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UNIVERSITE DE DAK:AR FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARJMACIE ANNEE 1984 N° 57 LES NODULES "FROIDS" 'THYROIDIENS AU SENEGAL A TRAVERS LES EXPLORATIONS RADIO-ISOTOPIQUES (A PROPOS DES CAS OBSERVES EN Il ANS: 1973 - 1983) THESE Présentée et soutenue publiquement le 28 mai 1984 pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE (DIPLOME D'ETAT) par Célestine RAVELONDRAZANA épouse BEFINOANA née le 17 juin 1951 à Fénerive-Est Président du Jury: (MAD~GASCAR) Professeur François DIENG Professeur René NDOYE Membres Professeur Hervé De LAUTURE Professeur Dédéou SIMAGA Directeur de Thèse: Docteur Sylvie SECK/GASSAMA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE PERSONNEL DE LA FACULTE DOYEN M. Ibrahima DIOP MAR PREMIER ASSESSEUR M. Oumar SYLLA DEUXIEME ASSESSEUR M. Samba DIALLO CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS M. Ousmane SOUMARE Liste du Personnel établie au 5.01.1984 --------------------------------------- UNIVERSITE DE DAKAR FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE LISTE OU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE POUR 11 ANNEE UNIVERSITAIRE 1983- 1984 PROFESSEURS TITULAIRES M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. + M. M. M. M. Paul Hervé Joseph Samba François Adrien Biram Ibrahima Lamine Samba Papa Papa Demba René Idrissa Abdou Gabriel Dédéou Ahmédou Moustapha Sadio Henri CORREA DE LAUTURE DIALLO DIALLO DIENG DIOP ~IOP DIOP MAR DIOP GUEYE KOATE NDIAYE NDOYE POUYE SANOKHO SENGHOR SIMAGA SOW SYLLA TOSSOU Gynécologie-Obstétrique Médecine préventive Ophtalmologie Parasitologie Médecine Légale Chirurgie Générale Médecine Interne Maladies Infectieuses O. R. L. Anesthésiologie Cardiologie Anatomie Pathologie Biophysique Orthopédie-Traumatologie Pédiatrie Pédiatrie Chirurgie Générale Centre anti-diabétique Anatomie Urologie PROFESSEURS SANS CHAIRE M. M. M. Oumar Abdourahmane Abdourahmane BAO KANE SOW Thérapeutique Pneumophtisio1ogie Maladies Infectieuses -------------------------------------------_.~----------------------------------------~--------_. + Professeur associé ... 2. PROFESSEUR EN SERVICE EXTRAORDINAIRE -------------------------~---------- M. LAMOUCHE Pierre Radiologie MAITRES DE CONFERENCES AGREGES ------------------------------M. 1. + M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. M. Fadel Lamine Babacar Samba Sémou Mouhamadou Aristide Bassirou 1brahima Pi erre Abibou Ibrahima Papa Alassane Ibahima DIADHIOU DIAKHATE DIOP DIOP DIOUF FALL MENSAH NDIAYE NDIAYE SANB SECK TOURE WADE WONE Gynécologie-Obstétrique Hématologie Psychiatrie r4~decine Préventive Cardiologie Pédiatrie Urologie Dermatologie Neurologie Bactériologie-Virologie Biochimne Médicale Cancérologie Ophtalmologie Médecine Préventive CHARGES D'ENSEIGNEMENT M. M. M. M. fotne M. Jacques Gilles Alexis Jean Bernard Jacqueline Jacques ARNOLD CHERBONNEL COUt~BARAS MAUFERON PIQUET Sl EPHANY Histologie-Embryologie Chirurgie Générale Maladies Infectieuses Neurologie Biophysique Psychiatrie MAITRES - ASSISTANTS M. Mme f'he M. + José-Marie Gisèle Mirei 11 e Moussa Lamine Personnel en détachement. AFOUTOU BLAVY DAVID SOW Histologie-Embryologie Hématologie Bactériologie-Virologie Anatomie ••• 3. ASSISTANTS DE FACULTE - ASSISTANTS DES SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX ------------------------------------~r~ . M. M. M. M. M. M. M. M. M. Mlle M. ftbe M. ,~ . Fallou Moussa Fafa Abdarahmane Pierr:a Alzin Oumar Alain Jehan-Marie Victorino Adama MBayang Gora Sylvie Doudou Bernard CISSE CISSE DIA DUFETEL FERRER GAYE LECOMTE MAUPPIN MENDES NDIAYE NDIAYE SECK SEC K/Gt'\SSl\MA THIAM YVONNET Physiologie Bactériologie Anatomie Physiologie Histologie-Embryologie Parasitologie Biophysique Anatomie Anatomie Pathologie Parasitologie Physiologie Physiologie Biophysique Hématologie Bactériologie-Virologie CHEFS DE CLINIQUE - ASSISTANTS DES SERVICES UNIVEkSITAIRES DES HOPITAUX M. M. M. M. M. Itne M. M. M. M. "1. fthe M. M. M. M. Ardo Boubou Mamadou Moussa Sa1if Mohamed Diawo Awa Marie Aly Baye Assène El Hadj Ibrahima El Hadj Mali::k Said Nour Thérèse Morei ra Babacar Mamadou Momar Michel BA BA BADIANE BADIANE BAH COLL DIAB DIAGNE DIOP DIOP DIOP DIOP FALL GUEYE GUEYE GUIRAUD Chirurgie Générale Pédiatrie E1ectro-radiologie Maladies Infectieuses Gynécologie-Obstétrique Maladies Infectieuses Gynécologie-Obstétrique Urologie Orthopédie-Traumatologie O. R. L. Centre anti-diabétique Médecine Interne Chirurgie Générale Neuro-Chirurgie Psychiatrie Dermatologie · .. 4. M. M. M. M. +M. M. M. M. M. Mme M. M. M. ftne M. +M. M. M. M. Abdoul Almamy Salvy Léandre Sid Ahmed Claude Anastase Médoune Robert Mohamed Fadel Aly Francois Bineta Mamadou Seydina Issa Laye Mamadou Lamine Aby Ismaila Mady Oury Omar Yacouba Ishaga Mamadou HANE MARTIN ~OGUEYA ['10RE 1RA f<1WUMIVANESA NDIAYE NDIAYE NGO~1 PHILIPPE SALL SARR SEYE SOW SY/SIGNATE SY SYLLA SYLU\ TOURE TRAfRE Pneumophtisiologie Pédiatrie Chirurgie Générale Pédiatrie Audio-visuel Ophtalmologie Centre anti-diabétique Gynécologie-Obstétrique Médecine Interne Anesthésiologie Pédiatrie Orthopédie-Traumatologie Médecine Légale Pédiatrie Pédiatrie Cardiologie Psychiatrie Médecine Interne Gynécologie-Obstétrique ATTACHES - ASSISTANTS DES SCIENCES FONDAMENTALES M. M. M. M. M. Mme M. M. Isidore Aloys Daouda Moctar Oumar Dramane Chantal Niama Diop Meissa BOYE DIA DIOP FAYE KONATE PENOT ~"LL TOURE Anatomie Pathologique Biochimie Médicale Histologie-Embryologie Parasitologie Anatomie Médecine Préventive Biochimie Médicale Biochimie Médicale ATTACHES - CHEFS DE CLINIQUE M. M. M. ftDe Mohamed Massar Gorgui Marne (.r:umba l\YAD DIAGNE DIOP FALL/GiWE ----------------------------------~------------------- + Assistant Chef de Clinique Associé Pneumophtisiologie Neurologie Cardiologie Institut Médecine Tropicale Appliquée ---------------------------------- • ".50 M. M. ~ M. Dj i bril Daouda Marie-Thérèse Gilbert NDAW SOW SOW-GOERGER TNDING Cancérologie Psychiatrie Médecine Interne O. R. L. ... / . UNIVERSITE DE DAKAR FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE II. CHIRURGIE DENTAIRE ------------------ MAITRES DE CONFERENCES ACREGES NDIAVE NDIAVE Ndioro Rfnée Parodontologie Odontologie Préventive et Sociale CHARGES D'ENSEIGNEMENT M. Michel André DUPIOT SCHVJ'RTZ Odonto-Stomatologie Dentisterie Opératoire M. Ibrahima BA Pédodontie M. ASSISTANT DE FACULTE rtne M. Mlle M. M. M. M. M. M. M. M. Jean Loup Paul Panka Malick Jean Paul SaTd Nour Abdoul, Aziz /.\GBOTON BADIANE DIALLO GAVE KANE MAC - HOI - CHANG MORUU OUENDENO SEMBENE TERRISSE TOURE VAM fltne .France Anne ZOGBI ftl'ne Christiane Maimouna Papa Demba Fatou Abdoul Wakhabe '\ Prothèse Dentaire Dentisterie Opératoire Parodontologie Dentisterie Opératoire Dentisterie Opératoire Prothèse Dentaire Parodontologie Orthopédie dento-faciale Parodontologie Prothèse Dentaire Prothèse Dentaire Pathologie et Thérapeutique Dentaires Pédodontie t'tITACHE DE FACULTE -------------------M. M. M. Patrick Mamadou Moustapha ft\a:lick BEVUE GUEVE MBAVE Biologie et Matières Fondamentales Odontologie Préventive et sociale Dentisterie Opératoire II 1. PHARMAC 1E UNI~~e~!!~_Q~_Q~KAR FACULTE DE MEDECINE ET DE PHAFMACIE PROFESSEURS TITULAIRES M. M. M. M. DIAGNE GIONO-BARBER POUSSET SYLLA Charles Humbert Jean-Louis Oumar 1 Physique Pharmacologie &Pharmacodynamie Pharmacognosie Pharmacie Chimique et Chimie Organique PROFESSEUR SANS CHAIRE ------------------------ M. Issa Pharmacie Galénique LO . MAITRE DE CONFERENCES AGREGES ----------------------------- M. M. M. Doudou Francis Pierre BA LE ALLIARD TOLIRE Chimie Analytique Biochimie Pharmaceutique Pharmacie Galénique CHARGE OIENSEIGNEMENT ---------------------~ M. Alain LAURENS MAITRES - Chimie des Substances Naturelles ASSISTANTS ---------------_.----- Mme Geneviève Mounirou Paulette Cuy Urbane BARON CISS GIONO-BARBER MAYNART TANGUY-SAVREUX M. Michel TERRISSOL fIIne M. ~ M. Biochimie Pharmaceutique Toxicologie Pharmacodynamie Botanique Chimie Organique et Pharmacié/Çhimique Physique o •• 2. A S SIS TAN T S Mlle BAH BASHAHU BASSENE BISALINKUMI COOPER DIOP DELORME FAYE FERRER GERAULT HASSElMANN KANE ttne Issa Bell a Mathias Emmanuel Ezéchiel Jean-François Papa Amadou Christine Oumar Michèle A;.& ;-11 i n Monique Mlle Awa M, M. M. M. M.·· ". Souleymane Oumar Jacob Tharcisse Mohamed Archou TI DJAN 1 Mme Arlette VICTORIUS M. M. M. M. M. Mme M. "tne M. MBOUP NOIR NGABA NKUlIKIYE-MFURA A T T 1\ M. Pa ras itol og i e Physique~harmaceutique Phannacognos;e Biochimie Pharmaceutique Chimie Analytique Biochimie Phannaceutique Pharmacie Gélénique Pha rmacognos ie Chime Analytique Biochime Pharmaceutique Toxicologie Pharmacie Chimique et Chime Organique Bactériologie-Virologie Parasitologie Phannacognosie Chime Analytique Pharmacologie et Pharmacodynamie Zoologie CHE S Seynabou DIOP Dior Dieng DRAME Oumar THIOUNE Phannacie Chimique· et Chimie Organique Phannacologie et Phannacodynamie Pharmacie Gal~nique J E D E DIE CET RAVAIL ... A DIEU, NOTRE SEIGNEUR, En ce jour de joie je veux louer le Seigneur de tout mon coeur, de toute mon âme. Le Seigneur mla fait tant de bien. Jamais je ne l 'oublierai. Aide-moi à vivre comme des Enfants de lumière, à chercher ten Royaume avant tout, à me conduire comme de vrais Chrétiens, pour te faire honneur. Guide mes pas Seigneur, durant le chemin qui me reste à parcourir, AMEN ••• A mes Aieuls, In memoriam. A mon Père et à ma Mère, Qui nous ont tout donné. Veuillez trouver dans ce modeste travail l'expression de notre profonde affection et de notre reconnaissance infinie. Que Dieu vous garde encore longtemps parmi nous. A mon ~'ari, Ce travail est le tien. Puisse ce fruit de tant d'années de souffrance nous unir d'avantage. Tout mon Amour. A mes Enfants: Christian et Michaël, Sources de joie et de bonheur, je vous aime de tout mon coeur. Ce modeste travail de votre Maman est un minimum,';':espère que vous ferez mieux. Que Dieu vous bénisse. A mes Frères et Soeurs, Profonde affection et sincère attachement. A ma Belle Famille, Vive reconnaissance. A Madame Razafy ZANADRAVELO et Famille, Tous mes remerciements pour les sacrifices consentis à mon endroit. Trouvez ici l'expression de ma grande reconnaissance. A Madame N'DOYE et Famille, Tu es pour moi, une Amie, une Soeur et une Parente à la fois • .../ . Auprés de toi, j'ai toujours bénéficié de soutien moral et matériel, j'en suis trés sensible. Que Dieu te récompenses. Je souhaite à tes Enfants une parfaite réussite dans la vie. A la Famille GUEYE, Pour leur dire combien chez Marne GUEYE, nous avons retrouvé l'atmosphère familial qui nous manquait. Tous mes souhaits de bonheur à toute la Famille et sincères remerciements. A mes Amis, Qu'ils se reconnaissent et j'ajouterais qu'un vrai Anli vaut mieux qu'un parent médiocre. Ames Promotiorliaires, A tout le Personnel du Laboratoire de Biophysique de Dakar, Pour leur aide précieuse à. la réalisation de cette thèse. A tous ceux qui ont participé de prês ou de loin à la réalisation de ce travail. A r~DAGASCAR, mon Pays. A FEMERIVE EST, ma Ville natale. Au SENEGAL, Pays hôte. ---------000000000--------- I~) A notre Maître et NOS Pr~ident M~ITRES ET JUGES de Thèse le Professeur François DIENG, Vous avez