Les brouillons de la Salamandre - différentes

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Les brouillons de la Salamandre - différentes
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Les brouillons de la Salamandre - différentes
versions
dimanche 14 janvier 2007, par la rédaction
Dans ces brouillons, apparaissent toutes la variantes, deux ou trois versions par lettre ou journal.
n ? 1 - Louis ? Henri Le 10 Septembre 2006
Bonjour Henri,
Je t’ ?cris cette lettre car je tenais ? te donner de mes nouvelles.
Mon arriv ?e dans ce nouveau coll ?ge s’est plut ?t bien pass ?e. Le principal m’a fait visiter les lieux, c’est un tr ?s
grand coll ?ge avec cinq b ?timents et une cour o ? l’on peut jouer au foot et au basket. J’ai m ?me fait la connaissance
de quelques professeurs.
Apr ?s cette visite, qui je te l’avoue, me donna un peu d’appr ?hension, on m’a dit d’aller m’installer dans ma chambre
et de me familiariser avec les autres ?l ?ves de l’internat. Une dame, je crois que c’ ?tait une surveillante, me montra
ma chambre.
C’est une chambre assez vaste avec trois lits dont deux ?taient d ?j ? occup ?s.
J’ai d ?fait mes bagages en vitesse puis j’ai fait le tour du b ?timent. Il y a une salle de bain collective et dix chambres
tr ?s ressemblantes ? la mienne.
Ensuite ? l’heure du repas je me suis install ? ? une table et tr ?s vite un groupe de gar ?ons est venu me parler
.Maintenant je me sens un peu moins seul...
Je te laisse car demain une dure journ ?e m’attend.
Au revoir, en esp ?rant avoir de tes nouvelles.
Louis
n ? 1 - 10 Septembre 2006 Louis ? Henri
Salut grand fr ?re
Je suis all ? au coll ?ge aujourd’hui et le coll ?ge est immense il fait au moins deux fois la taille de mon ancien. Je me
suis fais des bons amis, on s’est rencontre dans la cour entre midi et deux mais malheureusement ils sont pas dans
ma classe.
Les profs que j’ai rencontre aujourd’hui ont l’air bien mais il faut que j’attends pour voir les autres. Je suis un peu d ??u
parce qu’on peut pas faire du foot car les ballons en cuir sont interdis !!!
En g ?n ?ral, mon premier jour d’ ?cole ?tait bien. Sinon j’esp ?re que tout va bien au Canada et qu’il fait pas trop froid.
Ton fr ?rot,
Louis
n ? 1 - 10 Septembre 2006 Louis ? Henri
Mon cher fr ?re,
Le voyage en train s’est bien pass ?, et apr ?s plusieurs changements de moyen de transport et deux heures
d’embouteillages, je suis arriv ? au Coll ?ge.
M ?me ? midi (l’heure ? laquelle je suis arriv ?), la fa ?ade du b ?timent est triste et morne. En s’y attardant, on
remarque quand m ?me d’assez joli d ?tails comme le buste d’Ath ?na qui surplombe la porte. Mais personnellement je
n’ai jamais ?t ? mordu d’art. Apr ?s une petite contemplation et avec un peu d’appr ?hension, j’ai pass ? le pas de la
porte. L’int ?rieur ?tait beaucoup plus gai car tr ?s color ? et le soleil ?clairait du haut de son z ?nith les murs de cette
pi ?ce tr ?s lumineuse et a ?r ?e. Sur les murs, il y avait des gravures de personnages c ?l ?bres qui avaient enseign ?,
surveill ? ou m ?me ?taient ?l ?ves dans ce coll ?ge.
Un pion arriva par le couloir ? ma gauche s’arr ?ta net en me voyant et apr ?s une petite r ?flexion me demanda d’un
voix aigu mais avec un air sup ?rieur ce que je faisais l ?. Je me suis redress ?, l’ai regard ? droit dans les yeux et avec
le ton le plus normal possible, je lui dis que j’ ?tais nouveau et que je cherchai un C.P.E. Son visage s’adoucit, tout
comme sa voix (ce qui lui donna une voix quasi-f ?minine) et il me demanda de le suivre et m’emmena ? la Vie
Scolaire en m’expliquant 2 ou 3 choses sur la r ?partition des b ?timents et des salles dans le Coll ?ge. Il ?tait grand,
avec un visage assez rude ce qui faisait de lui un vrai paradoxe : il avait un corps d’homme et une voix de femme.
