Compétences non-techniques :La définition du CEF

Transcription

Compétences non-techniques :La définition du CEF
Consei
ldel
’
Educat
i
on
et de la Formation
Compétences non-techniques :La définition du CEF
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
CetAvi
sestl
erésul
t
atd’
un t
r
avai
ld’
i
nst
ruct
i
on pi
l
ot
éparl
aChambr
edel
a
Formation. Un travail documentaire préalable constituel
edossi
erd’
i
nst
r
uct
i
on de
cet Avis.Il a été présenté au Conseil du 18 janvier 2008.
Avertissement :
En application du décret relatif à la féminisation des noms de métiers, fonctions,
grades ou titres, du 21 juin 1993, le CEF tient à préciser que, pour des raisons de
lisibilité, ces noms exprimés au masculin doivent systématiquement se lire au
masculin et au féminin.
1.
Le contexte
L’
act
i
vi
t
é économi
que etpr
oduct
i
ve connaî
tdepui
s une vi
ngt
ai
ne d’
années
des mutations techniques et organisationnelles significatives, entraînant à
son tour des modifications du travail et des modes de gestion de la main
d’
œuvr
e.
Certes, toutes les entreprises, tous les secteurs ne sont pas touchés de la
même manière par ces transformations. Toutefois, des tendances de fond
sont à l
’
œuvr
e et el
l
es se t
r
adui
sent par l
’
i
r
r
upt
i
on, depui
s une di
zai
ne
d’
années, de l
al
ogi
que de l
a compét
ence. Se subst
i
t
uant à l
al
ogi
que
classique « emploi-qualification –fonctions / postes –barèmes », la logique
« employabilité – compétences / missions / flexibilité organisationnelle
et salariale » devient prédominante, dans un contexte de concurrence
généralisée et de chômage structurel.
Cet
t
e évol
ut
i
on a désor
mai
s un i
mpactsur l
es modes d’
or
gani
sat
i
ons de
l
’
ensei
gnement initial et sur la formation professionnelle des travailleurs.
Dans ce contexte, la formation tout au long de la vie est proposée comme
nouveau modèle de développement socio-économique.
Au delà du concept de compétence défini comme un « savoir agir en
situation », ce qui fonde son caractère « professionnel » car lié à un
cont
ext
e de t
r
avai
l
,appar
ai
ssentune sér
i
e d’
aut
r
es vocabl
es assi
mi
l
és ou
non à des compétences professionnelles : compétence clé, compétence de
base, compétence transversale, compétence comportementale, compétence
essentielle, compétence générique, compétence non technique, compétence
mi
ni
mal
e,pourn’
enci
t
erquequel
ques-uns puisés dans le capharnaüm et le
grand bazar idéologique de « la société de la connaissance ».
Dès lors une multitude de termes et autant de définitions existent mais
aucunconceptne s’
estr
éel
l
ementi
mposéàcej
our
.
Pournot
r
e par
t
,af
i
n de cl
ar
i
f
i
erl
es t
er
mes dans l
’
i
nst
r
uct
i
on du dossi
er
,
nous avons distingué dans le cadre de la vie professionnelle, les
compétences techniques et les Compétences non-techniques en nous
inspirant du modèle de G. Bunk1 qui est le plus globalisant et qui correspond
l
e mi
eux à l
a l
i
ai
son gr
andi
ssant
e de l
’
or
gani
sat
i
on du t
r
avai
l et de
l
’
évol
ut
i
ondescompét
encesat
t
enduesparl
’
empl
oyeur
.
Danscetor
dr
ed’
i
dées,surbasedel
’
ét
udedecasmenéeparl
eLent
i
c2 3, il a
ét
é const
at
é qu’
i
l y avai
t une ét
r
oi
t
e l
i
ai
son ent
r
e l
a gest
i
on des
1
G.
P.BUNK Pr
of
esseuràl
’
Uni
ver
si
t
édeGi
essen
2
Le Lent
i
c est un cent
r
e de r
echer
che et d’
i
nt
er
vent
i
on de l
’
Uni
ver
si
t
é de Li
ège, cent
r
é sur l
es pr
ocessus
d’
i
nnovat
i
on or
gani
sat
i
onnel
l
e. LENTI
C-Labor
at
oi
r
e d’
Et
udes sur l
es Nouvel
l
es Technol
ogi
es, l
’
I
nnovat
i
on l
a
Communication et les Industries Culturelles
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
3
compét
ences, l
’
or
gani
sat
i
on soci
o-technique du travail et la négociation
syndicale..