accepté spontanément de nous faire l'insigne honneur de présider notre Jury de Thèse. NOUf vous en sOl1l1les tr~s reconnaissants et gardons de vous à jamais le souvenir de votre simplicité et de votre bienveillante sympathie envers les Etudiants. Respectueux Hommage. A notre Maître : le Professeur René N'DOYE, Vous nous avez donné ce sujet de thèse et guidé à la réalisation de ce travail. Vous nous avez toujours accueillis"_ et conseill~:avec une paternelle attention. Veuillez trouver ici l'expression de notre indéfectible attachement et ~e notre profond respect. A notre Maître : le Professeur Hervé DE lAUTURE, Par votre enseignement, vous nous avez fait prendre conscience de l'importance de la prévention. Vous avez gagné notre estime et notre sympathie par la simplicité et la courtoisie qui vous ont toujours caractérisé durant les heures de travail. Soyez assuré de notre vive reconnaissance et de notre profond re:pect. ... / ... A notre Ma1tre : Le Professeur Dédéou SIr~GA, Nous sommes trés heureux de vous compter aujourd'hui parmi les Membres de ~otre Jury de Thèse. Puisse ce travail être l'occasion de vous exprimer notre reconnaissance pour l'intérêt que vous avez bien voulu lui accorder. A notre Directeur de Thèse : Le Docteur Sylvie SECK / GASSA~, Vous nous avez guidéixout au long de ce travail. Vos conseils ont été d'une richesse particulière et pour votre collaboration, nous vous prions de croire à notre profonde estime et à notre inestimable reconnaissance. ---------0000000-------- "Par délibération, la Faculté a arrêté que les opinions émises dans les dissertations qui lui seront présentées, doivent être considérées comme propres à l-urs Auteurs et qu'elle n'entend leur donner aucune approbation ni improbation". PLAN CHAPITRE 1. INTRODUCTION CHAPITRE 11. RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE LA THYROIDE AI Aspect, morphologie, topographie BI Les rapports du corps thyroïde Cl Vascularisation de la thyroïde II. PHYSIOLOGIE DE LA THYROIDE AI Biosynthèse des hormones thyroïdiennes 1. Cycle métabolique de l'iode 2. Biosynthèse hormonale 3. Stockage et sécrétion hormonale BI Metabolisme des hormones thyroïdiennes 1. Transport des hormones 2. Catabolisme des hormones cl Effets biologiques des hormones thyroïdiennes 1. Action sur la croissance 2. Les autres actions DI Régulation de la sécrétion hormonale 1. Régulation hypothalmo - hypophysaire 2. Auto-régulation thyroïdienne ... / ... • .. 2. CHAPITRE III. LES EXPLORATIONS THYRODIENNES AI Métabolisme basal BI Dosage du cholestérol total Cl DI II. Hyperglycémie provoquée Réfexogramme ACHILLEEN LES EXPLORATIONS DIRECTES ------------------------- AI Exploration "in vitrd' dosages HORMONAUX 1. Méthodes chimiques 2. Techniques radio-isotopiques l'in vitro" 3. Les méthodes immuno-enzymatiques BI Explorations "in vivo " 1. Scintigraphie 2. Courbe de fixation thyroidienne 3. Epreuves dynamiques CHAPITRE IV. NOS 1. II. CAS ETUDE ANALYTIQUE DE NOS CAS ETUDE COMPARATIVE DE NOS CAS AVEC LES AUTRES 1 TRAVAUX QUI ONT ETE FAITS SUR LES MODULES FROIDS. III. CHAPITRE V. QUELQUES OBSERVATIONS AVEC LEURS SCINTIGRAMMES RESPECTIFS CON C LUS ION BIBLIOGRAPHIE f; A B R E V lAT ION S B.E.I. Butanol Extractible Iodin D.I.T. Diodotyrosine I. Iode I- Iodure 1 2 Iode oxydé loT. L. Index de Thyroxine libre 131 Iode 131 1 M.I.T. Monoiodotyrosine P.B.I. Protein bound Iodine S.A. Sérum albumine T.B.G. Thyroxin-Binding-Globulin T.G. Thyroglobuline Iode lié aux protéines T.B.P.A. : Thyroxin-Binding-Prealbumine T 3-5-3' Triiodothyronine T4 3-5-3'5' tétra iodothyronine ou thyroxine 3 T.R.H. Thyrotropin releasin Hormon T.S.H. Thyroid Stimulating Hormon. - 1 - CHA PIT R E l 1 N T R 0 DUC T ION - 2 - l N T R 0 DUC T ION L'exploration de la glande thyroïde à l'aide des radio-traçeurs a €t€ introduit au S€n€gal en 1965 par le labo~ ratoire de Biophysique de la Facult€ et simultanEment par le Service des Isotopes de l'hôpital A. Le Dantec. L'instauration de cette nouvelle technique a ét€ impos€e par la grande fr€quence des affections de la r€gion cervicale ant~rieure goître end€mique, hyperthyroïdies, hypo- thyroïdies cardiothyr€oses et surtout nodules. On distingue selon l'aspect du nodule, comparé à celui du restant du parenchyme supposé sain, au sein de la glande : - Le "nodule isofixant" ne s'individualisant par aucune diff~rence de tonalit€ par rapport au reste de l'image, - le "nodule chaud" zone d'hyperfixation sup~r_- posable à la zone palpable : - le "nodule froid", qui correspond à une aire d'hypofixation relative et pouvant à l'extrême jusqu'à l'absence totale d'activit€. L'€l€ment essentiel de différenciation est donc celui de la tonalit€ de l'image, qui lIt Etroitement en rapport avec les concentrations relatives du radio-ElEment dans le nodule et au sein du tissu sain. Cette différenciation peut poser de d€licats problèmes car l'oeil, s'il n'est pas placé dans des conditions de contraste favorable peut ne pas percevoir des diff€rences significatives de tonalité d'où l'int€rêt des méthodes de quantification de l'image. - 3 - L'interprétation de l'image scintigraphique doit aussi faire entrer en ligne de compte les éléments cliniques caractérisant le nodule (mode et date d'apparition, modalités d'évolution, douleur spontanée ou provoquée, consistance, mobili té, exi stence ou non d'adénopathies) . "1°· Toute interprétation serait dangereuse, si l'on ne faisait pas apparattre sur la scintigraphie les contours du nodule préalablement rep.érés par la palpation en position d'examen. ue nodule froid thyroidien repéré sur un scintigramme peut être la traduction d'un adénome bénin, d'un kyste ou d'un cancer dans 10 à 3() % des cas selon les statistiques. Aussi nous est-il apparu intéressant de leur consacrer ce travail. - 4- CHAPITRE II RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA THYROIDE - 5- Il RAPPEL ANATOMIQUE DE LA THYROIDE Le corps thyroïde est une glande impaire médiane, située à la face antérieure et latérale du cou dans la région sous hyoïdienne. Il est plaqué sur le larynx et la partie supérieure de la trachée qu'il enserre comme un fer à cheval dans un double plan sagittal et horizontal (fig. 1). AI ASPECT. MORPHOLOGIE. TOPOGRAPHIE (14) Le corps thyroïde normal a une coloration rose tirant sur le rouge plutôt clair, une consistance molle, dépressible et friable une surface apparemment lisse, en réalité légèrement mamelonnée, parfois rompue par des sillons, voire des encoches, surtout à la jonction de l'isthme et des lobes l~té- raux. Son volume est variable selon l'individu et en fonction de l'âge. Son poids normal est de 25 à 30 grammes avec des extrêmes allant de 10 à 60 grammes. Plus intéressante à considérer est la morphologie de la glande qui s'oppose par ses variations au schéma répandu d'un papillon aux ailes étalées. Dans 65 % des cas environ chez l'adulte, les lobes latéraux sont réunis par un isthme large et mince donnant à l'ensemble un aspect en H mais il arrive que l'isthme présente des variations morphologiques. Quelque soit l'aspect, le lobe droit est souvent plus volumineux que le gauche. Les particularites rendent compte de l'asymétrie de l'image obtenue en scintigraphie thyroïdienne notamment de la possibilit~ d'un "trou isthmique" sans signi- fication pathologique. o ... t , - T opograp h 1e par rapport au larynx et a la trachee L'examen clinique, l'exérèse chirurgicale trouvent des conditions différentes avec la situation du corps thyroide par rapport au larynx et à la trachée. - 6 Figure 1 2 A Légende A B = Corps thyroïùe en place Corps thyroïde muscle constricteur inférieur du pharynx 2 oesbphage 3 Membrane thyrohyoidienne - 7 · En position basse Les lobes latéraux se moulent en tenaille sur les faces antérieure et latérale de la trachée; l'isthme répond aux troisième et quatrième anneaux. · Moins souvent la thyroide est en position haute. L'isthme masque alors les deux premiers anneaux et une partie du cartilage cricoide, les lobes sont plaques contre le larynx. · Dans la majorité des cas, la position est moyenne Isthme en regard des deuxième et troisème anneaux, libérant le premier, lobes répondant pour moitié à la trachée, pour moitié au larynx: dans cette éventualite, les pôles supérieurs, le droit souvent plus haut que le gauche, affleurent le bord postérieur du cartilage thyroidien, l'inférieur répond au cinquièmevoire au sixième anneau trachéal sur la tête en hyperextention. BI LES RAPPORTS DU CORPS THYROI~ (114) Le corps thyroide de part sa situation anatomique présente des rapports avec de nombreux organes dont : - la trachée - le larynx - les parathyroides. Par ailleurs le corps thyroïde a des rapports avec les nerfs laryngés. Cl VASCULARISATION DE LA THYROIDE (14) - La vascularisation artérielle du corpa thyroide est une des plus importante de l'économie: 3 fois celle du cerveau; 6 fois celle du rein. Elle est assurée par les deux artères thyroidiennes superieures et les deux artères thyroidiennesinférieures,une artère thyroidienne moyenne accessoire, grêle et inconstante. - 8 - Les veines thyroïdiennes forment à la surface du corps thyroïde le plexus thyroïdien. Ce plexus fait des veines irrégulières, sinueuses sur la convexité de la glande, très developpé et fragile dans les goitres~ est pluo ,ddnse, serré à la face postérieure de l'isthme. - Les lymphatiques thyroidiens D'un réseau capillaire très fin, situé à la périphérie des vésicules thyroidiennes, naît un réseau sous-capsulaire d'où partent les troncs collecteurs, les unsmedians les autres latéraux, isolant des zones de drainage droite, gauche, médiane. - 9III AI PHYSIOLOGIE DE LA THYROIDE BIOSYNTHESE DES HORMONES THYROIDIENNES (35) La biosynthèse des hormones thyroidiennes a pour siège la glande thyroide et plus particulièrement les cellules épithéliales qui bordent la cavité colloide, l'ensemble constituant l~s acinis thyroidiens. 1 - CYCLE METABOLIQUE DE L'IODE L'iode matière première indispensable à l'hormonogenèse thyroidienne provient de l'alimentation qui en apporte en moyenne 100 à 200 microgrammes par 24 h. Cependant il existe des sources extra-alimentaires constituées par la deshalogenation intra-thyroidienne des iodotyrosines et par la desiodation tissulaire des hormones thyroidiennes. Sous forme, d'iodures, il franchit ai sement' la barriê~~ intestinale se dilue dans le plasma et diffuse vers les liquides inte.rstitiels. ' Au bout d'une heure, 75 % de l'iode ingéré est absorbé en 3 heures, l'absorption est totale. Enfin aux environs de la 4e heure, un équilibre s'établit entre les concentrations en iode du plasma et des liquides int~retitiels. C'est à partir de ce stock d'iodure que va se dérouler un double processus élimination urinaire - fixation thyroidienne L'élimination urinaire de l'iode minéral est proportionnelle à sa concentration plasmatique, on peut ainsi définir une clearance urinaire de l'iode. Cette clearance est variable selon les auteurs et selon les pays, elle se situe aux environs de 20 à 60 mllmn soit à peu près 3 verse le rein. % de l'iode qui tra- - 10 - A côté de la principale voie d'épuration qui est le rein il existe d'autres voies d'élimination de moindre importance qui sont - le corps thyroïde - les glandes gastriques, salivaires, mammaires (pendant la lactation) voire la région di~encéphalo-hypophysaire, le foie etc. - La fixation thyroïdienne des iodures comporte 2 étapes successives réalisant leur concentration, puis leur oxydation. véritable "pompe ~ iodures" la thyroïde puise dans le stock d'iode absorbe par l'organisme. A la notion de clearance urinaire de l'iode, se superpose donc celle d'une clearanc~. thyroïdienne, elle est de 25 ml/mn environ, et la concentration d'iode dans la thyroïde est 25 fois supérieure à sa concentration dans le plasma. L'iodure ainsi pr~levé par la glande est concentre en son sein subit alors l'oxydation indispensable ~ la formation d'iode moléculaire, seul capable de s'intégrer dans les complexes protéiques de l'hormonogenèse thyroidienne, ce passage ~ l'état d'iode moléculaire se fait selon la réaction. 