débat - Le Journal des Deux Rives

NOUVELLES
DE
TRIEL
ET DES
D EUX R IVES Journal indépendant de Triel, Verneuil et Vernouillet
N° 60
Parution le 15 septembre 2006
I NTER
VIEW : LE DÉPUTÉ NTERVIEW
MAIRE, PIERRE CARDO
S ’ EXPRIME ( P .8)
Ce mois-ci la parole
est au député-maire
de Chanteloup-LesVignes, Pierre Cardo,
qui s’exprime sur l’actualité : l’intercommunalité, le projet de
centre-commercial
de Triel et l’OIN.
Pierre Cardo réagit
dans cette interview
sans concessions et
relance les débats.
(Suite p.8)
Entre l’escale de Verneuil (22 juin) et celle de Vernouillet
(28 septembre), les promoteurs de l’OIN Seine Aval s’adressent aux habitants de Triel le mardi 5 septembre. De gauche
à droite : Nicolas Samsœn, Directeur général de l’EPAMSA,
Pierre Bédier, Président de l’EPAMSA, Président du Conseil général des Yvelines, Député, Rollon Mouchel-Blaisot,
Sous-Préfet de Saint-Germain-en-Laye et Jean-Pierre
Houllemare, Maire de Triel-sur-Seine. (cf. page 5)
www.nt2r.com Prix : 1,8 Euros
A104
La Francilienne : dans
l’impasse ?
p.13
DIFF
AMA
TION
DIFFAMA
AMATION
Affaire classée p.12
8 ÈME F OULÉE
Record battu
SOMMAIRE
Edito : Volver...
2
Agenda...
2
Bloc-notes de l’Histoire...
3
Evénement du mois...
5
Débats...
8
Vie associative...
17
Loisirs...
17
Culture...
18
Sports...
encart
Un jour, un livre...
19
On nous écrit...
22
Catamarre...
23
Annonceurs...
24
Festival Mosaïc aux Mureaux
20-21-22
OCT
OBRE INFO
OCTOBRE
: 0 800 446 719
Editorial
Volver
Ce titre, qui a été utilisé par le cinéaste espagnol
Almodovar, sert à me lancer dans cet exercice
compliqué : écrire. Volver veut simplement dire
revenir. Revenir pour aller à l’école (dans des
Algécos tout neufs). Revenir pour courir à la fois
sur le trajet domicile/travail et courir le week-end
pour le plaisir. Revenir voir les amis et les acteurs
de la vie locale : Forums à Triel (9 septembre) à
Verneuil/Vernouillet (le 3 septembre). Revenir
pour s’informer, débattre, et convaincre sur toutes les questions qui font l’actualité : non seulement sur le dossier «chaud» du moment, l’Opération d’Intérêt National (OIN) Seine Aval (réunion
le 5 septembre à Triel), mais aussi sur les autres
dossiers dont le tracé de l’A 104, le problème de
bruits/nuisances, et les projets mastodontes de
centres commerciaux sur les Deux Rives.
Mais avant d’aller au charbon, il faut se poser une
double question : qui sommes-nous et que voulons-nous? Les aspirations des Triellois,
Vernolitains et Vernoliens d’aujourd’hui ne sont
pas les mêmes que celles d’il y a 40 ans, ni que
celles de demain. Tout reste à redéfinir. Il est
temps de penser aux modes de vie présents et
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page 2 - septembre 2006 - NT2R
futurs : pour cela, à chacun de contribuer aux réflexions, décisions et actions concernant les Deux
Rives.
Mes amis, lecteurs et internautes, oui, notre site a
passé le cap des 6.000 visites depuis son ouverture. C'est à nous de prendre en main notre destin collectif par une réponse cohérente entre le
désir d'être libre et le devoir de fraternité. E T
SORTIES / ANIMATIONS / EXPOSITIONS
- 16 et 17 septembre : Journées du Patrimoine
«Faisons vivre notre patrimoine» avec Daniel
Biget «Sur les traces de l’histoire de Triel sur Seine»
(Samedi 16/09 à 15 h) Départ Espace Senet; avec
Denys de Solère, visite guidée de l’Eglise Saint-Martin
(Dimanche 17/09 à 17 h); enfin visites guidées du Parc
aux Etoiles (Dimanche 17/09) à 15 h, 16 h et 17 h.
- Samedi 23 et dimanche 24 septembre : la Fête
du Flan sur les Berges de la Seine à Triel
- Dimanche 17 septembre à 11 h 30 : Journée
paraoissiale de Rentrée à la Chapelle Sainte
Jeanne d’Arc de l’Hautil ; Rens : 01 39 70 61 19
- Samedi 30 septembre à 20 h 30 : Les congés payés
ont 70 ans, soirée Chants et théâtre : Témoignages
de Triellois ayant vécu 1936, Alain et Mirella de la
Chorale Rouges-Gorges de Triel, Henri Bourel et
Yuki, chanteurs conflanais, Sketches théâtreaux ENTRACTE - Les Frères humains, Chanteurs populaires parisiens. Soirée organisée par l’UFL du 78 et les
Comédiens de la Tour avec le soutien de la municipalité de Triel. Entrée gratuite. Rens : 06 10 31 31 60
- Du 13 au 22 octobre : Arloc de Sege Kribus au
théâtre Octave Mirbeau; Rens : 01 39 27 94 59
CREATION D’UN CABINET MÉDICAL
A VERNEUIL-SUR-SEINE
Chers lecteurs, dans le cadre du canton
de Triel,Verneuil et Vernouillet,
nous sommes heureux de vous faire part de la création
à Verneuil d’un nouveau cabinet de médecine générale.
Le Dr Stéphane DUQUESNOY, généraliste et ostéopathe,
et le Dr Thibault SAUDUBRAY, généraliste,
ont ouvert leur cabinet le lundi 4 septembre,
au 3 Allée des Lilas 78480 Verneuil sur Seine
(consultation le matin sans rendez-vous
et l’après-midi sur rendez-vous).
Dr DUQUESNOY > 01 39 71 06 99
Dr SAUDUBRAY > 01 39 71 77 21
Bloc-notes de l’Histoire <
VERNOUILLET
H I E R E T AU J O U R D ’ H U I
BUREA
UX DE POSTE
UREAUX
La documentation historique
locale vient de s’enrichir d’une
brochure de 62 pages écrite
simplement, bien documentée
et dont l’intérêt dépasse l’objectif de son auteur. En effet
aujourd’hui où tout n’est que
communication (Téléphones
mobiles, Internet, SMS et autres
MSM…) dont le but mercantile
est de créer un nouveau besoin
bon marché mais qui pèse de
plus en plus sur les budgets, cet
ouvrage nous éclaire sur un
point important : jadis la communication écrite était chère,
incertaine et difficile.
:
LES
par Louis Dufau
Il faut lire les chapitres Acheminement des écrits dans notre pays ou Les coches publics
ou encore Bonjour le facteur
rural (il y a plus d’une vingtaine
de rubriques) pour appréhender un peu un historique pas
si lointain.
Merci à Louis Dufau et à tous
ceux qui lui ont communiqué
documents et informations
ainsi qu’à l’APCCT (voir encadré)
de nous rendre accessibles ces
connaissances et pour illustrer le
propos voici une anecdote relatée page 19, mais laissons la parole à Louis Dufau :
A P C C T – ASSOCIATION PHILATELIQUE ET CARTOPHILE DU CANTON DE TRIEL
QUI SOMMES-NOUS ? Notre association, créée en 1983, regroupe les collectionneurs des environs de
Triel-sur-seine qui se réunissent pour partager leurs passions : Philatélie (France, Monde, nombreux thèmes,
études spécialisées), Cartophilie ( cartes anciennes & modernes, thématiques), Numismatique, Marcophilie
et bien d’autres collections (fèves, plaques de muselet, flammes, couvercles de camembert, étiquettes de vin,
buvards, emballages de sucre, empreintes de machines à affranchir, etc...).
QUE FAISONS NOUS ? Des réunions mensuelles, des échanges, achats, ventes de timbres, cartes
postales, monnaies, etc..., des présentations de collections ou trouvailles personnelles, des échanges d’informations et des conseils (plusieurs collectionneurs très expérimentés donnent des conseils judicieux), l’association est abonnée aux principales revues philatéliques, numismatiques et cartophiles. Elle possède aussi un
certain nombre de catalogues ou livres spécialisés. Tous ces ouvrages sont mis à la disposition des membres
qui peuvent les consulter sur place et les emprunter.
Des expositions : l’APCCT organise des expositions, principalement dans les villes du canton. Ainsi, ces
dernières années, les thèmes suivants ont été présentés : Triel au temps jadis, Vernouillet en cartes postales,
Métiers et petits métiers d’autrefois, Instruments de pesage, Coiffes, costumes et coutumes de France et
d’ailleurs, résultats des recherches historiques locales à l’occasion de l’an 2000.
L’APCCT a préparé un recueil de cartes postales anciennes représentant Vernouillet et accompagnées de
commentaires. Ce livre bleu intitulé Il y a 100 ans... Vernouillet a été distribué gratuitement par la municipalité dans tous les foyers de Vernouillet.
Lors de la célébration du centenaire de la loi 1901, l’APCCT a organisé une exposition dans chacune des
trois villes du canton avec une partie commune sur l’historique de la loi et une partie spécifique à chaque ville
retraçant sa vie associative au cours du siècle dernier. Ce projet a reçu le label de la mission interministérielle
en charge de la célébration de l’anniversaire de cette loi.
COMMENT NOUS RENCONTRER ? Chaque troisième Dimanche du mois (sauf juillet-août) de 9 à
12 h au Centre Socio-Culturel du Parc - 75 Allée des Résédas - 78540 Vernouillet.
Renseignements auprès du président : P. GRAND – 01 39 70 7905.
NT2R - septembre 2006 - page 3
>Bloc-notes de l’Histoire
Attaque
de la malle poste
Étant gosse, je ne pense pas
être le seul, j’avais plaisir à
lire des articles sur ces attelages de diligence, plaisirs
d’autant plus grands s’il y a
une attaque. J’en garde
le souvenir que les assaillants s’en prenaient
toujours au cheval de
tête que les suivants ne
pouvaient l’éviter. Certaines attaques de diligences sont passées à la
postérité telles le courrier de Lyon, dont les
historiens donnent de
nouvelles versions, non
sur l’attaque en elle-même,
page 4 - septembre 2006 - NT2R
mais sur les commanditaires de ce célèbre vol...
Sachant que ces agressions
ne sont pas rares, je vais aux
Archives Départementles
des Yvelines et après avoir
dépouillé de nombreux cartons, je vais renoncer et me
résigner à simplement relater l’attaque de la diligence
Paris Cherbourg, à Rosny.
