BOOK CLUB # 1

EBABX
Café Pompier
15/11/2011 à 18h
ART DESIGN RECHERCHE
ECOLE D'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR D'ART
DE BORDEAUX
BOOK CLUB # 1
La Bibliothèque vous présente
BENJAMIN THOREL
est critique d'art indépendant, commissaire et
intervenant à l'Ecole. Il anime mensuellement le Book
Club en collaboration avec la Bibliothèque pour
présenter l'actualité de l'édition en art (essais,
monographies, revues), en mettant l'accent sur leur
propos, leur singularité, mais aussi leur contexte de
publication, leur réalisation et leurs auteurs, leur
mode de circulation.
Le Book Club #1 s’est tenu mardi 15 novembre 2011
à 18h au Café Pompier ; l’occasion d’un focus sur les
enjeux de l’archive dans l’art contemporain. Les
questions de définition, de fonction et d’usage de
l’archive et du document dans la création
contemporaine sont au cœur du programme de
recherche développé par l’Ecole. L’archive est
devenue le matériau par excellence de l’art
contemporain et, par « contamination », du design
contemporain. Un Book Club qui coïncide avec la
mise en place de la Recherche à l’Ebabx, et préfigure
les Journées d’Etude SIGMA à venir (28, 29 et 30
novembre 2011).
The portable John Latham Documents from the John Latham Archive
Edited by Anthony Hudek and Athanasios Velios
Londres : Occasional Papers ; Whitechapel Gallery, 2010
ISBN 978-0-9562605-5-0
A découvrir à la bibliothèque :
709.07 LAT
L’artiste britannique John Latham (1921-2006) échappe à toute forme esthétique déterminée bien
qu’il se rapproche de l’art conceptuel. A travers la pratique de la performance notamment, il
ambitionne de relier l’instantanéité de l’action et l’œuvre picturale, s’appliquant à devenir un
« artiste du temps », entre conceptualisme et métaphysique. Une série de ses œuvres inclut des
livres, qu’il isole, sorte de « pensée gelée », réduite à un évènement pictural. Il crée ainsi les
Skoob Towers , des tours de livres qui seront ensuite détruites, brûlées au cours de performances
publiques, évoquant les Autodafés. John Latham entretient un rapport particulier à l’écrit et au
support imprimé. Ses propositions, ses notions, ou encore les intitulés de ses pièces s’élaborent à
travers des jeux de mots, des associations verbales, des glissements sémantiques ou des
inversions (cf. glossaire en fin d’ouvrage).
The portable John Latham présente des documents issus des archives personnelles de l’artiste,
archives conservées dans ce qui fut sa dernière habitation et son atelier, The Flat Time House1,
dans le quartier londonien Peckham. L’ensemble des lettres, cartes d’invitations, écrits autour
d’expositions & de performances, d’images, retrace la pratique de Latham sur plus de 60 ans,
entre 1940 et 2006.
Le catalogue, édité par Antony Hudek & Athanasios Velios, a été publié en collaboration avec la
Whitchapel Gallery à Londres, à l’occasion de l’exposition John Latham : Anarchive, 2 avril-5
septembre 2010
Pour aller plus loin :
1 - http://www.flattimeho.org.uk/ (accueille depuis 2008 des expositions & des évènements, ainsi
qu’un Centre d’archive et de Recherche Ligatus, John Latham Archive2)
2 - http://www.ligatus.org.uk/jla/
* http://www.castillocorrales.fr/galerie/index.php/2010/06/05/40-into-the-noit (Into the Noit,
exposition organisée par castillo/corralès, autour d’une pièce unique, une Skoob Tower de John
Latham, 6 juin-12 juillet 2010)
** Noits and Skoobs / by Cathy Labowitz in Art in America, n° 6 (2007) pp. 178-185 (British
conceptualist John Latham often invented new words to denote his radical artworks)
[ Archive pour une œuvre-évènement ] Lygia Clark
Projet d’activation de la mémoire corporelle d’une trajectoire artistique et son contexte
Edited by Suely Rolnik
Paris : Carta Blanca Editions, Dijon : Les Presses du Réel (distrib.), 2011. [Coffret 10 DVD]
ISBN 978-2-9536129-0-5
A découvrir à la
bibliothèque :
N° 585
DVD 143
L’œuvre de l’artiste brésilienne Lygia Clark (1920-1988) est reconnue comme l’une des forces
fondatrices de l’art contemporain au Brésil. Depuis ses débuts en 1947, marqués par l’abstraction
géométrique et le néo-concrétisme, jusqu’à la Structuration du Self (1976-1988), en passant par
les ateliers qu’elle a animés à la Sorbonne dans les années 1970. Lygia Clark a développé des
recherches fondamentales sur la dimension corporelle et thérapeutique de l’expérience
esthétique.