Apr ?s une heure de paperasse et d’attente, j’ ?tais enfin inscrit au Coll ?ge et je descendis dans la cour avec mes
quinze kilos de valises
Je choisis un banc, ? l’ombre d’un platane, et je me mis ? observer tout ce qui m’entourait : les arbres centenaires, les
6 ? se courant apr ?s, des 3 ? en train de fumer, les petites bagarres et je trouvai tout cela tr ?s comparable ? une
fourmili ?res.
Trois gar ?ons de mon age arriv ?rent du milieu de la cour avec un air d ?cid ? une fois ? un m ?tre de moi, il ont
commenc ? ? me poser des questions. Ce fut un mini interrogatoire plein de moquerie et au bout d’un quart d’heure, il
savait le principal de moi et moi je ne savais que leur pr ?nom : le petit gros blond, c’ ?tait Alexandre, le ch ?tain aux
yeux bleus et aux grandes oreilles ?tait Th ?o et pour finit, l’hispanique aux cheveux noirs et aux visages presque sans
d ?fauts ?tait Enrique.
Et c’est ainsi que commen ?a ma vie d’interne...
n ?2 - 13 septembre 2006 20h Louis ? Henri
Salut Henri,
Je me suis presque fait une bande de copains et ils m’ont dit que si je voulais ?tre un de leurs camarades il fallait que
je fasse un d ?fi.
Ce d ?fi c’est d’aller chercher quelque chose dans l’ancien labo de sciences.
Je vais te dire exactement ce qu’ils m’ont dit :
- ? Salut Louis
- Salut
- Louis, si tu veux faire parti de notre bande il va falloir que tu fasses un d ?fi.
- Mais ce sera quoi comme sorte de d ?fi ?
- Il faudra juste que tu ailles dans l’ancien labo des sciences.
- D’accord ?
- Mais Louis il faudra que tu ram ?nes quelques chose pour montrer que tu y es bien all ?.
- Bon d’accord, mais je peux prendre ce que je veux dans l’ancien labo ?
- Euh ... ? toi de voir.
- Ben, alors vous l’aurez demain ? la premi ?re heure, donc si je comprends bien le faite que demain je vous rapporte
quelque chose je ferai partie de votre bande ?
- Oui, oui. ?
Voila ce que m’ont dit mes copains aujourd’hui. Est-ce que je dois le faire ou il y a des risques ?
Allez, je te laisse.
Gros bisous,
Louis
N ? 2 13 septembre 2006 20h Louis ? Henry
Salut grand fr ?re
Les copains m’ont lanc ? un d ?fit, je suis bien emb ?t ? je vais te raconter. Un copain m’a demand ? :
"- Pas chiche de d’introduire dans le labo de sciences qui a ?t ? ferm ? il y a 10 ans et de ramener un objet qui nous
prouvera que t’y es vraiment all ?.
- D’accord mais que me donnez vous en ?change.
- Tu pourras rentrer dans notre bande
- OK j’irai cette nuit.
- Bye ? demain avec l’objet ".
Voila je t’ai tout racont ?.
Bise
Louis
n ?3 - 13 septembre 2006 Henri ? Louis
Cher petit fr ?re,
J’ai bien rigol ? lorsque j’ai re ?u ta lettre ! Je ne veux pas te d ?courager mais je pense que ce genre de d ?fi n’est pas
fait pour toi, ? trouillard ? comme tu es !!
Rappelle toi, il y a deux lorsqu’on ?tait chez papy Pierre ? la campagne, tu ne voulais jamais dormir seul tellement tu
avais peur du noir. A chaque fois que tu entendais un bruit tu me r ?veillais !
Tu as toujours eu peur du noir et aujourd’hui tu vas me faire croire que tu vas descendre tout seul dans l’ancien labo
de ton coll ?ge !
