L`alimentation dans les institutions: Malnutrition au pays de
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L`alimentation dans les institutions: Malnutrition au pays de
LE MAGAZINE DE LA NUTRITION DE NESTLÉ SUISSE NO 42 3 /00 L’alimentation dans les institutions: Malnutrition au pays de cocagne? SOMMAIRE EDITORIAL DOSSIER L’alimentation dans les institutions: Malnutrition au pays de cocagne? 3 POINT FORT 8 Nestlé Caring: Une contribution de Nestlé Suisse à l’amélioration de l’alimentation dans les hôpitaux et les foyers RECHERCHE NESTLÉ – Performant malgré un manque de sommeil – Effet positif d’une molécule bioactive du lait contre la maladie de Crohn – Une pépinière de produits de grande classe 12 BRÈVES – Moins de cholestérol – Ménopause, nutrition et santé – Thé vert contre thé noir – Fruits et légumes: des atouts contre le cancer 14 Manger mieux – vivre mieux L’alimentation dans les institutions: Malnutrition au pays de cocagne? Chère lectrice, cher lecteur, NESTLÉ SUISSE 16 – Saveurs méditerranéennes et vitamines garanties – Les céréales Nestlé «Fitness» existent désormais avec des fruits – Alimentation en jeux Notre société comporte toujours plus de personnes âgées, voire très âgées. Nombre d’entre elles vivent en milieu hospitalier, dans une maison de retraite ou dans un foyer médicalisé. Lorsqu’on n’a jamais été confronté à la vie quotidienne dans ce genre d’institutions, on n’imagine pas les conditions d’existence qui y prévalent. Or, il va de soi que les pensionnaires de ces établissements ont aussi besoin de passer leurs journées dans les meilleures conditions possibles et de se sentir en forme. Une alimentation saine, adaptée aux besoins propres de chacun, et le plaisir de manger jouent un rôle essentiel dans le bien-être des patients contraints d’effectuer des séjours de longue durée dans des établissements de soins. Et pourtant, on constate très fréquemment des signes de malnutrition et de carences alimentaires chez ces personnes âgées qui forment la majorité des pensionnaires de ces établissements. Une telle situation constitue un défi à la fois pour les autorités sanitaires de notre pays et pour l’industrie alimentaire. Grâce à «Nestlé Caring», un concept intégré de produits et de prestations, Nestlé Suisse souhaite contribuer activement à l’amélioration de l’alimentation des pensionnaires des maisons de retraite et des foyers médicalisés. Le présent numéro de Nutritio est consacré à ce sujet fort complexe. Votre Service Nutrition, Nestlé Suisse S.A. Nutritio – Le magazine de la nutrition de Nestlé Suisse Journal pour les professionnels du domaine de la santé Editeur Service Nutrition, Nestlé Suisse S.A., CH-1800 Vevey, Fax 021/924 51 13, Tél. 021/924 53 63, Internet: www.nestle.ch, E-mail: [email protected] Rédactrice en chef Bianca-Maria Exl, nutritionniste Rédactrice Pascale Mühlemann, nutritionniste Textes Sigrid Beer-Borst, Projects in Nutritional Sciences, Köniz; Infood, Brugg; Susanne Ruf, Vevey Réalisation heusser kommunikation design, Zurich Impression Birkhäuser + GBC AG, Reinach Tirage 75 000 exemplaires, en français et en allemand Nutritio paraît trois fois par année Reproduction des textes autorisée avec indication de la source: «nutritio – Le magazine de la nutrition de Nestlé Suisse» 2 42 – 3/00 Bianca-Maria Exl Rédactrice en chef Pascale Mühlemann Rédactrice DOSSIER L’alimentation dans les institutions: Malnutrition au pays de cocagne? Quitter son environnement personnel et familier pour dans une vie monotone. Les foyers pour personnes s’installer temporairement ou définitivement dans un âgées et les hôpitaux ont donc la lourde responsabilité foyer représente pour quiconque un grand bouleverse- d’offrir à leurs patients une nourriture à la fois équili- ment. L’alimentation est un critère essentiel du bien- brée et agréable, d’une part, de prévenir et de détecter être que l’on trouvera dans cette nouvelle existence; de à temps toute manifestation de malnutrition, d’autre plus, les repas constituent souvent les seules distractions part. La longévité – un défi à relever Le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans – et donc de celles qui doivent être hospitalisées ou placées dans un foyer – ne cesse d’augmenter. Leur situation nutritionnelle constitue un indicateur important en matière de santé et de qualité de vie. ... et beaucoup d’entre elles sont très âgées Le vieillissement de la population va, par la force des choses, entraîner une augmentation des besoins en matière de soins institutionna- Vieillissement de notre société Au cours des cinquante années à venir, il faut s’attendre à une nette augmentation du nombre des personnes âgées de plus de 80 ans. 100% âge La situation nutritionnelle: un indicateur fiable de la qualité de vie 80% 80+ 60% 65 –79 La qualité de vie n’est pas une donnée clairement quantifiable; elle résulte avant tout d’une appréciation subjective par l’intéressé de son bien-être physique, mental et social. S’agissant des personnes âgées, on dispose d’un élément d’appréciation trop fréquemment sous-estimé: l’évaluation de leur situation nutritionnelle. Lorsque les personnes d’un certain âge modifient qualitativement et quantitativement leurs habitudes alimentaires (aliments et boissons) et perdent du poids, l’entourage ne s’en aperçoit généralement pas. En l’absence de symptômes manifestes, la détérioration de l’état général intervient 40% 20 – 64 0 –19 20% 2050 2010 2030 1990 1970 1950 0% 1930 Les patients accueillis et soignés dans les hôpitaux et dans les établissements médicosociaux (maisons de retraite, foyers médicalisés, institutions pour handicapés, établissements psychiatriques) sont de tous âges. Selon l’Office fédéral de la statistique, plus de 1,1 million de personnes ont dû être hospitalisées en Suisse en 1998. Au cours de cette même année, 92’000 personnes ont reçu des soins dans des établissements médico-sociaux, parmi lesquels ont trouve un grand nombre de maisons de retraite et de foyers pour personnes âgées nécessitant des soins. lisés, notamment chez les personnes très âgées (≥ 85 ans) (voir le graphique). Cela étant, l’essentiel n’est pas uniquement de prolonger l’existence de quelques années mais d’accroître autant que possible la qualité de vie des dernières années de l’existence. 1910 Traitées, soignées, entourées: un nombre croissant de personnes vivent dans un foyer... prévision Source: Office fédéral de la statistique, 1999. sournoisement et est généralement attribuée à l’affaiblissement dû à l’âge. Or, on a affaire à un état pathologique alarmant dont l’évolution se traduit fréquemment par une perte d’autonomie dans la vie quotidienne. Les chiffres suivants sont éloquents: 21% des personnes âgées placées dans des institutions sont grabataires, 34% ont besoin d’aide pour manger, 61% ne peuvent pas faire leur toilette toutes seules. La sensibilisation de notre société aux signes de malnutrition (définition à la p. 4), la prévention et le traitement de ce phénomène est désormais un enjeu politique. 