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Grand Contournement ouest : le point de vue de l’Automobile Club Association Un projet de contournement Ouest de Strasbourg est évoqué dès les années 1970. Cette question a pris une acuité toute particulière avec la saturation de la rocade Ouest, qui dans sa portion Mundolsheim-Illkirch, accueille cinq types de trafics différents : un trafic Nord/Sud international, un trafic Nord/Sud national, un trafic d’échanges régionaux, un trafic d’échanges inter agglomérations (CUS et hors CUS), un trafic d’échanges inter-quartiers. La saturation croissante de cet axe fragile, susceptible de bloquer toute l’agglomération au moindre incident, a également des conséquences en termes d’environnement, compte tenu de la proximité immédiate du centre ville. C’est pourquoi l’Automobile Club Association s’est déclarée favorable dès l’origine à un projet de contournement, projet dont la procédure légale d’approbation a démarré en 1999, et a vu se succéder un débat préalable d’opportunité, une consultation publique, un Cahier d’Acteurs, un débat et une enquête publique, et enfin une Déclaration d’Utilité Publique intervenue en Conseil d’Etat en 2010, confirmant l’intérêt et l’efficacité du projet. Il faut rappeler 2 chiffres mentionnés dans le dossier d’enquête publique : 5 millions d’heures perdues chaque année dans les embouteillages au droit de Strasbourg 92 millions d’euros, l’économie à attendre de la diminution des accidents grâce à une meilleure fluidité. Outre le fait que c’est d’ailleurs l’un des rares ouvrages autoroutiers qui ait été conservé par le Grenelle de l’Environnement, le GCO est déjà intégré dans l’ensemble des documents d’aménagement validés depuis 2006, en l’occurrence le SCOTERS. Par ailleurs, le Plan de Déplacements Urbains de Strasbourg, ainsi que le Plan de Protection de l’Atmosphère de Strasbourg, intègrent de façon claire le Grand Contournement Ouest pour atteindre leurs objectifs de mobilité et de qualité de l’air. L’Automobile Club Association a également tenu à rappeler que les limites des infrastructures actuelles pèsent réellement sur l’attractivité de l’amélioration strasbourgeoise, et qu’élaborer une politique et une mobilité durable à la fois pour les habitants et les entreprises impose de prendre en compte la réalité économique et sociale de la route. La qualité des déplacements fait partie de la qualité de vie L’urbanisation dans la CUS s’est faite avec une dispersion des différentes activités (commerciales, industrielles, habitation,….) qui nécessite l’utilisation de la voiture, car les transports en commun ne peuvent assurer un maillage suffisant de cet espace, d’autant qu’au cours d’une même journée se succèdent des déplacements de travail, de loisirs, familiaux. En 15 ans, la durée du trajet domicile travail est restée pratiquement identique, mais la distance parcourue a augmenté de 30 à 50 %. ! En outre, les horaires de travail ont évolué vers des horaires choisis ou décalés, d’où la difficulté supplémentaire pour le transport collectif d’apporter la même offre à tout moment de la journée. Aujourd’hui, le développement des transports en communs dans la CUS ne peut plus se faire dans de très fortes proportions, à la fois pour des raisons logistiques (emprise sur l’espace public, fréquence des rotations du matériel,…) et surtout de coût (investissement et subventionnement de l’exploitation à 75 % par la collectivité). Il n’y a donc pas de vrai projet alternatif au GCO L’Automobile Club Association soutient la mise en œuvre d’un GCO, maillon indispensable de la mobilité dans la région, tout en agissant de concert sur les autres vecteurs : systèmes de gestion du trafic en temps réel (systèmes d’aide au stationnement, signalisation routière variable) généralisation de programmes d’éco-conduite pour favoriser l’efficacité énergétique, entrainant de clairs gains environnementaux, développement de la logistique urbaine (itinéraires pour poids lourds, zones de livraison) gestion de la mobilité locale et régionale grâce à un portail de mobilité. Les modalités de mise en œuvre devront permettre, par des interdictions (du trafic de transit) et des incitations (modalités préférentielles de péage pour les usagers de proximité) de transférer une part suffisante du trafic pour permettre la requalification de la Rocade Ouest, propre alors à accueillir une voie réservée au transport et au covoiturage. Les automobilistes de la région (ils sont 160 000 à adhérer à l’Automobile Club Association) attendent cette réalisation avec une réelle impatience. Roger BRAUN Directeur Général de l’Automobile Club Association