Malgr ? tout, je pense que tu devrais le faire pour essayer de te faire une bonne r ?putation, m ?me si je ne crois pas
trop en toi, tu pourrais avoir un peu de chance et r ?ussir le d ?fi.
Fais aussi attention aux insectes, il doit s ?rement en avoir dans le labo et je sais que ta horreur de ?a ! D ?s qu’un
moustique ou une mouche t’approche tu t’enfuit en courant, souviens toi l’ ?t ? dernier quand tu as pleur ? lorsque tu
t’ai fait piquer par un moustique, tu ne voulais m ?me plus sortir de la maison !
J’esp ?re que tu auras le courage de le faire, ce serait un bon moyen pour surmonter toutes tes peurs, je te souhaite
bonne chance ! Je pense a toi !
Henri
n ? 3 - 21septembre, 21h Henri ? Louis
Louis,
A ta place, j’irai dans ce laboratoire sans h ?sitation. Mais toi, peureux comme tu es tu n’oseras jamais ! Je me rappelle
quand tu ?tais all ? chercher ton ballon dans l’arbre cette ?t ? ; en haut de l’ ?chelle, apr ?s l’avoir r ?cup ?r ? tu ne
voulais plus red ?scendre. Tu es rest ? au moins une heure, perch ? la-haut. C’ ?tait tr ?s drole vu d’en bas ! Et quand
tu ?tais rest ? seul ? la maison parce que les parents sortaient et que moi j’ ?tais ? une f ?te, le voisin faisait des
travaux et tu avais cru que c’ ?tait un voleur qui emport ? les meubles. On s’ ?tait bien moqu ? de toi ! Je comprendrai
si tu ne relevais pas le d ?fi de tes amis, mais ils se moquerait de toi toute l’ann ?e, et peut- ?tre m ?me jusqu’en
troisi ?me ! Voila, maintenant tu sais ce que j’en pense. R ?fl ?chis bien !
Henri
N ? 3 - 13 septembre 21h Henri ? Louis
Salut Louis, c’est bien que tu aies fait des copains dans ton nouveau coll ?ge ! Malheureusement, ils t’ont lanc ? un
d ?fi que tu as peur de faire. Mon pauvre fr ?re, tu n’as donc pas chang ? ? Tu te rappelles quand je t’ai d ?fi ?, un soir,
de te cacher dans le jardin des voisins ? Tu es revenu en larmes parce que tu as eu peur de leur chien ! Pour une fois,
fais-le ce maudit d ?fi ! Il n’est pas bien compliqu ? : il te suffit de t’introduire dans l’ancien labo de sciences et de
prendre quelque chose. S ?rieusement, tu as peur de faire ?a ?
Henri
n ? 4 15 septembre 21h Louis ? Henri.
Cher Henri,
J’ai r ?ussi ! Tu vois, tu disais que je n’y arriverai jamais mais tu as eu tort de douter de moi. Je ne suis pas si peureux
que ?a et demain mes amis m’applaudiront. En attendant, je vais te raconter ce qu’il m’est arriv ?.
Apr ?s avoir fait semblant de m’endormir pour ne pas ?veiller l’attention des autres, j’ai saut ? de mon lit et mis mes
souliers. J’avais tout de m ?me un peu peur car il faut dire que visiter d’ ?tranges labos en pleine nuit n’ ?tait pas
rassurant.
J’ai avanc ? ? pas silencieux dans les couloirs sombres et froids et je suis arriv ? devant la porte. Je me suis arr ?t ?. J’ai
actionn ? la poign ?e qui grin ?ait sans doute car elle n’avait pas ?t ? tourn ?e depuis fort longtemps. J’ai ouvert
doucement la porte et pass ? ma t ?te ? l’int ?rieur. Le labo avait l’air plut ?t petit et carr ?. Les fen ?tres ?taient si
minuscules que m ?me la lumi ?re du jour ne devait certainement pas entrer dans cette pi ?ce.
