Paroles album En Suspension

Transcription

Paroles album En Suspension
LA FUITE
Paroles & musique : Claire Sabbagh
Tu me dis que je dois partir
Que ce n'est pas une simple affaire.
Dans quelque temps ce sera pire
Je dois laisser faire et me taire.
Je les observe, je les vois faire,
Parfois j'en ai la chair de foule.
Des dames blanches debout qui s'affairent
Et qui me font tourner en boule.
Tu me dis que je suis bien ici,
Je ne sais même plus où je suis.
Suis-je en septembre ou samedi ?
En septembre ou samedi...
On m'a laissé dans ce terminal
Parée pour mon ultime envol.
Je perds les plombs, je pète les pédales
Au milieu de ces camisoles.
Dans ces défilés incessants
De pions et de fous impatients
Je sens souvent passer le temps.
Dans ces défilés incessants
De pions et de fous impatients
Je fais semblant, je fais semblant...
Je cherche un peu mes mots
Et je me mélange les pincettes.
J'ai la mémoire plus bien étanche
J'ai la passoire qui flanche.
Tu me dis ….quoi déjà mon chéri ?
J'ai de la fuite dans les idées
De la fuite dans les idées...
Mais avec toi je n'ai plus peur,
Tu es mon instant de survie.
Et quand pour moi ce sera l'heure,
Je rembobinerai notre vie.
EN SUSPENSION
Paroles & musique : Claire Sabbagh
Mon cœur dans les cartons.
Mon corps comme du coton.
Tout est prêt sur le perron.
Fixé au scotch marron.
On aimerait tout arrêter.
Que le temps ne soit plus compté.
Profiter jamais se quitter.
Mon cœur dans un avion.
Mon corps en suspension.
On dit que c'est fragile.
Un amour en exil.
On aimerait tout arrêter.
Que le temps ne soit plus compté.
Profiter jamais se quitter.
Restons accrochés à ce long fil.
Évitons de tout mettre en péril.
Gardons espoir,
En notre histoire.
Une romance fragile.
Amour en exil...
Mon cœur qui se lamente.
Mon corps qui s'impatiente.
Et je compte les jours.
J'attends l'heure du retour.
Les mois les années sont passées.
Vient le temps de se retrouver.
Je t'aperçois au bout du quai...
DE TOUT ET DE RIEN
Je vends
Des lits, des hamacs,
Du riz, du cognac
Made in Brésil.
Je vends
Des tasses et des mugs,
Des crasses et des bugs,
De l’an 2000.
Je vends
Des armes de poing,
Une meule de foin,
Et son aiguille.
Je suis, je suis
Le marchand de tout et de rien.
Je vends
Des modes d’emploi
Pour tirer à soi
La couverture.
Je vends
Une gloire immédiate
Avec audimat
De bonne facture.
Je vends
Chantant vos mérites
Des éloges en kit
Faits sur mesure.
Je suis, je suis
Le marchand de tout et de rien.
Approchez, Messieurs, Mesdames
Chers amis, chers clients.
Jetez un œil aux réclames
De mon dépliant.
Approchez, soyez sans crainte,
Imposez votre empreinte.
C’est la nouvelle loi des hommes :
On consomme, on consomme,
On con-somme, on con-somme.
Je vends
Des trucs à la mode,
Des Da Vinci Code,
A toutes les sauces.
Je vends
Des téléviseurs
Pour voir à toute heure
La vie en rose.
paroles : Pol de Groeve
musique : Claire Sabbagh
Je vends
L’éternelle jeunesse
Des lots de boules Quiès
Des overdoses.
Je suis, je suis
Le marchand de tout et de rien.
Je vends
Pour qui en voudrait
Des vies au rabais
A moitié prix.
Je vends
Des coups de poker
L’ultime joker
Du dernier cri.
Je vends
Pour les malchanceux
Un très bel adieu
Sans pleurs ni bruit.
Je suis, je suis
Le marchand de tout et de rien.
Approchez, ne soyez pas chiches,
Préparez votre argent.
Moi, je ne prête qu’aux riches,
Aux pauvres je vends.
Approchez, c’est l’occasion
De dorer son blason.
N’oubliez pas qu’ici bas
On est ce que l’on a.
On est ce que l’on a.
On est ce que l’on a.
Je vends
Le client est roi
Sûr que j’ai de quoi
Vous satisfaire.
Je vends
Y’a qu’un truc loufoque
Que j’ai plus en stock
La marche arrière.
Je l’ai rayée de la liste
Soyons réalistes
C’est bien trop cher.
Je l’ai rayée de la liste
Soyons réalistes
C’est bien trop cher.
