Trois collèges Une paroisse - Pastorale et Fait Religieux
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Trois collèges Une paroisse - Pastorale et Fait Religieux
souffle éducatif en partenariat avec l’Enseignement catholique de vendée 3 collèges pour une paroisse ! Trois collèges sur le territoire de la paroisse Louis-Marie Baudouin, dont 2 relèvent de la Direction de l’Enseignement Catholique de Vendée, voilà qui n’est pas banal ! A l’occasion des portes-ouvertes de l’un d’entre eux, celui des Brouzils, en février dernier, petit coup de projecteur sur le sud du doyenné de Montaigu, particulièrement bien pourvu en écoles et collèges privés. Portes ouvertes du collège des Brouzils L es Brouzils, 2400 habitants, et son collège, Notre Dame de l’Espérance. Les classes secondaires, ce n’est pas nouveau aux Brouzils, puisque les premières ont été inaugurées en 1955. L’établissement compte actuellement 316 élèves. Le collège faisait donc ses « portes ouvertes » le samedi 6 février dernier. Les élèves de CM2 y étaient attendus avec leurs parents. Ils ont pu y rencontrer les professeurs et découvrir les nouveautés de l’année en cours. Dès l’entrée, le numéro de janvier du journal du collège, était proposé. A l’intérieur, le directeur Philippe Praud écrit : « nouvelle année, nouveaux élèves, nouveaux professeurs et même nouveau directeur (...) un collège de proximité, à taille humaine», avec une invitation à consulter le site internet : http://collegeprive-les-brouzils.fr. Sur une table, les documents de catéchèse et de culture religieuse sont consultables par tous. La visite guidée des locaux était assurée par les élèves de 3ème et 4ème sur un itinéraire fléché. Après l’accueil, les visiteurs sont conduits vers la salle des sports et ses installations, puis vers le labo avec les sciences physiques, puis vers le foyer où se prépare une comédie musicale, enfin vers des salles de langue et d’art plastique et un atelier de technologie. La visite se terminait dans le restaurant SELF, où les parents de l’OGEC et de l’APEL ont pu accueillir chacun. Chavagnes-en-Paillers, 3300 habitants, a la particularité d’abriter deux établissements secondaires. Un particularisme, fruit de l’histoire. Le collège Sainte-Marie, tout d’abord, fait partie du réseau diocésain de l’Enseignement Catholique. A l’origine catholiques en vendée / n° 4 - 24 février 2010 - p. 20 du collège actuel, deux institutions ont traversé le temps : le séminaire, fondé en 1801 et le collège-juvénat des Pères de Chavagnes, créé en 1820. Quatre décennies plus tard, s’y ajoute un cours complémentaire, en 1864. Pour ces classes secondaires dédiées aux garçons (celles des Brouzils étant ouvertes aux filles), des bâtiments sont construits dans les années 1960, le collège St Joseph ainsi se stabilise. A partir de 1971, les pères de Sainte Marie et le Petit-Séminaire des prêtres (internat) se regroupent pour devenir le collège Sainte Marie, avec des classes de garçons à l’ancien séminaire, au collège (6è, 5è, 4è), à Sainte Marie (3è). En 1978, le collège devient mixte, accueillant ensemble garçons et filles. Pour l’année 2009-2010, qui voit 358 jeunes scolarisés, Thierry Guesdon, nouveau directeur précise : « L’année scolaire a vu le démarrage de la Commission pastorale, c’est-à-dire une équipe d’enseignants qui s’impliquent plus précisément dans les propositions à mener et leur mise en synergie. En particulier, la commission travaille à l’écriture du projet d’animation pastorale pour le collège, en lien avec les différentes orientations diocésaines qui amènent à revisiter les différentes initiatives existantes. Ce travail permet de réfléchir Collégiens du Chavagnes International College SOUFFLE ÉDUCATIF le billet de… elisabeth avrit [email protected] tout d’abord au sens des temps forts proposés au collège ». Dans cette même commune, se trouve aussi le « Chavagnes International College » un internat catholique privé, ouvert aux garçons de 11 à 18 ans. « Implanté dans les locaux de l’ancien petit séminaire diocésain, en continuité avec l’histoire du lieu et avec l’accord de l’Évêque de Luçon, puise ses racines dans la tradition scolaire britannique, visant surtout la formation du caractère aussi bien que l’épanouissement intellectuel et spirituel. Ses professeurs anglophones, issus des universités d’outre-manche, dispensent un enseignement en anglais qui prépare des diplômes anglais et français » nous précise le site internet de ce collège, qui accueille des garçons de France, mais surtout de tous les pays anglophones. A Chavagnes et aux Brouzils, les