Schlangenzoo Eschlikon - Protection Suisse des Animaux PSA

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Schlangenzoo Eschlikon - Protection Suisse des Animaux PSA
PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA
RAPPORT PSA SUR LES ZOOS 2014
Schlangenzoo Eschlikon
www.schlangenzoo.ch
Le zoo des serpents d’Eschlikon est la plus grande collection de serpents (venimeux) en Suisse. Ce
zoo est issu d’une détention privée à titre de hobby. Aujourd’hui, le zoo des serpents est accessible
au public trois jours par semaine. En outre, des terrariums sont fabriqués sur place, des accessoires
sont en vente ainsi que des animaux. Le principe est que les animaux ne sont remis qu’en de bonnes
mains, ils sont vendus avec un contrat, les espèces soumises à autorisation ne sont évidemment
remises au client que sur présentation de l’autorisation de détention. Au zoo des serpents, on accorde beaucoup d’importance au fait que seuls des animaux issus du zoo peuvent être vendus, ce
qui permet de lutter contre l’importation d’animaux sauvages capturés. En outre, le zoo des serpents
recueille des animaux confisqués par la douane.
La détention pratiquée au zoo des serpents ne présente aucun problème du point de vue de la
protection animale. Il faut d’abord préciser que pour les serpents qui sont des animaux à température corporelle variable, essentiellement mus par leur instinct, les conditions liées à une détention
conforme aux besoins de l’espèce sont fondamentalement différentes de celles des oiseaux ou des
vertébrés. En effet, ces animaux passent une grande partie de leur temps sur place, sans bouger.
Les dimensions du terrarium doivent être adaptées aux dimensions de l’animal qui sont fonction
de son âge et de son stade de développement. Il est donc important que des acheteurs potentiels
soient toujours informés des dimensions possibles atteintes par l’animal adulte et des dimensions
du terrarium dont il aura besoin! Des besoins fondamentaux comme la chaleur, la lumière, l’eau,
les possibilités de retrait ou les aides à la mue, ainsi que des structures pour grimper pour les espèces vivant dans les arbres et de la nourriture adaptée doivent être naturellement remplies. Toutefois, les notions d’«aires de sortie» ou d’«occupation» jouent un rôle mineur. C’est pourquoi des
terrariums relativement petits peuvent être parfaitement considérés comme conformes aux besoins
de l’espèce dans la mesure où ils présentent pour le serpent qui y vit les conditions nécessaires à
un développement sain. De ce point de vue, les petites dimensions du terrarium sont bien moins
néfastes pour l’animal que les erreurs sur les régimes de température, sur le degré d’hygrométrie
ou sur l’aménagement, par exemple, le manque de cachettes ou d’aides à la mue. Sont également
préjudiciables au bien-être de l’animal une mauvaise hygiène, une nourriture non adaptée à l’espèce
ou la détention dans un terrarium surpeuplé ainsi que la négligence du contrôle sanitaire.
Fondamentalement, les serpents sont des solitaires. Dans la mesure où ils ont la possibilité de
s’éviter, rien ne s’oppose à la détention de deux animaux, étant donné que les serpents ne défendent
pas de territoire et ne se battent que pour une proie ou en tant que rivaux convoitant la même femelle.
Si les conditions de détention sont satisfaisantes, si la nourriture est suffisante et en l’absence de
compétiteurs sexuels, les serpents ne sont pas dérangés par la proximité de leurs congénères.
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PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA
RAPPORT PSA SUR LES ZOOS 2014
Exemples positifs
Vipère cornue européenne / vipère ammodyte
Cette espèce de serpent est présente sur des terrains
secs, pierreux et buissonneux et elle atteint une longueur de 40–80 cm. Les spécimens détenus au zoo
sont encore relativement petits (env. 30 cm), c’est
pourquoi un petit terrarium est suffisant. Pour cette
espèce, la présence de surfaces pierreuses «ensoleillées» est importante, alliée à des possibilités de
repos et de retrait sous les pierres ou des morceaux
de bois. Le terrarium est installé de manière adéquate et offre aux animaux par le biais de spots
lumineux plusieurs endroits où ils peuvent prendre
un bain de lumière et de chaleur, mais il présente
également des emplacements plus frais, nécessaires à l’équilibre thermique de leur physiologie.