Avan ?ant lentement, j’ai aper ?u alors d’ ?tranges bocaux align ?s sur une ?tag ?re. On pouvait y voir ? l’int ?rieur
d’horrifiantes cr ?atures baignant dans un liquide gluant et jaun ?tre. Plus loin dans les vitrines, ?taient perch ?s toutes
sortes d’animaux empaill ?s. C’est l ? que je le vis, brillant dans un bocal. C’ ?tait un m ?daillon. Cependant, se trouvait
aussi ? l’int ?rieur une salamandre qui semblait retenir le m ?daillon. Prenant mon courage a deux mains et retenant
ma respiration, j’ai retir ? le couvercle et saisi d ?licatement le m ?daillon. Il ?tait d’un jaune brillant, de petite taille
mais surtout on y voyait grav ? des sortes de signes que je n’ai pas pu d ?chiffrer. Je l’ai fourr ? dans ma poche.
Je suis si heureux de mon tr ?sor ! Demain c’est s ?r, tous mes amis seront admiratifs devant cet objet extraordinaire.
Je t’embrasse
Louis.
n ?4 - 15 septembre, 21h Louis ? Henri
J’ai ?t ? donc tout content d’aller au labo. J’ai travers ? plusieurs couloirs pour arriver enfin au labo. C’ ?tait une grande
porte en bois avec des gravures dessus. J’ai pris la poign ?e afin d’ouvrir la porte, mais elle a ?t ? ferm ?e ? clef. J’ai
sorti alors de ma poche un petit fil de fer que j’avais toujours sur moi, et j’ai ouvert la porte avec. Quand je suis entr ?
dans le labo, j’ai vu qu’il y avait plein de bocaux partout sur des ?tag ?res, j’ai vu aussi qu’il y avait un plafond tr ?s
haut et plein de toiles d’araign ?es. J’ai eu finalement un peu peur, mais moins que toi lorsque tu vois un cafard. J’ai
continu ? ? avancer en explorant la pi ?ce, il y avait vraiment toutes sortes de bocaux, des tr ?s grands, de minuscules,
des larges, ?troits... Il y avait ?galement toutes sortes de choses bizarres ? l’int ?rieur : aussi bien des animaux que des
liquides dont je pr ?f ?rais tout ignorer. Et puis il m’a sembl ? voir quelque chose de brillant dans l’un d’eux. Je m’en
suis approch ? et j’ai vu ? l’int ?rieur une salamandre et un m ?daillon. Alors je me suis dit que c’ ?tait une bonne
preuve pour toi et les autres. Le probl ?me, c’est que je n’ai pas su comment faire pour mettre la main dedans : la
salamandre et le m ?daillon baignaient dans un liquide verd ?tre vraiment r ?pugnant. J’ai eu l’id ?e de r ?utiliser mon
fil de fer pour essayer d’attraper le m ?daillon par la cha ?ne. Tout en le portant par le fil de fer, je l’ai mis dans un
lavabo et je l’ai rinc ?. Apr ?s quoi je l’ai pris en main pour l’examiner de plus pr ?s. C’ ?tait un m ?daillon avec une
longue cha ?ne, qui me semblait ?tre en or. Dessus ?tait dessin ?e une salamandre. J’ai trouv ? ?a plut ?t joli. J’ai remis
le bocal en place et je suis parti, le m ?daillon dans ma poche. J’ai h ?te de te le montrer !
Gros bisous, Louis.
n ? 5 - 15 septembre 21h30 Henri ? Louis
Cher Louis,
Tout d’abord, merci de me donner de tes nouvelles et de me raconter ce qui ce passe ? ton coll ?ge.
J’ai pris connaissance de ta derni ?re lettre et je te sugg ?re de rapporter le plus t ?t possible ce m ?daillon car tu
risque de te faire accuser de vol et tu serais coller ! ou confie le ? un de tes profs avant d’avoir trop d’ennuie. Je sais
que c’est moi qui t’a encourag ? ? impressionner tes copains, mais l ?, il s’agit d’un m ?daillon et il peut valoir tr ?s
cher.
Surtout ne prends pas une d ?cision trop rapide, tu pourrais la regretter. Parfois dans la vie certaines choses sont
injustes. Crois-moi !
Et oui frangin, c’est comme ?a et puis c’est tout.
Fais tr ?s attention ? toi,
Bisous,
Henri.