21 - = l 2 + 2e Il serait le fait d'une enzyme oxydase : peroxydase. Cette réaction est stimulée par le TSH et inhibée par les antithyroidiens de synthèse et le thio-uracile. A noter que la formation d'iode organique se fait avec une certaine rapidité: en quelques secondes. - 11 - 2 - BIOSYNTHESE HORMONALE Cette biosynthèse se fait au niveau de la cellule vésiculaire ou thyrocyte. Elle comporte deux processus distincts - Protéinogenèse de la thyroglobuline - Elaboration hormonale proprement dite. 2-1- Protéinogenèse de la thyroglobuline (T G.) La thyroïde synthétise une protéine spécifique : la "thyroglobuline (TG) qui est une glycoprotéine de poids moléculaire égal à 650 000 . Elle est composée - d'amino-acides avec lesquels se fixent les atomes d'iode · cystéines = 240/molécule de T.G • de tyrosines = 140/molecule de T.G d'acides aminés polaires qui contribuent à la solubilité de la T.G : - acide glutamique - ac ide aspart ique - lysine - arginine - De résidus glucidiques • N. acétyl glucosamine · N. acetyl galactosamine. Cette thyroglobuline est synthétisée au niveau des cellules épithéliales bordant les vésicules colloïdes dans lesquelles elle est ensuite secretee. - 12 2- 2- Elaboration hormonale proprement dite. La synthèse hormonale proprement dite comporte des mécanismes biochimiques complexes que nous ne pouvons pas décrire ici dans le détail. Nous nous contenterons à en dresser un schéma pratique mais sûrement incomplet. L'ioduration de la thyroglobuline s'effectue en deux stad~ successifs aboutissant respectivement à la formation des iodotyrosines (substances dépourvues d'action hormonale) et des iodothyronines résultant du couplage des iodotyrosines et représentant les principes hormonaux actifs de la glande thyroïde. 2-2-1- Réaction de substitution - Formation des iodotyrosines , Au cours de cette première étape, l'halogène lib~ré par oxydation des iodures se fixe sur un acide aminé au sein de la thyroglobuline. Parmi ces combinaisons pratiques, les plus importantes et les plus nombreuses se font avec la tyrosine. c'est ainsi que la fixation d'un atome d'iode sur le troisième carbone du cycle de la tyrosine donne naissance à la 3 monoiodotyrosine (MIT). La fixation d'un deuxième atome d'iode sur la monoiodotyrosine aboutit à la formation d'un dérivé di-iodé: la 3,5 diiodotyrosine (DIT). La MIT et la DIT sont sans pouvoir hormonal. Ce sont des L. iodotyrosines. 2-2-2. Couplage des tyrosines C'est le te~me formation des thyronines ultime de la biosynthèse ~u la thyroide. Les iodotyrosines sont couplées en iodo-thyronit:\Q.. sein de - 13 - Le couplage de deux molecules de diiodotyrosine conduit à la formation de 3-5-3'-5' tetraiodothyronine (T4)' La condensation de la mono-iodo avec la diiodotyrosine donne la triiodothyronine dont il existe deux isomères 3-5-3' et 3-3'-5' triodothyronine. Il possède une activite hormonale très puissante, puisqu'elle est quatre à cinq fois superieure à celle de la thyroxine. Enfin la synthèse de la 3-3' diiodothyronine se ferait par condensation de deux molecules de 3 - mono-iodotyrosine. 3 - STOCKAGE ET SECRETION HORMONALE Les hormones thyroïdiennes sont fixees de façon lâche sur la thyroglobuline et stock'es à l'interieur des vesicules thyroïdiennes, dans la colloide. La secr~tion des hormones thyroïdiennes s'explique par l'hyd.rolyse continue de la thyroglobuline. Cette protéolyse de la thyroglobuline se fait en 3 étapes successives : - la pinocytose - migration des lysosomes contenant les enzymes proteolytiques - enfin la degradation de la thyroglobuline sous l'effet des enzymes. Cette proteolyse ainsi realisée a pour effet de liberer les amino-acides iodes. Mais seules sont mises en circulation les thyronines(~hyroxine essentiellement et trio- dothyrosine en faible proportion). Les iodotyrosines sont desiodées dans la glande par dJshalogenases microsomiales à cofacteur T.~I. L'iode ainsi libere est recapté par les cellules thyroïdiennes etr'utilise - 14 dans un nouveau cycle de l'hormonogenèse . La captation des iodures par la ~lande, la synthèse et la lib~ration des hormon8s sont sous la dépendance de l'hormone thyréotrope (TSH). BI METABOLISME DES HORMONES THYRO~DIENNE~ 1 - TRANSPORT DES HORMONES Les hormones thyroidiennes sont représentées dans le plasma par la thyroxine et pour une moindre proportion par les triiodothyronin~ Ces hormones sont véhiculées jusqu'à leurs récepteurs périphériques et liées de façon reversible à des prot&ines sp~cifiques - la T.B.G (Thyroxin_Binding-Globulin) transporte 60 des hormones T ... , 3 et T 4 . Sa synthèse est augmentée par l'oestt·o- gene. - La T.B.P.A. tranaporte 30 % de - La S.A. A peine 1 % des (Thyroxi~_Binding_Prealbumine) T4 • (serum albumine) transporte 10 % ae T4 . hormones sont Jibres (3 à 4 ng pour 100 ml de sang) elles sont les seules capables de pénétrer dans les cellules donc seules biologiquement activés. Ce sont donc les concentrations de T T et T4 libres et non celles de 3 totales du plasma qui régissent la disponibilité et de T 4 3 hormonale pour les t i s s u s . , 2 "- CATABOLISME DES HORMONES THYROIDIENNES (61) Le catabolisme des hormones thyroidiennes se ct~oule. vrai.semblablement "s~lon 3 processus. % - 15 - 2-1- La désiodation Les hormones thyroïdiennes sont libérées du vecteur protéique et catabolisé au niveau des tissus peripheriques. Elles seront ensuite désiodees libérant l'iode qui repasse dans le plasma. La T 4 peut donner T active et T reverse inactive. 3 3 2-2 Modification de la chaîne latérale de la molécule Il se produit une dégradation de la chaîne alanine par désamination donnant des radicaux acétiques et pyruviques. On retrouve ces métabolites cellulaires des iodothyroninesdans la bile, le sang et les urines. 2-3- Conjugaison Au niveau du foie, les hormones thyroïdiennes sont sulfoconjuguées (surtout T ) et glycuroconjuguées (surtout T 4 ) 3 et éliminées par la bile. Une partie est réabsorbée par l'intestin (cycle entéro-hépatique). Cl EFFETS BIOLOGIQUES DES HORMONES THYROIDIENNES (61) Comme nous l'avons dit c'est l'hormone libre qui va avoir de nombreux effets métaboliques dans les cellules réceptrices où elle a pénétré. 1 - LES EFFETS METABOLIQUES Les hormones thyroïdiennes entraîne" un découplage des phénomènes d'oxydo-réducticn avec libération d'énergie sous forme de chaleur. - 16 - 1-2-1- Sur les lipides: C'est une action biphasique car l'hormone intervient dans la synthèse et dans la dégradation du cholestérol. L'hyperthyroïdie s'accompagne d'une hypochclestérolemie L'hypothyroïdie au contraire entraîne une hypercholesterolemie. 1-2-2- Sur les glucides A doses physiologiques, les hormones thyroïdiennes stimulent la synth~se du glycogène ; au contraire a fortes doses elles l'inhibent. Elles favorisent l'utilisation péripherique du glucose donc une action hyperglycemiante. 1-2-3- Sur les protides Elles favorisent certains anabolismes cellulaires. A doses physiologiques, elles activent la synthèse protéique grâce a des nombreux facteurs enzymatiques. Dans l'hyperthyroïdie on a une fonte musculaire avec augmentation du catabolisme protéique se traduisant par une élevation de la creatinurie. 1-2-4- Sur le métabolisme des vitamines en favorisant la transformation du carotène en vitamine A. 1-2-5. Metabolisme phosphocalcique Dans l'hyperthyroidie, on observe une diminution de la densité osseuse; inversement elle s'accroît au cours de l'hypothyroïdie. Les hormones thyroïdiennes accroissent la phosphaturie et la calciurie. • - 17 2 - ACTION SUR LA CROISSANCE - générale (par son effet sur la synthèse protéique) - osseuse (en longueur et en épaisseur) - du tissu nerveux (ceci est particulièrement net au niveau du cortex cérébral chez l'homme, où les lésions sont rapidement irreversibles). 3 - AUTRES ACTIONS 3-1- Sur le coeur On a une augmentation du débit cardiaque, du volume de l'éjection systolique et de la vitesse circulatoire. On a aussi une accélération du rythme cardiaque. 3-2- Sur le muscle - Du point de vue clinique L'hypothyroidie entraîne une augmentation de volume et de la consistance des muscles squelettiques dont la con-" "[.. traction est ralentie. Dans l'hyperthyroidie, par contre, on a une fonte musculair~;la contraction musculaire se réalise ~ une vitesie normale mais est relativement inefficace, et l'on obs~rve ,alors un raccourcissement de la durée de décontraction musculaire. De ces anomalies cliniques, découle la pratique du réflexogramme achil~en qui ~st la mesure du temps de relaxation de la contraction du muscle tricep sural. - Entre autre on constate une modification biochimique par exemple l'excès d'hormones thyroidiennes entraîne" une augmentation de la créatinémie et une créatinurie massive. - 18 - De même qu'on note une modification histologique du muscle sous l'effet des hormones thyroidiennes. 3- 3' Sur le tube digestif Les hormones thyroidiennes accèlèrent la motricité intestinale, l'absorption intestinale, le débit sanguin intestinal, la consommation d'oxygène par l'intestin. L'absorption du glucose par l'intestin est accrüe. 3-4- Sur l'hématopoïèse Elles stimulent l'érythopoièse et le métabolisme intermédiaire des globules rouges. 3-5- Action sur la reproduction 3-5-1- Chez la femme L'hypothyroidie est souvent accompagnée norrhée~ d'hypermé- de. ménorragies, un raccourcissement du cycle 6varien une hyperprolactinémie, et plus rarement une galactorrhée. 3-5-2- Chez l'homme L'hyperthyroidie, chez un certain nombre d'homm~ s'accompagne d'une gynécomastie généralement sans galactorrhée. 3-5-3 - Sur la puberté Dans le cas d'hypothyroidie infantile, on peut observer une puberté précoce. 