GRAINDELAVOIX Belgique

Transcription

GRAINDELAVOIX Belgique
Vendredi 13 juillet
église du Collège Saint-Michel
20h30
GRAINDELAVOIX Belgique
« La Magdalene »
Culte de la Madeleine aux Pays-Bas ( 16 e siècle )
Anonyme / Pierre Attaignant ( ca. 1494 – ca. 1551 )
La Magdalena ( basse danse )
Plain-chant / Alexander Agricola ( ca. 1445 – 1506 )
Gaudeamus omnes
Nicolas Champion ( ca. 1475 – 1533 )
Missa de sancta Maria Magdelena
Kyrie – Gloria
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Björn Schmelzer direction artistique
Carla Nahadi Babelegoto, Silvie Moors,
Patrizia Hardt superius
Albert Riera, Marius Peterson, Lieven Gouwy,
Yves Van Handenhove, Adriaan De Koster ténors
Joachim Höchbauer, Arnout Malfliet,
Joachim Brackx basses
Jan Van Outryve luth & cistre
Floris De Rycker luth & guitare Renaissance
William Taylor harpe
Thomas Baeté, Liam Fennelly violes
Der Kult um Maria Magdalena in Holland
( 16. Jahrhundert )
Dieses Programm ist rund um die ( Wieder- ) Entdeckung
einer Messe von Nicolas Champion aufgebaut, ein
zu Unrecht in Vergessenheit geratener Komponist.
Champion war Musiker am Hofe von Philipp dem
Schönen, später bei Karl V. in Mecheln und wurde zu
Lebzeiten in einem Zug mit Pierre de la Rue, Agricola
oder Josquin genannt. Seine Missa de Sancta Maria
Magdalena ist dem Kult um Maria Magdalena zuzuordnen, der Symbolfigur der zum Christentum übergetretenen Sünderin. Dieser Kult war zu Beginn des 16.
Jahrhunderts in den Niederlanden verbreitet.
Ce concert est diffusé en direct par Espace 2.
Plain-chant
Alleluia, Surrexit Dominus
Prosa, Mane prima sabbati
Anonyme néerlandais / Antwerps liedboek
O waerde mont
Nicolas Champion ( ca. 1475 – 1533 )
Missa de sancta Maria Magdelena
Credo
Alexander Agricola ( ca. 1445 – 1506 )
L’eure est venue – Circumdederunt me
***
Anonyme néerlandais / Antwerps liedboek
O radt van avontuere
Nicolas Champion ( ca. 1475 – 1533 )
Missa de sancta Maria Magdelena
Sanctus – Agnus Dei
Chansons de la Magdalene
Anonyme / Pierre Attaignant ( ca. 1494 – ca. 1551 )
La Magdalena ( basse danse )
Claudin de Sermisy ( 1490 – 1562 ) / Clément Marot
( ca. 1496 – 1544 )
Jouyssance vous donneray ( basse danse )
Anonymes
Si j’ayme mon amy
Tous nobles cueurs, venez veoir Magdalene ( 1518 )
Sainte ou pécheresse?
Marie-Madeleine est depuis toujours des plus populaires
parmi les saints. Non seulement pour son rôle clé de
pécheresse convertie dans la vie du Christ, mais aussi
de par sa position ambiguë dans les contes et légendes
apocryphes. Un fait moins connu est qu'au début du
16 e siècle, on assiste aux Pays-Bas à une véritable
renaissance du culte de Marie-Madeleine. Les lieux de
pèlerinage dans le Midi de la France ( Sainte-Baume ) et en
Bourgogne ( Vézelay ), où Madeleine aurait respectivement
vécu et où sa dépouille serait enterrée après maintes
pérégrinations, attiraient de nombreux visiteurs ; les artistes
représentaient les grandes scènes de sa vie ou peignaient
les souveraines dans la posture de Madeleine.
Ce programme est construit autour de la ( re )découverte de
la messe jamais exécutée du compositeur oublié et négligé
Nicolas Champion. Champion était chanteur et compositeur
à la cour hispano-bourguignonne de Philippe le Bel et de
Jeanne la Folle, puis chez Marguerite d'Autriche et Charles
Quint à Malines. Il mourut en 1533 à Lierre. Bien que les
musicologues considèrent Champion comme un compositeur
de premier plan et le comparent à des collègues tels que
Pierre de la Rue, Agricola ou Josquin, son œuvre reste
encore peu connue.
Dans sa magnifique Missa de Sancta Maria Magdalena à
cinq voix, probablement écrite pour Marguerite d'Autriche
à Malines, Champion fait appel à toutes les associations
et contes entourant la figure de Marie-Madeleine. Dans les
différentes parties, il imbrique sept antiennes de l'office
de la Madeleine, qui reconstituent sa vie tel un tableau
dramatique. Les sept antiphones font référence également
à l'extase de Marie-Madeleine : sept fois par jour, aux
heures canoniques, elle fut élevée au ciel par des anges
pour y écouter les chœurs célestes. Le leitmotiv ascendant
du début de chaque partie de la messe dans un mode
mixolydique fait référence à la relation de Madeleine visà-vis des corps ressuscités : celui de son frère Lazare, celui
du Christ – Madeleine fut la première première à avoir
contemplé le Christ ressuscité – mais peut également faire
référence à son propre transfert quotidien dans les airs.
Outre cette adoration officielle de Marie-Madeleine, il
existait un culte plus populaire qui trouve son origine
dans les drames ( liturgiques ) et les légendes apocryphes.
Ces contes et légendes soulignent plutôt la vie mondaine
et dissolue de Marie-Madeleine en tant que femme riche
ou prostituée. Une étude de quelques tableaux du début
du 16 e siècle représentant Madeleine jouant du luth,
pouvant être associés à la cour de Marguerite d'Autriche à
Malines, ont permis la reconstruction partielle du répertoire
« Madeleine ». Certains tableaux représentent notamment
une tablature pour luth avec des chants connus se réfèrent
à des chansons du 16 e siècle en rapport avec MarieMadeleine. Outre quelques chansons anonymes et une
chanson populaire de Claudin de Sermisy, il est également
possible d'associer quelques basse-danses à la tradition
de Madeleine. La danse de la Madeleine était un thème
populaire à la fin du Moyen Age et fut entre autres illustré
par Lucas van Leyden.
Discographie : « La Magdelene », « Cesena » ( chants pour les papes, les princes et les mercenaires vers 1400 ), « Cecus » ( Agricola ),
« Poissance d’amours » ( mystiques, moines et ménestrels en Brabant au 13 e siècle ), « Joye » ( Binchois ), « Caput »
( Ockeghem ) ( Glossa ).
Sur Internet : www.graindelavoix.be
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