Voilà qu’au moment de refermer le carton M L 41
je suis attiré par la feuille
ci-dessous mais comme
elle est très difficile à lire
(pour moi) et qu’il se fait
tard je dois revenir.Voici,
recopié mot à mot l’original dans son intégralité. Les ? remplacent
des lettres illisibles.
Evénements du mois<
TRIEL
En piste... pour la rentrée
Avec plus de 310 arrivants, la foulée trielloise est
l’événement sportif et politique de la rentrée
trielloise. Athlètes yvelinois (compétition inscrite
au challenge départemental), sportifs et amateurs
triellois et les VIP de la politique se sont rendus
le dimanche 3 septembre à l’Espace Rémi Barrat.
Le record à battre dans la course de 10 km
(33’42") reste d’actualité. Mais la surprise était le
record dans la course de 5 km : Abdelghani
Hamoumraoui, habitant à l’Hautil, a établi un
temps «quasi magique» de 15 minutes 49 secondes (soit une moyenne avoisinant les 19 km/h !).
Les enfants ont également eu la possibilité de s’exprimer sur le bitume. Ce challenge de 2 km, non
compétitif, qui est
organisé par les
services municipaux, honore chaque année M.
Kientz, l’ancien adjoint au maire dans
les domaines sportif et scolaire. Nous
remercions tous
les bénévoles et
tous les sponsors
qui contribuent à
l’essor de cette
belle course de la
rentrée.
RAG
Casino à Triel ?
Qui va gagner des millions ? Un Casino à Triel,
pour qui le jackpot ?
Intéressé positivement par le projet d'implantation d'un centre commercial à Triel Sud, ma curiosité est peu satisfaite par l'information parue
dans le Triel info estival (N° 85, juillet 2006).
Rappelons tout d'abord un fait : 70 % des achats
alimentaires des Triellois se font aujourd'hui à
Triel . Faut-il en déduire que le nouvel entrant
compte sur les 30% résiduels ou devra-t-il les
prendre sur les commerçants locaux pour rentabiliser son investissement ?
Les 2 études que ont été commanditées divergent sur le potentiel de la surface alimentaire :
2000 ou 8000 m². Comment peut-on (aménageur/
promoteur avec l'appui de la mairie) déposer un
dossier avec un tel flou ? Bien sûr, nous avons
tous à gagner à augmenter les richesses de notre
commune. Combien reviendra à la commune selon les hypothèses Top ou Flop. Combien d'emplois réellement créés ? Quel coût induit pour
notre commune et les autres collectivités territoriales (aménagement de l'espace, voies d'accès,
maintenance) ? Quels dommages collatéraux fautil escompter ? (Pollutions sonores, visuelles, embouteillages, …)
M. Houllemare devrait faire encore un effort pour
étayer de faits précis établissant le bien fondé de
ce projet. Nous ne saurions nous contenter de
belles déclarations d'intention, " le Centre Commercial, locomotive et partenaire privilégié du
commerce de
centre ville ". M.
le Maire aura l'occasion d'être plus
concret en nous
informant des normes «Haute Qualité
Environnementale» de ce
projet. Ce dossier mérite que le
Maire passe d'un
exercice du pouvoir concentré
entre ses mains à
la Démocratie
participative impliquant les habitants. A moins qu'il y ait des choses à cacher pour avoir déposé, en été, le projet
en Préfecture sans informations précises des citoyens ?
Ph. Levy
Au théâtre ce soir : O.I.N.
Au théâtre ce soir fut une émission télé très regardée. Ce 5 septembre, à Triel, 20 h 30 le rideau se lève salle Octave Mirbeau. Représentation : l’opération d’intérêt national (O.I.N.) Seine
Aval. Chacun interpréta sa partition dans les règles de l’art : les spectateurs, après une écoute
attentive, s’interrogèrent comme on le leur avait
demandé sur le ton de « nous avons tous un rôle
à jouer pour notre avenir… » Mais beaucoup de
réponses étaient déjà dans le texte, il suffisait
d’écouter.
NT2R - septembre 2006 - page 5
>Evénements du mois
(suite de la page 5, «Au théâtre ce soir : O.I.N.»)
Préambule attendu parce qu’obligatoire, le meneur de jeu prit la parole en premier. Il évoqua
fort à propos les traumatismes du passé (plaine
polluée, ordures ménagères, massif de l’Hautil
sous miné, centre ville en difficulté, recherche
d’équilibrage habitat/emploi etc…) ensuite évocation d’un avenir meilleur dans un flou de circonstance et s’identifiant soudain à la ville il conclut : «…Triel a répondu positivement avec enthousiasme et lucidité... »
Alors, ce fut au représentant de l’État d’intervenir. S’inscrivant dans le rôle du témoin bienveillant mais rigoureux, il employa les termes rassurants de « dispositif exceptionnel et dérogatoire » qui s’inscrivait « sur un projet à écrire ensemble des problématiques… s’appuyant sur des
modalités de concertation des collectivités locales… » Rien que du concret puisqu’un Etablissement public d’aménagement était créé ce qui
donnait au projet ce côté « passionnant qu’apporte la réflexion sur le moyen et le long
terme… » dans un « univers complexe ».
Après cette mise en appétit d’interrogations légitimes mais refoulées, vint le tour du porte parole du pouvoir en place, à la fois élu et chef.
Avec l’assurance qu’apporte l’expérience, son
propos semblait s’adresser à chacun individuellement. Compréhensif mais lucide, il évoqua avec
des formules à la fois bien rôdées et à la portée
de tous, la dualité d’un territoire qu’il connaît
bien : les Yvelines. Richesse mal répartie. Secteurs en développement. Zones en déclin. Pertes d’emplois. Mais aussi : opportunités à saisir,
succès d’un modèle, projet collectif, cohérent,
sans disputes. Et aussi développement urbain, diversité, arbitrages, consensus, mais existence de
risques. Sans entrer cette fois encore dans les
détails, il nous annonçait un projet apolitique
d’une durée de 30 ans englobant 50 communes
et peut-être plus.
Dans toute organisation il y a celui qui décide et
celui qui fait. Ce soir, ce rôle et dernier intervenant est tenu par l’EPAMSA. Interprété par son
directeur général qui connaît son affaire. Avec
lui les choses deviennent plus claires. A quoi ça
sert une Opération d’intérêt national (OIN) ? A
accélérer un développement équilibré à l’aide de
divers leviers. On s’attend à un scoop. C’est la
voix de son maître. D’abord l’image. Il faut construire une image qui donne confiance tant aux
page 6 - septembre 2006 - NT2R
Quels sont les effets des «coups partis» tels le
Centre commercial Sud à Triel sur la dynamique de
l’OIN à moyen terme ?
Pierre Bédier : «Un coup parti n’est pas un coup arrivé... et
l’OIN entend mettre en avant une volonté de protection et de
rééquilibre dans l’aménagement de la Plaine de Chanteloup
entre habitat, loisirs et zones d’activité. En somme il s’agit de
faire la ville sur elle même ! Le pavillionaire dans la Plaine (et
Boucle) serait catastrophique et le risque existe.»
particuliers (attirer de nouveaux habitants,
lequels ?) et des entreprises (tiens on a déjà entendu ça !). Ensuite atteindre une bonne échelle
(small is not beautiful ?) pour faire le poids vis-àvis des gros interlocuteurs (ex : la SNCF). Le facteur environnemental étant un élément qualitatif
et le paysage une composante du patrimoine, pour
le préserver il faut étendre l’espace d’intervention au-delà des frontières communales (plus t’es
loin du terrain plus t’es efficace ?). S’ajoutent le
regard des partenaires (Etat, Région, Conseil régional…), l’extension de pôles universitaires et
autres et l’on battit un processus qui doit conduire vers le nirvana économique sinon démocratique… mais pour la prochaine génération !
Rassurons-nous, les projets en cours auront
abouti (Centres commerciaux, A104, déviations
routières, mitage urbain etc.)
C.B.
P.S. Une soirée pas décevante. J’ai au moins appris deux choses. La première sous forme d’un
lieu commun : il faut tirer les leçons du passé,
réussites et échecs compris (ex : les villes nouvelles…). Chiche. L’autre, sous forme d’une contre vérité évidente : ce projet qui nous est présenté comme apolitique est un pur produit politique. La preuve ? L’empilement des intervenants :
Communes, Intercommunalités, Département,
Région, État… et j’en oublie. (cf. aussi p.8)
Autre indice : lisez le prologue du « Jardin des
supplices » de l’auteur dont la salle porte le nom.
Edifiant.
Evénements du mois<
L’Europe a rendez-vous avec …
la Lune
VERNEUIL/VERNOUILLET
Eh oui ! Comme dans un célèbre magasin parisien (qui a fermé depuis), il se passe toujours quelque chose au Parc aux étoiles … Ce samedi 2
septembre de 17 h à minuit, l’amphithéâtre Albert Ducrocq accueillait plusieurs dizaines de
passionnés qui souhaitaient assister au crash sur
la lune de Smart 1 en direct !
Animée par des projections, des commentaires
et des images en direct, la soirée s’est déroulée
dans un espace-temps astronomique pendant lequel conquête de la Lune, météorites lunaires et
belles images d’Apollo entre autre nous ont fait
oublier le quotidien pluvieux de l’Hautil qui nous
a privé d’observations télescopiques.
Mais au fait c’est quoi Smart 1 ? Une toute petite
sonde pas plus grande qu’une machine à laver
bourrée d’innovations technologiques qui a fait
le voyage Terre/Lune pour faire des photos et
s’y crasher afin de permettre l’observation et
l’analyse du jet de matière qui se dégagera. Les
spectateurs n’ont pas vu l’évènement qui n’eut
lieu que le lendemain à 7 h 40 mais n’ont pas été
déçus de leur soirée… ce sont des passionnés.
Quelques précisions : la sonde est l’œuvre de
l’ESA (Agence spatiale européenne). Elle a été
lancée par Ariane V depuis Kourou le 28 septembre 2003, mise en orbite autour de la Lune
en novembre 2004 et a permis de valider de nouvelles technologies spatiales, dont un moteur ionique (propulsion par la lumière).
C.B.
Rappel :
[email protected]
www.parcauxetoiles.com - www.planetastonomy.com
www.cnes.fr - www.esa.int
-
Merci à Jean-Pierre Martin (Société Astronomique de France)
et Gilles Dawidowicz (PlanetAstronomy.com)
qui ont animé la soirée.
