Devenir des ambassadeurs de la faune sauvage

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Devenir des ambassadeurs de la faune sauvage
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HORIZONS 41 - VENDREDI 20 MARS 2015
AU FIL DE LA SEMAINE
ENVIRONNEMENT Les élus agriculteurs et chasseurs présents à la première journée régionale Agrifaune du
10 mars à Dry (Loiret) ont échangé leurs idées et points de vue afin de trouver des « chemins et bordures
d’entente ».
« Devenir des ambassadeurs
de la faune sauvage »
LE RÉSEAU AGRIFAUNE
EN RÉGION CENTRE
D
evenir des ambassadeurs
de la faune sauvage : c’est
la résolution des élus présents à la première journée régionale Agrifaune qui s’est
tenue le 10 mars à Dry (Loiret).
Agriculteurs et chasseurs ont
échangé leurs idées et points de
vue afin de trouver des « chemins
et bordures d’entente ». En effet,
le leitmotiv des initiatives Agrifaune est de favoriser la prise en
compte de la faune sauvage au
sein d’une agriculture performante. Et c’est tout l’enjeu de la
réussite des nombreux projets
départementaux menés actuellement. Florent Leprêtre, l’élu
en charge du dossier à la FRSEA
Centre, rappelle que « pour
avoir de la durabilité, il ne faut
pas se déconnecter de l’économie. Les agriculteurs ont
déjà beaucoup de normes à
respecter. La préservation de
notre patrimoine est importante mais ne doit pas être une
source de complexification. »
Une équation difficile à trouver mais Jean-Paul Moktar,
l’élu de la Fédération régionale des chasseurs, assure que
des compromis sont possibles.
Il cite, entre autres, l’exemple
des chemins et bordures de
champs qui n’influencent pas
directement les surfaces agricoles
Lely PO à venir
Une cinquantaine de personnes a fait le déplacement à Dry (Loiret) au centre de
formation de l’ONCFS pour découvrir les barres d’effarouchement et les initiatives lancées en région Centre dans le cadre du programme Agrifaune.
et qui manquent globalement de
biodiversité.
Et pourtant, des solutions
existent pour y remédier, comme
le broyage tardif (septembre) et
pas à ras ou resemer avec des
espèces locales que l’on trouve
habituellement sur les chemins.
Pour chaque sujet, le but visé est
de proposer aux agriculteurs des
solutions agronomiquement intéressantes et économiquement
rentables.
Les barres
d’effarouchement font
des émules
Les quatre démonstrations de
barres d’effarouchement ont
emballé les participants qui ont
pu découvrir les leviers et freins
à l’utilisation de barres d’envol.
Elles sont utilisées pour faire
fuir les animaux lors des foins en
période de nidification et dans les
Cipan très prisées des lièvres et
faisans. De la barre en acier avec
relevage hydraulique homologuée pour la route à 4 000 euros,
à la barre artisanale posée sur
le porte-masse faite de chaînes
à vaches à 400 euros, il existe
une barre pour chaque bourse et
pour chaque besoin. L’objectif,
lui, reste identique : préserver
l’environnement, la biodiversité
et la faune sauvage.
LUCIE DE CASTRO
Le réseau régional associe cinq structures partenaires : l’Office
national de la chasse et de la faune sauvage Centre Ile-deFrance, la FRSEA Centre, la Fédération des chasseurs du
Centre, la chambre régionale agricole du Centre et l’association Hommes et territoires. À l’échelle régionale, une plaquette
« conseil » sur les SIE est en cours d’élaboration ainsi que des
plaquettes de promotion des intercultures agrofaunistiques
ou encore des mélanges Cipan favorables aux insectes pollinisateurs. Des actions de sensibilisation auprès des futurs
exploitants dans les lycées agricoles sont également prévues.
À l’échelle départementale, cinq départements sur six sont
engagés dans la démarche. Des initiatives sont menées au
sein de chaque département et adaptées aux problématiques
locales : aménagement pour le faisan en zone bocagère dans le
Boischaut sud (Indre), réduction de la taille du parcellaire avec
des bandes enherbées pérennes en Champagne berrichonne
(Cher) ou encore prise en compte des éléments fixes en Loir-etCher.
Frédéric Michau, chargé d’études et de développement Agrifaune à
l’ONCFS, entouré des élus des organismes partenaires : Florent Leprêtre,
Jean Daudin et Frédéric Gond pour la FRSEA Centre, Philippe Noyau
de la Crac, Jean-Paul Moktar, de la FRC du Centre et Laurent Gasnier,
d’Hommes et territoires.
COMMUNICATION Un partenariat entre l’office de tourisme
Blois-Chambord et une filiale de la SNCF permet d’afficher
les châteaux de la Loire dans les gares de Paris-Austerlitz
et de Blois-Chambord.
Les châteaux de la Loire
entrent en gare
D
epuis le 13 janvier, il n’est
pas étonnant de voir
quelques châteaux du territoire de Blois-Chambord placardés dans les gares de BloisChambord et de Paris Austerlitz.
En cette année d’anniversaire des
cinq cents ans de l’accession au
trône de François 1er, un partenariat entre Gares et connexions,
une filiale de la SNCF, et l’office
de tourisme de Blois-Chambord
a été conclu pour habiller ces
deux gares aux couleurs de sept
châteaux de la Loire : Blois, Cheverny, Chambord, Chaumontsur-Loire, Villesavin, Troussay et
Beauregard.
En gare d’Austerlitz, l’affichage
est sous forme d’une palissade
de soixante mètres de long sur le
quai 13. Elle représente quinze
visuels des châteaux, réalisés
par une entreprise locale basée à
Contres. Jusqu’à fin mars, environ dix millions de voyageurs
pourront admirer cette fresque
qui porte haut le patrimoine
culturel et historique du territoire. Quinze têtes de quais diffusent également sur leur écran
un panneau introductif « BloisChambord, 2015 année de François 1er » avec une illustration du
château de Chambord, « symbole
de cette période historique et de
la destination », précise l’office
de tourisme. En gare de BloisChambord, nommée ainsi il y a
tout juste un an, l’action est portée sur l’aménagement et l’embellissement de la gare tout au long
de l’année. Le hall principal est
drapé de six grandes toiles suspendues sur les flans billetterie et
cafétéria et sept visuels décorent
les couloirs et passages souterrains.
ESTELLE BESCOND