PS : ne te fais pas remarquer !!!
n ?5 15 septembre ? 21h30 Henri ? Louis.
Cher fr ?re,
Pour commencer, je te remercie de me tenir au courant de tes aventures.
Je trouve que d’avoir voler le m ?daillon n’est pas une super id ?e, m ?me si je t’ai provoqu ? b ?tement pour que tu le
fasses .Tu sais tr ?s bien que tes professeurs pourraient te coller s ?v ?rement, s’ils arrivaient ? le savoir .C’est pour
cela que je trouverais moins stupide que tu le rendes ? tes enseignants avec de s ?rieuses excuses et une grande
humilit ? car je te le redis :les peines ? encourir sont tr ?s fortes et ce sera not ? sur ton dossier scolaire. Maman ne
sera pas contente.
J’esp ?re que tu suivras mon conseil.
Ton fr ?re qui t’aime.
n ?7 - 18 septembre 23h Louis ? Henri
Cher frangin,
Peut- ?tre que j’ai pris des risques, peut- ?tre que j’ai eu tord, mais j’ai conserv ? le m ?daillon. Il faut aussi que je
t’avoue que, moi qui ai le sommeil si lourd, tu en as ?t ? t ?moin pendant quelques ann ?es, mes nuits sont hant ?es
par de nombreux cauchemars. A chaque fois j’y suis pr ?sent et je finis toujours par mourir. Henri, mon inqui ?tude est
plus grande chaque nuit et le m ?daillon en est peut- ?tre la cause, j’ai besoin de ton aide.
Figure-toi, que l’autre nuit dans mon cauchemar, j’ ?tais dans les sombres couloirs du coll ?ge, la pleine lune ?tait
pr ?sente et j’ ?tais mort de peur. Je ne sais pas pourquoi je me trouvais l ? mais le retour dans le dortoir me
semblait ?tre la meilleure solution. Soudain, alors que je rejoignais mes camarades, j’ai vu deux hommes aux visages
indescriptibles mais envahis de col ?re, me pourchasser. Puis, sans r ?fl ?chir, alors qu’ils me rattrapaient, j’ai couru,
affol ? sans me retourner. Mais avant d’avoir fait trois foul ?es, un homme m’a attrap ? et m’a assomm ?. Je me suis
r ?veill ?, transpirant, essouffl ?, terroris ?. Quand j’ai compris que ce n’ ?tait qu’un r ?ve, j’ai rel ?ch ? toute la pression
accumul ?e.
Apr ?s voir lu ma lettre je te demande d’observer mon m ?daillon ? l’aide de son emprunte que je t’envoie avec.
J’esp ?re qu’il n’est pas la raison de ma m ?saventure, mais j’ai besoin que tu fasses des recherches ? son sujet.
PS : Observe la date au dos (1795) s’il te plait
J’ai peur, ton frangin
Louis
n ?8, 19 septembre 7h Henri ? Louis
Salut Louis,
J’ai effectu ? des recherches sur Internet et figure-toi que ton coll ?ge a un grand pass ?. En effet il s’y est pass ?
beaucoup de choses mais le plus int ?ressant ou devrais-je dire le plus intriguant concerne la Terreur. Et oui car
pendant la R ?volution, des nobles ainsi que des royalistes venaient s’y r ?fugiaient, (? l’ ?poque ton coll ?ge ?tait un
couvent), mais malheureusement il y a ?galement eu des ex ?cutions ...
Je dois t’avouer que tout cela m’int ?resse beaucoup et j’aimerai en savoir un peu plus. Donc je compte sur toi pour
chercher ce qui c’est pass ? (?a me ferait plaisir) dans la biblioth ?que du coll ?ge ou n’importe o ?, tu es assez grand
pour te d ?brouiller tout seul. Sinon pour ce qui concerne tes cauchemars essaye de les oublier car apr ?s tout ce ne
sont que des cauchemars.
J’attends ta prochaine lettre avec impatience.