Le forum intercommunal des associations a eu lieu
le 3 septembre au gymnase François Pons de
Verneuil sur Seine. C’était la rentrée sportive dans
une chaleur étouffante. Les VIP de la politique
étaient aussi présentes sur le terrain.
Démarcheurs modernes....
Avec l’évolution numérique et technologique,
certains foyers de Verneuil et de ses environs ont
été contactés pour la proposition suivante : selon le Forum de Verneuil-info.com il s’agirait
d’une «offre qui consiste en l’installation d’une
antenne satellite robotisée, permettant de recevoir les chaînes gratuites proposées par 18 satellites (dont la très grande majorité sont vraisemblablement étrangères), à la fourniture gracieuse
d’un terminal numérique permettant de les visionner sur votre télévision ainsi qu’un pseudo service de maintenance et de hotline payante.» Le
prestataire de service ayant «une fibre sociale, il
propose de moduler le paiement de cette offre
en fonction des moyens de chacun ... avec un
paiement mensuel débutant à 64 euros par mois
(une paille) ... pendant 84 mois (7 ans !!!) ... soit
plus de 5000 euros au total. Pour l’installation
d’une antenne et d’un terminal satellite que l’on
peut acheter dans le commerce, ça fait quand
même cher ... Heureusement après cela ... vous
êtes l’heureux propriétaire de votre installation.»
On peut s’interroger sur cette démarche abusive,
est-elle en conformité avec la législation actuelle
qui devrait protéger les consommateurs ? RAG
NT2R - septembre 2006 - page 7
DÉBAT
UN
DES
6
V I C E - P R É S I D E N T S D E L A C O M M U N A UTÉ
DES COMMUNES DES
D EUX R IVES
PREND POSITION
Pierre Cardo, député-Maire de Chanteloup les Vignes s'exprime sur... la
Communauté de Communes des Deux Rives (1), les projets territoriaux
(2) dont l'OIN* Seine Aval, les projets du centre commercial dont celui
de Triel sur Seine (3).
NT2R : Quel est l'état de la communauté des Deux Rives sous
l'angle strictement politique ?
P. Cardo : L'intercommunalité est
un thème débattu depuis longue
date dans notre territoire comprenant les communes des Deux
Rives**. Par contre, j'ai appris
l'existence du projet du centre
commercial Sud à Triel par la
presse et c'est un peu gênant car
ce dernier aura probablement
une incidence sur l'ensemble de
la communauté de communes
des Deux Rives. Ceci illustre un
jeu anarchique de chacun pour
soi. L'intercommunalité est une
question de pouvoir : "j'ai mon clocher et je tiens à le garder ". La
légitimité démocratique justifie
cette position que je considère
comme étant à courte vue : ce
n'est pas uniquement le pouvoir
qui compte, mais les moyens de
faire. L'objectif principal est de regrouper les communes afin d'éviter, d'une part, de faire des dépenses inutiles et, d'autre part, de
peser plus sur le plan politique
notamment dans notre département, les Yvelines et dans la région Ile-de-France.
Pendant des années, l'intercommunalité faisait l'objet de débats/
négociations entre les 5 autres
communes, sans Chanteloup-lesVignes. Cette démarche risquait
de conduire à un " Club de riches " : les riches se mettent entre eux. Or, la loi visait à créer
une intercommunalité cohérente
en termes de bassin d'emploi, de
territoire ; même si l'Etat aurait
pu achever lui-même le travail
que les édiles n'auraient pas su finaliser en raison d'égoïsme, de
méconnaissance, de peur ou simplement de querelles personnelles.
NT2R : Quelles sont les dates
marquantes
de
cette
intercommunalité mise en place
depuis janvier 2006 ?
P. Cardo : Avant 2001, le canton
de Triel a voulu se transformer
en intercommunalité. Ensuite,
certains ont envisagé de faire une
intercommunalité élargie comprenant les communes comme
Chanteloup. Les dernières élections municipales (2001) ont déclenché une nouvelle dynamique : les personnalités ont changé
et les réticences ont diminué. Et
les autres communes ont eu du
courage en se mariant avec
Chanteloup les Vignes parce que
les populations vivent avec des
images (retransmises par les
medias) qui ne sont pas toujours
exactes. A ces images négatives
(depuis 90) s'ajoutait une méconnaissance de la situation budgétaire de Chanteloup : on nous avait
imputé un déficit chronique, endettement, taux de chômage
fort… Or, cette vision est
inexacte en 2006 : les études de
2004-2005 ont démontré que ces
caricatures n'avaient pas lieu de
figurer dans le débat. Paradoxalement, lorsqu’on regarde l'évolution des chiffres de création d'entreprises et donc d'emploi, la
seule commune qui a connu un
essor économique depuis 15 ans
c'est Chanteloup les Vignes. Par
rapport à Triel, à Verneuil, à
Vernouillet, la dynamique du développement économique s'est
déplacée à la Boucle de
Chanteloup : environ 70 PME
fournissent 1.500 emplois dans la
zone d'activité de Chanteloup.
Cela s'ajoute à l’atout économique
de Carrières sous Poissy avec
Peugeot. Nous sommes pour les
artisans, les PMI, PME et si possible des activités qui ne découlent
pas de l'automobile. Il faut désormais se diversifier.
En outre, les études fournies par
* Opération d’Intérêt National (OIN) Seine Aval est un vaste projet public (financé par l’Etat et des collectivités territoriales) de
redynamisation du territoire situé entre Conflans-Ste-Honorine, Poissy et Mantes-la-Jolie. Une opportunité pour notre territoire
avec son cortège de risques. Si elle se réalise comme envisagé cette opération va permettre de donner un coup de fouet : au
développement économique (actuellement en déclin), au logement (il faudrait en construire environ 1.000 de plus par an), les
infrastructures de transport (amélioration des dessertes rive droite et rive gauche, doublement de la ligne Paris Mantes par Poissy
entre Achères et Epône). (cf. NT2R du juin 2006, page 9)
** Andrésy, Carrières sous Poissy, Chanteloup les Vignes, Triel sur Seine, Verneuil sur Seine et Chapet.
page 8 - septembre 2006 - NT2R
DÉBAT
le Département des Yvelines ont
fait ressortir que la Boucle de
Chanteloup et ses environs pouvaient être qualifiés de " No Man's
Land," entre Conflans, Poissy et
les Mureaux. Tout le monde s'accordait à dire que l'intercommunalité était inexorable : chacune dans sa logique territoriale,
Poissy, Conflans, et les Mureaux,
pouvaient un jour étendre leur
pouvoir économique vers la
Plaine. Etant données les divergences sur la façon de traiter les problèmes urbanistiques, économiques et sociaux est apparu l'idée
de regarder la commune de
Chanteloup-les-Vignes différemment afin de développer un pôle
de matière grise capable de générer un vrai projet territorial face
aux grands pôles économiques tel
Poissy. En 2006, six communes
ont fini par constituer la Communauté de communes des Deux
Rives.
NT2R : L'absence de Vernouillet
est-il un handicap pour la formation de cette communauté de
communes ?
P. Cardo : Son absence a été un
problème mais ne l’est plus : il a
fallu refaire en catastrophe tous
les calculs des simulations budgétaires. En second lieu, la
mutualisation entre 7 communes
est plus importante que celle générée par 6 communes. Pis, la
concurrence entre Triel et
Vernouillet s'est établie ; la CC
des Deux Rives aurait réglé ce différend entre les " deux projets "
(cf. infra) qui sont à examiner par
rapport à des monstres comme
ceux d'Orgeval, Chambourcy,
Cergy… Si l'on raisonne chacun
chez soi, on n'aura que des " petites " réponses et le risque de se
cannibaliser ! En outre, il appartient à la CC des Deux Rives de
démontrer qu'elle n'est pas par-
tisane : 90% des zones urbaines
appartiennent à une intercommunalité où la diversité politique
existe. Une maturité politique de
part et d'autre de la Seine sera né-
Tout le monde s'accordait à
dire que l'intercommunalité
est inexorable : chacune dans
sa logique territoriale, Poissy,
Conflans, et les Mureaux,
pouvaient un jour étendre
leur pouvoir économique
vers la Plaine....
En 2006, six communes ont
fini par constituer la
communauté de communes
des Deux Rives...
Ne demandez pas à un bébé
qui vient de naître de
s'exprimer comme un
adulte !...
Le pouvoir politique a été
créé. Ensuite le projet de
territoire doit constituer un
développement économique
cohérent sur des zones
adaptées et non pas dans
chaque commune.
cessaire afin de démontrer que
la CC des Deux Rives garde ses
portes ouvertes pour Vernouillet,
les Mureaux… Par exemple, on
travaille avec les Mureaux depuis
un an et demi sur le volet emploi, et cette collaboration s’est
concrétisée par la Maison de l'Emploi : le président est le maire des
Mureaux, François Garay et le
siège est à Chanteloup Les Vignes.
NT2R : L'organe délibératif de la
CC des Deux Rives est-il opérationnel ?
P. Cardo : C'est le cas. Moi, j'ai
pris la vice-présidence avec
comme compétence le développement économique, l'emploi et
la coordination d'actions sociales.
Pour ce qui me concerne, l'emploi ne peut pas être déconnecté
du social. Les compétences partagées tels l'aménagement du territoire ou l'environnement doivent surpasser les batailles locales : dans le passé, il y avait une
commune de la Boucle -que je ne
citerai pas - qui avait changé l'emplacement des zones d'activités au
moins 6 fois. Là, il n'y avait pas de
réflexion commune. Désormais,
c'est différent ; la compétence est
transférée avec un vice-président
qui gère cette responsabilité avec
une commission. La continuité urbaine n'obéit pas à la logique administrative de la commune. Ainsi,
on évitera un gaspillage d’espaces
urbains en raison de la concurrence effrénée de zones d'activité
économique. Sur l'environnement, il faut avoir un raisonnement cohérent avec le souci de
préservation : par exemple, les
coteaux de l'Hautil. Lorsqu'une
des six communes présente des
projets de développement urbain
ou économique qui seraient dangereux pour l'environnement, elle
sera modérée dans ses ardeurs
par les autres cinq communes.
Cela me paraît plus sécurisant
pour l'environnement.
NT2R : Certains critiquent le
manque de projet territorial dans
ce périmètre de la CC des Deux
Rives. Comment répondre à ces
critiques ?
P. Cardo : Ne demandez pas à un
bébé qui vient de naître de s'exprimer comme un adulte ! Il fallait
exister politiquement par rapport à l'analyse ci-dessus sur le No
Man's land. Le pouvoir politique a
été créé. Ensuite le projet de territoire doit constituer un déve-
NT2R - septembre 2006 - page 9
DÉBAT
loppement économique cohérent sur des zones adaptées, et
non pas dans chaque commune.
