La littérature engagée

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La littérature engagée
La littérature
engagée
« Le poème ne meurt pas pour avoir servi. » Paul Valéry
I. La littérature engagée : une notion récente
On pourrait, en exagérant, dire que toute littérature est déjà un
engagement dans la mesure où l’auteur prend un parti esthétique et
thématique qui caractérise son œuvre. Mais l’engagement littéraire est
à comprendre comme un choix plus profond : l’écrivain, loin de
s’enfermer dans le silence de sa tour d’ivoire, assume la responsabilité
de s’exprimer au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire, la parole
littéraire devenant une arme capable de transgresser toutes les
censures. En entendant l’engagement comme une prise de parti
active, par des actes ou des paroles, à la vie sociale, politique,
intellectuelle ou religieuse de son temps, la littérature engagée se
définit donc comme une littérature de circonstance.
! Caractéristiques de l’engagement littéraire
L’engagement d’un auteur vient, bien souvent, au secours des droits
de l’homme, bafoués dans le domaine religieux, politique – on
pourrait citer, à titre d’exemple, des poètes du 20e siècle comme René
Char, Paul Eluard ou Jacques Prévert qui s’insurgèrent contre la
guerre – ou social – Hugo, au 19e , avec ses Misérables ou les
romans de Zola étant les plus fameux représentants d’un engagement
social.
L’engagement, qui prend parfois une forme polémique (du grec
πολεµος, la guerre) instaure un débat argumentatif dans lequel l’auteur
tente de faire triompher sa vision du monde.
Les procédés utilisés dans ce sens sont donc multiples et variés :
hormis les critères indispensables de l’argumentation, l’engagement
littéraire se caractérise souvent par des adresses au lecteur, un
lexique clair et parfois violent et le recours à un grand nombre de
figures
de
style
destinées
à
illustrer
le
propos.

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