Article des DNA du 30 juin 2013 inauguration du - ECO

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Article des DNA du 30 juin 2013 inauguration du - ECO
TEMPS FORTS
DIMANCHE30JUIN2013 P
38 STRASBOURG
ELSAU Développement durable
OUVERTURE DES COMMERCES
Un nouveau potager
urbain collectif
Trois heures dès aujourd’hui
Cultiver ses légumes au pied de son immeuble, c’est désormais possible à l’Elsau,
où un potager urbain collectif a été installé par la Ville. Cette initiative qui assure à
une quinzaine de familles une production vivrière crée aussi du lien social.
«N
Le nouvel arrêté municipal entre en vigueur ce matin.
PHOTO DNA
– JEAN-CHRISTOPHE DORN
Roland Ries a signé l’arrêté
municipal autorisant
l’ouverture dominicale des
commerces de proximité.
Dès aujourd’hui, les épiceries pourront ouvrir le matin durant trois heures.
L’adaptation du statut local du
repos dominical dans le commerce d’épicerie et d’alimentation générale était devenue
une nécessité. L’abrogation du
statut municipal de 1917 ainsi
que ses modifications ont été
actées lundi dernier au conseil
municipal de Strasbourg. Dans
la foulée, l’arrêté autorisant
l’ouverture dominicale des
épiceries et des commerces
alimentaires de proximité a été
signé vendredi par le maire
Roland Ries, et publié hier au
recueil des actes administratifs. Cet arrêté aligne le statut
de Strasbourg sur le statut
départemental.
Ces commerces pourront donc
ouvrir durant trois heures le
matin dès ce dimanche
30 juin.
Il s’agit d’une décision d’urgence. « La mesure est transitoire », prend soin de préciser
Jean-Jacques Gsell, l’adjoint au
maire en charge du commerce.
En attendant l’aboutissement
des discussions en cours entre
les représentants des employeurs et des salariés, avec le
concours technique de l’Institut du droit local.
Le 12 juillet prochain est prévue à l’Institut une réunion de
concertation avec les partenaires sociaux. Objectif : « Trouver un modus vivendi et parvenir à mettre en place un statut
spécifique à la Ville de Strasbourg ». Il sera question ce
jour-là de fixer « l’augmentation des salaires pour le travail
du dimanche » et de créer un
repos compensateur. « Un
accord apparaît envisageable »,
note Jean-Jacques Gsell. La
discussion portera aussi sur la
définition de la plage horaire
d’ouverture, avec une possible
extension à cinq heures. Comme sera également en négociation la taille des commerces.
DOMINIQUE DUWIG
EURODISTRICT Le conseil sans quorum
Une seule voix vous manque...
L’Eurodistrict a été fondé après
2003, année du quarantième
anniversaire du traité de l’Elysée. Jeune institution, elle
continue de créer des procédures, d’évoluer. Jeudi après-midi,
lors de la réunion du conseil à
Lahr, une situation inédite s’est
présentée, créant une sorte de
flottement. Il manquait une
voix pour atteindre le quorum
et donc délibérer valablement.
Et cette situation était causée
par un trop grand nombre
d’absences côté français. Sur
vingt-quatre élus de la communauté urbaine, seuls onze
étaient effectivement présents.
Or, pour atteindre le quorum, il
faut au moins douze élus français et autant d’élus allemands
(DNA d’hier). Côté allemand,
plus de douze élus étaient présents.
Côté français, les élus s’organisaient habituellement pour que
le minimum de douze présents
soit atteint. Mais jeudi, il y a eu
défaillance.
En tout cas, des délibérations
ont été discutées. Puis, en fin
de séance, trois votes non valables ont eu lieu. Ils ont notamment approuvé à l’unanimité
mais sans quorum la modification des statuts nécessaire à
l’intégration de trois communautés de communes françaises
(DNA d’hier), ainsi que le choix
de la cancérologie comme domaine prioritaire de coopération transfrontalière. Le conseil
devra revoter sur ces questions
le 21 novembre prochain, à la
date de la prochaine réunion.
L’intégration des trois communautés de communes d’Erstein,
du Rhin et de Benfeld et environs se fera en 2014. Elles
disposeront chacune d’un siège
au conseil. Et ces sièges seront
prélevés sur le contingent de la
communauté urbaine de Strasbourg, après les élections
muncipales françaises de 2014.
Vote par mail
pour le bureau?
Dans le cadre de la réforme des
statuts, les conseillers de l’Eurodistrict ont aussi discuté de la
possibilité que le bureau de
l’Eurodistrict puisse prendre
des décisions « par voie de
consultation écrite par courrier,
par message électronique ou
par télécopie ». Une possibilité
évoquée devant le conseil jeudi.
Jacques Bigot, avocat de profession, a expliqué que pour toute
décision nécessitant une discussion, « le vote électronique du
bureau, cela ne marchera pas ».
Cela ne serait pas conforme au
droit français. Or, toutes les
délibérations du conseil ou du
bureau sont soumises au contrôle de légalité du préfet, côté
français. « Mais la procédure
écrite est possible pour les
décisions simples, côté allemand », a expliqué le président
de l’Eurodistrict, Franck Scherer.
La situation a amené une intervention bien sentie d’Yves Bur.
« Nous nous occupons ici de
discussions juridiques qui
n’intéressent personne hors de
cette enceinte. Est-ce l’Etat
français qui dirige? ». « On ne
doit pas se laisser bloquer par
des questions formelles», commentait à sa suite Roland Ries.
En tout cas, « la prochaine fois,
il faudra être assez nombreux
pour décider », concluait le
maire de Lahr, Wolfgang Muller.