Pour un développement durable
avec un minimum de réflexion, il
est urgent de travailler progressivement dans les domaines de
l'emploi : la Maison de l'emploi a
intégré les Mureaux, Conflans,
Achères, Poissy, et même Meulan
avec son intercommunalité demande à y intégrer. Là, je fais la
démonstration que cela fonctionne, car les communes s'agglomèrent elles-mêmes. Sur le développement économique, sur
l'environnement, sur la voirie,
cette démarche se concrétise
progressivement.
Avant on nous regardait comme
des petits dans le désordre et
maintenant on nous regarde
comme un ensemble de 63.000
habitants. Et je peux vous affirmer que cela change énormément de choses. Par exemple,
l'Opération d'Intérêt National
(OIN) Seine Aval avance ici, contrairement au Plateau de Saclay/
Vélizy parce que les communes
de notre Vallée des Deux Rives
et au-delà ont des besoins criants.
J'ai déjà souligné au Préfet le fait
que nous avons faim !
NT2R : La concurrence stérile
entre les projets de centres commerciaux à Triel et à Vernouillet
affecte-t-il le fonctionnement de
la communauté de communes
des Deux Rives ? Et comment
sortir de cette situation confuse ?
Où va-t-on dans cette affaire rocambolesque ?
P. Cardo : D'abord, d'après les
études menées, un seul projet
pourrait réussir car ces projets
se basent sur la même aire de
chalandise. Si cette hypothèse
s’avère probable, il faudrait une
plus-value pour les habitants de
la zone de chalandise. Si c'est
page 10 - septembre 2006 - NT2R
pour avoir deux centres commerciaux et deux hypers qui se
cannibalisent, cela ne sert à rien.
Cet exemple illustre la bataille de
cloche- merle ; on n'est pas dans
l'intercommunalité (Vernouillet
n’en fait pas partie !). Contrairement à cette situation rocambolesque, l’intercommunalité aurait
permis un arbitrage «politique»
de ce différend au sein de la commission compétente (aménagement).
Après examen des deux projets
et des études économiques disponibles, je tire une série d'enseignements. Avant de les expo-
Avant on nous regardait
comme des petits dans le
désordre et maintenant on
nous regarde comme un
ensemble de 63.000
habitants. Et je peux vous
affirmer que cela change
énormément de choses. Par
exemple,
l'Opération
d'Intérêt National (OIN)
Seine Aval avance ici,
contrairement au Plateau de
Saclay/Vélizy parce que les
communes de notre Vallée
des Deux Rives et au-delà
ont des besoins criants. J'ai
déjà souligné au Préfet le fait
que nous avons faim !
ser, je souligne que les études
de promoteurs de chacun des
projets nous intéressent
moyennement parce que ces
études sont commandées pour
faire avancer et sont, par conséquent, partisanes.
En revanche, en examinant les
études de la Chambre de commerce (2005) et les autres études faites par mes spécialistes, je
ne suis pas aussi optimiste sur
telle ou telle conclusion avancée
par les deux promoteurs ou les
maires qui défendent leur projet
respectivement. Je regrette cette
course effrénée pour avoir son
propre centre commercial !
Et cela d'une manière opaque : j'ai
eu accès au dossier du projet
d'extension de Champion
(Vernouillet) la veille de son examen par la CDEC (13 décembre
2005) ; quant à Triel, c'est la
presse qui m'a appris l'essentiel
du dossier.
Depuis j'ai pris des rendez-vous
pour avoir l'opinion des uns et des
autres, car ce qui est écrit n'est
pas toujours ce qui est pensé. J'ai
essayé de me forger une opinion :
cette course effrénée a été dramatique car le territoire dans son
ensemble a perdu du temps. Ces
cachotteries pour essayer de doubler l'autre gaspillent l'énergie et
les moyens de tous sauf des experts !
Déposer un projet - cas de
Vernouillet - d'environ 6.000 m2
pose question. Le transfert du
Champion et sa galerie marchande
avait une logique : zone inondable, enclavement, étroitesse ont
conduit à répondre par un transfert/extension ultérieur. Mais il
reste un problème clé : le terrain
Eternit de 20 ha peut être aménagé intelligemment ; et je reste
persuadé que la friche Eternit ne
peut être utilisée que pour un espace commercial et loisir. Je me
préoccupe de l'état de pollution,
qui, certes, reste neutralisé et en
complet accord de la DRIRE. La
législation sur l'amiante reste contraignante et je préconise un nettoyage complet avant de procéder à un aménagement en règle.
Une zone d'activité sur ce secteur
posera des problèmes de niveau
de prix fonciers prohibitifs pour
les PME et les PMI. Cela m'a conduit à prendre position en faveur
de l'intégration de Vernouillet
DÉBAT
dans l'OIN partant du principe
qu'il faut dépolluer le site de 20
ha (terrain commun entre Triel
et Vernouillet). J'ai même posé
une question au Gouvernement
sur cette dépollution. En ce qui
concerne le transfert de Champion, il faut attendre maintenant
après deux échecs successifs (décembre 2005 et juin 2006). Puis,
la trentaine de commerces de la
galerie marchande ne paraît pas
avoir un avenir extraordinaire.
Cela vivotera dans un contexte
de centres commerciaux en
pleine évolution. La solution à
envisager consiste à proposer une
galerie marchande, mieux aménagée avec un hyper alimentaire qui
soit limité dans son espace de
vente. Les aménageurs/promoteurs doivent avoir l'intelligence
de proposer un projet qui soit
validé par les collectivités territoriales permettant un ensemble
attractif liant le commerce et le
loisir (cinéma, bowling…).
Quant à Triel, les deux sections
de la ZAC proposent une zone
d'activité économique (Sud) et
un Ecopôle, orienté sur les technologies d'environnement. A six
communes, on arrivera à réaliser
cet Ecopôle. Le projet de centre
commercial Sud apparaît bien sur
papier sauf que l'offre existe à
Carrières sous Poissy (2 centres
Leclerc), Andrésy (1.800 m2 d'un
Casino),
Chanteloup
(2
discounters, Ed et Chantimmo)
et sur les autres communes des
environs sans parler de Poissy,
d'Orgeval, de Flins… et de Cergy.
On ne voit pas la compatibilité
entre ces 2 offres nouvelles en
matière alimentaire à Triel et à
Vernouillet et l'offre existante. Je
ne vois pas l'intérêt de souligner
l'attractivité du projet centre
commercial Sud uniquement
basé sur un hyper alimentaire,
CASINO ou un autre d'ailleurs.
C’est le cœur du problème : la
sur-offre en matière alimentaire
dans la zone de chalandise est évidente. J'exposerai cette analyse
Je regrette cette course
effrénée pour avoir son
propre centre commercial !
...
On ne voit pas la
compatibilité entre ces 2
offres nouvelles en matière
alimentaire à Triel et à
Vernouillet et l'offre
existante....
C’est le cœur du problème :
la sur-offre en matière
alimentaire dans la zone de
chalandise est évidente.
J'exposerai cette analyse
devant la commission
d'aménagement (au sein de
la
Communauté
de
communes des Deux Rives),
qui se positionnera d'une
manière claire, avant que le
président de la communauté
de communes donne un avis
à la CDEC.
devant la commission d'aménagement, qui se positionnera d'une
manière claire, avant que le président de la Communauté de
communes (des Deux Rives)
donne un avis à la CDEC***. Le
promoteur a déposé ce dossier
en CDEC pour la rentrée en attendant l'enquête publique ; personnellement je ne peux pas me
fier uniquement aux études qui
sont utilisées pour démontrer
l'utilité de ce projet à Triel. On
est en train de nous leurrer un
peu sur le terme de locomotive
alimentaire ; il y a en suffisamment
dans la zone de chalandise. J'ai du
mal à imaginer qu’internet n'aura
pas ou peu d'impact sur les habitudes d'achat alimentaires de nos
concitoyens. En France, il y a une
petite erreur de raisonnement
sur la façon dont doivent fonctionner les centres commerciaux.
NT2R : Excepté le maire de Triel,
les cinq autres maires de la communauté de communes, sont-ils
tous prêts à voter pour ou contre le projet de Triel ?
P.C. : Le problème de Triel est le
suivant : pendant des années il n'y
a pas eu de développement économique. J'avais plusieurs fois
proposé notre aide en matière de
développement territorial. Cela
n'a pas abouti malgré les projets
de certains sur la Plaine : circuit
de karting, golf…
NT2R : Pour revenir à ma question, sont-ils pour ou contre le
projet de Triel ? Autrement dit,
je compte poser la même question à chacun des 5 maires : êtesvous pour ou contre ce projet ?
P. Cardo : Je ne sais pas s'ils vous
répondront ! Je connais leurs réponses mais c'est à eux de s'exprimer. Je ne vous donnerai pas
leurs réponses. Je connais leurs
positions parce qu'on se connaît
depuis longtemps. En conclusion, si l'on arrivait à procéder à
un aménagement intelligent sur le
site d'Eternit, on pourrait, peutêtre, éviter deux projets qui se
percutent frontalement qui
auraient une double conséquence :
une concurrence stérile et une
cannibalisation du commerce dans
les trois villes du Canton.
*** Commision Départementale d’équipement commercial
NT2R - septembre 2006 - page 11
DÉBAT
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JOURNAL
NT2R : AFF
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FFAIRE
CLASSÉE
Rodrigo Acosta -Garcia
Directeur de publication
Nous venons d’apprendre par
le biais du secrétariat du procureur de la République (le 18
août 2006) que le Procureur a
classé « l’affaire » en septembre
2005. De quoi s’agissait-il ?
Le journal Nouvelles de Triel
et des Deux Rives avait été attaqué par J-P Houllemare en diffamation pour une caricature
publiée dans le numéro daté
de septembre 2004. Pourquoi ?
Quelles étaient, à l’époque, les
motivations de M. Houllemare,
maire de Triel sur Seine ?
Dans sa lettre recommandée
(et droit de réponse, qui
d’ailleurs a été publié en novembre 2004) le maire s’était
indigné et avait déploré « cet
écart déontologique de (notre)
journal, car (le maire) ne pense
pas souhaitable de s’affranchir
des règles en utilisant une rubrique satirique.»
Comme nous l’avons déjà souligné en octobre 2004, en
aucun cas la caricature en question ne pouvait et ne peut toujours être comprise comme insinuant que M. Houllemare ait
appartenu à un mouvement politique quelconque.. Cette caricature –de la rubrique
CATAMARRE de POLLUX*était un contre-pied, un moment de décalage, un délire.
