RECIT DETAILLE Pays Provinces Date Récit Grèce Epire 12/01

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RECIT DETAILLE Pays Provinces Date Récit Grèce Epire 12/01
RECIT DETAILLE
Pays
Provinces
Date
Grèce
Epire
12/01/2010
Récit
Le réveil à 2h30 a été dur. Dès que le ferry eut accouché de tous ses passagers, il est reparti dans la nuit avec son bruit de grosse machinerie.
Nous avons fini la nuit sur le parking du port près du terminal.
Nous découvrons la Grèce sous la pluie. Aujourd'hui plusieurs objectifs nous attendent :
* trouver du gaz, la dernière bouteille est presque vide, nous en trouverons dans une toute petite épicerie,
* trouver une laverie automatique. Malheureusement, il n'y en a pas plus à Igoumenitsa qu'il n'y en avait à Brindisi et le linge commence à s'entasser,
* trouver une aire de service pour vidanger les eaux grises et les eaux noires. Nous ne trouverons rien, tous les campings sont fermés. Nous serons obligés de vidanger dans la nature.
Comme à Brindisi, les environs d'Igoumenitsa sont peuplés d'immigrés clandestins qui errent sans but sur les places et les terrains vagues. On peut voir leur lessive qui sèche sur les
barricades, le long des routes.
Nous prenons la route en direction de Prevesa et Georges est content car les condurteurs grecs semblent plus responsables que les italiens. Sa conduite est plus détendue car il
commençait à faire une "overdose" de la conduite des italiens.
Il faut tout de même rester vigilant car toutes les routes ici sont bordées de petits oratoires, de minuscules mausolés qui rappellent, pour chacun d'entre eux qu'un conducteur, souvent
un jeune homme, est mort à cet endroit.
Mais notre première préoccupation sur la route est de décrypter les panneaux en écriture cyrillique, même si, souvent, les noms sont doublés en écriture latine pour les touristes.
Georges déplore qu'une si jolie côte soit lentement dévorée par des lotissements estivaux qui ne servent que 2 mois par an et enlaidissent le paysage les 10 autres mois de l'année.
Nous aurons un peu de mal à trouver un parking qui ne soit pas privatif pour passer la nuit.
Finalement, nous ferons halte le soir au fond d'une petite crique à Sivota. Le nuit, depuis le camping-car, nous entendrons le ressac des vagues
Grèce
Epire
13/01/2010 Pour une fois qu'il ne pleut pas, nous décidons d'aérer le camping-car et de faire un grand ménage. Ce n'est pas du luxe.
Nous ne repartirons du bivouac qu'à 11h00 et nous n'irons pas bien loin puisque nous nous arrêterons à Perdika pour faire des achats. Nous hésitons à entrer dans une boucherie dont
l'étale est complètement vide. Mais Georges me rappelle, à juste titre, qu'au Portugal les bouchers ne présentent pas leur viande dans la vitrine réfrigérée mais la laisse dans le grand
réfrigérateur. Et c'est bien le cas ici aussi. Le plus dure c'est de faire comprendre quelle viande on souhaite quand on ne la voit pas et qu'on ne parle pas un mot de grec.
Heureusement, la bouchère conciliante étale devant nous le papier qui sert à emballer la viande et sur lequel sont dessinés les différentes bêtes en vente dans le magasin. Ouf !!!
Nous avons aussi la chance de trouver un pressing qui peut nous laver rapidement le linge mais pas le sécher. Quelle galère pour faire ensuite sécher toute une machine à laver dans
un petit camping-car sous la pluie.
Nous avons en prime le plaisir de trouver une connexion internet sauvage qui nous permet de consulter notre messagerie. Il est donc bien tard lorsque nous reprenons la route.
En chemin, nous dépassons Guillaume et Martin (prononcer Martine) et leurs 2 chiens que nous avions déjà vu à Igoumenitsa et Sivota. Cette fois, nous nous arrêtons pour discuter
autour d'un thé bien chaud. Guillaume et Martin marchent. Ils marchent depuis Cadix en Espagne. Après des déboires professionnelles, ils ont décidé de prendre la route et de remettre
leur destin au bon vouloir du chemin. De Cadix, ils sont allés à pieds jusqu'à Saint Jacques de Compostelle. De là, ils ont décidé de continuer leur périple et de se rendre à Jérusalem.
Les voilà donc sur les routes de Grèce, en direction de la Turquie. Ils marchent avec un petit sac sur le dos un un didjéridou en bandoulière, les pieds dans des sandales éculées.
Bonne chance à tous les deux.
Le soir nous faisons halte au dessus d'une petite baie près de Parga.
