Protocole de conditionnement des déchets radioactifs liquides et

Transcription

Protocole de conditionnement des déchets radioactifs liquides et
Protocole de conditionnement
des déchets radioactifs liquides et solides.
Ce document doit être à la disposition du personnel de votre service.
Les équipements de protection individuelle (gants en nitrile, tablier, overshoes, lunettes, etc.)
doivent être portés pour effectuer le conditionnement des déchets radioactifs.
Plusieurs types de déchets sont à considérer :
1. les déchets solides combustibles
2. les déchets solides non combustibles
3. les déchets liquides aqueux
4. les déchets liquides organiques
5. les déchets divers.
Dans tous les cas, une séparation des radio-isotopes doit être effectuée.
Deux éléments radioactifs ne peuvent être contenus dans un seul conteneur (certaines
exceptions sont accordées par le SUCPR ; le chef de service en a connaissance !).
1. Les déchets solides combustibles.
Exemples de déchets solides combustibles : gants, papier
(benchkote, absorbant, kleenex …), tubes à essai en matière
plastique, pointes de pipette en matière plastique, etc.
Les déchets solides combustibles doivent être conditionnés
dans des sacs en matière plastique portant le symbole de la
radioactivité. Ceux-ci doivent être fermés correctement :
lorsqu’un sac est plein, il doit être fermé avec du tape
classique pour emballage (ou marqué du symbole de la
radioactivité).
Un second sac doit être placé en tête-bêche, fermé de la même
manière que le premier.
Les objets pointus ou coupants (pointes de pipettes – tubes à
essais cassés …) doivent être, au préalable, conditionnés dans
des récipients assez solides afin de ne pas être transpercés par les objets coupants (un conseil :
les bouteilles d’eau ou de soda – consommées par les membres du service – peuvent être
utilisées).
Si la présence de liquide ne peut être évitée, un absorbant quelconque (essuie-tout – sciure de
bois …) sera placé avant remplissage dans le fond du sac.De plus, la quantité de liquide
absorbé sera aussi faible que possible.
Tout déchet non-combustible est proscrit.
2. Les déchets solides compressibles.
Exemple de déchets solides compressibles : fioles en verre pour
la scintillation liquide – verrerie en générale – pièces métalliques
de petite taille (lames de bistouri, de cutter, écrou, vise,…),
matière synthétique halogénée, récipients vides, bombes aérosol,
matériaux renferment du plomb, etc.
Les déchets solides, non combustibles, doivent être conditionnés
dans une boîte métallique dans laquelle sera placé, au préalable,
un sac.
Lors du conditionnement, avant de fermer la boîte à l’aide d’un
couvercle et d’un anneau de serrage, le sac sera fermé avec du
tape classique pour emballage (ou marqué du symbole de la
radioactivité).
Les fioles de scintillation doivent être vidées dans un jerrican avant le conditionnement. Les
fioles devront être refermées avant d’être mises dans un fût.
Il faudra placer absorbant (essuie-tout – sciure de bois …) avant remplissage, dans le fond du
sac. Aucun liquide n’est admis.
Les matériaux refermant du plomb seront emballés
séparément.
De même, les objets pointus ou coupants (lames de cutter et
de bistouris) doivent être, au préalable, conditionnés dans des
récipients assez solides afin de ne pas être transpercés par ces
objets. Vous pouvez aussi utiliser des boites d’aiguilles
jaunes de type B2 où vous apposerez le symbole de la
radioactivité.
Les bombes aérosols doivent être vides et avoir été percées.
Tout déchet combustible est proscrit.
Aucun agent complexant (EDTA, ISA,…) ne sont admis dans les déchets compressibles.
3. Les déchets liquides aqueux et organiques.
Les déchets liquides sont conditionnés dans des jerricans en
matière plastique, à commander au SUCPR.
Les liquides de type aqueux et organiques sont à séparer et à
renseigner sur l’étiquette.
Pour les liquides aqueux, une tolérance de 10 % de liquide
organique, biodégradable, est acceptée. Pour les liquides
organiques, une tolérance de 50% de liquide aqueux est acceptée.
La dernière graduation (10L) présente sur le jerrican ne doit pas être dépassée pour ainsi
éviter tout débordement lors de la manutention.
Les anciennes touries vertes de 30L sont à proscrire s’il vous en reste des vides de
disponibles. Elles seront reprises par le SUCPR au fur et à mesure.
Avant la manutention des jerricans, il est important de vérifier leur fermeture pour éviter tout
risque de contamination.
4. Etiquetage des déchets.
Etiquette jaune destinée aux déchets solides combustibles ou compressibles.
Déchets solides
TEL : 04/366.22.01.
Matricule
Radioisotope(s)
Date
Activité (Bq)
Combustible
Compressible
Infectieux
Divers
Etiquette bleue destinée aux déchets liquides aqueux ou organiques.
Déchets liquides
TEL : 04/366.22.01.