42 – 3/00 3 DOSSIER La malnutrition: fréquente, mais rarement diagnostiquée dans les institutions La sous-alimentation et les carences alimentaires sont des phénomènes fréquents chez les pensionnaires des maisons de retraite et des établissements médicaux. Les causes d’une telle situation sont complexes. Il est d’autant plus nécessaire de sensibiliser tous les professionnels de la santé au problème de la malnutrition. Définition de la malnutrition La malnutrition englobe: – Sous-alimentation: Consommation insuffisante d’aliments se traduisant par un apport énergétique carentiel – Dénutrition: Carences de certains nutriments spécifiques; rapport déficitaire entre les besoins et les apports causé par une alimentation déséquilibrée – Suralimentation: Consommation excessive d’aliments se traduisant par un apport énergétique excédentaire En gériatrie, cependant, la malnutrition est assimilée à la sous-alimentation et aux carences alimentaires. Faute d’une formation suffisante en matière nutritionnelle, les professionnels de la santé ne se rendent souvent pas compte que la malnutrition est de plus en plus fréquente dans nos pays industrialisés. La définition classique de la malnutrition au niveau protéique et énergétique distingue entre le marasme (carence en calories), le kwashiorkor (carence en protéines) et une forme mixte. Toutefois, la malnutrition chez les personnes âgées appelle une définition plus large. Comme conséquence d’un apport insuffisant en énergie et/ou en nutriments spécifiques, certains paramètres nutritionnels tels que les protéines sériques, les lipides sanguins, le status en matière de vitamines et de sels minéraux s’écartent des valeurs normales. Des modifications surviennent dans la structure de l’organisme (perte de poids, masse corporelle maigre/grasse). La malnutrition: plus répandue qu’on pense La malnutrition concerne environ 5 à 10% des personnes âgées vivant à domicile. L’étude 4 42 – 3/00 SENECA «Nutrition and the Elderly in Europe» a mis en évidence que les Suisses de plus de 70 ans vivant à la maison présentaient, par rapport à la moyenne européenne, de bonnes valeurs en matière de santé, d’activité et de mobilité. 90% des personnes interrogées jugeaient leur santé de satisfaisante à bonne, étant précisé que leur perception subjective de la situation correspondait bien aux mesures objectives. Une étude prospective sur le status nutritionnel des personnes âgées dans le Bas-Valais a montré, en revanche, que si 88% des personnes âgées vivant à domicile bénéficiaient d’une bonne nutrition, 12% présentaient un risque de malnutrition (voir MNA® p. 10). Les données relatives à la fréquence de la malnutrition dans les maisons de retraite, les foyers médicalisés et les hôpitaux varient, en fonction de la méthode de diagnostic utilisée, entre 25 et 50% et peuvent même atteindre 85% en gériatrie. Souvent, la malnutrition est associée à d’autres pathologies. Une étude réalisée en France a révélé que la malnutrition chez les pensionnaires des maisons de retraite atteintes de démence était deux fois plus fréquente (41%) que chez les pensionnaires non démentes. Selon cette étude, 45% resp. 42% des femmes avaient un risque de malnutrition. Une étude menée en Bas-Valais en 1996 a également mis en évidence un risque de malnutrition chez 49% des personnes interrogées vivant dans un foyer. Cette dernière étude a encore montré que la durée d’un séjour dans un établissement de soins constituait un facteur de risque en soi pour la malnutrition. En effet, 30% des patients âgés hospitalisés pour un séjour de longue durée (> 3 mois) souffraient de mal- nutrition, contre 10% seulement de ceux qui n’effectuaient qu’un bref séjour (< 2 semaines). Dans le cadre de l’étude nutritionnelle dite de Béthanie (Allemagne), publiée en 1996, près de 60% des patients de plus de 75 ans ont fait l’objet d’un diagnostic de malnutrition. Ce qui est à la fois problématique et préoccupant, c’est que l’état nutritionnel des patients se détériore fréquemment en cours d’hospitalisation. Le status au moment de l’admission, en particulier, joue un rôle décisif dans l’évolution ultérieure de l’état de santé (séjour bref ou de longue durée, complications, décès). Une étude menée en 1998 dans les hôpitaux universitaires de Genève a montré que 50% des patients nourris par voie orale présentaient des carences en protéines et en calories pendant leur hospitalisation. Or, l’origine de ces carences ne résidait que pour un tiers des cas dans la maladie traitée. Causes et conséquences de la malnutrition La malnutrition n’est pas une pathologie isolée mais un ensemble complexe de symptômes qui ne s’expliquent que partiellement par un processus de vieillissement biologique. La malnutrition dans les foyers et les hôpitaux est généralement synonyme de complications supplémentaires, d’infections plus fréquentes, de cicatrisation plus lente, de guérison moins rapide, d’hospitalisations plus fréquentes et plus longues, de mortalité accrue et de frais plus élevés. Il est impératif que les médecins et le personnel soignant accordent davantage d’importance au diagnostic et au traitement de la malnutrition. Les causes et les conséquences de ce mal peuvent être aisément déterminées à l’aide d’un questionnaire bien conçu (voir le graphique). Seule une intervention adéquate permettra de rompre le cercle vicieux. La cause principale de la malnutrition en milieu hospitalier ou dans les foyers réside dans une prise alimentaire insuffisante due à l’inappétence, la densité nutritionnelle des ali- ments proposés étant par ailleurs insuffisante. Or, il faut savoir que l’inappétence ne résulte pas uniquement de troubles physiologiques ou de la prise de médicaments. Les contraintes organisationnelles, sociales et financières auxquelles se trouvent confrontés les foyers ou les hôpitaux peuvent influencer de façon non négligeable l’apport alimentaire dispensé aux patients et, de ce fait, leur envie et leur plaisir de manger. Les facteurs de risque et les causes de la malnutrition Pour poser le diagnostic de la malnutrition, on reconstitue une chaîne causale en se servant d’un questionnaire ad hoc. Le traitement consiste à éviter les facteurs de risque et / ou à éliminer les causes. Dans les foyers et établissements médicaux, les problèmes de personnes, de locaux, d’organisation et de finances sont de plus en plus montrés du doigt parmi les causes de la malnutrition. Les patients bénéficient-ils d’un apport alimentaire suffisant? Facteurs sociaux – Indigence – Besoin d’aide pour les achats, pour la préparation des repas et pour manger – Environnement désagréable, isolement social – Longues périodes de jeûne causées par les examens médicaux Le patient est-il capable de manger? Contraintes mécaniques – Troubles de la mastication ou de la déglutition (dysphagie) Le patient a-t-il une coordination et une force musculaire suffisantes pour manger de façon autonome? Contraintes mécaniques – Baisse de la vue, mobilité et coordination motrice – Lenteur, épuisement (le repas devient immangeable, le personnel débarrasse prématurément) Y a-t-il des problèmes quant au type de nourriture? Contraintes techniques – Les préférences personnelles et l’origine ethnique n’ont pas été prises en considération – Texture désagréable des aliments proposés – Régimes thérapeutiques inadéquats – Repas manqué en raison d’un examen médical Le patient souffre-t-il d’une maladie ayant pour effet d’accroître ses besoins en protéines et en énergie? Maladies et traitements – Affections du système digestif supérieur – Cancers, infections, plaies, ulcères Le patient souffre-t-il d’une maladie ayant pour effet de compromettre la prise d’aliments et l’assimilation de ceux-ci? Maladies et traitements – Nausées persistantes, diarrhée, constipation – Douleurs lors de l’ingestion – Traitements par rayons ou chimiothérapies – Consommation excessive d’alcool et de médicaments – Opérations de l’estomac ou de l’intestin Le patient souffre-t-il d’inappétence? Vieillissement physiologique – Besoins énergétiques réduits – Baisse de la vue, de l’odorat et du goût, salivation réduite – Modification de la régulation de la faim, la soif et la satiété Les médicaments et les traitements – Altèrent la perception des goûts et des odeurs ainsi que la sécrétion de la salive – Ils peuvent provoquer des nausées, des vomissements, de la diarrhée, de la constipation – Interactions possibles avec certains micronutriments Paramètres nutritionnels, maladie, hôpital – Lors de carences de zinc: altérations du goût – Douleurs, inconfort et mal à l’aise – Dépression, angoisse – Personnel soignant – Environnement, ambiance – Heures des repas, menus proposés: manger sans plaisir – Manque de mouvement Les problèmes psychologiques peuvent-ils influencer la prise d’aliments? Maladies psychiques – Dépression, démence – Anorexie Source: Seiler WO & Stähelin HB, 1999. 