P.SÉJOURNET
ous sommes bénis des dieux :
même pas besoin d’arroser
aujourd’hui », a déclaré Eric Elkouby, en guise de clin d’œil aux
trombes d’eau qui se sont abattues, hier matin, dans le potager
collectif, situé derrière le terrain
de sport de la rue Martin-Schongauer à l’Elsau. De quoi déclencher les rires d’une vingtaine de
personnes blotties sous les deux
tonnelles mises en place pour
l’occasion par la Ville.
Un petit coin de
parapluie et un petit
coin de paradis
La pluie a en effet copieusement
arrosé les quinze parcelles de 30
à 50m2 chacune, cultivées par
autant de jardiniers ou de familles qui sont parties avec un
petit bout du ruban tricolore
inaugural. Ce lieu représente
« un petit coin de paradis, avec
ses salades, du piment, de la
menthe, des courgettes et des
tomates », a considéré l’adjoint
de quartier, qui a partagé un
petit coin de parapluie avec
Françoise Buffet, adjointe au développement durable et au plan
climat, lors d’un petit tour d’horizon dans le coquet potager.
Fruit d’un travail dans un atelier
territorial de partenaires, ce
deuxième potager urbain collectif (PUC) représente le dernierné de la famille des « jardins ».
« Il est plus petit que les jardins
familiaux et il a l’avantage
d’être beaucoup plus proche du
domicile », explique Françoise
Après celui de la cité de l’Ill, le deuxième potager urbain collectif a été inauguré hier à l’Elsau.
Du bonheur de produire, pour une quinzaine de familles, ses légumes au pied des immeubles.
PHOTO DNA - JEAN-FRANÇOIS BADIAS
Buffet qui ajoute que ce type de
jardin permet de mettre l’accent
aussi sur « l’apprentissage de la
vie collective et des pratiques
respectueuses de l’environnement ». Sans oublier que les PUC
permettent par ailleurs d’alléger
la liste d’attente de jardins familiaux, de valoriser et d’entretenir des terrains communaux. Et
ce pour la Ville qui compte le
plus grand nombre de jardins en
France (près de 5000).
Un aménagement
de qualité
L’aménagement de ces potagers
comporte à la base la préparation du terrain, c’est-à-dire l’enlèvement de la terre superficiel-
le avec un apport de terre. Mais
aussi la mise en place d’une
clôture et d’une porte fermant à
clé, la mise en place de points
d’eau pour l’arrosage - si possible de pompage, ou à défaut, par
une arrivée eau de ville. Ainsi
l’installation d’un abri de jardin
collectif - avec des placards individuels pour le rangement des
outils - et d’équipements collectifs permettant le compostage
des déchets organiques. Enfin la
création d’une aire de rencontre
conviviale (une table et des
bancs) et des allées de circulation.
Après le PUC de la cité de l’Ill,
baptisé l’Ill aux oiseaux (à l’arrière de la rue Magel), le PUC de
l’Elsau est le deuxième inauguré
à Strasbourg. Un troisième doit
voir le jour prochainement dans
le parc de la Citadelle à l’Esplanade.
« L’agriculture, c’est
le début de la culture »
Le concept semble prendre racine. Françoise Buffet se réjouit de
cette avancée en citant Maurice
Béjart : « L’agriculture, c’est le
début de la culture. » De quoi
donner du grain à moudre à
d’autres qui ont moins la main
verte, du côté de l’Ancienne
Douane. Et qui auraient bien
échangé l’agriculture pour la
culture.
PHILIPPE DOSSMANN
R
STRASBOURG Lézard au soleil, place d’Austerlitz
Une peinture généreuse
La 18e édition de l’événement artistique Lézard au
Soleil a eu lieu hier, place
d’Austerlitz.
L‘ASSOCIATION ÉTAGE est une
organisation socioculturelle, reconnue comme groupement
d’intérêt public (GPI), accueillant et aidant notamment
des jeunes sans domicile fixe.
Depuis 18 ans, cette association
organise l’été « Lézard au soleil », une manifestation invitant artistes professionnels ou
amateurs, étudiants en art, familles à venir créer peintures
ou autres œuvres d’art sous
l’œil du public. C’est l’occasion
pour ce dernier d’observer le
travail progressif du peintre, du
croquis à la réalisation. Une buvette a été mise en place, ainsi
qu’une scène sur laquelle des
musiciens se sont succédé toute
la journée.
Les artistes, cette année, étaient
au nombre de 60. Installés sur
la place d’Austerlitz, ils ont
peint de 9h à 16h (abrités sous
des parasols à cause de la
pluie !), l’association mettant à
leur disposition toiles et peinture. Des styles différents étaient
représentés : peinture abstrai-
Artiste peignant pour Lézard au soleil, hier place d’Austerlitz.
te, naturaliste, paysage… Quels
que soient les artistes en revanche, la concentration était de
mise : à 16h, les œuvres ont été
exposées, et à 16h45, le jury a
délibéré.
Trois lauréats
Présidé par Cathy Bernecker,
une humoriste et comédienne
alsacienne, et composé entre
PHOTO DNA – CÉDRIC JOUBERT
autres du président de l’association Étage et d’un plasticien, le
jury a finalement choisi trois
lauréats : Pierre Ferry, Sedji
Ahloko, et Yves Ouattara. Stéphane Burgert, membre de l’association, explique que le choix
a été dur car « les œuvres
étaient de grande qualité ».
A 17h, enfin, la vente aux enchères s’est déroulée sans diffi-
cultés particulières, sous l’égide
de l’hôtel des ventes des notaires du Bas-Rhin. Cette année,
les bénéfices étaient reversés à
la Maison des adolescents de
Strasbourg, une autre GPI, proposant aide et accompagnement à des jeunes entre douze
et vingt et un ans. Près de 6000
euros ont été récoltés.
A. PO.
R
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