En effet, la gestion des compétences
des Compétences non-techniques
d’
anal
yse « technique et social ».
sociale (patrons/ syndicats) dans
professionnels.
en général et en particulier celle
ne sont pas seulement objet
Elle est enjeu de négociation
les entreprises et les secteurs
Les employeurs ont une conception extensive de la logique des compétences
qui va j
usqu’
à vi
ser des apt
i
t
udes et des qual
i
t
és par
f
oi
s de
type socioculturel et psychosocial des travailleurs ; les syndicats ont une
conception plus restrictive, limi
t
antl
es compét
ences à l
a mi
se en œuvr
e,
dans un contexte organisationnel précisé, de connaissances et de savoirfaire ; ils acceptent la définition professionnelle de certains « savoir être »,
uni
quementquand i
l
ssontl
i
ést
r
èsét
r
oi
t
ementàl
’
exer
ci
ce du métier ou de
la fonction.
2.
Définitions
Par
mil
esnombr
eusesdéf
i
ni
t
i
onsr
assembl
éesdansl
edossi
erd’
i
nst
r
uct
i
on4,
deux définitions retiendront notre attention :
 Dans l
’
Avi
s885, tout en soulignant la difficulté de cerner les concepts
de compétence, le CEF proposait la définition suivante :
Compétence : faculté, capacité, aptitude à mobiliser différentes ressources
(
c
onna
i
s
s
a
nc
e
s
,qua
l
i
f
i
c
a
t
i
ons
,a
pt
i
t
ude
s
…)pourr
é
a
l
i
s
e
runea
c
t
i
on,e
xé
c
ut
e
rune
tâche, mener une activité. La compétence exprime la ma
î
t
r
i
s
epos
s
é
dé
epa
rl
’
i
ndi
v
i
du
quil
uipe
r
me
tder
é
a
l
i
s
e
re
f
f
e
c
t
i
v
e
me
ntde
st
â
c
he
sdonné
e
s
.C’
e
s
tdoncunea
pt
i
t
ude
,
une « propriété »del
’
i
ndi
v
i
du,s
us
c
e
pt
i
bl
edes
ec
onc
r
é
t
i
s
e
re
td’
ê
t
r
er
e
c
onnueda
ns
unc
ont
e
xt
epa
r
t
i
c
ul
i
e
r
,àunmome
ntdonné
,s
’
e
xpr
i
mant dans une action ou un
e
nc
ha
î
ne
me
ntd’
a
c
t
i
onsda
nsunepe
r
s
pe
c
t
i
v
epe
r
s
onne
l
l
e
,c
i
v
i
que
,s
oc
i
a
l
ee
t
/oul
i
é
e
àl
’
e
mpl
oi
. Ce
t
t
edé
f
i
ni
t
i
onduCe
fv
i
s
eunec
onc
e
pt
i
oné
l
a
r
gi
edel
ac
ompé
t
e
nc
e
,
t
a
nta
uni
v
e
a
udes
i
t
uat
i
onsdet
r
a
v
a
i
lqu’
a
upl
andel
av
i
e« hors entreprise ».
 Gerhard P. Bunk repositionne la compétence au plan uniquement
professionnel : «
la compétence professionnelle englobe
l
’
apt
i
t
udeàl
’
act
eprof
essi
onnel».Ildéf
i
ni
tl
’
act
eprof
essi
onnel
par la volonté du travailleur de transformer son environnement
dans un contexte professionnel donné et précise que la
compétence pour être « opérationnelle » se décompose en 4
contenus complémentaires : la compétence technique, la
compétence méthodologique, la compétence sociale et la
compétence contributionnelle. »
Il définit deux composantes de la compétence opérationnelle :6
3
(Voir les Actes du colloque du 12 septembres 2006 du CEF, La gestion des compétences : points de vue croisés
del
ar
echer
cheetdel
’
ent
r
epr
i
se) quiestr
appor
t
éeenpar
t
i
edansl
edossi
erd’
i
nst
r
uct
i
on(
del
apage16àl
apage
22)
4
Chapitre I, Thématique des compétences : quelques définitions
5
Val
i
dat
i
ondesacqui
snonf
or
mel
seti
nf
or
mel
sdansl
’
ensei
gnementnonobl
i
gat
oi
r
e
6
D’
apr
ès Ger
har
d P. Bunk Transmission de la compétence dans la formation professionnelle en Allemagne.
CEDEFOP Formation professionnelle 1/94 Revue européenne
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
4
1. La compétence technique :
Pouvoir et savoir définir les tâches et contenus de son domaine
d’
act
i
vi
t
é etmaî
t
r
i
serl
es connai
ssances etsavoi
r
-faire nécessaires à
cet effet.