Mamba vert de Guinée
Le mamba vert de Guinée, ou mamba de l’Ouest, est l’un des serpents les plus venimeux du monde
et peut atteindre 2 mètres de long. Contrairement au mamba noir, il vit exclusivement dans les
arbres et les buissons. Au zoo des serpents, un animal de cette espèce vit dans un terrarium relativement vaste, en hauteur, aménagé avec de véritables buissons, branches et lianes où le serpent
reste immobile la majeure partie du temps. Sur le terrarium, on a construit une boîte qui offre un
refuge obscur et protecteur à ce serpent craintif.
Vipère du Gabon
La puissante vipère du Gabon est la plus grande vipère et le plus lourd serpent venimeux du monde et
dispose en outre des crochets à venin les plus longs.
Cette espèce de serpent passe la majeure partie de
son temps à faire le guet dans une immobilité totale
sur le sol de la forêt tropicale de l’Afrique centrale.
Le terrarium en tient compte, son sol est couvert
d’une épaisse couche de feuilles et des branches
épaisses peuvent servir de cachette aux animaux.
L’important degré d’hygrométrie est garanti par un
brumisateur qui, si besoin est, disperse une brume chaude dans le terrarium.
Anaconda jaune
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Pour la détention conforme aux besoins de cette espèce d’anaconda de taille relativement modeste,
(il atteint une longueur maximale de 3,5 m), il est décisif de reconstituer un biotope humide avec
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une part d’eau assez importante. Le terrarium du zoo des serpents correspond à la dimension actuelle de ce serpent (environ 3 m) et offre, à côté d’endroits secs et protégés, un bassin suffisamment
profond pour que le serpent puisse nager ou s’y reposer.
Observations
Détention de serpents venimeux
La détention de serpents venimeux (ainsi que celle
de grands serpents constricteurs) est soumise à
autorisation. Qui désire détenir un serpent venimeux devrait disposer d’une expérience de plusieurs années dans la détention de serpents non
venimeux et doit obligatoirement produire un certificat de capacité. Ce certificat est délivré à l’issue
d’un cours obligatoire de cinq heures. Un cours
pratique en manipulation des serpents (handling) ne peut être exigé pour
des raisons techniques d’assurance, cependant tout candidat à la détention de serpents venimeux
(également et tout particulièrement pour sa propre sécurité) devrait évidemment suivre une formation
pratique (par exemple chez un détenteur expérimenté).
Dans le cadre de l’autorisation de détention, l’office vétérinaire cantonal juge de la détention
prévue en vérifiant les connaissances préalables du détenteur de serpent, l’espèce envisagée, la
conformité aux dispositions de l’ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) régissant la
détention d’animaux. Il contrôle également la présence d’un terrarium garantissant que l’animal
ne peut s’échapper et le certificat de capacité. Les serpents venimeux conseillés aux apprentis
détenteurs de serpents sont, par exemple, les crotales nains (sistrurus), les vipères cornues ou les
mocassins à tête cuivrée (agkistrodon contortrix).
Il est important que les animaux proviennent d’élevages et ne soient pas des animaux sauvages
capturés dans la nature. Malheureusement, on continue à capturer des animaux sauvages en grande
quantité dans le but de peupler les terrariums! Il est également important lors de l’achat d’un
serpent de vérifier s’il est habitué à manger des proies mortes.
Toute détention pose le problème des proies. Donner des proies vivantes (vertébrés: par example
rats, poussins, poissons, autres serpents) est fondamentalement interdit en Suisse. Les proies congelées
soit proviennent de la production de masse, soit il s’agit de poussins d’un jour. Une détention conforme
aux besoins de l’espèce des animaux destinés à servir de proie, achetés dans les commerces d’animaux
d’importation ou locaux n’est donc pas garantie. Pour l’élevage et l’euthanasie d’animaux destinés à
servir de proies, les détenteurs de serpents peuvent toutefois obtenir une formation et une autorisation,
ce qui pourrait constituer une alternative pour un petit nombre de détenteurs de serpents.
Last update: Rapport PSA sur les zoos 2012
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