3-6 - Action sur la peau et les phanères - 19 - 3-7- Action sur le rein On a une augmentation de la filtration glomérulaire et du débit sanguin rénal. Elles accroissent également la clearance de l'eau libre, expliquant, peut être, l'hypona~é~ie fréquemment ren- contree dans le myxoedème. DI REGULATION DE LA SECRETION HORMONALE (fig. 2) 1- REGULATION HYPOTHALAMO-NYPOPHY8AIRE L'information est constitu~par le taux plasmatique d'hormones thyroidiennes. Ces hormones agissent sur les noyaux hypothalamiques qui sécrètent la TRH. Cette TRH provoquera au niveau de l'ant~ hypophyse, une secrétion de T8H qU~déversée dans la circulation systemique, atteint les cellules thyroïdiennes provoquant une secrétion d'hormones thyroïdiennes. Les hormones libérées par les cellules thyroïdiennes exercent en retour une action sur l'hypothalamus. Lorsque le taux d'hormones augmente dans le sang, la TaHse tarit et inversement lorsqu'il baisse la TRH s'accroit. L'iode alimentaire tient une place importante dans ce système régulateur. Lorsque le régime est pauvre en iode, la fixation thyroidienne s'accroit. Ce phénomène s'explique facilement en considérant que toute baisse de ·l'iodémie entraîne une baisse de l'hormonogén~se et unehyperstimulinémiehypo- physaire réactionnelle. Il semble exister cependant, outre le mécanisme hypophysaire, un dispositif régulateur propre à l'intérieur de la glande thyroïde. - 20 - 2- AUTOREGULATION THYROIDIENNE A côté de ces mécanismes hormonaux il existe une auto-régulation de l'hormonosynthèse par la thyrotde elle m~me quisera~liée probablement à la reversibilité des réactions de la biosynthèse. , " - 21 - ~.+"'_~"""" COR/EX STUWLUS NEURO ••• :i[N~ORlr.L. e Cir-r.uih, ~OUS"<;l)I·ti("oU)( .-J BI.SOINS T'SSULA'Pi5 .... . - - - - - - ' " nu TAUX D'HURMONES GIHl;ULANTES BAI~:~)I: e \~.", . ...... HAUSSE DU TAUX DES ~ HORMONES "" ~_~i~ '~';CUU\NT[5 •• ~, 1 T5H 1 1 • 1 1 r~ 1f'.) !i '~B '. 1 1 - - - -.... 1 ~ "' Ql.onULINE [\[. 1 ~ . TH.... SPORT 1 ...... " 1 ('I.1.I2. 1 I~I! ~--~ ~jffLMU"'IN;l1 , " 1~ . (TIWA) ~-;::'.:- 'c::' '.- CELLULES pt~IPHt~lIQUES J FIG.2 REGULATION DE LÀ 5ECRËT'ON. .=zJ - 22 - CHA PIT R E LES III EXP LOR A T ION S T H Y ROI DIE N NES - 23 l - EXPLORATIONS INDIRECTES. LES TESTS PERIPHERIQUES Ces tests évaluent indirectement l'utilisation des hormones thyroïdiennes au niveau des récepteurs tissulaires. A/ METABOLISME BASAL Il se d'finit comme étant la quantité de chaleur 2 exprimée en calories dégagées par heure et par m de surface corporelle chez un sujet à jeûn depuis 12 h, au repos, vêtu et dans un milieu o~ la température est de 16 à 18°C. Les dépenses d'énergie étant liées à la sécrétion thyroidienne; toute augmentation de ces dépenses sera liée à un hyperfonctionnement de la glande et toute diminution à un hypofonction- nement. Le résultat est exprimé en pourcentage en plus ou moins par rapport aux normes qui sont pour un adulte de 30 ans: 38 à 48 cal/h/m 2 36 à 38 cal/h/m 2 chez l'homme chez la femme. Valeurs normales : entre 0 et + 20 % Valeurs anormales: inférieures à - 10 % et supérieures à + 30 C'est sûrement la moins bonne des méthodes d'e~plorations du corps thyroïde et elle a été su~antée par d'~autres méthodes. Seul le métabolisme basal sous narcose semble donner des résultats satisfaisants . • B/ LE DOSAGE DU CHOLESTEROL TOTAL Le taux du cholestérol estcorrele avec la fonction thyroïdienne. Malheureusement plusieurs autres facteurs influencent la cholesterolemie et la valeur diagnostique de cet examen est, de ce fait, assez limitée. % - 24 - Il a cependant un intérêt soit pour déceler une hypothyroïdie chez l'enfant ou l'adolescent soit pour surveiller un traitement d'hyperthyroïdie ou surtout d'hypothyroïdie. La normalisation du taux de cholestérol constitue alors un bon crit~re d'équilibre. Valeurs normales cl = entre 1,25 gll et 2,25 g/l HYPERGLYCEMIE PROVOQUEE Les hormones thyroïdiennes augmentent la glycolyse hépatique et musculaire. Dans les hyperthyroïdies on a une courbe d'hyper- glycémie provoquee de type diabétique. La flèche d'hyperglycémie atteint et depasse 1,80g tardivement au bout de 3 à le retour à la normale se fait 4 h au lieu de 2 à 2 h 30 dans les cas normaux. Ce dosage n'est pas spécifique non plus. DI REFLEXOGRAMME ACHILLEEN Son Principe Il repose sur la relation liant la rapidité de con- traction et de déconcentration de muscle strié et l'équilibre thyroïdien. Partant de ce fait, dès 1948 'Lambert" montrait l'intérêt de cet examen dans T'étude des dysfonctionnements thyroïdiens. Depuis cette date cet examen est devenu de plus en plus courant et des nombreuses publications et études lui sont consacrées, parmi lesquelles on peut citer celles de LAWSON et GILSON, tandis que la méthode a été introduite en France par DE GENNES et BRICAIRE, DES CHAMPS et BAILLET (23) et à DAKAR, citons celle de Moussa (F) ~4.) ( - 25 - La Technique de mesure (34) Elle utilise plusieurs types d'appareils donnant un tracé biphasique ou mono phasique de la contraction musculaire après percussion du tendon d'Achille. Cette dernière méthode expose à moins d'erreurs dans la lecture des tracés. Chaque appareil doit être étalonné et les valeurs témoins exprimées en fonction de l'âge; le sexe n'a pas d'influence sur les résultats. Le calcul du temps de demi-relaxation se fait comme indiqué sur la figure 3. Les causes d'erreurs Doivent être bien connues : dans 5 % des cas une aréflexie achiléenne bilatérale rend l'examen impraticable. Certains agents pharmacologiques ou hormonaux peuvent modifier le réflexogramme: les composés bromés, les bêta-bloquants, l'allongent; les salicylés, la Vit B 12 le racourcissent. Le tracé n'est pas modifié par les maladies neurologiques courantes et les affections musculaires, telles la maladie de Steinert ou la myopathie congénitale. La température du muscle n'a aucun effet. Les résultats (34) - Valeurs , 3 a , 13 a , 25 a normales 12 ans 15 ans 40 ans + de 55 ans , 210 a , 240 a , 260 a , 270 a 230 ms 340 ms 360 ms 370 ms - 26 - Figure CALCUL DE LA DUREE DU 3 REFLEXOGRAMME ACHILLEEN (34) A 1 , 1 •t < \ ) s A = P Choc du marteau Partie ascendante : contraction Partie descentante : relaxation SP : Temps de demi-relaxation 1 1 - 21 - Au cours de l'hypothyroidie Le réflexogra~me est allongé. Ce phénomène peut toutefois s'observer dans l'obésité, le diabète sucrê,la maladie de Biermer, les cirrhoses décompensées, la sarcoidose. Dans les formes frustes de l'hypothyroidie, le réflexogramme achill~en reste normal. - Au cours de l'hyperthyroidie Le réflexogramme est raccourci~ là encore, cette modification n'est pas spécifique de l'affection. On peut l'avoir dans les cas de spasmophilie et les états neuro-dystoniques. Conclusion Le réflexogramme trouve son intérêt dans le suivi des malades traites. Son intérêt diagnostique est grand dans l'insuffisance thyroidienne franche mais très réduit dans l'hyperthyroidie en raison des nombreuses causes d'erreurs précédemment soulignas. Il a tendance à perdre son intérêt depuis l'extension prise par le dosage des hormones thyroidiennes. - 28 - rI - AI EXPLORATIONS DIRECTES EXPLORATIONS IN "VITRO" DOSAGES HORMONAUX 1 - METHODES CHIMIQUES Etant donne que toutes les hormones sont iodees, on peut pratiquer une etude des differents produits iodes de la thyroïde presents dans le plasma. 1-1- Dosage de l'Iodemie proteique ou Iode total ou PBI (Protein - Bound Iodine) - Methode de SANDELI et KOLTHOFF cites par YACTINE (H)(61). Ce dosage correspond i l'iode transporte par les proteines vectrices TB.P.A.et TBG. Les methodes par activation neutronique servees i un nombre restreint de etant re- laboratoires privilegies, toutes les techniques couramment utilisees sont basees sur la réaction catalytique de SANDELL et KOLTHOF~. Les resultats - Normalern~~le taux de PBI est compr1s entre 4 et 8 microgrammes (ug) pour 100 ml de plasma - hypothyroidie - hyperthyroidie = taux = < 3 ug/100 ml de plasma taux> 9 ug/100 ml de plasma 1-2- Dosage de l'iode hormonal extractible par Butanol ou BEI Cette methode est plus specifique que la precedente Ce BEI correspond i l'iode fixe sur les thyronines T , T , 2 3 T 4 , T'3 donc c'est le reflet fidèle de l'hormonemie. Mais ce dosage est difficile à realiser et demande un temps assez long. 1 - 29 La technique consiste à faire un extrait butanolique du sêrum qui enl~ve tout l'16de fix~ aux protêines. On lave ensuite avec NaOH pour êliminer MIT et DIT. Rêsultat Valeurs normales : 3 à 8 ug pour 100 ml de sérum hypothyroidie: < 2 ug pour 100 ml - hyperthyroidie: > 8 ug pour 100 ml 1-3- Critique de ces mêthodes En plus des inconvênients lies aux contaminations iodêes qui persistent en partie malgré l'amélioration des mêthodes de sêparation, ces dosages chimiques ont d'autres limites. - Ils donnent des valeurs élevêes êvoquant une hyperthyroidie chez des sujets euthyroidicns, dont le taux de TBG est augmenté en cas de grossesse et prise de contraceptifs oraux ... - A l'inverse, ils font penser a tort à une hypo- thyroidie chez des sujets euthyroidiens dont le taux de TBG est diminue (syndrome nephrotique, hépatite, hypoprotéinemie, mongolisme, prise d'androg~ne deficit congenital en TBG). - Ils ne permettent pas de faire le diagnostic des hyperthyroidies car ils dosent l'ensemble (T 3 et T 4 ) 2 - TECHNIQUES RADIO-ISOTOPIQUES "IN VITRO" 2~1- Methode de BLANQUET MEYNIEL par pbromatographie t, ......... ' •• l,.', ,. _, -'; o •• ; des produits plasmatigues (61) Elle permet de separer trois fractions • - 30 - les iodures - les compos~s iod€s non hormonaux (iod6iJr6~i~es) - les hormones On fait un passage sur résime échangeuse d'ions On termine par un comptage isotopique~ après avoir administré au sujet de l'iode radioactifI 131. Resultat - Sujet normal - fraction d.' iodures minéraux est de 50 à 95 % - fraction hormonale : 5 à 40 - fraction iodo-prot€ique - En < % 15 % cas d'hyperthyroïdie - fraction hormonale s'élève couramment à plus de 50 % et peut atteindre 80 à 98 -En cas d'hypothyroïdie 2-2- Test de transfert de T % c'est l'inverse 3 ou T 3 Test 2-2-1- Principe Il donne un reflet indirect et global des sites libres au niveau des protfiines vcctricesd' hormones thyroïdiennes. marquée à l'iode 3 125 se fixe €lectivement sur une résine échangellsed'ions lors, Ce test repose sur le fait que la T que la TBG est saturée. 2-2-2- Les divers tests de transfert proposes - Test de HAMOLSKY (61) Il consiste à saturer les protéines vectrices au moyen d'hormones na.r-quées par l'iode radioactif qui va se fixer au niveau des sites laisses libres par les protéines - endog~nes. 31 - On mesure ainsi les possibilités restantes de fixation de protéines du patient. Le test de HAMOLSKY mesure le degré de saturation de la TBG en T . 3 Principe On ajoute au serum du malade une quantité connu de exog~ne radioactive (T *) et un corps (absorbant) fixant 3 3 également facilement T et séparable du sérum (g~obules rouges 3 au début, résines ou charbon actuellement). T Le T * se fixe électivement d'abord sur la TBG du 3 malade, sauf si celle-ci est déjà saturée en T (hyperthy3 roidies). Elle se fixera d'autant plus que le nombre de sites libres est plus important (hypothyroïdies). La fraction libre est ensuite absorbée de façon passive sans déplacer l'équilibre sur un support qui varie selon les méthodes (sephadex, thiopax 3, microph~ne dans serum albumine) En faisant le rapport T3X sur TBG --'='------------T * fixé sur absorbant 3 et en comparant avec un témoin on peut calculer un indice rapport malade/Témoin. Résultats - Euthyroidie : indice = < indice > 1. - hyperthyroidie : indice - hypothyroidie: - 32 2-2-3- Test TRIOSORB (53) A l'origine, ce test contenait une éponge de résine, en poly-urethane, dans laquelle était dispersée une résine échangeuse d'ions finément divisée (anions et cations). Les paramètres tels que temps d'incubation et température influaient sur le rendement de la fixation de tri-iodothyronine. entre la ~rotéine 3 et la .résine d'autre part. Les protéines Il existe une compétition pour la T vectrice d'une ~art, vectrices attirant T avec une force F et la résine avec une 1 3 force F , F étant toujours supérieure à F ; F est fonction 1 1 2 2 de la "capacité latente" de. fixation des pratéines porteuses. sera très importante dans le cas de l'hy~othy 1 roidie et faible dans l'hyperthyroidie, ce qui se traduira F par une fixation élevée sur la résine pour l'hy~erthyroidie et basse dans l'hypothyroidie. En résumé la fixation sur l'éponge résine augmente dans l'hyperthyroidie et diminue dans l'hypothyroidie. En pratique, en cours d'incubation, on mesure la radioactivité totale (T). Puis, à la fin de l'incubation on détermine la radioactivité retenue par l'é~on~e (F). Le pourcentage de T3~ fixée est alors fourni par l'expression 125 F x 100 = % de T3 . 