TRESOR
Paroles & musique : Claire Sabbagh
Mon cœur, tu tombes à pic, ça faisais tellement longtemps.
Mon doux, mon petit sadique, tu choisis le bon moment
En fait pour dire franchement c'est plutôt ironique
je ne t'aime pas vraiment, Mon doux, Mon tendre, Mon trésor .... Public !
Tu ne tourne pas autour du pot,voire tu es bien direct.
Tu as toujours le dernier mot, moi je cherche la petite bête.
Je suis prise en flagrant délit alors que j'appuie sur le champignon,
Mes pneus crissent, je pousse un cri, j'ai loupé la limitation!
Alors j'ai beau leur répéter « Je ne suis pas photogénique »
A croire qu'ils sont un peu butés tous ces gendarmes et tous ces flics .
Sans que j'ai rien demandé, tu m'envoie un avis.
Mais que pourrais-je contester ? Je suis allée trop vite...
On joue à chien et chat, c'est toujours toi qui gagne.
Ca continue et c'est comme ça, n'en faisons pas une montagne
Alors j'ai beau leur répéter « Je ne suis pas photogénique »
A croire qu'ils sont un peu butés tous ces gendarmes et tous ces flics.
Un Casino à ciel ouvert, sur les trottoirs tous les 10 mètres,
des machines à sous prolifèrent, on les appelle aussi « parcmètre ».
Machine à cash toujours tu flash, toi et moi on joue à cache cache.
Même aux feux rouges rien ne t'échappe, tu m’attrapes !
Alors j'ai beau leur répéter « Je ne suis pas photogénique »
A croire qu'ils sont un peu butés tous ces gendarmes et tous ces flics.
Allez, finissons en, Trésor, Trésor.... Trésor public
remettons nos compteurs à zéro.
tu me pompe , trésor public
petite pompe à fric, je te dis .....
A bientôt!
SE PRENDRE POUR
paroles: Zaïa Evain
musique: Claire Sabbagh
Changer les lignes du destin
Se prendre pour un écrivain
Effacer par quelques ratures
Les coups du sort et les blessures.
Sauter quelques passages à vide
Oublier les paroles acides
Fermer les yeux sur les échecs
Rebondir en faisant avec.
Ne pas penser au best-seller
Juste vivre sans en avoir l’air
Et puis lorsque c’est un jour sans
Sur le noir mettre un peu de blanc.
Tourner les pages de sa vie
Sans regret et sans nostalgie
Parce qu’on aura fait de son mieux
Pour être bien, pour être heureux.
Ranger dans un petit coin de cœur
Au rayon secrets et bonheurs
Les joies, les amours, et les peines
Édités dans la même veine.
LA POUPEE
paroles & musique: Claire Sabbagh
Depuis que je suis née, je mène ce train là.
Je ne me plaignais jamais, aujourd'hui je suis lasse
De cette vie de foire, que je n'ai pas choisie.
Laissez moi vous conter, l'histoire de ma vie.
Du haut de mes centimètres, 18 exactement,
On me vend, on m'achète depuis la nuit des temps.
J'ai le cou élancé, j'ai le mou naturel
Fidèle demoiselle, je suis universelle.
Je dédie ma chanson à celles qui comme moi n'ont pas eu trop le choix
De prendre d'autres voies, que cette vie de foire, moi le jouet bonne poire.
J'aimerai parfois m'enfuir, loin de ces sans quenottes, ne plus avoir la cote.
J'aimerai parfois leur dire « Assez j'en ai ras l'bol, lâchez moi les guibolles! »
Souvent l'on me mordille un petit bout d'oreille
Comme ça pour le plaisir, pour trouver le sommeil.
Je ne suis pas masochiste, j'assouvis les plaisirs
De ces tendres gencives que ma plastique attire.
Je vois déjà venir quelques propositions
Qui pourraient venir nuire à ma réputation.
A trop peigner mon cou vous perdez votre temps
Je suis en caoutchouc alors restons distants.
Je dédie ma chanson à celles qui comme moi n'ont pas eu trop le choix
De prendre d'autres voies, que cette vie de foire, moi le jouet bonne poire
J'aimerai parfois m'enfuir, loin de ces sans quenottes, ne plus avoir la cote.
J'aimerai parfois leur dire « Assez j'en ai ras l'bol, lâchez moi les guibolles! »
Je connais toutes les langues, de la douce à la rêche.
Je fais saliver le monde du berceau à la crèche.
Je suis souvent trempée mais j'ai bon caractère,
Si l'on vient me presser, je couine un petit air.
Et parfois s'en ai trop, je craque je vous assure.
Dormir avec l'ourson que je peux plus voir en peinture,
Ou passer en machine et puer la soupline...
j'ai le caoutchouc qui fume, je fais la triste mine.
