Universel/Général/ Particulier/Singulier
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Universel/Général/ Particulier/Singulier
l'extension du sujet « homme » ; ou sous la forme négative : « Quelques hommes ne sont pas grecs ». Les propositions particulières se distinguent des propositions universelles (« Tous les hommes sont mortels ») et des propositions singulières (« Un seul homme est Socrate »). • Dans l'ordre de la philosophie politique, le particulier est distingué du général, et non plus de l'universel. En démocratie, sauf dans les cas exceptionnels d'unanimité, les décisions sont prises à la majorité : de telles décisions reflètent l'opinion de la plus grande partie d'un ensemble d'électeurs, qui du point de vue logique est donc de l'ordre du particulier. Ainsi, une décision particulière vaut pour tous en vertu du principe de la majorité. • Singulier • Du latin singularis : « seul ». Qui désigne ou concerne un seul objet ou un seul individu. • Désigne tout jugement dont l’extension est circonscrite à un seul individu. Le singulier s’oppose à l’universel. II. Pour Approfondir • Les débats philosophiques ont surtout concernés la relation entre l’universalité et la singularité que l’on peut illustrer à travers « la querelle des universaux » notamment (querelle qui a traversé la philosophie antique, médiévale et classique). • La « querelle des universaux » oppose les réalistes aux nominalistes. La question qui est alors posée est la suivante : y a-t-il des réalités universelles correspondant aux mots généraux («homme», «table», « justice » etc.) dont nous nous servons ? Les universaux sont des concepts, des idées générales et la question est donc de savoir s'ils ont une existence réelle. • Pour les réalistes, les idées, les concepts ont une existence réelle, substantielle. Les idées générales ont une existence séparée. L’universel est donc bien une réalité existant indépendamment des individus. Cette thèse, héritée de la théorie des Idées (ou archétypes) de Platon, affirme donc que les idées existent à la fois hors de l'esprit qui les conçoit et hors des individus auxquelles elles s'appliquent : la théorie de la participation a pour but d’expliquer comment un même terme universel peut se rapporter à une pluralité d'individus. Pour Platon, l’universel est l’Idée, existant « en soi » dans le « monde intelligible » : ainsi « l'homme » existe véritablement et les hommes ne sont que des imitations de ce paradigme. • Pour les nominalistes, en revanche, il n'y a rien d'universel dans le monde en dehors des « dénominations » c'est-à-dire des mots, des signes. L’universel n’est qu’un nom, il n’a pas de réalité en dehors du langage. Les choses sont toutes individuelles et singulières et les noms ne sont que des étiquettes permettant de classer les objets. Les idées ne sont que des abstractions. Ainsi, seuls existent les individus : les hommes, non pas « l’homme ». Le nominalisme s’est développé dans la lignée de la logique dérivée d’Aristote selon laquelle toute réalité est faite de choses singulières. Editeur : MemoPage.com SA © Auteur : Mathilde Crépineaud Nov. 2005 ISSN : 1762-5920 Expert : Julie Poulain • Si nous considérons un terme comme « homme », il apparaît que c’est un nom commun, c'est-à-dire un terme général, universel, en ce sens qu’il peut être dit d’une pluralité d’individus. Il s’agit donc de savoir en quoi consiste cette généralité ou cette universalité, puisque nous ne rencontrons dans le monde que des individus : des hommes, jamais « l’homme ». • Du latin particularis, de pars : « partie ». Qui s’applique à quelques cas. • En logique sont qualifiées de particulières les propositions composées d'un sujet A, de la copule « est » (sous la forme affirmative ou négative) et d'un prédicat B, affirmé ou nié de A ( A est B ou A n'est pas B), dans lesquelles le prédicat est nié ou affirmé d'une partie seulement de l'extension du sujet (ensemble des choses ou des êtres auquel s'applique un concept) : « Quelques hommes sont grecs » (le prédicat « grec » ne recouvre pas toute • Particulier • Du latin generalis : « qui appartient à un genre » (genus). Qui s'applique à la plupart des cas. • On parle de généralité quand la majeure partie des individus d’une classe donnée est concernée. Cette notion n’a pas la précision de l’universalité. • Général • Du Latin universalis : « valable partout ». Qui vaut pour et dans tous les cas. • L'universel est exprimé dans des propositions où le sujet, pris dans toute son extension, s'applique à tous les éléments de la classe envisagée : « Tout homme est mortel », sous la forme affirmative ; « Nul homme n'est immortel », sous la forme négative. Il importe de ne pas confondre l'universel et le général : une opinion générale est une opinion majoritairement partagée, ce qui signifie qu'elle n'est pas partagée par tous. • Universel I. Définitions Universel/Général/ Particulier/Singulier