Sans aucune ambiguïté possi-
ble, la caricature en question
était une vraie farce. On s’interrogeait aussi sur les véritables raisons qui avaient poussé
le maire à porter plainte pour
diffamation. Avait-on commis
« un délit » en publiant les lettres des Triellois qui voulaient
se faire entendre ? Avait-on
franchi la ligne jaune en évoquant le manque de projet territorial de nos édiles ?
Concrètement, une mauvaise
odeur de règlement de compte
politique commençait à se faire
sentir. Attaquer un journal en
justice c’est l’obliger à des frais
d’avocat, c’est tenter de l’affaiblir voire de l’intimider. De
tous temps la presse indépendante a eu de durs adversaires
car la parole critique dérange
le pouvoir, les pouvoirs, et dès
lors la tentation peut être
grande d’essayer de la faire
taire !
Cela n’a pas marché. Deux ans
se sont écoulés et la presse libre a limpidement gagné ici
dans les Deux Rives ! L’affaire
trielloise ne figurera pas
comme exemple d’entrave à la
liberté de la presse. Dans ce
concours où les régimes autoritaires rivalisent pour la première place, on sait désormais
que la municipalité de Triel ne
peut pas encore figurer dans la
liste des entraves à la liberté de
la presse, mais nous savons
quand même que les impôts des
Triellois auraient pu servir à
attaquer la presse indépendante. L’avis du Procureur est
net : Pollux ne mérite pas la
correctionnelle et cette affaire
a été classée sans suite.
La rédaction tient à remercier
les 500 signataires d’une pétition qui demandait le respect
de la liberté d’expression. Plusieurs appuis amicaux et juridiques nous ont été proposés : le
directeur de NT2R pense à Brigitte, Christine, Pierre, Pascal,
Dominique, Tibo, Etienne,
Jean-Claude, Chantal et Dany
et à la Ligue des Droits de
l’Homme (section LDH de
Poissy et environs). Merci encore à tous ces anonymes qui
nous ont encouragés à continuer notre journal malgré
l’épée de Damoclès qui a été
suspendue pendant 24 mois
avant de connaître la décision
du Procureur. Ce mauvais coup
porté à la démocratie n’a pas
eu que des mauvais côtés car
de nombreux soutiens se sont
manifestés, une mobilisation
s’est affirmée et les Nouvelles
de Triel et Des Deux Rives se
sentent déjà plus fortes, le
combat pour la liberté de la
presse peut commencer ! Les
coups tordus ne déshonorent
que ceux qui les tendent !
* « Cette rubrique à mi-chemin entre humour et observation délirante, est à lire avec modération car POLLUX est un irrévérent
provocateur… si par hasard, nous recevons des plaintes officielles, alors là nous renverrons POLLUX à ses chères études. » L’objet
du délit se trouve toujours sur le site internet du journal : www.nt2r.com et chercher la rubriques «Catamarre».
page 12 - septembre 2006 - NT2R
LA FRANCILIENNE :
ASSE ?
L ’ IMP
IMPASSE
DÉBAT
DA N S
Lotfi Hammoumraoui
Le projet de prolongement de
la Francilienne de Cergy-Pontoise à Poissy-Orgeval déchaîne les passions. Présentée
comme une nécessité économique par les autorités publiques, elle inquiète riverains,
maires des communes concernées et associations écologistes.
C’est dans ce contexte houleux
que s’est tenu jeudi 22 juin à la
Halle St Martin de Pontoise un
débat public autour de l’A 104.
Un énième rendez-vous pour
aboutir à un consensus entre
les divers professionnels du
projet et les populations. Cependant, les partisans du « non
à l’A 104 » dans une ambiance
de coupe du monde ont coupé
court au débat : la réunion n’a
duré qu’une demi-heure.
Les Nouvelles de Triel et des
Deux Rives reviennent sur cet
épineux débat et tente de faire
le point*.
Quatre Objectifs majeurs
Selon la direction régionale de
l’équipement Ile-de-France, les
objectifs du prolongement de
la Francilienne, présentés dans
le dossier du débat public de
Février 2006, sont au nombre
de quatre :
1) Desservir et relier les pôles
régionaux et les zones d’activités économiques
Le projet de prolongement de
la Francilienne de Cergy-Pontoise à Poissy-Orgeval s’inscrit
dans une volonté plus globale
d’amélioration des transports
en Ile-de-France. Il facilitera les
déplacements des habitants et
des acteurs économiques entre
les nouveaux pôles économiques. Une meilleure desserte
du nord-ouest de l’Ile de
France accompagnera ainsi la
volonté de développement
économique de ce secteur.
Le prolongement de la Francilienne permettra d’améliorer la
liaison avec Roissy. Ce centre
d’envergure européenne, qui
abrite un aéroport international et le parc des expositions
de Villepinte, accueille des entreprises pour lesquelles l’accessibilité aux grandes villes est
un enjeu essentiel.
L’aménagement du territoire, la
desserte des zones d’habitation, des pôles économiques et
des zones de loisirs, en particulier dans les périmètres de la
communauté d’agglomération
de Cergy-Pontoise et de la
commune de Poissy, ont besoin
d’un réseau de transport effi-
cace et des liaisons de qualité.
Le prolongement de la Francilienne entre Cergy-Pontoise et
Poissy-Orgeval élargira le marché de l’emploi en améliorant
le déplacement des actifs. La
voie nouvelle pourrait également conforter le développement des zones d’activités du
Vert-Galant et des Béthunes, à
Saint-Ouen-l’Aumône, de
Beauchamp à Taverny, des
Bellevues à Eragny, de la Croix
d’Achères, de Peugeot et du
Technoparc à Poissy.
Elle permettra de poursuivre le
redéveloppement économique
de la vallée de Seine. Elle pourrait aussi désenclaver la boucle
de Chanteloup, qui abrite des
quartiers en difficulté et un
vaste espace urbanisable grâce,
en particulier, à un nouveau
pont sur la Seine (le pont de
Poissy permet seul aujourd’hui
l’accès au sud de la boucle ; les
autres ponts, au nord - à Triel
et Conflans Sainte-Honorine
en sont distants de 5 et 7 kilomètres)
2) Répondre aux besoins de
déplacements de la couronne
parisienne
En 2001, selon l’Enquête globale de transport1, les Franciliens faisaient en moyenne 3,5
* Après une réunion du 22 juin avortée, le Moniteur du 31 juillet 2006 a annoncé : «Fin du débat sur le tracé de la Francilienne dans
l’ouest parisien. Le débat public sur le bouclage de la Francilienne dans l’ouest parisien s’est clôturé jeudi 27 juillet à Cergy (Vald’Oise), en présence du ministre des Transports Dominique Perben.» On s’interroge pour savoir si les participants locaux du débat
public ont été informés de cette réunion.
Notes :
1
Enquête de grande ampleur sur les déplacements des Franciliens, elle permet de suivre et d’interpréter depuis 25 ans, les
évolutions des habitants de la région Ile-de-France en matière de déplacements.
NT2R - septembre 2006 - page 13
DÉBAT
déplacements un jour moyen
de semaine. Ce chiffre a très
peu évolué en 25 ans. En revanche de 1976 à 2001, les Franciliens ont augmenté leur nombre de déplacements en voiture
par jour.
A plus long terme, l’augmentation de la population dans la
grande couronne parisienne
devrait entraîner celle des trajets en automobile. Le nombre
de trajet en automobile en
grande couronne a doublé de
1976 à 2001, passant de 3,7
millions à 7,4 millions par jour.
Il a presque doublé entre 1976
et 2001 dans la petite couronne [...].
L’Enquête globale de transport2, publiée en 2004 à partir
des chiffres de 2001, indique
qu’en un jour moyen par semaine, tous modes et trafics
confondus, quatre millions de
déplacements ont pour origine
ou destination la zone d’études
du projet. 70% d’entre eux ont
lieu à l’intérieur de son périmètre, 30% sont des déplacements
d’échanges. Les échanges se
font surtout avec Paris ou les
Hauts-de-Seine et, dans une
moindre mesure, avec les
autres communes des Yvelines
ou du Val d’Oise.
3) Décharger les routes proches de la Francilienne
Le prolongement de la Francilienne de Cergy-Pontoise à
Poissy-Orgeval a, en particulier, pour objectif de décharger
2. L’enquête utilisée dans le cadre des
études sur le prolongement de la
Francilienne entre Cergy-Pontoise et
Poissy-Orgeval a été menée entre
Octobre 2001 et avril 2002.
page 14 - septembre 2006 - NT2R
le réseau de voies locales dans
la zone d’étude du projet d’une
partie du trafic du transit et
d’échanges.
Le franchissement de l’Oise à
Conflans Ste-Honorine, la RD
14 à St-Ouen-l’Aumône, les
traversées de Poissy, la RD 54
à Eragny, ainsi que d’autres routes qui sont dans ce même corridor, seront, en 2020, à la limite de leurs capacités. Sur la
RN 184, dont certaines parties
sont déjà saturées, les conditions de circulation continuent
de se détériorer. Les trafics de
moyenne distance se reporteront encore davantage sur les
routes locales. Les études montrent qu’ils pourront utiliser la
Francilienne entre Méry-surOise et Orgeval. La réalisation
du projet permettra une reconquête de certaines voies locales au profits d’autres modes de
déplacements (transports en
commun, vélo, etc.) avec une
diminution du bruit et de la pollution.
4) Améliorer la sécurité routière
La réalisation du projet de prolongement de la Francilienne
contribuera au délestage des
routes nationales et départementales et donc à la diminution des accidents, grâce à des
aménagements de sécurité, au
développement des modes
doux et à la limitation des vitesses [..]. Ce délestage concernera en particulier la RN
184 – ce qui est un fort enjeu
de sécurité routière, dans la
mesure où cette route subit 4
accidents mortels et 10 accidents graves par an.
Cinq scénarii possibles
Pour réaliser ces objectifs, la
commission nationale du débat
public a présenté cinq scénarios d’aménagement (rouge,
violet, noir, vert et bleu, cf.
schéma 1 ci-contre) mais face
aux soulèvements de protestations qu’ils provoquent et dans
la recherche d’un consensus,
les différents acteurs locaux ont
réfléchi sur la possibilité d’un
nouveau tracé : le tracé
« blanc » (cf. schéma 2 ).
Le tracé blanc :
mode d’emploi
Dans les cahiers d’acteurs du
débat public (n°19 juin 2006),
le tracé blanc est présenté
comme une bretelle de sortie.