42 – 3/00 5 DOSSIER Se nourrir correctement pour bien vieillir Notre façon de vieillir de même que nos besoins en énergie et en nutriments sont individuels. Or, l’alimentation proposée dans les établissements de soins ne prend guère en compte cette donnée. De nouveaux concepts alimentaires peuvent contribuer à combler cette lacune. Recommandations nutritionnelles pour les personnes âgées Le concept des recommandations concernant l’apport quotidien en énergie et en nutriments est en train de changer. Alors qu’autrefois il s’agissait avant tout d’éviter les carences, on s’attache davantage, aujourd’hui, à préserver la santé et à assurer une prévention à long terme. Les besoins des personnes âgées sont mieux évalués. Cependant, on ne tient pas encore vraiment compte des différences individuelles, qui sont pourtant importantes. Les recommandations actuelles sont soit globales (p. ex. D-A-CH ≥ 65 ans) ou – c’est déjà un progrès – subdivisées par groupes d’âge (p. ex. Etats-Unis/Canada: 51– 70 ans et ≥ 70 ans). Certes, on prend en considération le fait que, compte tenu d’un bilan nutritionnel global en baisse et d’une activité physique moins intense, les personnes âgées ont des besoins énergétiques moins importants, mais cela n’a pas de valeur universelle, car les besoins des personnes du troisième âge peuvent diverger considérablement d’un individu à l’autre. Une personne physiquement et intellectuellement active qui, à 80 ans, pratique encore une activité sportive ou sociale intense aura évidemment des besoins énergétiques et nutritionnels différents que quelqu’un du même âge qui est malade et dépendant. L’alimentation des personnes âgées: entre le rêve et la réalité Des scientifiques américains ont élaboré une pyramide nutritionnelle spécialement conçue pour les personnes âgées de plus de 70 ans; il s’agit en quelque sorte d’un guide destiné aux intéressés eux-mêmes et aux responsables de leur alimentation dans les foyers et établisse- ments médicaux. La pyramide nutritionnelle récapitule les principes d’une alimentation équilibrée et met en évidence l’importance des aliments à forte densité nutritive. Pour beaucoup de personnes âgées, la quantité absorbée de certains nutriments est critique en dépit d’un apport calorique de 1500 kcal (voir le tableau). C’est pourquoi l’on recommande, pour certains de ces nutriments, l’administration de suppléments faiblement dosés, si possible sous forme d’aliments enrichis. Une consommation suffisante d’eau revêt également une importance capitale. La déshydratation est en effet la cause de 6–7% des hospitalisations chez les personnes âgées et peut aller jusqu’à provoquer une néphroparalysie entraînant la mort. La déshydratation est liée à une absorption d’eau insuffisante d’une part et à des pertes importantes de liquide d’autre part. Il est également conseillé d’assurer un apport Les micronutriments critiques dans l’alimentation des personnes âgées en bonne santé Les personnes âgées manquent souvent de vitamines B6, B12 et D, de calcium et de zinc. Les causes de ces carences sont en partie physiologiques et en partie comportementales. Afin de prévenir et de traiter ces manifestations carentielles, on recommandera aux person- nes âgées de consommer régulièrement des aliments qui contiennent ces nutriments en quantités suffisantes. Lorsqu’un apport suffisant ne peut être garanti de cette façon, on envisagera de recourir à une supplémentation adéquate. Vitamine B6 Vitamine B12 Vitamine D Calcium Zinc Sources alimentaires Bananes, céréales, pommes de terre, noix, viande, poisson, œufs Foie, viande, poisson, œufs, lait, fromage Foie (huile de foie de morue), poissons gras, margarine (enrichie), jaune d’œuf Lait et produits laitiers, céréales, certains légumes (p. ex. brocolis), eau minérale Viande, lait et produits laitiers, céréales, huîtres Conséquences de la carence Modifications neurologiques et immunologiques Troubles psychiatriques dus à la sénilité; anémie (notamment due au mauvais métabolisme de l’acide folique) Perturbation de l’homéoPerte de minéraux stase du calcium et du au niveau osseux; métabolisme du phosphate; ostéoporose ostéomalacie ➔ 10.0 µg / jour (h/f) 1000 mg / jour (h/f) 1.2 µg / MJ (h) 1.4 µg / MJ (f) 120 mg / MJ (h) 145 mg / MJ (f) 10.0 mg / jour (h) 7.0 mg / jour (f) ➔ sens du goût perte d’appétit problèmes de peau et de cheveux, diarrhée, perturbation neuropsychique, perturbation du système immunitaire ( ➔ cicatrisation, risque d’infection) ➔ ➔ Valeurs de 1.4 mg / jour (h) référence 1.2 mg / jour (f) D-A-CH, ≥65* 0.17 mg / MJ (h/f) h = hommes f = femmes 3.0 µg / jour (h/f) 0.36 µg / MJ (h) 0.43 µg / MJ (f) 1.2 mg / MJ (h) 1.0 mg / MJ (f) *Recommandations relatives à l’apport nutritionnel des personnes âgées de 65 ans et plus en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Sources: Guigoz Y, 1994; Chernoff R, 1999; DGE, ÖGE, SGE, SVE, 2000. 6 42 – 3/00 abondant en fibres alimentaires, car celles-ci facilitent la digestion et préviennent les maladies intestinales (voir le Nutritio N° 41). Le passage à une alimentation riche en fibres devrait toutefois se faire progressivement afin de limiter les manifestations d’intolérance (p. ex. les flatulences). En plus d’une alimentation saine, il est essentiel de pratiquer des activités physiques et intellectuelles jusqu’à un âge avancé. Celles-ci auront une influence positive sur l’appétit, la prise alimentaire, le métabolisme du glucose et le fonctionnement de l’intestin. En outre, elles offrent aux personnes âgées de meilleures perspectives en matière de qualité de vie. Les recommandations nutritionnelles permettent aux établissements de planifier des menus standards tenant plus ou moins compte des besoins des pensionnaires. Malgré cela, les repas proposés sont rarement adaptés de façon optimale aux personnes âgées, notamment en ce qui concerne les apports en énergie et en nutriments essentiels. On ne peut pas se permettre de tirer des conclusions sur le status nutritionnel à partir de l’offre alimentaire et de sa composition. Des enquêtes réalisées dans certains hôpitaux européens ont révélé que la quantité d’énergie absorbée par les patients souffrant de malnutrition se situait autour de 1085 kcal par jour seulement parce que 40% des aliments proposés n’étaient pas consommés. Le calcul du métabolisme de base d’après Harris & Benedict (MB en kcal) Femmes: MB = 655 + [9.6 poids (kg)] + [1.7 taille (cm)] – [4.7 âge (ans)] Hommes: MB = 66 + [13.7 poids (kg)] + [5 taille (cm)] – [6.8 âge (ans)] Des facteurs de multiplication permettent d’estimer l’augmentation des besoins: selon le niveau d’activité (1.2–1.3), selon la maladie (1.0–2.0), selon la température du corps (1.1–1.4). Source: Harris JA & Benedict FG, 1919. Une alimentation individuellement adaptée suppose que l’on calcule d’abord les besoins élémentaires en énergie et en nutriments, demande une certaine compétence en la matière et exige beaucoup d’attention et de sollicitude à l’égard de l’intéressé. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’association internationale des infirmières plaide pour que l’on administre la nourriture aux personnes âgées et aux malades comme on le fait avec les médicaments: composition individuelle adéquate, préparation et explications, contrôle de la prise des aliments, surveillance et analyse des problèmes. Ces plats font partie d’un concept alimentaire complet fondé sur des purées surgelées à base de légumes, fruits et viande (Findus). Pour une meilleure santé: un concept nutritionnel optimal Les programmes nutritionnels conçus pour les patients atteignent leur but lorsqu’ils améliorent la qualité de vie des personnes auxquelles ils sont destinés. L’essentiel consiste à couvrir les besoins énergétiques et nutritionnels tout en préservant le plaisir de manger. La thérapie nutritionnelle du choix consiste en une alimentation orale correspondant aux souhaits de l’intéressé, à laquelle on pourra ajouter au besoin des compléments par voie orale. Ce n’est que si l’état nutritionnel du patient se dégrade fortement que l’on choisira une alimentation sélective par voie entérale, voire parentérale en cas d’extrême nécessité (voir Point fort). Des études cliniques ont montré que l’administration judicieuse de compléments alimentaires par voie orale n’entraînait aucune diminution de l’absorption normale de nourriture et que le status nutritionnel des personnes âgées, saines ou malades, s’en trouvait amélioré. Dans certaines études, l’intégration d’un programme modéré de mobilisation physique augmentait encore le succès du régime. Seul un programme intégré garantissant d’une part la coopération entre tous les responsables des établissements, une formation adéquate et une information suffisante en matière de nutrition, permettant d’autre part d’offrir aux pensionnaires et aux malades une alimentation appropriée, sera susceptible d’améliorer la situation. Dans l’idéal, tous les domaines des établissements, de la cuisine au traitement médical en passant par les soins infirmiers et les conseils diététiques, devraient être concernés ensemble. C’est dans cet esprit que Nestlé Suisse a créé le concept «Nestlé Caring» (voir Point fort). Interactions possibles entre les nutriments et les médicaments Les personnes âgées souffrent fréquemment de plusieurs affections concomitantes (multimorbidité), c’est pourquoi elles absorbent souvent plusieurs médicaments à la fois. En cas de malnutrition, on rencontre également, en plus d’interactions strictement médicamenteuses, des interactions qui se produisent entre des médicaments et certains nutriments ou denrées particulières et qui peuvent provoquer une pathologie ou en renforcer les effets. (voir également Chernoff R, 1999) 42 – 3/00 7 POINT FORT Nestlé Caring: Une contribution de Nestlé Suisse à l’amélioration de l’alimentation dans les hôpitaux et les foyers Sensibiliser les professionnels à une situation nutritionnelle alarmante Différentes études menées dans des hôpitaux, maisons L’objectif principal de Nestlé Caring consiste à améliorer l’alimentation des personnes faisant partie d’un groupe à risque. Nestlé propose une gamme étendue de produits et vient en aide aux professionnels en mettant à leur disposition un certain nombre de prestations, telles que le Mini Nutritional Assessment (MNA®) destiné à l’évaluation du status nutritionnel des personnes âgées, des outils de formation et de perfectionnement dans le domaine de la nutrition ou des logiciels permettant de calculer la valeur nutritionnelle et le prix de revient d’un repas de collectivité. de retraite et foyers européens ont mis en évidence les problèmes toujours plus importants soulevés par l’alimentation déséquilibrée des pensionnaires de ces institutions. La Suisse ne fait pas exception. Selon les rapports publiés par la Société Suisse de Nutrition Clinique (SSNC), l’insuffisance tant quantitative que qualitative de l’alimentation dans certaines catégories de la population s’aggrave de manière alarmante. Entre 25 et 50% des personnes âgées placées dans une institution subissent les conséquences d’une mauvaise alimentation, généralement sous forme de carences énergétiques et protéiques. Les carences alimentaires: un problème alarmant Les causes de l’augmentation des cas de malnutrition sont très nombreuses et doivent être recherchées avant tout dans la complexité des structures des établissements de soins. A cela, il faut ajouter que notre tendance à beaucoup nous préoccuper de «l’excédentaire» nous amène à ne pas prendre conscience des situations de malnutrition, toujours plus nombreuses. Cette situation exige un changement de mentalité et nous invite à agir concrètement: il s’agit, en effet, d’améliorer la situation alimentaire et, de ce fait, la qualité de vie dans les hôpitaux et les foyers. Sont ainsi interpellés tous les professionnels de la nutrition dans les institutions. Pour les encourager et les sensibiliser, Nestlé Suisse a créé le concept «Nestlé Caring». Participent au projet les FoodServices de Nestlé Suisse, le Département de nutrition clinique et le Service Nutrition. Transfert de priorité dans la thérapie nutritionnelle De nouvelles découvertes ont transformé la thérapie nutritionnelle. Autrefois, les patients souffrant de malnutrition étaient d’abord nourris par voie parentérale (intraveineuse) et entérale (au moyen d’une sonde pénétrant dans le tractus gastro-intestinal), et ensuite seulement par voie orale normale. Aujourd’hui, la priorité va à la prise alimentaire orale – grâce notamment à des produits nouveaux. «Caring» signifie se soucier La philosophie de Nestlé Caring est exposée dans une brochure de vingt-quatre pages. Ce document contient également des informations sur la situation nutritionnelle qui prévaut actuellement dans les hôpitaux et les foyers pour personnes âgées, souligne l’importance de solutions intégrées et présente l’offre de produits et services proposés par Nestlé Caring. On y trouve enfin une brève description d’autres ouvrages spécialisés consacrés au sujet que le lecteur intéressé pourra se procurer auprès du Service Nutrition. Passé Parentéral total Entéral Alimentation par sonde (intégrale ou partielle) Voie orale Aliments liquides + compléments + suppléments Alimentation normale Avenir Source: Lochs H, Nutrition 2000, Vienne 18–20.5.2000 8 42 – 3/00 La base du concept: une collaboration interdisciplinaire Outre l’analyse précoce systématique de l’état nutritionnel des personnes âgées, il est essentiel d’instaurer une coopération interdisciplinaire entre tous les services concernés des hôpitaux et des foyers. La solution idéale consiste à créer des équipes nutritionnelles chargées de combattre efficacement les problèmes d’alimentation par une collaboration engagée de tous les domaines hospitaliers concernés (services de médecine, diététique, cuisine, pharmacie, administration, etc.; voir également à la page 10). Nestlé encourage la formation et la collaboration de telles équipes pluridisciplinaires et leur propose des séminaires de formation spécialisés. Les suppléments nutritionnels oraux Comme c’est le cas pour n’importe quel autre aliment, le goût des suppléments nutritionnels oraux joue un rôle de premier plan. En outre, ces suppléments doivent satisfaire à quantité d’exigences portant sur la diversité, l’aspect, l’odeur, la texture et l’emballage (simplicité de manipulation). Le concept Nestlé Caring va des denrées alimentaires de base des FoodServices aux aliments spéciaux pour la nutrition clinique Les produits Nestlé Caring contribuent à une alimentation saine, équilibrée, de qualité et savoureuse. Il s’agit d’aliments novateurs, harmonisés, pratiques à mettre en œuvre et qui couvrent les besoins des personnes âgées séjournant dans des institutions, y compris d’un point de vue physiologique. Les portions sont plus petites, mais leur densité nutritionnelle d’autant plus élevée, de sorte que même les patients qui n’ont que peu d’appétit bénéficient d’un apport nutritionnel optimal. L’offre de Nestlé Caring englobe des produits de toutes catégories qui vont des produits de base des FoodServices aux suppléments nutritionnels oraux de la nutrition clinique en passant par les aliments enrichis dont la texture a été adaptée. Nestlé Caring – Le premier concept intégrant produits et services destiné à améliorer l’alimentation dans les hôpitaux et les foyers. 