2. Et la compétence non-technique qui se décline en 3
dimensions:
a) La compétence méthodologique : être capable de réagir de
façon méthodologiquement adéquate aux tâches demandées et aux
changement
s suscept
i
bl
es d’
i
nt
er
veni
r
,t
r
ouver des sol
ut
i
ons de
manière autonome et transposer de façon judicieuse les expériences
réalisées à de nouveaux problèmes.
b) La compétence sociale : savoir collaborer avec autrui selon un
mode communi
cat
i
fetcoopér
at
i
fetf
ai
r
e pr
euve d’
un compor
t
ement
social et de sensibilité interpersonnelle.
c) La compétence contributionnelle : être capable de contribuer de
mani
èr
e const
r
uct
i
ve à l
’
aménagementde son post
e de t
r
avai
letde
son environnement professionnel, savoir organiser et décider de son
propre chef et être disposé à assumer des responsabilités.
La définition de G. P. Bunk apparaît comme davantage « utilisable » et
plus « opérationnelle » dèsl
or
squ’
i
ls’
agi
t
,dansl
avi
epr
of
essi
onnel
l
e,
d’
i
dent
i
f
i
erconcr
èt
ementl
es compét
ences à met
t
r
e en œuvr
e.Cet
t
e
définition apparaît également et surtout comme plus « pratique » pour,
en particulier, approcher « les Compétences non-techniques ».C’
est
dans ce domaine en effet que règnent la plus grande confusion
concept
uel
l
e, d’
aucuns al
l
ant j
usqu’
à vi
ser
, hor
s cont
ext
e
professionnel, des attitudes et comportements de la personne jugée
àl
’
aune de l
a mor
al
e et dessystèmes culturels et des valeurs
dominantes en vigueur dans la société.
3.
Les constats
Sachant que cette évolution reste très différenciée par métier, par
entreprise et par secteur;
Considérant :
3.1. Au plan des compétences
3.1.1 Qu’
aux compét
ences t
el
l
es que capaci
t
é d’
opér
er dans un
envi
r
onnementst
abl
e etbi
en déf
i
ni
,capaci
t
é d’
assumerun pr
ocessus de
t
r
avai
lr
épét
i
t
i
fsi
mpl
e etconcr
et
,et
c.
… se pr
of
i
l
entpl
usf
r
équemmentdes
compétences comme : capaci
t
é d’
opér
erdansun envi
r
onnementnon déf
i
ni
et i
nst
abl
e, capaci
t
é d’
assumer des t
r
avaux non r
out
i
ni
er
s et abst
r
ai
t
s,
capaci
t
é de pr
endr
e desdéci
si
onsetdesr
esponsabi
l
i
t
és,capaci
t
é d’
opér
er
dans un horizon spatial et temporel flexi
bl
e…
3.1.2. Que ces compétences existaient déjà dans les anciens systèmes
d’
or
gani
sat
i
on du t
r
avai
l
, mai
sr
est
ai
ent t
r
ès l
ar
gement i
nf
or
mel
l
es et
relevaient pour partie du « tacite » et « des atouts personnels » du
t
r
avai
l
l
eur ai
nsi que de l
’
équi
pe et du collectif de travail auxquels il
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
5
par
t
i
ci
pai
tetqu’
à cet
i
t
r
e,el
l
esn’
ét
ai
entguèr
esol
l
i
ci
t
éesof
f
i
ci
el
l
ementpar
l
’
or
gani
sat
i
ondut
r
avai
l;
3.1.3 Que dans l
’
i
nt
ér
êt du dével
oppement économi
que et soci
al des
citoyens et de la société toute entière, il revient à la formation
pr
of
essi
onnel
l
e,ent
r
eaut
r
es,d’
or
gani
serl
amobi
l
i
sat
i
ondecescompét
ences
etdel
esr
endr
eopér
at
i
onnel
l
es,sanspouraut
antqu’
el
l
esnedevi
ennentdes
éléments de contrôle social et de sélection sociale et culturelle des
travailleurs ;
3.2. Au plan des modalités du travail en entreprise
3.2.1 Quel
’
absencededéf
i
ni
t
i
onopér
at
i
onnel
l
edesCompétences nontechniques ouvr
el
apor
t
eàdesr
i
squesd’
i
ndi
vi
dual
i
sat
i
onabusi
vedel
a
relation au travail ou de la relation pédagogique, avec des risques de
manipulations psychologiques et/ou psychosociales des travailleurs et des
stagiaires en formation ;
3.2.2 Que l
a mobi
l
i
t
é,l
’
adapt
abi
l
i
t
é etl
af
l
exi
bi
l
i
t
é choi
si
es ou subies des
t
r
avai
l
l
eur
ss’
i
mposentpr
ogr
essi
vementcomme él
ément
sdéterminants de
la vie professionnelle, au même titre que leur qualification formelle, le
diplôme ou les titres de compétences délivrés dans le cadre du dispositif de
validation des compétences.