1 fixé ~ar la résine T Valeurs normales chez les enthyroidiens sont comprises entre 25 et 35 %. Le test modifié par les laboratoires Abott s'appelle TRIOSORB M-125. Il comprend: l'éponge "Sorb", un sérum contrôlé de référence SCR avec une valeur prédéterminée de fixation 125 de T 1 , qui lui est attribuée sur la base d'un test pro3 longé. Il donne des résultats plus performants : - 33 - euthyroidie - hypothyroidie % et 34 % entre 22 < 22 % - hyperthyroïdie> 34 % - Le T -Test donne un bon reflet de l'intensité de la 3 secrétion hormonale et da niveau des hormones thyroïdiennes à condition que les protéines vectrices ne soient pas perturbées. - Il est valable chez le sujet saturé en iode - Al' inver set 0 u t e aIt érat ion qua nt i t a t ive. deI'· , capacité des protéines vectrices essentiellement de la va modifier le résultat du test TBG~ : Quand TBG est augmentœ (dans les diverses circonstances préoédemment citas) le T -Test 3 donne des valeurs basses. A l'opposé quand TBG est bas~lon en- registre une augmentation du test. Les salicylés et la diphenyl hydantoïne sont partiellement liés à la TBG et diminuent sa capacité vectri~e entrai- nant des résultats faussement élevés de T -Test. Par la décompensation tions hépatiques~ cardiaque~ 3 l'insuffisance les états de rénale~ malnutrition~ ailleurs~ les affec- les carcinomatoses généralisées~ les affections chroniques ou aiguës entrainent une diminution de la TBG donc une perturbation du T -Test. 3 2-3- Dosage de la Thyroxine totale serique c'est le nombre grandissant des patients présentant une surcharge iodee exogène qui a été le point de départ du développement des techniques de dosage de la T 4 serique au moyen des méthodes de l'analyse par saturation (CASSIDY (C) et coll.~ KELSTRUP (J)~ MURPHY (B) et coll. STERLING (K) et coll.) cites par SARR (A) (53). - 34 Tant que l'on ne disposait pas d'une méthode spécifique il est impossible de différencier l'iode thyroxinien endog~ne de celui iatrog~ne. Le dosage spécifique de la thy- roxine sérique représente represente donc un progr~s indispensable, car il n'est perturbé, perturbe, en principe, par aucun apport iodé extérieur. 2-3-1- Dosage dit. "par compétition" (34) Le dosage de la T 4 par cette méthode conserve encore ses fid~les, tid~les, ses qualités sont indentiques à celle du dosage de cette hormone par radio-immunologie. Cette technique est abandonnée pour le dosage de la T car elle nécessite une 3 séparation chromatographique préalable de la T 4 et de la T 3 et de ce fait ne présente aucun avantage en regard des techftiques radio-immunologiques. Principe Ces tests utilisent la compétition existant entre l'hormone marquée (traceur) ajoutée au serum et l'hormone endog~ne (froide) vis-à-vis d'un récepteur spécifique; spécitique ; celui-ci peut être une protéine vectrice (T.B.G) ou un anticorps valablement préparé. Technique Des aliquots de sérum témoin euthyroidien, convenablement dilué, contenant la TBG sont enrichis d'une quantité identique d'hormon~marquéeB125r T . L'adjonction, à ces m~mes 4 échantillons de sérum, d'une quantité croissante de thyroxine non radio-active entraîne un déplacement de l'équilibre initial, de telle sorte que l'hormone marquée fixée sur la TBG va être progressivement libérée dans le plasma. Ce est proportionnel à la quantité phénom~ne d'hormon~froidesajouté~aux échantillons de sérum. La séparation des fractions libre et liée de l'hormone marquée s'effectue à l'aide d'un capteur, --1 - 35 variable selon les techniques (sephadex, résine échangeuse d'ions, charbon, etc.) Il est ainsi possible 'd'établir une courbe' d'étalonnage qui servira de référence pour la détermination du taux de thyroxine contenu dans le sérum à doser. Après extraction de cette dernière par de l'alcool,un gel de sephadex ou une résine échangeuse d'ions, son introduction dans le système va entraîner un déplacement de la thyroxine marquée dont la radio-activité sera reportée sur la courbe d'étalonnage préalablement établie. Un simple calcul graphique donne immédiatement le taux de thyroxine contenu dans le sérum à doser. 2-3-2- Dosages recourant à la technique radioimmunologique. On fait de plus en plus appel aux techniques radioimmunologiques qui presentent une plus grande spécificité puisque seule l'hormone immunologiquement active est dosée et qui s'affranchissent de l'extraction préalable: la TBG du sérum étant bloquée par une quantité saturante de merthiolate de sodium qui libère selectivement et complètement la T4 des protéines vectrices (53). Principe Cette méthode conjugue la prec~sion spécifique rigou- reuse de la réaction antigène (Ag). Anticorps (Ac) à la grande sensibilité de la détection radio-active. Il est possible de schematiser son déroulement en trois parties. L'antigène marqué au tritium ou à l'iode 125 (AgXj est placé devant le récepteur specifique (Rs) ou l'anticorps (Ac) et donne lieu à une réaction reversible. Ag ou Ag* + Rs x Ac - 36 - Ag* est la forme antigénique libre soit F X (Free) Ag X Ac ou Ag~Rs est la forme antigénique liée soit BX (Bound) On peut définir les rapports T* étant la radioactivité totale B* + F~ L'antigène non marqué ou froid Ag entre en competition avec Ag* car il tend, lui aussi, à participer aux réactions d'équilibre selon : AgAc Ag + Ac Ag + Rs AgRs Les quantités d'Ag, Ac ou Rs sont constantes, toute adjonction d'Ag entraîne une réduction de la quantité d'Ag* lié. Il sera nécessaire de séparer les antigènes marqués libres des liés pour connaître la quantité d'antigène froid compétitif. L'établissement d'une courbe d'étalonnage permet de déterminer la concentration d'antigène à mesurer. Cette courbe est établie à partir des quantités connues d'antigène froid vis ~ vis de la même preparation du complexe Ag* Ac. Le report de la valeur B~ du dosage sur la courbe permet d'obtenir la JI'~ concentration en antigène du fluide biologique. Les éléments réactifs L'antigène peut être marqué au carbone 14, au tritium, à l'iode 125. - 31 - L'anticorps doit être spécifique de l'antigène étudié et ne pas réagir avec d'autres antigènes ou composants du milieu réactionnel. L'anticorps doit posséder une bonne affinité car cette qualité conditionne la sensibilité du dosage. Méthodes de séparation La forme anti~énique B* est séparée de la forme libre F~ en phase liquide par\des procédés physiques ou des précipitations par un agent chi~ique ou un anticorps anti-y-globuline. La séparation peut s'effectuer grâce à une phase solide, l'anticorps précipitant est alors fixe sur un matériau solide (séphade~ cellulose, paroi du tube) facilitant ainsi la mani- pulation. 2-3-3 Résultats (53) - A l'état physiologique sa concentration varie en fonction de l'âge. Elle s'abaisse de 1 à 15 ans pour atteindre chez l'adulte des valeurs comprises entre 55 et 130 ng/ml (10 à 166 n mol/l) - Au cours de l'hypothyroidie, la thyroxinémie diminue mais cette variation s'observe aussi dans toutes les circonstances où sa protéine vectrice (TBG) est réduite. - Au cours de l'hyperthyroidie : la thyroxinémie est augmentée mais cette variation n'est ni constante ni spécifique dans certaines hyperthyroidie seule la triiodothyronine est accrue. Par ailleurs la thyroxinémie est élevée dans des circonstances induisant une augmentation de la T.B.G. 2-3-4- Inconvénients du dosage de la thyroxine totale sérique. - Il peut être perturbé par un apport exogène de thyroxine. - Le taux de thyroxine ainsi évalué ne permet pas dans les cas limites une discrimitation nette entre les éUth7roidiens et les hyperthyroidiens. - 38 - - Le dosage de la T 4 totale ne renseigne pas, considéré isolement sur le taux de thyroxine libre métaboliquement active d'où l'on a recourt à l'évaluation de l'index de thyroxine libre (I.T.L.). 2-4- Index de thyroxine libre (I.T.L) On ~ppelle ITL le produit de la T Si les dosages radio-immunologiques de T 4 4 totale xT 3 test. fournissent des résultats sensiblement identiques à ceux du dosage par compétition, ils présentent un ITL encore plus performant (46). Les valeurs de l'I.T.L permettent avec precision de distinguer les euthyroidiens d'une part et d'autre part les hyper et hypothyroidie:cs. Valeurs normales entre 1 ,5 et 3,4 3 - LES METHODES IMMUNO-ENZYMATIQUES Cette methode fait appel comme la radio-immunologique à l'emploi d'anticorps specifiques et d'une hormone marquée par une enzyme et non par un radio-isotope. Il y ~ donc cpm- pét i t ion par le s si te's de l ' ant i corps entre l ' hormone endogène (non marquée) et l'hormone marquée dont la liaison à l'anticorps libère l'activité de l'enzyme marqueuse. Cette enzyme agissa.nt sur un eub-strat présent da.ns le milieu provoque une modification mesurable de ce substrat, le plus souvent par des différences de densité optique. - 39 - BI LES EXPLORATIONS "IN VIVO" 1 - LA SCINTIGRAPHIE THYROIDIENNE La scintigraphie thyroidienne est ltexamen le plus couramment pratiquée dans un service d'Isotopes, et son importance en pathologie thyroidienne peut être comparée à celle de la radiographie avec moyens de contraste en pathologie du tubedigestif (6) 1-1- Principes généraux (6) Les principes généraux et la conduite de l'examen sont ceux de toute scintigraphie mais quelques points rendent la scintigraphie thyroidienne particuli~rement facile et fid~le. - la concentration intra-thyroidienne du radioélément est très elevée à la fois de façon absolue et relative ce qui permet un contraste remarquable. - Il s'agit dtun organe superficiel et de petite taille rendant les conditions physiques de détection favorable et la durée de l'examen assez courte. 1-2- Précaution fondamentale Cet examen doit pouvoir apporter des renseignements non seulement morphologiques mais aussi topographiques et surtout fonctionnels. Donc ces renseignements ne peuvent prendre de sens que par confrontation avec les données cliniques de la palpation parce quton a une image plane (2 dimensions) d'un volume (3 dimensions). - 4c 1-3- Les appareils utilisés - Scintigraphe i balayage avec transcripteur couleur ou noir et blanc. - Les dispositifs fixes du type " gama Camera" Ils présentent un intérêt réel leur sensibilité peut permettre de réaliser une image même lorsque la fixation est très faible (saturation, hypothyroïdie, certaines thyroïdites) et de préciser l'aspect de certains nodules petits ou dont la fixation est peu différente de celle du reste du parenchyme thyroïdien. Cependant cette technique ne permet pas un repérage anatomique precis donc elle ne peut pas remplacer l'examen classique mais seulement le compléter dans le cas d'interprétation difficile. - Un autre moyen d'améliorer le contraste et surtout de remplacer une simple impression visuelle par des données plus quantitatives est d'utiliser la methode des 'profils de niveaux" centrés sur la zone intéressante ou suspecte. 