42 – 3/00 9 DOSSIER La détection et le traitement interdisciplinaire de la malnutrition Seul un contrôle routinier de l’état nutritionnel des personnes âgées peut permettre de prendre en temps utile les mesures qui conviennent à chaque cas. Mettre en place une thérapie alimentaire individuelle est l’affaire de l’équipe nutritionnelle. pour en trouver les causes et des compléments alimentaires seront probablement indiqués. Lorsque le patient se trouve dans un état nutritionnel déficient (index < 17, malnutrition), il faudra procéder à une analyse détaillée du status nutritionnel, effectuer des recherches sur l’origine de cette situation et entreprendre un traitement individualisé. Pour de plus amples informations sur le MNA®, le lecteur pourra consulter le site Internet http://www.mna-elderly.com. L’équipe nutritionnelle garantit un apport individuel adéquat MNA®: un instrument reconnu pour le dépistage des états nutritionnels déficients Les quatre éléments de base du programme d’évaluation gériatrique (Comprehensive Geriatric Assessment) L’analyse systématique de l’état nutritionnel d’un patient devrait faire partie intégrante de l’examen d’entrée lors d’une admission en milieu hospitalier ou dans une maison de retraite. Seule une telle mesure permettrait, en effet, de diagnostiquer rapidement la malnutrition et d’intervenir rapidement si nécessaire. On éviterait ainsi un grand nombre de complications tout en diminuant la durée du séjour et en réduisant de ce fait les frais hospitaliers. Comme l’état nutritionnel d’une personne dépend de nombreux facteurs, on combine différents critères, tant objectifs que subjectifs, pour l’analyser. La méthode classique fait appel à une évaluation clinique et anthropométrique, à l’anamnèse nutritionnelle et à différentes recherches de laboratoire. Il convient de ne pas confondre ces dernières avec certains tests simples et peu coûteux grâce auxquels on peut identifier de façon sûre et rapide les symptômes de la malnutrition chez un individu. Mini Nutritional Assessment MNA® Source: Nestlé S.A., Vevey. Ces derniers critères sont satisfaits par le Mini Nutritional Assessment (MNA®), fruit d’un travail commun de quelques scientifiques du 10 42 – 3/00 1. Status fonctionnel Activités quotidiennes comme le ménage, les achats, les paiements, les soins et l’hygiène personnels, autonomie. 2. Etat psychologique Status cognitif et affectif. 3. Position sociale Réseau de relations, appuis, engagement dans les activités communales. 4. Status médical Fonctions organiques, mobilité, état nutritionnel Source: Vellas B et al., 1999, 101–116. Centre de Recherche Nestlé à Lausanne, de représentants de la Clinique universitaire de Toulouse et de l’Université du NouveauMexique. Le MNA®, spécialement mis au point pour les personnes du troisième âge, est reconnu internationalement comme un standard. Cet instrument a été testé et validé dans le cadre de plusieurs études. Le MNA®, qui peut être utilisé aussi bien à domicile que dans les établissements collectifs, permet donc de contrôler l’état de santé, de détecter précocement la malnutrition, de mettre rapidement en place un traitement adéquat et de veiller à ce qu’il soit suivi dans la durée. Sont enregistrés des paramètres anthropométriques, des informations sur l’état général et sur les habitudes alimentaires ainsi qu’une appréciation de l’intéressé lui-même sur son état de santé et sa situation nutritionnelle. Le MNA® est constitué de deux parties: le dépistage et l’évaluation globale. Si le dépistage met en évidence des signes de malnutrition (index ≤ 11), on procédera à l’évaluation globale pour obtenir des informations précises sur la situation. Si le risque de sous-alimentation se vérifie (index 17–23,5), des recherches de laboratoire seront nécessaires De récentes études menées à Genève et à Nottingham ont montré que l’une des principales causes de la perte de poids chez les personnes âgées hospitalisées résidait dans une prise alimentaire insuffisante: 42% de la nourriture distribuée n’était pas ingérée. Les raisons de cet inappétence doivent être recherchées dans les structures complexes des services responsables de l’alimentation dans les foyers et les hôpitaux. A cela, il faut ajouter que, d’une façon générale, si nous nous préoccupons beaucoup de «l’excédentaire» (suralimentation, coûts), nous ne sommes guère sensibilisés aux problèmes de malnutrition. L’amélioration de cette situation devrait venir de spécialistes chargés de réguler et de contrôler les apports nutritionnels dans un cadre interdisciplinaire. L’idéal consisterait à mettre sur pied des équipes nutritionnelles composées de médecins, de nutritionnistes et de diététiciens, de membres du personnel soignant, de représentants des cuisines et de thérapeutes. Outre le patient, il conviendrait d’y inclure également ses proches. Parmi les tâches d’une telle équipe, nous mentionnerons: – veiller à fournir une alimentation standard appropriée; – procéder systématiquement à l’évaluation du status nutritionnel des patients lors de leur admission; – prendre des décisions rapides et efficaces quant à la thérapie nutritionnelle la plus adéquate, veiller à ce que le traitement soit appliqué dans la durée; – préparer la sortie du patient et organiser le suivi à domicile; – encourager la formation continue de tous les spécialistes concernés; – sensibiliser les responsables des soins aux signes de la malnutrition. Des arguments thérapeutiques aussi bien qu’économiques plaident en faveur de l’équipe nutritionnelle. Dans un grand nombre d’institutions suisses, on commence à se rapprocher de cet idéal. En termes concrets, on trouve déjà des commissions d’alimentation, c’est-à-dire des organes administratifs interdisciplinaires qui statuent sur les orientations stratégiques, les produits et les techniques spécifiques de l’alimentation des patients. «Caring» signifie se soucier Pour résoudre le problème de la malnutrition, il est indispensable que tous les services des hôpitaux et des foyers confrontés aux questions alimentaires s’engagent à fond dans un cadre pluridisciplinaire. La confiance et la compréhension réciproques sont déterminantes pour le succès de cette collaboration. L’offre de Nestlé Caring, un concept nutritionnel de Nestlé Suisse qui englobe des produits et des services, a été conçue pour soutenir les efforts réalisés dans ce domaine. S’attaquer ensemble aux problèmes alimentaires n’a pas seulement pour effet d’améliorer la qualité de vie des intéressés mais renforce également l’esprit d’équipe des professionnels concernés. Où trouver les bonnes informations? – Société Suisse de Nutrition Clinique (SSNC) Internet: www.geskes.ch – Société Suisse de Gérontologie (SSG) E-mail: [email protected] – Pro Senectute Suisse Internet: www.pro-senectute.ch – Croix-Rouge Suisse (CRS) Internet: www.redcross.ch (ou www.srk.ch) Services sociaux: E-mail: [email protected] Promotion de la santé: E-mail: [email protected] – EURAG Schweiz, Fédération Européenne pour les Personnes Agées Internet: www.eurag.ch – Seniorweb, Informations intéressantes sur les façons actives de vieillir, les organisations et les sites destinés aux personnes du troisième âge dans le monde entier. Internet: www.seniorweb.ch/fr/index.html Bibliographie – Allison SP et al. Nutrition in the elderly hospital patient – Nottingham Studies. Journ of Nutr Health & Aging 2000;4(1): 54–57. – *Bruun LI et al. Prevalence of malnutrition in surgical patients: evaluation of nutritional support and documentation. Clin Nutr 1999;18(3): 141–147. – Chernoff R. Geriatric Nutrition. The Health Professional’s Handbook. Aspen Publ. Inc. 1999. – Cohendy R et al. Preoperative nutritional evaluation of elderly patients: the Mini Nutritional Assessment as a practical tool. Clin Nutr 1999;18(6): 345–348. – *Compan B et al. Epidemiological study of malnutrition in elderly patients in acute, sub-acute and long-term care using the MNA®. Journ of Nutr Health & Aging 1999;3(3): 146–151. – Coutaz M et al. Comparaison de l’état nutritionnel de la personne âgée séjournant à domicile, en institution, ou à l’hôpital dans une région semi-rurale. Revue Médicale de la Suisse Romande 1997;117: 691–695. – DGE, ÖGE, SGE, SVE (éds). D-A-CH Referenzwerte für die Nährstoffzufuhr. Umschau/Braus Frankfurt a. M., 2000. – Gariballa SE et al. Nutritional status of hospitalized acute stroke patients. Br J Nutr 1998;79: 481–487. – Gariballa SE. Nutritional support in elderly patients. Journ of Nutr Health & Aging 2000;4(1): 25–27. – Guigoz Y. RDA for the free-living elderly. 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Case postale 352, 1800 Vevey Fax 021/924 51 13 E-mail: [email protected] 42 – 3/00 11 RECHERCHE NESTLÉ Pour pallier aux effets engendrés par un manque de sommeil, les conditions de prescription de cette formule de «slow-release caféine» sont multiples: période d’examen, long trajet en voiture, transports routiers internationaux, «jet-lag», etc… Bibliographie Slow-release caféine Performant malgré un manque de sommeil Des milliers d’individus voyagent quotidiennement en franchissant plusieurs fuseaux horaires. Ces voyages intercontinentaux provoquent un décalage horaire qui induit généralement des effets indésirables appelés «jet-lag»: insomnie nocturne et somnolence diurne. Ces troubles du cycle veille-sommeil sont associés à une asthénie, une irritabilité, une baisse des performances cognitives (mémoire et concentration) et physiques, une anxiété, une apparition de phénomènes dépressifs et enfin des désordres digestifs. Cette symptomatologie est d’autant plus marquée que le nombre de fuseaux horaires traversés augmente et que le vol s’effectue vers l’est. Le «jet-lag» est un handicap pour les hommes d’affaires et les sportifs qui doivent être performants le plus rapidement possible, sans attendre une remise à l’heure de leur pendule interne par rapport à celle de leur environnement immédiat (resynchronisation). Dans le cas de somnolences diurnes, on a généralement recours au café, mais celui-ci a un effet éveillant de courte durée (environ 30 minutes à 1 heure). Des spécialistes du Centre de Recherche Nestlé (CRN) ont développé une forme galénique de caféine à libération prolongée et contrôlée qui permet de supprimer les somnolences diurnes et de rétablir des performances cognitives normales pendant 7 à 9 heures. Dans deux études cliniques, les spécialistes du CRN ont testé cette nouvelle forme galénique de caféine («slow-release caféine») sur des volontaires en bonne santé: 1. Privation totale de sommeil pendant 64 heures 2. Franchissement de 7 fuseaux horaires vers l’est (décalage horaire de 7 heures) Les résultats de ces études montrent que la «slow-release caféine» est une substance éveillante efficace qui permet de conserver une performance et une concentration mentale normales, pendant une privation de sommeil limitée à 45 heures au maximum et lors de voyages intercontinentaux. La dose efficace de la «slow-release caféine» est de 300 mg par jour; elle est dépourvue d’effets indésirables. Pour comparaison: 300 mg de caféine correspondent à environ quatre tasses de Nescafé. 12 42 – 3/00 – Beaumont M et al. Slow release caffeine alleviates jet lagrelated sleep perturbations and daytime sleepiness after a 7time zone eastbound flight. Aviat Space Environ Med 2000; 71(3): 298–299. – Lagarde D & Batejat D. Some measures to reduce effects of prolonged sleep deprivation. Neurophysiol Clin 1995; 25: 376–385. – Lagarde D et al. Slow-Release Caffeine: a new response to the effects of a limited sleep deprivation. SLEEP 2000; 23(5): 651–661. – Sicard B et al. The effects of 600 mg of Slow Release Caffeine on mood and alertness. Aviat Space Environ Med 1996; 67(9): 859–862. Facteur de croissance TGF-ß2 Effet positif d’une molécule bioactive du lait contre la maladie de Crohn On sait depuis longtemps que le lait contient une grande variété de régulateurs de l’immunité. L’un d’eux – le facteur de croissance TGF-ß2 – a fait l’objet de recherches approfondies au Centre de Recherche Nestlé. Le TGF-ß2 (transforming growth factor-ß2) est un polypeptide présent dans le lait maternel comme dans le lait de vache qui intervient dans différents processus, tel la croissance des cellules épithéliales de l’intestin et la régulation immunitaire. Une préparation optimale de certaines fractions du lait de vache permet de conserver le TGF-ß2 sous une forme bioactive. On dispose ainsi d’une matière première intéressante pour les patients souffrant de pathologies inflammatoires de l’intestin comme la maladie de Crohn, par exemple. Cette maladie, qui survient fréquemment pendant l’enfance, résulte précisément d’un dysfonctionnement de certains processus dont la régulation est assurée notamment par le TGF-ß2. Ce dernier inhibe la formation du médiateur inflammatoire en cause, intervient dans le processus de croissance et favorise la restauration des tissus. Les préparations à base de TGFß2 n’ont pas d’effets secondaires indésirables et jugulent rapidement les poussées inflammatoires aiguës (voir le graphique). Bibliographie – Beattie RM. Polymeric nutrition as the primary therapy in children with small bowel Crohn’s disease. Aliment Pharmacol Ther 1994;8: 609–615. – Beattie RM et al. Responsiveness of IGF-1 and IGFBP-3 to therapeutic intervention in children and adolescents with Crohn’s disease. Clinical Endocrinology 1998;49: 483–489. – Donnet-Hughes A et al. Bioactive molecules in milk and their role in health Centres de Technologie de Produits Une pépinière de produits de grande classe Depuis 1999, huit Centres de Technologie de Produits sont rattachés au réseau de R&D de Nestlé: un facteur de réussite unique dans l’innovation – et la rénovation – des produits Nestlé. Les Centres de Technologie de Produits (Product Technology Centres, PTCs) sont nés de la restructuration et de l’agrandissement de certains centres de R&D (recherche & développement). Ils sont répartis dans le monde entier (voir le graphique). Un PTC est le théâtre de toute une Le régime à base de TGF-ß2 stimule la croissance de l’organisme Une poussée de Crohn se traduit par des douleurs abdominales analogues à la colique, des nausées et de la diarrhée. Souvent, la maladie va de pair avec la malnutrition et un poids corporel insuffisant. Au cours des huit semaines qu’a duré le régime à base de TGF-ß2, non seulement les symptômes ont cédé, mais les jeunes patients ont pu reconstituer des tissus. +4.9 50 +6.5 45 +4.9 40 +9.0 +5.6 35 +4.3 +1.5 30 série d’opérations, de la première mise en œuvre concrète d’une idée scientifique jusqu’à son application industrielle. La concentration des différents spécialistes en un seul lieu crée une communication immédiate et facilite les échanges interactifs entre les experts en matières premières, le développement des produits, les procédures techniques, les opérations d’emballage et le contrôle de qualité, générant ainsi une grande efficacité. Les premières expériences faites dans ce domaine montrent qu’une collaboration plus poussée permet de dégager des synergies significatives. Ainsi, Nestlé sera désormais en mesure de réagir plus rapidement aux besoins mouvants des consommateurs et de saisir au vol les opportunités offertes par les découvertes scientifiques. Répartition des Centres de Technologie de Produits Nestlé Nestlé a créé ses nouveaux Centres de Technologie de Produits à huit endroits, répartis dans le monde entier et situés le plus près possible du site de production directement intéressé. 