Roubaix: Jean-Claude Despret, le passionné de vieille mécanique
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Roubaix: Jean-Claude Despret, le passionné de vieille mécanique
Roubaix: Jean-Claude Despret, le passionné de vieille mécanique PUBLIÉ LE 14/06/2013 ÉLODIE BARTOLIC ARTAGER TWITTER GLE+ Passionné de vieilles voitures, Jean-Claude Despret exposera sa collection aujourd’hui et demain au parc des sports de Roubaix à l’occasion du festival Les Belles mécaniques. 1/4 Dans son garage de la rue Saint-Jean à Roubaix, elles sont proprement alignées. Les carrosseries sont luisantes, comme si elles sortaient tout droit de l’usine de fabrication. Pourtant, les voitures de Jean-Claude Despret sont loin d’être neuves. La plus ancienne, une Citroën C4, a 80 ans au compteur. Ce week-end, le patron en semi retraite de Lys dépannage l’exposera au parc des sports à l’occasion du festival les Belles mécaniques. Il en sera de même pour ses trois autres véhicules de collection : une traction de 1953, une DS 23 de 1973 ainsi qu’une 2CV de 1983. Un fusible et papier de chewing-gum Chez les Despret, comme chez les autres collectionneurs, la passion des vieux bolides se partage. D’ailleurs lorsque nous l’avons rencontré cette semaine dans son garage, nous en avons eu un aperçu. Sa toute première voiture, c’était une Vedette. « Avec mon père, on lui a ensuite coupé le cul pour la transformer en dépanneuse. C’est con aujourd’hui ça vaut des sous ! » De « vraies » voitures, sans ordinateur, c’est ce qu’il aime Jean-Claude. Celle qu’on peut dépanner sur place sans avoir besoin de la mettre sur un plateau. Celle dont le fusible peut être réparé avec un papier de chocolat ou de chewing-gum. Jean-Claude met les mains dans le cambouis dès l’âge de 13 ans. « Mon père tenait un garage à Lys-lez-Lannoy. C’est lui qui m’a appris le métier de garagiste. » À l’école, il s’oriente naturellement vers la mécanique, passe son CAP mécanicien et électricien. Nous sommes le 1er janvier 1970, le fiston reprend les commandes de l’entreprise. « J’étais fils unique, ça tombait sous le sens. » Avant de bichonner ses vieilles bagnoles, il commence par les malmener. « Pendant des années, je me suis passionné de stock-car. » Le week-end, il participe à des courses, enchaine les tours de piste jusqu’à froisser la tôle. « Je récupérais les voitures que les gens voulaient mettre à la ferraille. Avec les copains, on les transformait en ajoutant des arceaux de sécurité, des pare-chocs avant et arrière. C’était le bon temps ! » C’est d’ailleurs au cours d’une course qu’il fait la connaissance de sa future femme, Mauricette. « Son frère, mécanicien, faisait du stock-car aussi. » Dans son garage à Lys-lez-Lannoy, il n’hésite pas à mettre son épouse à contribution en lui confiant la comptabilité mais pas que. « Elle a rôdé des soupapes, gainé des garnitures de frein et même poncé des carrosseries de voiture. » Partageur on vous disait. Un pélerinage à Montmartre Dans les années 70, Jean-Claude change de métier, délaisse la mécanique au profit du dépannage « à cause de l’électronique, on ne pouvait plus réparer tous les modèles. » En 1972, il lance Lys Dépannage et fait l’acquisition d’une Celta 4. La première d’une longue série qu’il conservera intacte. Salle des ventes, petites annonces, bourses d’échange, Jean-Claude est de tous les rendez-vous. Il n’hésite pas à parcourir la France et la Belgique pour trouver la perle rare. « Ma philosophie, c’est de marchander. Lorsque ce sont des enchères, je reste raisonnable…sauf si la voiture me plaît vraiment. Je ne suis pas à cinq cents euros près, ça serait malheureux de la manquer ! » Jusqu’en 1997, il en collectionnera onze. « Cette année-là, je me suis fait opérer du cœur. Je pensais que j’allais y passer alors j’ai tout vendu. » Le passionné attendra quelques années avant de replonger et de s’en racheter une, « une 2CV Citroën », sa marque fétiche. Pour l’anecdote, « À chaque fois que je vais à Paris, je vais boire une bière dans un café de la place du Tertre à Montmartre. André Citroën y avait ses habitudes. C’est mon pèlerinage. » S’il a passé les clés de la dépanneuse à l’un de ses employés, à 71 ans,JeanClaude n’est pas près d’arrêter sa collection. En ce moment, il est d’ailleurs sur un coup. « D’ici août, j’aurais une traction 15 oléopneumatique. »