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à savoir
N°66
Bi-mensuel du 23 juin au 4 juillet 2008
édito
à la Une
L'Ensimag prend
de l'ampleur
D
ans le cadre de la refondation de
Grenoble INP, l'Ensimag fusionne
à la rentrée 2008 avec le département Télécom, pour offrir une palette
de formations nouvelles couvrant tous
les aspects du traitement des données
et de la connaissance : mathématiques
appliquées, informatique, télécommunications.
Ce regroupement était logique et attendu
pour plusieurs raisons. D'abord, les deux
formations d'ingénieurs présentent une
proximité thématique indéniable. La
preuve : les ingénieurs Télécom et ceux
de l'Ensimag se retrouvent bien souvent
dans des métiers similaires. La convergence des télécommunications et du
traitement de l'information ne font qu'amplifier ce phénomène. Ensuite, les deux
filières affichent une proximité pédagogique telle que certains projets, comme
celui de génie logiciel de seconde année
par exemple, étaient déjà communs aux
deux formations.
Enfin, ce regroupement nous fait atteindre
une masse critique, qui permettra à
la nouvelle école d'être plus visible, et
mieux identifiée par les entreprises. Dans
la même perspective, il a été décidé de
conserver le nom d'Ensimag, la qualité de
ce label étant reconnue de longue date
par les employeurs et par les étudiants.
Jacques Mossière, actuellement professeur à Grenoble INP, prendra la tête de
la nouvelle Ensimag,
dont l'objectif affiché
est de répondre aux
défis sociétaux, économiques et technologiques induits par
les développements
extraordinaires des
technologies du traitement de l'information.
Roger Mohr,
directeur de l'Ensimag
Mathématiques, informatique, télécoms
La maîtrise de l'information
G
renoble INP - Ensimag étend son offre de formation pour
couvrir tous les aspects du traitement des données et de la
connaissance.
Le 21e siècle s’engage clairement
dans l’économie du numérique. Un
témoin visible est le bilan annuel
publié par l’APEC (Association
Pour l'Emploi des Cadres) : pour
l'année 2007 près de la moitié des
offres d'emploi de cadres techniques relevait des technologies de
l’information. Ce domaine est en
tête du marché de l'emploi des cadres pour la 4ème année consécutive
et la tendance devrait se confirmer
dans les années à venir. "L'informatique, les télécommunications
ou encore le conseil, recrutent des
ingénieurs depuis longtemps, indique Roger Mohr. Cependant, une
demande de compétences scientifiques et techniques basée sur
une solide culture mathématique
et informatique se développe dans
tous les secteurs d'activité. C'est
particulièrement perceptible dans
la finance, l'assurance ou encore
l'énergie ou la santé, mais aussi
dans le transport aérien qui fait
appel à ces compétences depuis
la conception virtuelle d'un avion
jusqu’à l’informatique embarquée
qui lui permet de voler."
Dans cet univers, l'ingénieur Ensimag doit faire preuve de capacités nouvelles : conceptualisation,
modélisation, synthèse. Face à la
complexité technologique croissante, ses capacités d'abstraction
lui permettent d'imaginer les modèles numériques appropriés. Un
haut niveau en mathématiques
et informatiSuite en page 2
Grenoble Institute of Technology
à la Une
que est donc
à la base de la
formation, tandis que cinq
filières plus
spécialisées
sont proposées à l'issue
du tronc commun (voir encadré). "La partie
scientifique et
technique du
tronc commun
permet de maîtriser la modélisation des
systèmes complexes, précise
Gérard Michel,
directeur du département Telecom. L'autre
partie
donne
une connaissance appliquée au
travers de projets concrets, l'apprentissage de l'innovation et de
la création d'entreprises, ainsi que
l'aptitude à agir dans un contexte
international et multiculturel."
Afin de permettre à chaque étudiant de se construire un projet
professionnel adapté, la nouvelle
école propose également des cursus plus individualisés. Elle collabore pour cela avec d'autres universités françaises ou étrangères
et offre par exemple plusieurs masters communs avec l'Université
Joseph Fourier, l'IAE de Grenoble
(Université Pierre Mendès France),
l'Institut de Science Financière et
d'Assurances de l'Université de
Lyon 1, ou encore le "Polito", École
polytechnique de Turin.
La formation est d'ailleurs forte-
Mathématiques, informatique, télécoms
La maîtrise de l'information
ment axée sur l'international : plus
de 60% des étudiants effectuent
une partie de leur cursus à l'étranger, en stage, en échange ou en
année complète dans une université partenaire, en double diplôme
Plus de 60% des
étudiants effectuent
une partie de leur
cursus à l'international
ou en master. Au total, plus de 120
destinations et 11 possibilités de
doubles diplômes sont proposées
aux futurs ingénieurs. 15% des jeunes diplômés choisissent de partir
à l'étranger ou d'y rester après leur
projet de fin d'études, pour un doctorat ou pour leur premier poste.
La recette porte ses fruits : les
ingénieurs Ensimag sont très appréciés sur le marché de l'emploi.
