King Kadelfek

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King Kadelfek
King Kadelfek
Quelque part en Happyland dans une taverne des plus animées, se trouve un
homme doué d’un talent mystérieux. Et pour une bière ou deux, il se peut qu’il vous raconte une histoire...
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Le créateur
KMP: Bonjour. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore?
King Kadelfek: Eh bien, je suis King Kadelfek, l’auteur de la saga mp3 La Taverne de Kadelfek.
Dans la vraie vie, je me nomme Marc-Antoine Kruzik, j’ai 21 ans, et je suis étudiant en informatique.
Il me semble que tu t'es appelé King of The Word avant de t'appeler King Kadelfek.
Pourquoi ce changement?
J’ai utilisé le pseudo King Kadelfek lorsque j’ai commencé à poster sur des forums autres
que le mien. Parce que le mot « Kadelfek » me rattachait à ma série, contrairement à King
of the Word qui n’avait pas de rapport réel avec l’aventure ou l’héroïque-fantaisie.
En fait, je l’avais choisi pour le jeu de mot existant avec « Word » dans la langue anglaise :
« word », avec une minuscule, c’est bien sûr « le mot », mais « Word », avec une majuscule, c’est « la Parole », dans le sens de « Parole Divine ».
En français, on parle de « Verbe » dans les textes religieux.
J’étais donc à la fois le Roi du Mot, et le Roi de la Divine Parole. :)
Mais tout le monde confondait avec King of the World, donc tous ces sens ne servaient
pas à grand-chose…
En dehors des sagas mp3 et des jeux vidéos que nous allons évoquer dans quelques questions, quelles sont tes autres passions?
J’ai une collection d’à peu près 2000 cartes Yu-Gi-Oh !, toutes achetées en brocante.
J’ai aussi toute une collection de documentaires, à force de m’intéresser un peu à tout.
Mais tout mon temps libre est occupé par le développement d’outils informatiques de niveau professionnel, toujours en rapport avec le jeu vidéo.
Maintenant que j’y pense, une de mes grandes passions consiste à m’exprimer, bien que
le plus difficile ne soit pas d’être entendu, mais d’être écouté (parler tout seul ou énerver
les autres n’est pas très intéressant…).
L’humour y fait pour beaucoup, et l’une des raisons du choix de King of the Word pour
mes débuts était aussi pour ma propension à la suractivité verbale (nda : il se peut que la
durée de l’interview s’en soit trouvée modifiée).
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La saga et son univers
Peux-tu nous présenter le synopsis de ta saga en quelques mots?
La Taverne de Kadelfek est une aventure héroïque – fantaisiste, avec un groupe assez
proche de celui de Naheulbeuk.
L’histoire commence avec une simple lettre à transporter, jusqu’à ce que les héros se
trouvent imbriqués dans une quête de Basilic à faire cesser de nuire.
A propos de Naheulbeuk, tu ne t’es d’ailleurs jamais caché de l’affiliation de ta série ?
Non, depuis la première version du site, il est écrit sur la page d’accueil que Kadelfek a été
inspiré par Naheulbeuk.
Même si à l’origine le projet n’était pas censé être une saga mp3.
Je tenais à garder certains principes essentiels, tels que l’utilisation des fonctions à la
place des noms : Nain, Elfe, Ménestrel, etc… pour permettre aux auditeurs de comprendre
plus facilement de qui parlaient les personnages.
Comment t'es venu l'idée de créer cette aventure?
Après avoir écouté Naheulbeuk, j’avais envie de créer quelque chose dans le même
genre.
Comme à l’époque je faisais de la bande-dessinée (Super Castor et Super Mouton combattent le crime, sûrement un chef d’œuvre du 9ème art XD ), j’ai naturellement décidé de
faire toute une série de comics strips de 3 cases racontant l’histoire d’un groupe d’aventuriers.
J’avais défini une douzaine de personnages, et écrit une trentaine de gags.
Ça semblait bien engagé pour le projet.