Je dédie ma chanson à celles qui comme moi n'ont pas eu trop le choix
de prendre d'autres voies, que cette vie de foire, moi le jouet bonne poire
J'aimerai parfois m'enfuir, loin de ces sans quenottes, ne plus avoir la côte
J'aimerai parfois leur dire « Assez j'en ai ras l'bol, lâchez moi les guibolles! »
COMME UNE GIROUETTE
Paroles & musique : Claire Sabbagh
Jonathan, tu m'as attiré à toi comme un aimant.
Jonathan, tu m'as laissé croquer ta pomme d’Adam.
Insouciant, enivrant, avec toi je me laissais aller.
J'avais le temps, tout le temps, Jonathan
Raphaël, tu étais le genre de personne si fidèle.
Raphaël, tu te donnais au maximum pour ta belle.
Romantique, nostalgique, et nos longs baisers sous la tonnelle,
Lune de miel, éternelle, Raphaël.
Mademoiselle je vais je viens,
Dans ce pèle mêle quotidien,
Je m’emmêle un coup pour rien.
Une pirouette le matin,
sous ta couette je reviens,
Comme une girouette
Je me sens bien !
Timothée, pour moi tu incarnais un homme de beauté.
Timothée, toutes ces femmes m'ont rendu lionne enragée.
Oubliée, délaissée, finalement je me suis effacée.
Trop lassée, avec toi, Timothée
Jean Robert, vous répétiez que j'étais bonne à tout faire.
Jean Robert, j'avoue j'en suis devenue conne à vous plaire.
La jarretière de grand mère que vous me suppliez de porter.
Pour vous plaire, j’acquiesçais, Jean Robert.
Jonathan s'est éclipsé
Dans les bras de Timothée
Ils ne m'ont pas invitée.
Jean Robert et sa jarretière
Ont rejoint la vieille grand mère
Je suis partie changer d'air.
Sébastien, j'ai retrouvé ton téléphone ce matin.
Sébastien ! Allez décroche quand je te sonne mon lapin.
Oui je sais, j'ai tardé à t'appeler pour te dire où j’étais.
Réponds moi, s'il te plaît, Sébastien.
Frédéric, je sais ce n'est pas une très bonne technique.
Frédéric , mais aujourd'hui il faut qu'on communique.
Oublions, reprenons comme si rien ne s’était arrêté.
Pour ta femme je te laisse lui parler...
Toutes les fleurs de mon jardin,
Je les sème sur mon chemin,
Je les aime sans lendemain.
Une pirouette le matin,
Sous ta couette je reviens,
Comme une girouette
Je me sens bien !
LE FUNAMBULE
Paroles & musique : Claire Sabbagh
Il marche les yeux fermés.
Il se laisse guider.
Sous les yeux écarquillés
Des spectateurs fascinés.
Il marche les yeux fermés.
N'a pas peur de tomber.
Sur ce fin fil d'acier
Où il vient poser ses pieds.
Regard sur l'horizon
Aucune appréhension
Il avance, il recule
Il déambule.
Regard sur l'horizon
Aucune appréhension
Jamais il ne bascule,
Le funambule.
Comme en apesanteur,
Tout est dans la lenteur.
Et ses gestes de danseur
Nous laissent admirateurs.
Comme en apesanteur,
Perché dans les hauteurs,
Il glisse tout en douceur
Sans aucune frayeur.
Regard sur l'horizon
Aucune appréhension
Il avance, il recule
Il déambule.
Regard sur l'horizon
Aucune appréhension
Jamais il ne bascule,
Le funambule.
On a peur d'avancer,
On tâtonne du pied.
Devant c'est l'inconnu,
Derrière du déjà vu.
Ne pas accélérer,
De peur de chuter.
On voudrait bien voler, voler, voler …
Marchons les yeux fermés,
Et laissons nous guider.
Comme il nous l'a montré
Du haut de ses sommets.
Regardons l'horizon,
Et sans appréhension,
Traçons notre chemin
Sans peur du lendemain.
Regard sur l'horizon
Aucune appréhension
Il avance, il recule
Il déambule.
Regard sur l'horizon
Aucune appréhension
Jamais il ne bascule,
Le funambule.
TRACE
paroles et musique : Claire Sabbagh
Comme une étreinte, un baiser accroché.
Comme un "Je t'aime" qu'on voudrait décrocher.
Juste une trace sur mon cœur délavé.
Juste une place il est l'heure de rentrer.
Comme une histoire que l'on ferme lentement.
Comme une page qui s'envole dans le temps.
Les dernières notes du papier ont sonné.
Celles qu'on voudrait encore laisser résonner.

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