Henri
n ? 9 - 23 septembre Journal de Louis
Cher journal,
Depuis ma d ?couverte de ce fameux m ?daillon que j’ai ramen ? du labo, il y a quelques jours, je fais d’ ?tranges
cauchemars toutes les nuits. Ce ne sont jamais les m ?mes mais ils ont tous un point commun : ? chaque fois, on
retrouve une salamandre. J’avoue que j’ai la trouille !
Maintenant, m ?me pendant la journ ?e des choses bizarres se passent : moi qui suis assez bon ?l ?ve, je suis de plus
en plus distrait, j’ai des mauvaises notes et des punitions.
Que dois-je faire ? Si j’en parle ? mon fr ?re, il va encore me dire de me d ?barrasser du m ?daillon mais moi, je n’en ai
pas envie. Et si je ne lui dis rien je reste seul avec ma peur !
Pourtant avec ce m ?daillon les autres ?l ?ves me respectent.
Je ne sais plus quoi faire ! Mon fr ?re, avec ses recherches internet m’a racont ? des histoires terrifiantes, du pass ?,
sur mon coll ?ge. Je me rends bien compte qu’il y a beaucoup de ressemblances ici avec ce que m’a dit Henry. Je suis
vraiment perdu mais ma curiosit ? m’emp ?che de me s ?parer de lui.
Dois-je quand m ?me le dire ? mon fr ?re ?
n ?10 24 septembre journal de L.B.
Nous sommes le 24 septembre et aujourd’hui j’ai fais un r ?ve tr ?s ?trange . Je n’ ?tais pas habill ? normalement ,
comme au 19 ? si ?cle et je m’ ?clairais avec un chandelier . Finalement je n’ ?tais pas si moche que ?a , si j’ose dire
,j’ ?tais m ?me beau !
Enfin bref dans cette ?trange r ?ve , je rentrais dans la grande biblioth ?que . C’ est une biblioth ?que tr ?s ancienne
avec des montagnes de livres tous identiques les uns des autres . Ils ?taient recouverts d’une ?paisse couche de
poussi ?re qui me faisait ?ternuer. Dans cette biblioth ?que je dissimulais un paquet de lettres dont je n’avais aucune
id ?e de ce qu’elle contenaient . Ce paquet ?tait assez petit ; blanc cass ?, et soigneusement attach ? d’un ruban
rouge.
Mais je me demande si je dois en parler a Henri de peur qu’il se moque encore de moi, et qu’il traite de poule mouill ?e
. Enfin bon je pr ?f ?re ne pas encore lui en parler.
n ?11 - 25 septembre 5h 30 Journal de Louis
Quelle horrible nuit j’ai pass ?e ! j’ai encore fait un cauchemar ! Mais vraiment celui-la a ?t ? encore pire que les autres,
encore plus horrible.
J’ai rev ? que j’ ?tais enferm ? dans un vieux cachot lugubre ou il faisait froid et que soudain deux hommes entraient et
me bandaient les yeux. Ils m’ont ensuite amen ? dans une autre pi ?ce o ? ils m’ont allong ? sur une vieille planche de
bois.
A ce moment je sais que je vais mourir d ?capit ?. Alors que je m’apprete ? mourir j’entends un bruit sec et j’ai la vision
d’une salamandre d ?capit ?e puis, d’un coup je me r ?veille.
Je ne comprends pas ce qui m’arrive mais j’avoue que c’est assez ?trange et que je commence a m’inqui ?ter
n ?11- -25 septembre ? 8h30 Journal de Louis
Encore un cauchemar. Mais cette fois, il ?tait vraiment horrible, pire que tous les autres. J’ ?tais enferm ? dans un
cachot noir et lugubre. J’avais froid et ?tais p ?trifi ? de peur. Pourquoi j’avais peur comme ça ? Je ne sais pas. C’était
peut-être les cris qui venaient de l’autre salle, le bruit des chaînes qui traînaient, les marmonages du vieil homme
dans le cellule d’à côté, je n’en sais trop rien.
Des bruits de pas. Un homme se rapprochait. L’angoisse me nouait la gorge à mesure que les pas se rapprochaient.