1-4- Les radio-éléments (voir tableau) - L'iode 131 C'est le plus ancien et encore actuellement le plus utilise des produits permettant l'etude scintigraphique de la thyroide. Il est le plus communément utilisé en raison des facilites de production et de stockage et de son prix de revient bas. Sa périodè permet d'attendre 24 ou 48 h avant d'effectuer la scintigraphie: ce qui réduit beaucoup l'activité extrathyroidienne. Inconvénients - Son énergie gamma n'est pas la mieux adaptée à la technique scintigraphique, avec une ~nergie moindre, les dispositifs mécaniques, la protection et la collimation seraient plus simple et la résolution améliorée. - 41 - La dose reçue par la thyroide n'est pas négligeable chez l'adulte et exclut pratiquement son utilisation chez l'enfant. - L'Iode 125 et l'Iode 132 ont été également utilisés. Le premier a été proposé pour obtenir, moyennant . " . " par 1 , l 131 , des une 1rradiatio~ voisine de ce 1 le de11vree images particulièrement fine. Mais son energie est trop faible pour une bonne mesure de fixation. Le second proposé pour localiser les formations ectopiques sans chercher à en faire une image précise, délivre des doses 60 à 100 fois plus f a1·b le que l ' l 131 ma1S , ", ' t '10n t 'res " ' necess1te une co ll1ma maSS1ve. - L'Iode 123 Serait théoriquement le produit idéal. Avec 100 uci conduisant à d'excellentes images, il ne délivre que 1,5 rads à la thyroide. Sa production en grande série pose cependant des problèmes techniques. - Le Téchnetium 99 m Il est actuellement le traceur le plus commode et le plus répandu car il permet sans irradiation importante de la thyroide d'avoir une image de meilleure qualité. De plus son émission y se prète bien à la scintigraphie thyroidienne. Le moment optimal pour effectuer l'examen se situe entre 20 et 40 mn après l'injection intra-veineuse. Inconvénients - Avec le technetium, l'activité traduit la capacité de fixation de l'iodure, il est donc possible qu'un nodule thyroidien fixant l'iodure mais où l'oxydation de l'iodure se fait mal, apparaisse" iso-voire, hyperfixant avec le Tc et hypofixant avec l'iode. --- ----~-----._-------------- LES RADIO-ELEMENTS ru C\l ..::t ...::t Les doses se rapportent à un taux de fixation de 30 pour 100 pour une thyroide de 30 grammes environ environ.. . .: . . EMISSION:: EMISSION EMISSIONS B PERIODE :(PRINCIPALE RAIE):ENERGIE MOYENNE DOSE : DOSE THYROIDE RADS PAR M Cn: C~: (RADS) :A LA THYROIDE :PAR SCINTIGRAPHIE: : ADULTE . . . . .,---------------_._------------------------------------------------------------------------------.. , Iode 131 • • : 8,5 jours : : e 364 Kev : 57 jours : 190 Kev : : : : Iode 125 : • • _ : : : 1 520 30 pour 20 Uci 50 pour 50 Uci 27 Kev : 0 : 1 120 0 : 20 : 17 : Iode 123 : 13 heures: 160 Kev : : : Iode 132 : : : : : 2,3 heures: 780 Kev : 140 Kev : : 490 Kev 2 pour 100 Uci : Technetium 99 m : : 6 heures: 0 : 0,2 0,2 pour 1mCi - ---------,----------- - 43 Il est donc souhaitable; quand l'image scintigraphique d'un nodule est isofixante avec le Tc~ ou quand elle n'est pas de bonne Qualité~ d'administrer de l'iode radioactif pour un complément d'examen. - En raison d'une fixation élevée au niveau des glandes salivaires et de l'activité des vaisseaux du médiastin, . le Tc serait mal indiqué pour la recherche d'une ectopie tàyroidienne. - Par contre il est recommandé chez les sujets jeunes et en cas d'examens répétés (surveillance d'une thyroidite par exemple) et surtout en cas de saturation iodée du patient. Il est donc vraisemblable que le futur appartient à l'iode 123. 1-5- Les limites - L'examen nécessite de faire déplacer le malade au moins deux fois sinon davantage car le plus souvent c'est après la 24e heure que le rapport activité thyroidienne activité plasmatique est le plus favorable. - La résolution des scintigraphes n'est pas parfaite et une lésion ne peut être vue que si sa taille est suffisante (de l'ordre de cm de diamètre pour une lésion superficielle). et sa fixttion de l'iode différente de celle du tissu sain. - Ceci est aggravé par le fait que l'image scintigraphique ne donne qu'une représentation plane, et une zone hypofixente peut très bien passer inapperçue s'il existe une épaisseur suffisante de tissu sain sus et sous-jacent. - La saturation iodée représente l'obstacle majeur de l'exploration isotopique thyroidienne, puisqu'il se produit un effet de dilution et la radioactivité pénétrant dans le corps thyroide devient très faible. Cette saturation peut ~ ._-~._-~_ .. _------ - 44 être dûe à un examen radiologique avec contraste iodé ou à une prise de médicament iodé souvent ignoré du malade. On peut remeèier à ce phénomène par l'utilisation de technetium. - Ces limites se rencontrent le plus souvent lors de l'examen classique avec l'iode 131. 1-6-: Interprétation des scintigrammes 1-6-1- Images normales La distribution homogène de l'isotope, l'aspect grossièrement symétrique~ les contours réguliers des bords réalisent l'aspect habituellement comparé à un papillon dont les ailes représentent les lobes, le corps l'isthme. Cependant il existe des variantes - asymétrie des deux lobes - La représentation de l'ishme est variable dans sa topographie (en U ou en H) et dans sa tonalité - des anomalies congénitales (agenésie d'un lobe par exemple). Une image ne peut être qualifiée de normale qu'après la confrontation avec l'examen clinique et en l'absence de toute anomalie décelée à la palpation du corps thyroide. Le repérage et le report sur la scintigraphie des données cliniques est indispensable à l'interprétation correcte de l'image. 1-6-2- Images pathologiques Les anomalies scintigraphiques peuvent concerner isolement ou simultanément, la sions, la topographie~ forme~ les contours~ la tonalité de l'image. les dimen- - 45 - Les goitres La notion de goitre correspond à la perception au cours de la palpation, d'une augmentation de volume de la glande. En scintigraphie elle peut se traduire par la seule augmentation des dimensions de l'image dont l'aspect reste homogène. (hyperplasie simple) ou par apparition des plages hYPofixantes al ternant avec des zones d r hyperfixat ion (goitre hétérogène). Ne jamais oublier dans l'appréciation de la taille de l'organe qu'il s'agit de la pr~ ection plane d'un volume et qu'une thyroïde "'tal€e" sur un cou large parait ra plus grande qu'une thyroïde plus arrondie et saillante. - Les ectopies Les ébauches thyroïdienne~ en position sub-linguale ou thyreoglosse sont en général facilement decelées, même lorsqu'elles fixent peu. Les goîtres plongeants et les thyroides endothoraciques peuvent poser plus de problèmes et necessiter en pratique l'utilisation d'iode 131 dont Je rayonnement de 364 kev. traverse mieux les tissus interposés que celui du technetium 99 m (140 kev). - Les nodules Les élements cliniques caractérisant ces nodules constituent un guide dans l'interprétation des images. Mais aucune discussion n'est possible sans le prealable fondamental de la Superposition de l'anomalie scintip,raphique et du repère noté et du ,nodule palpable. On peut schematiquement distinguer selon l'aspect du nodule compare à l'image du reste de la glande. - Les nodules "chauds" Zones d'hyperfixation en regard du nodule, pouvant a l'extrême jusqu'au nodule laire a "fixation élective", la zonenodu- représentant à elle seule la totalité de la zone fixante. 46 - Les nodules "isofixants" Ne se marquant ~ar aucune différence de fixation avec le reste de la glande. - Les nodules "froids" Ne fixe pas ou fixe peu l'iode 131. Un nodule bénin peut se traduire par un trou de fixation, alors qu'un nodule malin peut donner un aspect de fixation partielle (celle-ci est d'ailleurs toujours infime, car le cancer le moins dédifférencie fixe 50 à 100 fois moins que le tissu normal). Plusieurs types d'image peuvent être réalisés - trou de fixation centro-lobaire - amputation d'un pôle ou d'un bord - disparition d'un lobe. Les nodules froids represententla majorité des nodules thyroïdiens plus de 75 % pour REYNEIR cites par (6). D'autres affections thyroïdiennes: kystes, adénomes, thyroïdites localisées, peuvent se traduire par cette absence de fixation. 2 - LA COURBE DE FIXATION THYROIDIENNE 2-1- Principe L'isotope est administré par voie buccale ou par voie intraveineuse. On mesure par comptage externe la fraction de la dose traçeuse présente dans la thyroide à un moment donné. 2-2- Les radio-éléments On utilise presque les mêmes isotopes que ceux utilise&" lors de la scintigraphie thyroidienne. Le plus souvent on a recours à l'iode 131. • - 47 - 2-3- Les limites Pour interpr~ter ~preuve une cinétique in v~vo il est indispensable de : 2-3-1. Rechercher par un interrogatoire minitieux - la prise de produits contenant de l'iode tel que la teinture d'iode (attendre 8 jours) - les radiographies avec produits de contraste (biligraphie, ur.v, iod~s hystérosalpingographie ... ) - des aliments contenant de l'iode: mollusques choux etc. ou des m~dicaments qui inhibent la fixation de l'iode par la thyroide. 2-3-2- Pratiquer un dosage chimique de l'iode et de l'iodurie de 24 h. Valeurs normales : respectivement de 4 à 8 ug par 100 ml et de 80 à 100 ug par 24 h 2-4- Résultats La fixation est mesur~e au bout de 2,6, 24 heures et éventuellement 48 heures. A titre indicatif voici les valeurs des différentes courbes de fixations. - 48 - ,-------------------,------_._------,-------, .,-------------------,---------------,-------, .... Enthyroidie Goitre enthyroidie~ 17 26 40 22 34 46 6 8 26 57 70 70 Hypothyroidie hyperthyroIdie 3- Epreuve dynamique 3-1- Epreuve de freinage à la T Elle consiste à étudier radio-actif dans le cas des l~ 3 (Test de WERMER) fixation de l'iode hyperthy~oaies avant et après administration de thyroxine ou mieux de tri-iodothyronine per os pendant 6 j~urs. Normalement, l'administration d'hormone freine la sécrétion de TSH donc diminue la fixation de l'iode radio-actif. Dans les hyperthyroidies, la courbe reste elevée preuve de l'autonomie de la thyroïde. 3-2- Epreuve de stimulation à la T8H (Test de QUERIDO) On fait une injection de 1000 UI par jour de TSH pendant 3 jours et on mesure la fixation thyroidienne de l'iode radioactif à la 24e heure avant et après les 3 injections. Résultat Dans l'hypothyroidie d'origine hypophysaire (insuffisance en TSH) on a une remontée nette de la fixation. - 49 - CHA PIT R E NOS CAS IV - 50 l - ETUDE ANALYTIQUE DE NOS CAS L'étude analytique de nos cas a permis de constater certaines lacunes liées - d'une part à la difficulté de faire préciser par les malades leurs origines géographiques précises en vue du dépistage éventuel d'un facteur d'endémicité. Dans la majorité des cas il s'agit des sujets vivant à Dakar depuis peu de temps. - d'autre part à la difficulté de retrouver les résultats anatomo-pathologiques (biopsie) de nos malades qui nous auraient permis d'établir l'incidence du cancer parmi ces nodules froids. Les 8 cas qu'on a retrouvé sont tous des adénomes macro- et micro-vésiculaires sauf 1 cas de thyroïdite subaigue. - Nous nous limiterons ~insi à l'étude - de la fréquence des nodules froids - du sexe - de l'âge - de l'ethnie - de la courbe de fixation thyroïdienne - du dosage hormonal T 4 et ITL - du délai d'apparition du nodule avant la consultation - du siège du nodule - des motifs de consultation des malades - de l'hérédite de la pathologie thyroïdienne - de l'étude comparative de nos cas avec les données classiques - Et quelques observations avec les images scintigraphiques respectives. · - 51 - A/ FREQUENCE DES NODULES FROIDS AU SEIN DE LA PATHOLOGIE THYROIDIENNE Nous avons pu réunir 973 dossiers en 11 ans (19731983) dont 190 nodules froids soit 19,5 %. 