Leur solide formation et leur double compétence informatique-mathématiques, auxquelles s'ajoutent
désormais des compétences en
télécommunications, leur permettent de s'adapter facilement aux
exigences de leur poste. "Et cette
double compétence, c'est vraiment
la spécificité de l'Ensimag". Preuve
de cette réussite : les résultats de
l'enquête 1er emploi 2008 montrent
que près de 7 jeunes diplômés Ensimag et Telecom sur 10 ont signé
leur contrat de travail avant même
la fin de leurs études et que la durée de recherche active du premier emploi est de ... 3 semaines
en moyenne.
Les filières proposées par
Grenoble INP - Ensimag
• Ingénierie financière
• Ingénierie des systèmes d'information
• Modélisation mathématique, images
et simulation
• Systèmes et logiciels embarqués
(filière commune avec Phelma)
• Télécommunications (filière commune
avec Phelma)
De nombreux partenaires, dont...
Air France, Alcatel Lucent, Alti, Amadeus, Astek, Atos Origin, BNP Paribas, Bull, Cap Gemini, Calyon, CSSI, Dassault Systèmes,
EADS, EDF, Natixis, Fermat, France Télécom, GDF, IBM, Murex, Microsoft, Natixis, Renault, Sogeti, SNCF, ST Microeléctronics, Sun,
Teamlog, Thalès, Total, Unilog, Yahoo…
2
à explorer
Professeur à l’École
Centrale de Paris,
membre de l’Académie des technologies et président du
Conseil de l’Ensimag,
Christian Saguez a
été notamment directeur des relations
industrielles et internationales à l’INRIA
(l’Institut National de
Recherche en Informatique et en Automatique),
directeur
général fondateur de
la société SIMULOG
et directeur des relations industrielles et
des filiales du CNES
( C e n t r e    N a t i o n a l
d’Études Spatiales). Il
nous livre sa vision de
la future Ensimag.
L'Ensimag a l'ère du tout numérique
Q
u'est ce qui vous a convaincu du bien que de piloter des appareils médicaux très sofondé du regroupement de l'Ensimag et phistiqués... Mais savez-vous que de plus en plus
du département Telecom ?
de produits contiennent de l'informatique dite
Christian Saguez :
"embarquée" ? Cela représente par exemple le
Ce rapprochement était tout à fait naturel. Il relève 1/3 du prix d'un Airbus !
même d'une logique scientifique implacable. A l'ère Face à cette explosion, la force de l’Ensimag c'est
du "tout numérique", regrouper ce qui permet d'une de donner à ses diplômés une base conceptuelle
part de modéliser l'information et d'autre part de la très solide, couplée à des compétences technologivéhiculer et de la traiter est essentiel. Aujourd'hui ques larges. C'est ce qui leur ouvre tout un éventail
c'est une des préoccupations majeures des entre- de métiers et leur donne accès à tous les secteurs
prises. J'en veux pour
d'activité.
preuve la récente atJe vois deux autres
tribution du prix Turing
atouts qui accompa"Les enjeux sont considérables. gnent cet aspect maà Joseph Sifakis, pour
ses travaux dans le do- Les TIC irriguent tous les secteurs jeur : d'abord, bien
maine du "Model Chesûr, un environnement
de l'économie"
king". C'est une théorie
scientifique et indus-et une technologie- qui
triel réputé. Et puis une
permet de modéliser les
politique volontariste
systèmes logiciels afin d’anticiper leurs comporte- d'ouverture à l’international, que ce soit en terments et donc de prévenir les pannes.
me de possibilités de départs pour les étudiants
qu'en terme d'accueil avec près de 30% d'étuQuelles sont, de votre point de vue d'ancien diants étrangers.
industriel, les forces de la nouvelle Ensimag ?
C. S. : L'une des forces de la nouvelle école est jus- Pouvez-vous, en quelques mots, définir la
tement d'intégrer tous les aspects des technologies future école ?
de l'information et de la communication (TIC), de- C. S. : La nouvelle Ensimag continue à se positionpuis la modélisation et l'algorithmie, jusqu'à l'archi- ner sur ce qui a fait son originalité et sa force jusqu'à
tecture des réseaux et des systèmes d'information, présent : une formation de grande qualité qui couple
le tout en gardant une place conséquente pour les l'informatique et les mathématiques appliquées. En
mathématiques.
celà, elle répond aux besoins exprimés par les inLes enjeux sont considérables : les TIC irriguent dustriels. A l'ère du "tout numérique", tout se traduit
tous les secteurs de l'économie. Réseaux, bases en logiciels. L'ingénieur doit donc à la fois connaîde données et logiciels sont la colonne vertébrale tre les méthodes mathématiques qui permettent de
de la société du savoir et de l'information et il est fait créer des modèles, et il doit savoir concevoir des loappel de plus en plus aux derniers développements giciels et des réseaux de communications fiables.
des mathématiques appliquées.