Puis j’ai essayé de dessiner une Elfe.
Elle était tellement moche que j’ai directement abandonné la BD.
C’est là que tu as décidé de te lancer dans la saga mp3 ?
Oui, j’ai sélectionné mes personnages préférés parmi ceux que j’avais créés, et je me suis
lancé dans l’écriture de la saga.
Au début, le Paladin et son Hamster étaient en fait un Barbare avec un écureuil.
A la place de Minsc et Bouh ?
Oui, enfin, à la place du Paladin et de Bouh.
En fait, je ne trouvais aucun nom satisfaisant pour l’écureuil. Au bout d’un moment, j’ai testé les onomatopées, et je suis tombé sur « Bouh ! ».
Je me suis alors souvenu de Minsc et son hamster Bouh, de la saga de jeux vidéo Baldur’s Gate.
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J’avais toujours trouvé ce hamster fun. Et j’ai essayé de pleinement rendre tout ce que j’avais toujours espéré du Bouh de Baldur’s Gate dans celui que j’avais créé.
On a donc un hamster buveur de bière, doté quasiment de supers pouvoirs, bref, un digne
représentant de la race des Hamsters Géant-Miniatures !
Minsc s’est aussi vu doté d’un caractère plus poussé vers les cris et les élans de virilité,
pour former un véritable tandem avec Bouh.
Tout était fin prêt alors pour la naissance de la saga mp3 ?
En effet. Après ça, j’ai acheté un micro à un euro, comme tout le monde en a un à côté de
son PC.
C’est alors que je me suis aperçu que la qualité sonore était bien trop mauvaise pour me
permettre de faire des trucages.
Sans trop réfléchir, je me suis mis à interpréter moi-même tous les personnages.
Heureusement que le résultat était potable (il est d’ailleurs toujours écoutable, c’est le
premier épisode), sinon Kadelfek n’aurait jamais vu le jour !
Tu as fait le choix de donner un aspect temps réel très détaillé à ton aventure. Quelles sont les raisons qui ont motivé ce choix?
Je me suis rapidement aperçu que je détestais les narrateurs, parce qu’ils résumaient trop
souvent les parties importantes des relations entre les personnages.
Lorsque des personnes se rencontrent pour la première fois, ce sont souvent les premières discussions, les premiers échanges d’idées qui leur permettent de se faire une opinion
sur les autres.
Les premières réactions sont importantes aussi.
Dans Naheulbeuk, l’osmose entre les personnages est directe, grâce à l’excellent équilibre
de l’équipe, et la caricature des caractères de chaque personnage.
Après avoir fait mon propre équilibre, j’étais tombé sur une structure s’en rapprochant.
Par conséquent, dès lors qu’au moins deux personnages sont côte à côte, leurs caractères tranchés permettent de grandes possibilités de dialogue.
Donc le temps réel permet à la fois de montrer l’évolution des relations entre les membres
de l’équipe, mais aussi de m’entraîner à écrire des dialogues.
La première saison s’étale sur une durée de 24 heures, avec toutes les situations que l’on
rencontre dans une journée d’aventure : se promener, faire une quête, rencontrer des
gens, se battre, se réconcilier, manger, boire, faire sa toilette, se coucher, dormir, prendre
le petit déjeuner, partir à l’aventure, affronter de grands dangers, bref, à la fois tout ce
qu’on vit dans l’univers réel, et ce qu’on vit dans un univers médiéval-fantastique.
Certaines anecdotes, telles que le canapé-lit impossible à déplier, ou la cabine d’essayage, sont plus là pour rapprocher la vie des aventuriers de Kadelfek de la nôtre, que
pour faire de l’humour avec des anachronismes.
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Que réponds-tu à ceux qui trouvent que la Taverne de Kadelfek est trop naïve, trop
bon enfant?
Il s’agit de ce que l’on nomme le Syndrome Nintendo.