54 cas ont été éliminés, les observations cliniques et les dosages hormonaux n'ayant pas été faits. Ainsi nous n'avons retenu que 136 cas soit 13,9 % de l'ensemble des dossiers. Suivant que le nodule s'accompagne ou non des signes fonctionnels, qu'il y a ou non hypertrophie du parenchyme restant, ou encore qu'il y a ou non des manifestations locorégionales ou à distance liées à l'existence d'un nodule, les nodules froids thyroidiens peuvent être classés en deux grands groupes. 1°/ Les nodules froids isoles Ils sont au nombre de 48 soit 35,2 %. Ce sont des nodules cliniquement isolés sans signesde dysfonctionnement hormonal sans signes sans évident~de compression et éventuellement signe~évocateu~de malignité (amaigrissement adénopathies Bat ell i tes) . 2°/ Les nodules avec signe d'accompagnement Au nombre de 88 soit 64,1 % dont: - Les nodules uniques s'accompagnant d'une hypertrophie de parenchyme restant 59 soit 67,04 % - Les nodules multiples (goitre héteromultinodulaire) allant de 2 à 3 nodules. Ils peuvent être tous des nodules froids ou à fixation héterogène. Ils sont au nombre de 24 soit 27, 3 %. - 52 Ces nodules froids qu'ils soient uniques ou multiples sont accompagnés de signes fonctionnels essentiellement de signes de compression mais aussi des palpitation, précordialgie, fi~vre, tr~s - Les nodules froids vertige~t céphal~est toux et dysneurotonie. suspects de malignité avec amaigrissement important et adénopathie cervicale. 5 cas soit 5,6' BI %. LE SEXE Sexe masculin Sexe féminin 18 soit 13.2 118 soit 86.7 Rapport femme sur homme F/H Cl % % = 6,5 L'AGE Répartition des nodules froids selon l'âge A G E NOMBRB : POURCENTAGE :----------------:----------------:--------------: 20 - 30 - 40 - 50 60 - 70 - 10 TOTAL 20 ans 30 40 50 60 70 80 9 30 6.6 % 22,0 % 42 30,8 % 27 19.9 % 14 % 19 8 1 5,9 % 0,8 % 136 100 % - 53 REPARTITION DES NODULES FROIDS SELON L'AGE NOMBRE DES CAS 40 35 30 25 20 15 10 5 10 20 30 40 50 60 70 80 AGES - 54 .... Répartition des nodules froids selon l'âge et le sexe AGE HOMME • • 10 20 30 40 50 60 70 - • 20 30 40 50 60 - 70 - 80 e _ Il • 2 7 9 2 28 3 5 4 2 39 30 42 22 27 15 19 2 8 118 136 0 18 TOTAL DI TOTAL FEMME ____________ e ETHNIE - 56 cas 14 cas 8 " Ouoloff Toucouleur Peulh Sérère - 5 cas 5 cas 2 cas Diola Mandingue soit " " " " Il 41 , 1 10,2 5,8 3,6 % % % % 3,6 % 1 ,5 % Les autres - Bambara - Sarakholé - 3 2 soit 2,2 % soit 1 ,5 % 11 soit 0,7 % soit 8, 1 % Malinké - Maure - Libanais t:; ./ soit 3,6 % Et autres nationalités : Française, Cap-Verdienne .... Italienne~ Russe, - 55 ~ ~ 2,7 E/ COURBE DE FIXATION .,- Son allure générale est la suivante H2 = 23 % H 6 = 37 % H24 = = 40 % H48 F/ 38 % LE TAUX DE T 4 - En moyenne il est égal à 8,3 ug/100 ml - On a constaté 11 cas soit 8 un taux de T 4 allant de 14 à 22 ug/100 ml - Et 7 cas soit 5,1 de T 4 % d'hyperthyroïdie % d'hypothyroidie avec taux allant de 0,7 à 5,4. G/ TAUX DE ITL : en moyenne il est égal à 2,8 + H/ DELAI D'APPARITION AVANT LA DELAI 1,5 . CONSULœA-TION NOMBRE : POURCENTAGE :-------------------:--------------:--------------: - moins de d' 1 an 30 cas 22 % 1 à 2 ans 28 cas 20,6 % .... 2 a 5 ans .... 5 a 10 ans 42 cas 30,9 % 20 cas -10 à 20 ans 12 cas 14,7 % 8,8 % -40 ans 1 cas - 3 cas depuis l'enfance: TOTAL 136 cas 0,7 % 2,2 % = 100 % avec - 56 - Il SIEGE DES NODULES FROIDS NOMBRE SIEGE : POURCENTAGE: :-----------------:-----------:------------: Lobe droit 48 35,3 Lobe gauche 47,8 Isthme 65 10 Multifocal 13 9,6 TOTAL JI 7,3 136 100 % MOTIF DE CONSULTATION - Tumefaction cervicale antérieure 61,7 84 cas soit % Tumefaction anterieure plus signes d'accompagnement précedemment cités dans 46 cas soit 33,8 % - Retard staturo-pondéral plus goitre de volume modére : 1 eas soit 0,7 - Basedow: 2 cas soit 1,5 % % FACTEURS DECLENCHANTS ou CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE 126 cas - Sans facteurs declenchants apparents soit 92,7 % - Après accouchement KI 10 cas soit 7,3 % HEREDITE Il existe une notion d'herédité : 25 cas soit 18,3 pas de notion d'hérédité : 111 % cas soit 81,7 %' - 57 Il résulte des tableaux et des chiffres précédents les constatetions suivantes. - Le nodule froid thyroidien reste une affection nettement prédominante chez la femme (118 soit 86,7 que l'homme ne représente que 13,2 %. %) ,Le rapport FIR c alors 6,5, ce rapport; qui varie e,ntre 2 et 8 est, constamment rencontré en pathologie thyroidienne. - D'une manière générale le nodule froid thyroidien est beaucoup plus fréquent chez l'adulte entre 20 et 60 ans (86,7 %) que chez le sujet de moins de 20 ans (6,6 %), aussi bien chez la femme que chez l'homme. Toutes les tranches d'âge sont intéressees de 9 à 75 ans. - Les Ouoloffs sont les plus concernés: 41, 1% peut être parce que c'est le groupe ethnique majoritaire à DAKAR. - Dans notre étude on a constate que la courbe de fixation de nos malades se rapproche de celle du goitre euthyroidien. Ceci parait justifié du fait qu'il se rencontre dans 64,7 % de nos cas. Nos patients sont donc en général euthyroidiens, la courbe de fixation ainsi que les dosages hormonaux en témoignent : T 4 = 8,3 ug/100 ml + 2,7 (valeurs normales 5,5 à 11,5) ITL = 2,18 + 1,5 (Valeurs normales; 1,2 à 3,2). - La plupart de nos malades consultent tard, après 2 ans d'évolution de la maladie dans presque 60 Et le plus souvent (61,76 % des % des cas. cas) leur motif de consul- t,at ion est une tuméfact ion c ervic ale ant erieure mai s aus si des signes d'accompagnement précédemment cites. - 58 - En général on ne retrouve aucun facteur déclen- chant de l'affection chez nos malades. - Les nodules froids sont surtout lobaires et quelques cas isthmiques (7,35 %) ou multifocaux (9,55 %) - Chez nos patients, la notion d'hérédité de la pathologie thyroïdienne en général est retrouvée dans 18,3 % des cas ; mais là nous avons une certaines réserve quant à la valeur significative de ce pourcentage vu subjective des réponses à ce genre la nature très de questionnaires. - Quant aux résultats anatomo-pathologiques de ces nodules froids, c'est vraiment dommage qu'on n'mtpas pu les retrouver car histologiquement ces "zones froides" ou "hypoactives" peuvent correspondre aux entités suivantes : · kystes · hémorragie · thyroidite circoncrite · fribrose · tumeur maligne - Enfin les différents aspects scintigraphiques des nodules froids sont retrouvés chez nos malades: image d'encoche, de lacune, d'amputation pclaire om lobaire. - 59 II - ETUDE COMPARATIVE DE NOS CAS AVEC LES AUTRES TRAVAUX QUI ONT ETE FAITS SUR LES NODULES FROIDS AI FREQUENCE ~ ~. -NDANDA KALIMBA (45) à DAKAR sur 150 nodules froids a trouv€ 58 soit 38,66 92 soit 61,33 BI % des % de nodules ~roidsUisol€s et nodules froids avec signes d'accompagnement. LtAGE ET LE SEXE ~ ~ - NDANDA (45) à DAKAR sur! les 150 nodules froids, 128 cas sont des femmes soit 85,33 soit 14,66 %. % et 22 cas sont des hommes Le rapport F/H est de 5,8. H " Il a constaté aussi que le nodule froid est une affection beaucoup plus fr€quente chez l'adulte que chez l'enfant aussi bien chez la femme que chez l'homme. 70 à plus de 80 % des malades sont âg€s de 20 à 60 ans avec un maximum de fréquence entre 20 et 40 ans chez la femme et entre 40 et 60 ans chez les hommes. - GUI TOU (29) dans sa thèse trouve les proportions suivantes chez la femme chez l'homme 142 soit 85 % 25 cas soit 15 % • Rapport F/H est de 5,68 il ~ Il a dit que le nodule froid est une affection du jeune mais tous les âges de 11 à 75 ans sont représentés. - GRANT et Coll (25) sur 161 patients les 3/4 (116) sont des femmes et le 1/4 (45 cas) sont des hommes. Le rapport F/H est de 2,57. Le maximum de fréquence se situe entre 30 et 40 ans dans les 2 sexes. - 60 - JACKSON (32) 91 % et 25 hommes soit 9 Sur 275 cas trouve 250 femmes soit %. = 10. Le rapport F/H Il ,\ La fréquence maximale des nodules froids se situant entre 30 et 40 ans pour les femmes et entre 20 et 30 ans pour les hommes . • JAFFIOL et Coll (33) sur 144 cas trouvent 87,5 de femme et 12,5 89,5 % des % d'homme. % =7 Le rapport F/H sujets sont âgés de 20 à 60 ans avec un maximum de fréquence entre 30 et 40 ans. Cl DUREE D'EVOLUTION DU NODULE FROID % des - NDANDA (45) a constaté que 3,33 malades seulement consultent au cours de la 1ère année d'évolution du nodule et 76 % des malades consultent entre 1 et 10 ans d'~volution. Le plus souvent c'est la symptomatologie fonctionnelle qui motive la 1ère consultation alors que dans notre étude c'est une tuméfaction cervicale antérieure qui constitue le motif de consultation dans la majorité des cas. ANCIENNETE DU NODULE NOMBRE : POURCENTAGE :------------------------:---------:--------------: moins d' 1 an entre et 10 ans entre 1 1 et 30 ans plus de 30 ans 5 114 19 2· 3,33 % 76 19,33 1 ,33 - JAFFIOL et Coll (33) ont montré que dans la série européenne, la majorité des malades (51,3 %) consulte au - 61 cours de la 1ère année d'évolution (voir tableau) alors qu'en général à DAKAR la majorité des malades consultent bien après une ou plusieurs années d'évolution. DUREE D'EVOLUTION DU NODULE FROID (33) ANCIENNET NOMBRE : POURCENTAGE: .-----------------------------------------------. . . El moins d'1 an 74 51 ,4 entre 1 et 10 ans 44 30,5 entre 10 et 30 ans 26 18, 1 SIEGE DES NODULES FROIDS - NDANDA (45) a trouve aUSS1 que les nodules froids" sont surtout lobaires: " Siège des 150 nodules froids (45) . POURCENTAGE: NOMBRE SIEGE . . , ______________________ e , Lobe droit 59 Lobe gauche 72 Isthme 7 12 Multifocaux TOTAL 150 , 39.3 48 4,7 8 100 - 62 - FI L'HEREDITE IRADJ (31) a dit aussi que l'hérédité joue dans la pathologie thyroidienne surtout dans les cancers médullaires (nodules froids à la scintigraphie) dont l'incidence familiale est bien établie, le mode de transmission étant autosomal et dominant. GI PLACE DU CANCER PARMI LES NODULES FROIDS Des nombreux travaux ont été consacres à la place du cancer parmi les nodules·froid;thyroidiens (cf tableaux suivants). PLACE DU CANCER PARMI LES NODULES FROIDS : AUTEURS ET N° DE REF. :ANNEE :NATURE DE LA BIBLIOGRAPHIQUE :NOMBRE DE: % CAS CANCER LESION :---------------------------:------:---------------:---------:-------JOHNSON et BEIMALTER cités: . par JAFFIOL· et Coll (33) 1955 :Nodules froids 32 GRANT et Coll (25) 1963 :Nodules froids 119 MELLIERE et Coll (42) 1970 :Nodules froids 607 27,7 20 LAROCHE et Remy (38) 1970 :Nodules froids 607 :20 à 30 GUINET (26) 1970 Nodules froids: 607 : 20 à 30 LEGER (39) 1970 Nodules froids: 607 CHARACHON et Coll ( 15) 1972 Nodules froids: 607 MESSARIS et Coll (43) 1973 Nodules froids: 416 12,7 NDANDA (DAKAR) (45) 1975 Nodules froids: 150 22 31 20 : 10 à 20 - 63 - 1°/ Place du cancer parmi les nodules froids isolés AUTEURS ET N° DE REF :ANNEE :NATURE DE LA BIBLIOGRAPHIQUE LESION NOMBRE % DE CAS CANCER .