3.2.3 Que l
es di
sposi
t
i
f
s d’
éducat
i
on etde f
or
mat
i
on ai
nsique la gestion
des ressources humaines dans les entreprises font généralement porter le
poids de ces exigences attendues au plan professionnel au citoyen, au
stagiaire et travailleur considérés comme individus isolés et responsables,
seul, de leur devenir ;
3.2.4 Que pour les travailleurs comme pour les employeurs, la capacité
d’
act
ual
i
serr
égul
i
èr
ementl
escompét
encesindividuelles et collectives est un
enjeu déterminant qui implique non seulement la maîtrise de compétences
techniques, mais aussi de Compétences non-techniques ;
3.2.5 Que,comme l
er
el
ève l
a pol
i
t
i
que de l
’
empl
oi
,l
es connai
ssances et
savoir-faire professionnels une fois transmis sont de plus en plus rapidement
rendus caducs par les mutations technologiques et économiques accélérées,
ce sont les qualifications qui vieillissent moins vite ou même pas du tout qui
sont requises. En font partie les connaissances et aptitudes polyvalentes les
plus nouvelles autant que les capacités identifiées formellement :
l
’
aut
onomi
e d’
espr
i
tetd’
act
i
on,l
af
l
exi
bi
l
i
t
é mét
hodol
ogi
que,l
’
apt
i
t
ude à l
a
r
éact
i
on etau t
r
ansf
er
tetl
’
espr
i
tde synt
hèse ant
i
ci
pat
i
fen sontaut
antde
facettes différentes.
3.2.6 Qu’
en r
egar
d de t
el
l
es exi
gences pr
of
essi
onnel
l
es,l
a compét
ence
st
r
i
ct
ementt
echni
quen’
estauj
our
d’
hui plus suffisante et que la compétence
méthodologique, la compétence sociale, la compétence contributionnelle
deviennent indispensables ; que vi
serl
’
examen de cel
l
es-ci et surtout les
transmettre isolément ne sauraient suffire ;
3.2.7 Qu’
i
ls’
agi
tpourl
’
ensei
gnementetl
af
or
mat
i
on, dans le respect des
libertés individuelles et collectives, de contribuer efficacement la
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
6
transmission des compétences professionnelles non techniques au même
titre qu‘
auxcompétences techniques ;
3.2.8 Qu’
i
l s’
agi
t de consi
dérer que les dimensions méthodologiques,
contributionnelles et sociales du travail deviennent de plus en plus
prégnantes et sont assimilées à des compétences professionnelles ;
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
7
4.
Le CEF formule les recommandations suivantes :
4.1. Le CEF recommande qu’
i
l n’
y ai
t pas de confusion entre les
« savoir -être » de type psychosocial et/ou socioculturel et les
Compétences non-techniques, cela implique donc :
 Que ces « savoir-être » de type socioculturel ou liés à la personnalité
de l
’
i
ndi
vi
du par
f
oi
s i
mpl
i
ci
t
ement at
t
endus par l
’
empl
oyeur
,
appar
ai
ssentcomme devoi
rr
el
everde l
’
or
dr
e de l
a nor
me soci
al
e(au
sens sociologique), du conformisme dans un contexte sociétal donné,
où prédominent certaines valeurs sociales; dès lors, ces « savoirêtre » ne constituent pas des « compétences » professionnelles,
quand bien même elles peuvent influencer la sphère du travail ;
 Quecescompor
t
ement
s nepeuventêt
r
ecodi
f
i
ésparl
’
ent
r
epr
i
seeta
fortiori, par la négociation collective ;
 que ces comportements attendus dans une entreprise donnée, dans
une fonction donnée constituent néanmoins des facteurs parfois
déci
si
f
sl
or
s de l
’
i
nser
t
i
on pr
of
essi
onnel
l
e etj
ouentsouventun r
ôl
e
i
mpor
t
antl
or
s de l
’
embauche ou dans l
’
évol
ut
i
on de l
a car
r
i
èr
e du
travailleur.