La proposition reprend le tracé
rouge dans la partie Val d’Oise,
améliore la protection des
Grouettes à Pierrelaye et emprunte ensuite l’autoroute A15
pour déboucher sur le tracé
bleu où le tracé passe entre
l’Est de Conflans et l’Ouest
d’Herblay. La proposition est
de ne pas créer d’échangeur
sur la route de Conflans ce qui
permet une meilleure protection du site et aucune coupure
des communications existantes.
Tout en longeant la ligne Haute
Tension, il s’enfonce en déblai
dès la voie routière et passe en
tranchée couverte sous la voie
de chemin de fer. Il ressort à
flanc de coteau et franchit la
Seine, par un pont couvert devant la station d’épuration
Seine-aval. Il longe ensuite la
plaine d’Achères, tout en permettant une reconquête de la
DÉBAT
Schéma 1 : cinq scénarii possibles avant le débat public...
végétation ainsi que les aménagements souhaités par les villes concernées. Il débouche
alors au Sud du pont de
Conflans sur un échangeur avec
les routes RN184 et RD30. Sur
la rive gauche, entre Achères,
Andrésy et Poissy, il se situe
totalement en tranchée couverte, sous la RD30, depuis cet
échangeur au Nord jusqu’au
rond-point du Technoparc à
Poissy, ces deux points étant
situés hors des zones inondables. Ces deux échanges permettent de desservir directement les futurs zones d’activité
d’Achères (Petite et Grande
Arches), la plate-forme
multimodale au Nord et le
Technoparc, Gefco et l’usine et
le pôle tertiaire de PSA au Sud.
Ensuite, sans empiéter sur la
forêt, un tunnel rejoint le futur
échangeur prévu entre l’A14 et
la RN13 au niveau de
Chambourcy. Enfin, trois possibilités peuvent être envisagées pour rejoindre l’A13 : une
connexion à l’échangeur
d’Orgeval, une voie au niveau
du RD30 ou une connexion
plus proche de Rocquencourt.
Coût estimé de l’opération : 2,1
milliards d’euros, soit le même
investissement prévu que pour le
tracé bleu avec une très bonne
efficacité (notamment pour désengorger Poissy) et une rentabilité socio-économique du
même niveau que le tracé rouge,
d’après le maître d’ouvrage.
Dans ce débat, tout le monde
ou presque a eu la parole : les
pouvoirs publics, locaux et associatifs. Une telle expression
a permis l’échange, parfois
mouvementé, d’idées, d’actions et de réactions pour
aboutir enfin à une voie de consensus.
Autrement dit, il n’y a plus
comme cela a pu être le cas ces
dernières années qu’un seul
pôle décisionnaire et tout-puissant. Les décisions ne sont plus
imposées mais débattues. Le
pouvoir citoyen, si on peut
l’appeler ainsi, détient un rôle
à part entière dans les changements de son environnement
local. Le débat de l’A104 nous
le montre bien.
NT2R - septembre 2006 - page 15
DÉBAT
Schéma 2 : tracé blanc, bretelle de sortie ?
« Le tracé blanc est une alternative sérieuse»
Joël Tissier
Adjoint au maire de Maurecourt chargé de l’urbanisme.
Selon Joël Tissier, le tracé blanc se révèle être la sortie de crise :
« Le tracé blanc a été réfléchi par la municipalité d’Andrésy. Il a
été conçu pour répondre du mieux possible à tous les doutes
et inquiétudes des riverains et associations en matière de respect
de protection des populations contre les pollutions de toutes
sortes. Il démontre son utilité dont la première est de desservir
le plus directement les zones économiques, c’est aussi le tracé
qui s’écarte le plus des zones urbanisées. Ajoutons à cela qu’il
délestera Poissy et permettra de se connecter plus tard à l’A14.
Le tracé blanc est une alternative sérieuse et crédible au tracé
rouge dit « tracé historique ». Celui-ci n’est qu’une aberration
soutenue par certains élus et par les acteurs économiques de la
région mais en y voyant que leurs intérêts, ils se trompent de
débat. Maintenant, le dossier est entre les mains du ministre, a
lui de juger. »
L.H.
page 16 - septembre 2006 - NT2R
Ceci est bien évidemment une
excellente chose pour la démocratie.
On peut cependant regretter
qu’il n’y ait pas eu dans cet
échange une véritable réflexion sur la nécessité d’évoluer nos comportements de
transports urbains. Car si la
Francilienne s’avère une absolue nécessité aujourd’hui, le
sera-t-elle demain ? Dans un
monde où les énergies fossiles déclinent, il est grand
temps de s’interroger sur la
nouvelle équation : transport,
énergie, écologie.
Loisirs-Culture & Sport <
DOUCE F RANCE
Vide-grenier, brocante, foire à tout, fête du Flan…
Cette fois-ci, c’est décidé, vous ne resterez pas spectateur : c’est comme
vendeur que vous participerez au vide-grenier annuel qu’organise votre ville. Car voilà longtemps que cette brocante pour particuliers vous
tente. Vous croulez sous les objets inutiles ou vous souhaitez donner
un air de neuf à votre intérieur. C’est le moment de faire du nettoyage
par le vide. Bref, de se séparer d’objets trop vus, trop connus et dont
l’inutilisation pendant des années, a démontré qu’ils ne serviront plus à
rien.
Vous vous y rendiez pour flâner ou chiner. Cette fois-ci c’est pour
participer, exposer et si possible récolter quelques Euros, afin de joindre l‘utile à l’agréable.
Bien sûr, pas question de nourrir un quelconque attachement sentimental pour les objets ou les vêtements que vous comptez revendre.
Et encore moins d’obliger votre conjoint ou vos enfants à s’en séparer
de force... Vous prendriez le risque qu’ils vous le reprochent tout le
restant de leur vie. Car c’est un projet collectif, familial. De plus, brocanteur d’un jour, le projet a le mérite d’être fédérateur et d’obliger
chacun à faire le point sur ce qui traîne dans sa chambre. Et pour les
enfants, c’est une sacrée promotion : les voilà devenus partenaires
d’une expérience à laquelle ils peuvent contribuer autant que les adultes ! Il faudra aider les plus jeunes à compter, à rendre la monnaie, à
évaluer le prix des objets et à négocier. L’expérience offre enfin l’attrait
de la convivialité. Non seulement on se lance dans l’aventure à plusieurs, c’est recommandé, pour éviter de tout transporter tout seul,
pour partager les frais et pouvoir se libérer dans la journée de temps à
autre. On prévoie donc ce jour-là de nombreuses visites et des rencontres amusantes avec les exposants amis ou voisins qui partageront
avec vous les aléas de la journée : afflux soudain des visiteurs alternant
avec une baisse brutale et consternante de la fréquentation, pluie, vent
ou grêle, et parfois la déception de ne pas avoir tout vendu. Ce n’est
pas grave : la journée aura été bonne, votre cave sera vidée, les liens se
seront resserrés et le peu d’argent récupéré le bienvenu... Il n’y aura
plus qu’à le recycler !
L’ALPHABET- MYSTERE…
En cette fin d’été, ronds-points
et carrefours triellois se parent
de teintes chatoyantes relevant, s’il en était encore besoin,
d’une touche colorée, l’aimable cadre de vie que nous offre
notre chère cité.
Un grand merci au premier magistrat de la commune pour
cette heureuse initiative et
compliments aux paysagistes et
jardiniers de la ville pour leur
savoir-faire.
Toutefois, l’insolite ne tarde
pas à nous interpeller : d’étranges pieux, surmontés des lettres de notre alphabet, se sont
immiscés au cœur des massifs
florifères. Leur raideur, leur rigidité, brisent lamentablement,
inexorablement, la grâce ondulante des fleurs aux corolles
mêlées.
Chacun se livre alors au petit
jeu des devinettes : l’un traquant un sigle caché, l’autre
s’évertuant à débusquer une
éventuelle énigme, un troisième s’appliquant plus simplement à composer un mot, voire
une phrase .
En vain ! Le mystère reste entier… jusqu’au jour où nous
avons voulu en savoir davantage.
Ces innombrables lettres, piquées en intrus dans les parterres triellois, célèbrent à leur
manière, un centenaire, celui
de la première parution du
« Petit Larousse illustré ».
En effet, en 1906, un grammairien, lexicographe et éditeur
français, Pierre LAROUSSE,né
à Toucy,dans l’Yonne en 1817,
après la rédaction, de 1866 à
../...
NT2R - septembre 2006 - page 17
>Loisirs-Culture & Sport
1876, du « Grand Dictionnaire
Universel du XIX° siècle, en 15
volumes, compose et édite le
« Petit Larousse illustré ».
Constamment remanié, régulièrement revu et refondu, il
s’adresse à tous et reflète avec
objectivité les fluctuations de la
langue contemporaine. Il s’enrichit, chaque année, de nouveaux termes et acceptions et
sait se montrer le témoin fidèle
de l’évolution historique.
Ouvrage de référence, organe
vivant de notre belle langue, il
méritait une commémoration
digne de sa qualité et de sa renommée.
Les Triellois auraient apprécié,
me semble-t-il, d’être informés, en temps utile, de la spécificité de cet anniversaire.
M.B.
Et si nous ne faisions*
rien ?
La prospective de JeanMarc Jancovici :
Dans un proche avenir, nous
n’aurons plus de pétrole, c’est
une quasi-certitude, mais du CO2
nous en aurons et en excès. Or,
regrette Jean-Marc Jancovici, «agir
lors que les concentrations en
CO2 dans l’atmosphère sont importantes, c’est agir trop tard».
Les conséquences de nos inactions d’aujourd’hui ne seront perceptibles que demain, lorsqu’elles seront irréparables. Impossible, pour le consultant, de prédire exactement les impacts de
l’augmentation du dioxyde de
carbone dans l’atmosphère et du
réchauffement climatique qui lui
sera associé, si ce n’est qu’ils se* Actes de la 7ème assisses de l’énergie,
Dunkerque du 24 au 26 janvier 2006
page 18 - septembre 2006 - NT2R
ront «massifs».
L’expert met en garde contre les
demi-mesures. Si l’on franchit une
certaine température, le système
risque, en effet, de s’emballer.
«Les échanges de carbone sont
conditionnés par la température,
détaille Jean-Marc Jancovici. Ainsi,
la part de carbone reprise par
l’océan est d’autant plus importante qu’il fait froid. Or, les mers
se réchauffent et captent donc
moins de CO2. Par ailleurs, plus
il fait chaud, plus le carbone contenu dans l’humus repart rapidement dans l’atmosphère. A partir de 2050, le carbone perdu par
le sol pourrait ainsi devenir supérieur à celui capté par la partie
aérienne de la végétation. Enfin,
la méthane (autre gaz à effet de
serre) actuellement stocké dans
les sols risque de s’échapper sous
forme gazeuse sous l’effet de l’élévation de la température».
