Ouest-France du 10 avril 2010 Quel emplacement pour le Marité

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Ouest-France du 10 avril 2010 Quel emplacement pour le Marité
Ouest-France du 10 avril 2010
Quel emplacement pour le Marité dans le port de Granville ?
L'ancien terre-neuvas le Marité devrait arriver le 26 septembre à Granville pour y séjourner
définitivement. « Accueillir le dernier terre-neuvas français est une aubaine pour développer
l'attractivité touristique de Granville », est persuadé le maire, Daniel Caruhel. Une fois réaménagé,
le vieux gréement pourrait être un écomusée de la mer et accueillir occasionnellement des
séminaires. Il sera complété, à quai, par un village retraçant l'historique de la grande pêche.
À son arrivé, le voilier sera amarré dans le bassin à flot, au bout du quai sud. « Le seul endroit où il
y a aujourd'hui suffisamment de hauteur d'eau », explique Daniel Caruhel. Une solution provisoire.
Dans deux ans, les travaux de réaménagement achevés, le Marité devrait rejoindre son emplacement
définitif.
Dans un premier temps, la cale de radoub a été envisagée. Mais l'état de la cale et le manque de
place sur le site pour installer le village posent problème. La seconde option pourrait être le quai
nord, dans le bassin à flot, en face du bâtiment des douanes. « C'est le meilleur lieu pour créer une
interaction entre le centre-ville et le port », considère Georges Cornier, président de la Chambre de
commerce et d'industrie Centre et Sud-Manche (CCI).
Du côté des pêcheurs, cette deuxième solution fait grincer des dents. « Le quai nord, c'est là où se
rangent les bateaux de pêche, explique André Piraud, président du Comité local des pêches. Ce quai
mesure 240 mètres. Avec le Marité et les bateaux d'exception qui sont aussi prévus, il restera 150
mètres de quais pour une soixantaine de bateaux de pêche. Comment on fait ? Ils parlent de faire un
ponton quai nord, mais ça va poser des problèmes pour manoeuvrer dans le bassin. »
« C'est vrai qu'il y a un problème de place dans le bassin à flot, admet Georges Cornier. Mais une
commission étudie l'optimisation des terre-pleins. Nous avons deux ans pour réfléchir à une
solution d'aménagement. Evidemment en concertation avec les pêcheurs. »