Grèce
Epire
14/01/2010
J'ai perdu le guide de conversation franco-grec du routard. Sans lui, nous seront bien handicapés pour communiquer. Nous décidons de retourner à Perdika pour voir si je ne l'aurait
pas laisser tomber sur la place de parking. Bien sûr il n'y a rien. Le guide est bel et bien perdu.
Nous poursuivons notre chemin par une autre route qui passe plus à l'intérieur des terres. Ce qui nous permet d'admirer les montagnes enneigées.
Tout à coup, je me souviens que, la veille, j'avais confié le guide de conversation à Georges lorsqu'il avait été chercher le linge au pressing. Miracle, le guide est retrouvé dans un des
poches de son gilet.
A midi, nous faison halte à Mesopotamo. Après le repas, je réalise quelques origami pour des enfants qui habitent de l'autre côté de la route.
Nous repartons, mais pour très peu de temps car nous ne voulons pas nous retrouver en soirée à Préveza qui nous parait être une grande ville. Nous descendons une route en lacet
qui nous mène au bord de la belle plage de Keimadiou, près de Lygia. Bon, la plage en grec, ça se dit "Paralia", mais je ne vous dit pas comment ça s'écrit, je n'ai pas le clavier pour
ça.
Nous faisons la connaissance de notre voisin qui parle un peu anglais mais qui semble surtour beaucoup apprécier l'ouzo (le pastis grec). Il suffit qu'il ouvre la bouche pour que l'on
s'en rende compte.
Nous ferons une jolie promenade par la plage jusqu'au port de Lygia. De partout, les oliviers drapés dans leurs grands filets noirs, capturent dans leurs rets les oranges et les citrons
qui viennent rouler à leurs pieds. Ici, en janvier, c'est la période de la taille des oliviers. Chacun s'affaire avec son échelle à rajeunir ces vénérables centenaires.
La côte de l'Epire, en janvier, est un étrange mélange de suin de moutons, de marina endormies, de chèvres et de cocoricos, sur fonds de mer ionienne.
La mer déroule pour nous ses rouleaux vert de gris ourlés d'écume qui se déploient sur la plage au coucher du soleil. La nuit, nous entendrons les vagues se fracasser au pied du
camping car. Georges dira que nous entendons les vagues fort et net. C'est le moins qu'on puisse dire : je dormirai avec des bouchons dans les oreilles.
Grèce
Epire
15/01/2010
îles ioniennes
Ce matin, départ pour Preveza. Nous souhaitons trouver des cartes routières à une échelle plus intéressante que notre guide de la route européen au 1 /800 000.
Nous en profitons pour visiter cette petite cité qui pour une fois comporte un centre un peu plus ancien et typique. La seule et unique rue pietonne est vivante avec ses commerces de
toute sorte.
Nous rencontrons un grec de Paris qui souhaite revenir s'installer au pays après avoir passé 30 ans en France. Il voudrait créer une petite société mais se plaint des lourdeur de
l'administration grec. Pour l'heure, nous n'y avons pas encore été confrontés. Nous verrons bien si cela s'avère nécessaire.
Nous poursuivons notre route en passant par le tunnel sous marin qui relie Preveza à l'île de Lefkada. Le passage en camping-car, categorie 3 nous coûtera tout de même 5 €. Sur la
route, nous constatons, comme depuis le début de notre séjour en Grèce, que la grande majorité des grecs de la région n'a absolument aucune notion en matière de protection de
l'environnement. Les bords de route sont jonchées d'ordures et l'on voit régulièrement des grecs jeter leurs ordures par les fenêtres des voitures. Cela heurte quelque peu nos notions
françaises de la propreté.
Nous évitons le centre de Lefkada en empruntant le cordon lagunaire qui contourne la ville par le nord. Nous y croisons les restes d'anciens moulins à vent.
L'île de Lefkada est en fait une montagne qui plonge de toute part dans la mer. Dès que la route quitte le rivage, elle monte en lacet dans la montagne. C'est par une de ces petites
routes qui serpentent entre les maisons que nous atteignons le monastère de Faneromenis, sur la commune de Tsoukalades.
Nous visiterons avec plaisir ce petit havre de sérénité qui surplombe la mer ionienne. Nous obtiendrons aussi l'autorisation de passer la nuit sur le parking réservé aux visiteurs. Le
bon dieu ici semble plus accueillant qu'au sanctuaire d'Incoronata près de Foggia en Italie. A croire qu'il se sente mieux ici que là bas.
Nous sommes installés sur une petite terrasse qui surblombe de quelques 200 m la mer ionienne. Le paysage est très beau, mais il fait beaucoup plus froid qu'en bord de mer.
Compte tenu des lacets très serrés, l'itinéraire que nous avons pris pour monter au monastère est à déconseiller aux gros camping-car. Mais des cars de tourisme semblent monter ici
depuis le village de Tsoukalades.

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