L’humour non-agressif basé sur le fun, une absence de méchanceté (sauf si ridicule) et la
défense de valeurs morales telles que le courage ou l’amitié font partie de ligne artistique
choisie par Nintendo pour la plupart de ses jeux.
On envoie une carapace de tortue sur le kart d’un concurrent dans Mario Kart. On ne le
décapite pas.
Kadelfek, c’est fun.
Et le fun, ça plaît beaucoup aux pré-adolescents.
Je dirais alors plutôt que ce n’est pas Kadelfek qui est naturellement fait pour les pré-adolescents, mais plutôt les pré-adolescents qui aiment naturellement des séries comme Kadelfek.
Il est vrai que j’ai tout de même fait attention à ne pas mettre d’insultes ou de grossièretés,
ou de rapport direct au sexe.
Ça m’a obligé à trouver une pirouette à chaque fois, mais en prenant du recul, ça en valait
le coup.
Comment se déroule la création d'un épisode?
Toute la saison est déjà écrite.
Je me contente de relire l’épisode voir si j’ai des améliorations à apporter dans certaines
répliques, mais, dans l’ensemble, les corrections sont mineures.
Il faut dire qu’à l’époque de l’écriture, j’imaginais d’abord l’intégralité de l’épisode et des
dialogues dans ma tête avant de les mettre sur papier.
Certaines pages sont tout de même tellement raturées qu’il n’y a plus un seul espace libre.
J’enregistre ensuite les répliques une par une.
Je coupe rarement les phrases pour avoir une interprétation plus juste, et je les enregistre
toujours dans l’ordre où elles sont écrites.
D’un côté, je suis obligé de passer d’un personnage à l’autre, mais d’un autre côté, je joue
toujours comme il faut (ou plutôt, comme je veux) par rapport aux répliques précédentes et
suivantes.
Enregistrer d’abord les répliques de l’Elfe, puis celles du Nain, etc… me forcerait à réimaginer l’état psychologique exact dans lequel ils se trouvent à ce moment de l’épisode. Je
n’ai donc jamais utilisé cette méthode pour l’enregistrement d’un épisode.
L’autre méthode consiste à passer sans cesse d’un personnage à l’autre, ce qui s’avère
assez traumatisant au bout d’un moment.
Il faut dire que je tiens à enregistrer les 200 répliques de chaque épisode d’une traite, pour
faciliter la justesse de l’interprétation tout au long de l’épisode, malgré les 200 changements de rôle que cela implique.
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Je comprends pourquoi dans le métier des doubleurs, on ne dit pas « doubleur », mais
« comédien ». C’est un vrai travail d’acteur, et certains passages sont souvent difficiles à
interpréter.
Je pense m’en être tiré assez bien, même si des cours de comédie m’auraient sacrement
aidé…
Y a-t-il eu des moments particulièrement éprouvants ?
Je me souviens d’un en particulier, dans l’épisode 10, lorsque l’Elfe essaye de séduire le
Guerrier.
Jouer une jeune fille ignorante de ces choses, se laissant guider par son instinct et les rares rumeurs qu’elle a pu entendre, c’était difficile.
Je me suis investi à fond dedans, et il m’a fallu du temps pour m’en remettre quand je me
suis aperçu que je ressentais vraiment les émotions comme l’Elfe.
Après l’enregistrement, je suppose que tu t’occupes des bruitages ?
Je passerai rapidement sur les bruitages, qui m’ont toujours donné beaucoup de mal.
Kadelfek a démarré à l’époque du 56K, et si télécharger des bruitages était difficile, en enregistrer était impossible avec mon micro à 1 euro.
Je me servais de fichiers piqués dans des dossiers de jeu.
L’autre partie sonore à laquelle j’accordais cette fois-ci beaucoup d’intérêt, ce sont les musiques.
Si l’enregistrement des répliques me prend un peu plus de deux heures, j’en passais facilement trois pour choisir et éditer les musiques pour chaque épisode.