L'école a déjà un très beau passé derrière elle, et
Aujourd'hui, la modélisation permet tout autant je n'en doute pas, elle a également un formidable
d'optimiser le fonctionnement d'une entreprise avenir !
Grenoble Institute of Technology
3
à retenir
à suivre
Récupyl à nouveau
récompensée
Récupyl SAS a été récompensée par un le
prix Pierre POTIER 2008, pour le procédé
de recyclage et de récupération des métaux
pour les batteries au lithium ion hors d’usage qu’elle a mis au point et exploite. Ce prix
a été remis le 1er juillet 2008 à Farouk Tedjar,
Président de Récupyl SAS, sur la thématique de "l’innovation en chimie en faveur du
développement durable", par Luc Chatel,
secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de
la consommation.
Téléphones portables, ordinateurs, appareils photos numériques, caméscopes et
véhicules électriques utilisent les batteries
lithium. Plus de 4 à 5 millions d’unités sont
produites en Chine chaque jour et près de
2 milliards de téléphone portables utilisent
la technologie lithium-ion délicates à recycler en raison de la réactivité du lithium et
de la présence de composés organiques. Le
procédé mis au point par Récupyl, dans le
cadre de l’Institut polytechnique de Grenoble permet d’éliminer les pollutions directes
liées aux émissions de composés organiques volatils. En ce sens, il contribue à lutter
contre les gaz à effet de serre.
Après avoir exploité un pilote industriel démonstratif sur son site de Domène et obtenu
un brevet mondial, Récupyl a lancé depuis
avril 2007, la construction de son premier
site industriel de traitement de batteries
Lithium-ion à Singapour, d’une capacité
de traitement de 320 tonnes de batteries
Lithium-ion par an. D'autres implantations
sont en cours sur les continents européen,
asiatique et américain, offrant ainsi des solutions de recyclage de proximité.
Minatec, ça fonctionne !
Les signataires de la convention. De gauche à droite : Alain Weber, Paul Jacquet, Roger Fougères, André Vallini, Michel Morin, Geneviève Fioraso, Jean Sarrazin, Michel Destot, Didier Migaud, Jean Therme.
8
ans après la convention fondatrice, deux années après l’inauguration du pôle mondial des
micro nanotechnologies, les acteurs
de Minatec ont signé le 27 juin 2008
la convention de fonctionnement du
centre. Cette démarche originale,
contraire aux habitudes françaises
où l’on crée toujours une structure
juridique avant de réaliser un projet,
comme l’a souligné le Préfet, s’est
révélée bénéfique.
Cette cérémonie a été l’occasion de
dresser un premier bilan positif au
regard des objectifs initiaux. Cité en
exemple dans de récents rapports
européens et américains, Minatec
a sans conteste atteint l’objectif de
réaliser le premier pôle d’innovation en micro et nanotechnologies.
Aujourd'hui 1100 personnels universitaires et étudiants, 1900 collaborateurs de recherche et 600 salariés
des partenaires industriels travaillent
à Minatec. La mission de concentrer en un même lieu les acteurs
de l’innovation dans ce domaine
a été accomplie ! Le collectif et la
dynamique des acteurs de Minatec
a été la source de son succès. L’objectif de développer un projet partenarial a été également atteint. Quant
au 4 ème objectif de réaliser un projet
patrimonial, c’est chose faite depuis
2006.
Comme l'ont souligné Paul Jacquet,
Jean Therme et Geneviève Fioraso
"toutes les bonnes raisons de
continuer l’aventure collective" avec
Grenoble université de l’innovation.
Minatec représente, sur 10 ans, près de 1,3 milliards d'euros
d'investissement, dont près de 200 millions d'euros
pour la seule construction des bâtiments.
Le prix à payer pour rester dans la course.
à noter
à méditer
Rentrée du nouvel INP
Le mardi 9 septembre 2008,
de 14h30 à 16h00, tous les
élèves-ingénieurs de première
année se retrouveront amphi
Weil, sur le domaine universitaire
de Saint Martin d'Hères. Ils
seront
accueillis
par
Paul
Jacquet, administrateur général
de Grenoble INP, et son équipe.
Ce sera l'occasion pour eux de
découvrir e nouvel établissement
et ses six nouvelles écoles
d'ingénieurs.
Chercher le bonheur dans cette
vie, c'est là le véritable esprit de
rébellion.
Contact :
[email protected]
Henrik Ibsen,
dramaturge norvégien.
Le groupe Grenoble INP publie une lettre bi-mesuelle "A savoir", accessible sur internet : www.grenoble-inp.fr
Directeur de la publication : Paul JACQUET - Coordination : Nelly BIBOUD - Rédaction : Clotilde WALTZ
Conception graphique et réalisation : Arnaud SANGIORGIO - Crédits photos : groupe Grenoble INP / Alexis CHEZIÈRE / Fotolia
ISSN 12558-7218 • Dépot légal en cours
Contact : Tél. 04 76 57 43 91 • E-mail : [email protected] • Grenoble INP, 46 avenue Félix Viallet • 38031 Cedex 1
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