Un homme entra dans la cellule. Je ne le voyais pas, juste son ombre. Il cria quelque chose, me prit par le bras et me
jeta violemment hors du cachot. Ma lèvre saignée. Deux hommes m’attrapèrent et me bandèrent les yeux. Ils
m’emmenèrent quelque part. Ils marchaient tellement vite que je n’arrivais pas à les suivre. Au bout d’un certain
moment, ils ralentirent le pas et s’arretèrent. On m’allongea sur une table. Je savais maintenant pourquoi j’avais si
peur, j’allais être décapité ! Une odeur de sang séché régnait dans la pièce. Soudain un ordre bref coupa le silence.
Puis plus rien. Je restais encore dans le noir quelque secondes quand j’eu une vision. Je vis la pièce, les bourreaux et ,
à ma place, sur la table, une salamandre décapitée...
Je me reveillai en sursaut et plein de sueur. Comment devais-je interpréter se rêve ? Fallait-il en parler a Henri ? Non, il
me traiterait de poule mouillé comme d’habitude. Je restais dans mes songes et mon inquiétude encore quelque
temps puis me décida d’aller prendre une douche bien fraiche pour me changer les idées.
N° 14 28 septembre 23h Louis à Henri
Salut Henri !
Ça y est j’ai tout lu. Le journal est assez court mais les pages sont tellement vieilles qu’elles s’effritent sous les doigts.
Elles sont jaunes et racornies. Son propriétaire a trouvé le même médaillon que moi, au même endroit dans le labo de
sciences. Dans le bocal de la salamandre ; celle qui hante mes nuits ; celle que je dessine tout le temps ; celle, aussi,
que j’ai trouvé par dizaines dans les marges de ce carnet. L’élève raconte qu’il a reçu pas mal de punitions pour
réponses incohérentes et mauvaises notes (comme moi !)
Tiens toi bien, l’élève en question signe avec mes initiales. L.B. Je ne sais pas ce que tu an penses, mais moi ça me
donne une horrible impression de déjà-vu. C’est comme si quelqu’un avait raconté m’a vie dans son journal intime,
mais 2 siècles plus tôt !
L’écriture est presque illisible vers les dernières pages. Et puis tout s’arrête. On dirait que le journal a été
brusquement interrompu. Je ne sais pas comment tout ça s’est terminé… ça me donne des sueurs froides.
Je n’arrive plus à dormir. J’ai peur de faire un de ces horribles cauchemars si je ferme les yeux.
Réponds moi vite stp.
n° 15 - 28 septembre 21 h Henri à Louis
Louis,
J’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer. Quand tu m’as parlé de l’histoire de ton cauchemar, avec le journal dans la
bibliothèque datant de 1875, avec la salamandre qui est partout, dans tes cauchemars et dans le journal. Eh bien, j’ai
fait des recherches sur cette salamandre. Et j’ai découvert que c’était l’emblème de François Ier, et qu’au XVIII ème
siècle, elle était aussi l’emblème de la famille Bourbon, de longue tradition de noblesse. Mais tous les Bourbons d’Aixen-Provence ont été massacrés pendant la Terreur. Et je suis sûr et certain que tu es sous la possession du médaillon,
et que tu te trouves maintenant dans la même situation que le jeune homme de ton rêve. Mais pour en être sûr, tu
dois vérifier qui était cet élève et tu dois trouver le registre des élèves de 1875, parce que ce médaillon et ce journal
datent de la même époque et doivent avoir quelque chose en commun avec cette affaire. J’espère que tu t’en sortiras.
Henri
n°15 - 28 septembre 23h30 Henri à Louis
Je viens de lire attentivement tes deux mails, et j’ai pris les devants en faisant une petite recherche alors calme toi
une peu je contrôle la situation. J’ai découvert que le lézard que tu m’a décrit que tu voyait partout dans tes rêves
était l’emblème de François I mais aussi l’emblème d’une famille de nobles au XVIIIe siècle qui s’est fait massacrer
pendant la Terreur.
Ecoute bien, je pense que t’es sous une sorte d’influence du médaillon et du coup t’es dans la même situation que ce
fameux L.B. que tu voies dans tes rêves.
Ce que tu devrais faire c’est voir quel genre de type c’était le L.B.. Pour cela t’a juste à trouver le registre des élèves
de 1875.