Après, je faisais le montage avec un très mauvais logiciel qui plantait tout le temps, tout du
moins jusqu’à l’épisode 10 où Blast est arrivé, comme un héros.
Justement, en parlant de Blast, comment s'est passée votre rencontre?
J’avais posté une annonce sur mon site demandant les services d’un spécialiste du montage audio pour s’occuper des épisodes.
Blast est celui qui, de très loin, a réalisé le meilleur travail. Il est allé jusqu’à créer une
scène complète juste pour mettre dans l’ambiance !!
(nda : la scène où les personnages ronflent, et où le Nain les réveille à grands bruits de
casserole)
Au delà de ses compétences techniques, est-ce que Blast a une influence sur
l'aventure?
A partir du moment où les répliques sont enregistrées et où il les reçoit en même temps
que les musiques, il est libre de faire ce qu’il veut.
Bien sûr, je lui laisse des instructions, parfois on a des désaccords, mais il trouve souvent
des choses auxquelles je n’aurais pas pensées.
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C’est ce que j’attendais de la part du monteur de Kadelfek, quelqu’un qui irait bien plus
loin que simplement faire du montage à ma place, quelqu’un qui serait doué pour ça et qui
créerait ce que je ne suis pas capable de créer.
Les ambiances sonores, le choix des bruitages, la spatialisation des personnages…
Jusqu’à l’arrivée de Blast, la série était en mono, étant donné que je n’imaginais même
pas comment gérer le stéréo.
En ce qui concerne le scénario, il est écrit et relu depuis plusieurs années.
Même moi je n’y touche plus, et donc l’influence de Blast se fait majoritairement au niveau
du montage.
C’est aussi lui qui donne plus de vie aux différentes scènes, en ajoutant des onomatopées, ou en choisissant les rythmes des répliques.
Je préfère m’occuper de la ligne principale des dialogues, les « répliques d’avant-plan ».
Lui s’occupe du « décor sonore », avec l’ambiance et les personnages que l’on entend
discuter en arrière-plan.
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Le jeu vidéo
Comment est née cette idée de faire un jeu vidéo?
Tout petit, je voulais faire des jeux, et j’ai toujours aimé les jeux vidéo.
Je suis un jour tombé sur le projet « Le Donjon de Naheulbeuk – Le jeu » fait sur RPG
Maker XP.
Ça m’a tout de suite intéressé, et j’ai commencé à utiliser le logiciel dans l’intention de participer au développement du jeu.
Plus tard, j’ai commencé à travailler sur mon propre projet, « La Taverne de Kadelfek – Le
Jeu ».
Je me suis rapidement aperçu que je n’avais pas à ma disposition tous les outils dont j’avais besoin.
J’avais déjà touché à la programmation par le biais de ma calculatrice, une TI-82, et j’étais
allé jusqu’à développer un éditeur de jeux sur ce support.
Je me suis alors intéressé au système de scripts de RPG Maker XP, puis au langage de
programmation Ruby.
Par la suite, je n’ai plus fait que du développement d’outils.
Peux-tu nous dire en quoi ce jeu consiste?
Il s’agit d’un Action-RPG à la Zelda, en deux dimensions. Un peu comme celui de la Super
Nintendo, mais avec de bien meilleures performances graphiques et toutes les possibilités
d’un ordinateur.
Notamment en ce qui concerne le son, et particulièrement les dialogues audio. ;)
Le scénario se déroule dans le Happyland, le pays de nos héros.
Il y a bien évidemment de l’humour, de l’action, des pleurs parfois, mais toujours de la
bonne humeur et du fun.
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L’histoire se déroulerait « quelque part après la seconde saison de Kadelfek ». L’équipe a
fini les quêtes des deux premières saisons, et gagne maintenant sa vie en tant que groupe
d’aventuriers.
Et le début de l’aventure est simple : c’est l’occasion de commencer une nouvelle aventure.
Rapidement, un temple ancien fait son apparition, une mystérieuse statuette exauçant les
vœux y est trouvée par le Guerrier.
