Sujet d`examen avec les corrections
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Sujet d`examen avec les corrections
Recherche et applications en psychologie cognitive – L1 Guillaume Gronier Durée : 1 heure – Documents non autorisés CORRIGÉ DE L’EXAMEN QCM : une réponse possible par question (0,5 point par question) Le fondateur du Behaviorisme est : Binet Freud Cattell Watson L’organe nerveux de l’audition est : le tympan le limaçon le saccule la cochlée les globules les hématies Les photorécepteurs sont les cônes et : les bâtonnets les pyramides Les deux principales lois du conditionnement classique sont la contiguïté temporelle et : la compréhension la répétition la vision le contact social La suppression du stimulus inconditionnel (SI) conduit à : la répétition l’extinction la récupération la généralisation Un leader des théories associatives de l’apprentissage est : Pavlov Hull Thorndike Gardner Par rapport à la mémorisation des mots, la mémorisation des dessins est : supérieure égale inférieure très inférieure 1 Questions de cours (1 point par question) Qu’est‐ce que le conditionnement d’ordre supérieur ? Lorsqu’un stimulus conditionnel (issu d’un conditionnement classique) conditionne lui‐ même un stimulus neutre, nous sommes en présence d’un conditionnement d’ordre supérieur. Que désignent les renforcements secondaires ? Les renforcements secondaires désignent tous les stimuli dont l'efficacité est due à un apprentissage. Ils correspondent bien souvent à un conditionnement classique (sifflet, voix du dresseur, etc.). Expliquez ce qu’est un problème de transformation d’états. Donnez un exemple, sans décrire comment le résoudre. Les problèmes de transformation d'états nécessitent de modifier une situation initiale pour obtenir une situation finale. Par exemple, le problème des missionnaires et des cannibales ; la tour de Hanoi, etc. Qu’est‐ce qu’un géon ? Selon Biederman, la perception visuelle d'un objet est composée d'un certain nombre d'éléments primaires : cylindres, blocs, cônes... Ces éléments primaires sont appelés des géons. Il faudrait une quarantaine de géons pour reproduire la totalité des formes que nous rencontrons. Exercice 1 (2,5 points) : Expliquer l’illusion de Hering (zones sombres à l’intersection des bandes blanches) par les mécanismes d’inhibitions. 2 Les contours des objets perçus sont accentués par un phénomène de contraste. La vision dispose ainsi de mécanismes d'amplification différentielle. Les cellules photoréceptrices du bord éclairé (bandes blanches) sont excitées, de sorte que le bord paraîtra plus lumineux qu'il ne l'est en réalité. Au centre des bandes blanches, les cellules ont un potentiel moyen. Aussi, par contraste avec les cellules excitées, les centres sont perçus plus sombres qu’en réalité, d’où la perception de bandes grises au milieu des bandes blanches. A l’intersection des bandes blanches, la bande sombre verticale s’ajoute à celle horizontale pour créer une zone encore plus sombre aux intersections. Exercice 2 (2,5 points) : Expliquez, dans les termes de l’approche gestaltiste, ce qui empêche et ce qui favorise la résolution du problème des 9 points (relier tous les points par 4 droites sans lever le crayon). NB : NE CHERCHEZ PAS À RÉSOUDRE CE PROBLÈME ! Selon l'approche gestaltiste, la résolution de problème est issue de la visualisation et de la réorganisation des aspects du problème. Le phénomène de restructuration favorise la résolution. Le phénomène de fixation l'en empêche. Dans le cas du problème des 9 points, le sujet a tendance à percevoir la figure comme un carré fermé (principe de fermeture), alors que la résolution du problème nécessite de dépasser les limites du carré. Exercice 3 : Dans l’apprentissage d’un labyrinthe en 20 essais, les rats d’un groupe « A » trouvent au but une quantité de nourriture (256 pilules de nourriture). Les rats d’un autre groupe « B » ne trouvent qu’une petite ration (16 pilules). Après le 20e essai, une seconde phase « égalitariste » débute où tous les rats trouvent la petite ration (16 pilules). Les résultats de cette expérience, menée par Crespi en 1942, sont décrits dans la figure suivante. Le phénomène relevé par cette expérience est nommé « effet Crespi ». 3 Question 1 : Quel est le statut de la ration alimentaire ? (0,5 point) La ration alimentaire est un renforcement positif primaire. (Autre réponse acceptée : il s’agit de la variable indépendante contrôlée pour l’expérience). Question 2 : L’effet Crespi s’explique‐t‐il mieux par la théorie associative ou par la théorie cognitive ? Quelle implication ce résultat a‐t‐il sur le rôle de la motivation ? (1,5 points) L’effet Crespi montre que le renforcement n’agit pas directement sur le degré d’acquisition de l’apprentissage, mais sur la motivation. Contrairement aux théories associatives donnant au renforcement un rôle indispensable dans l’apprentissage, le renforcement agit sur la motivation et non sur l’acquisition, comme l’a démontré Tolman (théories cognitives). Question 3 : A quelle autre expérience pouvez‐vous relier l’effet Crespi ? Décrivez brièvement les résultats de cette expérience. (2 points) L’effet Crespi peut‐être relié à l’apprentissage latent. Dans cette expérience, des rats qui ne sont renforcés (alimentation) au but qu’à partir du 11e essai, apprennent plus vite le parcours du labyrinthe que les rats renforcés dès le premier essai, ce qui montre qu’ils avaient appris sans renforcement alimentaire. 4 Exercice 4 : Sachant le rôle de l’organisation des informations dans le processus de mémorisation, Senter et Hoffman (1976) ont fait une expérience en comparant le rôle de la bizarrerie avec celui de l’organisation. Ils présentaient aux sujets une série de paire de dessins selon les quatre conditions suivantes : Non interactif – non bizarre ; Non interactif – bizarre ; Interactif – Non bizarre ; Interactif – Bizarre. Les sujets devaient mémoriser les dessins présents sur l’image. Un exemple de paire de dessins vous est présenté ci‐dessous. Les résultats, inscrits entre parenthèses, désignent le pourcentage de rappel correct pour chacune des conditions. Question 1 : Présentez les résultats sous forme d’un tableau à double entrée. (1 point) Interactif Non interactif Bizarre 85 % 64 % Non bizarre 86 % 57 % 5 Question 2 : Représentez graphiquement les résultats en choisissant la représentation la plus pertinente. (1,5 points) Question 3 : Sachant que 57 % et 64 % ne diffèrent pas dans un test statistique, commentez les résultats. (1 point) Les résultats montrent que la variable d’interaction est déterminante pour faciliter le rappel, peu importe la bizarrerie de l’image. C’est donc l’organisation des objets entre eux qui va favoriser leur mémorisation. 6