Fourrière Limitez les dégâts - 40 Millions d`automobilistes
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Fourrière Limitez les dégâts - 40 Millions d`automobilistes
avec Fourrière Limitez les dégâts Enlèvement contestable, dommages constatés à la restitution, frais exorbitants... Comment s’en sortir au mieux ? A vant la mise en fourrière, certaines interventions sont possibles. Pendant l’enlèvement du véhicule, vous pouvez par exemple le récupérer sur le lieu de l’infraction, à condition d’en faire la demande avant que deux roues au moins quittent le sol. Dans ce cas, vous n’aurez qu’à vous acquitter des frais d’opérations préalables (15,20 €) et de l’amende en rapport avec l’infraction reprochée (de 2e classe pour un stationnement gênant ou abusif et de 4e classe pour un stationnement dangereux). Si le véhicule a été complètement soulevé, mais que le remorqueur est encore présent, vous pouvez toujours demander à le récupérer sur place en réglant les frais précités, auxquels s’ajoutent les frais d’enlèvement (115,20 €). En fourrière Si le véhicule est récupéré dans les trois jours, vous ne vous acquitterez que des frais d’opération préalable (15,20 €), d’enlèvement (115,10 €) et de garde journalière (6,10 €), en sus de l’amende pour stationnement gênant, dan- gereux ou abusif. Attention, il n’est pas nécessaire de payer l’amende pour récupérer son véhicule. Donc abstenez-vous en si vous souhaitez la contester. Les articles R.417-9, 10 et 12 du Code de la route déterminent les critères selon lesquels un stationnement peut être qualifié de gênant, dangereux, abusif, et peut justifier un enlèvement. Si vous pouvez prouver que les faits à l’origine du placement en fourrière ne sont pas justifiés, ou n’entrent pas dans les critères fixés par le Code de la route (PV dressé à tort), il peut être opportun de contester le PV et de demander à être entendu par la juridiction de proximité. Si cette dernière annule le procèsverbal, vous pourrez obtenir dans un second temps le remboursement des frais de fourrière en adressant un courrier au procureur de la République. Après trois jours, des frais supplémentaires d’expertise (61 €) sont facturés. Cette dernière a pour but de classer le véhicule dans une des trois catégories suivantes : véhicule pouvant être restitué en l’état, véhicule ne pouvant être restitué qu’après tra- Article paru dans auto moto n° 222, juin 2014 vaux ou contrôle technique, véhicule hors d’état de circuler devant être détruit. Si vous estimez le résultat du classement abusif, vous pouvez demander une contre-expertise. Les frais d’expertise et de contre-expertise ne seront à votre charge que si la seconde expertise confirme la première. Véhicule endommagé Vous constatez des dégâts matériels inexistants avant l’enlèvement. Il faut alors remplir sur place une feuille de réclamation dans laquelle vous listez avec l’agent de la fourrière (qui doit la contresigner) les dommages. Il faut aussi réclamer à l’agent une copie de la fiche de l’état descriptif du véhicule, qui vous permettra d’étayer votre argumentation si elle ne relevait pas ces dégâts. A défaut, une attestation de l’état de votre véhicule lors de son dernier passage en concession peut être utile. Pour justifier votre demande d’indemnisation, il faudra joindre un devis de réparation. Si vous découvrez dans un second temps des avaries mécaniques (boîte de vitesses, transmission…), il faudra prouver le lien de causalité entre les défaillances et l’intervention de la fourrière. Un devis sera également nécessaire, tout comme de justifier du bon entretien du véhicule avant les faits litigieux. Vous devez adresser votre courrier de réclamation accompagné des pièces justificatives dans un délai de deux mois suivant l’enlèvement aux services préfectoraux compétents (coordonnées auprès de la fourrière ou de la préfecture). Il arrive que l’administration missionne un expert pour procéder à l’examen du véhicule. Lors de la réunion d’expertise, vous pouvez également vous faire assister d’un expert de votre choix. A l’issue du dépôt du rapport, l’administration vous fera part de sa volonté ou non d’indemniser votre préjudice. En cas de refus, vous pouvez encore contester cette décision par voie de justice devant les juridictions administratives. l Par I. Attal (Avocate, membre de la commission juridique de 40 Millions d’automobilistes.)