chemins ouverts par les Pères Baudouin et Monnereau ne cessent de se renouveler ! Comment le curé, le père Michel Paquereau, voit cette importante proposition éducative, sur sa paroisse ? Il nous livre son sentiment : « La paroisse Louis-Marie Baudouin présente sur son territoire trois collèges secondaires mais aussi quatre congrégations religieuses différentes. L’un n’est pas sans lien avec l’autre ; les collèges sont le fruit de l’héritage des congrégations dont les fondateurs Louis-Marie Baudouin et Pierre Monnereau ont eu le souci de l’éducation de nos campagnes. Je crois que cette affiliation-là, j’ose le terme, donne une tonalité propre : un côté convivial, un humanisme et une volonté de transmettre. Lorsque je visite l’un ou l’autre établissement, c’est bien cette impression que je ressens. Je parle moins du collège international avec lequel j’ai moins de rapport sinon d’amitié et de bienveillance que des deux autres. En soi, ce type de proposition est une chance pour les jeunes d’ici et la communauté chrétienne ne peut que s’en réjouir. Le fait que plusieurs anciens élèves soient présents aux portes ouvertes témoigne de ce pari réussi. La seconde chance et je ne manque pas de le souligner, c’est qu’au niveau de la pastorale des jeunes, seul les col- lèges sont capables de faire rassembler plus de 300 jeunes en deux églises différentes de notre paroisse comme ce fut le cas l’an passé au moment de Pâques. Je n’ignore pas la complexité d’un tel chiffre et il faut par exemple du courage pour un jeune de 13 ans qui souhaite faire sa confirmation, car il est montré du doigt par d’autres comme j’ai pu en être témoin au sein de l’un des établissements. Mais il y a des propositions des équipes pastorales des collèges qui donnent du sens, un goût d’évangile et qui sont bien accueillies par les jeunes. Je ne peux comme prêtre qu’attester cela. Entre élections et accordéon…. Juste place A l’initiative de l’association « la politique : une bonne nouvelle » 85 jeunes chrétiens se sont réunis à Paris, autour des enjeux des prochaines élections : Présentation des institutions régionales, interventions d’experts, témoignage de candidats sur les sources de leur engagement, découverte de projets urbains…Ces 85 jeunes de sensibilités politiques différentes ont été capables de prendre de la hauteur, de se parler …et de prier ensemble… Oui, une bonne nouvelle ! Et le sentiment que les chrétiens et l’Eglise sont vraiment à leur juste place au cœur de telles initiatives. René Père Michel Paquereau, signant des enfants de la paroisse Louis-Marie Baudouin Qu’un prêtre de la paroisse après de nombreuses années de compagnonnage dans un établissement soit interpellé par un jeune sur une cour de récréation par cette réflexion : « comment faire pour se faire baptiser ? » dit beaucoup de l’importance que la paroisse accorde au lien avec les collèges. Il y a nos dysfonctionnements, mais il y a aussi beaucoup d’amitié de part et d’autres. Et pour nous, paroisse, les collèges sont un point d’appui réel de la pastorale des jeunes. Comme pasteur, j’ai le souci d’unifier tout en préservant les autonomies des uns et des autres ; unifier en vue de bâtir une seule et unique église au service des personnes vivant sur ce territoire-là, d’où l’importance de créer des liens. » n Articlé préparé par l’abbé Claude Babarit, aumônier du collège des Brouzils, et prêtre coopérateur de la paroisse L-M Baudouin. catholiques en vendée / n° 4 - 24 février 2010 - p. 21 René est venu avec son accordéon et nous avons dansé. En pleine semaine, en pleins soucis, malgré la crise, et malgré tout… Peut-être y avait-il mieux à faire ce soir là : une réunion, un travail en retard, une lecture sérieuse…Ou peut-être pas… René aurait eu toutes les raisons de ne pas venir : sa santé, sa détresse depuis l’hospitalisation de sa femme, ses inquiétudes concernant l’avenir…Mais il est venu : pour donner de la joie et aussi pour en recevoir. …Il n’attendait ni écoute compatissante, ni analyse savante sur les causes de ses difficultés, ni prière d’intercession, ni état des lieux des malheurs du monde. Cela, nous savons faire mais il n’en avait que faire…Ce soir là, il est venu nous apporter l’Evangile. Par la joie. Il nous a rappelé avec ses airs de tango et de musette que « Dieu meurt quand il ne danse pas ! » Bourgeons « Partout où l’Esprit se manifeste, éclate la joie comme les bourgeons au printemps : irrésistiblement ! Si la joie nous abandonne, si elle fait défaut à notre Eglise, il faut nous demander si nous sommes suffisamment petits et pauvres » Cardinal Danneels