C’est le début d’une aventure à la fois sombre et tordante de rire, avec tout ce que j’ai toujours voulu voir dans des jeux comme Final Fantasy 6 ou Chrono Cross.
C’est aussi l’occasion de voir évoluer les relations entre certains personnages, d’en apprendre plus sur leurs origines.
Certains systèmes sont inspirés de Zelda, d’autres de Baldur’s Gate.
Le tout a pour but de plaire d’abord aux fans de jeux vidéo, mais aussi bien sûr aux fans
de Kadelfek.
Est-il déjà possible de jouer à ce jeu vidéo?
C’est à ce genre de questions que je vois que je déteste vraiment mettre mon site à jour…
En fait, j’ai abandonné le projet il y a de ça plusieurs années. T_T
* pleurs dans l’assistance *
J’ai beaucoup galéré avec les études supérieures, étant donné que je préférais faire des
mp3 et de la programmation au lieu des révisions de contrôle.
Je suis en train de jouer ma dernière chance d’avoir plus qu’un BAC S, et donc j’ai dû faire
des choix.
Je travaille énormément pour développer des projets de programmation, suffisamment intéressants pour constituer une véritable force de frappe dans un CV ou un dossier pour
une école de Game Designing.
J’y travaille d’autant plus que j’ai un trou de 3 ans à justifier dans mon parcours.
Ça va mieux maintenant, mais j’ai prévenu que j’allais passer un peu plus de temps
Si j’ai un conseil à donner, c’est que si vous avez une activité que vous préférez faire plutôt qu’étudier, faites-en directement votre métier.
Si c’est du doublage, regardez les salaires que gagnent les doubleurs.
Si c’est autre chose, soyez sûrs de votre choix.
Dans tous les cas, si étudier est une meilleure option que votre passion, mettez votre passion de côté, ou consacrez-y un peu moins de temps.
Parce que dans quelques années, vous aurez toujours votre passion, mais vous n’aurez
plus le temps pour étudier.
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Vers la conclusion et la sagasphère
J'ai pu lire sur ton site que tu allais te recentrer sur tes projets privés dans les
temps à venir. Quelle influence cela va-t-il avoir sur la saga et le jeu?
Ralentir, voire arrêter.
Je suis désolé de dire les choses aussi froidement, mais c’est ce qui risque de se passer.
J’ai toujours eu un rêve, celui de faire des jeux vidéo.
Et mon rêve d’aujourd’hui, c’est de faire un jeu vidéo avec les Aventuriers de Kadelfek.
Ça semble fichu pour faire ça de façon amateur pendant mon temps libre, tout comme la
saga semble sérieusement compromise.
MAIS je n’ai jamais cessé de travailler, même actuellement, dans le but de faire un jour ce
jeu.
Je travaille beaucoup plus pour mes études, certes, mais tout mon temps libre est consacré au développement de jeux vidéo et d’outils informatiques.
Je suis en train, en ce moment même, de développer la base de la programmation du jeu
vidéo de Kadelfek.
Les habitués des jeux reconnaîtront des mots tels que moteur physique, moteur graphique, éditeur de jeux ou encore interface graphique.
Je suis en train de travailler sur ça.
Avec des graphistes, et d’autres programmeurs, nous travaillons sur un projet de jeu. Ce
n’est pas du médiéval-fantastique, mais c’est un jeu dont le système se rapproche énormément de ce que je prévoyais de faire pour le jeu Kadelfek.
Ce projet constituera l’élément majeur de mes réalisations en programmation, c’est ce qui
montrera tout ce que je suis capable de faire.
C’est censé me servir dans un CV ou un dossier d’inscription.
Mais c’est aussi ce que je prévoyais de développer pour Kadelfek.
L’avantage étant qu’ici, je travaille avec une demi-douzaine de personnes qui vont tester
ce que je développe, qui vont-elles-mêmes travailler avec.