Henri
n°16 - 28 Septembre 23h Louis à Henri
Henri, je viens de lire le journal de l’autre Louis Bourbon et j’y ai découvert que j’avais la possibilité d’ouvrir le
médaillon en faisant glisser la tête de la salamandre.
A cause de ma curiosité je l’ai ouvert. Ma curiosité se changea subitement en inquiétude car une pièce d’étoffe pleine
de sang séché est tombée en découvrant une inscription :
« Ni toi ni personne ».
Je suis tout de même curieux de savoir ce que cela cache. Je te demande de m’aider.
Je t’aime,
ton frangin
n° 17 - 28 septembre 24 h Henri à Louis
Mon cher Petit frère
l faut absolument que tu quittes ce collège et que tu remettes le médaillon dans le labo,exactement là ou tu l’as
trouvé. Dans les recherches que j’ai effectuées sur ce collège,j’ai découvert que pendant la révolution,ce collège était
un couvent et que des gens s’y réfugiaient pour s’y cacher,mais,à l’époque de la Terreur,il était difficile de se cacher
et les gens qui s’y étaient réfugiés furent découverts et exécutés,lorsque c’était le tour d’un jeune garçon,devant la
guillotine,un des gardes lui arracha son médaillon du cou mais son porteur,le jeune garçon lui hurla qu’il était un
voleur,qu’il ne pourra porter ce médaillon sans mourir,ni lui ni personne. Et ce voleur aujourd’hui, c’est toi. Remet le
médaillon à sa place et enfui toi. Une malédiction est peut-être sur toi. Ne t’en fais pas. Je te te recontacterai. Tu n’est
pas tout seul petit frère.
J’espère àbientôt
Et surtout…
Bonne chance
Ton frère Henri
n° 18 - 29 Septembre 2006 6h00 Louis à Henri
Henri,
C’est moi Louis, je suis dans un moment très dur et tu risques de plus jamais me revoir alors, si tu es avec Papa et
Maman, fait leur signe. Voilà en quoi tout cela consiste : J’ai trouvé dans la salle des archives (qui sens d’ailleurs, très
mauvais) au fond de la bibliothèque, une trace du fameux ’LB’... Tu sais bien, je me suis rarement senti aussi mal !
Oh... J’en tremble encore et la grosse boule au fond de ma gorge, me rend fou ! Il y avait écrit clairement, noir sur
blanc, « Décédé accidentellement le 29Septembre 1906 » !! Henri, c’est aujourd’hui !! Je vais MOURIR !! Qu’est-ce que
je dois faire ? Dis-moi. N’importe quoi fera l’affaire- AIDE MOI. Car cela me semble évident que je ne veux pas mourir...
Tu es certainement le seul qui peut m’aider, les autres ne savent rien de cette histoire. Tout mes espoirs son sur toi.
Comme je vais mourir, dit à Papa et Maman que je les aime très fort- toi aussi...
Bisous, ton frère avant de mourir...
30 septembre 2006 Dans la presse locale
Tragique accident au clg M.
un élève mortellement blessé par la chute d’une vitre. Les circonstances de sa mort n’ont pas encore été
élucidées. Une enquête est en cours.
Le jeune LB, élève de 4e au clg M. a été mortellement blessé par la chute d’un vitre alors qu’il quittait le laboratoire de
sciences naturelles hier en fin d’après-midi. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de cet accident dont
le caractère particulièrement brutal et sanglant a profondément choqué ses camarades de classe. Une vitre se serait
détachée d’une fenêtre au moment où la classe quittait le bâtiment de sciences naturelles.
Le jeune LB a reçu de plein fouet le panneau vitré. Le jeune homme est mort sur l’instant, décapité sous la force du
choc. C’est par miracle qu’un seul élève a été touché.
L’enquête déterminera les causes exactes de cet accident.
Est-il bon d’ajouter que deux élèves, amis du jeune LB soutiennent qu’il portait un pendentif au moment du drame ?
La chaîne et le médaillon n’ont pas été retrouvés. N’ayant pas connaissance de cet objet, la famille a décidé de ne pas
donner suite. Il n’y aura donc pas de recherche à ce propos.