---------------------------------------------------------------------. . .. . 1. PIGOTT et BRAUND (48) 1963 Nodules froids: 231 15,5 GUITOU (29) 1967 Nodules froids: 167 19,76 SOUSTELLE et Coll cités 1969 Nodules froids: 275 21,5 1969 Nodules soli- 91 19 404 18 par JAFFIOL et Coll (33) KENDALL et Coll (36 taires :MELLIERE et Coll (42) 1970 Nodules froids: pleins et isoles JAFFIOL et Coll (33) 1972 Nodules froids: 144 9,72 58 10,34 solitaires NDANDA (45) 1975 Nodules froids: isolés 2°/ Place du cancer parmi les nodules froids avec signes d'accompagnement t' '\\ - NDANDA (45) sur 150 nodules froids il a trouvé 92 cas de nodules froids avec signe d'accompagnement soit 61,33 ~r '\.\ Et parmi ces nodules froids non solitaires il a constaté 27 cas de cancer soit 29,35 % J - 64 - Conclusion - Pour le 1er tableau, le pourcentage du cancer parmi les nodules hrroids" varie de 20 a 30 % pour presque tous les auteurs. - 2ème tableau: Parmi les nodules~troid; isoles la majorité des auteurs trouvent des pourcentages de cancer allant de 15 à 20 %. - Il semblerait d'après ces chiffres que le de malignité est plus grande 20 a 30 % pour r~sque les nodules "froid~' avec signe d'accompagnement que chez les nodules ~roid;isolés (15 à 20 %). Pour faire le diagnostic de certitude de ces cancers il faut le résultat d'anapath. or c'est ce qui fait défaut dans notre étude. L'interrogatoire, la clinique et la scintigraphie ne donnent que des éléments de présomption. Selon IRADJ (31) les carcinomes v~siculaires sont les plus fréquentes (voir tableau) Répartition des cancers thyroidiens selon le type histologique : TYPE HISTOLOGIQUE : NBRE DE CAS : POURCENTAGE : :------------------------:-------------:-------------: Cancers papillaires 21 t 5 Cancers vésiculaires 23 41 Cancers mixtes 17 15,87 Cancers médulla.ires 7 16 6,54 Cancers anaplasiques Sarcomes Métastases 38 t 3 15 0,93 2 1 ,86 - 65 3°/ Les causes des cancers thyroïdiens invoquées par ces différents auteurs sont - L'endémie gottZ'@UliI@ avec la carence iodée : CORDIER et Coll (16) , JAFFIOL et Coll (33) Mc CLEDON. Ces auteurs sign~~ent la rté.u~6ce élevée des nodules " froids"malins ou bénins dans les zones d'endémie. - Antécédent d'irradiation cervicale surtout chez les enfants CHARACHON et Coll (15) qui citent DUFFY, LAROCHE et REMY (38) 'GUINET (26) CORDIER et Coll (17) MELLIERE et Coll (42) IRADJ (31). -La g~nétique- a été également incriminée · LACOUR et Coll (37) rapportent 2 cas familiaux d'épithélioma papillaire (le père et sa fille) · JAFFIOL et Coll (33) sur 144 cas de nodules "froid~' et solitaires rapportent 19 cas d'hérédité goitrigène maternelle soit 13,12 %. • IRADJ (31) précise que le mode de transmission des cancers médullaires et autosomal et dominant. - l;Jes médicament s Les anti-thyroidiens de synthèse ont été cités Le rôle carcinogénétique de la T8H a été évoqué par certains auteurs. - Certaines affections pré-existantes du corps thyroïde comme: Adénome, goitre, thyroïdite (JAFFIOL et Coll (33) CHARACHON et Coll (15) IRADJI (31) WOOLNER (60) sur 36 cas opérés, 9 presentaient une thyroïdite lymphocytaire en foyers et 9 une thyroïdite diffuse). Cependant on se pose ! 66 - la question s'il s'agit effectivement d'une dégénérescence maligne de l'une ou de l'autre de ces affections ou il s'agit tout simplement d'une association au cancer. La plupart des auteurs parlent plutôt d'association. - 67 III - QUELQUES OBSERVATIONS AVEC LEURS SCINTIGRAMMES PERSPECTIFS OBSERVATION N° 1 - Mme C. ESP. 40 ans, sexe féminin, Cap Verdienne - Diagnostic d'orientation: tuméfaction cervicale antérieure - A la palpation. Nodule de consistance ferme au niveau du lobe droit - A la scintigraphie L'image obtenue est celle d'une thyroide augmentée de volume dans son ensemble, avec un lobe homogène Le nodule palpable au niveau du lobe droit ne fixe pas le radio-iode. Il pose donc le problème des nodules "froids" OBSERVATION N° 2 - Mme C. IHI, 50 ans, sexe féminin, Ouoloff - Diangostic d'orientation: goitre d'ancienneté non déterminée - A la palpation : La thyroide est très augmentée de volume et présente un nodule isthmo10baire de consistance ferme. - A la scintigraphie Image d'une thyroide augmentée de volume, le lobe gauche présente au niveau de la berge externe de son pôle superieur un nodule ne fixant pas le radioélément. Le lobe droit n'est actif qu'au niveau de son pôle superieur. Présence d'un volumineux nodule isthmo-10baire fixant peu le radio-élément. Il s'agit d'un gbttre avec nodules polaire supérieur ~auche f~oids et ishmo-lobaire. lobaire '" . , - 68 - 1 Scintigramme de l'Observation nO 1 • Scintigram~e de l'Observation nO 2 - 69 1. i.~ •:•. - OBSERVATION N° 3 Mme A. DIA, 20 ans, sexe féminin, Toucouleur Diagnostic d'orientation: goître accompagné d'une adénopathie cervicale évoluant depuis deux ans. A la palpation : thyroide augmentée de volume surtout aux dépens du lobe gauche, on palpe un nodule isthmolobaire droit de consistance ferme et une adénopathie cervicale. A la scintigraphie: Image d'une thyroide augmentée de volume. Le lobe gauche hypertrophié apparaît actif, homogène. Le lobe dro i t n' est acti f qu' au niveau de son pôle sup~ri eur.' Le rest e du lobe est le siège d'un nodule débordant sur la région isthmique et ne fixant pas le radio-élément. Il s'agit donc d'un goître avec nodule "froid" isthmo-lobair~ droit. OBSERVATION N° 4 Mme A. SOW, 35 ans, sexe féminin t Peulh Diagnostic d'orientation: goitre accompagné de deux nodules au niveau du lobe droit évoluant depuis 7 Dois. A la palpation La thyroide est augmentée de volume et on palpe deux nodules de consistance ferme au niveau du, lobe gauche. A la scintigraphie Image d'une thyroide augmentée de volume aux dépens des deux lobes. Le lobe droit hypertrophié, est actif et homogène. Le lobe gauche, peu actif presente au niveau de ses 2/3 inférieurs un u~dule ne fixant pas le radio-€lément par ailleurs le nodule palpable à la jonction isthmo-base du lobe gauche apparait hypofixant. Il s'agit donc d'un goitre avec nodules "froids" du lobe gauche. - 70 - • Scint igram me de l'Ob serv ation nO 3 t .\ i Scint igram rne de l'Ob serv ation nO 4 - 71 - OBSERVATION N° ! Mme A. DIA., 54 ans, sexe féminin, Ouoloff Diagnostic d'orientation: Tumefaction cervicale anterieure evoluant depuis 30 ans. A la palpation: Deux nodules de consistance ferme dont l'un est isthmique et l'autre lobaire gauche; thyroïde pa~pable A la scintigraphie. Image d'une thyroïde augmentée de volume aux depens de l'isthme et du lobe gauche. La répartition de l'iode radioactif montre - une fixation homog~ne ~ la partie superieure de la glande - une large plage hypofixante occupant la partie inférieure de la glande avec une lacune centrale, superposable au nodule isthmique. Le nodule palpable ~ la base du lobe gauche ne presente presque pas d'activité. Il s'agit donc d'un goitre avec deux nodules "froids". OBSERVATION N° Mme K 6 NDI, 38 ans; sexe féminin, Ouoloff Diagnostic d'orientation: goitre avec hyperthyroïdie clinique A la palpation : Thyroide palpable avec deux nodules de consistance élastique dont l'un est isthmique et l'autre lobaire droit. A la scintigraphie Thyroïde augmentée de volume. Le lobe gauche apparait actif homogène. Le lobe droit moins actif présente au niveau de son pôle supérieur un nodule ne fixant pas le radio-élément. L'isthme est également le siège d'un nodule muet ~ la scinti- graphie. Il s ' agit donc d'un goitre avec n<>d.ul.~s supérieur droit et isthmique "froids". polaire, lobaire - 72 - Scintigram~e de l'Ob serv ation nO 5 , Scint igram me de l'Ob serv ation nO 6 - 73 - CHA PIT R E CON C LUS ION V - 74 - CON C LUS ION Les méthodes d'investigations isotopiques de la glande thyroIde ont grandement contribué aux progr~s réalisés dans la connaissance de sa physiologie et de sa pathologie. c'est ainsi que les affections thyroïdiennes dans toute leur diversité sont l'objet d'une exploration approfondie au service central de Médecine Nucléaire du C.H.U. de DAKAR. Notre travail se veut une contribution à l'étude des nodules "froids", dont le double intérêt réside dans la fréquence non négligeable au Sénégal et dans le pronostic évolutif parfois redoutable puisque dans 10 à 30 ~ des cas il s'agit d'un cancer thyroïdien. En ce sens l'examen scintigraphique revêt une importance capitale du fait de son pouvoir discriminatoire sur les nodules. Il permet en effet de distinguer en fonction de l'activité recueillie en regard de la zone nodulaire et comparativement au reste du parenchyme glandulaire : - les nodules isofixants où l'activité est comparable à celle du tissu sain résiduel. - les nodules hyperfixants ou nodules "chauds" où elle est augmentée - les nodules hypofixants ou nodules "froids" où elle est abaissée et parfois même inexistante. - 75 - Notre étude concerne 136 malades en majorité Africains~ , essentiellement sénégalais, plus particulièrement d'ethnie Ouoloff explorés au C.H.U. de Dakar sur une période de 11 ans. Ces sujets représentent 13.9 % des consultants du service des radio isotopes. % des cas (48 malades) 64.7 % des cas (88 malades) Ils sont porteurs dans 35.3 d'un nodule "froid" isole et dans de nodule avec signes d'accompagnement. à savoir une hypertrophie du parenchyme restant et des signes fonctionnels essentiellement .des signes de compression. Il faut souligner la longue évolution des nodules avant leur dépistage (60 % de nos malades consultent après 2 ans d'évolution de la maladie). Ces nodules "froids" sont surtout lobaires, et ils restent ici comme dans les données classiques une affection nettement prédominante chez la femme (118 femmes pour 18 hommes soit 86,7 ' e t un rapport F/H = 6.5). Bien que toutes les tranches d'âge soient intéressés, le nodule "froid" s'observe en général chez l'adulte jeune. 1 La courbe de fixation chez la plupart de nos malades se rapproche de celle obtenue chez les sujets porteurs de goitre enthyroidien, ce qui est en rapport avec la fréquence de goitre nodulaire rencontrée dans notre étude. Les taux hormonaux sont dans les limites de la normale T4 = 8.3 ug % ml ~ 2.7 I.T.L= 2,18 + 1,5 Les services de Biophysique tt de Médecine Nucléaire explorant la thyroide et plus particulièrement les nodules sont souvent amener à completer leurs examens en ayant recours à d'autres disciplines (anatomopathologiques. radiologiques, échographiques ... ). - 76 - Cependant les renseignements fournis par les explorations radio isotopiques, notamment la scintigraphie malgré l'absence de spécificité anatomo-clinique, permettent en confrontation avec le contexte clinique, l'établissement d'un diagnostic d'orientation de valeur appréciable. Ils sont également d'un grand intérêt dans le suivi thérapeutique des malades ayant fait l'objet d'une exérèse chirurgicale d'un nodule suspect. - 71 B1 ~ LlO G R A PhI E - 78 - 1. 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