4.2. Le CEF recommande de retenir comme définition des
Compétences non-techniques celle de G. Bunk : « la compétence
prof
essi
onnel
l
e engl
obe l
’
apt
i
t
ude à l
’
act
e prof
essi
onnel». Dès
l
ors que l
’
act
e prof
essi
onnel est déf
i
ni par l
a vol
ont
é du
travailleur de transformer son environnement dans un contexte
professionnel
donné,
alors
la
compétence
pour
être
« opérationnelle »
se
décompose
en
4
contenus
complémentaires : la compétence technique, la compétence
méthodologique, la compétence sociale et la compétence
contributionnelle ». Aux yeux du Cef, les 3 dernières
compétences (méthodologique, sociale et contributionnelle)
constituent des Compétences non-techniques ;
En l
’
occurrence,i
ls’
agi
tdedi
st
i
nguer:7
 La compétence technique :
Pouvoir et savoir définir les tâches et contenus de son domaine
d’
act
i
vi
t
é etmaî
t
r
i
serl
es connai
ssances etsavoi
r
-faire nécessaires à
cet effet.

La compétence non-technique qui se décline en 3 dimensions:
a) La compétence méthodologique : être capable de réagir de
façon méthodologiquement adéquate aux tâches demandées et aux
changement
s suscept
i
bl
es d’
i
nt
er
veni
r
,t
r
ouver des sol
ut
i
ons de
manière autonome et transposer de façon judicieuse les expériences
réalisées à de nouveaux problèmes.
7
D’
apr
ès Ger
har
d P. Bunk Tr
ansmi
ssi
on de l
a compét
ence dans l
af
or
mat
i
on pr
of
essi
onnel
l
e en Al
l
emagne.
CEDEFOP Formation professionnelle 1/94 Revue européenne
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
8
b) La compétence sociale : savoir collaborer avec autrui selon un
mode communi
cat
i
fetcoopér
at
i
fetf
ai
r
e pr
euve d’
un compor
t
ement
social et de sensibilité interpersonnelle.
c) La compétence contributionnelle: être capable de contribuer de
mani
èr
e const
r
uct
i
ve à l
’
aménagementde son post
e de t
r
avai
letde
son environnement professionnel, savoir organiser et décider de son
propre chef et être disposé à assumer des responsabilités.
4.3. Le CEF recommande que la définition des Compétences nontechniques relève strictement de la négociation collective :
-
Soit au niveau interprofessionnel ;
Soit au niveau sectoriel, dans le cadre de la définition des profils
métiers ;
Soit au niveau des entreprises;
Soit dans le cadre du futur service francophone des métiers et des
qualifications et déjà au sein du dispositif de validation des
compétences ;
La négociation collective, per
metd’
i
nt
égr
er
,en r
egar
d des si
t
uat
i
ons de
t
r
avai
l
,dansl
er
éf
ér
ent
i
elcœurdemét
i
erdesCompétences non-techniques
(contributionnelles, sociales, méthodologiques) au titre de « savoir-faire
comportementaux ». En effet, les savoir-faire comportementaux sont des
Compétences non-techniques intimement liéesàl
’
exer
ci
cedumét
i
er
.
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
9
4.4. Le CEF recommande que soit prise en compte la liaison
dynamique entre compétences techniques et Compétences nontechniques, dans le cadre de la négociation collective mis en
œuvre pour l
a démarche réf
érent
i
el
l
e, comme illustré dans le
schéma suivant i
nspi
ré du modèl
e d’
AXA copyri
ghtqui
nt
essence
consulting:
 Les attitudes et comportements de type psychosocial et socioculturel
sont plus ou moins implicites, non négociés et non négociables.
 Lesf
l
èchesdecoul
eurdansl
ecent
r
eévoquentl
edegr
éd’
i
nt
égr
at
i
onpar
la négociation collective des Compétences non-techniques dans le
r
éf
ér
ent
i
elcœurdemét
i
er
.
Lor
squ’
i
ly a consensussurl
’
i
nt
égr
at
i
on de tout ou partie des Compétences
non-techniques dans le noyau des compétences professionnelles techniques
cœurdemét
i
er(
r
éf
ér
ent
i
el
)
,al
or
setal
or
sseul
ementcesCompétences nontechniques sont assimilées à des « savoir-faire comportementaux » car
int
i
mement l
i
éàl
’
exer
ci
ce du mét
i
er
. Dans le cadre de la gestion des
r
essour
ceshumai
nesetde l
’
évol
ut
i
on descar
r
i
èr
es,l
a di
al
ect
i
que vi
santà
intégrer dans le noyau dur des compétences professionnelles-métier (ou
f
onct
i
on occupée) n’
est pas t
ouj
our
s négociée collectivement avec les
organisations syndicales.
Avis N°99
Conseil du 22 février 2008
10