiendront enfin un baccalauréat, il sera beaucoup plus facile de négocier pour une profession unie. Nous avons le devoir de penser plus loin que le ici et maintenant. Les membres du Comité jeunesse de l'OIIQ s'en remettent donc à vous et à votre leadership atin que le Québec aille enfin de l'avant pour faire en sorte que la relève infirmière soit en mesure de bien desservir la population dans les prochaines années. C'est maintenant que nous devons agir pour l'avenir. En mon nom et en celui des membres du Comité, je vous pne d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération. La présidente du Comité jeunesse, Charltne Joyal CJ/fs