Jean-Marc Jancovici poursuit : «au
cours du XXIè siècle, dans l’hypothèse d’une émission de gaz à
effet de serre constante, nous
provoquerons une augmentation
de chaleur de 2°C, voire davantage. Nous savons qu’une baisse
de température de 5°C nous
plongerait en pleine ère glaciaire,
ce qui causerait des millions de
morts. Une augmentation de
quelques °C - de l’inédit dans
l’histoire de l’Humanité - modifierait l’environnement radicalement».
Mieux vaut donc retrousser ses
manches. Si l’objectif est de diminuer la quantité de CO2 dans
l’air, les émissions de CO2 doivent
dès aujourd’hui être divisées par
2. Ce qui signifie à l’échelle de la
planète, pour que tous les pays
aient les mêmes droits, que la
France devra diminuer ses émissions par 8 et les Etats Unis par
20 !
EXPO NATURE À TRIEL
Samedi 21 et dimanche 22 octobre
Espace Senet de 10 h à 18 h
Cette exposition annuelle est organisée par les associations trielloises
amoureuses de la nature et le service Environnement de la mairie de
Triel. Parmi les exposants on peut citer :
- les chercheurs de champignons (mycologie),
- jardiniers de la ville,
- Bien Vivre à l’Hautil,
- Pissefontaine mon Village,
- Triel Rando Nature,
- Les marcheurs du vendredi,
- Le vigneron de Triel,
- les pêcheurs,
- Les botanistes de Conflans,
- l’association de récupération de bouchons pour
les fauteuils d’handicapés,
- des photographes amateurs : forêts, cygnes, hérons, jardins.
Cette année l’exposition met en valeur les arbres de nos forêts, des
bonsaïs d’extérieur et un potiron hors du commun.
Loisirs-Culture & Sport <
JOURNAL DE GOEBBELS
1943-1945 Tallandier Editeur 766 pages - 35 •
" La propagande ne dit pas chercher la vérité objective, mais
seulement l'aspect de la vérité
qui nous est favorable".
J. G
Il est de certaines lectures
comme des événements de
notre vie. L'avant et l'après.
Avec " Le journal " nous
nous
trouvons
plongés
dans l'univers glauque du fanatisme le plus complet,
soutenu, exalté à travers
des idéaux habilement détournés.
Intelligemment
écrit, le texte laisse perplexe le lecteur attentif
d'aujourd'hui. Sincérité ? hypocrisie ? drogue du pouvoir total ? Tout sauf la folie. En effet, cette incursion
exceptionnelle dans l'univers du quartier général de
la " guerre totale " ressemble à ces romans de science
fiction
terrifiants,
sauf
qu'ici c'est vrai !
Lecture difficile, contexte
connu mais déhumanisé
à travers l'histoire événementielle
classique,
c'est l'accès à la connaissance de faits, d'idées,
d'affirmations, des personnages
emportés
dans le tourbillon de
leurs crimes. L'être humain dans toute sa complexité nous est révélé,
sous son aspect négatif,
bien sûr, mais accessible,
compréhensible et surtout c'est un document
unique qui nous est parvenu. Un projecteur qui
éclaire les coulisses du
nazisme et la psychologie de l'âme damnée de
Hitler.
NOTE DE L'EDITEUR
Ce livre présente au public français la traduction et l'édition critique de soixante dix journées du
Journal de Joseph Goebbels, entre le ler, janvier 1943 - prélude
à la capitulation de Stalingrad - et
le 28 mars 1945 - à la veille de
l'effondrement absolu du Ill ème
Reich. Le choix des textes a été
opéré conjointement par une
équipe de l'IfZ, dirigée par Elke
Frôhlich et Horst Môller, et par
l'historien français Pierre
Ayçoberry, chargé de coordonner le travail de traduction en
français et de rédiger l'appareil
critique.
Cette édition a d'abord
pour objet de présenter le
personnage sous ses multiples facettes. Ministre de
l'Éducation populaire et de
la Propagande, il règne sur
un appareil extrêmement
étendu : la presse et l'édition, le cinéma et ses Actualités hebdomadaires, la
radioffusion, le théâtre, les
arts plastiques, l'urbanisme,
1945 – Goebbels visite le Volkssturm en basse
Silésie. Une armée du peuple pour la guerre totale
dans une ambiance de fin du monde.
la musique... Gauleiter du GrandBerlin, il devient également. dans
le courant de la guerre, commissaire du Reich pour la Défense
de la capitale et préfet de la ville.
Enfin, ce chantre de la radicalisation du conflit, qui se voyait dès
les premiers jours de 1943
comme l'élément moteur de la
mobilisation des énergies, devient
en juillet 1944 " plénipotentiaire
à la guerre totale ". Le temps est
venu d'abandonner la " conduite
bourgeoise de la guerre " pour la
" guerre révolutionnaire la plus
radicale " avant de régler leur
compte, avec la paix aux Églises
et à l'aristocratie. Ces accents révolutionnaires, comme sortis
tout droit de sa jeunesse, poursuivront Goebbels jusqu'au bout,
de même que les souvenirs des
temps difficiles d'avant la prise de
pouvoir sont constamment ressassés.
Les textes retenus illustrent ces
fonctions, ainsi que l'utilisation
des multiples sources d'information à la disposition de Goebbels :
points quotidiens sur la situation
militaire, rapports des organismes
NT2R - septembre 2006 - page 19
>Loisirs-Culture & Sport
de renseignement (notamment le
SD et le Bureau des investigations), remontées des antennes
de son ministère qu'elles soient
régionales (bureaux de la Propagande du Reich) ou étrangères
(sections de la Propagande du
Reich)...
Aussi passionnants sont les rapports personnels avec les autres
hiérarques du régime, en particulier Gôring, sa véritable bête
noire, auquel il impute non seulement les échecs patents de la
Luftwaffe, mais aussi l'affaissement de l'énergie nationale-socialiste. Goebbels est, depuis les années 1920, un intime de la pensée d'Hitler. Leurs conversations,
qui occupent souvent des nuits
entières au GQG ou sur
l'Obersalzberg, abordent les sujets les plus étonnants : les amours
des jeunes comédiennes, la
science, la philosophie, le théâtre
et la musique ou la reconstruction de Berlin. Mais elles témoignent surtout, par l'ampleur des
sujets abordés, du mode de fonctionnement d'un régime gouverné par la parole du Führer et
de la mentalité de Goebbels luimême, galvanisé, au bord du désastre, par la bonne forme de
Hitler ou par l'évocation des jours
de combat de 1932.
Goebbels chronique au jour le
jour le conflit. Les principaux épisodes en ont été retenus : chute
de Stalingrad, discours de la
"guerre totale" au Sportpalast de
Berlin, découverte et exploitation
du charnier de Katyn, chute de
Mussolini, insurrection du ghetto
de Varsovie, débarquement du 6
juin 1944, attentat du 20 juillet
1944, lancement des premières
armes de représailles V1 et V2...
On y trouvera également des
aperçus passionnants sur la situation française. qu'il s'agisse du
conflit avec l'ambassadeur Abetz
et son patron Ribbentropp, de la
rivalité entre Laval et Doriot, des
page 20 - septembre 2006 - NT2R
bombardements de Billancourt et
de Maisons Laffitte de la chute de
Cherbourg ou de l'agonie de Vichy en août 1944.
Enfin, le Journal est également
une source fondamentale de l'histoire de la Shoah. D'abord parce
que le ministre de la Propagande
du Reich est le premier à déguiser le crime : qu'il rende compte
de la déportation des juifs de Berlin en mars 1943 - qui le concerne
au premier chef comme chef du
Parti dans la capitale du Reich ou de la conférence de Himmler
à Posen en octobre 1943, il se
contente de sinistres synonymes
de l'extermination : " évacuer ",
"couper les ponts". Ensuite, parce
que, lorsqu'il revient à son domaine, Goebbels tombe le masque : " Nous allons porter la propagande antisémite à un degré
d'excitation tel que le mot "juif"
va être réutilisé, comme à l'époque de nos combats, avec la connotation dévastatrice qui lui convient ", écrit-il le 17 avril 1943. Il
illustre au fil de son discours délirant la véritable nature de la
guerre totale : une lutte à mort
contre la " juiverie " anglos
axonne et la "juiverie" bolchevique.
EXTRAITS
Page 147 - 2 mai 1943
Laval n'a pas entendu que des
choses agréables lors de sa visite
au Führer. Il s'est fait énergiquement rabrouer par le Führer en
personne. À sa question sur le
destin de la France, le Führer a
répondu sans s'avancer. Le destin de la France après la guerre
dépend de la contribution actuelle du peuple français au conflit. La France doit faire davantage.
Elle a été responsable de la
guerre, faisant payer à l'Allemagne un prix du sang élevé. Il est
juste et équitable que les Français mettent au moins leur main-
d'ouvre à notre disposition. Le
Führer a personnellement assuré
Laval du maintien de sa confiance.
Cela a été également communiqué à Pétain, qui a aussitôt répondu positivement. Si la France
voulait reconnaître son heure historique, elle pourrait grandement
adoucir sa tragique destinée. Mais
je ne pense pas que cela se produira. Les milieux germanophobes font encore autorité dans la
politique française, et les gens de
Vichy n'ont pas tiré la leçon de
leurs échecs (1).
(1) Laval s'est déjà fait sermonner par
Hitler lors d'une entrevue très pénible
le 19 décembre 1942. Cette fois-ci encore
il doit se contenter de quelques
concessions minimes (libération de
prisonniers de guerre, autorisation de
créer un régiment...) et d'assurances
purement verbales : il n'obtient même
pas que la puissance occupante retire sa
protection aux mouvements
collaborationnistes parisiens, qui le
détestent.
Page 516 -29 juin 1944
Une nouvelle épouvantable vient
de nous parvenir de Paris. Le ministre français de l'Information,
Henriot, a été abattu dans son lit,
sous les yeux de sa femme, par
un groupe de quinze terroristes
(2). Avec Henriot, nous perdons
l'un des plus précieux appuis de
notre politique en France. Henriot était un homme intègre et un
bon Européen. Lors de sa récente
visite à Berlin, il m'avait fait une
excellente impression. Je suis fermement convaincu que derrière
cet assassinat se cache le Secret
Service car Henriot avait une influence étendue sur l'opinion publique française et les Anglais
avaient vraisemblablement résolu
de se débarrasser de cet ennemi
gênant. La politique anglaise, d'un
point de vue moral, fait preuve
(2) Philippe Henriot, secrétaire d'État à
l'Information du gouvernement de
Vichy. a été exécuté par un groupe de
résistants à Paris, le 28 juin.