Ses expérimentations étaient jusqu’à ce jour peu accessibles au public. Le coffret DVD [ Archive
pour une œuvre-évènement ], réunit 20 entretiens dans 10 DVD : des témoignages inédits de
personnes qui, au Brésil ou en France, ont participé aux propositions de l’artiste ou au contexte
culturel de l’époque dans les deux pays (artistes, musiciens, cinéastes, chorégraphes,
philosophes, écrivains, critiques d’art, psychothérapeutes, militants, …). Ces multiples voix
permettent de restituer à cette œuvre sa dimension novatrice et bouleversante. Cette compilation
éclaire de façon tout à fait intéressante la pratique de l’archive dans la création contemporaine,
via le récolement par la parole, l’entretien.
Le 1er volet contient une publication (fichier pdf 57 p.) Pourquoi cette archive ? & Archive pour une
œuvre-évènement / Suely Rolnik qui apportent un éclairage théorique.
Entretiens avec Caetano Veloso, Jards Macalé, Suzana de Moraes, Paulo Venâncio, Lula Wanderley,
Ivanilda Santos Leme, Ferreira Gullar, Paulo Herkenhoff, Thierry Davila, Rubens Gerchman, Gaëlle Bosser
& Claude Lothier, Christine Ishkinazi, Lia Rodrigues, Hubert Godard, Julien Blaine, Anne-Marie Duguet,
David Medalla, Guy Brett, Yve-Alain Bois.
Pour aller plus loin :
Egalement disponible à la Bibliothèque :
-
Lygia Clark : de l’œuvre à l’évènement … Exposition, Nantes, Musée des Beaux-Arts, 8
octobre-31 décembre 2005] 709.07 CLA
-
Lygia Clark. Expositions, Barcelone, Fondation Antoni Tapiès, 1997 ; Marseille, MAC Galeries
Contemporaines des Musées, 1998 709.07 CLA
-
Lygia Clark / Helio Oiticica : correspondence in Art Press, n° 233 (1998), pp. 32-37 (nombreux
autres articles)
Seeing studies / Natascha Sadr Haghighian
Edited by Natascha Sadr Haghighian & Ashkan Sepahvand
Produced by dOCUMENTA (13) ; Utrecht : CASCO, Office for Art, Design and Theory ;
Ostfildern : Hatje Cantz, 2011.
ISBN 978-3-7757-2972-7
A découvrir à la
bibliothèque :
709.07 SAD
Le travail de l’artiste iranienne Natascha Sadr Haghighian, emprunte à la vidéo, à la performance,
au numérique, au son …, dans des projets qu’elle mène seule ou en groupe. Sa démarche est
fortement liée au contexte politique et social qui l’environne, qu’elle considère comme un cadre de
travail adéquat car ouvert au débat, à l’expérimentation, et la collaboration entre les disciplines.
Elle envisage sa pratique comme existant en dehors du monde de l’art, posant un défi à l’histoire
de l’art. Natascha Sadr Haghighian est intervenue en début d’année dans le cadre de l’arc AFLF
autour de son projet Bioswop.net.
Seeing studies a été produit dans le cadre de la dOCUMENTA (13) [Kassel, 9 juin-16 septembre
2012] ; son point de départ, un manuel scolaire iranien pour l’enseignement de l’art et de la
peinture. S’appuyant sur son Institute for Incongruous Translation, elle a invité divers
interlocuteurs à en proposer une relecture et mettre en lumière les dissonances qui existent dans
la culture visuelle, dans l’enseignement artistique entre Orient et Occident. Envisageant l’acte de
Voir comme un vaste processus de traduction, cette publication bilingue (anglais/farsi) montre
comment regarder, lire et représenter, devenus des formes standards dans le sens commun,
évoluent en réalité constamment, se transforment et prennent une signification différente dans le
temps et l’espace. Cette redéfinition s’illustre également dans les modalités physiques du livre qui
peut se lire dans les deux sens de lecture par un système de clips repositionnables.
Pour aller plus loin :
-
Natascha Sadr Haghighian : Solo Show . in conversation with Evelyn Fox Keller. Walter
König, 2008.
-
Natascha Sadr Haghighian : The Microscope / in conversation with Evelyn Fox Keller. Walter
König, 2007.
-
Natascha Sadr Haghighian : Instintutional critique and collective autorship ; money, fruit and
Robbie Williams / Luca Cerizza in Frieze, n° 119 (2008), pp. 176-177