Matricule
Radioisotope(s)
Date
Activité (Bq)
Aqueux
Organique
Infectieux
Divers
Veuillez vous assurer que les étiquettes collent correctement sur la surface des déchets (si
nécessaire pour les vielles étiquettes. y ajouter du papier collant
Tous les déchets doivent être étiquetés : l’étiquette doit être visible. Pour les sacs : elle sera
placée sur le dessus - pour les boîtes : sur le couvercle - pour les jerricans : sur le côté.
 Matricule : numéro d’identification propre à la radioprotection pour votre service. Celui-ci
se trouve sur les affiches signalant une zone contrôlée (en haut, à gauche).
 Radioisotope(s) : si l’autorisation vous est accordée par le SUCPR de conditionner certains
radioéléments dans un même conteneur, ceux-ci seront mentionnés sur l’étiquette.
 Date : date de fermeture du conteneur.
 Activité : si elle est connue, elle doit être exprimée en Bq (ou un de ses multiples).
 Divers : si le déchet contient une substance dangereuse (corrosive – explosive – basique –
acide – virus …), cette mention doit être remplie avec le plus de précisions possibles. Ne
perdez pas de vue que d’autres personnes vont manipuler ces déchets ! L’utilisation de
scintillant biodégradable y sera notée.
 Les trois dernières mentions sont à cocher en fonction de la nature des déchets.
5. Divers.
Tout matériel de laboratoire, de stockage ou de transport portant un symbole de radioactivité
qui ferait l’objet d’un déclassement, pour évacuation chez un ferrailleur ou une société de
gestion de déchets non radioactifs, ou encore un transfert de laboratoire (de local ou de
service), doit être libéré officiellement par le SUCPR.
Les déchets radioactifs doivent être exempts de toute contamination biologique (agent
pathogène et/ou génétiquement modifié) et ce par désinfection systématique via une méthode
fiable et validée scientifiquement (autoclavage des déchets solides, ajout d’hypochlorite de
sodium - eau de javel – dans les déchets liquides ou utilisation de toute autre substance
désinfectante appropriée). Pour connaître la méthode adaptée aux agents pathogènes à
inactiver, veuillez contacter le SUPHT.
En cas d’inactivation par autoclavage, les déchets solides à traiter doivent être rassemblés
dans un sac en plastique fermé, résistant à la stérilisation, et doté d’un ruban indicateur. Avant
d’être autoclavé, ce sac doit être déposé dans un récipient fermé en plastique autoclavable (de
type Nalgene NA-6370), récipient qui doit être réservé à cette procédure. Une fois
l’autoclavage terminé, le sac contenant les déchets solides inactivés est évacué selon la
procédure de conditionnement des déchets solides décrite aux § 1 et 2.
De manière générale, lors du conditionnement de tous les types de déchets radioactifs qui ont
subi une désinfection, le procédé d’inactivation détaillé (ex : hypochlorite de sodium 1%)
ainsi que la nature de l’agent biologique neutralisé seront notifiés sur l’étiquette, à la mention
« divers », pour permettre d’en définir précisément la nature et d’évaluer le risque chimique
qu’ils peuvent présenter.
Les déchets radioactifs doivent également être exempts de matières dangereuses. S’il est
inévitable que ce soit le cas, cela doit être indiqué sur l’étiquette
Les services désirant se séparer d’un compteur Gamma ou à scintillation liquide doivent
avertir le SUCPR.
Les conteneurs en plomb ou en matière plastique, les sources scellées, les objets métalliques
volumineux (appareils de laboratoire,…) et les roches et granulats doivent être conditionnés
séparément des autres déchets et signalés comme tels au SUCPR.
Les cadavres de laboratoire, contaminés par des éléments radioactifs, doivent être emballés
dans un sac standard de 50 L non-transparent. Ceux-ci doivent être fermés correctement et un
sigle de la radioactivité doit y être apposé. Ensuite, un seconde sac transparent avec le sigle
« biohazard » doit recouvrir le premier. Les sacs de cadavres seront maintenu à – 18°C.
Les déchets de 226Ra, 232Th et 235U, ainsi que tous les autres transuraniens, doivent faire
l’objet d’un conditionnement spécial. Dès lors, ils ne peuvent être présents dans les déchets
solides compressibles et ou combustibles classiques. Le SUCPR doit être averti, et ceci avant
toute manipulation, des projets d’expériences et/ou d’utilisation de telles sources radioactives
(ceci ne s’applique pas au service de radiochimie).
Tout le matériel de conditionnement des déchets radioactifs est disponible au SUCPR, via un
bon de commande spécifique.
Ces commandes doivent être transmises par fax (04/366.28.76) – par Mail :
[email protected] ou par courrier : Mlle Eve Goukens – SUCPR – Allée du 6 Août 3 –
B12B – 4000 Liège Sart Tilman.
Une brochure de radioprotection, relative à la gestion des déchets radioactifs, est disponible
au SUCPR ou via notre site internet : http://www.ulg.ac.be/cms/c_488012/fr/dechets.
V. Pirlet, Dr. Sc.
Directrice SUCPR.