5 3 8 4 USA 7 1 6 2 Europe Emplacement du PTC Groupe de produits 1 Orbe, Suisse Café et boissons 2 Konolfingen, Suisse Produits laitiers, nutrition clinique 3 Lisieux, France Produits laitiers fermentés réfrigérés 4 Beauvais, France Glaces 5 York, Grande-Bretagne Chocolat, confiserie, biscuits 6 St. Joseph MO, USA Aliments et produits de soins pour animaux 7 Kemptthal, Suisse Aliments secs, arômes 8 New Milford CT, USA Gastronomie 25 0 2760 2760 2510 2010 2010 2010 2010 17.0 13.8 12.9 14.7 14.7 14.0 12.1 Prise de poids après 8 semaines (en kg) Poids au début du régime (en kg) Apport calorique quotidien grâce au régime à base de TGF-ß2 (en kcal) Age (en années) and disease: The role of transforming growth factor-ß2. Immunology and Cell Biology 2000;78: 74 – 79. – Fell JME et al. Remission Induced by a New Specific Oral Polymeric Diet in Children with Crohn’s Disease. Dans: Bistrian BR & Walker-Smith JA (éds) Inflammatory Bowel Diseases. Nestlé Nutrition Workshop Series. Clinical & Performance Programme Volume 2. Nestec Ltd. Vevey & Karger AG Basel, 1999; 187–198. PTC Kemptthal 42 – 3/00 13 BRÈVES Le bon profil en acides gras Les acides gras déterminent le profil de la cholestérolémie Moins de cholestérol La quantité de graisses alimentaires ingérées et notamment la nature des acides gras qu’elles contiennent Une méta-analyse de 27 études contrôlées concernant l’influence des graisses alimentaires sur la cholestérolémie a montré que, à valeur énergétique égale, le remplacement des glucides par des graisses contenant les divers acides gras en proportions variables modifiait le profil de la cholestérolémie de façon différente. agissent sur le métabolisme des lipides, influençant ainsi 0.06 La quantité de cholestérol dans le sang et le risque cardio-vasculaire qui en résulte sont aujourd’hui encore objets de controverses. Les nutritionnistes sont toutefois d’accord sur un point: une cholestérolémie trop élevée constitue, parmi de nombreux autres, un facteur de risque important, influencé par les graisses que l’on consomme. L’élément déterminant dans l’évaluation du risque n’est pas la quantité totale de cholestérol dans le sang, mais la quantité relative des différentes fractions du cholestérol: trop de cholestérol LDL a des effets négatifs; le cholestérol HDL et une faible proportion de LDL par rapport au HDL, en revanche, ont une action bénéfique pour la santé. Le profil lipoprotéique du sang dépend des graisses que l’on consomme, et plus précisément de la composition des acides gras qu’elles contiennent. Les acides gras saturés, à l’exception de l’acide stéarique (voir le graphique), font augmenter la quantité totale de cholestérol et la fraction de LDL dans le sang, car ils favorisent la synthèse du cholestérol et diminuent l’activité du récepteur LDL. De ce fait, les cellules situées en périphérie du corps absorbent moins de cholestérol. Les acides gras trans ont des effets négatifs semblables et réduisent encore la proportion de cholestérol HDL dans le sang. Les acides gras mono- et polyinsaturés déploient en revanche une action bénéfique: ils inhibent la synthèse des acides gras et celle des triglycérides, réduisant ainsi la sécrétion de lipoprotéines endogènes, ce qui, à son tour, fait diminuer la quantité globale de cholestérol dans le sang. En outre, la proportion de HDL augmente, améliorant de ce fait le rapport LDL:HDL. En simplifiant quelque peu, la différence entre les acides gras mono-insaturés et les acides gras poly-insaturés réside en ceci que les premiers, s’ils font moins baisser le taux de LDL, augmentent davantage la fraction de HDL que les seconds. Un bon équilibre entre ces deux catégories d’acides gras permet d’optimiser la quantité et la nature du choles- Modification de la concentration du cholestérol dans le sang (mmol/l) le risque d’affections coronariennes. 0.03 0 cholestérol total cholestérol LDL cholestérol HDL -0.03 Acide palmitique Acides gras mono-insaturés Acide stéarique Acides gras poly-insaturés Source: Mensink RP & Katan MB, 1992. térol présent dans le sang et de minimaliser ainsi les risques de pathologies cardio-vasculaires: les acides gras mono- et poly-insaturés devraient de plus en plus remplacer les acides gras saturés. Si l’on transpose ce constat sur notre alimentation, cela signifie combiner différentes huiles végétales et réduire la quantité de graisses animales. Bibliographie – Hornstra G et al. Functional food science and the cardiovascular system. British Journal of Nutrition 1998; 80(Suppl.1): 113–146. – Mensink RP & Katan MB. Effect of Dietary Fatty Acids on Serum Lipids and Lipoproteins. Arteriosclerosis and Thrombosis 1992;12: 911–919. – Pfeuffer M. Mehrfach ungesättigte Fettsäuren. aid-Verbraucherdienst 1997; 42: 131–136. – Windler E. Ernährung in der Prävention arteriosklerotischer Herz-Kreislauf-Erkrankungen. Ernährungs-Umschau 2000;47: 21–25. Ménopause, nutrition et santé Glossaire Lipoprotéine: Dans le sang, le cholestérol circule associé à des graisses (lipides) et à des protéines. LDL: low density lipoprotein, transporte les acides gras associés au cholestérol et à des protéines dans la périphérie du corps. HDL: high density lipoprotein, transporte le cholestérol de la périphérie vers le foie. 14 42 – 3/00 Le dernier livre de Louise Lambert-Lagacé, diététicienne canadienne bien connue du grand public, est destiné à toutes les femmes qui font confiance à la vie et qui désirent mieux vivre leur ménopause grâce à une alimentation bien adaptée. Certains aliments aident en effet à contrer les bouffées de chaleur, les ballonnements, les pertes d’énergie et les problèmes de poids. En outre, plusieurs aliments et supplé- ments peuvent diminuer les risques d’ostéoporose, de maladies cardio-vasculaires ou de cancer du sein. Les femmes trouveront dans ce livre des informations faciles à comprendre, des conseils pratiques ainsi que nombre de tableaux illustrant les meilleures sources de protéines, de calcium, de zinc, de phytoestrogènes et bien d’autres nutriments. Lambert-Lagacé Louise. Ménopause, nutrition et santé. Les Editions de l’Homme, 1998. Comparaison Thé vert contre thé noir Le thé contient différentes substances bioactives et notamment des polyphénols dont les effets anti-oxydants, anti-cancérigènes, anti-cariogènes et cardio-protecteurs ont été démontrés in vitro. On ne sait pas encore avec certitude si ces polyphénols déploient les mêmes effets dans l’organisme humain, car leur biodisponibilité n’est pas garantie. Les polyphénols peuvent, associés à d’autres nutriments (tels que des sels minéraux et des acides aminés chargés positivement, par exemple), donner naissance à des composés insolubles et, de ce fait, non digestibles. Le thé vert non fermenté et le thé noir fermenté contiennent à peu près les mêmes quantités de polyphénols. La fermentation des feuilles de thé n’entraîne qu’un décalage du schéma polyphénolique (voir le tableau). Lors de la fermentation, les catéchines anti-oxydantes contenues dans les feuilles de thé vert se transforment par polymérisation en théaflavines et en théarubigines qui donnent au thé noir sa couleur rouge-brun caractéristique. Ces substances possèdent elles