Loisirs-Culture & Sport <
1938 – Joseph Goebbels chez Adolf
Hitler à l’Obersalzberg près de
Berchtesgaden. Après des entretiens qui
pouvaient durer jusqu’au petit matin,
Goebbels écrivit ou dictait son journal.
Il nous est parvenu sous deux formes
6783 pages de notes manuscrites
couvrant la période 1923-1941 et 36000
de texte dicté, allant de 1941 à 1945.
de bassesse. On ne peut d'ailleurs
s'imaginer qu'elle puisse tomber
encore plus bas que le stade
qu'elle a atteint pendant cette
guerre.
Pages 581-582 - 23 Août 1944
En ce qui concerne la bataille en
France, les Alliés placent de
grands espoirs dans l'activité du
maquis français. Effectivement,
nous avons été quelque peu dépassés par les mouvements clandestins, ce que je n'avais vraiment
pas prévu(3). C'est notre intelligente et clairvoyante politique
étrangère qui a réussi à transformer finalement des Français pacifistes en combattants nationalistes. On ne peut guère s'imaginer de pire fiasco que celui de notre politique vis-à-vis de la France.
Les Anglais et les Américains n'ont
pas eu grand peine à se rendre
maîtres de la population française.
La politique que nous avons conduite en France leur y a offert
toutes les conditions favorables
(4). Pour ce qui a trait à la situation militaire, l'ennemi prétend
avoir déjà franchi la Seine en deux
endroits. En réalité, il est parvenu
en un seul endroit à constituer
une tête de pont d'une certaine
importance, vers laquelle nous
tentons à présent de marcher. Il
semble que l'ennemi n'ait pas l'intention de se diriger sur Paris, car
il pense que c'est le maquis qui
va s'emparer de la capitale française. À la suite de quoi, le commandant en chef de nos troupes
d'occupation a lancé un appel
pressant à la population parisienne, qui a déjà fait quelques
tentatives de soulèvement au
Quartier Latin. Mais l'exemple de
Varsovie est fortement dissuasif.
(3) - Il a été longtemps convenu
d'exalter puis de déprécier l'efficacité
militaire de la Résistance française (les
FFI). Grâce aux enquêtes d'histoire
régionale, on sait maintenant que les
communications de l'occupant ont été
fortement désorganisées, que nombre
de départements se sont libérés par
eux-mêmes notamment dans le Centre
et les Alpes, et que la progression des
armées alliées a été facilitée par des
éléments de guérilla qui soit les
précédaient comme en Provence, soit
les accompagnaient puis les
remplaçaient comme en Bretagne.
(4) - La vieille rancune de Goebbels
contre
les
diplomates
et
particulièrement contre Abetz va
jusqu'à les rendre responsables de
l'échec de la politique de collaboration
dans l'opinion française. Il ne songe
même pas à mettre en cause d'autres
facteurs comme les arrestations, les
déportations et les représailles
collectives.
1940 - Cette affiche, réalisée par l’atelier Albrecht, sert de réclame pour la collecte faite
dans le cadre de la campagne « Aidez-les pour l’hiver ». Les robustes silhouettes des
soldats allemands qui y figurent témoignent de l’optimisme qui régnait en Allemagne
au cours des premiers mois de la guerre.
NT2R - septembre 2006 - page 21
A propos de la Lettre
ouverte de l'UFAL 78
au Maire de TRIEL
L'UFAL 78 demande au Maire, au
nom de l'égalité des droits, de revenir sur une disposition du nouveau règlement intérieur des Centres de Loisir (Rémi Barrat) permettant aux enfants " ayant une activité
cultuelle ", de quitter les Centres de Loisirs avant les autres enfants.
NT2R exprime le souhait que le Maire souscrive à cette demande, toujours au nom de l'égalité mais aussi de la laïcité.
La revendication de L'UFAL, si elle était acceptée par le Maire, reviendrait à obliger les familles des enfants concernés à choisir entre leur
maintien dans les Centres de Loisirs et leur participation à un enseignement religieux, en raison de chevauchements d'horaires.
L'enseignement de la religion ne saurait être considéré comme une simple activité de loisir, au même titre que le sport ou les activités artistiques et culturelles C'est une obligation de conscience pour les familles
qui ont choisi de donner à leurs enfants une éducation religieuse.
La République n'ignore pas cette obligation : il suffit pour s'en convaincre de relire l'alinéa 2 de l'Article 2 de la Loi de 1905 qui autorise les
collectivités à inscrire à leurs budget les dépenses relatives à des services d'aumônerie dans les lycées, les collèges, les écoles, etc.
Nous n'en sommes pas là. Mais ne peut-on admettre que des adaptations visant à faciliter la vie des familles soient possibles sans qu'elles
constituent une grave atteinte aux principes d'égalité et de laïcité ? .….
* Les Nouvelles de Triel & des Deux
Rives : journal indépendant de Triel, Verneuil et
Vernouillet
* Commission paritaire :
T 79525 - Directeur :
Rodrigo Acosta
BP 31 -Triel 78510 (Tél/
fax : 0139276956). Vente
sur abonnement (joindre
vos coordonnées et votre chèque à l’ordre des Nouvelles de Triel) par courrier ou
aux points de vente (Histoire de Lire,
Librairie Chatelaines et Point Presse du
Val-de-Seine). Site : www.nt2r.com Publicité : 06 79 69 51 50 - A’DIFF - SARL RC
B411 035 553 00022
Rédacteur en chef : Hammoumraoui Lotfi
Comité de rédaction : Rodrigo Acosta,
Jacques Amory, Michèle Ballery,Claude
Barouh, Christine Clément, Gérard Denys, Julien Frejabue, Pascale Goetschel,
Jacques Groshenry, Pierre Grand, Mireille
Hervé, Robert Landsberger, Anne-Marie
Pétillon, Stefan Louillat. Chroniqueur perpétuel : Pollux - Abonnement : 11 numéros/an : 16 euros (TVA incluse). Prix
unitaire : 1,8 euros. Une info, une idée,
un article envoyez-le : [email protected].
Les articles n’engagent que les auteurs
et appellent à un débat; la rédaction n’obéit
pas à une logique de pensée unique et le
comité de rédaction reste souverain. Tout
texte envoyé à la rédaction est considéré
comme contribution au périodique.
NT2R rendrait un grand service à ses lecteurs s'il élevait le débat sur ce
genre de question, tout en étant à l'écoute des différentes familles spirituelles des Deux Rives.
Je précise que j'exprime un point de vue personnel, n'ayant pas actuellement d'enfants ni de petits-enfants à Triel et n'étant mandaté par aucun
groupe.
Un lecteur, J.P.FOURNEL
Bulletin d’abonnement aux Nouvelles de Triel & des Deux Rives
A envoyer avec votre chèque de 16 euros à l’ordre de A.DIFF - BP 31 - 78510 Triel-sur-Seine.
Tél/Fax : 01 39 27 69 56 - Site : www.nt2r.com
( ) Oui, je m’abonne pour un an, soit 10 numéros.
Nom et Prénom :
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Email :
Date et signature :
Ville :
page 22 - septembre 2006 - NT2R
OCCASION
- Elle appartenait à un monsieur
qui ne s’en servait que pour se
promener le dimanche.
- Elle appartenait à un ingénieur de
chez (le nom de la marque) qui ne
l’utilisait que pour aller de chez lui
à l’usine.
- A un employé de chez (le nom
de la marque) qui l’a achetée aux
conditions maison, uniquement
pour la revendre.
- A un fonctionnaire qui avait une
voiture de fonction et qui ne s’en
est servie (de la voiture à vendre)
juste pendant ses trois mois de
vacances.
- A un gros industriel qui l’avait
commandée sans con-sulter sa
femme, et comme elle n’aimait pas
la couleur, il est obligé de s’en défaire à perte.
Voilà ce qui vous est proposé.
Car une voiture d’occasion a toujours une origine tellement exceptionnelle que ce serait folie de laisser passer une si bonne affaire. Pratiquement, elle est comme neuve.
A se demander pourquoi il y a des
imbéciles qui achètent des voitures neuves, alors qu’on trouve
pour moitié prix de si merveilleuses voitures d’occasion. D’ailleurs,
le temps est révolu de la voiture
d’occasion honteusement truquée.
Notre enfance fut bercée des histoires de sciure de bois dans la
boîte de vitesses, d’éther dans l’essence, de numéros effacés à la
meule émeri... On fabriquait de
fausses cartes grises, on bricolait
la mécanique, on truquait les vieux
accus pour qu’ils durent encore
huit jours... Tout cela ne se fait plus.
Non point que la morale se soit
améliorée ou que l’électronique
rebute, mais parce que les petits
artisans sont beaucoup moins disponibles. Et puis, la main d’oeuvre
est devenue si chère que ce ne
serait plus rentable.
De nos jours, les vitrines regorgent
d’ «occasions» rutilantes, vantées
par des formules interchangeables
sautant d’un pare-brise à l’autre,
comme les croix d’honneur
voyageaient sur les poitrines des
bons élèves. On lit : « Impeccable », « Parfait état », «Mécanique parfaite », « Exceptionnelle», « Rare », « Faible kilométrage »… Et cette expression
charmante qui correspond au «
sincère » des antiquaires qualifiant un vieux meuble truqué de
« Très propre ».
Mais ce qui me réjouit au paroxysme, c’est la probité candide d’une pancarte apposée
sur certaines voitures en vitrine,
et qui semble dire : Avec celleci, vous n’êtes arnaqué que dans
des proportions raisonnables :
«Peu roulé»..
Extrait du «Petit dictionnaire du parfait automobiliste» – C. Vebel - 1963
L’Hautil : rencontre fatale d’une
benne à ordures et d’un fossé
rue de la Chapelle.
mique et que leur seul effet serait
de détruire le commerce de proximité...
B) Mr Gumez, ancien de la bande
à Quijoux, serait prêt à revenir au
premier plan de la politique locale
à Triel.
C) Connaissez-vous cet homme?
C’est Monsieur X, la campagne
électorale serait-elle déjà commencée à Triel ?
Info ou intox !
A) Sur les projets de centres commerciaux de la Boucle dans le cadre de l'atelier territorial du sdrif :
Pierre Bédier, président du
Conséil général, a déclaré le 6 juillet
2006 que ces projets pharaoniques n'avaient aucun sens éconoNT2R - septembre 2006 - page 23
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