Autrement dit, lorsque ces programmes seront terminés, j’aurai tous les outils pour faire le
jeu de La Taverne de Kadelfek.
C’est pour ça que je dis que je n’ai jamais cessé de travailler dans ce but.
Simplement, comme le doublage est plus une compétence supplémentaire, j’ai mis la saga audio de côté.
Mais en sachant qu’un jour je raconterai tout ce qui est arrivé à l’Elfe, au Nain, au Ménestrel, au Paladin, à la Magicienne, au Guerrier, au Paladin et à Bouh.
Je raconterai tout ce qui leur est arrivé entre le début de la saga et le jeu dont ils seront les
héros. :D
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Ta saga fait parti des aventures que l'on connaît depuis longtemps dans la sagasphère. Quelle est ta vision de ce petit monde?
Bah… je vais raconter ça comme je l’ai vécu.
Un jour, j’ai reçu un mail.
C’était un gars qui écrivait un mémoire sur les sagas mp3, et qui voulait m’interviewer
parce que je faisais partie des précurseurs.
Ah.
Je savais pas que j’avais été un jour précurseur de quelque chose…
Je me suis alors un peu promené sur le net, et je me suis aperçu qu’il existait largement
plus de 200 sagas.
O_o
J’avais eu un premier choc le jour où je m’étais aperçu qu’on avait dépassé les 100, mais
là…
En continuant mes recherches, je suis tombé sur Netophonix (que je connaissais, quand
même). Dans la liste des sagas, j’ai vu qu’il y avait un classement.
Encore aujourd’hui, alors que le nombre des sagas dépasse les 300, je suis la 8ème préférée par les auditeurs.
O_O
A l’époque où j’avais fait Kadelfek, c’était avec un matos minable, on était à 100 lieux de
Naheulbeuk ou Survivaure.
J’étais tellement pauvre et sans amis que j’étais obligé de faire toutes les voix moimême… -_-‘
Après quand il y a eu Reflets d’Acide, Adoprixtoxis, et tellement de dizaines d’autres, je
croyais que j’avais été oublié depuis longtemps !
Qu’il n’y avait plus que 2-3 gars en dehors de mon forum qui se souvenaient encore de
mon Elfe ou de Bouh…
Maintenant, j’entends parler des sagas mp3 un peu partout.
Il y a plein de gens qui savent ce que sait, qui ont leur(s) saga(s) préférée(s), et qui sont
des consommateurs assidus du genre.
Bref, que les Sagas Mp3, c’est devenu quelque chose.
Que Kadelfek est toujours connu.
Et que, moi, je suis à la masse.
Je suis très content de voir comment ça s’est développé, de voir que le projet de Mitch
(nda : le créateur de la communauté Netophonix) ait parfaitement fonctionné.
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Mais comme je l’ai déjà dit, je dois me consacrer à autre chose, mettre ma passion pour le
mp3 et le doublage de côté.
Un dernier mot pour la route?
J’aimerais souhaiter bonne chance à tous les auteurs de sagas mp3.
De façon générale, j’aimerais dire à tous ceux qui font quelque chose qu’ils aiment de continuer à faire ce qu’ils font.
J’espère faire, je sais que je vais faire, un jour, la suite de Kadelfek, pour tous ceux qui l’attendent.
Et j’espère que tous les auteurs de saga, ou de jeu, ou de quoi que ce soit d’autre, qui ont
connu ce que j’ai vécu, pourront un jour à nouveau faire ce que leurs fans attendent, ou
continuer de les satisfaire comme ils le font jusqu’à maintenant.
***
Constatant que je commençais à ressentir sérieusement les effets de la bière (lorsqu’on offre un verre à quelqu’un, pourquoi se priver?), j’ai judicieusement décidé que le
grand me ferait du bien. J’ai donc chaleureusement remercié King Kadelfek et je suis sorti,
l’esprit empli de hamsters géants miniatures.
Kak Miortvi Pengvin
Cette interview est placée sous licence Creative Commons BY-NC-ND.
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