aussi des propriétés anti-oxydantes. Les études réalisées à ce jour ont montré que les deux types de thé avaient un effet anti-oxydant à peu près équivalent. C’est au gallate d’épigallocatéchine, dont la concentration est cinq fois plus élevée dans le thé vert que dans le thé noir, que l’on attribue l’effet protecteur le plus actif. Dès lors, le thé vert devrait avoir un effet anti-oxydant un peu plus puissant que celui du thé noir. Prophylaxie du cancer Fruits et légumes: des atouts contre le cancer Les fruits et les légumes regorgent de substances bénéfiques pour la santé. C’est pourquoi il convient d’en recommander une consommation accrue afin de prévenir autant que possible certaines formes de cancer et d’autres maux propres à notre civilisation, tels que la constipation. Il est dûment établi qu’une alimentation riche en fruits et en légumes réduit les risques de cancer. Cette relation existe avant tout en ce qui concerne les tumeurs des organes respiratoires et digestifs supérieurs, des poumons, de l’estomac, du côlon/rectum et du pancréas. Outre des vitamines, minéraux et fibres alimentaires, les légumes et fruits contiennent un grand nombre de substances bioactives secondaires dont on a prouvé les effets anti-oxydants, anticancérigènes ou immunomodulants. Des substances telles que les polyphénols, sulfides, glucosinolates, phytostérines, phytoestrogènes, la saponine, le terpène, les inhibiteurs de protéase et indoles pourraient être à l’origine de l’effet cancéro-protecteur lié à une consommation abondante de fruits et légumes. Cet effet protecteur ne peut Teneur en polyphénols du thé vert et du thé noir Thé vert Thé noir 30 – 42 3 – 10 Théaflavine 0 2–6 Flavonole 2 1 Autres polyphénols 6 23 Catéchine (en % de la masse sèche d’une infusion de 1–1.5%) Bibliographie – Bertram B. Krebsvorbeugende und krebshemmende Wirkung von Tee. Ernährung/Nutrition 1998;22(12): 509–511. – Engelhardt U. Polyphenole im Tee. Ernährung/Nutrition 1999;23(1): 11–13. – Henn T & Stehle P. Gesamtphenolgehalt und antioxidative Kapazität handelsüblicher Getränke. ErnährungsUmschau 1998;45: 308–313. toutefois être attribué à telle ou telle substance en particulier. Et comme, individuellement, les fruits et légumes ne contiennent pas la gamme complète de ces substances protectrices, on ne saurait trop recommander d’alterner régulièrement les différents fruits et légumes consommés. Un consensus parmi les nutritionnistes du monde entier a établi la norme recommandée à environ 500 grammes par jour, répartis en cinq portions. En Suisse, une campagne d’encouragement à la consommation de fruits et légumes sera lancée prochainement pour faire connaître et expliquer cette recommandation. La Ligue suisse contre le cancer, l’Office fédéral de la santé publique et la Fondation 19 en faveur de la santé ont en effet de grands projets pour l’automne 2001. Bibliographie – Dittrich K & Leitzmann C. Bioaktive Substanzen. 1996, Trias ISBN 3-89373-358-2. – Eichholzer M. Protektive Nahrungsfaktoren in der Primärprävention von Krebs. Verlag Hans Huber Bern, 1998. – Ligue suisse contre le cancer & Association suisse pour l’alimentation (éds) Krebs und Ernährung: So können Sie Ihr Krebsrisiko senken. Disponible gratuitement en allemand au numéro 0844 85 00 00, numéro de commande 1621. – Rajower I et al. Ernährung und Krebs: epidemiologische Beweislage. Ligue suisse contre le cancer, Berne; Association suisse pour l’alimentation (éds et distribution), 1998. – Watzl B & Leitzmann C. Bioaktive Substanzen in Lebensmitteln. Hippokrates, 1995, ISBN 3-7773-1115-4. 42 – 3/00 15 NESTLÉ SUISSE Naturessa, les jardinières de légumes Findus NUTRIKID® Saveurs méditerranéennes et vitamines garanties Alimentation en jeux La ligne «Cuisine Méditerranéenne» de «Naturessa» allie plaisir et santé. Ces préparations de légumes à la méridionale évoquent la fraîcheur d’ingrédients délicatement préparés pour se garder un certain temps. Qu’on ait choisi «Ratatouille» ou «Haricots – Tomates», tous les légumes sont mis en œuvre à peine arrivés des champs. Findus est ainsi en mesure de garantir une teneur maximale en vitamines. «Naturessa» vous débarrasse de la corvée d’épluchage et vous permet de préparer le repas en quelques minutes. Ainsi, même pour les personnes qui travaillent à temps complet, déguster trois à cinq fois par jour une portion de légumes devient un jeu d’enfant. «Naturessa», avec sa garantie vitamines, se décline en plusieurs variétés: Ratatouille, Toscana, Légumes d’été et Royal. L’Association Suisse pour l’Alimenta- Fitness & Fruits Savoureuses, croustillantes et fruitées: c’est ainsi que se présentent les nouvelles céréales «Fitness & Fruits» de Nestlé, avec de l’ananas, de la papaye, des pommes, de la noix de coco, des groseilles et des grains de raisin. Elles contiennent très peu de graisse (2 g/ 100 g) et constituent une bonne source de fibres alimentaires (5.8 g/100 g). «Fitness & Fruits» a été spécialement élaboré pour les femmes qui se préoccupent de leur ligne sans pour autant renoncer à un petit plaisir. Dégustée avec du lait écrémé, une portion de «Fitness & Fruits» (30 g) couvre au moins 35% de la quantité journalière recommandée de huit vitamines, de calcium et de fer. Un bon départ dans la journée! tion, l’Alimentarium (Musée de l’Alimentation) et le Service Nutrition de Nestlé Suisse ont fondé une organisation sans but lucratif baptisée NUTRIKID® dont le but est de mettre à disposition du public du matériel pédagogique destiné aux enfants et aux adolescents ainsi que des programmes de formation et de perfectionnement pour le corps enseignant. Les céréales Nestlé «Fitness» existent désormais avec des fruits Les principales habitudes alimentaires se prennent au cours de l’enfance. C’est pourquoi NUTRIKID® se propose d’inculquer aux enfants, sur le mode ludique, les principes élémentaires d’une alimentation équilibrée. Selon la formule «Des enfants enseignent aux enfants», sept NUTRIKIDS® nous guident à travers les différents ouvrages du programme. NUTRIKID® met ainsi à disposition des enseignants et des spécialistes un matériel didactique mûrement élaboré sur le Les céréales «Fitness & Fruits» de Nestlé Informations nutritionnelles pour Energie Protéines Glucides dont fructose glucose saccharose lactose Lipides dont acides gras saturés Fibres alimentaires Sodium Calcium Phosphore Fer Vitamine E Vitamine B1 Vitamine B2 Niacine Vitamine B6 Acide folique Vitamine B12 Acide pantothénique (1) (2) 16 100 g de céréales «Fitness & Fruits» 30 g de céréales «Fitness & Fruits» et 125 ml de lait écrémé 350 kcal (1480 kJ) 6g 77 g 8.5 g 8.5 g (1) 16.5 g (1) 0.0 g 2.0 g 1.4 g 5.8 g 0.4 g 400 mg 120 mg 19 mg 13 mg 1.8 mg 2.1 mg 23 mg 2.6 mg 260 µg 1.3 µg 7.8 mg 150 kcal (630 kJ) 6g 29 g 2.5 g 2.5 g (1) 5.0 g (1) 6.5 g 0.7 g 0.5 g 1.7 g 0.2 g 279 mg 121 mg 6.0 mg 3.9 mg 0.6 mg 0.8 mg 7.0 mg 0.9 mg 85 µg 0.7 µg 2.8 mg Estimation calculée Pour-cent de la dose journalière recommandée (DJA) pour un adulte 42 – 3/00 35% (2) 15% (2) 40% (2) 35% (2) 40% (2) 50% (2) 35% (2) 40% (2) 40% (2) 70% (2) 45% (2) plan pédagogique et scientifiquement fondé, destiné à tous les degrés scolaires. En marge de ce programme, NUTRIKID® souhaite élaborer, en coopération avec les instances cantonales compétentes, une offre de perfectionnement destinée aux enseignants (p. ex. des cours dans le domaine de la nutrition). Le premier module, qui s’adresse aux élèves de 10 à 12 ans (vidéo, manuel du professeur, manuel de l’élève, jeu de cartes, documents de travail sur CD-ROM) sera disponible au cours de l’année 2001 auprès de: NUTRIKID®, Centre administratif de Rossfeld, Case postale 565, 3004 Berne Tél. 031/307 40 47, Fax 031/307 40 48 E-mail: [email protected]